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Articles taggués ‘zombie’

McKAY Kirsty : Zombies panic

06/04/2012 22 commentaires

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Titre : Zombie panic
Auteur : Kirsty McKAY
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Bobby vient tout juste d’emménage en Angleterre ; son caractère taciturne n’a pas déclenché de nouvelles amitiés. Ce voyage scolaire en Ecosse se révèle un enfer sans fin pour elle. A la pause déjeuner, les élèves partent à la cafeteria de la station alors que Bobby préfère rester dans le bus. Malheureusement, cela ne sera pas synonyme de tranquillité puisque Smitty est puni. L’absence de leurs camarades commence à les inquiéter quand ils voient courir Alice comme si elle avait vu la Mort en personne. Derrière elle, les autres se meuvent étrangement.

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)°º•. Bobby et Smitty restés dans le car sont rejoints par Alice et Pete qui ne semblent pas toucher par le phénomène zombifiant de leurs collègues. Tous quatre ne se supportent pas et vont devoir se serrer les coudes pour leur survie. Bobby est relativement renfermée et se considère comme timide, pourtant elle va être pleine d’initiatives et de bonne volonté. Smitty est considéré comme la brute de la cour, à rouler des épaules et à siffler les filles. Alice est plutôt la bimbo, la petite star de l’école, avec ses ongles parfaitement manucurés et ses petits hauts pailletés accordés à son rouge à lèvre rose. Enfin, Pete est un albinos étiqueté « intello » par ses acolytes mais saura lui aussi trouver la force qui est en lui.
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Dans la littérature thématique « zombie », nous voyons très peu d’adolescents. McKay utilise des personnages très stéréotypés qui emmèneront beaucoup de piquant à l’histoire. Tout est une histoire de cohabitation, on découvre l’évolution de leurs relations également.

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)°º•. Ce roman écrit à la première personne du singulier est un livre jeunesse ciblé… « jeunes ». Le vocabulaire adapté permet une lecture dès 12 ans. J’ai apprécié que l’histoire démarre très vite puisque c’est à la quinzième page que le premier zombie arrive. C’est un roman d’aventure où l’action est omniprésente, laissant la place tout de même au temps de la réflexion.
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L’auteur utilise des ficelles des romans « zombie » et y colle un aspect très sérieux qui entretient le comique de situation. Ce roman est à prendre au premier degré, il suffit de se laisser porter. Ce n’est pas ici que vous trouverez des questions sur l’humanité et le quid des zombies non plus. McKay utilise la représentation d’un zombie se trainant, avide de chair fraiche et sans une once d’intelligence. Elle adopte l’Ecosse pour ses décors effrayants et emploie ses personnages à chercher les origines de la contamination.
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Si quelques événements se révèlent prévisibles, le dénouement est quant à lui surprenant. Le style est saugrenu, un peu décalé et très vif. Le suspense est tout de même bien entretenu. Quelques phrases pleines d’humour et bien pensées nous tirent des sourires et contrebalancent bien avec l’horreur. Pour le côté sanglant, je pense qu’on atteint un niveau moyen : il y a quand même des zombies, des petites blessures et quelques bastons.

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Un petit roman jeunesse qui ne paye pas de mine. Un peu d’humour et beaucoup d’action servent une histoire avec des zombies et des adolescents en quête d’une véritable survie. Si quelques uns d’entre nous pourraient s’ennuyer de la trame directe et unique, les plus jeunes d’entre nous verront à travers cette histoire, une bonne façon de côtoyer son premier zombie et en seront enchantés.

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)°º•. Biographie
Auteur américaine, Kirsty McKay est née et a étudié en Angleterre. Ses travaux de recherche et d’écriture se sont basés sur les pièces de théâtres pour enfants. Zombie Panic, publié sous le titre Undead en VO, est son premier roman.
Kirstymckay.com

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Souvenir de lecture : J’ai toujours pensé que la hache était une très bonne arme contre les zombies. Je devrais reconsidérer l’emploi du snowboard.

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CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Seuil.

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Pic : Snow zombie loves you par One-Sky.

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KIRKMAN, MOORE & ADLARD – Walking Dead ~ Passé décomposé tome 1, Cette vie derrière nous tome 2

