Archive

Articles taggués ‘vampire’

VACHON Jean-Nicholas – Le voleur de voix ~ Les prima donna immortelles, tome 3

17/05/2013 4 commentaires

.

Les prima donna immortelles Vachon Voleur de voixTitre : Les prima donna immortelles (Le voleur de voix, tome 3)
Auteur : Jean-Nicholas VACHON
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2

.

Maximilien est toujours possédé par la même quête : retrouver le diamant bleu. Toujours en France auprès de Marie-Antoinette du dauphin de France, il va devoir revoir ses plans bien malgré lui. Il semble que de meilleurs auspices l’attendent à l’Est mais rien n’est sûr quant au chemin tracé, tout pourrait encore basculer. De son côté, Maria Kalo a tout pour réussir. Elle est l’étoile manquante et seule l’Amour lui manque sur son tableau de chasse. Elle s’éprend d’un mystérieux jeune homme qui l’entrainera bien au-delà de ce qu’elle était prête à consentir.

.
.

Barbie Hope Diamond)°º•. Du côté des personnages, nous retrouvons la brochette habituelle : Carlo Broschi, Viviane et Paul Thrun und Taxis qui entourent Nathaniel Champagne et Maximilien.  Sur la place d’Amalfi, se trouve Sofia. En même temps, dans un troisième opus, on se ne fricote plus avec des nouveaux, on prédit la fin, on veut dérouler le tapis rouge. Bref, savoir.
.

Et bien… que non. Coté narration, nous pouvons maintenant nous glisser dans les mémoires de Maria Kalogeropoulos. J’avais un peu peur que ces derniers arrivent comme un cheveu sur la soupe comme un prétexte fallacieux pour glisser en douce des détails que l’auteur aurait oubliés de signaler dans les deux précédents tomes. C’est mal connaitre Jean-Nicholas Vachon. C’est une nouvelle vie qui s’ouvre à nous, avec certes, de nouveaux éléments – mais pour donner davantage de contenu aux indices que tu avais déjà repérés. Ils font également naitre un attachement irrévocable pour cette demoiselle à qui tout sourit ou presque. Et c’est le presque que tu veux décortiquer, au point de lire ses parties comme s’il s’agissait d’un journal intime retrouvé dans une vieille malle au grenier. Nous rencontrons aussi Nicolae Creulescu, un médecin roumain contacté par Viviane.

.
.

)°º•. Je l’ai déjà dit dans les chroniques des tomes précédents, mais je le réécris parce qu’il faut bien le marquer, le souligner, le surligner, le fluoter. Le souffle historique donné à ce récit est tout simplement inimaginable : trois siècles d’Histoire, de l’Inde au Canada en passant par l’Europe. L’auteur a cette faculté – qu’on pourrait qualifier de quasi naturelle tant le rendu est efficace – de jongler entre périodes historiques et narrations ; parfois-même le croit-on, avec facilité. Il ne s’agit pas d’étaler les connaissances comme un vulgaire parchemin sur une table (aussi beau le bois soit-il) mais plutôt de créer des scènes en papier en trois dimensions, d’y placer des personnages soignés et d’insuffler la vie au tout.
.

La réinterprétation du mythe du vampire est très judicieusement exploitée tout en respectant les codes. Il est étonnant de se sentir traiter Maximilien – notamment – de « gentil salaud » tant on l’apprécie alors qu’on ne peut pas s’empêcher de trouver dirons-nous « déplaisantes » ses actions. Ce vampire ostracisé est également lyricomane et on sent les recherches très documentées sur l’art lyrique qui sert de fondation à cette aventure.

.

Les étoiles ont toutes en commun un rêve qui ne leur appartient pas.

.
.

)°º•. Ne vous méprenez pas, quand j’ai eu le livre entre les mains, je ne me suis pas interrogée sur la force des recherches sur l’art lyrique ou sur le bien-fondé d’une telle ré-appropriation du mythe vampirique. Non, je l’ai juste ouvert avec frénésie pour le gloutonner d’un seul coup.
.

