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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en A, B, C’

CLAVEL Fabien – L’évangile cannibale

24/07/2018 6 commentaires

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Couverture du livre "L'évangile cannibale" de Fabien Clavel, publié aux éditions ActuSFTitre : L’évangile cannibale
Auteur : Fabien Clavel
Plaisir de lecture Livre avec regrets
Lire les premières pages

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Cela fait maintenant quarante jours que les pensionnaires de la maison de retraite des Mûriers sont cloitrés. Maglia, la doyenne, rêve qu’un fléau s’abat sur le monde. Malgré cette prédiction, Mat et les autres décident de sortir coûte que coûte, quitte à se mouvoir dans un Paris dévasté en déambulateur, en fauteuil roulant ou à l’aide d’une canne tripode.

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C’est la rébellion à l’hospice ! Mat, protagoniste de 90 ans, est aussi le narrateur à la première personne de cette histoire. Antipathique, il est autant sauveur des autres que salaud à leur égard. Coincé dans ses délires sénilo-paranoïaques, il assure aussi la survie d’un groupe de fossiles dans la capitale.
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Ce roman de moins de 300 pages inclut une introduction pour planter le décor avant que les zombies n’envahissent les lignes. Ce court livre se veut une transcription écrite de bandes audio enregistrées par Mat. Ce qui entraine un langage très parlé en plus d’être un exercice de style. Les références religieuses sont bien intégrées, s’ajoutent quelques clins d’œil cinématographiques et littéraires. L’absence de majuscule pour tout nom propre – nom des personnages, villes, lieux – est assez étrange ; et voulue pour dé-personnifier l’ensemble.
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L’idée est innovante : partant∙e pour un match petit vieux VS zombies ?

L’auteur se concentre sur la psychologie des humains et particulièrement sur la vieillesse, le désir d’immortalité et l’impératif basique de repeupler la planète. Ici, la méthode de zombification est liée à un médicament et à sa mauvaise formulation chimique.
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Les vieillards sont une grande source de scènes cocasses et le récit tourne en farce. Si je n’ai pas ressenti une tension palpable, on remarque rapidement que le groupe diminue progressivement. Pourtant, l’intrigue se teinte de violence et quelques scènes sont glauques. Comme d’autres lecteurs, j’ai eu du mal avec le passage qui se déroule dans les jardins du Luxembourg : par la volonté de repeupler la Terre, une jeune fille de 14 ans est en ligne de mire des petits vieux. J’ai trouvé ça non seulement de mauvais goût, mais aussi superficielle car elle n’apporte rien au récit. La scène reste crue même si l’effet est recherché.
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Bien que j’aime l’aspect décapant des titres issus de la littérature Z, j’ai décroché à partir de cette scène et le devenir de ce petit groupe n’a pas réussir à maintenir mon attention.
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À noter, la postface qui se présente sous la forme d’une interview dans laquelle Fabien Clavel revient sur l’écriture de ce roman.

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Dans le chaudronMétro Z, un autre livre de l’auteur avec des zombies !

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Blog-O-Livre (Blackwolf)La Croisée des Chemins (Tesrathilde), La lectrice hérétique (Olivia Lanchois)La Prophétie des ânes (Cornwall), Le Bibliocosme (Boudicca et Dionysos), My zombie culture (Squeletor), Sorcelleries (Sita)Un papillon dans la Lune ont aussi réflechi à leur mode d’attaque zombiesque quand ils seront vieux.

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Les livres que j’aimerais lire cet été 🌞 (et parce qu’aussi, j’aime les listes)

05/07/2018 23 commentaires

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Bannière livres à lire été 2018 blog Livrement

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L’été est déjà bien entamé, comme ma peau par les moustiques (Oh, je sens la verve de la poétesse qui niche en moi s’activer). Afin d’accompagner à ravir les fortes températures et les orages promis, je me suis dit que j’allais vous parler de ces livres que j’aimerais lire ces deux prochains mois. Surtout parce que j’aime ce genre de billets des blogopotes et plus encore parce que j’aime les listes.
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Livres papier et livres numériques que j'aimerais lire en été 2018

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Demandez le programme !

