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Et que le cul te PàL ! #02

23/08/2018 27 commentaires

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Logo "et que le cul te PAL" blog Livrement

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Deuxième épisode consacré à ma pile à lire !

Sous le sigle – presque – barbare PAL se cachent les livres non lus que chaque lecteur possède. En taille, on trouve de tout selon le/la lecteur·ice : cela va de la bibliothèque de l’Abbaye d’Admont au seul livre qui sera attaqué après la lecture en cours terminée.

Chez moi, tout est consigné en Pile à Lire : papier/numérique/audio, romans/graphiques, emprunté/offert/acquis (toute entrée et toute sortie est comptabilisée, un peu comme ma version personnelle de comptes d’apothicaire).

Concernant le titre tout en délicatesse de ce billet : à la base, il s’agit d’une expression ariégeoise amicale annoncée lors des aux revoirs : « Allez, salut ! » « Salut… et que le cul te pèle ! »
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Previously on…
♠ Episode 1 : L’histoire de la viiie de ma PAL
♠ Episode 3 : 2018, stratégie et continuité
♠ Episode 4 : Je n’ai plus de livre à lire papier !

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Dans l’épisode précédent (Previously on…), je contais l’histoire de ma pile à lire : de sa naissance, à son explosion et de comment ça-va-pas-du-tout-ça-ma-brave-dame.

Elle nait en 2010, un an après la création du blog. Elle atteint le seuil ‘ciel’ maximum de 340 livres en 2014. Elle est sous haute surveillance depuis 2015. Et il faudra attendre 2016 pour passer sous le seuil des 100 avant de faire le yoyo.

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En 2017, tout est une histoire de motivation.
* Je démarre in extremis l’année 2017 avec moins de livres dans mon escarcelle qu’au 1er janvier 2016 (83 contre 89). Il n’y a pas de petites victoires, que des grandes.
* L’été, je m’attaque à la relecture de la série Thorgal, c’est un joli -37, volumes inscrits en PàL de 2013 (tiens, bonjour Motivation !)
* Je grignote les livres et les arrivées des nouveaux se font au compte-goutte (et ça fonctionne !)

Le gif animé – oui, j’ai encore osé – inséré plus bas dans l’article est une belle preuve. Comme je ne parle ici que de la vie de ma PàL, je vous renvoie à cet article concernant mon bilan de lecture de l’année 2017.

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Je m’étais alors fixée des objectifs, en m’occupant prioritairement de ma Pile à Lire : en lisant (ouais, lire tout court c’est carrément du trop ‘bon sens’) et en acquérant prudemment de nouveaux. Le plus délicat pour moi est de dévorer les millésimes acquis durant les précédentes années.

Spoiler : ça carbure ! Je démarre l’année 2018 avec un tout petit VINGT-SEPT livres en PàL !

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Flux bibliothécaires de 2010 à 2017 du blog Livrement

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2011 : 84% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus
2012 : 75% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus
2013 : 56.5% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus
2014 : 65.7% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus
2015 : 100% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus
2016 : 89% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus
2017 : 95% des livres ajoutés au cours de l’année ont été lus

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Ma « PàL sèche » est l’ensemble papier de ma pile à lire (terme dont j’aime la sonorité, emprunté à Mo’ mais dont la définition diffère).

Depuis 2016, la pile à lire sèche possède son propre rayonnage ; d’une hauteur de 24 cm, ne s’y trouvent pas les bandes dessinées et les livres illustrés. En chaque début de mois, je me suis prêtée au jeu de la photographier.

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Pile à lire : livres acquis pris en photo mois par mois en 2016 et 2017

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Si vous êtes curieux, vous pouvez jeter un œil (et le récupérer) à l’épisode 3 de « Et que le cul te PàL ! » dans lequel je vous raconte mon année 2018.

 

Categories: Vie de lectrice Tags:

HOBB Robin – L’assassin royal ~ Les secrets de Castelcerf, tome 9

21/08/2018 6 commentaires

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Couverture du livre "Les secrets de Castelcerf" de Robin Hobb aux éditions J'ai lu.