Arriver à la première page de « Les prima donna immortelles » c’est avant tout le sentiment de s’installer dans un siège en cuir bien connu. On regarde les frasques de ces deux mâles, racontées avec une écriture disciplinée. « Le voleur de voix » n’est pas de l’action brute, c’est plus doux, mais tellement plus prenant. C’est doux… mais également assez incisif ; chose complètement contradictoire mais qui fonctionne. Le suspense monte encore d’un cran car les rencontres tant attendues ont évidemment lieu.
.

La seule chose à laquelle je ne m’étais absolument pas préparée (erreur, erreur !) c’est qu’il allait y avoir une fin. Je ne l’avais pas du tout imaginée ni même esquissée en esprit. Et je suis arrivée sur les dernières pages avec une sensation complètement inexpliquée et irraisonnable et une phrase hautement intelligente et très bien formulée du genre « Quoi, c’est fini ?! ».  Maintenant que vous prenez en compte cet élément, vous conviendrez que forcément, elle ne ressemble pas à celle que j’avais en tête (puisque je n’avais rien en tête) mais qu’évidemment, elle n’aurait pu être autrement. Peut-être y aurait-il pu y avoir un feu d’artifices ou un truc bling-bling mais cela voudrait alors signifier aussi que le suspense n’était pas redescendu et que vous seriez resté(e) avec des questions et un peu frustré(e) aussi.
.

S’il a fallu cinq mois avant que le dernier tome franchisse l’Atlantique (parution Québec 22 octobre 2012, France 21 mars 2013), mon petit cœur de lectrice et moi avons particulièrement apprécié que la saga soit publiée dans un délai plus que respectable : tome 1 – 20 octobre 2011, tome 2 – 16 mai 2012, tome 3 – 22 mars 2013. Le premier chapitre de ce volume-ci est à découvrir ici.

.
.

« Les prima donna immortelles » clôture la trilogie « Le voleur de voix » avec fortes réponses à nos ultimes questions ; sans oublier préalablement de faire monter d’un cran le suspense, de favoriser de nouvelles rencontres et de nous faire voyager dans les époques. La trame scénaristique est prodigieusement fignolée pour offrir une aventure aux longues canines digne de ce nom.

.
.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Le roi et les castrats fous, tome 1
¤ La diva et le prince romantique, tome 2
¤ Rose Morte de Céline Landressie

.

Souvenir de lecture : une saga goulument dévorée ; ce genre de récit pour lequel tu n’attends qu’une lecture sympathique et qui te rend complètement accro.

.

CITRIQ

.

Pic : Barbie Hope Diamond (ceci n’est pas une blague, je trouve qu’elle s’accorde bien à ce livre)
.

Categories: VACHON Jean-Nicholas Tags: ,

LANDRESSIE Céline – Rose Morte ~ La floraison, tome 1

16/04/2013 20 commentaires

.

La floraison Rose Morte Celine LandressieTitre : La floraison (Rose Morte, tome 1)
Auteur : Céline LANDRESSIE
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Trois épines tome 2, Flétrissures tome 3

.

Arrivée en France en 1570, la famille de Greer a fêté depuis les 28 ans de leur fille Eileen, surnommée Rose. Toujours demoiselle, Edmund l’informe que contre toute attente (et surtout celle de son rejeton), ses fiançailles avec le Comte de Chaumontel seront rendues publiques lors de la soirée parisienne organisée par le Comte de Janlys. Mais Rose et son amie Charlotte de Carville ont plus d’un tour dans leur sac pour déjouer les plans du paternel. Nonobstant, lors de l’événement tant attendu, Rose se surprend à plonger dans le regard captivant d’Artus.

.
.

)°º•. La brochette de personnages est dans l’ensemble assez attachante – pour différentes raisons – et savamment dosée.

