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Archives pour la catégorie ‘Vie de lectrice’

Et que le cul te PàL ! #04 – je n’ai plus de pile à lire papier 🧻

12/12/2019 29 commentaires

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Logo "et que le cul te PAL" blog Livrement

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Bienvenue sur le quatrième -et très court – épisode de « Et que le cul te PàL ! »
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On reprend la base : PàL, c’est le sigle pour « Pile à lire » qui regroupe l’ensemble des livres acquis et encore non lus.
Le titre de ce billet est une référence à l’expression ariégeoise amicale, annoncé de manière tonitruante lors des au-revoir « Salut ! Et que le cul te pèle ! »

Pour ma pile à lire, tout est consigné : que ce soit le format (roman, nouvelle, BD, livre illustré, album), le support (papier, numérique, audio), le mode d’acquisition (emprunté, offert, acquis).
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Previously on…
♠ Episode 1 : L’histoire de la viiie de ma PAL
♠ Episode 2 : 2017, motivation & objectifs
♠ Episode 3 : 2018, stratégie et continuité

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Quand j’avais commencé cette série de billets, j’avais regretté d’avoir pris tant de temps pour m’y mettre (procrastination, bonjour !). J’ai mis plus d’un an avant de me lancer dans l’exercice 🙈 Il manquait donc un peu de vivacité.
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C’est chose réparée avec celui-ci !
Comme vous avez lu le titre, il se peut que la photo suivante puisse heurter les plus sensibles-de-la-PAL 🆘
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Pile à lire : plus de livres papier à lire

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Je n’ai plus de PAL papier ! C’est fini, j’ai tout lu.

  1. Cela n’a jamais été un objectif à atteindre ni à maintenir : de nouveaux livres devraient arriver 😍
  2. … Surtout avec les prochains événements dont notamment mon anniversaire en janvier 😅
  3. Il me reste encore des livres numériques (tout va bien, je suis sauve) 😌

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Moment aussi fugace que beau, je tenais à laisser une trace sur mon blog 🦋 Un billet sans doute anecdotique, mais fun à relire dans quelques années. (Je crois que j’ai créé une angoisse chez certains twittos 🤭)

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Un été de lectrice au beau fixe ☀

21/09/2019 18 commentaires

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Ma liste de lectures de l'été 2019

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Pour parfaire l’été, il y a quelques semaines, je partageais avec vous ma petite sélection d’envies de lectures au goût de cerise 🍒

Cette période estivale m’a particulièrement réussi : j’ai lu bien plus de livres que je ne m’y attendais. Ma motivation se chiffre à 5753 pages, rien que ça ⛱

Comme annoncé dans le précédent billet mais aussi pour celui-ci : la photo est bien contractuelle. J’ai majoritairement lu grâce à ma liseuse 🤓

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Sans surprise, ma liste a été modifiée :

  • J’ai priorisé ma pile à lire papier (quand je disais que c’était devenu un automatisme)
  • Les romans qui étaient seulement dans ma listes d’envies – c’est-à-dire pas dans ma PàL – ont giclé (Les Révoltés de Bohen d’Estelle Faye et La belle sauvage de Philip Pullman)
  • Il y a eu les sélections du défi valériacr0 : Artifices & Arbalètes de Gail Carriger pour août ; et l’ajout du Le chant du coucou de Frances Hardinge pour septembre
  • Des pavés ont été choisis : les deux volumes représentent le troisième tome Justicière de Brandon Sanderson et ô surprise, j’ai trouvé le temps de lire Le Fleuve céleste de Guy Gavriel Kay

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Légende : pavé de l’été, défi Valériacr0sage résolutionc’est neuf ! (et pas sérieux)

