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CARRIGER Gail – Le pensionnat de Mlle Géraldine – Artifices & Arbalètes, tome 4

27/08/2019 6 commentaires

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Couverture du roman "Artifices et Arbalètes" de Gail Carriger. Il s'agit du quatrième tome de la série Le pensionnat de Mlle GéraldineTitre : Artifices & Arbalètes (Le pensionnat de Mlle Géraldine, tome 4)
Autrice : Gail Carriger
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa
Tome 1, tome 2, tome 3

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Depuis l’absence de Savon dans l’équipe des soutiers, Sophronia n’a plus vraiment le goût à étudier. Elle n’arrive plus à distinguer dans quels camps se trouvent les différents surnaturels de son environnement. Un complot d’une grande ampleur émerge : elle va devoir sauver ses amis, son école et certainement Londres aussi.

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Dans « Artifices & Arbalètes », les masques tombent et les vérités ressurgissent. Sophronia Temminnick devrait passer son examen final mais elle se retrouve à contrecarrer une menace d’envergure : sont en jeu, sa vie, celle de ses amis… même le gouvernement londonien.
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Un tiers du roman est consacré à une escapade à bord du dirigeable : le pensionnat est rempli de vinaigriers. Cette dynamique apporte son lot de combats et moult rebondissements.

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Gail Carriger clôture tous les questionnements, et même si la conclusion est bonne bien qu’un peu rapide, plus rien ne reste en suspens. Sophronia décroche bien un contrat ; et on découvre le lien entre Sophronia et Alexia Tarabotti, protagoniste du Protectorat de l’ombrelle (vingt-cinq ans séparent les deux histoires). D’autres liens se font, notamment le pourquoi des différences technologiques d’une saga à l’autre. J’avoue ne pas être triste de quitter le pensionnat, cela tient sans doute à l’attachement moindre aux personnages.
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Durant ces quatre tomes, j’ai trouvé l’intrigue parfois un peu faible. Je considère l’aventure comme distrayante mais pas réellement excitante. Le Pensionnat de Mlle Géraldine s’adapte au plus jeune lectorat mais j’ai préféré le Protectorat de l’ombrelle car je trouve la série plus pétillante, énergique et drôle.
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Sophronia a de véritables qualités d’espionne. Elle est dotée de jugeote, de bon sens et même d’empathie pour son entourage. Gail Carriger nous offre un mélange de steampunk, d’enquête policière avec la présence du surnaturel. Les enjeux sociétaux et technologiques agrémentent le tout ; sans oublier un cas de conscience : l’affection en dehors des normes sociales.

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Il existe une troisième série titrée « Le Protocole de la crème anglaise » ; elle fait suite directe au Protectorat de l’ombrelle. J’aurais aimé la découvrir mais pour l’instant, si le quatrième et ultime tome vient de sortir en début de mois (août 2019), seuls les deux premiers volumes ont été traduits en français. J’avoue être refroidie par une série mise entre parenthèses, pour la frustration de la découverte partielle et en regard de mon défi littéraire « Fin de Série ».

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Mise en scène du roman "Artifices et Arbalètes" de Gail Carriger dans du tulle rose, thé et cuillère, et couteau

Portrait d'Agatha, fan art du Pensionnat de Mlle Géraldine par Gail Carriger Portrait de Dimity, fan art du Pensionnat de Mlle Géraldine par Gail Carriger

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Logo du défi Fin de Série LivrementLogo défi Valériacr0« Artifices & Arbalètes » est le livre que Valériane a soigneusement sélectionné ; elle a pioché dans la liste d’envies estivale que je m’étais préparée.

Je termine ainsi une série commencée en 2015. C’est parfait pour mon défi Fin de Série, surtout qu’elle entre dans mon objectif de neuvième année « Dégommer les vieilles tétra/trilogies ».

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Bulle de livre (Snow), Les lectures de Nyx et Vampirisme (Vladkergan) ont aussi croisé beaucoup de vinaigriers.

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Illustrations : #01 Agatha #02 Dimity par Natasza103

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CARRIGER Gail : Le pensionnat de Mlle Géraldine – Jupons & poisons, tome 3

05/08/2019 10 commentaires

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Couverture du roman Jupons et Poisons de Gail Carriger, troisième tome de la série Le pensionnat de mademoiselle GéraldineTitre : Jupons & Poisons (Le pensionnat de Mlle Géraldine, tome 3)
Autrice : Gail Carriger
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa
Tome 1, tome 2.

