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SANDERSON Brandon – Justicière

17/09/2019 11 commentaires

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Couverture du roman Justicière de Brandon Sanderson : il s'agit de la première partie du tome 3 des Archives de RosharCouverture de la deuxième partie de Justicière, le troisième roman des Archives de Roshar écrit par Brandon SandersonTitre : Justicière (Les Archives de Roshar, tome 3 en 2 parties)
Auteur : Brandon Sanderson
Plaisir de lecture :  Livres fantas… tiques
La Voie des Rois tome 1, Le Livre des Radieux tome 2

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L’équipe rallie la cité des Radieux in extremis, avant que la Tempête éternelle ne se déchaîne pour laisser derrière elle des hordes de néantifères. Certains d’entre eux utilisent les portails d’Urithiru pour prévenir le monarque du danger que représente Abjection. Quelques-uns rejoignent Kholinar, la capitale alethie… et en six années, beaucoup de choses ont changé.

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La plus grande réussite de Brandon Sanderson est sans conteste ses personnages : au sein de ce troisième tome, tous évoluent. Kaladin est toujours fidèle au pont Quatre mais se désole de ne pas passer plus de temps auprès de ses hommes. Shallan développe une pathologie et il est troublant de se rendre compte qu’elle est elle-même responsable de son problème. C’est un plaisir de revoir Lift et je comprends mieux l’importance de la nouvelle Dansecorde. D’autres personnages secondaires sont tout aussi intéressants, je pense notamment à Renarin, Venli, Jesnah, l’Assassin en blanc.
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Pour ce troisième volume, l’accent est mis sur Dalinar. Grâce à des flashbacks, de véritables concentrés de données, on comprend qu’il a eu un passé sanglant. À l’heure actuelle, il inspire aux autres peur et crainte alors qu’il aimerait au contraire qu’il soit reconnu pour son rôle de rassembleur, en défendant la paix. Sauf qu’il était surnommé l’Épine noire et qu’encore, sa réputation le précède.

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Néantifères, aléthis, sprènes, Radieux, Parshes, incréés, Abjection, Honneur, Moash, Navani, Malice, Szeth, Nimi… sont autant de noms qui résonnent pour le lecteur qui rejoint les Plaines Brisées à chaque tome. « Justicière » délivre son lot d’informations concernant l’architecture sociale et religieuse, avec les Clivecieux, les Fils d’Honneur, les Sangs-de-Spectres et un éclaircissement bienvenu concernant les « divinités ». Les pouvoirs grandissant des Radieux est un élément subjuguant mais on n’en connait pas encore les limites.
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Au vu de la difficulté, je n’essaierai pas de vous décrire la structure d’un tel univers en arrivant au troisième tome. C’est complexe, c’est riche, c’est original, c’est haletant et tout simplement bluffant.

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« Justicière » est un tome beaucoup plus calme après la bataille épique du précédent tome. Il faut laisser le temps de panser les blessures. Le rythme s’en ressent mais c’est aussi une période propice à développer d’autres idées. J’ai trouvé que les intermèdes étaient moins marqués que précédemment l’effet de cassure se ressent moins et la lecture gagne en fluidité.
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Grâce aux personnages qui se baladent beaucoup, de nombreuses intrigues secondaires naissent. Elles entraînent quelques révélations, des batailles tout de même et une dose d’héroïsme (bien malgré les principaux concernés). Des traîtrises ont également lieu ; ce n’est pas si on ne savait pas qu’elles nous pendaient au nez, mais on se les prend en pleine poire (!). Plusieurs thèmes s’immiscent : sexisme, poids des traditions, religion et surtout la profondeur de la solitude ressentie quand on se trouve au cœur d’une multitude.

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En conclusion, l’immersion est réussie. J’ai vécu à Roshar pendant quelques semaines, au rythme des tempêtes moi aussi. La série des Archives de Roshar présente un univers aussi vaste qu’atypique. La richesse de cette œuvre est splendide et l’ensemble aussi bien ficelé que mené.
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À noter, comme pour les tomes précédents, la traduction est soignée et signée par Mélanie Fazi.

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Mise en scène du roman Justicière de Brandon Sanderson : dans les tons de la couverture : marron, orange, jaune avec un tissu, du bois et des papiers

Fan art de Dalinar et Evi, issu du roman "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art de Renarin, un personnage de "Justicière" de Brandon Sanderson

Evolution de Dalinar, personnage de "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art d'après le roman "Justicière" de Brandon Sanderson

Fan art basé sur le roman "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art basé sur "Justicière" de Brandon Sanderson

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Les lectures de Bouch’ (partie 1 et partie 2), Les escapades culturelles de Frankie et Phooka de Booktenstock (partie 1 et partie 2) ont aussi entendu les paroles du Père-des-Tempêtes.