Dans la famille de Greer, je demande le comte Edmund, papa adulé mais aussi homme d’affaires ; lady Mary quant à elle, pince sans rire et catholique jusqu’au bout des ongles aura su me faire sourire plus d’une fois, la représentant forcément avec la bouche en forme de cloaque de poule. Enfin, leur fille, Eileen et nommée Rose est la protagoniste. J’avoue avoir une large préférence pour les personnages à forte personnalité mais j’apprécie grandement quand elle s’avère proportionnée : les grandes gueules ou les capricieuses (qui généralement, ont aussi plein de pouvoirs ou des destins exceptionnels, le tout sans difficulté aucune)  me font généralement hausser les sourcils. On se rend compte que Rose n’est pas caricaturale : forte mais attachante, elle est tout feu tout flamme. Malgré sa résistance mentale, on perçoit très vite qu’elle peut aussi être à fleur de peau. Cette femme flamboyante est le premier point important et positif du roman.
.

Personnages « secondaires » et non des moindres, nous trouvons les frères Holival. Le comte Artus de Janlys ainsi qu’Adelphe. J’ai été particulièrement surprise quant à mon ressenti : moi qui préfère les hommes au rôle de méchant (qu’ils le soient ou qu’on le leur donne) comme les assassins, j’avoue avoir largement préféré Adelphe. Je ne peux m’empêcher tout de même de pensert qu’il y a anguille sous roche pour l’un comme pour l’autre et j’attends – déjà ! – impatiemment la suite. Charmeurs, un poil sauvage, irrésistibles gentlemen, on ne peut pas ne pas être intrigué par ce beau combo.
.

Enfin, dans l’entourage de Rose, nous découvrons également Charlotte de Carville et Jérôme. Petite note non secrète, puisqu’il y ait question de vampire : une hiérarchie se dessine à travers le récit. Céline Landressie reprend le mythe fondateur du vampire (des multiples formes du vampire ?) en important les bases et autres concepts qui tournent autour de ces ‘créatures’.

.
.

La floraison Rose Morte)°º•. Céline Landressie a choisi la fin du XVIe siècle pour planter son roman : elle mêle fiction et histoire avec tout le naturel qu’il est possible d’avoir en écriture. Henri IV, la Ligue, les Huguenots et l’Edit de Nantes sont les piliers de l’époque. Cependant, si cet aspect plaira à ceux friands de récit historique, il pourra aussi seulement effleurer ceux qui ne s’y sentent pas à l’aise ou peu attirés.
.

Toute en retenue, la plume de l’auteure esquisse un joli entrechat pour décomplexer une période relativement riche afin de l’utiliser judicieusement comme toile de théâtre. Elle décrit des ambiances raffinées, des décors de l’époque avec un luxe de détails dépeints : toilettes et vieilles pierres.

.
.

)°º•. Quand la douceur de la soie côtoie le tranchant des poignards.

Lire « La Floraison », c’est avant tout une belle rencontre. C’est une sensibilité mise en exergue pour servir un récit de qualité. Il est question de destins romanesques et d’enjeux politiques, mais avant tout, de Rose. Le choix d’une narration introspective est pertinent car nous disposons du point de vue intime de la protagoniste mais aussi un peu d’omniscience. Nous savons certaines choses dont elle n’a pas une once d’idée : c’est assez jouissif comme procédé et développe considérablement notre empathie.
.

L’action brute n’est pas au cœur du roman et pourtant, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Céline Landressie sait entretenir le mystère : elle révèle certains indices ici et là et dévoile d’autres particules de l’intrigue au compte-goutte. Il est de ces détails presque insignifiants qui méritent une seconde lecture (ou se rappelleront à notre bonne mémoire à la lecture des tomes suivants). Les dialogues sont réfléchis et apportent tous quelque chose, parfois de manière obreptice. C’est un véritable jeu de piste qui s’offre à nous.
.