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Sophronia Temminnick continue sa deuxième année au Pensionnat de Mlle Géraldine. Tout comme Dimity, Preshea et Agatha, elle se rend compte que Sidheag semble mal au point. Elle décide de ramener leur amie dans son clan. Comme à chaque décision illégale dont la punition serait d’être exclue de l’école – et même pire : de ne pouvoir assister aux prochains bals ! – seule Dimity se résout à l’accompagner. Avec l’aide du soutier Savon et de Lord Felix Mersey, ils montent à bord d’un train en direction de l’Écosse. Ils sont loin de se douter qui voyagent à bord du même convoi.

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Le Pensionnat de Mlle Géraldine œuvre pour élever en société des jeunes femmes anglaises… et former des espionnes de haute voltige. Cette école a pris ses quartiers dans un dirigeable qui flotte essentiellement au-dessus du même quartier. Il existe un pendant masculin, avec Bunson, une école de garçons qui forment des génies du mal.
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Dans « Jupons & Poisons » l’intrigue se déroule en dehors de l’école : Sophronia va mener l’enquête au sol. L’aspect « école » avec les cours et les professeurs est plus secondaire, il leur faudra mettre l’éducation reçue en application : selon les situations, statuer… tout en gardant leur élégance en toutes circonstances. Sophronia prend des décisions pour son futur, côté cœur et côté professionnel.
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Avec ce tome, on approfondit les enjeux sociétaux et technologiques. Dans un univers steampunk, les Mécaniques sont présents dans le quotidien de tous. Le surnaturel est bien intégré : le meurtre de Kingair soulève non seulement les loups garous qui se retrouvent sans Alpha mais aussi la société entière : les Vinaigriers veulent mettre la main sur une innovation et la Ruche de Westminster n’a pas dit son dernier mot.

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Il est plaisant de voir évoluer les relations entre les personnages : la scène politique se clarifie et l’avenir est mieux cadré pour Sophronia, notre protagoniste. Cette dernière se montre perspicace, fringante et quelque peu tête brûlée.
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« Le Pensionnat de Mlle Géraldine » se déroule vingt-cinq ans avant le Protectorat de l’ombrelle et les connexions entre les deux sagas sont indéniables.
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J’ai lu « Etiquette & Espionnage » et « Corsets & Complots », les deux premiers tomes de cette série en 2015. Je l’avais alors mise de côté car je la trouvais plus fade, à l’humour moins décapant que la première série, et ma lecture restait mitigée. Malgré cette pause de quelques années, je n’ai eu aucun mal à raccrocher les wagons du récit.
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Du fait que l’intrigue se déroule sur sol, les possibilités sont beaucoup plus nombreuses et donc les actions plus trépidantes. Elles s’enchainent et bénéficient d’une pincée humoristique. Les pages se tournent toutes seules sur une intrigue assez linéaire au style délicieusement surannée.

La série est conseillée à partir de 10-12 ans.

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 Portrait dessiné de Sophronia Temminnick, personnage de Gail Carriger Portrait dessiné de Sidheag Maccon, personnage de Gail Carriger

 Dessin d'une bibliothécaire steampunk Affiche pour le Pensionnat de Mlle Géraldine : photo de l'éventail amélioré de Sophronia, personnage de Gail Carriger

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Logo du défi Fin de Série Livrement.
Pour cette neuvième année de défi « Fin de Série », je me suis octroyée comme objectif de terminer des vieilles tétra/trilogies. Donc j’acte avec l’avancement dans « Le Pensionnat de Mlle Géraldine ».

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Bulle de livre (Snow), Les lectures de NyxVampirisme (Vladkergan) se sont aussi retrouvés mortifiés en tombant nez à nez avec le Dewan dans le salon privé des Temminnick.

