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Titre : La Geste du Sixième Royaume
Auteur : Adrien Tomas
Plaisir de lecture : Livre sympa
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Cinq royaumes se disputent territoires et richesses. Au sein de ces terres, se trouve un sixième, hostile, où personne ne peut s’y rendre. La Grande Forêt est peuplée par des créatures mythologiques. Ces ennemis de toujours arrivent à s’unifier afin d’attaquer cette sixième région pour l’exploiter. Parallèlement, différentes personnes de ce continent se retrouvent attirées par la Forêt, à qui la nature de leur mission va être révélée.
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Avec « La geste du sixième royaume », on entre de plain-pied dans une fantasy épique. Il existe une dualité : le Père et l’Autre, deux entités, deux mondes et deux visions.
La toile est foisonnante et met en exergue les notions de respect, de tolérance, d’acceptation, mais aussi un brin d’écologie inclus dans le merveilleux.
Le livre se découpe en multiples chapitres courts répartis au sein de quatre grandes parties. Par ce roman polyphonique, on suit 12 personnages, davantage ceux faisant partie de l’univers de l’Arbre. Ce sont d’ailleurs cinq hérauts – héros – que nous suivons : la Bête, la Dame, le Danseur, le Prophète et le Soldat.
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Tous les personnages ne sont pas développés avec la même intensité. Cela demandera un temps d’adaptation au lecteur pour qu’il sache à quel camp appartient chaque personnage.
Adrien Tomas connait les codes de la fantasy, s’en amuse et les détourne. Dans sa globalité, l’intrigue reste classique mais demeure solide. Les nœuds de l’intrigue se défont petit à petit, il suffit de plaisamment se laisser porter.
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Le texte narratif m’a semblé quelque peu longuet de par quelques passages guindés et une trame quelque peu classique à mes yeux de lectrice mais les détournements ont aussi été bienvenus.
En début de roman, j’ai eu l’impression que des créatures fantastiques avaient été prises à pleines mains, secouées pour les jeter sur une page blanche. Mais au final, le cynisme a eu raison de mon désarroi : les créatures mythologiques en prennent pour leur grade ; par exemple, les elfes sont des tarés congénitaux et les dragons sont devenues des créatures pataudes et herbivores.
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Bien que les codes du genre soient distordus, on ne retrouve pas la lutte éternelle entre le Bien et le Mal. J’accorde facilement que ma lecture un brin parcellaire n’a pas été en faveur du roman et a certainement contribué à mon égarement durant la première centaine de pages.
Avec une lecture concentrée, il est possible de mieux profiter du style efficace et immersif d’Adrien Tomas. Le tome peut se suffire à lui-même bien qu’il existe une suite ; du moins un roman qui se déroule dans le même univers.
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Illustration par Alain Brion
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Mon exemplaire est une édition limitée « 20 ans Mnémos », une version cartonnée avec signet que j’ai gagné chez les Dames de Book en Stock à l’occasion de leur Grand petit Prix 2017.
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Blog-O-Livre (BlackWolf), Book en stock (Dup), Encres & Calames (Sia), Le Capharnaüm éclairé (Mr K), Lectures trollesques, Les lectures de Marie Juliet, Les lectures de Xapur, Ma vision du livre (Mandy), Un brin de lecture (Karline) sont aussi partis à la conquête du Sixième Royaume.
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Ce roman est ma troisième et dernière participation au challenge « pavé de l’été » lancé par Brize (623 pages). Les deux autres briques concernées sont « Le concours du Millénaire » de Roger Zelazny & Robert Sheckley et « La trilogie des Rois » de Katherine Kurtz.
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