11/11/2011 33 commentaires

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Titres : Passé décomposé, Cette vie derrière nous (Walking Dead, tomes 1 et 2)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Tony MOORE, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 1 « Passé décomposé »
Rick tombe dans le coma après avoir reçu une balle lors d’une des interventions policières. A son réveil à l’hôpital, il semble seul. Très vite, il se rend compte que l’endroit semble désert… jusqu’à tomber nez à nez avec des cadavres en décomposition, pourtant animés. Il retourne jusqu’à sa maison, où il rencontre un père et son fils squattant les lieux. Sa femme Lori et son fils Carl sont partis et ces derniers lui apprennent que le monde est envahi par les morts-vivants. Il décide de rallier Atlanta où parait-il, un dernier bastion résiste. Arrivé sur les lieux, il est sauvé in extremis par Glenn, un jeune homme qui l’emmène au camp des survivants. S’y trouvent parmi d’autres, Lori, Carl et le meilleur ami de Rick, Shane.
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Volume 2 « Cette vie derrière nous »
Alors que le groupe souhaite lever le camp, ils rencontrent de nouveaux survivants, Tyreesse accompagné de sa fille Julie et de son petit ami Chris. Rick apprend de la bouche de sa femme Lori qu’elle est enceinte. Et de multiples questions naissent : comment élever cet enfant dans le monde tel qu’il est maintenant.
Carl, le fils de Rick se fait “accidentellement” tiré dessus. Ils partent alors à la recherche d’un homme qui pourrait le sauver et arrive dans une charmante fermette : mais cela semble-t-il si sûr qu’en apparence ?

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)°º•. Kirkman s’est concentré sur les réactions humaines en cas de survie. C’est assez étonnant d’avoir à l’esprit, cette question qui revient sans cesse : « Et moi, que ferai-je à leur place ? »

Ce n’est pas un comic pour dire comment les zombies, c’est trop gore. D’ailleurs, les combats avec ces derniers passent au second plan. Ici, on y découvre avec profondeur les relations tissées entre les personnages. Même dans le cadre de la lutte pour la survie, on se rend vite compte que les humains ne sont pas sur la même longueur d’onde : des tensions naissent dans le groupe de survivants, de nouveaux comportements voient le jour.
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L’interaction entre les personnages est le point fondamental de cette saga : nous découvrons leurs sentiments et les portraits d’hommes et de femmes croisés, qu’on suppose dès le premier tome, relativement nombreux. L’intérêt de se débrouiller face à l’horreur est placé au centre de l’histoire, la crédibilité est 100% humaine.
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N’oublions pas non plus que les compagnons peuvent être amenés à mourir à la case suivante : l’attache du lecteur aux personnages est alors fragile.

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)°º•. Dans ce comic book, on ne tombe pas dans la vieille parodie des zombies (et pourtant au vu des films et autres adaptations, on sait que c’est facile… pour séduire le public !). Dans ce récit post-apocalyptique, le fil conducteur reste la survie. Il n’est pas forcément question d’horreur, mais surtout d’un « drame humain ». Les passages gores ne sont pas gratuits.
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Pour moi, ces livres s’attachent à exprimer une vision du pire, une sorte de « no future » en puissance. Cependant, les décors m’ont été assez difficiles pour appréhender un no man’s land ; je les ai trouvés assez pauvres.

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)°º•. J’adore les zombies, c’est un secret pour personne. Nous avons la série complète à la maison, au fil des parutions en version française. Nous faisons d’ailleurs office de bibliothèque car beaucoup d’amis lisent les tomes chez nous. Ce sont de beaux livres avec couverture souple et épaisse et rabats.
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Ce comic en noir et blanc est bien scénarisé ; le point fort demeure le réalisme des actions. L’intrigue est haletante, les rebondissements relativement costauds. Les temps morts sont assez rares ; le récit est tendu mais intense, la menace est permanente. Cependant, la violence est assez concentrée : ce n’est absolument pas une lecture pour enfants.
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Tout au long du récit, le cerveau carbure et pose ses hypothèses : un véritable carnet d’enquête s’ouvre « virtuellement » à nous : hypothèses, possibilités, scenarii probables, improbables, détails importants et ceux pour nous piéger.
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Au niveau des illustrations du premier livre, j’aurai apprécié un trait plus fin, mieux fini : j’ai l’impression qu’il ne sert pas assez une intrigue bien ficelée. Contrairement à ce qu’indique la couverture, seul Tony Moore a travaillé sur le tome un. Par contre, j’ai trouvé les expressions faciales très bonnes. Charlie Adlard reprend le flambeau dès le tome 2 et son arrivée a encore du mal à se faire ressentir sur l’amélioration du trait. Je trouve que le dessin d’Adlard est encore moins léché que celui de Moore, et bien plus anguleux.

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Ces deux premiers tomes signent le début d’une série prometteuse : l’intrigue est menée à bâtons rompus et la crédibilité joue énormément pour son succès. Même face à la survie humaine, les tensions s’intensifient. Les zombies jouent un rôle moins que nos humains. Malgré un récit haletant, l’âpreté des dessins pourra faire fuir des lecteurs potentiels.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Tony Moore, dessinateur du premier volume, est relativement connu dans ses travaux divers et variés, dans l’horreur et la science-fiction. Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman, Tony Moore & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Sains et saufs ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Et si… ?

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Fant’Asie (Kameyoko), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Mes lectures tout genre (Kactusss), Nevertwhere (Calenwen/Vert) vous disent ce qu’ils pensent du premier volet.
Et le deuxième volet a fait parloter Chez Iluze, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Calenwen/Vert).