Historique, un brin polar, du genre fantastique, avec un peu de romantisme ou même des traces d’horreur, personne ne se risquera à étiqueter ce roman. La délicatesse de la plume est estimable : l’auteure prend le temps de narrer, de servir une profusion de détails et descriptions, de fignoler l’environnement : tout ce qui œuvre pour nous plonger dans l’ambiance. L’écriture soignée propose un vocabulaire choisi entrainant aussi une richesse et une intelligence des textes. L’ensemble est ingénieusement pesé.

Le livre propose un papier épais de bonne qualité ; la couverture réalisée par Magali Villeneuve sied à merveille au roman (combien de fois l’ai-je admirée avant de reprendre ma lecture ?)

.
.

« La floraison » est un roman qui peut être qualifié d’historico-fantastique mais ce serait réducteur. Accompagnez Rose au caractère déterminé, se laissant piéger par le regard envoutant du Comte de Janlys. Suivez-la dans la sphère qui devient maintenant sienne et assistez au plus près à sa métamorphose psychologique. Grâce à une plume délicate, Céline Landressie entraine le lecteur dans une épopée vampirique, qui n’a pas à rougir en comparaison de ses confrères.

.
.

)°º•. Biographie
Née en 1978, Céline Landressie s’avère davantage qu’une amatrice éclairée concernant notre Histoire, mais pas que. Elle est aussi la maman de Rose Morte, une pentalogie du genre fantastique dont « La floraison » est le premier tome. Le deuxième paraitra en mai 2013. Son blog

Pour découvrir prologue et chapitre 1, c’est par ici.

.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Le voleur de voix de Jean-Nicholas Vachon.

.

Souvenir de lecture : charmant et habile du poignard.

.

Accroc des livres (Mélisande), Book en stock (Dup) et Vampirisme (Madoka) ont aussi sombré dans les yeux d’Artus.

.

Logo Lecture Equitable

.
.

Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

.

.

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Céline Landressie (que j’ai torturé pour l’emploi du tutoiement) et les éditions de l’Homme Sans Nom.

.

Pic : Vamp goddess par Tas-poetry.
.

CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans forme, tome 2

06/11/2012 36 commentaires

.

Titre : Sans forme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 2)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1tome 3, tome 4, tome 5

.

Du haut de ses talons et sous son ombrelle, Alexia Tarabotti a pris du grade : la voilà maintenant « Mujah » au service de la Reine. Elle mène l’enquête pour découvrir pourquoi les pouvoirs des vampires et de loups garous sont ainsi annihilés. Elle va devoir mettre son nez dans les affaires de l’ancienne meute de Lord Maccon. Tout pourrait se passer à merveille, si elle ne devait pas se frotter à son épouvantable demi-sœur et subir le chatouillement de plumes des chapeaux d’Ivy.

.
.

)°º•. Lord Maccon et Alexia Tarabotti travaillent maintenant et principalement en horaires décalés ; pourtant ils mènent une vie tranquille et… non, pas du tout en fait. Pour Alexia, il est temps de partir en Écosse, à bord d’un dirigeable. Elle va rencontrer des loups garous en kilt (ouhouh !), la meute de Kingair, l’ex de Lord Maccon (la meute, pas Kingair). Dans ce tome, nous faisons un petit tour dans le passé de Conall, avec fortes grandes révélations… ou pas.
.

C’est avec une grande joie si bien dissimulée qu’Alexia n’ait d’autres choix que de partir avec Félicité, sa demi-sœur insupportable. Ivy l’accompagnera et avec elle ses délicieux couvre-chefs invraisemblables. Tunstell, le porte-clés et le fiancé officiel de cette dernière sera de la partie ainsi que le commandant Channing Channing des Chersterfield Channings.
.

Nous ferons la connaissance de Mme Lefoux, une inventrice française, modeuse et aux autres talents bien cachés. J’ai un faible particulier pour elle car j’aime beaucoup son caractère et sa façon de vivre. J’ai été un peu déçue que Lyall, le second de Maccon et Lord Akeldama soient aussi en retrait alors qu’ils m’avaient charmés dans Sans âme.
.

