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LACKEY Mercedes – Les Hérauts de Valdemar

21/02/2019 14 commentaires

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Couverture du roman "Les flèches de la reine" de Mercedes Lackey, tome 1 des Hérauts de Valdemar, publié aux éditions MiladyCouverture du roman titré "La chute de la Flèche" de Mercedes Lackey, tome 3 des Hérauts de ValdemarTitres : Les Flèches de la reine, L’envol de la Flèche, La chute de la Flèche (nommée les Hérauts de Valdemar ou la Trilogie des Flèches)

Autrice : Mercedes Lackey
Plaisir de lecture Livres sympa

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À l’aube de ses treize ans, Talia doit se préparer à devenir une épouse docile comme toutes les femmes de sa famille. Sidérée, elle fuit la tâche ménagère qui vient de lui être donnée pour se terrer dans ses pensées. C’est à ce moment précis que Rolan, un Compagnon, vient la chercher pour l’emmener au Collegium, une école pour former les Hérauts de demain.

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Talia est une jeune femme qui ne veut qu’une chose : réussir à sortir du carcan de son éducation. Elle vient du canton des Hold, une famille aux valeurs puritaines. Par l’entremise d’un Compagnon, la jeune fille austère va quitter sa vie étriquée pour découvrir la vie de Héraut. Cette protagoniste est plutôt niaise même si elle se manifeste aussi forte, droite et honnête.
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La trilogie des Flèches – aussi nommée trilogie des Hérauts de Valdemar – est l’une des séries du cycle des Hérauts de Valdemar, l’œuvre majeure de Mercedes Lackey. Il est conseillé de découvrir cette grande saga dans l’ordre chronologique et non de parution. Quant à moi, j’ai commencé tout simplement par les livres que je possédais, un coffret que l’on m’a offert en 2010. Cette trilogie s’avère être la première écrite par l’autrice et s’étale sur trois années de vie à Valdemar.

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Valdemar est un royaume où seuls vivent les Hérauts, des soldats voués aux têtes régnantes. Les Hérauts proviennent de toutes les couches de la population et possèdent au moins une capacité spécifique appelée « Don » – parfois en dormance – comme la télépathie, la télékinésie, la vue à distance, la précognition, le boutefeu, la lecture par le toucher, l’empathie.
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Ces Hérauts sont choisis par des Compagnons : ils ressemblent physiquement à des chevaux mais n’en sont pas. Ce sont des Hérauts qui se sont réincarnés en équidés, car par définition, un cheval passe inaperçu. Ils sont tous identiques : une robe blanche avec des yeux bleus ; ils possèdent les aptitudes intellectuelles des humains. Chaque Compagnon élit son Héraut avec qui il formera un duo spécial, en relation profonde. Les discussions entre Compagnons et humains ne peuvent être que mentales.
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En moyenne, la préparation demande aux élèves cinq années d’apprentissage pour devenir Héraut et enfiler l’uniforme blanc qui les caractérise. Il existe le titre de Héraut Personnel du/de la roi/reine pour une seule personne en qui il/elle placera toute sa confiance.

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À l’entrée de Talia à Valdemar, 53 élèves se trouvent au Collegium des Hérauts. C’est la reine Selenay qui officie et sa fille, Elspeth est la prétendante au titre d’Héritière. Très vite, elle souhaite promouvoir Talia comme Héraut Personnel de la Reine ; elle lui assigne dès à présent la mission de veiller sur les études de la princesse.
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C’est par Talia que l’on découvre cet univers. On y suit son apprentissage avec les cours et ses difficultés, le contact avec les autres et surtout son avancée psychologique. Elle se frotte aux autres étudiants qui la prendront en grippe ; et d’un niveau autre qu’à lui faire des croche-pieds : ils vont l’anéantir. C’est très basique : les élèves sont habillés en bleu, les méchants sont habillés en bleu, les méchants sont donc les élèves.
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L’autrice prône la tolérance, par les cultures, les religions et les amours. Pour emballer son intrigue, nous trouverons de l’action, des complots, des rebondissements et une touche d’humour aussi.
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La narration suit le point de vue de Talia à la troisième personne du singulier. Pourtant, l’autrice organisera des changements de point de vue qui seront subis comme des sauts très bancals qui n’apporteront pas grand-chose à l’intrigue si ce n’est de décoincer la situation (notamment quand Talia est inconsciente). La traduction française est aussi inégale dans la tournure des phrases et la concordance des temps.
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L’univers est particulièrement manichéen avec des méchants basiques et peu brillants. Le récit reste gentillet : tout se résout parfaitement car à une problématique donnée, l’arrivée d’un élément/personnage/idée pourra la solutionner.
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Cette fantasy écrite en 1987 accumule les clichés mais elle trace le cheminement d’un être humain catapulté de sa zone de confort. En plus de s’épancher sur des épreuves intérieures, l’intrigue est un brin féministe : elle propose une protagoniste indépendante et maîtresse de son destin.