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Logo du challenge littéraire pavé de l'été 2019Le challenge « Pavé de l’été » de Brize est particulièrement tentant… et motivant ! C’était donc l’occasion parfaite pour dévorer ce troisième tome-en-deux-livres. Je remercie Phooka pour le compte exact – sans les annexes – soit 849 pages pour le premier tome et 848 pages pour le second tome. C’est un strike parfait !

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Illustrations : #01 par Botanica, #02 et #03 par Tara Spruit, #04 par Dan Dos Santos, #05 par Emmy, #06 par Lauren Newburg.

 

WALTON Jo – Pierre-de-vie

25/07/2019 21 commentaires

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Couverture du roman "Pierre-de-vie" de Jo WaltonTitre : Pierre-de-vie
Autrice : Jo Walton
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Lire les premières pages

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Applekirk est un village rural à l’Est où il fait bon vivre. Le temps est marqué par le calendrier agricole : semis, levées et récoltes. Applekirk est défini par un manoir et son seigneur, le travail des moissons, la douceur de vivre et les mœurs libres.

Ce temps paisible est troublé par l’arrivée de deux voyageurs munis d’une grande curiosité : un érudit de l’Ouest et l’ancienne maîtresse des lieux. Leur arrivée est signe de chamboulement dans la vie tranquille des villageois.

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Pour le fonctionnement de cet univers, il y a deux éléments à prendre en compte :

· la yeya qui est le nom de la magie. Alors point de batailles épiques ailées ou de sorts lancés à bout de bâton, c’est une magie plus douce, celle qui permet surtout une protection : protection des mains pour récupérer un plat brûlant en sortie de four, protection des portes qui avertissent de l’arrivée d’un intrus, protection des enfants à un sommeil réparateur, celle insufflée dans les gris-gris positionnés aux fenêtres pour couper le vent et ses annonces négatives.
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· Ensuite, il y a le temps et son flux. Il ne s’écoule pas de la même manière selon les quantités de yeya disponibles. Ainsi, à l’Est, la magie est forte et le temps s’écoule doucement alors qu’à l’Ouest, il y a peu de magie, des dieux existent et le temps coule plus vite.
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Le début de roman demande un petit temps d’adaptation pour appréhender ces temporalités. Le décalage temporel est une composante novatrice dans la construction du roman et surtout dans l’historique d’Applekirk.

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Lentement, Taveth inspire à fond pour reprendre possession de son corps, puis elle s’approche de la fenêtre et de la yeyana suspendue devant la vitre. Elle est composée d’une pierre bleu et noir autour de laquelle est entortillé un fil d’argent, d’un bouquet d’herbes attachées avec un ruban rose terne, d’une tresse de cheveux, d’une pierre couleur de fumée couverte de signes yeyans, d’une bille de verre bleue sur laquelle est gravé un œil, et d’une toute petite figurine en argent représentant une licorne aux yeux de cristal scintillant. En dessous, sur le rebord, des pierres de tailles et de couleurs différentes ont été disposées avec soin les unes contre les autres.

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Pierre-de-vie est une fantasy par petites touches, une fantasy personnelle et même intimiste. Il y a ce quotidien d’une extrême importance émaillée par différents mouvements et actions : le cycle agricole avec les besognes et les festivités ; l’amour aussi, comprenant les sentiments, les attachements, les relations couples-amants, la famille et les enfants.
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Est souvent utilisée l’expression « domestic fantasy » pour qualifier cette histoire, j’estime que c’est justement par synonyme de « familial ». Oui, l’aspect ménager est assez fort : les descriptions sont nombreuses quant à la préparation des repas, la mise de la table, l’entretien du linge mais c’est logique puisque la tenue du foyer est la pierre de vie de la protagoniste Taveth.

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Concernant les différents personnages, c’est surtout les femmes qui captent l’attention car elles sont fortes et déterminées. Elles sont avant tout elles-mêmes avant d’être un titre ou une fonction « épouse de », « mère de ». La pierre de vie d’une personne est la constance qu’elle maintient en direction de sa destinée.
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Chaque personnage apporte du poids à l’essence de cette famille.

Le schéma familial est singulier, c’est une véritable ode au polyamour qui infuse à travers les pages. Il y est question aussi d’asexualité, d’homosexualité et de bisexualité mais à moindres mesures. Le roman Pierre-de-vie prend ses racines dans l’importance des liens qui unissent les membres de la famille.

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Avec un rythme sans empressement et beaucoup de douceur, Jo Walton nous soumet un éloge à la lenteur. C’est totalement immersif ! C’est finalement une fresque familiale : on entre dans la vie de la maisonnée, on apprécie la structure familiale, dans une société qui nous apparaît comme réelle et fonctionnelle. Jo Walton n’avait plus besoin de le prouver, elle montre encore qu’elle est une véritable autrice caméléon avec ce titre.

