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Archives pour la catégorie ‘PEVEL Pierre’

PEVEL Pierre – Les Lames du Cardinal

26/04/2018 14 commentaires

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Couverture "Les lames du cardinal" de Pierre Pevel : tome 1Couverture de la trilogie "Les lames du cardinal" de Pierre Pevel : tome 2 titré l'alchimiste des ombresCouverture de la trilogie "Les lames du cardinal" de Pierre Pevel : tome 3 nommé le dragon des arcanesTitres : Les Lames du Cardinal tome 1, L’alchimiste des ombres tome 2, Le dragon des arcanes tome 3

Auteur : Pierre Pevel
Plaisir de lecture Livres sympa

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1633, Richelieu veille sur le présent et le devenir de la France. Afin de renforcer sa gouvernance, il reforme la compagnie des Lames du Cardinal. Les dragons menacent le royaume et il devient vital de contrecarrer leurs plans.

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Le roman s’ouvre sur le Cardinal Richelieu en train de caresser son dragonnet domestique tout en réglant quelques menues affaires étatiques. De l’équipe des Lames, je n’en détaillerai pas les membres qui la composent pour vous laisser les découvrir. Ces hommes sont des élites, la crème de la crème ; c’est pourquoi ils « reprennent du service ». Pierre Pevel intègre des personnages sans que l’on connaisse leur véritable identité pour mieux brouiller les pistes. Dans l’ensemble, j’ai trouvé qu’ils étaient souvent définis par un seul trait de caractère ; celui qui va servir l’intrigue. J’ai trouvé dommage que la globalité de leur personnalité ne soit pas mieux exploitée.

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C’est l’intégration des dragons qui a suscité tout mon intérêt. Il existe trois types de descendants : ceux qui servent de moyen de transport, ceux qui deviennent des familiers et ceux de forme humaine. Ce sont ces derniers qui cherchent à mettre la main sur toute l’Europe. Entre autres, on apprend que la santé d’un individu dépend de l’équilibre de quatre humeurs : le sang, la bile, la phlegme et l’atrabile. Il en existe une cinquième, l’obâtre, propre à la race des dragons. Est liée le problème de la ranse, une maladie transmise par les dragons ou provoquée par les effets nocifs de leur magie.

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Cette trilogie est un hommage aux romans de cape et d’épée. Le soupçon de magie dans un récit réel entraine un mélange équilibré pour de la fantasy historique qui tient la route.
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Tous les éléments s’y trouvent : complots, trahisons, alliances nouées, désunions, périls, rebondissements, duels, jeux, alcool, traquenards, amours impossibles et héros sauvés in extremis. Le rythme des actions s’enchainent sans forcément avoir la possibilité de les apprécier à leur juste valeur. La lutte entre les clans, noir et blanc fait aussi une place à quelques individus « gris ».
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Ceci dit, j’ai trouvé que la magie impactait bizarrement l’univers ; par exemple, les informations de priorité absolue circulent encore à cheval sous la forme de lettre plutôt qu’à dos de dragon – wyverne – moyen de transport sûr et rapide. Le chapitrage varie d’un livre à l’autre et la longueur des parties est un peu étonnante.

Le récit se lit d’une traite jusqu’à la fin qu’on peut qualifier de grandiloquente. Cependant, j’ai trouvé que le thème des dragons était peu creusé. Et quand bien même j’essaie de dédaigner l’aspect « romans à succès », je pense que j’ai été influencée et m’attendais à un récit qui allait davantage m’entraîner dans un univers où le thème des dragons aurait été plus creusé. La trilogie reste une lecture plaisante.

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Illustration de Loïc Muzy de la trilogie "Les lames du Cardinal" de Pierre Pevel Illustrations de Loïc Musy pour le jeu de rôle "Les Lames du Cardinal" aux éditions Sans détour

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Souvenir de lecture : Livres gagnés lors des deux ans de blogging de Bouch’ (en 2014) (oui, bon…)

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Logo défi Valériacr0Pour le mois d’avril, Valériane souhaitait me faire avancer dans mon défi « Fin de série« … en me faisant commencer (hum ?) une série. On ne peut pas réellement parler de « nouvelle série » puisque je l’ai acquise il y a quelques années. Comme il s’agit d’une trilogie entièrement publiée – depuis plusieurs années, on a compris – j’ai décidé de m’auto-challenger en ne lisant non pas le premier tome comme l’avait choisi ma binômette mais toute la série.