Les créatures surnaturelles souffrent d’une épidémie d’humanisation, ce qui va créer une tension relativement forte. Il va sans dire que le grand atout de cette saga est bien les interactions entre les personnages. Alexia menacée, que va-t-il se passer ?

.
.

)°º•. La touche steampunk est indéniable, Gail Carriger en ajoute encore une couche grâce aux inventions de Mme Lefoux, ainsi que le dirigeable, symbole fort de ce genre littéraire. J’ai beaucoup apprécié l’ajout de l’éthérographe qui s’avère un moyen de communication plus fantasyien que le télégraphe.
.

Les us et coutumes victoriens en prennent toujours plein la figure notamment quand on s’aperçoit que les bandelettes d’une momie deviennent l’apparat indispensable à toute personne de distinction.

.
.

)°º•. Pour ce deuxième tome, nous retrouvons toutes les particularités de ces personnages hauts-en-couleur. J’apprécie tout particulièrement l’harmonie indéniable entre la brutalité des loups-garous et le raffinement des vampires. On y croise aussi quelques fantômes mais je vous  en laisse la surprise. J’aurai quand même aimé que les informations concernant le passé de Conall Maccon soient plus consistantes.
.

Si j’avais beaucoup souri en lisant le premier volume, la bonne surprise quant au ton employé par Gail Carriger est un peu passée. L’intrigue est lente et au démarrage tardif pour finalement se résoudre assez vite. Les actions sont rares, le tout manque de dynamisme. J’aurai envie que l’auteur passe la seconde maintenant que nous sommes aux faits quant au caractère des personnages, de l’existence de sociétés secrètes et des ambiances victoriennes. Heureusement, on ne peut pas rester chagrin trop longtemps, car cette série a – heureusement – un fort potentiel.
.

J’apprécie toujours ces dialogues plein de mordant, les réponses cinglantes et sarcastiques du personnage principal. Il n’y a pas à dire, l’humour british est très appréciable. La plume est terriblement distrayante. Notons que ce tome propose une fin (difficilement) soutenable. Par ailleurs, cette série se clôture en cinq tomes et une adaptation en manga est déjà en cours.

.
.

Cette fois-ci, Alexia part en Ecosse à bord d’un dirigeable pour rencontrer des loups-garous en kilt. Il va sans dire que nous sommes très heureux de retrouver ces personnages aux caractères plus forts les uns que les autres. On est tout « joie » d’assister à leurs échanges peu piqués des vers. Il est conseillé de ne pas attendre trop d’actions pour ce tome car l’intrigue est lente au démarrage pour se conclure très rapidement. On continue de flotter dans un univers steampunk délicieux.

.
.

)°º•. Biographie
Gail Carriger, était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !

Son magnifique site à découvrir.

Pour lire les premières pages de « Sans forme », c’est par ici.

.

.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1

.

Souvenir de lecture : Et pourtant j’avais déjà fait une pré sélection pour les citations !

.

Elles ont été nombreuses à lire « Sans forme » : Book en stock (Dup & Phooka), Elemnium (Dehlya), Hydromielle, La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Les lectures de Mylène (Mycoton), Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Neverwhere (Vert), Perdre une Plume, Pluie de livres (Dexlivres), Ptite boukinette (Azariel), Terre des mille lieux (Anisedora), Un brin de lecture (Karline05).
.
CITRIQ

.

.
Un petit livre qui se plait pour le challenge Halloween et le défi steampunk.

.

Pics : #01 Ivy par Poisonwillow ; #02 Mme Lefoux par Poisonwillow.

.

VALLS DE GOMIS Estelle – Brume

20/09/2012 6 commentaires

.

Titre : Brume
Auteur : Estelle VALLS DE GOMIS
Plaisir de lecture Livre à découvrir

.

A travers ce recueil, Estelle Valls de Gomis nous livre quelques unes de ses nouvelles, parues dans des anthologies, accompagnées de deux inédites. Au cœur du XIXe siècle, nous partons sur les traces de Feuilledor, découvrons la disparition de Pissenlit et lisons les derniers mots de Poe.