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Si vous avez aimé Morwenna et Mes vrais enfants écrits par Jo Walton, alors vous pourriez apprécier Pierre-de-vie.

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Quand Taveth chante une berceuse à ses bébés, elle se sent mère, comme toutes les mères attachées à leurs enfants par les liens puissants du sang et du lait. Quand elle chante une berceuse aux bébés de Chayra, elle se sent comme tous ceux et toutes celles qui ont chanté des berceuses à des bébés qu’ils n’ont pas portés : les grands-parents, les tantes, les concubins et concubines, les nourrices, ils sont innombrables. Il y a autant d’hommes que de femmes qui chantent avec elle dans cette pièce, mais elle ne voit ni Ferrand ni Ranal, qui sont tous les deux de gros dormeurs. Pendant la journée, Ranal adore les bébés ; il emmène souvent Tydsey quand il s’occupe des travaux de la ferme.

Elle déroule sa chanson comme le fil d’un écheveau que Tydsey suit jusqu’au sommeil. Ses yeux se referment d’un coup. Taveth fredonne encore un peu ; c’est certainement l’une des yeyas les plus puissantes qu’elle connaisse, chanter une berceuse à un enfant qui hurle et, par cette simple action, le confier à un sommeil réparateur. Les cils de Tydsey sont toujours humides sur sa peau, mais il s’agit bien d’un bébé qui dort, désormais. Taveth termine sa chanson au cas où, puis s’éloigne à pas de loup parmi toutes ces présences venues du passé et du futur.

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Mise en scène du roman Pierre-de-vie de Jo Walton : fleurs séchées et tissu bleu

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Le bibliocosme (Boudicca), Le dragon galactique (Tigger Lilly), NevertwhereUn papillon dans la Lune ont senti l’odeur du linge propre sécher à côté des herbes aromatiques.

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Categories: WALTON Jo Tags: ,

ATWOOD Margaret – La servante écarlate

04/10/2018 27 commentaires

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Couverture du roman intitulé La servante écarlate écrit par Margaret Atwood. Edition DeluxeTitre : La servante écarlate
Autrice : Margaret Atwood
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique

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J’attends. Je me compose un moi. Mon moi est une chose que je dois maintenant composer, comme on compose un discours. Ce que je dois présenter, c’est un objet fabriqué, pas un objet natif.

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Dans ce roman d’anticipation, on sait que les États-Unis se sont surprotégés vis-à-vis des attaques terroristes. La baisse du taux de fertilité et la naissance d’enfants non viables à cause des pollutions, remettent en cause la survie de l’humanité.
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Un putsch du gouvernement a eu lieu et s’est installée une dictature théocratique. Elle s’appuie sur les mécanismes du pouvoir et de la coalition totalitaires. L’oppression renvoie les femmes dans leur foyer. La vie est aseptisée, ultra surveillée dans les faits et gestes, l’austérité devient la priorité. Conditionnement et délation sont des éléments communs.
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Dans la République de Gilead, les femmes sont triées selon leur utilité utérine et leur docilité. Ainsi les Épouses se révèlent être les femmes des Commandants et de parfaites maîtresses de maison (fertiles ou non), les femmes qui ne peuvent plus procréer mais peuvent servir de petites mains deviennent les Martha en s’occupant des tâches relatives à l’entretien du foyer, les femmes ayant un système reproductif valide sont les servantes écarlates, les femmes qui forment ces dernières sont les tantes, enfin le rebut de la population féminine travaille aux colonies, à manipuler des déchets toxiques.

La vêture relève des « castes » de cette hiérarchie : les Épouses sont toutes de bleu vêtues, les Martha sont en vert, les servantes en rouge avec une coiffe blanche additionnée d’ailes qui diminuent le champ de vision quand elles vont en extérieur, les tantes sont en marron et celles aux colonies sont en gris. (Ce n’est pas sans rappeler le roman « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley).

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Notre fonction est la reproduction ; nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre ; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants.

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Nous suivons Defred, femme de notre société qui a tout perdu, jusqu’à son prénom. Comme elles, les femmes ont vu tous leurs acquis disparaitre : indépendance, possibilité de travailler, droit à disposer de leur corps. La théocratie a annihilé toute forme de pensée. Defred n’est plus une personne, elle n’a ni nom, ni argent à dépenser, ni activité ou loisir comme la broderie ou même pire, la lecture.
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Le lecteur a accès au point de vue de la narratrice, sans savoir quoique ce soit de la situation politique et sociétale. Le monologue oscille entre son présent et son passé qui représente tout un monde. Elle tente de s’accrocher à sa vie d’avant et à ses souvenirs pour ne pas perdre pied, mais elle a l’impression qu’ils sont déjà corrompus. Ses souvenirs sont autant de marques d’identité. On suit son arrivée dans la nouvelle maison, son quotidien, dénué de tout intérêt, tour à tour dangereux et las.