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Illustration du Compagnon Valera, issue de l'histoire "Les hérauts de Valdemar" écrite par Mercedes Lackey

Couvertures anglaises de la trilogie "Les hérauts de Valdemar" de Mercedes Lackey

Mise en scène cocooning - plaid et fleurs de coton - de la trilogie des Hérauts de Valdemar de Mercedes Lackey

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Logo du défi Fin de Série Livrement.

C’est un triplet gagnant pour mon défi Fin de série ! Aussitôt commencée, aussitôt lue (et aussitôt archivée)
Cette trilogie est aussi une relique de ma Pile à Lire car elle a été acquise en 2010.

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Vert et Phooka (tome 1, tome 2, tome 3) attendent aussi qu’un Compagnon les choisisse.

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Illustrations : #01 Compagnon Valera par Sara Kate Sams Otero ; #02 Couvertures anglaises des brochés.

 

Fin de Série #15

14/02/2019 12 commentaires

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Logo du défi Fin de Série Livrement.
Nous sommes le 14 février et cela fait exactement 100 mois que j’ai démarré mon défi « Fin de Série » .

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Quand on regarde ma liste des séries-en-cours, on voit bien qu’il y a encore de ‘quoi faire’. Je me tairai sur les séries qui paraissent sans fin, celles à rallonge et… les multiples tentations qui sont le lot quotidien des amateurs des littératures de l’imaginaire (la vie est tellement dure !).

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Mes co-équipières sont dans la place !

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En 2018, Snow a effectué une baisse de 45% des séries en cours depuis l’année précédente. Elle a su faire place nette dans sa liste en éliminant les séries qui ne la tentaient plus du tout.
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Eirilys indique pour son bilan 2018, qu’elle a peu lu mais qu’elle s’est occupée de ses séries : elle a terminé sa lecture exigeante de The Sandman de Neil Gaiman et en a commencé quatre autres dans lesquelles elle a déjà bien avancé. Sur 38 séries, 5 sont à jour en ce début d’année.
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Anna a réalisé un point pour 2019 : après avoir effectué un tri dans sa bibliothèque, elle a conclu à deux résolutions : réduire sa pile à lire et réduire le nombre de séries en cours. Elle rationalise en continuant les séries qui sont actuellement dans sa PàL en se concentrant sur les trilogies (très bonne stratégie !).

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Des nouvelles du front

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Challenge littéraire fin de série : les séries terminées ou à jour entre octobre 2018 et février 2019

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Entre le 14 octobre et le 13 février :

  • 2 nouvelles séries ont été ajoutées : il s’agit des reliques de ma PAL (2009 et 2010) que je n’avais pas encore commencées : deux trilogies de Mercedes Lackey. Commencées-terminées-archivées.
  • 10 nouveaux tomes ont complété la liste (dont 6 avec les deux trilogies précédemment citées)
  • 7 séries ont été avancées
  • 5 séries ont été terminées ou sont à jour des parutions sur cette période :
  • J’ai donc lu 17 tomes dont 2 relectures. Je suis plutôt fière de moi – hum ! – d’avoir enfin lu un volume des « Annales du Disque-monde » et d’avoir bien avancé aussi dans « Les sentiers des Astres » de Stefan Platteau (j’attends la parution poche de Meijo)

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Challenge fin de série : entre le 14 octobre et le 14 février 2019, entrées et lectures de séries

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🎯 Au bilan des 8 ans, j’avais dégagé deux cibles

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Objectif Vieilles Séries :
• L’épouvanteur de Joseph Delaney (relique de 2015)
• Les Annales du Disque-monde de Terry Pratchett (relique de 2008)

→ Happy me ! La première série a été dégommée mais la seconde me demandera certainement… plusieurs années (23 tomes à découvrir)
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Objectif Vieilles & tetra/trilogies :
• Le pensionnat de Mlle Géraldine de Gail Carriger (relique de 2015)
• La trilogie de braises et de ronces de Rae Carson (relique de 2015)
• Half Bad de Sally Green (relique de 2014)
• Rose Morte de Céline Landressie (relique de 2013)

→ Positivons : il y a tout à faire 😉
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Categories: Challenges & Défis Tags:

DELANEY Joseph – Le pacte de Sliter, tome 11

12/02/2019 14 commentaires

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Couverture du roman "Le pacte de Sliter" de Joseph Delaney, le onzième tome de la série L'épouvanteur publiée aux éditions Bayard JeunesseTitre : Le pacte de Sliter (L’Épouvanteur, tome 11)
Auteur : Joseph Delaney
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
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Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6, tome 7, tome 8, tome 9, tome 10recueil sur les sorcières

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En tant que mage Kobalos, Sliter supervise son domaine Haizda près du cercle Arctique. Sur son territoire, il exploite des humains pour se nourrir de leur sang. À la mort du fermier Rowler, Sliter se souvient du pacte passé ensemble : il doit emmener en lieu sûr les filles cadette et benjamine pour que l’aînée lui appartienne. Afin d’honorer sa part du marché, ils prennent la direction du foyer avunculaire de la fratrie. Un long voyage semé d’embûches s’ouvre alors à eux.

