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Articles taggués ‘fantasy’

SANDERSON Brandon – Justicière

17/09/2019 11 commentaires

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Couverture du roman Justicière de Brandon Sanderson : il s'agit de la première partie du tome 3 des Archives de RosharCouverture de la deuxième partie de Justicière, le troisième roman des Archives de Roshar écrit par Brandon SandersonTitre : Justicière (Les Archives de Roshar, tome 3 en 2 parties)
Auteur : Brandon Sanderson
Plaisir de lecture :  Livres fantas… tiques
La Voie des Rois tome 1, Le Livre des Radieux tome 2

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L’équipe rallie la cité des Radieux in extremis, avant que la Tempête éternelle ne se déchaîne pour laisser derrière elle des hordes de néantifères. Certains d’entre eux utilisent les portails d’Urithiru pour prévenir le monarque du danger que représente Abjection. Quelques-uns rejoignent Kholinar, la capitale alethie… et en six années, beaucoup de choses ont changé.

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La plus grande réussite de Brandon Sanderson est sans conteste ses personnages : au sein de ce troisième tome, tous évoluent. Kaladin est toujours fidèle au pont Quatre mais se désole de ne pas passer plus de temps auprès de ses hommes. Shallan développe une pathologie et il est troublant de se rendre compte qu’elle est elle-même responsable de son problème. C’est un plaisir de revoir Lift et je comprends mieux l’importance de la nouvelle Dansecorde. D’autres personnages secondaires sont tout aussi intéressants, je pense notamment à Renarin, Venli, Jesnah, l’Assassin en blanc.
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Pour ce troisième volume, l’accent est mis sur Dalinar. Grâce à des flashbacks, de véritables concentrés de données, on comprend qu’il a eu un passé sanglant. À l’heure actuelle, il inspire aux autres peur et crainte alors qu’il aimerait au contraire qu’il soit reconnu pour son rôle de rassembleur, en défendant la paix. Sauf qu’il était surnommé l’Épine noire et qu’encore, sa réputation le précède.

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Néantifères, aléthis, sprènes, Radieux, Parshes, incréés, Abjection, Honneur, Moash, Navani, Malice, Szeth, Nimi… sont autant de noms qui résonnent pour le lecteur qui rejoint les Plaines Brisées à chaque tome. « Justicière » délivre son lot d’informations concernant l’architecture sociale et religieuse, avec les Clivecieux, les Fils d’Honneur, les Sangs-de-Spectres et un éclaircissement bienvenu concernant les « divinités ». Les pouvoirs grandissant des Radieux est un élément subjuguant mais on n’en connait pas encore les limites.
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Au vu de la difficulté, je n’essaierai pas de vous décrire la structure d’un tel univers en arrivant au troisième tome. C’est complexe, c’est riche, c’est original, c’est haletant et tout simplement bluffant.

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« Justicière » est un tome beaucoup plus calme après la bataille épique du précédent tome. Il faut laisser le temps de panser les blessures. Le rythme s’en ressent mais c’est aussi une période propice à développer d’autres idées. J’ai trouvé que les intermèdes étaient moins marqués que précédemment l’effet de cassure se ressent moins et la lecture gagne en fluidité.
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Grâce aux personnages qui se baladent beaucoup, de nombreuses intrigues secondaires naissent. Elles entraînent quelques révélations, des batailles tout de même et une dose d’héroïsme (bien malgré les principaux concernés). Des traîtrises ont également lieu ; ce n’est pas si on ne savait pas qu’elles nous pendaient au nez, mais on se les prend en pleine poire (!). Plusieurs thèmes s’immiscent : sexisme, poids des traditions, religion et surtout la profondeur de la solitude ressentie quand on se trouve au cœur d’une multitude.

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En conclusion, l’immersion est réussie. J’ai vécu à Roshar pendant quelques semaines, au rythme des tempêtes moi aussi. La série des Archives de Roshar présente un univers aussi vaste qu’atypique. La richesse de cette œuvre est splendide et l’ensemble aussi bien ficelé que mené.
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À noter, comme pour les tomes précédents, la traduction est soignée et signée par Mélanie Fazi.