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Nolite te salopardes exterminorum

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Cette dystopie est une histoire qui a peu vieilli. Écrit en 1985, le récit est tout aussi féroce qu’engagé. Il glace le sang car il rapporte une situation qui pourrait être notre réalité. Une certaine lenteur horrifique s’installe et aborde un présent d’une violence extrême. Defred devient une matrice pour dignitaires qui veulent revaloriser la race humaine. Le viol est institutionnalisé et appelé « Cérémonie ».

J’ai été captivée par le récit de ce roman intime ; qui comportement une dimension féministe singulière. En tant que femme, c’était étrange pour moi d’être propulsée dans ce monde de terreur. La résonance religieuse donne prétexte aux hommes de restreindre les libertés des autres et surtout celles de femmes. « La servante écarlate » peut donner l’alerte et conseiller de rester vigilant.e quant aux conséquences d’une société liberticide. La lecture amène à la réflexion entre le péril de nos libertés et le questionnement général qu’elle soulève.

Ce livre contient un épilogue ; que je considère personnellement comme « de trop » a posteriori. Mais qui, à chaud (de lecture) permet clôturer cette histoire un peu plus sereinement.

Détails sur la nature de l’épilogue (à déplier)

Le récit est écrit comme une retranscription de cassettes audio retrouvées dans la maison. L’épilogue prend la forme d’une conférence d’historiens dans un avenir plus lointain durant laquelle la reproduction est analysée. Elle permet une fin ouverte (dans laquelle s’engouffre l’adaptation télévisée dès la saison 2).

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Ce livre a été adapté en série télévisée, orchestrée par Bruce Miller avec en premier rôle, l’actrice Elisabeth Moss. Actuellement, elle comprend deux saisons et une ultime est en cours de production.
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Ce livre m’a été offert en début d’année, j’ai flashé sur la version de luxe avec sa tranche rouge et sa couverture impactante (je l’avais donc mis sur ma liste d’envies). Après hésitation, je l’ai lu après avoir visionné les saisons 1 et 2. Si j’évoque la série c’est parce qu’il est délicat pour moi de déterminer réellement l’emprise de la lecture seule, si j’aurais pu être autant prise aux tripes. J’ai été propulsée dans un univers très photographique et qui se prête excellemment bien au support télévisuel. L’histoire prenait vie sous mes yeux dans ma tête avec le visage des acteurs. Ces deux media se complètent : le point de vue interne exclusivement dans le livre devient un point de vue externe dans la série pour une question – je suppose – de richesse d’intrigue.

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Il y a du temps à perdre. C’est l’une des choses auxquelles je n’étais pas préparée : la quantité de temps inoccupé, les longues parenthèses de rien. Le temps, un bruit blanc. Si seulement je pouvais broder. Tisser, tricoter, quelque chose à faire de mes mains. J’ai envie d’une cigarette. Je me souviens d’avoir déambulé dans des galeries d’art, parcourant le XIXe siècle : l’obsession des harems, qu’ils avaient alors. Des douzaines de tableaux de harems, femmes grasses paresseusement étendues sur des divans, coiffées de turbans ou de toques de velours, à se faire éventer avec des plumes de paon, un eunuque à l’arrière-plan montant la garde. Études de chair sédentaire, peintes par des hommes qui n’étaient jamais entrés dans ces lieux. Ces tableaux étaient censés être érotiques, et je les croyais tels, à l’époque ; mais je vois maintenant ce qu’ils représentaient réellement : c’était une peinture de l’animation suspendue, une peinture de l’attente, d’objets non utilisés. C’était une peinture qui parlait d l’ennui.
Mais peut-être l’ennui est-il érotique, pour les hommes, quand il est figuré par des femmes.

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Fan art de la servante écarlate, roman d'Atwood Fan art du roman The Handmaid's tale de Margaret Atwood

Mise en scène du roman "La servante écarlate" de Margaret Atwood

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Logo défi Valériacr0

Logo challenge Halloween 2018Pour une sélection automnale, Valériane a choisi ce titre pour me mettre dans l’ambiance d’Halloween alors que l’automne pointait le bout de son nez chez elle.

Ce livre est terriblement parfait pour frissonner dans le cadre du challenge Halloween.

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Les lectures de Bouch’, Yogo (Les lectures du Maki)Liza Helle (page 39), Lorhkan et les mauvaise genresNevertwhere ont aussi mis un pied en République de Gilead.

