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Comic Whales, club de lecture dédié au format BD (et son beau pin’s)

02/02/2018 10 commentaires

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Comic Whales, logo en forme de baleine pour le club de lecture dédié au format BD

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J’ai reçu mon pin’s, il est beau, il est en photo ci-après !
Ceci était la version courte officielle.
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Ce pin’s est le logo du Comic Whales. Ce Club de lecture dédié au format BD a été créé par Schausette et Sita. Chaque mois, elles proposent une sélection de titres autour d’une thématique. Les lecteurs sont invités par sondage à choisir le titre qui les intéresse le plus et celui qui récolte le plus de votes est l’heureux élu à découvrir. Alors que le club fête six mois d’existence… je n’ai lu aucun des titres nominés.
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Il faut dire que m’occuper de ma Pile à Lire est une activité à plein temps. Ceci dit, j’ai noté soigneusement tous les titres proposés en les ajoutant à ma liste à lire. Et quand ma Curiosité aura Grande Faim, j’irai en piocher quelques-uns. En attendant, les lecteurs ou les juste-intéressés-comme-moi sont invités à papoter par Twitter et par Slack. Vous pouvez également vous inscrire à la newsletter – pour avoir les informations toutes chaudes !

Les thématiques abordées : Super Héroïnes ! ; Brr… ; Vulgarisation scientifique ; Miam ! ; Neurodiversité ; Adaptations.
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Comic Whales, club de lecture créé par Sita et Schausette

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Sur mon blog, on peut trouver sous le terme – très générique et donc un peu faux – « bande dessinée », des bandes dessinées (donc), des comics et des mangas. Pour les livres illustrés, c’est sur le hashtag éponyme qu’il faut se rendre, il me sert aussi à étiqueter les albums. Comme pour tout livre, le temps me manque pour tout chroniquer. Certains ne le sont que lors de mes bilans mensuels : vous pouvez fouiller de manière aléatoire en lisant mes Ronds de Sorcière ou en cliquant sur l’auteur/l’autrice dans la colonne de droite. 
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Dès les premiers pas coups de nageoire, il tenait à cœur à Sita et à Louise de communiquer avec leur communauté. Le logo, confectionné il y a de ça un peu plus de 6 mois a donné naissance à un pin’s : la baleine était possible à acquérir. Actuellement, il n’y a plus de stock mais si tu es intéressé·e par le Club de lecture et/ou le pin’s (aimer cette baleine est une bonne et suffisante raison), tu peux signaler via ce formulaire ton intérêt pour une deuxième édition.

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Je vous connais, je sais que vous allez dire « Mais enfin, Acr0, quel est donc cet achat futile ? » D’accord, je ne peux pas lire un pin’s (?!) et je ne peux pas l’utiliser comme marque-page (sinon à mes risques et périls). Mais les cartes, elles, peuvent très bien jouer ce rôle ! (et si tu traînes tes guêtres depuis longtemps sur ce blog, tu sais que tout morceau de papier fait office de marque-page)

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Pin's en forme de baleine. C'est le logo du club de lecture "Comic Whales"Mon pin’s Comic Whales, le n°12
Il se trouve actuellement dans ma bibliothèque à bande dessinée
Les titres que vous voyez sont la série for-mi-da-ble « Courtney Crumrin » de Ted Naifeh
et celle en cours : « Descender » de Jeff Lemire et Dustin Nugyen.

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FAYE Estelle – Les Seigneurs de Bohen

31/01/2018 20 commentaires

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Couverture de Les Seigneurs de Bohen d'Estelle Faye.
Titre
: Les Seigneurs de Bohen
Autrice : Estelle Faye
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Lire les premières pages

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L’empire de Bohen court à sa ruine. La chute sera provoquée par plusieurs individus qui n’ont pas pour vocation de sauver le monde. Alors que leur seule priorité est leur propre survie, les valeurs qu’ils défendent vont les emmener sur un chemin plus large.