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Ma Pile à Lire ne contient plus de pavés. J’ai lu le dernier qui me restait « La trilogie des Héritiers » de Katherine Kurtz le mois dernier. La longue série concernant les Derynis de cette autrice m’a d’ailleurs accompagnée les deux étés précédents pour le challenge « Pavé de l’été » de Brize. Comme ce défi littéraire me botte toujours, j’ai décidé d’acquérir (🙈 ) « Le livre des Radieux », la suite en deux volumes de « La voie des Rois » de Brandon Sanderson (896 et 704 pages). L’action me permet ainsi de participer mais aussi de m’activer sur mon propre défi « Fin de Série ». Ce sera donc la seule inscription à un challenge estival…
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L’été est également la période idéale pour s’attaquer aux Gros Travaux de la Pile à Lire (C’est un thème récurrent car j’ai toujours eu l’immense joie de programmer les travaux chez moi, en période de canicule, je vous en parlais ici). Là, c’est du lourd car je m’attaque à une relique. Plein de poussière, on m’avait offert uniquement le tome 3 de la série « Les Bannis et les Proscrits » de James Clemens en 2010. J’ai donc acquis le reste de la pentalogie au format epub ; format parfait car ma liseuse – PRS T1 toujours en forme – me suit constamment dans mes pérégrinations. 3568 pages en cinq tomes ; j’ai de quoi faire.
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Et la petite cerise sur le gâteau – comme la couleur de la tranche – réside en « La servante écarlate » de Margaret Atwood. Reçu en cadeau d’anniversaire en février par MarieJuliet, je ne souhaitais pas le démarrer juste avant ni même pendant la diffusion de deuxième saison de la série télévisée (que j’adore). Je vais donc pouvoir m’y atteler sous peu (544 pages).

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↠ Vais-je réussir à tout lire cet été ? La réponse est non car ce n’est pas l’objectif. Je prends juste « acte » par ce billet et d’entamer des discussions avec vous. L’été est justement la période où je lis le moins et même avec mon rythme habituel, il est rare que je puisse dévorer l’équivalent des deux volumes de Sanderson sur un mois, sans parler de doubler juillet et août avec plus de 3500 pages. Je viens seulement d’entamer le premier tome de James Clemens et il se peut que ne soit pas le bon moment pour rencontrer cette série non plus. Mais telle l’impétuosité du vent chaud et fou dans les cheveux longs, je me laisse la grande liberté de lire… tout à fait autre chose.
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Et de votre côté, l’été s’annonce comment et avec quels titres ?

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Pile à lire durant l'été 2018

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CAUSSARIEU Morgane – Rouge Toxic

09/04/2018 11 commentaires

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Couverture du livre "Rouge toxic" de Morgane Caussarieu, publié aux éditions actuSFTitre : Rouge Toxic
Autrice : Morgane Caussarieu
Plaisir de lecture Livre sympa
Lire les premières pages
Tome 2

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Faruk est un buveur de sang, drogué. Une mission lui a été assignée et il lui est vital d’obtenir la récompense promise. Barbara, Barbie de son surnom, a des priorités tout aussi importantes mais bien différentes, comme faire profil bas au lycée.

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La personnalité des deux protagonistes repose sur deux archétypes lycéens. En plus, ils sont tous deux soumis au poids de la figure paternelle et vont devoir rapidement s’émanciper. Ils possèdent un passé et n’arrivent donc pas tels des coquilles vides dans cette histoire.
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Survivre au lycée est tout aussi difficile que de survivre dans les mauvais quartiers en Louisiane. En attendant, l’histoire prend les siens – de quartiers – en Nouvelle-Orléans. Une part du folklore s’éveille, notamment la magie vaudou avec Maman Gédé, le Baron Samedi et le mythe vampirique. D’ailleurs ma lecture m’a amené à m’informer car je confondais souvent Baron Samedi et Papa Legba.

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La plume est toujours mordante. Morgane Caussarieu est moins trash que dans ses précédents romans car elle a adapté son écriture au lectorat ciblé. Alors que ses écrits étaient d’une violence insoutenable pour certains lecteurs, « Rouge Toxic » permet d’être captivé·e par un récit plus modéré. Il s’agit d’un roman de vampire, donc avec un lot d’hémoglobine et quelques goths qui trainent dans les parages et qui se réunissent dans les toilettes (Ah, cela vous intrigue, hein ?)