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Crédits : #01 Marta Dec, #02 Rubén

MALZIEU Mathias – Journal d’un vampire en pyjama

13/09/2018 12 commentaires

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Couverture du roman "Un vampire en pyjama" de Mathias MalzieuTitre : Journal d’un vampire en pyjama
Auteur : Mathias Malzieu
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Écouter l’album de Dyonisos

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Fin 2013, le diagnostic tombe pour Mathias Malzieu : les examens médicaux révèlent qu’il souffre d’aplasie médullaire idiopathique ; une maladie aussi rare que sévère. À travers ce journal, il revient sur le traitement de sa maladie, ses péripéties médicales, le soutien reçu et tout son ressenti.

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Mathias Malzieu possède de multiples talents. C’est en tant que membre du groupe musical Dionysos que je l’ai « rencontré » pour la première fois avant de m’intéresser à ses écrits. Il est tour à tour auteur, conteur, poète et un peu magicien aussi. L’auteur est un personnage à lui seul.
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Pour ce récit autobiographique, Mathias Malzieu nous ouvre les portes de son intimité. L’auteur joue avec les mots pour mieux raconter… ses maux. Alors, oui, il brode un peu de fil doré son récit, mais il est nécessaire d’intégrer un lot de métaphores et aussi beaucoup d’autodérision pour faire respirer et apaiser son histoire.

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Citation sur la survie, extraite du roman Journal d'un vampire en pyjama de Mathias Malzieu
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L’auteur raconte sa lutte contre une maladie rare du sang jusqu’à sa guérison à la suite d’une greffe de moelle osseuse. Cette tranche de vie est livrée sans faux semblant. J’ai trouvé qu’il décrivait l’hôpital avec beaucoup de douceur et de bienveillance. Il offre un beau portrait des personnes qui l’ont soutenu durant cette convalescence. Il a été accompagné par les nymphermières alors que veillait Dame Oclès. Par son langage imagé, l’image d’un vampire est créée instantanément sous les paupières du lecteur·rice. A contrario d’autres de ses écrits – La Mécanique du cœur et Métamorphose en bord de ciel que j’ai lus – « Journal d’un vampire en pyjama » n’offre pas de portée fantastique.

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L’infirmière fait de son mieux pour régler la machine qui n’arrête plus de sonner. J’apprends à ne pas détester ces outils. Elle me prépare les globules rouges, ça fait des bruits de paquet de bonbons.
– De quel groupe êtes-vous ? demande-t-elle.
– Dionysos, je réponds.
– Je parlais de votre groupe sanguin.
– Ah oui… O +.

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Le traitement de sa maladie est rapporté sans pathos et de manière sobre, parfois avec poésie, parfois avec punch et rage. Le style de l’auteur est saisissant, dur et doux à la fois. Véritable ode à la vie et à l’espoir, le récit maintient en haleine par ce formidable optimisme. Mathias Malzieu y incorpore une bonne part d’humour et surtout d’autodérision.
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Cette inspection des choses cassées est incroyable. À la lecture, j’ai eu les sentiments… à fleur de peau. Ce court livre m’a prise au cœur et chaque page regorge de jolies citations. Découvert sous le format audio, le livre est lu par Mathias lui-même, ce qui apporte une autre dimension à son témoignage.

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Citation extraite du livre Journal d'un vampire en pyjama de Mathias Malzieu. Travail d'un néo vampire

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Déjeuner sous la pluie (Maned Wolf), Le capharnaüm éclairé (Nelfe) et Un brin de lecture (Karline), ont aussi senti l’énergie du dragon qui se crame les ailes avec des étincelles.

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Categories: MALZIEU Mathias Tags:

SANDERSON Brandon – Le Livre des Radieux

28/08/2018 20 commentaires

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Couverture du tome 1 du Livre des Radieux par Brandon SandersonCouverture du Livre des Radieux deuxième partie de Brandon Sanderson. Tome 2 des Archives de Roshar, publié aux éditions Le livre de pocheTitre : Le Livre des Radieux (Les Archives de Roshar, tome 2 en 2 parties)
Auteur : Brandon Sanderson
Plaisir de lecture :  Livres fantas… tiques
La Voie des Rois tome 1, Dansecorde, Justicière tome 3

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Sur les Plaines Brisées, la guerre gronde toujours. Alors que la chute des Chevaliers Radieux hante encore les Hauts-Princes, Shallan, l’apprentie de Jasnah découvre lors de ses recherches, quelques secrets de ces guerriers invincibles. Kaladin, porteur du pont Quatre sent toujours la vengeance couver en lui et se bat contre l’idée d’être un bouclier humain. Le dernier événement qui vient de se produire remet à plat toutes les stratégies : un assassin blanc intente à la vie du roi Elhokar.