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Lutin82 (Albédo) s’est aussi promenée dans un Paris draconien.

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Illustrations de Loïc Musy pour le jeu de rôle « Les Lames du Cardinal » aux éditions Sans détour

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Rond de Sorcière #60

08/10/2015 12 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Ouh, le mois de juin 2015 est un gros mois : 3737 pages ! (et aucune bulle ce mois-ci)
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On n’est pas là pour rigoler :
¤ Ma chère binomette a choisi « La route de Haut-Safran » de Jasper Fforde (La tyrannie de l’arc-en-ciel, tome 1) dans le cadre de notre défi Valériacr0. Il trainait dans ma bibliothèque depuis avril 2013 (ahem)
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¤ Le récap’ quadrimestriel de mon Fin de série signale que j’ai commencé 8 nouvelles séries (pfff), mais que j’ai avancé sur 13 séries (demi-youpi) Les autres statistiques sont là.
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¤ Ont rejoint ma Pile à Lire :
¤ ALIRE SÁENZ Benjamin : Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers
¤ ENSLER Ève : Enfin insécurisée
¤ GAY Olivier : Le noir est ma couleur – L’évasion, tome 4
¤ MOGUEROU Pascal : Le fabuleux abéféedaire farfelu
¤ PEVEL Pierre : Le Paris des Merveilles – Le royaume immobile, tome 3
¤ POE Edgar Allan : Le Corbeau
… et sont sortis le mois-même ; il me reste encore le beau livre de Pascal Moguérou à découvrir.

. Lire la suite…

Categories: PEVEL Pierre, Ronds de Sorcière Tags:

PEVEL Pierre – L’élixir d’oubli

15/03/2012 8 commentaires

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Titre : L’élixir d’oubli (Les enchantements d’Ambremer, tome 2)
Auteur : Pierre PEVEL
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Les enchantements d’Ambremer tome 1, Le royaume immobile tome 3

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Le mage Griffont mène cette fois-ci son enquête sur le meurtre  d’un antiquaire et il semble bien que le terrible sorcier Giacomo Nero soit mêlé à cette affaire. C’est le moment parfait où la baronne Isabel de Saint-Gil fait son entrée : sa présence est souvent synonyme de soucis. Ensemble, ils vont s’enquérir de la vérité et découvrir que leurs actes antérieurs révèlent leurs conséquences aujourd’hui. Par ailleurs, la reine Méliane demande de l’aide à Gélancourt et au Cercle Incarnat car les dragons veulent partir en guerre. Paris et l’Outre-Monde n’ont jamais été aussi proches d’être en bisbille.

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)°º•. Griffont – Louis Denizart Hippolyte Griffont – est magicien de son état et membre du Cercle Cyan. Gentleman en tout temps, il demeure un fin limier et un compagnon agréable (et on rêverait toutes de se balader à son bras). Avec Isabel de Saint-Gil il forme le couple parfait. Un brin impulsive, cette dernière est mystérieuse et garde pour elle des secrets qu’on aimerait bien dévoiler.
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On retrouve leur entourage dont nous avons fait connaissance dans ‘Les enchantements d’Ambremer’ : il y a Azincourt, chat ailé doué de parole – que l’on croise trop peu à mon goût dans cette histoire-ci – ; Etienne, le majordome multiples fonctions, Lucien Labricole et Auguste, les assistants de la baronne, Farroux, Falicière et Cécile de Bressieux.
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Si les personnages récurrents ont déjà toute notre sympathie, notre curiosité va nous emmener à rencontrer des personnages historiques ou imaginaires qu’emprunte Pierre Pevel : Raynaud, Cartouche, Merlin, Arsène Lupin, Méliés, Varon, Marcangelo, Le Lys pourpre, le marquis de Croussel et Giacomo Nero. A première vue, on risque de se perdre, surtout si on combine fausses ou doubles identités : heureusement l’auteur pense à son lectorat et l’accompagne au mieux.

S’ajoutent à ceux-ci, Ker’Ess’Ta, un dragon qui se refugia sur terre sans jurer fidélité aux fées, et le prince-gouverneur de Sépulcra, Tes’T’ar. Les autres créatures ne sont pas en reste : minimets, ogres, gnomes, crapulards, elfes et fées.