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Mise en scène du roman Justicière de Brandon Sanderson : dans les tons de la couverture : marron, orange, jaune avec un tissu, du bois et des papiers

Fan art de Dalinar et Evi, issu du roman "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art de Renarin, un personnage de "Justicière" de Brandon Sanderson

Evolution de Dalinar, personnage de "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art d'après le roman "Justicière" de Brandon Sanderson

Fan art basé sur le roman "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art basé sur "Justicière" de Brandon Sanderson

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Les lectures de Bouch’ (partie 1 et partie 2), Les escapades culturelles de Frankie et Phooka de Booktenstock (partie 1 et partie 2) ont aussi entendu les paroles du Père-des-Tempêtes.

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Logo du challenge littéraire pavé de l'été 2019Le challenge « Pavé de l’été » de Brize est particulièrement tentant… et motivant ! C’était donc l’occasion parfaite pour dévorer ce troisième tome-en-deux-livres. Je remercie Phooka pour le compte exact – sans les annexes – soit 849 pages pour le premier tome et 848 pages pour le second tome. C’est un strike parfait !

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Illustrations : #01 par Botanica, #02 et #03 par Tara Spruit, #04 par Dan Dos Santos, #05 par Emmy, #06 par Lauren Newburg.

 

KAY Guy Gavriel – Le Fleuve céleste

12/09/2019 19 commentaires

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Couverture du roman "Le fleuve céleste" de Guy Gavriel Kay, deuxième tome de la série "Sous le ciel"Titre : Le Fleuve céleste
Auteur : Guy Gavriel Kay
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Les Chevaux célestes

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Ren Daiyan est fils d’archiviste et rêve de victoires à venir, Lin Shan répond au raffinement culturelle de son pays… si l’on met de côté son indépendance si marquée. Alors qu’elle était reconnue pour sa grandeur, la Kitai sous la férule de l’empereur Wenzong est bien chancelante : les quatorze préfectures cédées aux barbares des steppes pourront-elles un jour être récupérées ? Un empire puissant et surprenant, qui maintenant vacille sous les étoiles du Fleuve céleste.

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La Kitai a toujours été un parangon de la culture sophistiquée. Malheureusement, depuis la perte des quatorze circonscriptions abandonnées au nouvel empire des barbares, la Kitai n’a plus le même rayonnement. C’est une civilisation tout en émerveillements et en contradictions qui tente de trouver maintenant un équilibre.
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Guy Gavriel Kay nous propose l’époque de la Dynastie des Song comme période historique teintée de surnaturel dans laquelle développer son histoire. L’ère chinoise choisie est passionnante : j’ai été transportée dans un nouveau monde, riche, sublime mais aussi fragile et sur le déclin.

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Deux protagonistes peuplent les pages : il y a Ren Daiyan, un jeune qui choisira la voie du banditisme avant de devenir un général de l’empire ; et Lin Shan, une jeune femme bien née mais qui a été élevée de manière peu conventionnelle, sensible et trop indépendante pour la Cour impériale. Leur portrait est saisissant car l’auteur a pris soin de tout détailler : leurs objectifs, trajectoire, motivations et désillusions.
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Même les personnages qui n’apparaissent que pour quelques pages bénéficient d’une histoire propre. Ce ne sont pas de simples soldats de plomb car ils prennent part aux actions avec les protagonistes. Je peux également souligner le courage des personnages dans leurs prises de parole et de positions.
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Certaines personnalités s’inspirent d’individus ayant existé et d’autres sont entièrement nés de l’imagination de l’auteur. Le soin apporté aux personnages principaux et secondaires est admirable. J’avoue pourtant être un tantinet irritée par les statuts d’Héros-avec-un-H-majuscule de Ren et de quasiment-plante-verte que Lin incarne de plus en plus au fil des pages.