Pour « Passé décomposé » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 The Walking Dead par JHarren ; #02 Rick par AmyArt.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Ressources humaines, tome 2

29/08/2011 28 commentaires

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Titre : Ressources humaines (Zombillénium, tome 2)
Auteur : Arthur DE PINS
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Les esprits commencent à s’échauffer : la région affichant 25% de chômage bout de son mécontentement : le parc n’embauche que des morts. Sus au vampire zombie sorcière démon à tout ! De l’autre côté, les salariés doivent gérer des clients de plus en plus vindicatifs, se croyant tout permis. Dans le lot, il y a la famille Matauzier venue pour l’anniversaire de leur fils Tim alors que ses parents le perdent tout simplement dès les premières minues. Sauf qu’il y a anguille sous roche, et Tim risque de se trouver nez à nez… avec la vérité.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous partons à la rencontre de beaucoup de personnages : les salariés du parc sont nombreux (douze mille côté zombies) et c’est avec émerveillement que nous allons côtoyer davantage de monde. Pour garder le personnel au top, en plus d’une nouvelle vague de recrutement, sont organisés des séminaires. Le dernier en cours est sur la gestion du stress avec le « positive freakishness ». Une séance totalement hilarante.
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On se rend vite compte que Francis Von Bloodt n’est pas très porté à la discussion sur les avantages salariaux alors que gronde la révolte parmi les humains-du-dehors. Gretchen et Aurélien n’auront pas autant d’importance que dans le premier tome : le personnage principal, retenons-le, c’est le parc. Sont toujours présents Aton, Sirius et Behemot. Il n’en demeure pas moins qu’on se rapprochera davantage d’Astaroth… qui se trouve en pleine crise d’adolescence. La personnalité de nos morts chéris est magnifique, on déguste les échanges verbaux et l’engrenage des événements.

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)°º•. C’était dur, très. D’attendre le tome 2… qui est exactement sortie 366 jours après le tome 1 (tome 1 26 août 2010, tome 2 27 août 2011). Bien que nous connaissions le parc et son ambiance mortifère, on n’est absolument pas blasé de l’histoire qui prend de l’ampleur. Le lot de surprises est toujours de la partie. C’est avec une grande joie qu’on replonge dans l’univers. L’humour désopilant est bien là, un poil plus sombre mais tellement délicieux.
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En plus de deux problèmes majeurs du parc (la révolte humaine et la fuite de Tim), on en apprend davantage sur le fonctionnement du parc. Même si la fin est plus difficile à comprendre par les plus jeunes, le tome reste accessible et agréable à tous. J’ai apprécié la petite note où De Pins se fout un poil de la mode du vampire =) Joint à la BD, vous trouverez en bonus un exemplaire de « La voix du nord », le journal qui rapporte les derniers faits qui se sont déroulés à Zombillénium.
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Au niveau du trait, c’est esthétiquement parfait. Tout comme le premier tome, le traitement graphique fait encore jaser les mauvaises gorges. Qu’à cela ne tienne, De Pins est un vrai illustrateur et on s’en met plein les mirettes. L’absence de trait noir franco-belge est appréciable et les détails sont nombreux à dévorer.
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Le tome 2 s’inscrit dignement dans la suite du premier tome mais peut également se lire seul. Après un premier tome « préambulesque », Arthur De Pins avait commencé fort et continue sur la même voie, crescendo avec ce deuxième volet.

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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait.
Le tome 3 de Zombillénium sort le 8 novembre prochain !

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Dans le chaudron : Gretchen, Zombillénium tome 1 d’Arthur de Pins
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Souvenir de ma lecture : Le tome 3, encore dans un an ?!
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 Archessia et Spocky qui lit donnent aussi leur avis.

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Cette lecture s’inscrit dans le challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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Il aurait pu aussi faire partie du challenge Halloween 2011 de Lou & Hilde.

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COLIN Fabrice – A vos souhaits

31/01/2011 47 commentaires

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Titre : A vos souhaits
Auteur : Fabrice Colin
Plaisir de lecture :  Livre fantas…tique

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A Newdon, il existe deux religions : le quarteck et les trois Mères. La première est un jeu relativement brutal mais qui plait énormément, la deuxième regroupe trois divinités la Mort, la Magie et la Nature et reste une croyance jusque là, toute relative.

John Moon vient de mettre fin à sa carrière pitoyable d’entraineur des Ogres de Chelsey. Il se retire chez lui au 33 Finnigan Road où il invente… les séances de psychanalyse. Il héberge ses deux amis, Vaughan Oriel, un elfe nullard en magie qui vient de rater ses examens pour la troisième fois et Gloïn McCough, un nain capable de faire crever une plante rien qu’en la regardant.

Soudain, tout bascule : le baron Mordayken libère le Diable de son caveau, la Reine Astoria disjoncte avec des envies monumentales, les zombies font pression sur le gouvernement pour des droits politiques particuliers de morts-vivants, Gloïn fait pousser des graines pourries, Oriel est investi de magie toute puissante, les trois Mères arrivent sur terre, deux demeurent introuvables. Pour couronner le tout, John Moon reçoit en première patiente sa propre mère, une vaporeuse Léonore et un petit dragon domestiqué qui se prend… pour la Mort.