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Lectures issues de la liste prévue :
¤ MITCHELL David : Slade House
¤ SANDERSON Brandon : Les Archives de Roshar – Justicière tome 3, parties 1 et 2
¤ CARRIGER Gail : Le pensionnat de Mlle Géraldine – Poisons & Jupons, tome 3
¤ CARRIGER Gail : Le pensionnat de Mlle Géraldine – Artifices & Arbalètes, tome 4
¤ FAYE Estelle : Les Nuages de Magellan
¤ PRATCHETT Terry : Les Annales du Disque-monde – Masquarade, tome 18
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Les livres ajoutés :
¤ HARDINGE Frances : Le chant du coucou
¤ JAWORSKI Jean-Philippe : Rois du monde – Chasse royale, de meute à mort, tome 2
¤ KAY Guy Gavriel : Le Fleuve céleste
¤ LARCENET Manu & FERRI Jean-Yves : Le retour à la terre, 6 volumes
¤ MONGE Jean-Baptiste & MOGUEROU Pascal : Redingote & Baltimore
¤ NORTH Claire : Touch
¤ SANDERSON Brandon : Les Archives de Roshar – Dansecorde
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Ceux qui n’ont pas été lus :
¤ FAYE Estelle : Les révoltés de Bohen, tome 2 (752p)
¤ PULLMAN Philip : La trilogie de la Poussière – La belle Sauvage, tome 1

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Logo du challenge littéraire pavé de l'été 2019 Logo du défi Fin de Série Livrement Défi Valériacr0 écrit en lettres retro à ampoules

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  • Ma participation au challenge « Pavé de l’été » de Brize a été couronnée de succès : 695 pages pour le roman de GGKay, 648 et 649 pages pour les livres de Sanderson.
  • J’ai avancé dans mon défi Fin de Série : avec l’avancée de trois séries dont 1 terminée (celle de Carriger)
  • Je parle de mes lectures dans les bilans mensuels associés : juillet, août et septembre.

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🎃 On sent la préparation d’Halloween : la lecture du roman de Frances Hardinge et l’album Baltimore & Redingote. D’ailleurs, le challenge Halloween va bientôt démarrer, ce seront donc les prochaines nouvelles que je vous enverrai par hibou 🦉
En attendant, vous pouvez nous rejoindre sur le groupe Facebook (il n’est pas question que de littérature) (pour notre plus grand bonheur).

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Et que le cul te PàL ! #03

15/08/2019 13 commentaires

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Bienvenue sur le troisième épisode de « Et que le cul te PàL ! »
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Sous le sigle « PàL », se cache l’expression « Pile à lire ». Elle désigne l’ensemble des livres acquis et non lus de chaque lecteurice. Vraisemblablement, la taille varie d’un∙e lecteurice à une∙ autre (l’équivalent physique d’une bibliothèque municipale aux deux munitions d’un sac à dos). Ce qui la compose, aussi !

Chez moi, tout est consigné en Pile à Lire : papier/numérique/audio, romans/graphiques, emprunté/offert/acquis (toute entrée et toute sortie est comptabilisée, un peu comme ma version personnelle de comptes d’apothicaire).

Le titre délicat de ce billet détourne une expression ariégeoise amicale, annoncée lors des au-revoir : « Allez, salut ! » « Salut… et que le cul te pèle ! »

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Previously on…
♠ Episode 1 : L’histoire de la viiie de ma PAL
♠ Episode 2 : 2017, motivation & objectifs
♠ Episode 4 : Je n’ai plus de livre à lire papier !

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Mes objectifs 2018 se concentrent sur :
→ « Adapter les acquisitions » par rapport à mon rythme de lecture,
→ « Lire les livres dès leur arrivée » afin qu’ils ne deviennent pas des reliques.
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Les reliques sont ces livres acquis les années précédentes et qui s’avèrent assez difficiles à dégommer. J’avoue avoir une grande préférence pour dévorer les livres fraîchement acquis (ceux de l’année en cours).

Pour exemple, en 2018, j’ai lu seulement 2 livres acquis en 2016 et 3 livres acquis en 2012… sur la totalité des 92 livres lus. Mon bilan de lecture 2018 est à découvrir ici si vous étiez passés à côté.