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Par le talent de conteuse d’Estelle Faye, j’ai été séduite dès les premiers mots. C’est un nouvel univers qui s’ouvre et je suis bien en peine de pouvoir vous le résumer.
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Ce roman chorale se positionne sur des portraits d’humains réussis : Sorenz, Saint-Étoile, Maëve, Sigalit, Janosh, Wens, Lantane. Ils fonctionnent généralement par duo et ils s’avèrent tout en qualités et en défauts. On va essayer de comprendre les objectifs de chaque personnage qui se révèle engagé (comportements, valeurs et actions). Chaque destin va se croiser sur le principe de « la vie est une passion ». Si les protagonistes sont bien développés, les deuxièmes et troisièmes personnages sont inexistants.
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J’ai su apprécier l’importance de l’humain et de ses choix. Chaque personnage a une trajectoire différente et ne laisse pas le lecteur indifférent. J’ai aimé leurs cicatrices et leurs sacrifices, auréolés par la justesse des sentiments ; et parfois par des histoires d’amours.
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J’ai trouvé qu’il y avait quelques couacs sur le comportement des personnages où certains changent brutalement de direction, d’autres ont un comportement à risque sévèrement puni (de mort).
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Tout comme les personnages, l’univers est envoûtant. La magie ancestrale est hautement réprimandée. Cependant, l’autrice ne donnera aucune explication concernant cette magie, son existence, son interdiction, ses origines.

Il existe des mots défendus, des mots de pouvoirs utilisés par des sorciers ou des Morguennes. Un bestiaire s’anime : Morguennes, vouivres, goules, métamorphes, mercenaires, nonnes-soldates et bretteurs itinérants.

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Le récit est enivrant : on entre directement dans le vif du sujet, dans un monde dense. Rien n’est laissé au hasard, la plume est habile. On sent qu’Estelle Faye se balade. C’est comme regarder une saltimbanque qui danse : on est obnubilé par les mouvements du corps, des tissus qui volent et des bijoux qui tintent.
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Loin des clichés du genre, cette fantasy en un seul volume est originale car elle ne laisse pas une impression de linéarité. Le récit est percutant et s’apprécie comme dans la construction d’un puzzle.

Parfois, certains éléments clés semblent survolés et j’ai perdu aussi l’intrigue de vue dans le quotidien des personnages. Mais secrets et rebondissements parsèment l’histoire.
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L’ambiance est chargée en émotion ; l’oscillation entre le mal et le bien tout comme le mystère imprègnent les pages. L’écriture est pleine de sensualité, soignée et poétique. Des hales, des démones des tempêtes. Les hales semblaient patiner sur la neige, poussées par le vent, vêtues seulement de leurs longs cheveux blancs emmêlés.
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Estelle Faye peut décrire avec volupté une tenue vestimentaire composée de dix jupes, détailler les cheveux tressés en de multiples nattes, décrire les mouvements de l’eau ou l’empreinte de l’écorce d’un arbre sans jamais perdre son lecteur.

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L’autrice est accordée à son intrigue comme à un diapason. Le voyage est étonnant et détonant. Finir le livre, c’est aussi se priver de son univers. Je sais d’ores et déjà que je soumettrai « Les seigneurs de Bohen » à une relecture pour le plaisir.

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Les Seigneurs de Bohen, illustration de couverture par Marc SimonettiIllustration de couverture par Marc Simonetti

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Pour fêter la sixième année de son blog, Sia organisait un concours pour faire gagner son specimen.

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Lecture équitable : soutien aux petites maisons d'éditions

Il est de bon ton d’apposer ici le logo de soutien envers les petites maisons d’édition 🙂
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BlackWolf (Blog-O-Livre)Dup (Book en stock)Gilwen (Livrement vôtre), La LicorneLe culte d’Apophis, Les lectures de Marie JulietMay (The Books Howl), Phooka (Book en stock), Roz (Dans ma bibliothèque)Sia (encres & calames) ont aussi formulé des mots défendus.

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COMBREXELLE Anthony – Presque Minuit

24/01/2018 8 commentaires

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Couverture du livre "Presque minuit" de l'auteur Anthony Yno Combrexelle. Elle représente un cadran d'horloge doré sur un fond sombreTitre : Presque Minuit
Auteur : Anthony « Yno » Combrexelle
Plaisir de lecture Livre sympa
Feuilleter les premières pages
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Moignon, Allumette, Bègue, Morve, Boiteux et Pleurs sont orphelins et devenus gamins des rues. Détrousseurs réguliers, ils dérobent le mauvais objet à la mauvaise personne. À l’ouverture de l’exposition universelle de 1889, il ne fait pas bon de s’attirer les foudres de créatures inconnues. Leur mésaventure va les obliger à traverser tout Paris.