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Pour les cartes des personnages, je demande la famille Kholin au complet dont le père Dalinar est un Haut-Prince, ses fils Adolin et Renarin impliqués dans leur camp de guerre. Après un naufrage, Shallan est contrainte à traverser le territoire pour rejoindre les Plaines Brisées : elle fera la connaissance de Motif. Des sauts dans son passé permettra de mieux appréhender la situation familiale avant son départ et son comportement actuel. Pour survivre, elle apprend vite à devenir assurée, voire à jouer la comédie. Elle tombe nez à nez – sans surprise tant c’était attendu dès les premières lignes de « La voie des rois » – avec Kaladin. Son lourd passif d’esclave le rend aigri mais aussi tenace. Son désir de vengeance envers le Haut-Prince qui l’a asservi puis vendu, l’obsède. Il veut protéger et garder en vie ceux qu’il aime.
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Les exergues – quelques lignes en début de chapitre – sont majoritairement obscurs pour le lecteur ; à l’inverse des intermèdes avec des personnages encore inconnus qui amènent des éléments de réponse ou des pistes d’entendement.

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C’est toute la richesse d’un univers à appréhender : le bestiaire – néantifères, sprènes – le mythe des Radieux et l’existence des lames d’éclat et des cuirasses, le système politique – rois, hauts-princes, les castes avec les pâles-iris et les sombres-iris –, la théorie religieuse en prenant en compte les tempêtes mineures, les tempêtes majeures, le Sang-des-spectres, les Fils d’Honneur, les Hérauts, le Tout-Puissant.
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Il reste encore à collecter plein de détails sur les fonctionnements de l’univers, l’existence de(s) Dieu(x), le nombre réel de lames d’éclats, la réalité des sprènes, les menaces des néantifères, le rôle des tempêtes, la présence d’un portail, l’objectif des motifs…
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La découverte de nouveaux aspects de la magie est forte excitante : notamment sur l’apprivoisement de la fulgiflamme.

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Je suis déjà convaincue par les talents d’écriture et d’imagination de Brandon Sanderson. À mes yeux, « Les archives de Roshar » est une œuvre majeure qui se dessine. Elle apporte beaucoup de fraicheur à la fantasy par une originalité bienvenue du scénario.
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C’est un marathon qui s’ouvre alors : l’auteur a prévu une saga composée de dix tomes. En version française, chaque tome est divisé en deux livres. La fabuleuse traduction est réalisée par Mélanie Fazi.
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Entre la lecture du premier et du deuxième tomes, j’ai pris une pause d’une année.

J’avais trouvé que « La voie des Rois » était un peu lent, certes introductif mais aussi consistant. Je n’étais pas convaincue car je préférais suivre le point de vue de Shallan – tellement prometteuse ! – et je me contrefichais des ponts à déplacer par Kaladin. Je n’en avais alors pas eu pour mon content. Ici, c’est différent. On entre vivement dans l’amorce de la série et le récit avance de manière exponentielle.
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Brandon Sanderson nous surprend : il bouleverse le schéma global de l’aventure. Elle prend un angle à 90° qui rend inlâchable ce deuxième volume. L’auteur nous laisse entrevoir tout le potentiel de l’intrigue et des personnages.
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Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en me plongeant dans cette histoire tour à tour poignante et épique. L’intrigue est dense et pourtant facile à suivre. On veut tout comprendre, on veut tout suivre, on veut être partout à la fois, on veut accompagner chaque personnage… et l’auteur y parvient.

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« Le Livre des Radieux » est un cataclysme : Brandon Sanderson donne déjà beaucoup de réponses, acte des rencontres et esquisse encore des détails de son univers. Et puis, tranquillement, il lance aussi de nouveaux points à atteindre dans son intrigue.
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Maintenant que la base est jetée et bien comprise, que les fils de narrations principaux sont bien noués ensemble, le tramage à filer s’agrandit. Chaque détail pourrait être capital et l’auteur sait en jouer.

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Illustration de Shallan dessinant les Plaines Brisées, roman "Le livre des radieux" de Brandon Sanderson

Illustration du personnage Shallan en voyage, roman "Le livre des radieux" de Brandon Sanderson Illustration du portrait de Kaladin en compagnie de Syl, roman "Le livre des radieux" de Brandon Sanderson

Illustration de Kaladin et Shallan tombés dans le gouffre, roman "Le livre des radieux" de Brandon Sanderson

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Les lectures de Bouch’ et Phooka de Booktenstock (partie 1 et partie 2) ont aussi vu l’ombre d’un démon des gouffres.

Logo du challenge littéraire "pavé de l'été" 2018 représentant un pavé (pierre) dans un hamac de plage.

Volumes acquis spécialement pour le challenge « Pavé de l’été » de Brize, je réalise un joli strike avec 896 pages pour la première partie et 704 pages la seconde partie. Ils faisaient également partie de la liste des livres que je souhaitais dévorer cet été.

