CHATTAM Maxime – Autre-Monde
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Titre : Autre-Monde (la saga, 7 tomes)
Auteur : Maxime Chattam
Plaisir de lecture : Livre sympa
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La Grande Tempête a plongé le monde actuel dans l’obscurité. La Nature a repris ses droits. Il ne reste plus que les enfants qui se sont rassemblés en colonies pour pouvoir survivre. Des créatures nouvelles ont vu le jour et les Pans vont bien devoir s’en protéger ; mais le pire danger proviendrait vraisemblablement d’eux-mêmes.
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La saga Autre-Monde de Maxime Chattam se compose de sept tomes et sont ventilés en deux cycles, respectivement en trois et quatre volumes.
Sur toute la série, nous suivons un trio d’adolescents : Matt, Tobias et Ambre. L’innocence rattachée à leur jeunesse va vite être détruite : les décisions et le poids sur les épaules vont rapidement les faire mûrir.
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Matt devient un leader, Ambre rayonne et Tobias est plutôt le héros de l’ombre. Ils sont des pans, des enfants comme l’on en trouve par colonies disséminées dans le monde. Les adultes, quant à eux, ont mal tourné.
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Les protagonistes deviennent de plus en plus forts, gagnent fortement en maturité et formulent des décisions très réfléchies ; une évolution que je considère un poil trop brutale pour être réaliste mais acceptable par rapport au déroulé de l’intrigue principale.
Grâce à la plume de l’auteur, on se sent très proche des pensées, des gestes et des réactions des jeunes, ce qui apporte indéniablement un degré de crédibilité aux personnages.
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Ce monde imaginaire est la résultante quand la nature se rebelle. Le monde inhospitalier renferme un bestiaire effroyable : golem, élémentaire, mangeombre, buveur d’innocence, gagueulle, dévoreur, entropia, kloropanphylle, raupéroden, cynik,… Maxime Chattam développe un vocabulaire spécifique à son univers.
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Il y a quelques références discrètes (et peut-être n’est-ce qu’une illusion propre à moi-même) : Harry Potter, Le seigneur des anneaux, Jack Sparrow, Tim Burton et résolument l’univers des pirates.
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Ces aventures résolument fantastiques proposent un rythme soutenu. Le chapitrage fonctionne bien puisque le lecteur a toujours l’envie de découvrir le suivant.
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Les rebondissements sont nombreux pour fournir du souffle à sept tomes, dans un monde périlleux et dangereux. L’imagination est à saluer même s’il y a quelques retournements attendus, quelques facilités et autres aspects cousus de fil blanc. Mais il faut bien avouer qu’une certaine magie prend en suivant le trio par monts et par vaux (par terre, mer et ciel, aussi).
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J’ai trouvé la parabole d’ensemble un peu naïve car pour moi, le destin s’est clairement dessiné et je n’ai pas eu le phénomène d’immense révélation finale. Bien que tout ne fût pas clair dans les explications, j’ai trouvé qu’elles tenaient la route et Maxime Chattam a pris soin de donner les réponses qu’il avait promises.
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La critique de la société y est prégnante avec la place de l’écologisme et les réflexions autour de nos modes de communication actuels. L’auteur ne concède pas au manichéisme, soulignant alors que chacun a son rôle à jouer (et jusqu’au bout).
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J’ai passé un bon moment avec Autre-Monde même si je n’ai pas entièrement palpité au rythme des pages tournées.
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J’ai entièrement découvert cette série au format audio. Elle bénéficie de deux voix narratives : Hervé Lavigne et Véronique Groux de Miéri qui sera remplacée par Isabelle Miller à partir du cinquième volume. Deux voix, c’est l’apport d’une véritable richesse aux personnages. Il y a également une bande sonore : effets et musiques ; élément rare sur les supports audio.
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C’est un peu par hasard que je me suis mise à la saga : j’ai eu un abcès à l’œil qui m’a obligée à rester allongée dans le noir les yeux fermés. Il me fallait une série « longue » et de préférence entièrement parue pour me soutenir dans ma convalescence. Après avoir dévoré un tome par jour, la suite s’est tranquillement enchainée avec la découverte d’un tome par mois (j’écoute les livres durant mes déplacements : transports en commun et à pied).
Fait étonnant pour un livre audio, j’ai eu beaucoup de mal à me représenter la géographie des lieux, rien ne se dessinait dans mon esprit. Je reste réellement sur ma faim concernant les descriptions car il m’a été vraiment difficile pour moi d’imaginer tout élément autre que le physique des personnages (c’est dire !).
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Avec ce bestiaire effroyable et ce monde post-apocalyptique, la série de Maxime Chattam est parfait pour le challenge d’Halloween.
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Illustrations : #01, #02 et #04 par Laura Csajagi ; #03 Mathieu Reynes
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