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Il est à noter que cette histoire est richement documentée et élaborée. L’arrière-plan de l’histoire est minutieux ; le contexte politique solidement planté. C’est sans aucun doute la raison pour laquelle le début du roman m’a semblé un peu long à se mettre en place.
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Le rythme est cadencé et sans à-coups. La lecture est à éviter si le lecteur a un besoin de rythme effréné et émaillé de rebondissements et d’actions. L’histoire est exigeante et demande un peu de concentration pour profiter des subtilités agrémentant l’ensemble du livre.
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Le double point de vue semble primordial pour implanter une tension dramatique et distiller des émotions. Ces dernières se nourrissent d’une mélancolie assez forte qui parfume le roman, un effet doux-amer que l’on peut croiser dans d’autres livres de l’auteur. Entre le tempo régulier et l’écriture envoûtante, une certaine majesté se dégage du récit.

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Si le Fleuve céleste reste une belle aventure j’avoue qu’il n’a, à mes yeux, pas le même éclat que les précédents romans de Guy Gavriel Kay. Annoncé comme le second tome du diptyque « Sous le ciel » (soit l’histoire de la Kitai), j’estime qu’il est tout à fait possible de le lire de manière indépendante car il se déroule 300 ans après les derniers événements relatés des Chevaux célestes.
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Avant lecture, je voyais des coquelicots en ces fleurs « vaporeuses » illustrées par Raphaël Defossez sur la couverture ; il s’agit en réalité de pivoines, les fleurs royales.

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Mise en scène du roman "Le fleuve céleste" de Guy Gavriel Kay : tissu et fleurs séchées roses

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Boudicca (Le Bibliocosme), LineTje (Les singes de l’espace), Lorhkan et les mauvais genres, L’ours inculte, Lutin82 (Albédo), ont aussi admiré la calligraphie impétueuse de Lin Shan.

Logo du challenge littéraire pavé de l'été 2019.

« Le Fleuve céleste » est un des pavés lus dans le cadre du challenge bien nommé « Pavé de l’été » de Brize. Un beau roman de 695 pages exactement.

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PRATCHETT Terry – Disque-monde ~ Masquarade

02/09/2019 14 commentaires

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Couverture du roman "Masquarade" de Terry Pratchett, tome 18 des annales du disque-mondeTitre : Masquarade (Les annales du Disque-monde, tome 18)
Auteur : Terry Pratchett
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Les Annales du Disque-monde
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Agnès Créttine part à la grande ville, Aknh-Morpork, pour accomplir son rêve et devenir chanteuse d’opéra. Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg voient en cette jeune fille, une parfaite recrue pour leur convent. Tout le monde sait que les sorcières vont par trois. Elles en profitent pour passer une soirée culturelle, enquêter sur les meurtres au théâtre et accessoirement rendre visite à l’éditeur de Nounou Ogg.

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Agnès Crettine est très gentille et l’on considère que les rondeurs de son physique ne peuvent que l’obliger à rester dans l’ombre et prêter son magnifique timbre à Christine, une jolie sotte sans voix.
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On retrouve aussi un duo d’élite : les deux sorcières les plus réputées de Lancre. Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg nous promettent des échanges truculents. Elles partent en compagnie de Gredin, un matou borgne et malveillant.
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Plusieurs personnages secondaires viendront colorer la scène, dont un manager qui ne s’en sort pas et un meurtrier fou. Il y a également le caporal Chicard, le sergent Détritus du Guet principal mais aussi le bibliothécaire de l’Université Invisible et la Mort. Ils font davantage office de figurants que de participer pleinement à l’intrigue.