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En 2018 :

  • Pal au 1er janvier : 27
  • Nombre de livres ajoutés : 72
  • Nombre de livres lus : 92

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Acquisitions : Janvier : 12 | Février : 10 | Mars : 7 | Avril : 5| Mai : 4 | Juin : 7 | Juillet : 3 | Août : 2 | Septembre : 6 | Octobre : 8 |  Novembre : 3 | Décembre 5

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Flux bibliothécaires entre 2010 et 2018 du blog Livrement

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Pourcentage des livres ajoutés et lus au cours de la même année :
2011 : 84% | 2012 : 75% | 2013 : 56.5% | 2014 : 65.7% | 2015 : 100% | 2016 : 89% | 2017 : 95% | 2018 : 100%

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Et comme je suis une lectrice saine d’esprit, je mène plusieurs combats en même temps. J’essaie également de lire mes séries en cours. D’ailleurs, je suis dans ma neuvième année de défi littéraire « Fin de Série ».
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Je suis dotée aussi d’un peu de bon sens, et je me dis que m’attaquer à ma pile à lire papier serait une bonne stratégie ; peut-être même à épingler du mot « priorité ».
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Quoiqu’il en soit, avec mes tambouilles et autres sorts jetés, j’ai démarré l’année 2018 avec seulement six livres en pile à lire. Ce qui m’a, tout comme vous, particulièrement surprise.

On pourrait croire que j’applique une surveillance de tous les instants, en comptant tous les jours les livres dans ma pile à lire, en surveillant les hiboux par les fenêtres et les postier.e.s via la boite aux lettres pour qu’il n’y ait pas d’arrivée inopinée.

Et bien non, c’est une situation totalement détendue. Le principe d’acquérir seulement – ou presque – ce qu’on peut lire, ça fonctionne bien.

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Depuis 2016, ma pile à lire « papier » possède son propre rayonnage ; d’une hauteur de 24 cm, ne s’y trouvent pas les bandes dessinées et les livres illustrés. À chaque début de mois, je me suis prêtée au jeu de la photographier. (ce gif m’hypnotise)

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Evolution de ma pile à lire entre janvier 2016 et août 2019

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Il a plu chez moi ⛈

24/06/2019 20 commentaires

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Bibliothèque déplacée et livres empilés

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2019. La bibliothèque.

Cela aurait dû m’alerter. C’est une année impaire, il y a comme un schéma qui se dessine.

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gif jaquar trempé sous la pluie

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Depuis 2012, une nouvelle bibliothèque « romans » trône dans le bureau ; elle vient compléter celle qui règne sur le salon. Vous pouvez les voir dans toute leur beauté par ici ✨. En 2017, je vous avais montré en image le remplissage la mise à jour de la bibliothèque dont ses rayonnages devaient pouvoir contenir nos acquisitions sur de longues années (spoiler : à l’heure actuelle elle déborde, et je vends des compagnons).

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Gif mots qui glissent d'une page
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🛒 Bien. Dans ce dernier billet, je vous listais aussi les terriiibles fois 🤦🏻‍♀️ où l’on a dû bouger une bibliothèque qui devait originellement être calée ad vitam eternam ou du moins, jusqu’à un déménagement hypothétique de domicile

  • 2013 : pour détapisser et repeindre la pièce
  • 2015 : pour installer le parquet flottant
  • 2017 : pour installer le nouveau bureau

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🌡 Cette fois, l’événement était beaucoup moins réjouissant et je vous en parle un jour de canicule car « ça passe mieux » pour moi.