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Illustrations : #01 Sophronia #02 Sidheag par Natasza103, #03 Bibliothécaire steampunk par Mikemaihack, #04 Affiche promotionnelle

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VALLS DE GOMIS Estelle – Les Gentlemen de l’Étrange

05/04/2019 8 commentaires

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Couverture du roman "Les Gentlemen de l'Étrange" d'Estelle Valls de Gomis publié aux Black Book Editions  Couverture du roman "Imago" d'Estelle Valls de Gomis, le tome 2 des Gentlemen de l'étrange publié aux éditions Sombres Rets

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Titres : Les Gentlemen de l’Étrange ; Imago
Autrice : Estelle Valls de Gomis
Plaisir de lecturenote : 4 Livres à découvrir

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Londres, XIXe siècle. Wolfgang Bloodpint et Manfred Glastone sont spécialisés dans la résolution d’affaires surnaturelles. Leur bon flair et leurs compétences les emmènent dans les ruelles sombres de la capitale mais aussi aux quatre coins de la planète. Il faut dire que leurs exploits les précèdent.

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Manfred et Wolfgang se sont rencontrés à l’université et c’est une amitié franche et profonde qui les lie depuis. Manfred est devenu psychiatre d’un asile et criminologue réputé. Wolfgang, rentier de son état, est passionné par la chasse aux spectres. Il semble avoir des compétences mystérieuses qui restent floues.
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D’autres individus viendront rejoindre le duo de dandys : Whilelmine officie comme gouvernante, Ernest, une souris mesurant cinquante centimètre viendra trouver refuge permanent chez eux ; tout comme Arpad Nocturnaeru, un zburator roumain qu’ils sortiront d’affaire. Ils adopteront Dita, une labrador noire et Gustock Mespin de Scotland Yard viendra leur prêter main forte.
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Ils sont connus sous l’appellation « la petite équipe de Belgravia », le quartier où ils résident. Je me suis attachée à tous les personnages, phénomène qui se révèle assez rare au cours de mes lectures.
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Les enquêtes auxquelles ils prendront part les amèneront à voyager : Italie, US, sud de la France, etc. Pour y rencontrer ou découvrir différentes créatures : vampire, goule, zombie, wendigo, fantôme, kraken, et des profils humains comme serial killer, nécrophile ou encore savant fou. Traquer le monstre leur fera aussi parcourir de nombreuses ruelles ténébreuses londoniennes. Ils croiseront Bram Stocker qui leur apportera une aide ponctuelle tout comme Alester Crowley. Ils recevront une lettre de Sherlock Holmes et validée par Scotland Yard leur demandant de faire moins de vagues.

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Avec « Les Gentlemen de l’Étrange », Estelle Valls de Gomis nous emmène en pleine époque victorienne, dans le Londres de la fin du XIXe siècle et lieu de terreur.
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Le texte se compose de dix nouvelles : j’aurais tendance à conseiller de les lire dans l’ordre car elles fonctionnent comme un roman-feuilleton, format de l’époque que l’autrice a emprunté.
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Chaque nouvelle est riche en rebondissements et se révèle aussi trop courte. C’est presque dommage car l’on reste un peu sur la faim et que certaines redondances naissent entre les différentes nouvelles. Presque dommage… car cela ne saurait diminuer l’intérêt porté au duo esthète. Et même si parfois les personnages trouvent des solutions un peu trop facilement à mon goût, j’ai aimé les suivre dans leurs aventures rocambolesques.

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Dans « Imago », le second tome : Wolfgang blessé va essayer de se recentrer pour mieux se retrouver. Estelle Valls de Gomis va davantage mettre l’accent sur ce personnage plutôt que sur le quatuor. On va découvrir la nature du protagoniste alors que le lecteur n’avait émis que quelques hypothèses jusque-là. J’ai aimé les jeux de miroirs avec Vesper qui montrent que c’est le temps de l’introspection durant laquelle les dernières illusions meurent.
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Alors que je possède le premier tome au format poche publié aux Black Book Editions, le second est un grand format publié aux éditions Sombres Rets. Le roman inclut des illustrations d’Estelle Valls de Gomis – dont certaines en couleurs – qui s’avèrent un véritable bonus et permettent une meilleure plongée dans l’univers. J’ai une légère frustration concernant la taille de ce second volume (132 pages) et la fin qui m’apparait quelque peu bancale me donne un petit goût d’inachevé.