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Les orphelins portent tous des surnoms qui leur correspondent mais parfois je les confondais ; ce qui n’a pas facilité ma compréhension des premières pages. En revanche, j’ai très bien compris l’objet de leur filouterie et j’ai été immergée facilement dans l’univers.
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Anthony Combrexelle nous entraîne dans les rues de Paris en 1889. La Belle Époque invite aisément le steampunk entre ces pages. Il sera aussi question d’éther, de sorcières et d’automates. Ici, je considère le steampunk comme léger puisque le récit ne repose pas sur de grosses machineries rutilantes ni de machines à vapeur boulonnées. Je n’ai pas relevé la présence d’éléments anachroniques si ce n’est l’objet volé (bien qu’il n’existe pas dans notre époque non plus) (enfin, pas à ma connaissance).
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Cet aspect industriel fait de cuivre, de bois et de cuir forge forme un environnement intéressant pour dérouler une (en)quête fantastique et dangereuse. La course-poursuite est parsemée de cambriolage, de fusillade, et de combat au corps à corps. Les orphelins apprennent très vite qu’on ne joue pas impunément avec le temps.
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Ce roman jeunesse repose sur un récit rythmé. Anthony Combrexelle propose une aventure qui se lit d’une traite. Dans un univers qui tient d’aplomb, on profite instantanément de l’écriture d’un auteur qui connait ses classiques et en joue. Cette histoire est chouette et ne repose pas que sur une course contre la montre (hinhin).

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Le logo du livre Presque Minuit d'Anthony Combrexelle est une horloge steampunk dorée

La couverture de Presque minuit, livre d'Anthony Combrexelle brille au soleil La couverture du livre presque minuit écrit par Anthony Combrexelle est en relief

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Nuit de la Lecture 2018

21/01/2018 18 commentaires

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Logo de l'événement de la nuit de la lecture de 2018, billet du blog Livrement

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Le 20 janvier, sur l’idée et sous l’impulsion de Magali, et en compagnie de Marie Juliet, j’ai participé à la deuxième édition de la Nuit de la Lecture (avec des majuscules partout), un évènement national. Nous avons jeté notre dévolu sur le très prometteur programme de la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine de notre ville et dans laquelle aucune de nous trois n’avait encore traîné ses guêtres. Nous avons bravé le combo Pluie&Vent ainsi que la fatigue dans l’optique d’en prendre plein les mirettes.

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Nuit de la lecture 2018 extérieur de la bibliothèque d'étude et du patrimoine Toulouse Nuit de la lecture 2018 Bibliothèque d'étude et du patrimoine à Toulouse, dome de la grande salle
Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine, extérieur et dôme de la grande salle

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À peine le seuil franchi, nous éclataient à la figure la réalité et le mot « complet » pour les activités qui nous intéressaient… Encore fallait-il savoir qu’elles étaient sur inscription, la brève officielle sur le site web ne le mentionnait pas. D’ailleurs, il était indiqué que l’ouverture de l’événement s’effectuait à 17h59 – oui, oui – et à 18h03, j’étais au chaud ; sauf que depuis 17h30, les gens devaient déjà batailler pour s’inscrire. Autant vous dire que pour moi qui suis respectueuse des règles du jeu, j’étais dépitée.

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Nuit de la lecture 2018 Vue d'ensemble de la bibliothèque d'étude et du patrimoine de Toulouse Nuit de la lecture 2018 Fenêtre de la grande salle de la bibliothèque d'étude et du patrimoine de Toulouse
Vue d’ensemble – avec un monsieur assis à six mètres de haut, normal – et fenêtre de la grande salle
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Victimes de leur succès, le seul atelier encore réalisable a vite filtré les participants aux seuls enfants. Cela a juste contrecarré nos plans de file d’attente de 30 minutes, après avoir mangé dans le froid en nous fournissant à un food truck (plutôt que déguster peinardement un bibimbap) (notez le sacrifice !).
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Au vu de la densité urbaine, il était évident que les quelques évènements qui parsemaient la ville n’allaient pas pouvoir digérer le flux humain. Même les organisateurs étaient dépassés. Espérons que la prochaine édition soit plus probante 🙂

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Nuit de la lecture 2018 Livres anciens de la bibliothèque d'étude et du patrimoine de Toulouse Nuit de la lecture 2018 Jeux de lumière à travers une fenêtre

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Malgré les petites déconvenues, nous avons déambulé dans les lieux pour écouter quelques minutes de lecture à voix haute ici et là. Nous avons admiré la performance en hauteur, puis les jeux de cordes à sauter sur échasse des artistes de Culture en Mouvements. Nous avons vu l’exposition « Derrière les portes… la nuit ! » qui a pour originalité d’être dans le noir et visible à la lampe torche. Nous avons fabriqué notre marque-page à base de feuilles déchirées (pas par nous !) de livres graphiques. Nous avons aussi visité la « salle magique », la salle du patrimoine renommée pour cette nuit. Et surtout, nous avons papoté entre copines pour peaufiner nos plans de conquête du monde. Bien qu’il nous manquât du thé, nous fussions bien entourées (de livres).