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Gif pluie du film The eternal sunshine of the spotless mind

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⚡ Mercredi 19 juin, il y a un violent orage sur Toulouse. C’est d’ailleurs le plus brutal que j’ai vécu depuis que j’habite dans la ville rose. On était sur un des secteurs les plus touchés : des grêlons mesurant un à deux centimètres, du vent avec rafales enregistrées à 137km/h et la tombée de 30 millimètres en 12 minutes (soit l’équivalent de 15 jours de pluie). Autant te dire qu’on ne s’est pas extasiés longtemps devant le spectacle quand un rideau d’eau – littéralement ! – s’est installé sur nos fenêtres. L’infiltration était en cours. On a écopé sec : une mare dans le salon était déjà en train de se former. Et on a beaucoup, mais alors beaucoup moins rigolé quand on s’est aperçu que la même scène se déroulait dans le bureau avec l’immense joie de voir que l’eau stagnait au pied de la bibliothèque. C’est-à-dire au niveau des premières lattes du parquet impossibles à changer puisque le parquet a été posé d’un seul tenant sur l’ensemble de l’appartement.

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gif bottes de pluie pleine d'eau
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🌊 Et c’est reparti, la technique est bien rodée : on vide quelques rayonnages un par un, puis quelques planches d’étagère, dans l’efficacité et la moiteur de la soirée. Cette fois, on n’a pas la possibilité de déplacer entièrement la bibliothèque puisque le cadre demande à être allongé au sol pour être démonté, canapé antérieurement déplacé. Ce dernier avait le dos trempé et l’humidité était bien trop concentrée encore au sol. Alors, on tire, centimètre par centimètre, d’un côté, de l’autre, on penche la bibliothèque pour qu’elle repose sommet contre le mur, on « retient », des livres et des rayonnages encore en équilibre.

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Vidage partiel de bibliothèque Bibliothèque poussée du mur
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📚 J’ai encore maudit un peu les livres, j’ai demandé à ceux qui étaient encore là pourquoi ils n’avaient toujours pas trouvé de nouveaux foyers (l’équivalent de trois rayonnages !), j’ai demandé à ceux que j’aimais tant de peser moins lourd (sait-on jamais). Et le tout orchestré par une bonne migraine, évidemment, sinon ce n’est pas du jeu. Le lendemain matin, le rangement a été effectué sur du parquet bien sec et en parfait état dans le bureau. On a déclaré un dégât des eaux pour les lattes gonflées devant la porte-fenêtre.

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🐱 Et mes assistants bibliothécaires félins, comment s’en sont-ils sortis ? Parfaitement. Après une inspection des travaux en cours minutieuse, ils étaient ravis de la nouvelle configuration de l’espace de jeux. Et on a réalisé un final dans le rire quand le plus jeune – Moriarty – s’est précipité par la porte-fenêtre ouverte pour « profiter » du balcon… qui s’était rempli d’eau. Il est resté les deux pattes antérieures plantées dans la « piscine » tellement il a été surpris.

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Inspecteur félin Raspoutine Inspecteur félin Moriarty

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P.S. : aucun livre n’a été maltraité, ils sont tous en parfait état (et ne craignent plus rien après un dégât des eaux et un incendie de toute façon).

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DALCHER Christina – Vox

19/06/2019 12 commentaires

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Couverture du roman "Vox" de Christina DalcherTitre : Vox
Autrice : Christina Dalcher
Plaisir de lecture : Livre sympa
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Depuis qu’elle possède son bracelet, Jean McGann est bien en peine à rester chez elle. Elle a interdiction de se rendre à son laboratoire alors qu’elle est doctrice en neurosciences. Il faut dire que communiquer avec son équipe est impensable avec seulement 100 mots par jour. C’est le nombre maximal quotidien de toutes les personnes de sexe féminin – femmes et filles – depuis qu’ont été créés les bracelets compteurs de mots. Pourtant, elle pourrait se débarrasser du sien si elle acceptait de travailler sur la formule d’un sérum contre l’aphasie pour sauver le frère du président.