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Le surnaturel côtoyant notre monde est plus que perceptible avec ces deux romans. Il se dégage des textes, un humour avec une certaine classe à l’anglaise, des personnages aussi courageux et courtois et baignés de nonchalance. « Crimes, châtiments, absinthe et opium » pourrait être un sous-titre explicite.
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Les personnages semblent vivre dans la vie de l’écrivaine depuis plusieurs années pour avoir une telle consistance. On dirait qu’elle écrit tout simplement des faits et actions qui se déroulent devant ses yeux. J’ai apprécié les références et clins d’œil discrets – qui n’alourdissent pas le texte – tant à la période choisie qu’aux personnalités qui en sont issues. L’originalité de l’histoire et de la plume m’a réellement séduite !

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Illustration en couleurs d'Estelle Valls de Gomis pour son roman Imago Illustration en couleurs d'Estelle Valls de Gomis pour les Gentlemen de l'étrange

Mise en scène des romans "Les gentlemen de l'étrange" écrit par Estelle Faye

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Les lectures de ShayaAsmodée de Vampirisme, pour le tome 1,
Les carnets d’une livropathe (Strega), Vladkergan de Vampirisme pour le tome 2,
ont été eux aussi interpellés par le zburator.

Illustrations : #01 et #02 par Estelle Valls de Gomis

HEINE Colin – La Forêt des araignées tristes

20/03/2019 9 commentaires

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Couverture du roman "La forêt des araignées tristes" de Colin Heine publié aux éditions ActuSFTitre : La Forêt des araignées tristes
Auteur : Colin Heine
Plaisir de lecture Livre sympa
Lire les premières pages

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L’événement qui va changer la société vient de démarrer : une machine volante télécommandée va prendre son envol. Elle est destinée dans un futur proche à remplacer les gargouilles et tous autres moyens de locomotion. Bastien, curieux de nature, est venu pour le premier essai lors de l’Omniexposition. Alors que l’appareil largue les amarres avec succès, elle est désaxée et tombe à l’eau, occasionnant de multiples morts. Accident ou préméditation ? Qui a commandité cette machine ? Qui l’a construite ? N’aurait-elle pas d’autres buts que de véhiculer humains et marchandises ?

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Plongée dans la Belle Époque, l’histoire prend pied dans un univers steampunk par son ambiance et son vocabulaire : la description des vêtements, l’existence de sociétés secrètes, l’exposition des avancées technologiques et un récit mâtiné d’aventure.

Nous nous retrouvons en Gallande dont Gale est la capitale, dont la Germanie est un pays voisin. Il existe une multitude de gargouilleries : leiux où l’on trouve des gargouilles, servant de montures, d’attelage pour les transports et qui veillent sur les maisons. Notons que les gargouilles semblent dotées d’une conscience propre.
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C’est par touches que Colin Heine nous plonge dans cette histoire steampunkée : on découvre l’existence chantier transvapien, le gigantique (qui reprend la construction d’un paquebot bien connu).
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L’aspect « boulons & ballons » se nourrit aussi de l’existence de la vape : un brouillard né de la pollution d’un ancien monde. Cette dernière masque une partie du monde : les humains ont construit des piliers sur lesquels vivre : les riches se trouvent bien au-dessus de la vape alors que les pauvres doivent la côtoyer de près.

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Les personnages sont des gens « standards » : sans grand pouvoir ni même capacité spécifique. Bastien a tendance à s’empêtrer dans ses explications et n’établit pas de procédure méthodique pour enquêter alors qu’il est paléontologue et doté d’un esprit cartésien. Le lecteur sera davantage attiré par Agathe, une femme bien campée ou encore Ernest par le biais duquel on voyagera.
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J’ai trouvé que les personnages annexes passaient beaucoup de temps sur le devant de la scène. Alors que cela aurait pu se comprendre pour dérouler une série à venir, l’effet a eu tendance à m’embrouiller.
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Il y a beaucoup de personnages et le lecteur demeure le possesseur de toutes les cartes. La mise en place m’est apparue un peu superficielle dans la représentation sociétale : la politique, les rapports entre les classes et même la ville.

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Le titre poétique m’a autant attirée que la couverture dessinée par Dogan Oztel.