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Nuit de la lecture 2018 Exposition dans le noir, oeuvres visibles avec une lampe torche Nuit de la lecture 2018 Livre pop up éclairé à la lampe torche

Nuit de la lecture 2018 Livre où sortent les personnages sous forme de jouets (légo, playmobil) Nuit de la lecture 2018 Exposition photo Toulouse de nuit
Exposition « dans le noir », les œuvres sont éclairées à la lampe torche

Nuit de la lecture 2018 Atelier "au creux de l'oreille" livre audio écouté avec un casque Nuit de la lecture 2018 Vitrine dans la bibliothèque consacrée au Petit Prince de Saint Exupéry
Atelier « au creux de l’oreille » livre audio avec casque | Vitrine consacrée au Petit Prince

Luminaire ampoules avec des ailes  Nuit de la lecture 2018 Salle du patrimoine, livre ancien
Luminaire envolée d’ampoules et découverte de la salle du Patrimoine

Nuit de la lecture 2018 Salle du Patrimoine Livres anciens Nuit de la lecture 2018 Salle du Patrimoine Reliures anciennes

Nuit de la lecture 2018 Salle du Patrimoine Catalogues de la bibliothèque impériale Nuit de la lecture 2018 Atelier de fabrication de marque-page
Atelier marque-page – Marie Juliet est concentrée !

Nuit de la lecture 2018 Marque Page recto : branches d'arbre marron et fleurs orange Nuit de la lecture 2018 Marque Page Verso : pissenlit marron et pétales orange qui s'envolent
Marque-page « facile », j’ai juste découpé dans des feuilles les deux faces du marque-page
J’ai peaufiné les détails à la maison 😉

Nuit de la lecture 2018 Manucure spéciale : ongles noir avec des paillettes, lune dessinée sur l'annulaire
Manucure improbable pour l’occasion – j’ai honte de rien ! (et là, je me suis appliquée, hein)

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ZELAZNY Roger – Le Songe d’une nuit d’octobre

16/01/2018 18 commentaires

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Couverture du livre "Le songe d'une nuit d'octobre" de Roger Zelazny, réédition chez ActuSFTitre : Le Songe d’une nuit d’octobre
Auteur : Roger Zelazny
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Feuilleter les premières pages

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Chaque 31 octobre, les frontières entre les mondes s’amincissent. Experts des sciences occultes se réunissent : les Ouvreurs souhaitent effectuer un rituel pour libérer les Anciens Dieux alors que les Fermeurs veulent les en empêcher afin de préserver le quotidien actuel. Le mois d’octobre est dédié à la préparation du « Jeu ».

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Le Comte, Jack, le Bon Docteur, le Grand Détective, Rastov et d’autres s’apprêtent – sans doute – à entrer dans le Jeu. Fait étonnant : le narrateur est Snuff, chien de son état. C’est par leurs animaux de compagnie qu’on apprend la véritable identité de ces personnes. Comportements et traits physiques sont donc vus et rapportés par les yeux – et la truffe – de Snuff, à la première personne. Certaines actions sont transformées par son angle de vue : ouvrir une porte, déplacer un corps. En plus de Snuff, on rencontre la chatte Graymalk, le rat Bubo, le serpent Quicklime, la chauve-souris Needle et d’autres compères à poils et à plumes.

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L’histoire se place en octobre 1883. Roger Zelazny découpe son intrigue en 31 chapitres et un épilogue. Si le lecteur est patient, il pourra déguster un court chapitre par jour lors de ce mois automnal. Mais il faut se le dire : on a plutôt tendance à lire très vite ce roman (et ne même pas réussir à attendre la période automnale pour se jeter dans le récit).
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Ce n’est pas tant la confrontation ultime qui est importante que la préparation au Jeu. L’avenir du monde est entre les mains de ces personnages. Ils ne savent pas qui est leur ennemi ou leur ami. Il est question de : coopération, espionnage, séduction, chantage, tuyaux, calculs et pronostics. Les liens stratégiques et amicaux se font et se défont.