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Sliter est un Kobalos : bien qu’il marche sur deux pieds et parle comme un être humain, il ressemble à un loup. Il possède une queue qui lui permet de donner des informations sur ce qui se passe autour de lui (comme une antenne). Une méfiance nait à son encontre mais ce protagoniste va surprendre plusieurs fois au cours du récit.
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Rebelote : pour ce tome, Joseph Delaney change de narrateur. J’avoue que j’étais sceptique en découvrant les premières pages. Après un premier changement avec Grimalkin au neuvième tome, c’est la deuxième fois que l’on se retrouve de côté de l’obscur. En réalité, deux personnages se partageront la narration : Sliter et Nessa, la fille aînée de feu le fermier Rowler.

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Je suis partagée concernant ma lecture :
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J’ai aimé découvrir une légende des pays scandinaves revisitée grâce à un personnage issu du Comté. J’ai trouvé le clin d’œil satisfaisant du duo au conte La Belle et la Bête. Joseph Delaney nous raconte les jeux de pouvoir, la condition de Sliter, les informations concernant son peuple et les us & coutumes. Le décalage par rapport à l’intrigue principale est bienvenu.
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Mais je suis aussi un poil agacée car c’est une façon un peu grossière de la part de l’auteur d’intégrer maintenant des Kobalos pour nous faire comprendre que Tom Ward n’a pas fini d’en découdre avec eux dans les prochains tomes. L’intrigue générale n’avance pas… alors qu’il y a toujours le Malin à tuer ! Le voyage est assez linéaire, avec quelques accidents et retournements de situation bien placés. Ceci dit, l’histoire n’intègre pas de temps mort et verra l’arrivée d’un personnage déjà connu des lecteurs à mi-course.

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Couverture anglaise du roman Le pacte de Sliter écrit par Joseph Delaney Illustration d'un Kobalos, issue du roman Le pacte de Sliter écrit par Joseph Delaney

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Dans le chaudron :
Des univers fantasy estampillés jeunesse
¤ Harry Potter de J.K. Rowling
¤ Rose de Holly Webb
¤ Narnia de C.S. Lewis
¤ A la croisée des mondes de Philip Pullman
¤ Eragon de Christopher Paolini
¤ Cœur d’encre de Cornelia Funke

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Les escapades culturelles de FrankieMargaud LiseuseSyl. (Thé, lectures et Macarons) ont aussi apprécié Sliter plus qu’elles ne le pensaient en commençant le livre.
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llustrations : #01 Couverture anglaise ; #02 Illustration d’un Kobalos extraite du livre

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Défi Valériacr0 – février 2019

10/02/2019 9 commentaires

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Defi valeriacr0

Le défi Valériacr0, c’est le combo de choc (et un poil drogué) que je forme avec ma copine Valériane. Peu de lectures en commun mais la bêtise et l’amour du blablatage futile, si. Et un objectif très sérieux de descente de PAL avec choix imposé chaque mois. Rien que cela !

Pour tout savoir, rendez-vous sur la page.

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Impressions pour le mois de janvier :

Janvier est le mois de naissance de Valériane. Pour fêter ça, j’ai choisi un livre avec un titre très significatif « Les quinze premières vies d’Harry August » de Claire North, un livre que j’avais beaucoup aimé.
Son avis : Vraiment une chouette découverte ! J’aime bien les histoires de voyages temporels. Un livre qui se lit assez vite (même si j’ai mis un mois. La faute aux semaines où je n’ai pas lu en papier, mais plutôt en audio, plus celles où j’ai été fort occupée). Un démarrage plutôt rapide, puis j’ai trouvé une petite « longueur » avant le retour de sa rencontre à l’hosto avec la petite fille parlant de la fin du monde (j’avais perdu de vue son « but » et je m’étais un peu perdue dans ses vies). De là, les fils se reconnectent et on comprend mieux où il voulait en venir (dans son accumulation de souvenirs). Redémarrage en trombe et avalage de pages intensifs, on veut connaitre le dénouement !
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Valériane a fait ce qu’elle a pu avec ma Pile à lire constituée de… six livres (début janvier). Elle voulait me faire commencer l’année 2019 en compagnie de Terry Pratchett avec « L’art du Disque-monde » qui trainait encore sur mes étagères. J’ai commencé à lire les premières pages mi-janvier pour très vite me rendre compte qu’il spoilait des informations que je n’avais pas encore découvertes dans la série principale (et je me suis rappelée alors pourquoi je l’avais déjà abandonné une première fois). Après réflexion, je suis restée dans l’univers et j’ai décidé de lire le tome suivant, le dix-septième avec « Les tribulations d’un mage en Aurient ». J’avoue avoir eu un peu peur de ne pas réussir à le lire et à le chroniquer dans les quinze jours restants. Mais, c’est fait. Et c’était bien ! Quel marrant ce Terry 🙂

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Sa chronique « Les quinze premières vies d’Harry August » de Claire North
Ma chronique « Les tribulations d’un mage en Aurient » de Terry Pratchett

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Mise en scène du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" de Terry Pratchett : bagage, cartes représentant Rincevent et Terry Pratchett, chapeau de Rincevent où il est marqué "maje" et livre à la couverture rouge

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Sélection pour le mois de février :.