Mon immersion dans l’univers fut simple et réussie. La plume est fluide et sert l’imagination de l’auteur. Bien que je sois réceptive aux longues descriptions – comme celles particulièrement connues des romans d’Anne Rice – j’ai trouvé ici qu’elles étaient trop nombreuses car elles n’apportaient pas de jus ni à l’ambiance, ni au récit. J’ai aussi été surprise de l’usage du présent.
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Un agent, des secrets, des mystères pour emberlificoter le lecteur… et pourtant, l’enquête est assez facile à percer. Je pense que deux intrigues auraient pu être développées chacune dans un roman distinct. Je pense que ce qu’il m’a manqué, c’est l’exploration des Vaineterres, ce territoire recouvert de vape et symbole de tous les mystères (et de créatures). La frustration nait car l’on y fait un tour pour que l’auteur puisse donner un élément au lecteur et on repart immédiatement pour rester confiné.e.s en ville.
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C’est un goût de trop peu que je ressens : chaque arc narratif n’a pas été exploré à sa juste valeur. Il n’y a pas d’expédition en terre inconnue ; je dirais même que cette histoire est plus une excursion qu’une aventure alors que le cadre était prometteur.

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Mise en scène du roman "La forêt des araignées tristes" de Colin Heine : mousse, boulons et écrous, motifs victoriens

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Dans le chaudron : si vous êtes curieux du poids de la vape comme élément toxique, vous pourriez être intéressés par la brume de « Terre de Brume » de Cindy Van Wilder. Si vous êtes intéressés par les habitations « verticales », vous pouvez découvrir « Rhizome » de Nadia Coste. Ces deux romans placent l’écologie au centre de leur histoire. Et si vous aimez le steampunk, j’ai étiqueté mes chroniques d’autres romans de ce « genre » littéraire.

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Blog-o-livre (BlackWolf)Inspirer et Partager (Erine), L’ours inculte, OmbreBones, The Books Howl (May)Un papillon dans la Lune, ont aussi sorti leurs lunettes en cuivre.

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COMBREXELLE Anthony – Presque Minuit

24/01/2018 8 commentaires

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Couverture du livre "Presque minuit" de l'auteur Anthony Yno Combrexelle. Elle représente un cadran d'horloge doré sur un fond sombreTitre : Presque Minuit
Auteur : Anthony « Yno » Combrexelle
Plaisir de lecture Livre sympa
Feuilleter les premières pages
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Moignon, Allumette, Bègue, Morve, Boiteux et Pleurs sont orphelins et devenus gamins des rues. Détrousseurs réguliers, ils dérobent le mauvais objet à la mauvaise personne. À l’ouverture de l’exposition universelle de 1889, il ne fait pas bon de s’attirer les foudres de créatures inconnues. Leur mésaventure va les obliger à traverser tout Paris.

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Les orphelins portent tous des surnoms qui leur correspondent mais parfois je les confondais ; ce qui n’a pas facilité ma compréhension des premières pages. En revanche, j’ai très bien compris l’objet de leur filouterie et j’ai été immergée facilement dans l’univers.
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Anthony Combrexelle nous entraîne dans les rues de Paris en 1889. La Belle Époque invite aisément le steampunk entre ces pages. Il sera aussi question d’éther, de sorcières et d’automates. Ici, je considère le steampunk comme léger puisque le récit ne repose pas sur de grosses machineries rutilantes ni de machines à vapeur boulonnées. Je n’ai pas relevé la présence d’éléments anachroniques si ce n’est l’objet volé (bien qu’il n’existe pas dans notre époque non plus) (enfin, pas à ma connaissance).
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Cet aspect industriel fait de cuivre, de bois et de cuir forge forme un environnement intéressant pour dérouler une (en)quête fantastique et dangereuse. La course-poursuite est parsemée de cambriolage, de fusillade, et de combat au corps à corps. Les orphelins apprennent très vite qu’on ne joue pas impunément avec le temps.
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Ce roman jeunesse repose sur un récit rythmé. Anthony Combrexelle propose une aventure qui se lit d’une traite. Dans un univers qui tient d’aplomb, on profite instantanément de l’écriture d’un auteur qui connait ses classiques et en joue. Cette histoire est chouette et ne repose pas que sur une course contre la montre (hinhin).