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)°º•. S’il y a bien un point sur lequel le lectorat est unanime : c’est bien l’univers créé par Pierre Pevel. Ce Paris des merveilles est tout simplement enchanteur ; l’introduction en est d’ailleurs extrêmement charmeuse et saura nous conquérir dès les premiers mots.
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L’auteur décrit et raconte un univers auquel il semble croire – et le vouloir réel – lui-même. La belle époque est revue et corrigée avec l’introduction de créatures magiques et une Tour Eiffel en bois chantant.
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Dans ce volume, nous en apprenons plus sur la naissance des Cercles Incarnat, Cyan et Or (pour les alchimistes). Sur fond d’agissements d’une société secrète, nous faisons face à des complots politiques, des péripéties plus sombres que dans le premier tome. Autour de l’Athanor – encyclopedia chimica – se tissent les secrets, la conspiration, la trahison et la magie noire.

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)°º•. Ce tome propose davantage de rythme et d’action : les multiples rebondissements et les intrigues secondaires nous tiennent en haleine grâce à une narration soignée. Une ambiance très « de cape et d’épée » nous permet d’apprécier les sauts dans le passé, en 1720 durant le règne de Louis XVIe. Ces flashbacks nous proposent de mieux connaître le passé de Griffont et Saint-Gil, de nous narrer le pourquoi et le comment de leur rencontre mais aussi de nous conter la naissance de certains conflits.

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Les apostrophes destinées au lecteur sont appréciables ; l’auteur explique bien le tout, rendant le livre facile d’accès mais un peu incommodant par rapport au rythme de l’intrigue. Mais le défaut s’avère mineur tant l’histoire est remarquable. J’ai trouvé la fin beaucoup moins frustrante que celle du premier tome, mais je suis bien triste de noter l’absence de troisième tome.

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L’Elixir d’oubli nous conte une nouvelle aventure du formidable duo Griffont/Saint-Gil où l’on retrouve grand nombre de créatures magiques et d’intrigues croisées. L’univers développé par Pevel est toujours aussi enchanteur et on est ravi d’embrasser le passé de nos deux favoris.

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)°º•. Biographie
Pierre Pevel, né en 1968 a plusieurs cordes à son arc : il est scénariste et auteur de jeux de rôles et est l’auteur de plusieurs romans (certains signés de son pseudonyme Pierre Jacq). Il n’en demeure pas moins un écrivain français de fantasy incontournable.

L’élixir d’oubli a remporté le Prix des Imaginales 2005

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)°º•. Extrait du premier tome ‘Les enchantements d’Ambremer’

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Dans le chaudron :
¤ Les enchantements d’Ambremer, tome 1
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Souvenir de lecture : Le Lys pourpre est un ennemi redoutable.

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La bibliothèque à nuages de Reveline et Mes imaginaires (Olya) ont aussi beaucoup apprécié ce livre.

CITRIQ

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.Lu aussi dans le cadre du Winter Time Travel, du challenge Magie & Sorcellerie littéraire et du défi steampunk.

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Pic : Very old book par Blue Bullet.

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PEVEL Pierre – Les enchantements d’Ambremer

15/03/2011 32 commentaires

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Titre : Les enchantements d’Ambremer
Auteur : Pierre PEVEL
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique
L’élixir d’oubli tome 2, Le royaume immobile tome 3

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Paris, 1909. Griffont, magicien au Cercle Cyan emprunte un livre pour son amie Cécile de Brescieux. Il est loin de se douter de l’ouragan qui se déchaine alors : le trafic d’objets enchantés en prend un coup, un antiquaire se retrouve amnésique, des maisons sont fouillées. En l’Outre-monde, monde magique, situé à vingt minutes de la Porte Maillot par métro, l’orage gronde, on souhaite retrouver la Reine Noire, maléfique et la Reine Méliane donne de la voix. Et si tout reposait sur le secret de La Tour Fondval ?