Entre amours impossibles, grandes beuveries et morts ratées, entrez dans un Newdon déjanté !
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Si ce résumé vous semble emberlificoté, c’est normal.
Il est très difficile de vous faire un état des lieux d’entrée au vu de toutes les intrigues emmêlées, sans trop vous en révéler.

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)°º•. Alors que le Diable est en ville, cherchant un moyen pour ouvrir les Portes de l’Enfer, nos trois acolytes et bras cassés John Moon, Gloïn McCough et Vaughan Oriel partent au pub du coin pour s’envoyer quelques pintes de bière tranquillement. Cependant, le destin en a décidé autrement et il choisit nos trois compagnons ainsi qu’un dragon domestique pour juste sauver le monde. Notre quatuor d’antihéros va se faire entrainer malgré eux par les événements.

La galerie de personnages de « A vos souhaits » est fantasque et possède un gros potentiel comique.

John Moon est l’incarnation du cynisme désabusé. Il tente coûte que coûte de se suicider sans succès. Après une carrière catastrophique en tant qu’entraineur sportif de troisième zone, il en vient à la psychanalyse. Il fait partie de la Fédération Omnisciente pour la Libération d’une Irréalité Eventuelle et il va avoir une place de choix parmi ces théâtromanes. Sa maison est tenue par une gnome répondant au nom de Prudie. Cette dernière est fort appréciée par Gloïn McCough. Végétarien de son état, comme tout bon nain qui se respecte, Gloïn est un contre-exemple des talents nainesques. Il lui est impossible de faire pousser une plante et même pire, il la réduit à l’état de cendres pourries en quelques secondes. Vaughan Oriel, la belle gueule aux cheveux violets a un petit cerveau non doué : il recommence pour la troisième fois sa première année à l’école de magie.

Gravitent autour d’eux, Gryphius un petit dragon domestiqué qui semble pourtant pouvoir cracher du feu et… parler ; le baron Mordayken grand disciple du Diable, créchant dans un manoir qui a perdu toute sa beauté d’antan ; la Reine Astoria de 400 livres et autant de mauvaises intentions et Horatius, ogre puissant, ex-joueur de Chelsey et grand chevalier devant l’éternel John Moon.

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)°º•. Fabrice Colin nous livre une histoire mélange de fantasy & steampunk. L’univers est très victorien. Il nous propose un récit débridé mais également de très belles descriptions, un tantinet sérieuses pour appuyer le côté mélodramatique des événements. La narration est menée tambour battant, l’écriture est très riche et fluide. L’utilisation des chapitres courts sans saut de page est plaisante et donne un bon tempo. Fabrice Colin propose aussi une mise en page particulière (notamment du texte barré) et alterne sur plusieurs types d’écriture : la forme de journal, la troisième personne et la première personne en narrateur avec Moon. L’effet melting pot est réussi.

L’intrigue principale est un peu légère, des secrets se découvrent avec 3km d’avance mais le principal objectif de ce livre ne se trouve pas ici, mais dans le bon temps pris en lisant. Bien qu’un certain manque de profondeur se fasse sentir, le livre demeure enthousiaste, drôle et léger. Nous avons un véritable regret que tout se déroule si vite et que nous quittons nos personnages en un claquement de doigt.

Au niveau de l’humour, on ne tombe pas dans la facilité. Fabrice Colin tire beaucoup du comique de situation. Les références et les jeux de mots à d’autres livres, grands thèmes sont nombreux mais difficilement tous identifiables (du moins, par moi). Le détournement d’expression est savoureux, les dialogues sont fantasmagoriques & transcendants et les situations cocasses. On donne dans l’humour nonsense très apprécié par les British. Bref, l’histoire est absurde mais cohérente ; pour notre plus grand plaisir.

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)°º•. Né en 1972, Fabrice Colin est considéré comme un auteur français talentueux et prolixe en littérature de l’imaginaire (romans jeunesse, adultes, nouvelles). Il connait un succès certain, et sait jouer sur divers registres. Et pour ne rien enlever à l’affaire, il est – parait-il – plutôt bel homme.
Son blogson site.
Il y a fort fort longtemps, on parlait d’une susceptible sortie de « A vos amours », qui est toujours très attendue. Mais alors, Monsieur Colin, que faites-vous ?
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Vous aussi vous avez remarqué la nouvelle couverture ?
C’est bien évidemment celle de David Oghia, réalisée dans le cadre des 10 ans de Bragelonne (il a aussi réalisé celle d’Ayesha). Il était temps ! J’avoue, je ne trouve ni l’ancienne de Bragelonne ni celle de J’ai Lu satisfaisantes.
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)°º•. Extrait

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Un petit mot sur cette magnifique lecture commune. En proposant ce livre, j’avoue, je ne m’attendais pas à un tel engouement. Nous étions finalement beaucoup (13 pour nous porter bonheur) et le système d’échanges via mail pouvait poser a priori des soucis de gestion. Cependant, il suffit d’un peu d’organisation pour que tout roule comme sur les roulettes.