.
.

)°º•. Cette fois, nous ne croisons pas de beaux hommes ténébreux, glabres et parfois habillés d’une chemise à jabot (comme c’est souvent le cas dans « Le cabaret vert ») ; mais ne soyez pas déçus car nous faisons de belles rencontres, celle de Pissenlit, celle de Feuilledor, quelques créatures fantastiques et d’autres personnages sans nom. On croisera tout de même quelques vampires, même s’il s’avère être au second plan.

.

.
.

)°º•. Je n’aime pas les nouvelles. Et avec cette courte phrase et la présente chronique que vous lisez, alors vous vous dites qu’il y a quelque chose, là, pour que j’ai lu ce recueil. Et vous avez raison. Les nouvelles en général ne me plaisent pas, car j’ai à peine le temps de prendre ma valise à la main qu’on arrive à la gare terminus du voyage (à commencer par celles de Neil Gaiman dans « Les choses fragiles » (ça s’appelle tendre le bâton pour se faire battre)). Seule Estelle Valls de Gomis me transporte dans son imaginaire en quelques mots et sait me déposer en douceur.
.

Dès les premiers mots, grâce à la nouvelle « Brume » on entre de plain pied dans le fantastique. Mais une grande question alors se pose : doit-on dévorer ou grappiller ce petit livre de 122 pages ? Ce qui est sûr, c’est qu’il est à lire, lové(e) dans son canapé, proche de sa bibliothèque, un jour d’automne (n’y voyez pas de vécu personnel, non). Sur le contenant et non le contenu, juste un petit mot car j’apprécie grandement ce format « romantique », 11*20 cm.
.

On y trouve avec délice sa plume – comme pour Le cabaret vert, Les gentlemen de l’étrange ou encore Lancelot ou le chevalier trouble – ; certains lecteurs la trouvent assez alambiquée mais tout est une affaire de sensibilité. Si j’apprécie énormément les écrits de Guy Gavriel Kay (mon auteur préféré), c’est bien d’Estelle Valls de Gomis dont je me sens la plus proche.

.

Le point d’orgue reste à mon goût la superbe description des lieux qui plus est, très visuelle ; le récit est assez frais dans son ensemble. Elle parsème ses nouvelles de clins d’œil et la thématique abordée est très évocatrice de l’anthologie dans laquelle l’écrit est publié. On y trouve quelques traces de tristesse, des pointes d’humour, des pieds de nez et même une fin douce amère. Petit point à souligner et pas forcément à argumenter, toutes les nouvelles sont écrite à la première personne du singulier, le « je » (sauf « Turquoise ») et toutes mettent en scène des hommes (sauf « Double, rouge, impair et passe… »). J’aime à croire qu’on y découvre parfois quelques détails de la vie d’Estelle ou de sa façon de penser ; mais sans aucun doute le fruit de mon imagination débordante de lectrice… on y croise pourtant son chien.

Allons tout de go, j’avoue tout, j’ai quelques préférences parmi ces nouvelles : Double, rouge, impaire et passe… ; Cuisse de nymphe et Brume.
.

Notons que ce recueil est publié en autoédition mais je suis ravie de l’entreprise d’Estelle pour nous livrer ce recueil sans quoi nous serions passés à côté de ce petit livre bien agréable.
.

Au sommaire :
. Brume (inédit)
. Trépassez devant, je vous suie(in Charlotte Bousquet éd. Plumes de Chats, éditions Rivière Blanche, 2009)
. Le Manoir dans le cimetière (in Lucie Chenu éd., (Pro)créations, éditions Glyphe, 2007)
. Les derniers mots de Poe (inédit)
. Le Baiser de la Fée Verte (in Alain Pozzuoli éd., Tatouages : une histoire et des histoires, éditions Les Belles Lettres, 2005)
. Turquoise (in Léa Silhol éd., Emblèmes hors-série #2 : Les Fées, éditions Oxymore, 2004)
. Cuisse de nymphe (in revue Monk n°2 : Ils se déshabillèrent parmi les tombes, 2007)
. Double, rouge, impair et passe… (in revue Monk n°1 : Rouge, 2007)
. La Disgrâce de Lord St Reeve (in revue Univers VI, Outremonde.fr, 2008)
. L’Oiseau-Tonnerre (in magazine Elegy n°45, 2007)
. En attendant Louis (in Charlotte Bousquet éd., Le Crépuscule des loups, Le Calepin Jaune Editions, 2008)

.
.