Titre : Les secrets de Castelcerf (L’assassin royal, tome 9)
Autrice : Robin Hobb
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 12345, 6, 7, 8, 10, 11, 12

Tom Blaireau a rempli sa mission en ramenant sain et sauf le prince à bon port. Alors qu’il pensait pouvoir regagner sa chaumière isolée, Kettricken et Umbre lui notifient avoir toujours besoin de ses services. La Narcheska et sa délégation des îles d’Outremer débarquent.

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Trop tard pour les excuses, fis-je d’un ton grave. Je vous ai déjà pardonné.

 

FitzChevalerie, aka Tom Blaireau, se confronte aux difficultés liées à l’adolescence d’Heur son fils adoptif, aux subtilités de sa relation avec Jinna, à l’entêtement d’Umbre, à la fougue du prince Devoir exalté, à la violence morale due aux attaques d’Art non maîtrisé du serviteur nommé Lourd, au mystère entourant la Narcheska Elliania Ondenoire, à la surprise de la pluralité des personnalités du Fou ; le tout en vivant son récent et douloureux deuil.
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Robin Hobb traite les différentes relations du bâtard avec toute la complexité qu’inclut le « facteur humain » surmultiplié par le jeu de sa double identité.

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Et, semblables à du goudron qui fige, mes sentiments envers le fou se refroidirent et durcirent.

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Selon le découpage français, ce premier tome est la première partie – sur trois – du volume « The Golden Fool » : Robin Hobb soigne sa mise en place en démarrant plusieurs intrigues ; ce qui donne une impression d’un récit plus calme que les précédents (en apparence seulement).
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Le roman porte bien son titre, car c’est en empruntant les passages secrets et force d’observation que certains secrets se dessinent. La guerre avec les fervents du Prince Pie ne reste qu’une menace lointaine de par l’hiver qui oblige les gens à rester enfermés dans le château de Castelcerf.

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Reconnaître qu’on est l’auteur de son propre isolement n’y porte pas remède, mais c’est un premier pas vers la constatation que son sort n’est pas inéluctable et que le choix qu’on a fait n’est pas irrévocable.

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Fitz oscille entre les souvenirs de sa jeunesse et ses obligations actuelles : il fait le point entre l’impétuosité d’une période et la relative sagesse de l’autre. Fitz a vieilli et se retrouve en proie aux doutes.

Alors que sa formation en Art fut plus qu’houleuse, le voilà en passe de devenir professeur démuni face à la pédagogie qu’il se doit de mettre en place.

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Non des moindres, ce tome voit naître le croisement avec l’univers des aventuriers de la mer : des personnages issus de cette série arrivent à Castelcerf et donnent aussi des nouvelles d’anciens protagonistes. Cet enlacement sera source de questionnements urticants.

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Illustration du portrait de Tom Blaireau Illustration représentant Fitz en repos après une attaque de Lourd, en compagnie d'Umbre

Couverture alternative de "The Golden Fool" de Robin Hobb où le fou est représenté en Sire Doré Portrait illustré de Sire Doré, personnage de Robin Hobb

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Lectures trollesques (Ptitetrolle), Les escapades culturelles de Frankie ont aussi surpris la discussion entre Elliania et Peottre Ondenoire.

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Illustrations : #01 Tom Blaireau, artiste inconnu, #02 Skilling after Dutiful par ThereseoftheNorth, #03 Couverture alternative de « The Golden Fool » par Dagmara, #04 The Fool par Floor Steinz.

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Rond de Sorcière #97

14/08/2018 20 commentaires

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Logo Rond de Sorcière du blog LivrementLe Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète.
C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Juillet, chaud, chaud, chaud.
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🏝 J’ai réalisé une petite sélection de livres que j’aimerais découvrir cet été : il y en a pour 5700 pages, je vous fais un papier cadeau ?
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📥 Pour notre défi Valériacr0, ma binômette a sélectionné un essai de Liv Strömquist pendant que je l’invitais à découvrir Meijo de Stefan Platteau.
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📜 Du côté des événements, j’ai pu vous conter mon aventure au Village des Légendes, avec Echos & Merveilles qui s’est déroulé fin avril (il était temps !)

Plus récemment, j’ai revu La Luciole et Morgana de DEEDR et c’était un plaisir comme toujours.