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Illustrations : #01 Shallan par Michael Whelan, #02 Shallan par Haco1, #03 Kaladin par Emma Goyer, #04 In the chasms par Ann.

 

PLATTEAU Stefan – Manesh

27/06/2018 19 commentaires

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Couverture du livre Manesh de Stefan Platteau, premier tome de la série Les sentiers des Astres, parution aux éditions J'ai luTitre : Manesh (Les sentiers des astres, tome 1)
Auteur : Stefan Platteau
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
Shakti, tome 2

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Les hommes du capitaine Kalendûn Rana naviguent sur le fleuve Framar. L’équipage doit trouver le légendaire Roi-Diseur, un Oracle qui possède les réponses pour mettre fin à la guerre civile. Alors qu’ils traversent la forêt de Vynathrir, ils récupèrent un homme à la dérive. Jusqu’à sa complète rémission, Fintan le Barde prend soin du prénommé Bâtard.

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Pour cette histoire, deux récits s’emmêlent et se complètent. Deux narrations pour deux lignes temporelles. Les buts de cette expédition en gabarres sont dévoilés petit à petit au lecteur, l’aventure demeure énigmatique.
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Dans ce récit enchâssé, au passé nous découvrons les origines extraordinaires de Manesh et la remontée du fleuve par Fintan au présent. Les personnages sont emplis de mystère. La double nature de Manesh est révélée : ce demi-être solaire, humain de corps, possède en son sein une énergie astrale qui le ronge. Parmi les bateliers, se trouvent aussi la Courtisane et sa fille dont la présence n’a pas été officiellement expliquée.

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En sus des personnages, il y a aussi d’autres individus et peuples : le Semeur de feu, les lunaires et les solaires, les Nendous, les Teules, les Dieux maudits. Le folklore des Sentiers des Astres emprunte des éléments à diverses mythologies (celtique, hindou, finnoise et mésopotamienne me semble-t-il) : l’auteur les a mis dans un sac, a secoué et chaque donnée tirée a été savamment assemblée à la précédente afin d’établir une harmonie. Peu d’éléments contextuels permettent d’ancrer l’histoire notamment sur la société dont est issu l’équipage du capitaine Rana, ni même l’époque bien qu’elle se devine.
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C’est par les deux conteurs – Manesh et Fintan – que les mythes prennent leur place et que l’on écoute les légendes. J’ai particulièrement aimé la prédominance de la nature qu’on sent pleine de vie, dense et touffue. En plus de son caractère luxuriant, on imagine son cœur imprévisible et angoissant.

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Ce récit imbriqué à deux voix offre un rythme « au fil de l’eau ». Loin d’une impression de lenteur ou d’un aspect contemplatif, cette cadence est la base pour raffiner un univers en fantasy.
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Le lecteur peut se retrouver bercé par la linéarité du fleuve. Stefan Platteau plante son décor et sublime les atmosphères. Tel un conteur, l’auteur tisse son histoire en prenant le temps de faire respirer la forêt, soupirer les gabarres et tour à tour haleter ou tenir le souffle des personnages.
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L’expression « au fur et à mesure » prend tout son sens. J’ai été enthousiasmée pour le récit délivré au compte-goutte. L’immersion est réussie bien que l’histoire ne soit ni épique ni explosive : la tension monte lentement tout comme le sentiment d’oppression. Par des passages lourds de sens, l’auteur nous offre des révélations sombres et tortueuses pour ses héros.
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Je tiens à parler de la musicalité du roman : la langue a été travaillée. Le vocabulaire est riche, la beauté se retrouve dans les descriptions. La plume agréable et non verbeuse distille des accents de poésie épique entre les pages. Finalement, cela rejoint le concept de « parler vrai » – développé dans l’histoire – : une parole juste, qui nous touche au plus profond de nous-mêmes, celle qui parle à notre émotion la plus forte.

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Résolument, cette histoire est un coup de cœur avéré pour beaucoup de lecteurs. Le cliffhanger appelle à lire la suite promptement (ayant été prévenue et ayant vécu des fins de volumes plus violentes encore, j’ai survécu). À noter les superbes illustrations des éditions Les moutons électriques concoctées par Melchior Ascaride.

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Couverture de Manesh de Stefan Platteau, relié aux éditions Les moutons électriques Couverture de Melchior Ascaride du livre Manesh de Stefan Platteau, édition souple aux éditions Les moutons électriques

Livre dédicacé Manesh de Stefan Platteau Chronique du livre Manesh de Stefan Platteau ; livre pris en photo au milieu des plantes

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Logo défi Valériacr0Ce livre était le choix de Valériane à découvrir durant ce mois pour notre défi. C’est finalement une histoire au long cours car c’est ce titre même que je lui avais indiqué pour décembre 2014. Et je viens de lui sélectionner le troisième tome à découvrir le mois prochain.