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Le récit se construit en point de vue alternés entre Barbie et Faruk. L’histoire a été prévisible pour moi. Et s’il ne me restait qu’à dérouler la pelote, j’ai su remarquer la qualité de la laine (métaphore décalée, bonjour). Ma lecture relève plutôt du divertissement que de l’exaltation.
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Morgane Caussarieu maîtrise les codes de la créature légendaire : elle s’amuse des clichés, fournit des clins d’œil à des références et écrit quelques contre-pieds aussi. Le roman qualifié pour « jeune adulte » (young adult) est très rythmé. Concernant les sentiments, on est davantage sur de la séduction que sur de la romance à proprement parlé (donc tout à fait acceptable si vous avez le même profil de lectrice que moi). L’autrice n’oublie pas non plus d’inclure une touche humoristique et conclut avec une fin ouverte.
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La couverture attirante a été réalisée par Alexandra V. Bach.

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Allisonline, Blog-O-Livre (BlackWolf)Hilde (Le livroblog) Les lectures de MarieJuliet, ont aussi traîné leurs guêtres au Mission High School.

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LOVECRAFT H.P. & BARANGER François – L’appel de Cthulhu illustré

04/04/2018 20 commentaires

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Couverture du livre illustré par François Baranger : L'appel de Cthulhu de LovecraftTitre : L’appel de Cthulhu illustré
Auteur : H.P. Lovecraft
Illustrateur : François Baranger
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Cthulhu imprègne fortement nos imaginaires : tout le monde connaît son physique, sa présence ; d’ailleurs il existe pléthore de références à ce Grand Ancien. Howard Phillips Lovecraft est bien souvent reconnu comme un maître de l’horreur.
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Ces « dieux » de H.P. Lovecraft initient l’apocalypse sans la moindre once d’espoir d’une terre nouvelle, lavée de tout humain et prête à un renouveau (comme c’est souvent le cas).
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Le récit est divisé en trois parties :
* On suit Francis Wayland Thurston qui hérite des biens de son grand-oncle parmi lesquels figure une statuette d’argile mésopotamienne ; il la met en relation avec les œuvres d’Henry Wilcox, jeune artiste moderne.
* On découvre le témoignage d’un policier ayant géré des événements de violence dans les bayous de Louisiane ; pour certains, il ne s’agit que d’élucubrations de personnes hallucinées.
* On assiste, après que Francis soit entré en possession du journal du capitaine d’un bateau, à l’affrontement entre l’équipée et des renégats en plein milieu de l’océan pacifique. Une île à la structure cyclopéenne surgie des flots, une gigantesque créature apparait alors.

Je ne me pencherai pas sur la traduction – réalisée en 2012 – de Maxime Le Dain, ne connaissant pas le texte originel et n’ayant pas de connaissances ni même d’avis sur les différents travaux de traduction et sur leur finesse. Ce traducteur reste pour moi celui attitré à Lovecraft par les éditions Sans-Détour, spécialisées dans la publication des jeux de rôles pour le marché francophone.

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Ce grand format – 35,8*27,2 cm, 64 pages – est un écrin qui renferme récit et illustrations. Ce gabarit démesuré permet de dévoiler toute la puissance des dessins de François Baranger ; qui s’avèrent pertinents de par leur fidélité au texte.
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La mise en page du texte est équilibrée afin que la lecture garde un rythme continu et adapté à la progression des images (à aucun moment le lecteur ne se retrouve obligé de tourner la page pour terminer sa phrase ou le passage qui est illustré pour revenir en arrière et observer à loisir l’illustration). Le travail de pagination est tout aussi soigné : la répartition du texte s’incruste parfois dans l’illustration, la deuxième englobant le premier. Certains passages de l’histoire ont été intégrés en caractère plus grand que le reste du texte.