Et puis je suis allée faire un tour à Avignon pour revoir mes amis, Eirilys et son mari. J’ai pu aussi faire un coucou à Pitiponks. Durant nos balades, j’ai « visité » la librairie « Mistral Bibliothèque » à L’Isle-sur-la-Sorgue (j’aimerais vous en parler dans un petit billet).
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👓 Non des moindres – et qui touche directement le statut de lectrice – j’ai bénéficié d’une chirurgie réfractive de la myopie dont le suivi est en cours.

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🎞 Côté écrans, j’ai profité de la fête du cinéma : Ocean’s eight (convenu), Deadpool 2 (comique), Les indestructibles 2 (excellent). J’ai trouvé L’an 1 passable et Red sparrow particulièrement mauvais. Mary et la fleur de la sorcière reste mignon mais pas assez poussé pour moi et I feel pretty est un film feel-good dans lequel Amy Schumer se distingue. Pour les documentaires, Etre et devenir propose un nouvel angle sur « l’éducation » et j’ai surtout retenu une phrase « Liberté ne veut pas dire pleine licence » que je trouve juste et que j’avais du mal à formuler (aux détracteurs fervents d’adultisme) et Nanette d’Hannah Gadsby : ce stand-up est une histoire poignante ; à découvrir ! (genre, vraiment). Côté séries, j’ai terminé la saison 2 de Westworld pour laquelle je n’ai pas été convaincue alors que celle de The Handmaid’s tale est à couper le souffle.

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Ils pensaient s’incruster discretos dans ma Pile à Lire :
(Alors qu’ils pèsent 1600 pages)
¤ SANDERSON Brandon : Les Archives de Roshar – Le livre des Radieux, tome 1
¤ SANDERSON Brandon : Les Archives de Roshar – Le livre des Radieux, tome 2

→ Sans trop de surprise, je les ai sciemment fait entrer en PAL pour pouvoir les déguster dans le cadre du challenge Pavé de l’été.

Résultats : +2 entrées ; -3 sorties

.Livres acquis en juillet 2018 mis en scène "plage"

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· Pour ce mois-ci, je n’ai que quatre livres à vous présenter mais j’ai aussi été occupée à lire la première partie du Livre des Radieux de Brandon Sanderson que j’ai terminée début août ·

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Romans SFFF

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Couverture du livre "Les secrets de Castelcerf" de Robin Hobb aux éditions J'ai luLes secrets de Castelcerf (L’assassin royal, tome 9) – Robin Hobb
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Chronique complète
Série complète
FitzChevalerie va devoir réapprendre à vivre – ou à supporter – la cour royale. Les fiançailles annoncées entre le prince Devoir et la narcheska Elliania laissent toujours le royaume en danger. Dans ce tome-là, Robin Hobb traite des différentes relations du bâtard avec toute la complexité que cela inclut avec le simple facteur « humain » mais encore plus avec sa double identité. J’ai aimé l’entrée fracassante de Jek et les discussions avec Sire Doré ainsi que le portrait mystérieux de l’outrilienne. Comme de coutume avec cette autrice, le tome se dévore !

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Couverture du livre "Le feu de la Sor'cière" de James Clemens, premier tome de la série Les Bannis et les Proscrits aux éditions MiladyLe feu de la Sor’cière (Les Bannis et les Proscrit, tome 1) – James Clemens
Plaisir de lecture Livre avec regrets
Tome 2
Si l’univers est sombre, l’intrigue est obscure. J’ai souffert avec la double identité de chaque personnage (ou presque) et l’auteur ne nous facilite pas la tâche avec des mouvements sur le fil temporel dont il ne nous avertit pas. La bande prend des airs de clichés : el’phe, og’re, métamorphe, l’homme des montagnes, le chevalier. Il y a beaucoup d’hésitation dans leurs actions et assez étonnamment, leur périple semble démarrer très vite. Je n’ai pas été convaincue par ce premier tome où l’auteur lance des cordes pour tisser son intrigue sans vraiment prendre soin du lecteur.