J’aime beaucoup – et encore toujours – les lectures communes car elles nous permettent de poser quelques grandes hypothèses, de pointer des détails que nous n’aurions pas vus seul et d’autres éléments d’explication. La troupe était motivée et ces échanges furent un grand plaisir !

Découvrez l’avis des autres participants : Bartimeus, Cœur de Chêne, Endea, Julien, Laure, Lelf, Lhisbei, Olya, Pauline, Phooka & Tortoise.

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Et pour finir, petit cadeau bonus, notre interview de Fabrice Colin :
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Pourquoi ce livre s’intitule-t-il « A vous souhaits » ? Y’a-t-il une histoire particulière liée à ce choix ?

Pas vraiment. Je cherchais une formulation liée à la magie, quelque chose d’un peu léger : « A vos souhaits », c’est l’expression ultime de la pensée magique. On peut difficilement trouver plus primaire.
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Quel mardi doit-on se tenir prêt pour la parution de « A vos amours » ?  De quoi ou de qui parlera ce livre ?

A vos amours est prévu depuis une petite dizaine d’années. Pour l’heure, j’en ai écrit trois chapitres. J’ignore s’il verra jamais le jour.
Le roman raconte la vie de John Moon après les succès que l’on sait.  Notre héros est marié, et sa belle-famille lui pose pas mal de problèmes. Pour ne rien arranger, il veut faire du cinéma. Il y tient, douloureusement.
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Je sais que dans le cochon tout est bon, mais tout de même pourquoi une telle obsession ?

Aucune idée. Si on commence à réfléchir à ce genre de trucs, le monde s’écroule.
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Le personnage de John Moon est-il la représentation de quelque chose ou de quelqu’un en particulier?  Une référence spéciale au batteur de The Who, vous sachant fan de rock ?

John Vincent Moon est un personnage d’un récit de Borges dont j’ai spectaculairement oublié le titre. Il y a aussi des références à Joyce dans A vos souhaits, mais personne ne les voit.
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Concernant le prénom de Prudie, est ce que son prénom vient de l’adjectif prude, car elle a pas l’air très dégourdie pour gérer l’attention que lui porte Gloïn, ou alors est ce que ça vient plutôt de l’adjectif prudente, dans le sens où elle prend vraiment toutes les précautions nécessaires pour John, et où elle est très attentive à lui ? Ou alors peut être que son nom a une autre origine, ou simplement votre imagination ?

Honnêtement ? Je ne me souviens pas. Mais votre analyse, et l’attention que vous semblez porter aux noms et à leur possible signification cachée, me comble de joie.
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Histoire de pinailler, quel est le nom de la deuxième goule du baron Mordayken dont il s’aide pour entreprendre de délivrer le Diable? Parce qu’une petite incohérence s’est glissée dans les deux éditions, et il semblerait que Mordayken ait un bug sur le brave Nozdriov…

On appelle ça une contamination prosaïque : le réel et ses imperfections s’invite dans une mécanique romanesque censément irréprochable. Je suis absolument navré.
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L’elfe qui rate son examen de première année peut-il être une référence prémonitoire à Jean Sarkozy ?

Je ne suis pas sûr que j’aimerais détenir ce genre de pouvoir. Mais Jean Sarkozy mériterait assurément un roman à lui seul. Enfin, disons une nouvelle.
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Pourquoi les dragons sont-ils tenus en laisse ? Avez-vous un grief contre cette espèce ?

Les dragons sont les symboles de l’imagination naïve, de la colère injustifiée et de la fantasy en général : évidemment, qu’il faut les tenir en laisse ! On pourrait aussi leur donner des calmants.
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Le Quartek n’est pas un sport comme les autres… D’où vient-il, de quel sport existant ou imaginé par un autre, vous êtes vous inspiré ?

Le Quartek est un gros bordel : un mélange de Blood Bowl, de football américain et de cour de récréation. A ce stade, si j’ose dire, on ne parle plus d’inspiration, mais de chaos assumé.
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Ce livre peut se lire comme une référence à Terry Pratchett, comparaison facile pour l’humour et la fantasy, Mais y’a-t-il d’autres références ou dédicaces au travers de « A vos souhaits » ?

Je n’ai jamais lu Pratchett, mais je suppose que la référence est inévitable : humour, fantasy => Pratchett. Les références sont plutôt à chercher du côté de P.G. Wodehouse et de mon amour immodéré pour l’Angleterre – son humour tordu et sa grisaille tenace.

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ANTHONY Piers – Château Roogna

22/11/2010 12 commentaires

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Couverture du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony, publié aux éditions BragelonneTitre : Château Roogna (Xanth, tome 3)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 1, tome 2, tome 4

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Dor, du haut de ses douze ans, s’avère déjà être l’héritier potentiel du trône de Xanth. Afin de lui apprendre les rudiments, Trent l’envoie en quête. Pour s’assumer et avoir confiance en lui, il va devoir mettre en pratique certaines techniques qui lui seront indispensables plus tard. Aujourd’hui, il doit aller récupérer un antidote contre… la mort afin de rendre la vie au zombie Jonathan. Pour cela, il va devoir remonter 800 ans en arrière via la tapisserie magique du Château Roogna.