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Publié initialement en 1993, le récit n’a pas pris une ride. C’est frais et bien rythmé. L’humour se négocie dans certains dialogues et dans les clins d’œil à divers mythes fantastiques. L’imagination débordante est soutenue par une écriture visuelle.
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Paru en 1995 en version française, ce texte a bénéficié d’une réédition chez ActuSF en janvier 2018, avec une mouture dont le grain du papier est agréable au toucher et à la couverture qui enthousiasme les pupilles. Comme la première version française se trouve péniblement en occasion (et avec une couverture que je trouve moche), j’ai envie de dire haut et fort « Bien joué ! ». Et alors, lire « de l’Halloween » en janvier, ce fut pour moi un sacré bonheur !

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Le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny, couverture d'actuSF Le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny, détails dorés de la couverture

Le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny : fan art avec le chien Snuff et la chatte Graymalk

Le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny : fan art où apparaissent Snuff le chien et Jack son maître

Le songe d'une nuit d'octobre de Roger Zelazny : préparation du rituel

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Pour ceux qui ont lu le livre, une illustration des joueurs (SPOIL) à découvrir par ici.

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Dans le chaudron :
¤ De bons présages de Terry Pratchett & Neil Gaiman
¤ Un sale boulot de Christopher Moore
¤ Le concours du Millénaire de Robert Sheckley & Roger Zelazny

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Blog-o-Livre (Blackwolf), Book en stock (Phooka)Caput Mortuum et Le Bibliocosme (Dionysos) ont aussi dû choisir leur camp : sont-elles Ouvreuses ou Fermeuses ?

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Lecture équitable : soutien aux petites maisons d'éditions

Ce livre est une publication des éditions ActuSF, une petite maison d’éditions.

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Illustrations : #01 Snuff et Graymalk, #02 Jack & Snuff par par Chris/ViaEstelar ; #03 par Yanina Koort

 

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LŒVENBRUCK Henri – Nous rêvions juste de liberté

10/01/2018 12 commentaires

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Couverture du livre Nous rêvions juste de liberté d'Henri LoevenbruckTitre : Nous rêvions juste de liberté
Auteur : Henri Lœvenbruck
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Feuilleter les premières pages

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Hugo est transféré dans une école privée, sa dernière chance. Il est ravi d’être entouré de culs-bénits et autres « fils de ». Il rencontre alors Freddy, un révolté, et veut faire partie de sa bande. Il y sera intégré et deviendra le quatrième larron. Son monde tourne autour des copains, des filles et surtout de la moto. Excédés par la vie dans une petite ville, ils décident de quitter Providence pour la belle aventure et surtout la liberté.

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Ce livre m’avait été très largement conseillé – et depuis de longs mois – par Carole, la Lectrice hérétique ; il s’est trouvé au pied du sapin en décembre dernier. Il était temps de m’y jeter à mon tour.
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Hugo est un cœur mou. Il va rapidement être surnommé Bohem après avoir intégré la bande à Freddy. Bohem est un puriste avec un code d’honneur : l’amour inconditionnel pour ses potes est sa priorité. Récit est rapporté à la première personne du singulier, Bohem en devient le narrateur. La grammaire bancale et l’écriture « parlé » vont donner un aspect assez naïf à l’histoire qui fera encore mieux ressortir les émotions. Le réalisme tient la route car Bohem se livre avec simplicité.

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Merde, on avait déjà ça en commun : l’envie de mettre les voiles. Il faut pas se mentir : la seule chose qui oblige un mauvais garçon à se lever tôt, c’est le désir de fuir.

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Le récit n’est pas qu’une histoire d’amour de mecs qui bichonnent leur bécane. Pour des lecteurs, comme moi, qui ne s’y connaissent pas, l’incursion est intrigante. Henri Lœvenbruck nous distille des informations sur l’univers des bikers : quelques rudiments sur les motos, la communauté, les MC, les 1%, les règles et lois qui régissent cet univers. Ces chevaliers en cylindrique portent en étendard « honneur, loyauté et respect ». Tous les quatre s’amusent beaucoup, font des coups. Ils sont tour à tour voleurs, insoumis, rebelles et provocateurs.

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« Nous rêvions juste de liberté » est une ode à l’amitié qui transcende. Ce road movie ne sera pas parfait. Quand les motards se fixeront, installeront leur quartier, alors les ennuis commenceront. Les idéaux perdus vont réaliser des dommages collatéraux. Violence, trahison, rupture, injustice, amour inconditionnel. Les émotions ressenties par les personnages sont intenses.
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En premier lieu, il faut s’accrocher sur cette façon de raconter par un Bohem bancroche. Et puis, on se laisse attendrir par la bande. Je n’y ai pas trouvé de clichés exaspérants ; ceci dit, il est facile de s’en délivrer pour mieux apprécier le fond de l’histoire. Alors oui, les ressorts reposent sur les bons sentiments. Mais au-delà du « sex, drogs & rock’n’roll », c’est une belle aventure humaine que nous offre l’auteur. L’émotion monte crescendo grâce à un sens de la formule aiguisé.

