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ROTHFUSS Patrick – La Musique du Silence

30/11/2014 24 commentaires

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La Musique du Silence Patrick RothfussTitre : La Musique du Silence
Auteur : Patrick Rothfuss
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Ce matin, Auri s’éveille dans la Mante où elle a trouvé refuge. Elle se rend compte qu’il viendra lui rendre visite dans sept jours. Un grand laps de temps à attendre et finalement pas tant que ça étant donné tout ce qui doit être accompli. Aujourd’hui commence, et c’est un jour blanc.

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)°º•. Quel plaisir de retrouver Auri ! Dans l’histoire de Kvothe, elle apparait comme un personnage secondaire mais non moins attachant. Auri est une femme frêle mais habillée d’un halo doré formé par ses cheveux blonds. Son prénom roule chaudement dans son cœur, elle y est d’ailleurs très attachée. Toujours accompagnée de Foxen, qui ressemble à une nixie d’eau, Auri a pour mission de prendre soin du monde.

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Rien n’était ce qu’il ne devait pas être.

. Lire la suite…

ROTHFUSS Patrick – Chronique du tueur de roi ~ La peur du sage, tome 2

20/12/2012 21 commentaires

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La peur du sage tome 2 partie 1 RothfussLa peur du sage tome 2 partie 2 RothfussTitre : La peur du sage (Chronique du tueur de roi, tome 2 ; 1ère et 2ème parties)
Auteur : Patrick ROTHFUSS
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Au comptoir de la taverne La pierre levée, Kvothe entame en cette deuxième journée, le récit de sa vie. Chroniqueur prend note de tous ces éléments, de la manière dont il les mène, qui font de Kvothe cette légende ou le symbole de la déchéance. Kvothe raconte ses péripéties à l’Université, les séances avec Elodin le maitre nommeur, les embrouilles avec Ambrose, la joie de retrouver son amie Auri, les sous-entendus avec Denna. Mais aussi ses journées avec Felurian, ses missions auprès du Maer, son périple pour retrouver des bandits tout comme son initiation aux coutumes des Adem. Tout ceci, et bien plus encore.

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La peur du sage 01)°º•. Je serai très brève dans ma chronique du simple fait que cette histoire s’apprécie en la lisant directement dans le livre. Si je n’avais pas lu encore une seule page de ce tome 2, je n’aimerai pas trop en apprendre avant par le biais d’autrui (ouaiiis, j’suis comme ça, moi). Sachez tout de même qu’on entre de plain pied dans la vie de Kvothe : on apprend à connaitre ces gens qui font partie de son environnement, on vit en direct les rencontres de nouveaux personnages, on s’émeut – ou pas – à l’annonce de certains sentiments. Bref, on vit « Kvothe ».
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On y retrouve évidemment Bast et Chroniqueur. Mais aussi Ambrose, Denna, Auri, les copains et Elodin ; la prêteuse sur gage, Devi. Kvothe va réaliser un « petit » tour grâce auquel on croise Maer et Bredon dans la province du Vintas, on entraperçoit Felurian, une fae ancienne ; en Ademre, on passe quelques temps auprès de Vashet, Sheshyn et Tempi.  On découvre aussi le jeu du Tak, le langage physique, et l’esprit du Lethani des Adem. C’est une multitude de nouvelles personnalités qui s’ouvrent à nous, j’ai aimé la profondeur des plus importantes, cette sensation de les côtoyer en vrai. La découverte de nouveaux us et coutumes, l’apprentissage de Kvothe piquent réellement notre curiosité.