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Un minuscule inventaire de Jean-Philippe Blondel

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Couverture du roman "Un minuscule inventaire" de Jean-Philippe Blondel aux éditions PocketChère Valériane,

Nous voici au rendez-vous de nos promeeesses la dernière sélection pour cette sixième année. We are on fire ! Dernière sélection pour le plus petit mois de l’année. J’ai versé dans la notion de petit, de court et donc de… minuscule.

Le titre est tout trouvé avec « Un minuscule inventaire » de Jean-Philippe Blondel. C’est aussi un roman court, 272 pages. Comme il est dans ta PAL depuis le tout début de ta comptabilité romanesque, j’espère qu’il te plaira toujours sinon il fera une sortie fracassante 😉 (tout est bon à prendre !).

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Sa réaction :

Hooou C’est un très bon choix! (J’ai l’impression de dire ça à chaque fois)… pour toutes les raisons évoquées.
Donc soit j’adore, soit il sort de toute façon 😉
Alors par contre…… t’as oublié mon gage!!! 😉 (tant pis, ce sera pour mars !)

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Valériane a choisi aussi un livre dont le prénom de l’auteur est Jean-Philippe !

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Categories: Challenges & Défis Tags:

HOWEY Hugh – Outresable

06/02/2019 16 commentaires

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Couverture du roman Outresable de Hugh Howey paru aux éditions Actes SudTitre : Outresable
Auteur : Hugh Howey
Plaisir de lecture :  Livre sympa
Lire les premières pages

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Depuis des siècles, le sable prend du terrain : il a englouti les villes de la civilisation précédente et contraint femmes et hommes à survivre sur les immenses dunes. Pour subsister, certains humains plongent pour récupérer des objets qui se monnaieront à la surface. Les premiers mètres ont été complètement ratissés : ils doivent atteindre une profondeur dangereuse pour laquelle leurs équipements ne sont pas viables afin de leur assurer un minimum de sécurité.

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Toute vie est pareille au sable profond, avait appris Vic. De la naissance au trépas, ce n’est qu’une succession de constrictions violentes, l’une après l’autre, un poing graisseux agrippant des âmes infortunées qui crèvent la surface juste le temps de remplir leurs poumons d’air avant d’être aspirées vers le bas de nouveau. C’était la vision du monde que Vic avait fini par se faire. Partout où elle portait le regard, elle voyait la vie qui broyait les gens, les arrachant d’une situation difficile pour les précipiter dans la suivante, avec les paumes cruelles du malheur serrées autour de leur pauvre cou.

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Avec « Outresable », Hugh Howey nous présente une famille éparpillée. Si j’étais honnête, je dirais que chaque membre de la famille cherche à creuser lui-même sa propre tombe. J’ai une problématique toute personnelle : je mélangeais les personnages masculins en début de roman (description physique, prénoms), ce qui m’a demandé de revenir en arrière pour bien comprendre les premières actions et leurs conséquences. J’ai une préférence très marquée pour Vic car elle ne sait pas toujours ce qu’elle fait, mais elle le fait. Elle reste plus ancrée dans leur réalité et se trouve dans l’action.
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L’intrigue prend place aux USA, dans un futur éloigné. Le sable a tout recouvert et continue de progresser. Les personnes se sont regroupées en cités éphémères pour éviter l’enfouissement. La survie se base sur la plongée dans le sable : les plongeurs tirent des villes enterrées, les ressources nécessaires. Ces objets, tels des trésors des anciennes civilisations sont troquées contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Pour vous donner une idée, une culotte – sale, certes – est un trésor. Ce n’est évidemment pas le gros lot sur lequel tout le monde espère tomber.

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Le secret pour survivre à pareilles souffrances consistait à rester parfaitement immobile dans cette étreinte, elle l’avait découvert. Apprendre à ne pas respirer, là résidait la solution. La seule différence entre l’étouffement et l’accolade, c’est une voie ouverte. Raison pour laquelle Vic avait appris d’elle-même à retenir sa respiration. Alors la vie était devenue une série ininterrompue d’embrassades.

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Pour se mouvoir dans le sable, les plongeurs enfilent une combinaison qui ressemble à celle d’un astronaute. La technologie leur permet de modeler le sable pour s’y mouvoir comme dans l’eau. Il existe des techniques de plongées et de déplacements en modelant le sable, en s’appuyant sur les halos repérés avec leurs lunettes. Découvrir cet aspect technique m’a vraiment botté mais l’auteur a spécifié dans une interview que cet aspect scientifique ne relevait d’aucun réalisme.
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En plongée, le sable s’immisce partout dans la combinaison et même dans la bouche, c’est pourquoi il existe le phénomène de cercueil où le cerveau peut arriver à crier au danger. Leurs équipements sont construits en mode « système D » avec les pièces qu’ils arrivent à troquer et des connexions réalisées à la main. Je me suis surprise à ralentir ma respiration et même à tenter plusieurs fois au cours du roman à retenir mon souffle pour voir si je ferai une bonne plongeuse (la réponse est non, définitivement).