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Les dessins ne sont pas là pour soutenir le récit, ils lui apportent une nouvelle dimension. Les illustrations donnent le change à cet univers inquiétant et fascinant à la fois. À chaque double page son illustration, d’une véritable beauté et dans laquelle on se perd vite, on en mange les détails et on regarde chaque trait.
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J’ai apprécié la représentation de Cthulhu qui ne suit pas l’idée que s’en conçoit le lecteur (c’est à modérer) mais par un procédé de distanciation, c’est à travers le récit des personnages que l’illustrateur l’a croqué : anthropomorphe et colossal ; on peut la qualifier de « représentation canonique ». François Baranger semble avoir pris beaucoup de plaisir à choisir des angles de vue singuliers avec tout un jeu de perspectives savamment additionné à la place et l’importance des ombres.
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L’atmosphère de tension est bien rendue. J’ai été époustouflée par les décisions de l’illustrateur qui se devait de représenter des géométries peu logiques, comme des traits qui se veulent concaves et convexes à la fois.

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Ce livre aux illustrations saisissantes est constitué de papier glacé, possède une belle jaquette et aussi une préface de John Howe (à lire en guise de postface si vous souhaitez découvrir par vous-même le travail de François Baranger). C’est un travail magnifique qui peut faire l’objet d’un cadeau (d’ailleurs, je l’ai offert à mon Amoureux pour Noël, que je suis une personne de bon goût, hinhin).

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Vous pouvez visionner des vidéos tournées lors des sessions de peinture
Sachez que la version illustrée par François Baranger des « Les montagnes hallucinées » est en cours. Au vu de la longueur du texte, le récit sera décomposé en deux tomes, publiés à un an d’intervalle. Le premier sortira en français dans le courant du second semestre 2019.

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Photographie du livre L'appel de Cthulhu de Lovecraft, illustré par Baranger : illustration de Francis Wayland Thurston

Photographie du livre L'appel de Cthulhu de Lovecraft, illustré par Baranger : illustration de la statuette de Cthulhu

Photographie du livre L'appel de Cthulhu de Lovecraft, illustré par Baranger : illustration de l'atelier d'Henri Wilcox

Photographie du livre L'appel de Cthulhu de Lovecraft, illustré par Baranger : illustration de l'île démesurée de Cthulhu

Photographie du livre L'appel de Cthulhu de Lovecraft, illustré par Baranger : couverture et jaquette

Photographie du livre L'appel de Cthulhu de Lovecraft, illustré par Baranger : illustration en filigrane de Cthulhu

 

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Logo défi Valériacr0

Sélectionné par Valériane pour le mois de mars, il était le dernier des livres ajoutés en 2017 à ma Pile à Lire qu’il me restait à découvrir !

 

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Les lectures de Xapur, Lorhkan et les mauvais genres ont aussi succombé à ce magnifique livre.

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Rond de Sorcière #92

21/03/2018 18 commentaires

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Logo Rond de Sorcière du blog LivrementLe Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète.
C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Février fut un mois bien rempli !
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Il était temps de réaliser un récapitulatif de parcours pour mon défi « Fin de Série » : j’ai terminé l’un des trois objectifs que je m’étais fixés pour cette année. J’ai ainsi terminé ma plus vieille série en cours : Le Chant de la Terre de Michael Coney. Je l’ai d’ailleurs entièrement chroniquée : 1, 2, 3, 4 et 5. En tout, j’ai lu 25 tomes durant les quatre derniers mois.
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Ma binômette Valériane m’avait lancée à la poursuite d’un monstre avec « La contre-nature des choses » de Tony Burgess. Un livre aussi vite entré en pile à lire que sorti, et c’est tant mieux car il ne m’a pas du tout plu.

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Je me suis offert le pin’s du logo du Comic Whales : un club de lecture dédié au format BD et initié par Sita et Schausette. Je vous le montrais en photo par ici. Côté films, très peu de visionnages : le film « Your name » que j’ai trouvé très émouvant et le documentaire « My beautiful broken brain » bien réalisé (comment ne se pas projeter à la place de Lottie ?). Il faut dire que mon temps libre se focalise davantage sur les séries télévisées.

