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AUGARDE Steve – Le Peuple des Minuscules

14/05/2011 17 commentaires

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Titre : Le Peuple des Minuscules, tome 1
Auteur : Steve AUGARDE
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir

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Midge doit quitter Londres pour l’été pendant que sa mère part en tournée avec son orchestre symphonique. Elle atterrit en pleine campagne de Somerset, chez son oncle Brian. En explorant le vieil hangar désaffecté, elle entend une voix, son cœur bondit hors de sa poitrine. Elle s’approche et y découvre un cheval ailé miniature, blessé et prisonnier. Il est un membre du Peuple des Minuscules. Ils vivent dans le plus grand des secrets et ont élu domicile dans le bosquet au fond du champ. Celui-là même que l’oncle Brian souhaite vendre à un promoteur immobilier.

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)°º•. Midge, de son vrai prénom Margaret est une petite citadine londonienne. Du haut de ses douze ans, elle partage sa vie avec sa mère, musicienne. Cette dernière lui annonce qu’elle ne peut rester seule à la maison pendant qu’elle sera en tournée et devra donc rejoindre son oncle Brian. Là, c’est un peu le drame. Mais dès son arrivée à la ferme, elle se sent bien et part même découvrir les environs. Midge demeure un personnage très attachant et sa façon de voir le monde va peu à peu évoluer.
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Son oncle Brian est exactement l’image de l’oncle sympathique mais néanmoins tête en l’air qu’on se créé. Il fait un peu plus vieux que son âge, s’habille avec des vieilles fringues pas coordonnées et a toujours un sourire au coin des lèvres. Cependant, il paraît difficilement convaincant dans son rôle de papa.
Katie et George, les cousins de Midge (et les enfants de Brian) arrivent à leur tour en vacances à la petite maison. George, presque douze ans, est coincé entre l’enfance et l’adolescence et a du mal à prendre ses repères et confiance en lui. Il est plutôt de bonne composition et est toujours prêt pour l’aventure… Surtout quand il s’agit de suivre Midge dans ses péripéties.
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Le tout premier contact de Midge avec le Peuple des Minuscules réside dans la personne de Pegs. La société du Peuple des Minuscules est organisée et codifiée en cinq tribus : Les Naïades (qui se révèlent être des fermiers), les Wisps, les pêcheurs. Celles-ci sont d’anciennes tribus d’eau qui ont dû malheureusement migrer. Il y a également les Troggles et les Tinklers, qui sont troglodytes. Viennent enfin les Ickris, des chasseurs vivants dans les arbres. Pour les gouverner tous, il y a la Reine Ba-betts. Cette dernière est totalement délurée et les chefs des tribus prendront plus ou moins les décisions importantes. En plus du cheval Pegs, nous allons aussi nous rapprocher d’une sorcière, d’un pivert, d’une troglodyte mais également d’une troupe. Cette dernière a été créée sur la base d’un volontaire de chaque clan afin de partir à la rescousse de Pegs porté disparu. En plus de l’absence de Pegs, ils doivent faire face à moyen terme, à l’appauvrissement de leurs terres et aux hivers rigoureux. Parmi tout ce petit monde, certains Minuscules sont hostiles voire même dangereux pour les humains, qu’ils surnomment les « gorjis ».
Les Minuscules ont la peau mate, les yeux sombres et les traits épais. Ils sont plutôt grands (une soixantaine de centimètres).
Assurément, les Minuscules sont le point fort du roman. Leur société est malheureusement un peu trop calquée sur celle des hommes. J’y ai également noté une trop grande facilité : la troupe tout juste réunie doit explorer tous les lieux d’un trajet précis. Ils le font… sauf le premier hangar car il est déclaré trop proche du bosquet. Comme de par hasard.

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)°º•. Ce livre est le premier tome d’une trilogie ; publié en 2003 en Angleterre, ce n’est qu’en février 2011 qu’il arrive sur le continent. Bien que la traduction demeure quelque peu désireuse, la couverture est quant à elle, superbe. J’avoue, je n’ai en ma possession que les épreuves non corrigées mais j’ai pu la voir et même la toucher en libraire : cartonnée et brillante, elle est par endroit légèrement granulée. Le livre est conseillé à partir de 8/11 ans, selon l’évolution émotionnelle de la jeune personne.
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Pour commencer, j’ai aimé les menus détails qui parsèment l’histoire. Ces anecdotes qui nous racontent que « Félix » est le nom utilisé par le Peuple des Minuscules, pour désigner un chat. J’ai aimé vivre à ras les pâquerettes et de voir tous les soucis que cela peut occasionner pour se déplacer incognito ou encore de voir que les objets humains deviennent source de stress et de grands périls. Bien que les Minuscules soient le point fort de cette histoire, je trouve que leur société n’est pas assez démarquée de la nôtre : Augarde n’a pas su nous faire voyager à cause de calque trop présent. Tout au long du bouquin, nous demeurons avec cette envie non assouvie de savoir plus sur le passé des Minuscules.  Midge passe par tous les sentiments (angoisse, peur, joie, émerveillement, etc.) et il est agréable de découvrir l’univers « du fond du jardin » par ses yeux.
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Evidemment, les petits habitants voisins n’est pas une ficelle de scenario très originale, surtout quand on se rapproche de la littérature ciblée jeunesse. Tout au long du roman, l’originalité laisse à désirer, la prévisibilité est un peu trop forte. Certains passages sont réellement de trop, on se traine. Bien que j’affectionne les lectures purement de fantasy et enchanteresses, j’ai eu du mal à m’immerger totalement. Le tout manque de punch, de frisson et d’aventures. Mais soyons conscient que ce n’était pas forcément ce que recherchait l’auteur avec le partage de ce récit. Cependant, le merveilleux est présent : cheveux ailé, sorcière, animaux sauvages, petit peuple. J’eusse cru que ce conte dont l’histoire adopte la forme nous présenterait un aspect écologique ; mais la connexion forêt/peuple est presque insignifiante.
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L’auteur passe par les clichés du genre, l’histoire ne stimule pas assez l’imaginaire, mais le roman est pétri de bonnes intentions. Nous entrons dans un livre non dénué de poésie et reste mignonnet. Il fera sans doute partie des œuvres jeunesse qui vont avoir du mal à séduire les adultes.

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)°º•. Biographie
Steve Augarde, auteur anglais a publié son premier livre à 21 ans, dans les années 70. Il est le fier papa d’une soixantaine de livres en jeunesse. Il a également mené des projets pour la télévision et notamment pour la BBC.

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)°º•. Extrait

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Leiloona.
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Lu aussi dans le cadre du challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

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Ce roman est un livre voyageur de Laure.

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Souvenir de lecture : la manière dont s’exprime le cheval ailé, tout en couleurs et en concepts.

D’autres avis disponibles chez :
De l’autre côté du miroir (Laure),
Les lectures de Folfaerie.

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Pics : une couverture anglaise.

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