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Livres graphiques

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Couverture du livre I'm every woman de Liv Strömquist publié aux éditions RackhamCouverture du livre L'origine du monde de Liv Strömquist publié aux éditions RackhamI’m every woman et L’origine du monde – Liv Strömquist
Plaisir de lecture : note : 4 Livres à découvrir
Chronique complète
Sous un ton virulent, l’autrice aborde des thématiques générales liées aux femmes. Elle incite à la réflexion en apportant des éléments nécessaires. Le trait n’a pas su me séduire à l’inverse des informations étayées. L’ensemble se révèle un peu grinçant et arrosé à l’humour caustique pour développer une base avec beaucoup de justesse. Les essais bien que fondamentaux à découvrir ne plairont pas à tout lecteur.

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Livres lus en juillet 2018 pris en photo sortant du sac de plage

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Choisir des livres à découvrir cet été | Et sourire d’avance de ne pas les ouvrir | Enlever un livre d’un rayonnage bas et voir Moriarty s’y réfugier | Être consciencieuse dans le suivi chirurgical | Profiter de la fête du cinéma | À défaut de le voir, écouter l’orchestre national du Capitole à la prairie des filtres | Assis ! | En mode mamie gâteau, cuisiner quelques snickerdoodles pour La Luciole & Morgana | Profiter des amis, repas et jeux | Une carte pour Hélène | Des assiettes colorées, vive l’été | 10 ans de marrade avec mon amoureux | Se gondoler des planques du petit chat | Goûter un okonomiyaki | Se balader dans Toulouse | Oh, d’la pastèque | Tenir entre les mains un nouvel appareil photo | Se rendre à Avignon voir des amis | Visiter L’Isle-sur-la-Sorgue | Plonger ses pieds dans l’eau très froide | Et se réchauffer avec une glace | Envoyer une carte de félicitations | Préparer des pains à burger | Sortir les canards | Et avoir une filleule-à-l’eau | Vivre l’éclipse lunaire | Puis des moments chouettes avec le neveu-presque-tout-neuf | Écrire mes traditionnelles cartes de vacances | La saison parfaite pour voir des amis qui adoptent un autre tempo | Envoyer une enveloppe « du Japon dans le dedans » pour l’anniversaire d’Hilde | Et être invitée au mardi guinguette d’une copine.

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Categories: Ronds de Sorcière Tags:

Et mes nouveaux yeux 👀

09/08/2018 40 commentaires

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Lunettes prises en photo à côté de livres / opération de la myopie

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Comme vous ne pourrez pas le voir*, je suis bien obligée de vous en parler.

Le titre ne sous-entend pas que j’ai bénéficié d’une opération futuriste pour changer la forme ou la couleur de mes yeux, mais bien pour supprimer la myopie.

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C’est tout de suite moins truculent et glamour (dommage). Mais cela tient du presque-miracle pour un∙e personne atteinte par cette pathologie visuelle. Comme j’avais une myopie forte, j’ai bénéficié de la technologie laser pour la découpe d’un capot puis pour sculpter les couches de la cornée afin de supprimer le défaut.

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Gif animé d'un chat noir et blanc portant des lunettes
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* Je suis étais porteuse de lentilles de correction depuis plusieurs années et je mets mettais rarement mes lunettes ; donc ma myopie ne se devinait pas 🤓

En décembre 2016, j’ai testé pour vous… l’ulcère de la cornée. Aussi soigneuse que possible, la fatigue de cette période très intensive de formation a eu raison de mon système immunitaire.
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N’essayez pas, c’est très douloureux. Et c’est aussi particulier d’avoir très mal (9,5/10 sur une échelle de douleur) à un unique endroit. Heureusement, après une grosse frayeur et une prise d’antalgiques à la suite d’une sommation tonitruante par téléphone des urgences du SAMU (moment durant lequel j’ai été grondée car je n’avais pas à supporter une telle douleur) (ahem), mon œil a fini par se rétablir et à guérir au point que la cicatrice ne soit mesurée que par des appareils ophtalmiques en mai 2017.

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Gif animé d'une personne ayant les yeux qui brulent
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Fin juin 2018, examens plus approfondis : la cicatrice de mon œil gauche est invisible. Mes yeux sont en parfaite santé et de très bons cas d’école (on notera le qualificatif « ce sont deux bons steaks »). Dans la foulée, je décide de me faire opérer. 15 jours après – délai de rétractation oblige – j’entrais dans le bloc opératoire.
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Je pourrais dire que j’ai choisi l’hôpital de ma ville 🏥 car il est très bien positionné au classement français des services ophtalmologiques (et c’est vrai). Mais la raison primordiale est qu’en cas de souci – généralement la peur se déclenche après 19 heures (vous avez remarqué, vous aussi ?) – on peut être rassuré∙e par les urgences ophtalmo.