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« Les Sorcières » est mon cycle préféré des Annales du Disque-monde. Lire un roman de Terry Pratchett fait du bien au corps et à l’esprit : l’humour se trouve à tous les coins de pages. J’avoue, j’ai eu un petit pincement au cœur en apprenant à la fin de ma lecture que « Masquarade » était l’avant dernier tome des Sorcières.
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Le roman se tourne résolument vers l’opéra et bien que je sois néophyte, j’ai clairement reconnu une parodie de Fantôme de l’Opéra, le roman fantastico-policier de Gaston Leroux. Il y a également des clins d’œil à L’anneau de Nibelung et à La Traviata.
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L’histoire part sur le thème de la psychologie et de la frontière entre le saint esprit et la folie. Bonjour double sens et double visage !
Les lieux sont suffisamment loufoques pour obtenir des scènes farfelues, des situations improbables et colorées. Terry Pratchett s’amuse des excentricités et caricature du milieu.

Le/la lecteurice vogue de l’ennuyante comptabilité avec les factures à rembourser au chapitre du désir sexuel grâce au livre de cuisine aphrodisiaque de Nounou Ogg. Aucun doute : « Masquarade » permet d’entretenir la bonne humeur de chacun∙e grâce à des rebondissements dans tous les sens.

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Mise en scène du roman "Masquarade" de Terry Pratchett : le livre se trouve au centre d'une scène de théâtre

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Hilde (Le livroblog) est elle aussi allée visiter les loges de l’Opéra d’Ankh-Morpork.

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SANDERSON Brandon – Dansecorde

13/08/2019 8 commentaires

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Couverture du recueil de nouvelles Sixième du Crépuscule de Brandon SandersonTitre : Dansecorde (Les Archives de Roshar, novella)
Auteur : Brandon Sanderson
Plaisir de lecture Novella à découvrir
La Voie des rois tome 1, Le livre des Radieux tome 2, Justicière tome 3

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Lift est lasse de sa vie à la Cour de l’Empereur Gawx. Elle décide de fuir et de revenir aux basiques : l’errance. En compagnie de Wyndle, un néantifère, elle part sur les traces de l’Ombre.

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La novella « Dansecorde » est disponible dans le recueil« Sixième du Crépuscule et autre nouvelles ». Brandon Sanderson en conseille sa lecture entre « Le livre des Radieux » et  « Justicière », les deuxième et troisième tomes des Archives de Roshar.
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Pour moi, cette novella est un chapitre bonus et ne doit pas être considérée comme un point d’entrée à cette saga. Elle fait appel à des notions, des personnages et des événements traités dans les deux premiers volumes. Sa lecture aux novices, bien que peu spoilante, pourra paraître bien obscure.
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Lift est un personnage secondaire que l’on a précédemment croisée dans un interlude. Dansecorde représente l’occasion pour l’auteur de nous offrir une aventure individuelle. J’espère retrouver Lift dans le troisième volume « Justicière » des Archives de Roshar (je suis en cours de lecture).
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En cherchant l’Ombre, Lift remplit les deux rôles : chasseuse et… proie. Et par-dessus le marché, une tempête anormale approche.
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La protagoniste est un personnage féminin fort et à l’esprit libre. Lift est truculente et possède un pouvoir génial (c’est elle qui le dit). Son compagnon Wyndle est un néantifère plutôt trouillard. Ce qui donne des actions assez comiques à la lecture.
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Ce texte est relativement court avec environ 250 pages mais retrouver Lift & Wyndle et passer du temps avec eux est amusant.

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Fan art de Lift par Katie Payne, Lift est un personnage de Brandon Sanderson Fan art de Lift par Tara Spruit, Lift est un personnage de Brandon Sanderson

Fan art par : Katie Payne | Tara Spruit

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WALTON Jo – Pierre-de-vie

25/07/2019 21 commentaires

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Couverture du roman "Pierre-de-vie" de Jo WaltonTitre : Pierre-de-vie
Autrice : Jo Walton
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Lire les premières pages

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Applekirk est un village rural à l’Est où il fait bon vivre. Le temps est marqué par le calendrier agricole : semis, levées et récoltes. Applekirk est défini par un manoir et son seigneur, le travail des moissons, la douceur de vivre et les mœurs libres.

