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Titre : La Petite Mort
Auteur : Davy MOURIER
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3
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Papa Mort et Maman Mort ont donné naissance à la Petite Mort. Celle-ci mène une vie normale, elle rêve de devenir fleuriste, elle a un animal de compagnie, elle va à l’école… mais elle apprend aussi à faucher les gens, ce qui complique pas mal les relations avec ses camarades. Tout au long de l’album, nous suivons son quotidien.
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)°º•. Pas ce genre de Petite Mort.
Ce personnage est cher au cœur de Davy, la petite mort symbolise sa Catharsis (ici, une représentation dramatique pour purger sa peur) qui est née après l’infarctus de son papa, toujours en vie. Il a développé ce protagoniste sur son blog même si le trait a un peu changé avec la publication de cette bande dessinée. On s’attache très vite à elle, dès les premières cases en réalité car on voit son évolution un peu forcée, à entrer dans le sillon de sa vie pour qu’elle entreprenne sa formation de Faucheuse. Sa situation est aux deux extrêmes au vu de son futur métier et le fait qu’elle fréquente une école avec des enfants humains et bien vivants. Les personnages sont un poil ridicule, ce qui cadre parfaitement à l’humour noir.
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)°º•. Cette BD de 96 pages propose des gags en quelques cases, majoritairement en noir et blanc. Le dessin soigné prend, on apprécie la profondeur du récit, avec quelques sarcasmes bien sentis mais aussi des moments plus tristes. Je suis très bon public de la dérision, avec un grand D. Ce livre condense beaucoup d’humour… mais vous ne serez le lecteur parfait que si vous l’aimez bien noir, rempli de cynisme. Mais la sensibilité est bien présente, quand je parlais de « moments plus tristes », j’en ai la larme à l’œil. .
Les chutes de ces petites histoires sont élégantes et l’ensemble de l’ouvrage est travaillé. En entre-coupures, se glissent des fausses publicités avec Hello Kittu, les petits gags sur Buzz Aldrin (le deuxième homme qui a posé le pied sur la lune) croqué d’une autre manière que la Petite Mort, mais aussi des petits entractes sur Séphi, son chat. .
Davy Mourier fait un clin d’œil à ses amis, avec la participation de Monsieur Poulpe, Bérengère Krief, Kyan Khojandi et Alexandre Astier. Il signe la préface de manière magistrale. Utiliser sur le quatrième de couverture le nom de la préface signée est un argument de vente qui me hérisse le poil. A la fin de l’ouvrage- galerie à la fin de l’ouvrage de gens qui ne font surtout pas des illustrations.
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)°º•. Je connais Davy Mourier par ses multiples projets ‘vidéo’, d’abord sur Nolife puis avec le collectif du Golden Show, mais hontàmoi par pour ses projets BD. Ici, il décrasse des thématiques universelles, la mort bien sûr, mais aussi la vie, la maladie, la différence, la société de consommation et même l’amour. .
La petite cerise sur le gâteau, c’est la réalité augmentée ! Grâce à vos super pouvoirs, ou à défauts vos Smartphones et tablettes, on obtient des petits suppléments via une application gratuite de scan. Ces petits bonus insolites se concentrent des vidéos du making of de Davy Mourier et d’autres surprises que je meurs d’envie de vous parler, mais que ça serait s*laud de vous gâcher la surprise ici. De préférence, il vaut mieux lire la BD en entier puis profiter de ces petits à-côté, et surtout, ô surtout, commencez par le pentacle sur la page de garde. Oui, c’est ludique et oui, j’ai surkiffé.
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Je fais joujou !
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Bon, on finit par le livre en lui-même ? C’est un très bel objet que tu peux utiliser comme doudou. Sa belle couverture est toucher « peau de pêche »… mais elle garde toutes les traces de gros doigts dégueu. L’avantage, c’est qu’à l’inverse de roman habillé ici, on manipule moins une bande dessinée, le toucher velours n’a donc pas de raison de peler. La couverture est sobre, tant sur le dessin que la typo utilisée et même qu’elle brille sur certains détails. Moi, aimer. Et puis le quatrième de couverture est parlant « en prenant cet album, tu as enclenché un processus maléfique : si tu ne lis pas cette BD entièrement, tu auras un an de malheur. »
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« La Petite Mort », c’est 96 pages de bandes dessinées teintées d’humour noir. Ce personnage au cartable Hello Kittu est tout mignon… même s’il apprend à faucher des vivants. On aime partager son quotidien, ses soucis d’enfant, ses jeux partagés avec son chat Séphi. Mais la vie n’est pas si facile… quand on est la mort. Caustique, certainement, triste également, ce récit happe le lecteur pour le faire sourire en trois cases, parfois un peu plus. Un livre qui se dévore !
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Souvenir de lecture : Mais elle est trop mignonne, cette Petite Mort ! .
Dans le chaudron :
¤ Le secret de la licorne-sirène, tome 2
¤ Le domaine des vieux, tome 3
Pour de l’humour bien noir :
¤ Le chat noir et autres nouvelles d’Edgar Allan Poe
¤ La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires de Tim Burton
Si vous aimez la mort comme personnage :
Cycle de La Mort des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett
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Et hop, une entrée au challenge Halloween. C’est d’ailleurs grâce au Petit monde d’Isa que j’ai découvert cette BD.
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