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Hugh Howey nous emmène dans un nouvel univers âpre : après l’environnement toxique de Silo, la mer houleuse de Phare 23, on réalise une plongée dans le sable avec Outresable. A fortiori, j’ai bien aimé le titre de ce roman et la couverture.
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On se retrouve en pleine dystopie avec un monde perdu, des civilisations englouties et la survie des êtres humains. On se confronte à l’effet dévastateur du changement climatique puisque l’envahissement du sable est omniprésent mais l’eau est aussi devenue rare.
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L’axe principal du roman est le suivi et le développement de cette famille dysfonctionnelle. Pour ma part, j’ai eu quelques pages de flottement pour comprendre les relations qui liaient les personnages. J’ai aimé le rapport de l’aridité entre leurs contacts et celle de leur environnement. La plongée, leur survie, l’existence de villages provisoires et le questionnement autour de la grande faille sont autant d’éléments venant nourrir cet univers mais pour lesquels Hugh Howey restera assez sommaire pour cette intrigue.
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Entrez dans cette histoire si vous souhaitez découvrir le portrait de personnages aussi rudes que leur environnement. Si vous cherchez plus de profondeur sur le quid de l’univers, la problématique des personnages et leur avenir, votre lecture risque d’être inassouvie.

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Le regard de Palmer passa de cette lanière de joyaux à la bande dansante de feu givré qui s’intensifia de nouveau quand la tente fût refermée. Ce groupe d’étoiles innombrables s’étirait d’une dune jusqu’au ciel de l’horizon lointain. Il était impossible d’apercevoir le feu givré en ville, pas avec toutes ces flammes de gaz qui brûlaient pendant la nuit. Mais c’était la marque du désert, le tampon au-dessus de sa tête qui disait au garçon qu’il se trouvait très loin de chez lui, qui lui faisait savoir qu’il était au milieu des étendues de sable. Et pas seulement les étendues de sable et de dunes, le fin fond de nulle part dans l’existence, quand il avait rejeté le refuge de la jeunesse et avant qu’il prenne la peine de construire son propre abri. Les années sans tente. Les années lumineuses, aveuglantes, durant lesquelles les hommes vagabondaient, comme les planètes le faisaient.

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Palmer consulta la jauge de sa visière. La distance était transmise par le transpondeur laissé derrière eux. Cinquante mètres. Cent mètres. Leu respiration devenait de plus en plus difficile, et il leur fallait accentuer leur concentration pour écarter le sable. Plus Hap et lui s’enfonçaient et plus la colonne de sable au-dessus d’eux se tassait et se faisait pesante. À ce stade, beaucoup de plongeurs cédaient à la panique et au phénomène dit « du cercueil », quand ils laissaient le sable se solidifier autour d’eux. […] Lorsque le désert referme ses deux bras géants autour de votre poitrine et décide que vous ne respirerez plus, vous prenez conscience de votre insignifiance. Vous n’êtes qu’un grain de sable écrasé au sein d’une infinité de grains de sable.

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Mise en scène de livre Outresable de Hugh Howey

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Dans le chaudron : un roman « opposé » car l’exploration de l’environnement se passe au fond des mers « Les océans stellaires » de Loïc Henry.
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Cunéipage (Sylvie) a bien enfilé sa combinaison mais elle aussi est restée à la surface.

 

Rond de Sorcière #103

03/02/2019 26 commentaires

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Logo Rond de Sorcière du blog LivrementLe Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète.
C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Oh, janvier !

Après vous avoir tentés avec les livres que j’ai lus en 2018, les premiers jours de l’année sont dédiés à mes vœux, au bilan de l’année passée puis à l’anniversaire de ce blog… qui fête ses 10 ans ! 🥳
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Ce qui s’avère pour moi un démarrage fort – je n’ai pas l’habitude d’écrire autant et même de planifier ! – et les semaines suivantes ne m’ont pas permis de chroniquer des livres. J’ai rédigé mon compte-rendu sur la Nuit de la lecture qui a eu lieu le 19 janvier même si l’aventure était un peu lointaine du domaine de la littérature.
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Pour notre défi Valériacr0, Valériane m’a invité à démarrer l’année en compagnie de Terry Pratchett – et Rincevent – avec « Les tribulations d’un mage en Aurient » (et spoil : j’ai bien aimé).
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🎞 Du côté des écrans, j’ai terminé la saison 3 de The Good Place pour laquelle je reste mitigée ; je me suis bien marrée avec la saison 3 de Life in pieces (comme pour les deux précédentes).

Pour les films, j’ai découvert A quiet place qui fait écho à Bird box sur le simple fait que les humains doivent taire l’un de leur sens pour survivre : je me suis focalisée sur les (trop) grandes incohérences qui m’ont fait rater mon immersion. J’ai regardé deux films français Les goûts et les couleurs ainsi que La stratégie de la poussette avec lesquels j’ai passé un bon moment sans hausser les yeux au ciel (ce qui m’arrive souvent avec les films français dont je continue à m’infliger le visionnage). J’ai regardé le documentaire « Le même américain » qui n’apporte absolument aucune eau à aucun moulin (et bouhouh, ces pauvres célébrités américaines).