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Mise à jour de la Pile à Lire :
¤ ARLENE Alexandre : Bloody Harry – Abrada Kadavra !, volume 2
¤ ATWOOD Margaret : La servante écarlate
¤ MALZIEU Mathias : Journal d’un vampire en pyjama
¤ MARCASTEL Jean-Luc : L’auberge entre les mondes – Embrouilles au menu !, tome 2
¤ PULLMAN Philip : À la croisée des mondes – Les Royaumes du Nord, tome 1
¤ PULLMAN Philip : À la croisée des mondes – La tour des anges, tome 2
¤ PULLMAN Philip : À la croisée des mondes – Le miroir d’ambre, tome 3
¤ SURHENZO Roman & Yann : La jeunesse de Thorgal – Berserkers, volume 4
¤ VAUGHAN Brian K. & STAPLES Fiona : Saga, volume 6
¤ VAUGHAN Brian K. & STAPLES Fiona : Saga, volume 7

→ Il s’y trouve : des cadeaux (merci !), de la relecture et des acquisitions de tomes de séries.

Résultat : +10 entrées ; -11 sorties

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Lectures de février 2018 blog Livrement

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Romans SFFF

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Couverture du livre "La contre-nature des choses" de Tony BurgessLa contre-nature des choses – Tony Burgess
Plaisir de lecture Livre à oublier
Chronique complète
Des zombies, le livre s’y intéresse peu. Le récit s’ancre davantage sur l’aspect extrêmement gore des expériences menées par Dixon. Même l’exercice stylistique de l’auteur n’aura pas su me convaincre ; surtout pour terminer son livre sans même proposer une fin. L’intrigue se concentre sur la débauche aussi visuelle que viscérale ; et aura eu raison de mon intérêt de lectrice.

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Couverture du livre "Embrouilles au menu !" de Jean-Luc Marcastel. Il s'agit du tome 2 de la série "L'auberge entre les mondes"Embrouilles au menu ! (L’auberge entre les mondes, tome 2) – Jean-Luc Marcastel
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Chronique complète
Tome 1
Le deuxième tome de cette série est toujours basé sur un rythme entraînant dont les rebondissements donnent du relief à l’intrigue fantastique. L’humour se trouve entre les pages – et beaucoup en cuisine – et l’auteur prend le soin de nous livrer des informations supplémentaires sur son univers et les personnages. Le récit court est accessible à partir de 9 ans.

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Couverture du livre "L'âme des horloges" de David MitchellL’âme des horloges – David Mitchell
Plaisir de lecture : Livre avec entrée au Panthéon
Chronique complète
David Mitchell nous propose une histoire avec différents narrateurs, avec pour fil conducteur, la personne d’Holly Sykes. La diversité des personnages est un point fort pour ce récit aussi brillant que passionnant. La construction du roman peut paraitre labyrinthique mais sa structure est intelligente. L’auteur nous balade un peu dans l’espace et dans le temps : la compréhension de l’aspect fantastique s’affine au fil des pages. Il vaut mieux lire ce roman de manière concentrée, le lecteur est alors récompensé par une justesse et une profondeur soignées. J’ai aimé retrouver la plume stylistique que l’auteur m’avait proposée dans Cloud Atlas.

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Couverture du livre "Les royaumes du nord" de Philip PullmanLes royaumes du Nord (À la croisée des mondes, tome 1) – Philip Pullman
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Chronique complète
Tome 2, tome 3
J’entame ma troisième relecture de la trilogie ; et ce dans le but bien précis de m’imprégner de l’univers avant d’attaquer la récente trilogie de la Poussière. Quel bonheur de retrouver Lyra, protagoniste vive, intelligente et intéressante ! Et puis, il y a toujours cet univers qui ressemble tant au nôtre mais dont les différences sont intrigantes : l’existence des daemons, celle de la Poussière et puis l’Aléthiomètre. Et puis, tous ces rebondissements et cette intrigue riche dans laquelle figurent des personnages à la personnalité et l’histoire profondes.
J’ai aimé relire ces petits détails que j’avais oubliés mais d’autres m’ont fait tiquer ; notamment sur le rappel régulier que la « vraie » fourrure tient bien plus chaud et qu’heureusement, Lyra peut en bénéficier. Extrait : « Ils firent l’acquisition d’un parka en peau de renne, car les poils de renne sont creux et donc parfaitement isolants ; la capuche était doublée de fourrure de glouton qui chasse la glace qui se forme quand on respire. Ils achetèrent également des sous-vêtements et des sous-bottes en peau de jeune renne, et des gants de soie pour mettre à l’intérieur des grosses moufles en fourrure. Les bottes et les moufles étaient faites avec la peau des pattes antérieures de renne, extrêmement résistante, et les semelles des bottes étaient en peau de phoque barbu, aussi solide que la peau de morse, mais plus légère. Pour finir, ils achetèrent une cape imperméable qui l’enveloppait de la tête aux pieds, à demi transparente, faite avec des boyaux de phoque. »