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Gif animé extrait de Scrubs : laché de chatons
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J’ai eu un léger souci absolument pas douloureux, qui a fait croire que j’avais une infection puis une inflammation à un œil ; cela a demandé plusieurs rendez-vous d’observation les quinze jours suivants et accessoirement 25 heures entre les deux premiers points de surveillance qui m’ont fait frôlé la terreur (cautionné par un cerveau en roue libre « Voilà, tu voulais être opérée et tu te retrouves avec un œil raté, c’est bien fait pour toi ! »). 💉 Si j’ai eu le droit à une piqure de corticoïdes (si tu ne veux pas savoir, sautes la prochaine parenthèse) (dans la sclère, le blanc de l’œil) (et c’était juste surréaliste, au point où mon amoureux et la doctrice s’étant enthousiasmés sur l’effet produit – gros gonflement de la membrane – j’ai couru m’observer dans un miroir pour faire « waouh » moi aussi), le traitement mis en place est à base de lubrifiant oculaire pour aider mon œil à se réparer seul.

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Gif animé d'Audrey Hepburn surprise
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Est-ce que j’ai eu peur ? Non.
Un léger stress au moment où mon nom a été prononcé pour que je vienne me préparer. J’avais une confiance absolue dans une technologie de 20 ans d’âge et dans les compétences du chirurgien qui m’opérait alors. Il faut noter qu’il n’y a pas de cas de cécité répertorié à la suite de ce type d’opération.
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Durant tout le processus de l’opération, souci d’inflammation compris, je n’ai ressenti aucune douleur. Et je réalise bien le distinguo entre sentir une douleur et lui résister et ne rien ressentir du tout. Au pire, un léger inconfort car le cerveau traduit les ombres qui passent devant lui (les instruments) ; l’anesthésie repose sur l’instillation d’un collyre très puissant (gouttes dans l’œil). Par contre, ce qui fait mal… est de donner le chèque 😅

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Gif animé du personnage Sully qui fait un malaise

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L’effet est spectaculaire : après une sieste, je me suis réveillée et je « voyais ». Mon cerveau a encore du mal à percuter et il m’arrive parfois au moment de me coucher, en geste automatique, de chercher les branches de mes lunettes pour les enlever.
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Les gars, j’ai des yeux tout neufs pour lire ! Et accessoirement, je peux me vanter d’avoir eu recours à une chirurgie esthétique 😎

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Gif animé d'un hair flip / lancé de cheveux
 

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Categories: Vie de lectrice Tags:

KURTZ Katherine – La trilogie des Héritiers

07/08/2018 15 commentaires

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Couverture de la trilogie des Héritiers de Katherine Kurtz : le livre contient "Le calvaire de Gwynedd", "L'année du roi Javan" et "Le Prince félon"Titre : La trilogie des Héritiers (Le Calvaire de Gwynedd, L’Année du roi Javan, Le Prince félon)
Autrice : Katherine Kurtz
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
La trilogie des magiciens, la trilogie du roi Kelson, la trilogie des rois
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En Gwynedd, le roi Cinhil vient de trouver la mort. Il est le devoir pour ses fils d’assurer les fonctions qui leur incombent : Alroy monte sur le trône et son frère jumeau, Javan œuvre pour assurer sa sécurité. Ce décès signe le commencement de la persécution des Derynis, ces êtres dotés de pouvoirs.

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Me voilà rendue à la dernière trilogie de l’univers des Derynis de Katherine Kurtz.
Mon ordre de lecture a été le suivant : la trilogie des magiciens, la trilogie du roi Kelson, la trilogie des rois et la trilogie des Héritiers.
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Au commencement, j’ai aimé rencontrer Kelson et m’accrocher à ce personnage. On le suit durant deux trilogies (sept tomes en réalité) et cette série des magiciens est un formidable tremplin pour appréhender l’univers et sa magie en douceur et avec beaucoup de curiosité. Ensuite, je suis partie dans le « passé » en découvrant les secrets de Saint Camber (qui restait jusque-là une figure tellement mystérieuse !). Je maîtrisais alors l’histoire de la famille Haldane avant d’arriver à une période sanguinaire, les mesures violentes prises à l’encontre des Derynis tout en sachant déjà quelles en seraient les conséquences.
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Cette trilogie s’empare de trois générations et de la douleur que vont subir les Haldane.