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En deux pages, on se retrouve puissamment plongés dans le contexte dystopique. Ces bracelets compteurs de mots ont été créés pour la liberté des femmes « Vous avez le droit de garder le silence » annonce le texte officiel. C’est la dernière invention du Mouvement Pur, le parti politique qui se trouve à la tête de ce pays.
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La liberté de… mieux choisir ses mots, de ne pas perdre son temps en discussions futiles et de se concentrer sur la vie de famille et la tenue du foyer, évidemment. C’est vrai : avec 100 mots par jour, il y a intérêt à bien les choisir ! Et si l’on dépasse la limite ? Petite décharge électrique !… qui s’intensifie selon le pourcentage de dépassement au point de devenir mortelle.
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La colère et la détresse de Jean, protagoniste sont palpables et amenées de manière réaliste dans le récit. J’estime que les personnages sont réussis quand ils nous font travers des émotions. C’est pourquoi le fils de Jean l’est certainement étant donné que j’ai eu envie de le défenestrer à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Il faut dire que les différences entre hommes et femmes sont un tel gouffre dans ce monde horrible, que l’avis cet adolescent sur la place des femmes (de son entourage) retourne totalement l’estomac.
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Évoquons-le maintenant : oui, cette dystopie rappelle fortement « La servante écarlate » de Margaret Atwood. Les récits se basent sur le même procédé : on « tombe » dans la vie d’une femme à instant T, on découvre par les pensées de la protagoniste la société dans laquelle elle vit. On a accès à sa vision et son ressenti. Et on construit au fur et à mesure, par les bribes d’informations données, les règles sociétales de l’univers et le basculement fatidique.
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Cette société patriarcale est poussée à son paroxysme dans les droits des femmes et aussi dans le rôle des hommes ; même si l’histoire ici stigmatise un peu l’absence de réactions des hommes face à l’injustice (même c’est un processus compréhensible si l’on se souvient que c’est le discernement de Jean qui octroie ce filtre).

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L’immersion est rapide grâce à un style fluide. Dans son ensemble, le livre se dévore, « mais…». Et c’est rageant pour moi d’écrire que la fin ne me semble pas aussi soignée que le reste. D’ailleurs, je me demande si c’en est réellement une : l’autrice nous quitte sans nous dire ce que deviennent les rescapés et les victimes du mouvement « rebelle ». La fin est non seulement rapide et quelque peu bâclée mais d’une résolution beaucoup trop facile alors que Christina Dalcher avait pris soin de donner de la consistance à l’épreuve que doit traverser Jean.
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Le positif est à considérer : ce livre trouvera son public, dont la majorité n’aura pas découvert « La servante écarlate » (incomparablement mieux construit et intense).

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La prise de conscience est donc un élément bénéfique pour questionner les lecteurs sur leurs propres choix ; voire de se projeter dans la personnage principale en se demandant comment l’on agirait à sa place. L’existence d’une telle société est effrayante ; mais aussi déstabilisante tant la situation décrite ne me parait pas si lointaine.
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Je pense qu’à l’époque du #metoo, de la libération de la parole des femmes, de la priorisation à la sororité, certains livres amenant à une réflexion dans ce sens sont tout simplement bons à prendre.
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Je me permets de terminer ce billet sur une citation très à-propos de Simone de Beauvoir : «N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.»

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Mise en scène du roman "Vox" de Christina Dalcher

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Lune a eu un coup de cœur pour ce récit féministe, Margaud Liseuse note aussi l’importance du roman, Elessar a été moins convaincu sur l’aspect réaliste de l’histoire.

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·· Rencontre · avec Alain Damasio, Jean-Claude Dunyach et les furtifs

06/06/2019 7 commentaires

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Rencontre avec Alain Damasio à Toulouse le 4 juin 2019

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Mardi 4 juin, a eu lieu une rencontre avec Alain Damasio et Jean-Claude Dunyach. À l’occasion de la sortie toute récente de son roman « Les furtifs », l’événement s’est déroulé à la Médiathèque Grand M située à la Reynerie (Toulouse), en partenariat avec Bédéciné et La Volte.
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Rincé comme peut l’être un auteur qui a enchaîné cinq interviews, Alain Damasio se présente souriant. Jean-Claude Dunyach en sa qualité de Super Animateur – déjà testée avec la rencontre avec Guy Gavriel Kay – a proposé un débat/jeu de rôle reposant sur l’histoire fraichement publiée : il incarnerait le président de la République cet univers et Alain Damasio, le protagoniste Lorca Varèse. Le jeu de questions/réponses a été bâti selon les deux clans opposés. Le laisser se reposer ? Que nenni, l’auteur toulousain confirmait « J’ai grand plaisir à lui rentrer dedans ». Assister à la joute verbale était délicieux.
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Jean-Claude : [formule une question pointilleuse]… Je suis là pour faire chier, hein.
Alain : Cette question est centrale, elle est très bonne !