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Livres graphiques SFFF

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Couverture de la bande dessinée "Le retour de Lavinia" d'Alwett et Moretti, tome 7 de la série "Princesse Sara"Couverture de la bande dessinée "Meilleurs voeux de mariage" d'Alwett et Moretti, tome 8 de la série Princesse SaraBas les masques, Le retour de Lavinia, Meilleurs vœux de mariage (Princesse Sara, volumes 6, 7 et 8) – Alwett, Moretti et Duclos
Plaisir de lecturenote : 4 Livres à découvrir
Volumes : 1, 2, 3, 4, 5
Habitant maintenant en Inde, Sara Crewe doit jongler entre ses deux vies. L’usine d’automates dans laquelle elle travaille connaît des difficultés. C’est sans compter le débarquement de Lavinia, son ennemie d’enfance. Elle a toujours ce côté peste mais elle a évolué. L’univers est plus adulte, à l’image des personnages qui gagnent eux aussi en maturité. L’histoire est graphiquement réussie : les couleurs sont sublimes, la touche steampunk bien intégrée avec un luxe de détails à chaque planche. Lavinia relance la dynamique de la série : le rythme est soutenu et la tension intense. On y découvre aussi une romance entre deux personnages et l’éveil de Mariette. Toute amorce trouve réponse avec la fin de ce deuxième cycle.

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Couverture d'Abrada Kadavra, le tome 2 de Bloody Harry réalisé par Alexandre ArlèneAbrada Kadavra ! (Bloody Harry, volume 2) – Alexandre Arlène
Plaisir de lecture : note : 4 Livre à découvrir
Volume 1
J’étais impatiente de retrouver la parodie succulente sur le monde d’Harry Potter par Alexandre Arlène. On retrouve un sketch par page. Alors qu’à la lecture, tout semble couler de source, on se rend vite compte que les gags et leur chute sont vraiment bien trouvés. Cela fonctionne d’autant mieux que les codes de l’univers sont respectés… pour être mieux détournés. Les pages reposent toutes sur une dose caustique. Ce livre possède un humour décalé savoureux.

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Couverture de la bande dessinée Berserkers, tome 4 de La jeunesse de Thorgal par Surzhenko et YannCouverture de la bande dessinée Slive, tome 5 de La jeunesse de Thorgal par Surzhenko et YannBerserkers et Slive (La jeunesse de Thorgal, volumes 4 et 5) – Roman Surzhenko & Yann
Plaisir de lecture Livres sympa
Volume 1, volume 2, volume 3
Je suis attachée à la série Thorgal de par l’histoire de base et le fait que je partageais sa lecture avec ma mère. « La jeunesse de Thorgal » n’est pas celle que je préfère parmi les séries dérivées. Son grand avantage, c’est que les libertés scénaristiques prises n’ont pas de poids sur l’intrigue de la série-mère (contrairement aux autres).
Le récit de Berserkers est riche en rebondissements mais le tout sonne particulièrement creux : l’amour entre Aaricia et Thorgal subit un traitement niais et le déroulé manichéen est prévisible. Slive apporte un éclairage différent sur la première aventure avec le cycle de la reine des mers gelées, de par son emprisonnement par Gandalf-le-Fou. J’ai l’impression que la série sert de faire-valoir pour le protagoniste « Hé, regardez, Thorgal est un bien plus grand héros que vous ne le pensiez ! »
Prolonger les aventures de Thorgal n’est pas chose aisée et les essais avec ces séries dérivées laissent parfois le lecteur dubitatif (surtout lorsqu’on se rappelle certains volumes intenses de la série principale).