Ce temps paisible est troublé par l’arrivée de deux voyageurs munis d’une grande curiosité : un érudit de l’Ouest et l’ancienne maîtresse des lieux. Leur arrivée est signe de chamboulement dans la vie tranquille des villageois.

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Pour le fonctionnement de cet univers, il y a deux éléments à prendre en compte :

· la yeya qui est le nom de la magie. Alors point de batailles épiques ailées ou de sorts lancés à bout de bâton, c’est une magie plus douce, celle qui permet surtout une protection : protection des mains pour récupérer un plat brûlant en sortie de four, protection des portes qui avertissent de l’arrivée d’un intrus, protection des enfants à un sommeil réparateur, celle insufflée dans les gris-gris positionnés aux fenêtres pour couper le vent et ses annonces négatives.
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· Ensuite, il y a le temps et son flux. Il ne s’écoule pas de la même manière selon les quantités de yeya disponibles. Ainsi, à l’Est, la magie est forte et le temps s’écoule doucement alors qu’à l’Ouest, il y a peu de magie, des dieux existent et le temps coule plus vite.
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Le début de roman demande un petit temps d’adaptation pour appréhender ces temporalités. Le décalage temporel est une composante novatrice dans la construction du roman et surtout dans l’historique d’Applekirk.

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Lentement, Taveth inspire à fond pour reprendre possession de son corps, puis elle s’approche de la fenêtre et de la yeyana suspendue devant la vitre. Elle est composée d’une pierre bleu et noir autour de laquelle est entortillé un fil d’argent, d’un bouquet d’herbes attachées avec un ruban rose terne, d’une tresse de cheveux, d’une pierre couleur de fumée couverte de signes yeyans, d’une bille de verre bleue sur laquelle est gravé un œil, et d’une toute petite figurine en argent représentant une licorne aux yeux de cristal scintillant. En dessous, sur le rebord, des pierres de tailles et de couleurs différentes ont été disposées avec soin les unes contre les autres.

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Pierre-de-vie est une fantasy par petites touches, une fantasy personnelle et même intimiste. Il y a ce quotidien d’une extrême importance émaillée par différents mouvements et actions : le cycle agricole avec les besognes et les festivités ; l’amour aussi, comprenant les sentiments, les attachements, les relations couples-amants, la famille et les enfants.
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Est souvent utilisée l’expression « domestic fantasy » pour qualifier cette histoire, j’estime que c’est justement par synonyme de « familial ». Oui, l’aspect ménager est assez fort : les descriptions sont nombreuses quant à la préparation des repas, la mise de la table, l’entretien du linge mais c’est logique puisque la tenue du foyer est la pierre de vie de la protagoniste Taveth.

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Concernant les différents personnages, c’est surtout les femmes qui captent l’attention car elles sont fortes et déterminées. Elles sont avant tout elles-mêmes avant d’être un titre ou une fonction « épouse de », « mère de ». La pierre de vie d’une personne est la constance qu’elle maintient en direction de sa destinée.
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Chaque personnage apporte du poids à l’essence de cette famille.

Le schéma familial est singulier, c’est une véritable ode au polyamour qui infuse à travers les pages. Il y est question aussi d’asexualité, d’homosexualité et de bisexualité mais à moindres mesures. Le roman Pierre-de-vie prend ses racines dans l’importance des liens qui unissent les membres de la famille.

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Avec un rythme sans empressement et beaucoup de douceur, Jo Walton nous soumet un éloge à la lenteur. C’est totalement immersif ! C’est finalement une fresque familiale : on entre dans la vie de la maisonnée, on apprécie la structure familiale, dans une société qui nous apparaît comme réelle et fonctionnelle. Jo Walton n’avait plus besoin de le prouver, elle montre encore qu’elle est une véritable autrice caméléon avec ce titre.

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Si vous avez aimé Morwenna et Mes vrais enfants écrits par Jo Walton, alors vous pourriez apprécier Pierre-de-vie.