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L’invité fut ensuite sous le feu des questions des spectateurs.  J’ai moins apprécié ce temps dédié au public car j’ai trouvé que les gens se perdaient dans leur propos et terminaient sans avoir formulé une question (par contre, je note la capacité de rebond d’Alain Damasio pour formuler quelques mots). La tournure était trop politique et floue pour m’intéresser. Aucune information n’a été donnée sur l’écriture de manière générale – comme l’amusement typographique –, les choix scénaristiques ou autres. Moi qui n’avais justement pas lu/écouté d’interview avant ce mardi, je suis restée sur ma faim.

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Rencontre avec Alain Damasio : détails de la Médiathèque grand M Rencontre avec Alain Damasio de ma place
J’écoute plus que je ne vois : je reste donc en mode furtif. Des détails, des motifs.

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Quelques idées m’ont interpellée durant la soirée. Ci-après, ce sont mes notes tapuscrites, elles peuvent contenir des imprécisions et des inexactitudes.

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·· La · première technologie est le cocon, appelé le terrier. Nomade et virtuel, il propose une sécurité primaire. S’il représente un objet, c’est le smartphone. Alain Damasio stipule que le terrier numérique est un piège, on entre dans l’ère du self serf-ice (servitude).
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Le roman est un produit de notre époque et du lieu où l’on vit. Donc oui, le roman touche l’empire occidental (blancs occidentaux) et cette stigmatisation ne peut pas plaire à tout le monde. Quid des animistes ? Ils ne peuvent pas se sentir envahis par la notion « cocon » puisqu’ils n’ont pas subi de décrochage avec la nature.

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·· Alain · s’est surtout intéressé à l’aspect psychosocial, pas à la technologie anticipée mais bien à la matrice sociétale. Il précise que le techno-cocon est néfaste – même physiquement – puisqu’il entraine un biais dans la perception au corps. La paresse est outillée, l’effort à fournir est maintenant déchargé aux technologies (se repérer dans une ville, courir pour les sensations de son corps sans compter les calories perdues,…). Il enchaine sur le fait que garder ses capacités cognitives, c’est la liberté.
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Alors, oui, Alain Damasio a conscience que son roman représente une ligne d’horizon, renferme les fantasmes qu’il avait envie d’emprunter. Tous les personnages de la rébellion ont une capacité particulière. Ils ont aussi cette faculté d’aller jusqu’au bout. L’exemplification est importante… pour que les personnages aient des choses à dire, pour que l’histoire existe.

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·· Jean-Claude · soulève le point des traces en signalant qu’il peut y avoir une erreur entre données et connaissances. « Les traces, c’est ce qui définit l’humain. Elles définissent la trajectoire et conservent le passé ». La perte de traces, c’est la perte de non-captation.
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Alain argumente en indiquant qu’on se retrouve dans l’hypertrophie : la constitution de la mémoire est fondamentale, pour la construction de soi, pour la mémoire collective. Mais vouloir tout enregistrer constitue des « hyper archives » ; on peut parler de mémose (hyper mémoire) : « La trace est une espèce de maladie ». La mémoire est une capacité réactive ; la capacité de l’oubli est une faculté importante.

« La trace n’est pas un outil de conservation, on est dans l’hyper obésité ».

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Jean Claude rétorque alors que les outils, c’est donner le pouvoir à l’utilisateur. La possibilité d’effacer ses traces, c’est le premier contrôleur (exemple : Facebook ne vole pas des informations, il conserve celles données par l’utilisateur) ; on peut s’interroger sur la complicité sous-jacente de l’utilisateur. Il rappelle qu’il existe 5 trilliards de capteurs, et approximativement 12 par individu, si celui-ci est muni d’un smartphone et d’une voiture.