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Effectifs de la pile à lire :
¤ HOWEY Hugh : Outresable
¤ DELANEY Joseph : L’Épouvanteur – Alice et l’épouvanteur, tome 12
¤ JAWORSKI Jean-Philippe : Rois du monde – De meute à mort, tome 2
¤ JAWORSKI Jean-Philippe : Rois du monde – Les grands arrières, tome 3
¤ NOVIK Naomi : Déracinée
¤ PRIEST Christopher : Le monde inverti
¤ VALLS DE GOMIS Estelle : Les Gentlemen de l’Étrange – Imago, tome 2
¤ VAN HAMME & ROSINSKI : Kriss de Valnor – Le maître de justice, volume 8

→ Oh le bel accroissement de janvier ! Mois d’anniversaire, je fus gâtée par les copains (merci !). Le roman de Christopher Priest est un livre voyageur qui réalise une étape chez moi et l’acquisition d’un tome de l’Épouvanteur est une affaire très sérieuse dans le cadre de mon défi Fin de Série.

Résultats : +8 entrées ; -4 sorties

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Livres acquis en janvier 2019 par le blog Livrement

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Couverture du roman Alice et l'épouvanteur écrit par Joseph DelaneyAlice et l’épouvanteur (L’Épouvanteur, tome 12) – Joseph Delaney
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
La série
Après avoir suivi un rythme calme ces dernières années pour découvrir les tomes, tout s’est accéléré : j’ai lu un tome par mois depuis octobre et depuis le neuvième volume. C’est donc en toute logique que j’attaque l’année en dévorant le douzième. J’avais été sceptique que l’auteur utilise de nouveau le changement de point de vue narratif – autre que Tom – au onzième tome… alors qu’il récidive ici avec Alice. Je comprends mieux son désir d’envelopper le protagoniste pour la fin de cette série. On se retrouve toujours en pleine mission de détruire le Malin à quelques pages de la fin ! Avec cette quête, au programme : on retrouve de nombreux flashbacks et les pensées d’Alice, personnage autrement plus attachant. Elle est à mes yeux, le personnage le plus nuancé de la galerie. Le mélange de passé/présent saura conquérir les lecteurs encore réticents à son égard. La mission d’Alice est conséquente et la conclusion de ce tome me semble un peu en deçà de ce que l’on pourrait attendre.

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Couverture du roman Outresable de Hugh Howey paru aux éditions Actes SudOutresable – Hugh Howey
Plaisir de lecture Livre sympa
Chronique complète
J’avais été conquise par la trilogie Silo de l’auteur puis mon enthousiasme avait été complètement douché par Phare 23. Ave « Outresable », on rencontre une famille éparpillée par le vent. Je voudrais presque écrire « dont chaque membre est concentré à creuser sa propre tombe dans le sable » tant on se rapproche de ce concept-là. J’ai eu du mal à décrypter les relations entre les personnages ; l’aridité de leur réalité intensifie ces dernières. Je n’arrivais pas à retenir les descriptions physiques, qui me faisait les confondre les uns avec les autres (compliqué alors d’appréhender les premières actions). J’ai été dépaysée par la rudesse de l’environnement, par cette volonté de devoir plonger dans le sable (survie !). Ils plongent dans le sable – comme l’on pourrait plonger dans l’eau dans notre réalité – pour rapporter des objets qui seront monnayables à la surface. La mission la plus périlleuse qui soit se présente et on se surprend à vouloir savoir alors que l’on se retrouve un peu dupés par le traitement prévisible et convenu des rebondissements. Alors oui, je me suis amusée à retenir mon souffle en me projetant comme plongeuse mais tout à la fois, je grimace de ne pas en savoir davantage sur le gros lot révélé (bref, je suis partagée).

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Couverture du roman "L'annonce des tempêtes" de Mercedes Lackey publié aux éditions PocketL’annonce des tempêtes (La trilogie des tempêtes, tome 1) – Mercedes Lackey
Plaisir de lecture : Livre sympa
Tomes 2 et 3
En novembre, j’ai lu une relique de ma pile à lire ; c’est-à-dire un livre acquis il y a fort longtemps. Il s’agissait de la trilogie des Hérauts de Valdemar écrite par Mercedes Lackey (et acquise en 2010). Que ce soit par sentiment – du genre « bonne résolution » d’autrui qui finit par me toucher – ou l’envie furieuse de dégommer les dernières reliques de ma PAL, je me suis attaquée à la Trilogie des tempêtes (acquise en 2011).
Bien, maintenant place à l’intrigue : le narrateur et protagoniste est Karal, secrétaire de l’ambassadeur Karsite dont la délégation se rend à Valdemar. Il est intéressant de le voir évoluer au contact de ce peuple décrit comme monstrueux et assoiffé de sang dans les légendes et autres contes de sa patrie. J’ai apprécié de retrouver Talia et Espeth qui ont mûri durant quelques années. Par ordre chronologique, entre la Trilogie des Hérauts de Valdemar et celle-ci, se trouve la Trilogie des vents que je n’ai point lue. Et qui ne gêne aucunement ma compréhension puisque les éléments d’intrigue sont apportés au fil du récit. On reste sur un premier tome intéressant mais pas suffisant à lui-seul.