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Quand Taveth chante une berceuse à ses bébés, elle se sent mère, comme toutes les mères attachées à leurs enfants par les liens puissants du sang et du lait. Quand elle chante une berceuse aux bébés de Chayra, elle se sent comme tous ceux et toutes celles qui ont chanté des berceuses à des bébés qu’ils n’ont pas portés : les grands-parents, les tantes, les concubins et concubines, les nourrices, ils sont innombrables. Il y a autant d’hommes que de femmes qui chantent avec elle dans cette pièce, mais elle ne voit ni Ferrand ni Ranal, qui sont tous les deux de gros dormeurs. Pendant la journée, Ranal adore les bébés ; il emmène souvent Tydsey quand il s’occupe des travaux de la ferme.

Elle déroule sa chanson comme le fil d’un écheveau que Tydsey suit jusqu’au sommeil. Ses yeux se referment d’un coup. Taveth fredonne encore un peu ; c’est certainement l’une des yeyas les plus puissantes qu’elle connaisse, chanter une berceuse à un enfant qui hurle et, par cette simple action, le confier à un sommeil réparateur. Les cils de Tydsey sont toujours humides sur sa peau, mais il s’agit bien d’un bébé qui dort, désormais. Taveth termine sa chanson au cas où, puis s’éloigne à pas de loup parmi toutes ces présences venues du passé et du futur.

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Mise en scène du roman Pierre-de-vie de Jo Walton : fleurs séchées et tissu bleu

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Le bibliocosme (Boudicca), Le dragon galactique (Tigger Lilly), NevertwhereUn papillon dans la Lune ont senti l’odeur du linge propre sécher à côté des herbes aromatiques.

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Categories: WALTON Jo Tags: ,

HOBB Robin – L’assassin royal ~ Le dragon des glaces, tome 11

05/05/2019 15 commentaires

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Couverture J'ai lu du roman "Le dragon des glaces" écrit par Robin Hobb. C'est le 11e tome de la série L'assassin royalTitre : le dragon des glaces (L’assassin royal, tome 11)
Autrice : Robin Hobb
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 12345, 6, 7, 8, 9, 10, 12

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Afin que Devoir puisse épouser la Narcheska Elliana, il doit ramener la tête du dragon Glasfeu pris dans la glace. Le clan d’artiseurs du prince se joint à l’expédition pour le soutenir. Mais entre mal de mer et confrontation à de nouvelles coutumes, le voyage se révèle houleux.

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Avec « Le dragon des glaces », on est clairement dans un tome de transition, celui du voyage séparant Castelcerf de l’île d’Aslevjal. Avec ces péripéties, on sort non seulement du château mais aussi des Six Duchés pour amarrer aux îles d’Outremer.

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Nous éprouvons parfois un sentiment d’injustice quand des évènements anciens resurgissent pour planter leurs griffes dans notre flanc et dévoyer la suite de notre existence. Pourtant, il faut peut-être y voir au contraire une suprême justice : nous sommes la résultante de tous nos actes ajoutés à ceux dont nous avons été victimes ou bénéficiaires. Nul ne peut y échapper.
C’est ainsi que tout ce que le fou m’avait dit et tout ce qu’il avait tu s’additionna, et le total fut que je le trahis.

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L’ambiance ennuyeuse sur le bateau est bien accentuée par le comportement de Lourd qui se lamente d’être si malade (qu’il a peur d’en mourir). Il estime que c’est de la faute de Fitz s’il se retrouve coincé avec ce tangage et devient violent envers ce dernier. On vit le voyage comme les personnages… lentement et mollement. Aucun doute, Robin Hobb a su nous faire grimper à bord du navire.
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En plus de Lourd en mode pleurnicheur, on a envie de passer Umbre par-dessus bord tant il est insupportable. Contrepoids satisfaisant, on assiste au jeu entre Fitz et le Fou mais il manquera vite aux lecteurs dans ce tome puisqu’il n’a pas embarqué.
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En sa qualité de conteur, Trame le vifier m’intrigue. Je n’arrive pas à décider s’il est fondamentalement bon ou s’il peut se révéler vicieux (je le garde à l’œil). J’ai apprécié la présence plus grande d’Ortie.