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Le logo du livre Presque Minuit d'Anthony Combrexelle est une horloge steampunk dorée

La couverture de Presque minuit, livre d'Anthony Combrexelle brille au soleil La couverture du livre presque minuit écrit par Anthony Combrexelle est en relief

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DABOS Christelle – La mémoire de Babel, tome 3

27/07/2017 16 commentaires

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Couverture de La mémoire de Babel écrit par Christelle Dabos, troisième tome de la passe miroir

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Titre : La mémoire de Babel (La passe-miroir, tome 3)
Auteur : Christelle Dabos
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 4
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Depuis deux ans et demi, Ophélie est sous la férule des Doyennes. Depuis le départ de Thorn, elle erre comme une âme sans peine sur Anima, son arche originelle. Après les derniers événements, elle souhaite trouver d’autres indices à coupler avec les bribes d’informations déjà collectées. Sous une fausse identité, elle embarque sur l’arche de Babel.

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La passe-miroir est un univers que je prends plaisir à retrouver. La découverte d’une troisième arche m’a mise en liesse. Cette dernière est plutôt moderne et on y retrouve quelques éléments steampunk : des automates, les tramoiseaux – tramway à plumes –, des escaliers mécaniques antigravitationnels. C’est aussi  une autre culture qui s’ouvre à nous, avec ses us et coutumes : les tenues portées selon les pouvoirs de chaque être humain, les mots interdits. Il y a aussi le Mémorial. Sous une apparence austère, le bâtiment renferme une immense bibliothèque, dédiée à la connaissance et à l’archivage des écrits actuels et ceux d’avant.
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En entrée de livre, une ellipse de plus de deux ans et demi nous accueille. C’est une excursion en pleine terre inconnue, sans les personnages précédemment croisés.

Ophélie va sur les bancs de l’école avec les meilleurs étudiants de Babel. Elle va devenir leur souffre-douleur : bizutage, brimades, humiliations, punitions ; un douloureux parcours du combattant. Ophélie prend son envol en partant à la recherche d’informations. Mais ces péripéties vont la faire grandir d’un coup, en essuyant les échecs et en sortant de sa zone de confort aussi.
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Ce tome prend des allures dystopiques au vu de l’ambiance qui s’en dégage, complétée par des éléments sociétaux. De prime abord, on pourrait se dire que l’action n’est pas au cœur de l’intrigue. Progressivement, en collectant de petits détails par les déplacements et les réflexions de la protagoniste, on découvre une intrigue qui s’enrichit à chaque page tournée.
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Cette fois-ci, très peu de précisions sur l’origine des esprits de famille seront amenées. Ma lecture fut avide ; une attente sans espérance est ardue mais je restais ouverte à ce qu’allait me proposer Christelle Dabos. Je demeure entièrement satisfaite de ce troisième tome qui a su pleinement me sustenter.

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Alice Neverland, Encres & Calames (Sia), La bibliothèque de MaêlleLa couleur des mots (Olivia), La tête dans les livres, Le Brocoli de Merlin (ValentinePumpkins)Le Chat du Cheshire, Les escapades culturelles de FrankieLes Fantasy d’Amanda, NevertwhereSur mes brizées (Brize)The Notebook (Mallou14) se sont aussi investies dans les tâches qui leur ont été assignées au Mémorial.

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HAUCHECORNE Anthelme – Journal d’un marchand de rêves

17/11/2016 15 commentaires

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Couverture du livre Journal d un marchand de reves Anthelme HauchecorneTitre : Journal d’un marchand de rêves
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Lire les premières pages
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Walter Krowley est victime d’un accident et accède alors à autre univers, un pendant du nôtre. Il découvre la ville de Doowylloh, peu accueillante : le Gouverneur et sa Garde de nuit, les Outlaws et le trafic de sable. Éveil, Ever… son cœur balance.
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Deux hypothèses expliquent votre présence ici. Soit vous avez un marchand de sable parmi vos ancêtres, soit vous avez rêvé trop fort. Les artistes sont fréquemment sujets à pareils incidents. Peu importe, vous avez en vous le potentiel d’un grand Rêveur.

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Mais que se cache derrière ce titre poétique ?

journal-d-un-marchand-de-reves-anthelme-hauchecorne-premiere-pageUn monde loufoque et onirique : comme toujours, Anthelme Hauchecorne nous fait bénéficier de sa formidable imagination et on entre de plain-pied dans chacun de ses univers. Comme pour ses livres précédents, le récit est mené d’une main de maître.
Walter, le narrateur est un peu tête à claques et grâce à lui, on rencontre une belle brochette de personnages : Banshee, Butch, Hope, John Doe et ma préférée, Spleen. Lire la suite…