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Esquisse des muscles d'une harpie en attaque)°º•. Dor est un jeune homme qui va devoir remplir ladite quête en passant via une tapisserie magique. Après avoir bu la formule du magicien Humfrey, le voilà propulser en Xanth… 800 ans en arrière. Il intègre le corps d’un barbare mundanien (un vulgaire, habitant de Vulgarie) qui fait partie de la quatrième vague des envahisseurs de Xanth. Pas facile à 12 ans d’apprivoiser le corps d’un homme viril, avec sa force et ses hormones en ébullition.
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Dans son transfert, une malencontreuse tarentule est embarquée elle aussi. Dudule de son petit nom est une Phidippus Variegaus Salticidae… une araignée de la famille des sautantes. Comme son voyage ne s’est pas bien déroulé, car elle est une invité surprise, elle a gardé sa taille d’origine et demeure donc une araignée géante dans ce décor.
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Avant d’arriver au moment « fatidique » de la traversée de la tapisserie, Kandira le golem – qui n’a pas la langue dans sa poche – l’accompagnera afin de passer les trois tests pour arriver au Château Roogna. Ils croiseront en chemin, Irène « main verte », son don réside dans l’accroissement de plantes.
Lors de leurs aventures, Dor & Dudule rencontreront le roi actuel de Xanth, le maitre des zombies, Vadne l’intermédiaire et une Millie pré-fantôme.

Pour ce tome-ci, nous ne serons pas en reste avec les créatures magiques : gobelin, harpie dragon, ogre, centaure et plein plein plein de zombiiiiiies !
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Ce troisième tome est un bouquin où il est « question de sexe, de sorcellerie et d’un héros barbare absolument débile ». Cette fois-ci, nous délaissons notre horde préférée de joyeux compagnons et suivons un petit nouveau, Dor.

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Esquisse d'une tête de zombie)°º•. Pour ce livre, j’ai été mitigée, il a fallu attendre la moitié pour que l’histoire commence à s’activer, soit à l’arrivée des zombies. L’action pure et dure (toutes les batailles) est plutôt bien menée et sympathique. J’ai apprécié de connaître un pays de 800 ans d’âge, car il se révèle un personnage à lui seul. J’ai aimé également l’originalité de la naissance et de l’évolution des races des harpies et des gobelins. Mais malgré ces deux points, il faut le dire, la quête est plutôt ennuyeuse.

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Mais pourquoi ? Tout simplement parce que notre couple Dor & Dudule ont le c*l bordé de nouilles : entre les chances exceptionnelles et les très grandes coïncidences dont ils font l’objet, ils ne leur arrivent quasiment rien. Bon, d’accord, Dudule se fait arracher les pattes. (Mais elles repoussent, hein. Grâce à un moyen magique.) On se rend compte également que la loi du mauvais magicien est un subterfuge très efficace pour Piers Anthony : au lieu de se perdre en ingénierie pour contrecarrer tous les plans de manière constructive et réfléchie, hop, il donne un petit coup de loi de Lenz, et là aussi, et là encore.

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La lecture rapprochée entre deux tomes (un mois) n’a pas aidé à apprécier ni même à supporter les jeux de mots cette fois-ci. Alors que je les avais appréciés et que je m’en étais délectés au cours des deux précédents tomes ; cette fois, je les supporte mal, je me fatigue et je lève de plus en plus souvent les yeux au ciel. L’auteur en arrive même à des phrases entières de jeux de mots ou à l’utilisation de l’italique (genre on est débile pour les voir). Comme « Un genre d’arbre qui donne des noix d’oeuvs cocos. Il y en a différentes espèces. Les coquetiers donnent des œufs à la coque, les crapulpes des pulpoeufs, les crémiers, des crémoeufs et les bousiers des bousoeufs. Il y en a même qui portent des merdoeufs. Les meilleurs sont les pot-au-foeufs.» Seuls quelques uns ont retenu mon attention, et ils sont tellement peu nombreux, que je vous les donne : encocoonner, patafioler, tripattouilleur, dadagon, mimitel rose.
Cependant, à son grand honneur, une phrase, je dis bien une phrase a retenu toute notre attention « Les zombis ne donnaient pas signe de vie (ha, ha !) ». D’accord. C’est de l’humour pourrite. Mais nous, on aime ça !
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J’ai trouvé également que le livre proposait une très grande prévisibilité du résultat final, heureusement pour nous, lecteurs, les moyens d’y arriver laissaient encore la liberté de formuler des hypothèses. On notera également l’absurdité marrante, présente tout au long du livre. Deux principales m’ont plu. Le fait que les personnages défendent un château toujours en construction contre les ennemis qui arrivent en masse. D’ailleurs, il sera construit au fur et à mesure de la bataille. La deuxième concerne la réponse à une missive via parchemin, émise non pas par le chef de la même équipe mais par le chef du clan adverse !
Je termine avec le jeu subtil des paradoxes temporels : comment savoir si les actions de Dor dans la tapisserie (il y a 800 ans) auront des conséquences à l’heure actuelle ? Bref, un petit retournement de cerveau agréable, où l’on construit des théories bancales à coup de « si ».