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Livre éclectique

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Couverture du roman "Un vampire en pyjama" de Mathias MalzieuJournal d’un vampire en pyjama – Mathias Malzieu
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique
Chronique complète
Fin 2013, les examens médicaux révèlent à Mathias Malzieu qu’il souffre d’aplasie médullaire idiopathique. Dans ce livre, il revient sur le traitement de la maladie sans pathos et de manière sobre. Il raconte ses péripéties médicales avec poésie mais aussi avec punch et rage. Les phrases d’autodérision se lient avec des passages qui touchent la corde sensible. L’ouvrage peut être paraitre dur mais il est relaté avec beaucoup d’humour. Le récit capte le lecteur et le tient en haleine : le livre se dévore. J’ai été littéralement prise au cœur. Cette autobiographie renforce cette envie de prendre soin des petits bonheurs du quotidien. J’ai découvert cette histoire sous format audio, lu par Mathias Malzieu lui-même (et cela ajoute une sacrée dimension).

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Acquisitions des livres en février 2018 blog Livrement

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Être badgetisée avec classe | Préparer les cousettes pour rencontrer mon filleul | Être prête pour février | Planning chargé pour les chats | Confectionner une tarte hivernale et voir arriver quelques flocons | Apprécier les lasagnes de saison | Offrir des fleurs pour l’anniversaire d’un ami | Déguster un yakisoba puis une part de la tarte Eugénie en délicieuse compagnie | Fêter les 1 an de ma filleule | Cuisiner des tapas végétaliennes pour le dîner de la dreamteam | Fêter les 90 ans d’une grand-mère | Bottes et vélo en draisienne | Aimer encore un peu les légumes d’hiver | Et déguster une mousse au chocolat végé | S’amuser à enquêter auprès de Sherlock Holmes en compagnie de Marie Juliet | S’amuser à coudre une balle de préhension pour l’offrir à Mr G. de Jenn | Être surprise par la neige le 28 | Et accueillir le soleil quelques heures après.

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BURGESS Tony – La contre-nature des choses

01/03/2018 18 commentaires

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Couverture du livre "La contre-nature des choses" de Tony BurgessTitre : La contre-nature des choses
Auteur : Tony Burgess
Plaisir de lecture Livre à oublier
Lire les premières pages

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Le narrateur erre dans un monde aux allures de fin du monde. Les morts reviennent sous forme de zombies et ils grignotent de plus en plus le territoire des vivants. Pourtant son souci principal réside en la personne de Dixon, un vendeur de cadavres, aux addictions barbares et pornographiques.

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Mon intérêt principal était la présence des zombies. C’est basique : un livre avec des zombies dedans, je veux découvrir. Je n’ai lu qu’en diagonale la quatrième de couverture et mon cerveau a clairement mal interprété la phrase « Dixon pratique des tortures d’une barbarie et d’une sophistication pornographique qui en font l’homme le plus redouté parmi ce qu’il reste de survivants ». J’ai dû certainement traduire que souvent l’horreur s’invite quand il y a des zombies, et qu’après lecture, le roman se révélait abordable pour la lectrice que je suis. Ce qui ne fut pas le cas cette fois-ci.
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Dans cet univers, les zombies sont présents mais ils n’attaquent personne. Leur surnombre est un réel problème, notamment sur la question de la place disponible pour les survivants. La solution est de les envoyer littéralement en orbite. C’est ce qu’on appelle la gestion des déchets. Pourtant, c’est cette solution qui mettra fin à l’humanité puisque le soleil ne pointe plus sur la terre et l’air vicié provoque des maladies.

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L’objectif du narrateur est de tuer Dixon. Alors, j’ai compris qu’il pouvait vaguement y avoir un facteur de vengeance. Mais ensuite : l’attrait du pouvoir ? De l’argent ? Je n’ai pas compris l’intérêt de cette quête.
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J’ai conscience de l’exercice stylistique auquel se prête Tony Burgess. L’aspect narratif par l’introspection, des phrases percutantes et le tout mené par des chapitres courts.

