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PAASILINNA Arto – Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

08/01/2013 21 commentaires

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Le potager des malfaiteurs ayant echapee a la pendaison arto paasilinnaTitre : Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison
Auteur : Arto PAASILINNA
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Sous la couverture de contrôleur bio, Jalmari Jyllänketo, inspecteur à la sécurité nationale, a été assigné à l’observation de l’étang des Rennes. Ce domaine, ancien kolkhoze, se situe à Tortola au fin fond de la Laponie finlandaise. Il se rend très vite compte que l’entreprise tourne sur un système un peu particulier où l’embauche de la mine du Lac sauvage est bien souvent contre le gré des travailleurs.

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)°º•. Sous sa nouvelle identité, l’inspecteur principal Jalmari est accueilli poliment sur le domaine. Il m’a été particulièrement difficile de croire que son baratin soit accepté sans sourciller et même pire, qu’il soit largement accepté pour donner un coup de main estival aux activités quelques peu… particulières. A aucun moment, l’équipe ne se soucie de sa personne et j’avoue que pour des missions top secrètes pouvant mettre en péril tout le système, il est peu gros à avaler ; avec le même désagrément ressenti à essayer de passer un éléphant par un chas d’aiguille.
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C’est Sanna Saarinen, horticultrice diplômée de l’école de Leepa qui servira de compagnie professionnelle à Jalmari. On fera également la connaissance du pilote Pekka Kasurinen. Les autres personnages seront encore plus en retrait que ces deux-là et c’est assez difficile de les trouver attachants ou même d’y trouver un quelconque intérêt à les connaitre au vu des maigres informations données par l’auteur. On croirait presque à des bonhommes en carton pâte tellement sont-ils insignifiants. C’est dans doute le premier point faible de cette histoire.
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Le domaine s’avère être une sorte de centre d’éducation morale expérimental : la main d’œuvre est recrutée manu militari. Les travailleurs forcés sont des diaboliques malfaiteurs… en tous genres. Cette petite entreprise est presque utopique : le système est révolutionnaire. Paasilinna discute sur la place de certaines catégories d’individus mais aussi des rôles de la société. Si la thématique peut donner à réfléchir, j’ai trouvé qu’elle était traitée de manière relativement superficielle. L’auteur présente une solution mais n’y amène pas vraiment à y penser de manière sérieuse.

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)°º•. Avec un titre et une couverture ô combien attirants, j’avoue, j’ai été déçue. Je n’avais pourtant pas relu la quatrième de couverture avant lecture ni même m’étais attendu à quelque chose. Question humour, Paasilinaa est clairement en reste ; surtout que j’ai dans mes tablettes Christopher Moore, et que ce premier n’arrive pas à la cheville du second. Que ce soit dans l’humour, ou dans l’absurde.
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Les trente premières pages sur les différentes cultures et les caractéristiques des avions un peu plus loin ont été des descriptions totalement soporifiques. J’ai tenté d’être le plus concentrée possible, me disant que les détails pouvaient servir à l’intrigue. Que nenni. Vous pouvez aisément lire en diagonal sous peine de vous tapez une barre de migraine au milieu de front.
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Je ne m’attendais pas à grand-chose, j’ai bien fait, rien n’est venu. Afin de nuancer mon propos, je dirai que l’intrigue n’est pas très développée, les personnages sont sympathiques mais peu attachants.

Le décalage – initié par le concept de l’entreprise – n’est pas assez frappant : l’auteur a voulu garder un certain gage de crédibilité. Mais le lecteur passe totalement à côté et ne ressent finalement pas ce pétillement tant attendu. L’histoire demeure sympathique mais en reste une, je n’ai pas été intégrée au récit. On s’y ennuie un peu, la surprise ne dépasse par le stade du zéro. Les thématiques sur la justice et l’économie ne sont pas assez développées. Ce qui, ajouté aux facilités des personnages, nous donne un récit quelque peu poussif et un rythme pas assez battu. Cependant, le récit est « positif » et optimiste tout du long du livre : à aucun moment, Paasilinna ne nous entraine vers la noirceur de l’humanité, ce que je trouve plutôt agréable.

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Si vous cherchez un roman optimiste et qui présente un concept de société original tout en faisant passer un bon moment, vous avez trouvé. Si vous cherchez un roman cousu d’humour et d’absurde délicieux, de thématiques un peu poussées ou du moins qui vous conduisent à réfléchir, c’est beaucoup moins évident. Alors que Paasilinna aurait pu donner le meilleur de lui, il semble avoir loupé le coche. Il a apparemment oublié le lecteur sur le bord du chemin et ne lui propose ni une intrigue affriolante, ni des personnages croustillants.

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)°º•. Biographie
Arto Paasilinna, écrivain finlandais né en 1942 en Laponie est un grand auteur à 35 romans, traduits en 27 langues. Il est l’un des auteurs finlandais les plus connus dans le monde. Il a aussi écrit pour différents media : cinéma, radio, télévision. Il s’essaie également aux arts graphiques et aux poèmes.

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Dans le chaudron : (de l’absurde délicieux)
¤ Le sot de l’ange de Christopher Moore
¤ Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons de Jasper Fforde

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Souvenir de lecture : L’étang aux Rennes produit des herbes aromatiques, des champignons, des sapins de Noël… et des Hells !

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Adalana’s imaginary world, Livr0ns-n0us et Welcome to Nebalia ont aussi sarclé le potager.

CITRIQ

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