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·· Concernant · la furtivité, Jean-Claude souligne : Sois inquiet, quelque chose au coin de l’œil va te changer. La furtivité est une chance extraordinaire.
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Précédemment, un collègue sociologue d’Alain a objecté que le vivant devait avoir des structures. Sans règles de vie établies, la vitalité ou des changements extrêmes (permutation) interdisent aux vivants de se tenir debout.
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Alain Damasio spécifie :

« Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir la plus haute vitalité possible, de se sentir vivant. Si on ne se confronte pas à l’extériorité, on n’est pas vivant ».

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Ainsi, les furtifs sont l’incarnation de la fluidité, du mouvement permanent.

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Salle comble pour Alain Damasio à Toulouse Alain Damasio dédicace les furtifs

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Echos & Merveilles 2019

07/05/2019 14 commentaires

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Bannière issue de l'affiche d'Echos & Merveilles 2019

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26, 27 et 28 avril 2019. Quatrième édition du festival Echos & Merveilles.
Autant vous spoiler directement : j’en ai pris plein les mirettes et les esgourdes.
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Les deux premières années, la version du festival se concentrait sur la musique en proposant trois soirées réunissant plusieurs groupes sur le site du Bascala à Bruguières (près de Toulouse).

2018 marquait l’ouverture d’un village des légendes où l’on retrouvait des artisans et des animations diverses et variées. La nouveauté, cette année, est la création d’un salon du livre de l’imaginaire.
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Sous-titré « Le festival des Cultures de l’Imaginaire », l’événement grandit vite et fort… pour mon plus grand plaisir ! Comme celui d’environ 25 000 autres festivaliers (là aussi, le festival gagne en puissance, 7000 curieux étaient venus en 2018).
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Rajoutons 10 restaurateurs, 140 artisans, 21 groupes de musique et 170 bénévoles pour l’édition 2019. On peut dire que c’est une bien belle équipe qui porte haut cet événement.
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Le festival offre un grand mélange de ‘Médiéval + Fantastique’, toutes disciplines confondues et sans sectarisme. Aucun doute, c’est là que l’on trouve l’ADN de cette organisation.

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Echos et merveilles 2019 : bottes de pluie violettes Echos et merveilles 2019 : ouette d'égypte

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Dès mon arrivée sur les lieux, je note les efforts des équipes pour le réalisme avec la mise en place de boue médiévale. Aucun doute, le temps pluvieux est bon signe : c’est pour mieux arroser le festival afin qu’il grandisse encore 😉
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En attendant, je me suis sentie très inspirée d’avoir chaussé mes bottes de pluie et j’ai été plusieurs fois saluée pour cette initiative.
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Avec mes coéquipiers, nous nous sommes rendus sur le festival la journée du samedi. Forts des conseils distillés par l’association, nous sommes arrivés sur les lieux en fin de matinée. Autant vous dire qu’on visait avant tout le déjeuner (on doit posséder un brin génétique de hobbit).
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Nous avons choisi l’originalité avec les pains à garnir soi-même (Bröds). Sous les conseils saliveux de Jean-Claude Dunyach, nous avons pris des mochis en dessert (Okami No Enkai) (si, ça rentre dans le thème : c’est de la nourriture médiévale japonisante). Au sein de la place de restauration, trônait le drakbar, haut lieu de festoyade et d’animations au sommet.
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La baguenaude est d’autant plus agréable que beaucoup de personnes sont déguisées.