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C’est par les échanges entre Ortie et Fitz que l’autrice nous montre davantage sa personnalité. Pouvoirs d’Ortie, puissance de Lourd et clan mal ficelé, l’Art est plutôt présent dans ce deuxième cycle alors que la magie du vif est davantage évoquée par touches (pour l’instant ?).
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Enfin et non des moindres : on entre à la Cour de la Narcheska. Qui dit nouvelle société dit nouvelles coutumes. Et c’est avec plaisir qu’on se rend compte qu’Elliana apporte du piment. Les éléments récoltés sur cette femme semblent plus authentiques que les informations apprises quand elle était venue à Castelcerf.
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La culture outrilienne sous-tend des enjeux politiques coriaces. Après avoir assisté à d’étranges fiançailles qui n’en portent que le nom, on mesure davantage le poids que vient de prendre la quête de Devoir déjà complexe.

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Mieux valait regretter de n’avoir pas prononcé certaines paroles que pleurer sur celles qu’on n’avait pas su retenir.

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« Le dragon des glaces » est le premier tiers du roman originel « Fool’s fate » selon le découpage français.

Des vérités cachées voient le jour : certains vieux secrets s’effritent alors que de nouveaux apparaissent. Fitz adopte un regard nouveau sur ses actions passées et notamment le choix de sortir de la vie de personnes qu’il avait côtoyées auparavant.
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L’action m’a semblé beaucoup trop lente sur ce seul tome mais la série s’apprécie dans son ensemble et je ne doute pas que Robin Hobb me réserve toujours une épopée certaine avec la suite.
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Avec évidence, chaque personnage joue un rôle, parfois bien malgré lui. Et il faut dire que le point en suspens (expression préférée au terme anglais cliffhanger) de ce tome donne déjà matière à la suite !

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Je ne pus m’empêcher de sourire tant cette anecdote était typique de Patience : une épée de roi égarée dans son « bric-à-brac » !

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Fan art de Fitz Chevalerie dans le deuxième cycle de l'assassin royal Fan art de Fitz Chevalerie "Le loup qui est en moi"

Mise en scène du livre "Le dragon des glaces" de Robin Hobb : livre mis dans un contenant en verre, avec des perles transparentes, avec un tissu bleu

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Défi Valériacr0 écrit en lettres retro à ampoulesTout comme la lecture du tome précédent, c’est grâce à Valériane que j’ai lu ce onizième tome… dans le cadre de notre défi Valériacr0.

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Lectures trollesques (PtiteTrolle) et Les escapades culturelles de Frankie ont bien pris soin de se faire toutes petites quand une voix tonitruante s’est faite entendre dans les rêves d’Ortie.

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Illustrations : #01 Say that again ? par FionaCreates ; #02 The Wolf inside me par Stretch1.

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HEINE Colin – La Forêt des araignées tristes

20/03/2019 9 commentaires

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Couverture du roman "La forêt des araignées tristes" de Colin Heine publié aux éditions ActuSFTitre : La Forêt des araignées tristes
Auteur : Colin Heine
Plaisir de lecture Livre sympa
Lire les premières pages

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L’événement qui va changer la société vient de démarrer : une machine volante télécommandée va prendre son envol. Elle est destinée dans un futur proche à remplacer les gargouilles et tous autres moyens de locomotion. Bastien, curieux de nature, est venu pour le premier essai lors de l’Omniexposition. Alors que l’appareil largue les amarres avec succès, elle est désaxée et tombe à l’eau, occasionnant de multiples morts. Accident ou préméditation ? Qui a commandité cette machine ? Qui l’a construite ? N’aurait-elle pas d’autres buts que de véhiculer humains et marchandises ?