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Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

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)°º•. Extrait
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Citations extraites du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony
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Souvenir lié à ma lecture : Trop de jeux de mots tuent les jeux de mots.

Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Heclea.
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Pics : #01 Harpie par Devon ; #02 Zombie par Wya ; #03 Portrait de Piers Anthony.

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ANTHONY Piers – La source de magie

16/11/2010 7 commentaires

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Couverture du livre "La source de magie" écrit par Piers Anthony (série Xanth, tome 2) publié aux éditions BragelonneTitre : La source de magie (Xanth, tome 2)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
Tome 1, tome 3, tome 4

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En Xanth, il existe une source de magie. Evidemment, le bon roi Trent veut absolument savoir où elle se situe et mieux la connaître. Il décide de confier cette mission à Bink qui fait les cent pas chez lui. Au vu de l’importance de cette quête, Bink va très vite demander à ses amis de l’accompagner. Même le magicien Humfrey le taciturne se met en route. Dès les premiers mètres, ils vont devoir faire face à des obstacles de taille et rencontrer du beau monde.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous retrouvons toute notre clique. La majorité de ces compagnons sont installés dans une vie familiale et demeurent psychologiquement stables. Pour cette folle aventure, seront de la partie notre cher Bink, Crombie le misogyne, qui pour la peine sera transformé… en griffon ! Chester le centaure sans loi ni peur. Même le magicien Humfrey qui adore rester enfermé dans le Château Roogna sera de la partie. Un nouveau – et pas des moindres – rejoindra la troupe, Kandira le Golem. Et croyez-moi, on ne risque pas de l’oublier !
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Le très grand intérêt de ce deuxième tome réside dans la participation de presque toute la faune et la flore de Xanth ! On y croisera également toute une tripotée de personnages magiques : ogre, dragon, golem, gorgone, sirène, nymphe et démon. Bref, il y en a pour tous les gouts… et toutes les personnalités. Tous nos personnages sont bien sûr d’autant plus intéressants qu’ils ont tous des caractères bien déterminés (et quelques fois bien trempés). Pour notre horde de comparses, cette fois Piers Anthony appuiera davantage sur leur trait humoristique que sur leur nature.

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Pour accroitre le plaisir, il n’y aura évidemment pas qu’une seule quête tranquille, mais plusieurs épreuves dans des lieux invraisemblables tels que le village de la Poudre Magique, les sombres Confins de la Folie et les abysses du lac des Mauvais Génies.

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Illustration aux couleurs passées, représentant une gorgone)°º•. Il est une grande joie de retrouver tous les jeux de mots de l’auteur… jeux de mots, calembours, mots valises et autres inventés sont partie très prenante du livre. Il en va de soi que le travail de traduction est titanesque et est l’œuvre du super-top-génial Dominique Haas. Il a d’ailleurs reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 1993 pour son statut de traducteur des Livres Magiques de Xanth et c’était le moins qu’on puisse lui donner.
Ce deuxième tome est intéressant du simple fait qu’on entre au cœur de Xanth et qu’il est tout à fait « fantabuleux » de s’approcher si près d’un mystère… de taille ! Entre nos petites mains, surtout dans les dernières pages, hein, donc plus vers la main droite, nous détenons l’âme d’un pays entier.

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Dans « la source de magie » il va de soi que les principaux thèmes demeurent la séduction, l’attirance physique et l’infidélité. Les allusions sont grosses, le questionnement est lourd, les réflexions pas très avancées. Je me serai passée allègrement de cette problématique sexuelle pour ne me focaliser que sur l’essentiel, la quête.

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Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

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Souvenir lié à ma lecture : Tiens, un peu de Xanth fera du bien aux zygomatiques.
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Un autre avis disponible chez La p(ile) à l(ire) d’Heclea.
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Pics : #01 The epic battle de BrokenApollo ; #02 L’oeil de la gorgone de Littleleo.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Gretchen, tome 1

28/08/2010 14 commentaires

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Titre : Gretchen (Zombillénium, tome 1)
Auteur : Arthur De Pins
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3
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Aurélien Zahner allait commettre un terrible acte avant de se faire renverser en voiture et d’en mourir. Le conducteur n’est autre que Francis Von Bloodt, le co-créateur de Zombillénium, un parc d’attraction machia

vélique. Il lui offre alors un contrat à durée indéterminée dans sa société. Aurélien, grâce à l’aide de Gretchen, une sorcière stagiaire va devoir faire face à la vie de bureau avec… des créatures diaboliques !