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Echos et merveilles 2019 : drakbar Echos et merveilles 2019 : joueur de cornemuse

Echos et merveilles 2019 : pain à garnir Echos et merveilles 2019 : biscuits

Echos et merveilles 2019 : personnes déguisées Echos et merveilles 2019 : faune danseuse

Echos et merveilles 2019 : danseuse Echos et merveilles 2019 : danseur au baton

Echos et merveilles 2019 : rencontre de bardes Echos et merveilles 2019 : Faune guerrière

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Place aux réjouissances : quoi de mieux que de sauter dans la boue se balader au gré des envies, en papillonnant de chapiteau en chapiteau ? C’est ainsi que j’ai pérégriné dans le village des artisans.
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Du côté des animations, j’ai pu encourager l’équipe des « Ouais » au trollball, comprendre les règles et être témouine de l’investissement gadouesque des joueurs.
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J’ai été totalement emballée par la démonstration de foire commerciale du radiateur, excellente invention pour envoyer des radis (donner des nouvelles à son acolyte sans laisser de preuve) ; performance assurée par la Breizh Steampunk Society.
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Enfin, je me suis glissée sous un chapiteau bleu et rouge pour assister à un théâtre steampunk de marionnettes et je salue la prestation des personnes qui se sont adaptées à de nouvelles conditions.
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J’ai eu la chance de pouvoir assister au concert improvisé par le Neko Light Orchestra, avec pour thématique « Westeros », fortement applaudi – complètement adulé, oui ! –par le public. En concerts extérieurs gratuits dans l’amphithéâtre, j’ai ouvert grand mes oreilles pour Nataverne et les Tanneurs de Drac.

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Echos et merveilles 2019 : bric à brac d'un stand Echos et merveilles 2019 : sirops en bouteille

Echos et merveilles 2019 : maisons de lutins suspendues Echos et merveilles 2019 : maison sous petite cloche

Echos et merveilles 2019 : colliers à potion Echos et merveilles 2019 : colliers

Echos et merveilles 2019 : marque-pages en cuir Echos et merveilles 2019 : accroche-thé en pâte polymère

Echos et merveilles 2019 : marques en cuir corbeau Echos et merveilles 2019 : Maîtresse et corbeaux en peluche

Echos et merveilles 2019 : bijou d'épaule en écaille de dragon Echos et merveilles 2019 : arbitre du troll ball

Echos et merveilles 2019 : téléphone trans-ethérique Echos et merveilles 2019 : démonstrateur steampunk

Echos et merveilles 2019 : théâtre steampunk Echos et merveilles 2019 : faiseur de bulles

Echos et merveilles 2019 : concert improvisé du Neko Light Orchestra Echos et merveilles 2019 : Tanneurs de Drac

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Enfin et non des moindres (!) j’ai longuement squatté le salon du livre de l’imaginaire. J’ai aimé papoter avec des auteurs et des illustrateurs. Cette année, j’ai pu spécifiquement discuter avec Mélanie Fazi, Aurore Folny, Ixel et bien évidemment, fait la bise à Jean-Claude Dunyach.

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Echos et merveilles 2019 : salon du livre de l'imaginaire Echos et merveilles 2019 : parapluie protégeant les livres

Echos et merveilles 2019 : Jean-Claude Dunyach Echos et merveilles 2019 : portrait d'Ixel, illustrateur

Echos et merveilles 2019 : dessins d'Aurore Folny Echos et merveilles 2019 : livre pop up

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Et bien sûr, un événement est encore plus joyeux quand on peut partager le festival avec des gens : en plus de mon amoureux, mon petit frère et un couple de copains sont venus des Terres du Milieu (Auvergne) pour découvrir l’événement ; ma libraire préférée et les copains des Dimanches de l’Imaginaire.

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À vos agendas, si vous êtes curieux ou déjà convaincus : l’édition 2020 sera celle des 5 ans et courra du jeudi 9 avril (avec la soirée d’ouverture) jusqu’au lundi 13 avril (jour férié). Pour rappel, le festival se compose de soirées musicales payantes et l’ensemble du village des légendes, du salon du livre de l’imaginaire et toutes les animations est gratuit.
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Alors, il ne reste plus qu’à scander l’expression de l’association Echos & Légendes pour clôturer ce billet :

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KING IN THE NORTH ! (Of Toulouse)
LE ROI MUNDIS VAINCRA !

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