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La peur du sage 02)°º•. Il y a quelques mois – cet été – j’ai relu « Le nom du vent » premièrement car j’aime cette histoire, secondement, car certains passages m’étaient flous et je souhaitais pouvoir pleinement profiter de ma lecture du deuxième tome. Bien que le découpage français d’un tome VO en deux ait encore frappé, « La peur du sage » est une histoire des plus prenantes.
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Par sa plume, Rothfuss nous fait voyager, nous découvrons de nouveaux lieux, coutumes, religion et cultures. C’est une vraie exploration que nous réalisons tant du côté des contes et légendes que de celui des formes de magie. J’ai été très intriguée par les coutumes sur les anneaux pour les invitations en province du Vintas et aussi très admirative quant à la création du langage des Adem. L’auteur m’a époustouflée et nombre de fois je me suis demandé comment de telles idées lui venaient à l’esprit.
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Ce que j’apprécie le plus dans Chronique du tueur de roi, c’est sans aucun doute le fait que nous entrons réellement dans le quotidien du protagoniste, qui n’apparait d’ailleurs pas comme un héros. Il n’est pas question d’y trouver action sur action. Patrick Rothfuss aime et prend le temps de raconter. On se sent très proche de Kvothe : on a cette impression intimiste de le connaitre. On savoure la richesse des détails, la justesse des anecdotes comme si nous vivions le tout ou si cela se déroulait sous nos yeux. A vrai dire, j’ai eu autant de plaisir, voire plus que durant le premier tome car on voyage davantage.
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L’intérêt réside aussi dans l’évolution du personnage : sa façon de penser, ses réactions et même sa transformation physique. La dimension humaine est très importante ; les sentiments détaillés sont assez justes. Ce roman initiatique s’articule autour de trois axes : les gens, la magie et la vie. Il y a également la philosophie de l’art du combat – corps et esprit – qui s’invite dans les lignes. Mais rassurez-vous, il n’est pas question de batailles qui durent à chaque fois la cinquantaine de pages.
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A mes yeux, Patrick Rothfuss a un véritable talent de conteur. Il tisse une histoire vibrante en incluant les codes de la fantasy pure et dure dans une très bonne structure narrative. Il va sans dire que la traduction de Colette Carrière y joue beaucoup par son excellence. Surprises, rebondissements, révélations et petits secrets sont disséminés tout du long. J’apprécie que l’auteur maitrise son intrigue, son héros, ses personnages secondaires : je trouve que cela fait un bien fou de se poser et uniquement de profiter de l’histoire.
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Nous avons le droit à plusieurs perspectives, angles et points de vue liés à Kvothe mais avec lesquels l’auteur s’amuse. C’est avec une facilité déconcertante que Rothfuss nous emmène dans son univers. On veut savoir, on tourne les pages, l’immersion est totale. Beaucoup de questions restent en suspens et on se demande comment l’auteur va pouvoir y répondre à toutes en seul et dernier tome. Quelle fin nous réserve-t-il ?

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)°º•. Biographie
Né en 1973 dans le Wisconsin, cet auteur américain a été un touche-à-tout dans l’étude de différentes matières. Même s’il a usé ses culottes sur les bancs de l’université pendant 9 ans, il y enseigne maintenant. Son blog.

Les magnifiques couvertures sont signées par Marc Simonetti.

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La peur du sage 04  La peur du sage 03

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Dans le chaudron :
¤ Le nom du vent, tome 1

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Blackwolf (1ère partie, 2ème partie) et Yume (1ère partie, 2ème partie) signent aussi Sourire confiant. Plaisir réel.

CITRIQ

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Pics : #01Kvothe par Xledia ; #02 Lute Hero par Melarune ; #03 The Adem par Erykkr ; #04 Felurian par Arbetta.

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ROTHFUSS Patrick – Chronique du tueur de roi ~ Le nom du vent, tome 1

17/09/2009 52 commentaires

P.

Titre : Le nom du vent (Chronique du tueur de roi, première journée)
Auteur : Patrick Rothfuss
Plaisir de lecture : coeur notationLivre avec entrée au Panthéon
Lire les premières pages
Tome 2

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L’histoire commence à la « Pierre Levée ». Cette auberge appartient à un très discret Kote. Ce lieu, comme beaucoup d’autres, possède tous les atours d’un cadre où naissent les légendes. Par la suite, elles sont modifiées puis embellies. Mais si finalement, le héros qui connait ses balbutiements du bout des lèvres des habitués de l’endroit, n’était autre que le tavernier lui-même? Kote n’est pas ce qu’il prétend être même si la flamme au fond des ses yeux, s’est éteinte. Serait-il « un grand magicien, un voleur accompli, un musicien professionnel et également un infâme assassin » ?

Chroniqueur, scribe de métier s’est arrêté à la Pierre Levée. Sans aucun doute, il reconnait en ce Cheveux Roux Feu, un illustre héros dont le monde connait ses légendes. Derrière l’œil vitreux de Kote, il y découvre l’Homme.

Un pacte est scellé. Contre la volonté de Chroniqueur d’écrire sa biographie en un jour, Kote force l’ultimatum. Trois jours ou rien.