Lecture équitable : soutien aux petites maisons d'éditions

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Ceci est une lecture parfaite dans le cadre du « Petit éditeur aux grands livres« .

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233°C (Baroona), Anarésume (Anassete), Blog-O-Livre (BlackWolf), Book en stock (Dup)La lectrice hérétique (Olivia Lanchois)Le Bibliocosme (Boudicca), Les lectures de Bouch’Les étagères de PitiponksLes lectures de Shaya, Les lectures de Xapur, L’ours inculteMarque-ta-page (Valeriane), The Library at Hurtfew (Eirilys) ont aussi entendu la forêt frémir.

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MITCHELL David – L’âme des horloges

20/06/2018 10 commentaires

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Couverture du livre "L'âme des horloges" de David MitchellTitre : L’âme des horloges
Auteur : David Mitchell
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Holly Sykes, en pleine période de rébellion décide de quitter de sa famille dont elle a soupé. Après une dispute, l’adolescente s’enfuit et son échappée prend des allures effrayantes. Les mystères autour d’elle s’épaississent.

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Avant de commencer « L’âme des horloges », j’avais un a priori positif. Pour ce roman tout comme pour « Cartographie des nuages », c’est Vert et son enthousiasme qui m’ont donné envie de m’y plonger. À défaut d’avoir réussi un jour à chroniquer Cloud Atlas, me voilà pour ce second titre.

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Quand un proche meurt, c’est tout une armoire à classeurs de détails fascinant qui se volatilisent. Jamais je n’aurais imaginé un jour avoir autant envie d’aller regarder son contenu.

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Nous rencontrons cinq narrateurs qui possèdent un dénominateur commun. Chaque personnage apporte une pierre à l’édifice. Nous découvrons ainsi des instantanés de la vie des personnages ; avec des expériences plus ou moins heureuses. L’auteur semble se glisser dans chacun des personnages tant leur animation est criante de vérité. Parmi ces portraits, j’ai aimé Holly Sykes, ce personnage féminin fort, ancré, réaliste et courageux.
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L’histoire se déroule entre 1984 et 2043, adolescence et vieillesse d’Holly. Le récit est ancré dans les époques par divers éléments : les objets, la musique, les marques, les événements politiques, les mœurs sociétales et le vocabulaire utilisé. On assiste au déclin de l’humanité et l’on s’interroge aussi sur ces réalités.

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L’impossible est négociable. Le possible est malléable.

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L’histoire est fascinante, elle m’a littéralement captivée. J’y ai retrouvé un peu d’essence de « Cartographie des nuages » dans ce récit. L’imbrication des intrigues est si intelligente. Si parfaite aussi quand on évalue le dosage de l’auteur pour ne pas compromettre les rebondissements ou dévoiler trop rapidement les intrigues. En repensant à ma lecture, je me prends une houle puissante de souvenirs et de sensations.
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J’ai parfois eu le sentiment d’être un peu perdue et tout à la fois soutenue par le récit comme un maillage. Le cerveau, lui, l’analyse très bien sans pouvoir mettre le doigt sur des composants précis, qu’il emmagasine telles des pierres précieuses pour démêler plus tard des bouts d’intrigue.
Il faut accepter de ne pas tout comprendre immédiatement pour que s’anime le théâtre. On se balade dans l’espace et dans le temps, on reçoit un mélange de présent et de passé. Puis les lignes temporelles s’éclaircissent.
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C’est un peu de ce genre de rêve où l’on jongle entre personnages et histoires et où parfois l’on disparait dans la chronologie de l’histoire, comme dans un labyrinthe onirique. Et pourtant, l’aspect fantastique s’invite par chuchotements, c’est nouveau donc très frais. Ce sont davantage des petites touches de surnaturel qui n’interviennent que tard dans l’intrigue.
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La trame qui se déploie repose sur une construction brillante. Les nœuds construits sont défaits grâce à notre participation : le résultat est aussi étonnant qu’ébouriffant. La cinquième partie éclaire les faits et ne laisse plus de doute en suspens.

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Illustration de Sachin Teng Couverture de "L'âme des horloges" de David Mitchell aux éditions Sceptre

Illustration de Sachin Teng | Première couverture aux éditions Sceptre

Couverture du livre "L'âme des horloges" de David Mitchell aux éditions Renaud Bray Couverture du roman "L'âme des horloges" de David Mitchell aux éditions Points

Couvertures : éditions Renaud Bray | éditions Points

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Les lectures du Maki, Lorhkan et les mauvais genres, NeVertwhere, Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Reflet de mes lectures (Cédric), Un papillon dans la Lune se sont aussi baladés et ont rencontré plusieurs fois Holly.