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Plongée dans la Belle Époque, l’histoire prend pied dans un univers steampunk par son ambiance et son vocabulaire : la description des vêtements, l’existence de sociétés secrètes, l’exposition des avancées technologiques et un récit mâtiné d’aventure.

Nous nous retrouvons en Gallande dont Gale est la capitale, dont la Germanie est un pays voisin. Il existe une multitude de gargouilleries : leiux où l’on trouve des gargouilles, servant de montures, d’attelage pour les transports et qui veillent sur les maisons. Notons que les gargouilles semblent dotées d’une conscience propre.
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C’est par touches que Colin Heine nous plonge dans cette histoire steampunkée : on découvre l’existence chantier transvapien, le gigantique (qui reprend la construction d’un paquebot bien connu).
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L’aspect « boulons & ballons » se nourrit aussi de l’existence de la vape : un brouillard né de la pollution d’un ancien monde. Cette dernière masque une partie du monde : les humains ont construit des piliers sur lesquels vivre : les riches se trouvent bien au-dessus de la vape alors que les pauvres doivent la côtoyer de près.

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Les personnages sont des gens « standards » : sans grand pouvoir ni même capacité spécifique. Bastien a tendance à s’empêtrer dans ses explications et n’établit pas de procédure méthodique pour enquêter alors qu’il est paléontologue et doté d’un esprit cartésien. Le lecteur sera davantage attiré par Agathe, une femme bien campée ou encore Ernest par le biais duquel on voyagera.
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J’ai trouvé que les personnages annexes passaient beaucoup de temps sur le devant de la scène. Alors que cela aurait pu se comprendre pour dérouler une série à venir, l’effet a eu tendance à m’embrouiller.
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Il y a beaucoup de personnages et le lecteur demeure le possesseur de toutes les cartes. La mise en place m’est apparue un peu superficielle dans la représentation sociétale : la politique, les rapports entre les classes et même la ville.

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Le titre poétique m’a autant attirée que la couverture dessinée par Dogan Oztel.

Mon immersion dans l’univers fut simple et réussie. La plume est fluide et sert l’imagination de l’auteur. Bien que je sois réceptive aux longues descriptions – comme celles particulièrement connues des romans d’Anne Rice – j’ai trouvé ici qu’elles étaient trop nombreuses car elles n’apportaient pas de jus ni à l’ambiance, ni au récit. J’ai aussi été surprise de l’usage du présent.
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Un agent, des secrets, des mystères pour emberlificoter le lecteur… et pourtant, l’enquête est assez facile à percer. Je pense que deux intrigues auraient pu être développées chacune dans un roman distinct. Je pense que ce qu’il m’a manqué, c’est l’exploration des Vaineterres, ce territoire recouvert de vape et symbole de tous les mystères (et de créatures). La frustration nait car l’on y fait un tour pour que l’auteur puisse donner un élément au lecteur et on repart immédiatement pour rester confiné.e.s en ville.
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C’est un goût de trop peu que je ressens : chaque arc narratif n’a pas été exploré à sa juste valeur. Il n’y a pas d’expédition en terre inconnue ; je dirais même que cette histoire est plus une excursion qu’une aventure alors que le cadre était prometteur.

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Mise en scène du roman "La forêt des araignées tristes" de Colin Heine : mousse, boulons et écrous, motifs victoriens

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Dans le chaudron : si vous êtes curieux du poids de la vape comme élément toxique, vous pourriez être intéressés par la brume de « Terre de Brume » de Cindy Van Wilder. Si vous êtes intéressés par les habitations « verticales », vous pouvez découvrir « Rhizome » de Nadia Coste. Ces deux romans placent l’écologie au centre de leur histoire. Et si vous aimez le steampunk, j’ai étiqueté mes chroniques d’autres romans de ce « genre » littéraire.

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Blog-o-livre (BlackWolf)Inspirer et Partager (Erine), L’ours inculte, OmbreBones, The Books Howl (May)Un papillon dans la Lune, ont aussi sorti leurs lunettes en cuivre.

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