On reste sur un schéma précis dans cet univers : des Derynis sont pourchassés à cause de leur pouvoir et travaillent dans l’ombre au service du roi. On découvre des puissances magiques, un ordre secret deryni se met en place, des rites magiques oubliés ressurgissent, des ecclésiastiques sanguinaires se montrent au grand jour (ou à la pénombre) et on découvre le potentiel de la tête royale.
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Katherine Kurtz offre un univers moyenâgeux, où les éléments de fantasy restent légers. Toute son histoire tourne autour de l’existence des Derynis, ces êtres doués de magie. Au fil des tomes, elle en vient à distinguer les humains et ces Derynis qu’elle qualifiera de « non humains » (je suis assez étonnée par ce choix). Toute la partie génétique liée à cette magie est truculente.
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L’aspect politico-religieux est très fort : plus que l’environnement, c’est la base du récit. Ici, l’église catholique avec un dieu unique est écrasante. Le monde reste sombre et les morts se comptent à la pelle.
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À ce stade de lecture, je suis à l’aise avec la lignée des Haldane et les nombreuses imbrications que cette histoire inclut déjà. Pour les lecteurs déjà en terrain connu, il peut se former une certaine impression de lassitude.
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Concernant la magie, une fois les éléments principaux de communication et ceux de protections maîtrisés, peu d’autres ingrédients sont ajoutés (objets, techniques, lieux…). Petit couac qui me chagrine aussi, l’autrice s’intéresse à la noblesse et les personnes qui l’entoure, très peu au reste du peuple et à son devenir.
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La traduction française de cette œuvre n’est pas la plus réussie, il y a des phrases qui font hausser les sourcils mais cette trilogie-ci reste accessible, sans énorme erreur. Il reste encore quelques textes complémentaires – codex, archives et nouvelle – qui n’ont pas été traduits.
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Si la trilogie des Rois était énergique, la trilogie des Héritiers manque de fougue. C’est la dernière maille avant de rejoindre le fil de départ avec l’accès brutale au trône de Kelson. Aucune zone d’ombre ne reste, l’autrice donne tous les tenants et les aboutissants… même pour les événements les plus mineurs.

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Sans aucun doute, l’univers, tel un arbre, possède des racines, saines et bien implantées mais l’on pourrait s’interroger quant à leur profondeur. En attendant, c’est un monde dans lequel j’ai été ravie d’évoluer durant ces dernières années et quelques personnages me manqueront indéniablement.

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Les quatre trilogies de Katherine Kurtz, l'univers des Derynis

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Dans le chaudron :
Grandes fresques en fantasy
¤ La couronne des sept royaumes de David B. Coe
¤ L’assassin royal et Les aventuriers de la mer de Robin Hobb
¤ La tapisserie de Fionavar de Guy Gavriel Kay

Logo du challenge littéraire "pavé de l'été" 2018 représentant un pavé (pierre) dans un hamac de plage.

Voici une participation pour le challenge littéraire « Pavé de l’été » organisé par Brize : et je tiens-là une belle brique avec 1211 pages au compteur (et 28 d’appendices).

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Défi Valériacr0 – août 2018

05/08/2018 3 commentaires

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Defi valeriacr0

Le défi Valériacr0, c’est le combo de choc (et un poil drogué) que je forme avec ma copine Valériane. Peu de lectures en commun mais la bêtise et l’amour du blablatage futile, si. Et un objectif très sérieux de descente de PAL avec choix imposé chaque mois. Rien que cela !

Pour tout savoir, rendez-vous sur la page.

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Impressions pour le mois de juillet :

Début juillet, le soleil s’était enfin installé, il ne restait plus qu’à mettre les doigts de pied en éventail. L’été peut être synonyme d’une cadence ou des envies distinctes du reste de l’année. Alors, pour qu’elle soit en bonne compagnie, j’ai choisi « Meijo » de Stefan Platteau (Les sentiers des astres, tome 3). Elle l’a trouvé aussi fabuleux et intense que les précédents tomes et j’ai comme idée que sa patience sera mise à rude épreuve en attendant le prochain volume.