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Couverture du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" de Terry Pratchett. Il s'agit du tome 17 de la série "Les annales du Disque-monde" paru aux éditions L'AtalanteLes tribulations d’un mage en Aurient (Les Annales du Disque-monde, tome 17) – Terry Pratchett
Plaisir de lecture : note : 4 Livre à découvrir
Chronique complète
Stipuler que ce dix-septième tome est une aventure de Rincevent permet de donner le ton aux lecteurs de ces Annales. On le retrouve en pleine Cite interdite alors qu’il se demande ce qu’il fiche ici. Il essaie au maximum de garder son anonymat alors qu’il est coincé dans les pires ennuis du monde. Heureusement, il y a Cohen pour l’aider (ahem). Lui et sa horde de vieillards sont résolus à prendre le commandement. Enfin, il y a DeuxFleurs et le Bagage qui sont appelés en renfort. Le tome contient beaucoup d’humour absurde – comme toujours dans les Annales – et cette fois, une critique sur les régimes totalitaristes peu piquée des vers.

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Livres lus durant le mois de janvier 2019 par le blog Livrement

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Tout le monde en voiture ! On va fêter la Saint Sylvestre chez les copains | À cinq dont une enfant, c’est une véritable expédition | Chamallows grillés & discussions | Du temps calme au gré des envies | On rentre et c’est l’heure de confectionner des galettes et des couronnes | On fête l’arrivée de la nouvelle résidente entre voisins | J’envoie un colis thématique pour Valériane 🦄 | On déguste des crêpes (parait-il bien avant l’heure officielle) | Et puis c’est l’heure du dimanche de l’imaginaire | On est invités à déguster un délicieux pho et une galette franc-comtoise chez des copains | Je reçois des cadeaux d’anniversaire magnifiques et des ‘à manger’ | J’enchaîne encore avec de la nourriture : on part admirer la préparation du repas pour fêter l’amitié franc-allemande | Dont notamment un apfelstrudel réussi ! | On fête la Nuit de la lecture à la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine | et… encore à manger, un superbe cheesecake à la crème de marrons | Peu de lectures, peu de sorties : je suis en pleine confection de cartes de vœux, aidé par fidèle assistant (comme elles sont en partance vers leur destination, je ne les montre pas encore).

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Mise en scène dans les couleurs de Noël - blanc et rouge - du roman Serments et Deuils de Robin Hobb Mise en scène du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" de Terry Pratchett

Le roman "Outresable" de Hugh Howey pris en photo à côté d'un feu de cheminée Chamallow grillé au bout d'une pique en bois

Table dressée spéciale raclette Branche de cotoneaster lacteus

Mains mère et bébé Détails d'une carte d'anniversaire scrapée

Carte sur le thème de la licorne Marque-page, badge et pochoir sur le thème de la licorne

Emballages cadeaux avec du papier de soie couleurs de licorne Cadeaux d'anniversaire spéciaux licorne

Cuillères à café rangées devant des crêpes Manga feuilleté durant le dimanche de l'imaginaire de janvier

Bol de pho Galette franc-comtoise

Cachet en cire bordeaux Macarons alignés

Préparation de la pâte à strudel : on verse du beurre liquide Photo de coupe d'un apflestrudel

Une part d'un cheesecake à la crème de marrons Le Chat Moriarty assis dans le plateau contenant du petit matériel à scrap

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PRATCHETT Terry – Disque-monde – Les tribulations d’un mage en Aurient

29/01/2019 15 commentaires

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Couverture du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" de Terry Pratchett. Il s'agit du tome 17 de la série "Les annales du Disque-monde" paru aux éditions L'AtalanteTitre : Les tribulations d’un mage en Aurient (Les annales du Disque-monde, tome 17)
Auteur : Terry Pratchett
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
La série
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L’empereur de la Cité interdite a envoyé un message à l’Université de l’Invisible d’Ankh-Morpork « Envoyez-nous tout de suite le grand maje. ». Rincevent, vite identifié, est envoyé illico presto par télétransportation faire un tour en Aurient.
Il faut qu’il règle la zizanie qui vient de naître dans le milieu prolétaire avec la parution d’un petit livre rouge « Ce que j’ai fait pendant mes vacances ». Dans ce dernier, il est écrit qu’on peut insulter les gardes sans perdre la tête et manger des saucisses dans une des rues de la plus grande ville du premier continent. Et c’est sans compter la participation de légendaires héros menés par un barbare de moins d’un mètre cinquante, qui s’apprêtent à un coup d’éclat.