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)°º•. Et de ses premiers mots, Kvothe nous apparait. Nous le suivons dès ses premiers pas où il voyage avec la troupe des Edema Ruh (comédiens itinérants de la Cour). Ces artistes sont des amoureux des mots, pas des arracheurs de dents et ramasseurs de petites monnaies. C’est de vert et de gris, qu’ils voyagent sous la bannière du seigneur GreyFallow pour jouer leurs arts.
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Kvothe raconte alors sa vie. La vraie, pas celle des légendes.  Pas de lyrisme, pas d’emphases épiques et autres figures de style. Kvothe nous emmène dans son récit sans fioriture. Nous partageons ses premiers instants à l’enfance, puis à l’adolescence et observons les évolutions de cet homme. On suit ce croquant dans son quotidien, dans ses péripéties. Et s’ouvrent à nous, des pages d’aventures et d’émerveillements.

Ce roman est celui d’apprentissage. Les rebondissements sont nombreux, nous n’assistons pas à du « fantasy moyen ». La richesse de cette chronique est de connaitre ce qui fait l’homme: la rudesse, les souvenirs, les coups, les émotions.

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Malgré ses dons et ses facilités, Kvothe se révèle être un être normal : il doit apprendre à se débrouiller dans la vie malgré les catastrophes et les drames. On le suit avec les caractéristiques qui font de Kvothe un personnage tellement vivant ! Emotions, faiblesses, qualités, schéma de réflexion, fonctionnement de vie. L’homme est humble, il conte et raconte sa vie: ses déboires et ses succès teintés. On le suit dans la ville de Tarbean où il apprend l’école de la vie. Puis, on marche dans ses menus pas pour récolter de l’argent. Il doit faire face à ses ennemis, aux adorateurs du Dieu Tehlu. Et puis, un rêve. Celui d’intégrer l’université de magie: l’Arcanicum. Plein de courage et d’audace, ce n’est pas l’entretien verbal qui lui causera le plus de soucis.
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On y découvrira que sa quête n’est pas celle d’un objet crucial mais bien celle de l’argent. Comme vous et moi, il a besoin de la monnaie céald pour vivre. Et les temps ne sont pas faciles pour un Kothe perdu et solitaire… Son obsession pour les Chandrians nous enverra sur des chemins torturés. Les nombreux revers de la fortune et du succès feront prendre à Kvothe le sens des réalités et le feront se questionner sur ses besoins profonds.
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Bien évidemment, au programme, nous aurons le droit à : l’humour, l’amour, la beauté, le courage, le désespoir, la violence, la musique, la beauté et la magie. Les rencontres forgeront Kvothe, vous y découvrirez…  « Skarpi le conteur, Abenthy l’arcaniste, Lorren le maitre archiviste et ses pairs; Kilvin artificier, Arwyl médecin, Elxa Dal sympathiste et Elodin, le maitre nommeur; celui qui connait le nom de toutes choses ; les sept mots qui rendent une femme amoureuse de vous, la magie du tonnerre et du feu, celle de Taborlin le grand ».

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Dans ce livre,il y a… des filles. Denna, une princesse en détresse, sauvageonne et indépendante. Auri, une offrante de rêves en bouteilles et de poussière de nuages en sel, la simplicité à l’état pur. Il y aussi la grande réchappée Fela qui n’a d’yeux que pour Kvothe. Il y a des hommes, des vrais. En passant de Kewel à Simmon, les amis fidèles. D’Ambrose jeune coq noble à Abenthy, l’érudit. Il y a bien entendu Kote, les Edema Ruh, ces artistes ambulants. Bast, l’apprenti de Kvothe et Chroniqueur, personnage du présent.
Et nous n’avons d’yeux que pour l’Arcanicum, la prestigieuse école de magie.
Et puis, il y a Kote, l’ombre de Kvothe. Et Kvothe, le héros de tous les temps.

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La simplicité des personnages avec leurs qualités et leurs défauts est appréciable. Nous n’avons aucun stéréotype et tous sont attachants. Nous sommes happés par ces personnages, par l’aventure, par le rythme. L’histoire sonne
juste car nous suivons le personnage de Kvothe jusqu’au bout : la tendresse, la joie mais aussi la pitié.

