LACKEY Mercedes – Les Hérauts de Valdemar
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Titres : Les Flèches de la reine, L’envol de la Flèche, La chute de la Flèche (nommée les Hérauts de Valdemar ou la Trilogie des Flèches)
Autrice : Mercedes Lackey
Plaisir de lecture : Livres sympa
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À l’aube de ses treize ans, Talia doit se préparer à devenir une épouse docile comme toutes les femmes de sa famille. Sidérée, elle fuit la tâche ménagère qui vient de lui être donnée pour se terrer dans ses pensées. C’est à ce moment précis que Rolan, un Compagnon, vient la chercher pour l’emmener au Collegium, une école pour former les Hérauts de demain.
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Talia est une jeune femme qui ne veut qu’une chose : réussir à sortir du carcan de son éducation. Elle vient du canton des Hold, une famille aux valeurs puritaines. Par l’entremise d’un Compagnon, la jeune fille austère va quitter sa vie étriquée pour découvrir la vie de Héraut. Cette protagoniste est plutôt niaise même si elle se manifeste aussi forte, droite et honnête.
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La trilogie des Flèches – aussi nommée trilogie des Hérauts de Valdemar – est l’une des séries du cycle des Hérauts de Valdemar, l’œuvre majeure de Mercedes Lackey. Il est conseillé de découvrir cette grande saga dans l’ordre chronologique et non de parution. Quant à moi, j’ai commencé tout simplement par les livres que je possédais, un coffret que l’on m’a offert en 2010. Cette trilogie s’avère être la première écrite par l’autrice et s’étale sur trois années de vie à Valdemar.
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Valdemar est un royaume où seuls vivent les Hérauts, des soldats voués aux têtes régnantes. Les Hérauts proviennent de toutes les couches de la population et possèdent au moins une capacité spécifique appelée « Don » – parfois en dormance – comme la télépathie, la télékinésie, la vue à distance, la précognition, le boutefeu, la lecture par le toucher, l’empathie.
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Ces Hérauts sont choisis par des Compagnons : ils ressemblent physiquement à des chevaux mais n’en sont pas. Ce sont des Hérauts qui se sont réincarnés en équidés, car par définition, un cheval passe inaperçu. Ils sont tous identiques : une robe blanche avec des yeux bleus ; ils possèdent les aptitudes intellectuelles des humains. Chaque Compagnon élit son Héraut avec qui il formera un duo spécial, en relation profonde. Les discussions entre Compagnons et humains ne peuvent être que mentales.
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En moyenne, la préparation demande aux élèves cinq années d’apprentissage pour devenir Héraut et enfiler l’uniforme blanc qui les caractérise. Il existe le titre de Héraut Personnel du/de la roi/reine pour une seule personne en qui il/elle placera toute sa confiance.
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À l’entrée de Talia à Valdemar, 53 élèves se trouvent au Collegium des Hérauts. C’est la reine Selenay qui officie et sa fille, Elspeth est la prétendante au titre d’Héritière. Très vite, elle souhaite promouvoir Talia comme Héraut Personnel de la Reine ; elle lui assigne dès à présent la mission de veiller sur les études de la princesse.
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C’est par Talia que l’on découvre cet univers. On y suit son apprentissage avec les cours et ses difficultés, le contact avec les autres et surtout son avancée psychologique. Elle se frotte aux autres étudiants qui la prendront en grippe ; et d’un niveau autre qu’à lui faire des croche-pieds : ils vont l’anéantir. C’est très basique : les élèves sont habillés en bleu, les méchants sont habillés en bleu, les méchants sont donc les élèves.
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L’autrice prône la tolérance, par les cultures, les religions et les amours. Pour emballer son intrigue, nous trouverons de l’action, des complots, des rebondissements et une touche d’humour aussi.
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La narration suit le point de vue de Talia à la troisième personne du singulier. Pourtant, l’autrice organisera des changements de point de vue qui seront subis comme des sauts très bancals qui n’apporteront pas grand-chose à l’intrigue si ce n’est de décoincer la situation (notamment quand Talia est inconsciente). La traduction française est aussi inégale dans la tournure des phrases et la concordance des temps.
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L’univers est particulièrement manichéen avec des méchants basiques et peu brillants. Le récit reste gentillet : tout se résout parfaitement car à une problématique donnée, l’arrivée d’un élément/personnage/idée pourra la solutionner.
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Cette fantasy écrite en 1987 accumule les clichés mais elle trace le cheminement d’un être humain catapulté de sa zone de confort. En plus de s’épancher sur des épreuves intérieures, l’intrigue est un brin féministe : elle propose une protagoniste indépendante et maîtresse de son destin.
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C’est un triplet gagnant pour mon défi Fin de série ! Aussitôt commencée, aussitôt lue (et aussitôt archivée)
Cette trilogie est aussi une relique de ma Pile à Lire car elle a été acquise en 2010.
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Vert et Phooka (tome 1, tome 2, tome 3) attendent aussi qu’un Compagnon les choisisse.
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Illustrations : #01 Compagnon Valera par Sara Kate Sams Otero ; #02 Couvertures anglaises des brochés.