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— Pourquoi on les invite pas à dîner pour les massacrer quand ils seront soûls ?
— T’as entendu ce qu’il a dit. Y en a sept cent mille.
— Ah ? Alors faut prévoir un menu pas compliqué avec des nouilles. 

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Rincevent est téléporté d’une retraite dans une île paradisiaque à la Cité interdite où il doit passer incognito. On retrouve Cohen le barbare et ses combattants grabataires nommés la Horde d’Argent ; moyenne d’âge : 80 ans. DeuxFleurs est de la partie, toujours aussi candide mais qui révèlera quelques surprises. Le bagage traîne également ses guêtres dans cet épisode. Autant dire que c’est un régal de revoir et de découvrir des personnages hauts en couleurs et en verbe.

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Rincevent est au sommet de son art… avec sa poisse légendaire. Les combattants doivent appréhender l’apprentissage du monde civilisé et des bonnes manières. C’est un véritable concept pour les barbares que celui de payer pour obtenir quelque chose, de ne pas incendier une boutique en partant ou de tout simplement commencer une conversation en disant bonjour.
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Il y a évidemment beaucoup d’humour au programme avec des personnages de gaudriole. Ces derniers tournés au ridicule, les caricatures font mouche. Il y a de l’absurde… et des caisses et des caisses d’absurde ; on se demande jusqu’où l’auteur va aller.
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L’intrigue est sans temps mort et quelques scènes paraissent un peu confuses dues à un excédent d’extravagance. J’ai été prise par l’envie que la fameuse bataille épique tant attendue ait tout simplement lieu.
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La désinformation pour faire peur à l’ennemi est le maître mot de l’histoire. Les critiques sur les différentes formes de totalitarismes que Terry Pratchett offre sont savoureuses. Elles sont complétées par des moments plus philosophiques. À saluer, le travail de traduction de Patrick Couton.

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Quand ceux qui savent lire et écrire se mettent à lutter pour le compte de ceux qui ne savent pas, on tombe dans un autre genre d’aberration. Si vous voulez les aider, bâtissez par exemple une grande bibliothèque quelque part et laissez la porte ouverte.

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Selon le philosophe Ly Tin Wheedle, on trouve le chaos en plus grande abondance partout où l’on recherche l’ordre. Le chaos l’emporte toujours sur l’ordre parce qu’il est mieux organisé.

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Il se passait des tas de choses à l’Université de l’Invisible et, malheureusement, l’enseignement en faisait forcément partie.

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« Comment je vais revenir ? demanda-t-il.
— Comme vous êtes parti. On va vous trouver et vous ramener. Avec une précision chirurgicale. »
Rincevent gémit. Il savait ce qu’on entendait à Ankh-Morpork par « précision chirurgicale ». On entendait « à trois ou quatre centimètres près, dans un concert de hurlements, puis on verse du goudron chaud à la place qu’occupait la jambe ».

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— On va pas mourir, exact ?
— Exact.
— J’veux dire, cent mille chances contre une… hah. La différence, c’est seulement une tripotée de zéros, exact ?
— Exact.

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« Quedonc ?
— Je disais : TU LEUR EN FOUS UN BON COUP, Hamish. »
Hamish agita un bras qui n’était que de la peau sur des os et paraissait bien trop menu pour soulever la hache qu’il brandissait quand même.
« Parfaitement ! En plein dans les croquignoles ! »
Monsieur Cervelas poussa Caleb du coude.
« Il faudrait que je note ça, dit-il. Où se trouvent les croquignoles, exactement ?
— C’est une petite chaîne de montagnes près du Moyeu.
— Fascinant. »

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Illustration de Marc Simonetti représentant la Horde d'Argent du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" écrit par Terry Pratchett Illustration de Story Sabatino représentant Gengis Cohen, personnage du Disque-monde de Terry Pratchett

Illustration de Marc Simonetti représentant Cohen et Rincevent, du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" écrit par Terry Pratchett Illustration de Marc Simonetti représentant Cohen, Rincevent et DeuxFleurs, personnages du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" écrit par Terry Pratchett

Illustration de couverture réalisée par Josh Kirby, du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" écrit par Terry Prachett

Mise en scène du roman "Les tribulations d'un mage en Aurient" de Terry Pratchett : bagage, cartes représentant Rincevent et Terry Pratchett, chapeau de Rincevent où il est marqué "maje" et livre à la couverture rouge

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Logo défi Valériacr0Commencer l’année avec Prachett, c’est démarrer fort ! C’est grâce à ma codétenue Valériane pour notre défi Valériacr0 que je me suis enfin replongée dans la série de Terry Pratchett.
.Logo du défi Fin de Série Livrement

Je lis les tomes dans l’ordre de parution – sans véritable argument si ce n’est celui qui me fait plaisir et de me balader dans les sous-cycles – et me voilà rendue aux portes à la couverture dix-huitième tome. J’ai commencé la série en 2008 : positivons, je progresse 😉

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Illustrations : #01 #03 #04 Illustrations de Marc Simonetti ; #02 Illustration de Story Sabatino ; #05 Illustration de la couverture par Josh Kirby

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