Chez Valériane, les choix s’effectuent parfois en musique. Elle m’a soulagé après le mois de juin ‘dense’ en sélectionnant un roman graphique « I’m every woman » de Liv Strömquist. J’ai été catapultée un peu violemment dans l’univers de l’autrice mais le récit grinçant permet d’apporter des éléments nécessaires à la réflexion.

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Sa chronique « Meijo » de Stefan Platteau
Ma chronique « I’m every woman » de Liv Strömquist

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Livres de Liv Strömquist : I'm every woman pris en photo dessus L'origine du monde ouvert

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Sélection pour le mois d’août :.

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La cachette du diable de Carlos Acosta

 

Couverture du livre La cachette du diable écrit par Carlos Acosta, publié aux éditions 10 18Chère Valériane,

Pour ce mois d’août, je pourrais te diriger vers des envies de sable fin… ou même de cahier des vacances (hinhin). Mais comme tu l’as signalé, cette édition est (presque) la sélection 666 (on ne va pas pinailler pour un 0 qui traine) (les mails qu’on échange ont une double numération : c’est la sélection n°66 depuis le début du défi ; et c’est la sixième sélection de la sixième année, annotées comme ceci : Défi Valériacr0 #66 (6.06) Août 2018).

Dans ta Pile à Lire, il y a de quoi faire ! Le paradis, des anges et des dieux à ne plus savoir qu’en faire et même l’allusion aux vertus. Et puis, il y a l’opposé : le mal, le combo sexe & drogues, et même des références à la nuit et à d’autres obscures activités. Alors, j’ai creusé et j’ai trouvé le titre parfait ! Ce sera donc : La cachette du diable de Carlos Acosta.

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Sa réaction :

Héhé raccord 666 !
Un livre qui est entré en 2017, avec le giga colis cadeau reçu (le concours que j’avais gagné).
J’espère bien qu’il va me plaire celui là !
(Je me demande si ça ne sera pas le premier de ce colis que je lis ! Il était temps !!)

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Valériane, en plein été, s’exclame que c’est se rapprocher des flammes de l’enfer et m’a choisi un titre en conséquence.

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Categories: Challenges & Défis Tags:

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

31/07/2018 17 commentaires

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Couverture du livre I'm every woman de Liv Strömquist publié aux éditions RackhamTitre : I’m every woman
Autrice : Liv Strömquist
Plaisir de lecture Livre sympa
Lire les premières pages

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Liv Strömquist s’investit sur la thématique de la répression sexuelle. Elle explore les idées fausses autour du sexe féminin. Il est aussi question des relations hétéronormées, la maltraitance et la vampirisation des femmes.
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Par ce catalogue des affreux jojos, l’autrice s’attaque à la conception du couple binaire, de la famille nucléaire, vue à travers la lentille du patriarcat. Madame Elvis Presley, Madame Joseph Staline, Madame Jackson Pollock figurent parmi les fémicides présents dans les pages.
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On m’a prêté ces deux titres de Liv Strömquist, j’ai commencé par « I’m every woman » car il s’agissait de la sélection de Valériane pour notre défi. Il a été publié en avril 2018 en français, après « L’origine du monde » en mai 2016 ; et il aurait mieux valu que je suive l’ordre de parution.

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J’ai été catapultée dans un univers sans être prévenue. C’était un peu ardu car je ne savais pas par quel menu allais-je être mangée. J’ai eu l’impression que tout part dans tous les sens : la livraison du point de vue de la dessinatrice m’a paru un peu violente et surtout sans avoir été tamisée par une introduction. Je ne savais pas où elle voulait en venir même si j’ai compris l’objectif basique de parler des femmes, de leur place, de leurs motivations et surtout de ce qu’elles sont prêtes à subir.
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La voix est dissonante, mais il est important parfois d’écorcher les oreilles pour se faire entendre.
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J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de justesse dans ses propos – et de nombreuses recherches – mais il manque de clarté dans la présentation. C’est le destin de femmes qui est relaté mais l’illustratrice n’offre pas de conclusion et peu d’éléments sont à en tirer.
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Le rythme est inégal pour un fil conducteur qui reste flou. Le ton politique est particulièrement agressif. L’humour est servi au vitriol et même si l’on grince des dents et que Liv Strömquist paraît virulente, les thématiques abordées sont nécessaires.
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Le trait s’avère brut, avec des cases en noir et blanc sur des pages qui alternent dessins et grands textes (la couleur s’invite sur quelques chapitres). Le dessin n’a pas su me toucher mais c’est strictement une affaire de goût et le message compte davantage.
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En somme, la perspective est intéressante à découvrir même s’il reste un peu brutal de commencer la bibliographie de Liv Strömquist par ce roman graphique.