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Si vous étiez un peu malin, vous finissiez par comprendre que le seul moyen de s’en sortir à moitié, c’est de fermer gentiment votre gueule à double tour, même devant les pires injustices, parce que la prison a toujours raison. Déjà que ça sert à rien de discuter avec un mur, alors avec quatre…

Alex et moi, on a vite compris l’histoire, on la fermait, on lisait, même si ça faisait sacrément mal au ventre toute cette absence de justice dans un endroit qui était censé la rendre.

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On se surprend à penser à la bande à Freddy quand on ferme le livre pour s’occuper à d’autres activités. Le livre est poignant, dur et émouvant. Il faut dire que le final m’a cueillie avec un uppercut. Une fin qui sublime aussi un peu l’entièreté du récit que l’on vient de découvrir.
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Le roman a des allures de chemin initiatique. C’est beau et triste à la fois. C’est surtout une histoire intemporelle. On s’en vient à réfléchir au sens de la vie ; à s’interroger sur la nature de la liberté dans nos sociétés actuelles. À quel prix êtes-vous prêt à payer votre liberté ?

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Couvertures du livre "Nous rêvions juste de liberté" : à gauche, couverture de l'édition Flammarion ; à droite : fan art de Manon AlexandrePhoto d’illustration de la couverture Flammarion | Fan art de Manon Alexandre

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Photo en noir et blanc de l'auteur Henri Loevenbruck assis sur sa motoPortrait d’Henri Lœvenbruck par Astrid Di Crollalanza

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Logo défi Valériacr0

Cette lecture est le choix de Valériane dans le cadre de notre défi Valériacr0 : démarrage fort pour cette nouvelle année !

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Categories: LŒVENBRUCK Henri Tags:

Bloggiversaire, 9ème.

06/01/2018 42 commentaires

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Photographie d'un vieux livre pour représenter 9 ans de blogging du blog Livrement

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Écrire ce billet est toujours particulier. Il y a neuf ans, je me décidais d’ouvrir un espace virtuel pour parler de mes lectures. Simplement et même, sans originalité (oui, déjà à l’époque). Mais plus qu’un anniversaire de blog, ce billet c’est, avec beaucoup de finesse, plutôt un « Hé, les gars, on est toujours là ». Grand dinosaure ou toute jeune recrue, les blogueurs des mots sont encore vaillants.
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C’est un peu fou, mais j’aime toujours m’occuper de mon blog. Même si en l’état, il tient graphiquement debout par la magie et par un équilibre qu’il a acquis, à mon avis, tout seul. Parfois je ronchonne un peu car j’aimerais pouvoir vous parler dans des chroniques dédiées de toutes mes lectures, mais force est de constater que mes ronds de Sorcière – bilans mensuels – sont une solution qui tient la route et que la planification est encore un mot inconnu à mon bataillon.
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Je ne sais de quoi vivront les Internets « prochainement », mais j’ai envie d’être optimiste et de dire qu’on sera encore là. Peut-être un peu différemment ou peut-être tout à fait pareils. On sera là, parce qu’on est une communauté, parce qu’on s’aime bien (et qu’on aime échanger). Et que BORDEL, on continue à lire.
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C’en est presque un acte militant pour les yeux des Ceux-qui-ne-lisent-pas-pourquoi-faire? alors que pour nous, c’est intégré, presque comme une respiration pour les uns, comme un objet d’endormissement pour d’autres, d’une activité interdite dans les toilettes ou savamment programmée dans la journée pour être sûr·e de feuilleter.
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On sera là, j’espère, demain. Et après-demain et les jours d’après, encore. Peut-être comme blogueur. Sûr comme lecteur, comme lectrice.
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Merci à tous pour vos échanges via les réseaux sociaux, les mails, les courriers postaux reçus, pour les « hé, j’ai pensé à toi », les livres prêtés, les offerts. Merci pour vos commentaires sur le blog. Et comme le veut ma tradition, je remercie et vous fais part du top des Fidèles Suiveuses Commentatrices : Valériane, Lupa, Lutin, Vert, Tigger Lilly et Marie Juliet.

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Merci et love sur vous les gens ! ♥
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purple emoticon

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