Mais l’histoire devient de plus en plus gore. Les zombies ne sont finalement que le premier niveau (comme si la « glauquerie » avec neuf zones circulaires comme les cercles des Enfers).
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C’est une véritable perdition qui se déroule sous nos yeux. Il y a de violence dans les actes décrits. C’est une débauche de gore dans le sens viscéral et visuel. J’ai été sidérée par la tournure du récit en « torture porn ». C’était de toute évidence beaucoup trop brutal pour moi (et ce n’est qu’un point de vue totalement subjectif).

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Bien que j’aie vite compris le titre, je ne sais pas dans quelle direction le roman a voulu se diriger alors que l’intrigue ne mène nulle part. La fin est pitoyable dans le sens où l’auteur donne l’impression de lui-même ne plus savoir où aller, comme s’il avait mis un point de ponctuation et s’il était exclamé « Bon, je vais arrêter là, je suis fatigué, cela ne m’amuse plus ». Pour écrire le mot fin, faut-il encore en prévoir une.
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J’ai l’impression que ce livre est une légère fumisterie à vouloir surfer sur la vague du post-apo. Je pense qu’on pourrait voir dans cette histoire une sortie de pied de nez. Mais en fait, non. Il aurait fallu au moins une fin pour ça.

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Photo du livre "La contre-nature des choses" de Tony BurgessOui, j’ai physiquement mis le livre au coin

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Logo défi Valériacr0Ce livre est la sélection de février de Valériane dans le cadre de notre défi. Il venait d’arriver dans ma pile à lire et heureusement, elle me l’a choisi. J’aurais été sans doute frustrée de l’avoir laissé traîner pendant plusieurs mois avant de l’attaquer et de réaliser que ce roman n’était pas pour moi.

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Anudar a aussi lu ce roman et employé le même qualificatif « fumesterie ».

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COMBREXELLE Anthony – Presque Minuit

24/01/2018 8 commentaires

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Couverture du livre "Presque minuit" de l'auteur Anthony Yno Combrexelle. Elle représente un cadran d'horloge doré sur un fond sombreTitre : Presque Minuit
Auteur : Anthony « Yno » Combrexelle
Plaisir de lecture Livre sympa
Feuilleter les premières pages
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Moignon, Allumette, Bègue, Morve, Boiteux et Pleurs sont orphelins et devenus gamins des rues. Détrousseurs réguliers, ils dérobent le mauvais objet à la mauvaise personne. À l’ouverture de l’exposition universelle de 1889, il ne fait pas bon de s’attirer les foudres de créatures inconnues. Leur mésaventure va les obliger à traverser tout Paris.

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Les orphelins portent tous des surnoms qui leur correspondent mais parfois je les confondais ; ce qui n’a pas facilité ma compréhension des premières pages. En revanche, j’ai très bien compris l’objet de leur filouterie et j’ai été immergée facilement dans l’univers.
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Anthony Combrexelle nous entraîne dans les rues de Paris en 1889. La Belle Époque invite aisément le steampunk entre ces pages. Il sera aussi question d’éther, de sorcières et d’automates. Ici, je considère le steampunk comme léger puisque le récit ne repose pas sur de grosses machineries rutilantes ni de machines à vapeur boulonnées. Je n’ai pas relevé la présence d’éléments anachroniques si ce n’est l’objet volé (bien qu’il n’existe pas dans notre époque non plus) (enfin, pas à ma connaissance).
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Cet aspect industriel fait de cuivre, de bois et de cuir forge forme un environnement intéressant pour dérouler une (en)quête fantastique et dangereuse. La course-poursuite est parsemée de cambriolage, de fusillade, et de combat au corps à corps. Les orphelins apprennent très vite qu’on ne joue pas impunément avec le temps.
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Ce roman jeunesse repose sur un récit rythmé. Anthony Combrexelle propose une aventure qui se lit d’une traite. Dans un univers qui tient d’aplomb, on profite instantanément de l’écriture d’un auteur qui connait ses classiques et en joue. Cette histoire est chouette et ne repose pas que sur une course contre la montre (hinhin).

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Le logo du livre Presque Minuit d'Anthony Combrexelle est une horloge steampunk dorée

La couverture de Presque minuit, livre d'Anthony Combrexelle brille au soleil La couverture du livre presque minuit écrit par Anthony Combrexelle est en relief

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