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Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page maintenant on va parler des enfants Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page never trust a smiling hippie

Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page des gars qui disent salope Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page de Voltairine de Cleyre

Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page de la famille nucléaire Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page de la propagande de la famille nucléaire

Livre I'm every woman de Liv Strömquist : double page de Britney Spears

Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page les enfants sont des ultra conservateurs

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Couverture du livre L'origine du monde de Liv Strömquist publié aux éditions RackhamTitre : L’origine du monde
Autrice : Liv Strömquist
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Lire les premières pages

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Liv Strömquist s’implique dans un sujet essentiel : le sexe de la femme.

Et ces hommes qui s’intéressent d’un peu trop près au sexe de la femme en pondant des théories sur le fonctionnement et ce qu’il est bon de faire et surtout de ne pas faire. L’autrice donne son avis sur la représentation du sexe féminin dans les arts et autres supports ; interroge sur l’orgasme féminin ; intervient sur tous les tabous – comme les règles – et des diverses hontes qui en résultent.
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Dans « L’origine du monde », nous avons un beau palmarès des hommes-qui-aimaient-tant-les-femmes (grosse ironie) : médecins, religieux, obstétriciens, sexologues, psychologues, philosophes. Tout le monde a quelque chose à dire sur le sexe de la femme sauf les principales intéressées.

Liv Strömquist livre la perception du sexe dans les anciennes sociétés, puis celle occidentale contemporaine et patriarcale en étant honnête sur la situation.
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Il est effarant de voir comment le sexe féminin est massacré et rendu honteux. L’autrice arrive à alléger le récit : de nombreux faits et des pensées comiques se répondent. Les collages de textes intègrent les clichés du sexisme ordinaire.

Également, elle prend à partie le lecteur, le tutoie et l’implique : mécanisme parfait pour engendrer une réflexion sur ces sociétés phallocrates.
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Comme évoqué précédemment, je ne suis pas très enthousiaste concernant le coup de crayon ; et je trouve que les renvois aux astérisques sont peu lisibles. Mais c’est secondaire.
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Le ton est acerbe mais aussi décalé et blagueur. La causticité pique un peu le lecteur mais les éléments apportés nourrissent aussi des interrogations. Une bibliographie documentée est fournie en fin d’ouvrage.
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J’ai trouvé ce roman graphique plus équilibré que « I’m every woman ». L’implication de Liv Strömquist est à découvrir. Déjà informé∙e ou non sur ce vaste sujet, « L’origine du monde » demeure un superbe pamphlet féministe.

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Livre L'origine du monde de Liv Strömquist : page du penseur du SPM Livre L'origine du monde de Liv Strömquist : page des scènes du matriarcat

Livre I'm every woman de Liv Strömquist : page des hommes qui se sont un peu trop intéressés à ce qu'on appelle les organes féminins Livre L'origine du monde de Liv Strömquist : page sur la fraicheur des serviettes hygiéniques

Livre L'origine du monde de Liv Strömquist : page sur l'orgasme

Livre L'origine du monde de Liv Strömquist : page des clichés sur l'orgasme

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Logo défi Valériacr0

Le premier roman graphique était la sélection de Valériane pour ce mois, dans le cadre de notre super-méga-défi littéraire « Valériacr0 ».

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Dans le chaudron :
¤ Libres d’Ovidie et Diglee
¤ Enfin insécurisée d’Eve Ensler
¤ La chair interdite de Diane Ducret
¤ Ainsi soit-elle de Benoîte Groult
¤ Sorcières, la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet
¤ Culottées de Pénélope Bagieu

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