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)°º•. Griffont, de son nom complet Louis Denizart Hippolyte Griffont, est magicien au Cercle Cyan. Son projet actuel est son nouveau véhicule pétaradant. En attendant, il aide Farroux, policier de son état, dans son enquête concernant la disparition de l’antiquaire. Alors qu’il vivait en presque parfaite harmonie avec Azincourt, chat ailé doué de parole, la baronne Isabel de Saint Gil vient frapper à sa porte. Etienne, son majordome ne peut que céder aux charmes de la baronne et la fait entrer en la demeure. Elle est accompagnée du gnome Lucien Labricole et d’Auguste, un jeune homme. Tout se monde va devoir respirer le même air et même coopérer sur l’affaire. Ambremer et Paris le beau ne vivent pas en toute quiétude…
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Comme vous le visualisez très vite, l’histoire comprend moult personnages. Malheureusement, les « méchants » se retrouvent finalement peu développés et sont recalés au rang de personnages secondaires. Au niveau des créatures magiques, nous ne sommes pas en reste : les gnomes se révèlent de bons amis, peuvent occuper des places de choix (médecin, avocat), les dragons officient en bibliothèques et les gargouilles ont soif de sang. Ah et forcément, j’adooore Azincourt et sa répartie et j’ai un faible pour le vieux chêne 🙂

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)°º•. Nous voici en plein XXe siècle, la belle époque ! Les femmes portent de jolis corsets et jupons tout en dentelles, les hommes portent le chapon melon et tout ce beau monde arpente les grands boulevards ou s’extasient au pied de la Tour Eiffel d’un bois blanc joli et rare.
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On s’y croirait ! C’est avec une facilité déconcertante que Pevel peint ce Paris merveilleux. C’est aucun doute, un des points forts du roman, il nous propose du fantastique subtilement mélangé à de l’historique, avec une pincée de poésie, et voilà. Bon, la magie dans tout Paris, c’est un peu old school mais c’est pourquoi on accroche tant. Il est bien dommage que nous effleurons à peine Ambremer et l’Outre-monde, c’est de la visite express : léger regret.

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)°º•. Ce roman sans prétention nous propose une intrigue rocambolesque, qui nous tient en haleine. L’histoire palpitante prend tout de même le temps de nous proposer des situations humoristiques qui naissent bien souvent grâce à des dialogues sublimes : les tournures de phrases son bien trouvées, le tout est claquant. La fin est cependant, un peu trop rapide et précipitée ; le happy end est prévisible.
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L’histoire nous est contée délicieusement. Elle fait appel à nos souvenirs, mais également à nos idéaux de magie et peut-être est-ce là où nous remarquerons quelques clichés. L’écriture proche du lecteur est aussi à noter. C’est très légèrement fadasse, très romancé mais bien apprécié, calé entre des lectures d’assassins et autres zombies. On y perçoit également une légère touche de steampunk.

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Assurément, on y reconnaitra un hommage à Alexandre Dumas et autres feuilletonistes de même calibre. Mais je me suis demandé si on pouvait parler réellement d’uchronie ? Il est effectivement référencé sur Uchronies.com mais on entre de plain pied dans un Paris certes, mais dans un Paris magique. Il n’y a pas d’événement particulier, pas de point de « rupture » concernant notre propre histoire. Pas de « référence » quant à un possible changement.
Nous retrouvons les personnages dans un second livre intitulé « Elixir d’oubli ».
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)°º•. Biographie
Pierre Pevel, né en 1968 a plusieurs cordes à son arc : il est scénariste et auteur de jeux de rôles et est l’auteur de plusieurs romans (certains signés de son pseudonyme Pierre Jacq). Il n’en demeure pas moins un écrivain français de fantasy incontournable.

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Je me permets aussi de vous suggérer de vous balader LA, il a des illustrations magnifiques ! (découvert grâce à LOVD, merci !)

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)°º•. Extrait

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Dans le chaudron :
¤ L’élixir d’oubli, tome 2

Souvenir lié à cette lecture : Ah un monde plein de magie. Ca fait du bien de se sentir « chez soi ».

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Lu dans le cadre du Winter Time Travel et du challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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D’autres avis disponibles  : 1er chat-pitre (Lilibook), Bazar de la littérature (Melisende), BouquinBourg (Soukee), Hydromielle, Le rêve du renard (Yume), L’étrange bibliothèque de Calenwen (Vert), Lord Orkan Von Deck, Mes imaginaires (SBM), Mes lectures de l’imaginaire (Olya).
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CITRIQ

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Pics : #01 Les gargouilles Talyx et Styla ; #02 Meliane d’Ambremer ; #03 Sah’arkar ; par Desinca.

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