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)°º•. Niveau personnages, attention, chaud devant !
Arthur de Pins nous propose un superbe casting avec des gueules de star.
Côté fantastique, vous serez servi avec momie, vampire, loup-garou, sorcière, zombies et autres créatures diaboliques.
Il est tout à fait étonnant de les croiser dans ce contexte de vie de bureau, qui n’est point pour nous déplaire. Tout se déroule au parc de Zombillénium, qui se trouve aux alentours de Valenciennes.

Gretchen Webb est notre petite stagiaire au parc Zombillénium, une sorcière anglaise qui va fortement aider notre ami, Aurélien et qu’il vaut mieux avoir comme amie. Arthur de Pins nous ne ment pas, ce n’est pas un hasard si elle ressemble à Lisbeth Salander de Millénium (trilogie qu’il lisait en créant ce premier tome) et une amie à lui.

Aurélien Zahner est notre homme accidenté. On ne sait pas trop quelle créature maléfique mi-figue mi-raisin, représente-t-il au début. Embauché au stand de barpapa, il évoluera très vite pour se donner à presque 100% au train fantôme.

Francis Von Booldt, vampire de son état est directeur d’exploitation de Zombillénium et s’occupe des licenciements de la boite. Il est secondé par Blaise Canilhac un loup garou rattaché aux ressources humaines. Sont aussi présents Yves Belberthel, directeur artistique, Aton Noudjemet, momie du stand barbe à papa et Sirius Jefferson, squelette et délégué du personnel. On entendra parler aussi de Behemot, président et le créateur « suprême » de Zombillénium.

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)°º•.Tout a commencé pour Arthur de Pins lors de la réalisation de la couverture d’Halloween pour le magazine Spirou. Il a été cordialement invité à créer une BD qui reprendrait ces personnages.

Cette histoire fantastique renferme une grosse dose d’humour désopilant. L’action n’est pas en reste, l’histoire propose peu de sang mais beaucoup de suspense. Arthur de Pins joue avec les clichés et les clins d’œil à des références sont nombreux. Cette comédie sombre (décor, contexte, personnages et ce qui leur arrive) ne surfe pas uniquement sur les tendances du moment, à savoir les modes des loup-garou, zombie, vampire, personne gothique et sorcier mais notre cher illustrateur va plus loin, frisant la parodie sympathique.

Le scenario est séduisant et l’histoire démarre sur les chapeaux de roue.  Avec une telle brochette de personnages et un tel lieu de débauche (im)mortelle, on pourrait peut-être lui reprocher de ne pas aller plus loin dans le côté délirant mais n’oublions pas qu’il s’agit aussi d’un premier volume. Le tome Gretchen se révèle être un poil trop lisse et trop policé mais un très beau préambule à une série prometteuse.

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Comme je le disais, la bande dessinée présente un scénario bien léché et audacieux mais aussi un découpage dynamique et accrocheur. Toutes les illustrations ont été réalisées sous Illustrator 9 et uniquement par Arthur de Pins (pour mettre fin aux ragots) ; il précise par ailleurs que chaque planche demande un travail de trois jours à deux semaines.
Forcément, j’accroche beaucoup à son « trait » ou encore à ses illustrations appelées « sans trait », sans ce fameux trait noir de la bonne BD franco-belge. Bien que les détracteurs pensent qu’on ne peut faire du dessin qu’avec papier et crayon ; ce qu’Arthur de Pins nous offre est loin d’être sans saveur. Tout dépend des goûts et des couleurs mais la différence réside dans le savoir d’exprimer son opinion personnelle avec un « je n’aime pas, car… » plutôt que de clouer une généralité qui ne peut en être une avec un « c’est moche ». Les illustrations ne sont pas aussi riches que la couverture mais elles restent soignées, quelque peu « cartoon ». Certains pensent qu’il manque de couleurs, mais je trouve, au contraire, qu’il s’agit d’une envie de coller à l’ambiance et au thème proposés. Les vues d’ensemble et les détails sont finement réalisés.
Bref, je trouve le tout magnifique et cela fait bien longtemps que j’affectionne les travaux de notre cher auteur.

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Voilà, cela va sans dire que j’attendais plus qu’impatiemment la sortie de ce premier tome pour voir un peu ce que Monsieur avait dans le ventre, et j’adhère totalement.

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Le seul souci réside à se dire « quoi, la BD est déjà terminée ? Mais à quand le prochain tome ?! » Et bien, presque sans souci, on peut dire que le tome 2 est déjà réalisé et qu’Arthur de Pins a déjà des idées sur le tome 3. Il sait aussi comment l’histoire va se terminer mais ne sait pas de combien de tomes la série se composera.
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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web  de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait (han, pas bien)
Si le tome 2 est sorti un an après ce premier volume, le tome 3 de Zombillénium a fini par suivre !
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Post it personnel pour mon chéri : cette BD est à moi. A-m-o-i !
C’est simple, regardes, j’y ai écrit mon nom dessus.

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Souvenir lié à ma lecture : « mais le 27 août, c’est dans trop longtemps ! « 

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Pics : Dupuis ©