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)°º•. C’est court, c’est concis, c’est offert par Bragelonne :
Patrick Rothfuss vit dans le Wisconsin, où il enseigne à l’université. À ses heures perdues, il tient une chronique satirique dans un hebdomadaire, pratique la désobéissance civile et tâte de l’alchimie. Il aime les mots, rit souvent et refuse de danser. Le Nom du Vent est son premier roman.
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Bragelonne a fait de la publicité à coups, non pas de pelle, mais de bulldozer ?
Et bien, oui. Et il mérite tout le buzz que l’on fait autour de lui.
On le compare avec les maitres américains de la fantasy? Ok.
Mais sincèrement, Rothfuss qui s’avère un grand inconnu pour moi est une superbe surprise. C’est un doux poète dont le style mérite sa renommée. Ce premier roman mérite les éloges reçues.
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Et je vais vous dire pourquoi :

Le roman de Rothfuss nous propose une densité de l’imaginaire à couper le souffle. Sa très belle plume se révèle fluide et rapide. C’est la métaphore des poupées gigognes russes. Les émotions sont écrites avec une justesse confondante. L’univers est cohérent, il est fouillé et complet. Les concepts de sympathisme et d’arcanisme (respectivement, tours de passe-passe faciles et véritable magie) développés sont prodigieux. Ce livre permet de réconcilier avec « l’essence » de la fantasy, les liens sont puissants entre traditions et merveilleux.
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Le récit est captivant du début à la fin, cette histoire cuisinée aux petits oignons vous donne envie de lire, avec la bave en coin de bouche.
L’écriture est très vivante car elle n’est pas encombrée de longues descriptions; elle s’avère rehaussée par des dialogues tantôt enlevés, tantôt piquants, drôles ou intelligents.

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L’histoire développée à la première personne est un choix dangereux mais judicieux ici car ce mode colle parfaitement au récit et à l’ambiance voulue. Cette chronique peut sembler tour à tour familière et étrangère de par la proximité ressentie avec le personnage principal. Le récit de vie est entrecoupé d’interludes: ces moments du présent où nous revenons à la taverne pour que les personnages posent les questions… qui nous viennent à la bouche. Les formes d’organisation sociales sont harmonieuses et réalistes. Tout ceci donne un poids supplémentaire au roman de Rothfuss.

Nous sommes emportés dans un autre monde : l’écriture nous transporte, les émotions nous touchent. Cette initiation d’un héros se fait, sans orc, sans elfe et sans quête cruciale d’un objet magique. La pauvreté est un thème très peu développé dans les récits de fantasy:  la quête de l’argent se révèle pour Kvothe, cruciale, pour payer logis, nourriture et frais d’études.

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)°º•. J’ajouterai qu’il n’a rien à redire à la traduction de Colette Carrière et que les titres des chapitres ne révèlent rien… ils ne sont compréhensibles qu’après lecture dudit chapitre. Et ça, j’apprécie !
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Mais, le problème avec ce livre, c’est que même si la fin n’est pas brutale on reste quand même sur sa faim. On a la sensation de manque. Et on attend le prochain tome avec impatience. Pas de bol, parce qu’il n’est pas du tout prêt. Le premier jet manuscrit du tome 2 est tout juste terminé. La sortie du prochain tome ne sera pas avant automne 2010 (nous informe Pat du blog Fantasy Hotlist, qui a diné avec Patrick Rothfuss).
Ce dernier est certain de ce qui se joue avec ses Chroniques et peaufine son roman. Il explique même son retard ici. Alors imaginez, si la date de la VO n’est pas fixée, je vous laisse libre choix quant à fixer celle de la version française… Si vous attaquez ce premier tome, vous êtes prévenus : mordez-vous les doigts forts et jusqu’au sang pour attendre le tome 2 VF (sorti le 24 août 2012)

Et pour tous ceux qui s’apprêteraient à me parler de comparaison avec Harry Potter… Clic, bande d’ingrats.

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Et si c’était réellement LE roman fantasy de l’année ?

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Dans le chaudron :
¤ La peur du sage, tome 2

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Elemnium (Dehlya), Le Troquet du Nain (Cœur de Chêne) se sont aussi donnés rendez-vous à Shuden, le 35e du mois.
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Pics : #01 Couverture de Marc Simonetti, #02 Kvothe par GunnerRomantic.

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