Par ce recueil, Estelle Valls de Gomis nous livre quelques nouvelles prenantes. Elles nous emmènent dans différents lieux à la rencontre de personnages intrigants. Quelque peu doux amer, à la touche non moins sympathique, le recueil « Brume » est un joli tracé d’une plume aux belles arabesques.

.
.

)°º•. Biographie
Estelle Valls de Gomis est née en 1973 et une vertueuse de l’étrange et des vampires. Ces derniers ont d’ailleurs l’objet de sa thèse universitaire « Le Vampire au Fil des Siècles ». « Le Cabaret vert » est son troisième recueil, il intègre la nouvelle « Circé et la malédiction du Déméter » qui a reçu le Prix Merlin de la meilleure nouvelle 2007. Cette femme très touche-à-tout (auteur, traductrice, illustratrice) est à découvrir.
Son site, son blog.

.

Des extraits sont lisibles ici.
Pour acheter le livre, c’est par là.
(non, je ne touche aucune commission)

.

.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Le cabaret vert,
¤ Les gentlemen de l’étrange,
¤ Quelques mots empruntés pour constituer un chœur de lectrices.
.

Souvenir de lecture : Pauvre, pauvre petit Pissenlit.
.

VACHON Jean-Nicholas – Le voleur de voix ~ La diva et le prince romantique, tome 2

18/09/2012 2 commentaires

.

Titre : La diva et le prince romantique (Le voleur de voix, tome 2)
Auteur : Jean-Nicholas VACHON
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 3

.

A l’opéra, les castrats sont boudés. Le public attend des tragédiennes qui les fassent vibrer, nous entrons dans l’ère romantique. C’est ainsi que naquit l’étoile Maria Malibran ; et elle ensorcèlera le comte du Périgord, Maximilien. Carlo Broschi devra quant à lui vivre dans l’ombre, dans un coin où les perturbations de l’éther ne facilitera pas son quotidien d’anonyme ; il perd sa place de favori. Nathaniel devra faire face au terrible pacte familial malgré la disparition de Viviane. C’est Paul, un nouvel ami qui lui permettra de se dresser contre la Cour des Immortels.

.
.

)°º•. Maximilien est un vampire très fort car il est doublement damné : par l’asura indien mais aussi par le séraphin de Perse. Ces deux démons se battent pour prendre possession du corps de leur hôte et il doit calmer leurs ardeurs. Si sa position fait de lui une personne « unique », il est bien difficile de vivre avec ce lourd châtiment. Seules les voies angéliques semblent le calmer. Pour un temps, il sera accompagné de Charles. Il court toujours après le bijou volé connu sous le nom de « Hope », l’œil de la déesse hindoue.

Carlo Broschi tient à flot mais l’envie de sombrer est de plus en plus forte. Meurtri, mal aimé ou plus aimé du tout, il doit continuer à exister, mais pour qui ? pour quoi ? On suit à travers ses yeux, cette époque où tout pour lui n’était qu’une blessure supplémentaire. Cet « ange déchu » de la scène, tombé dans l’anonymat le plus parfait.

Maria Malibran est la première diva de cette époque romantique, elle suscite des passions phénoménales et sa vie se résume sur un long et fort succès.

On parlera également de Nathaniel Champagne, du prince Paul Thurn and Taxis, des Maria, de Madame Mina et de la Cour des Immortels.

.
.

)°º•. La thématique des vampires est toujours l’essence même de ce roman. En sus de savoir que les vampires se repaissent de sang frais, on découvrira davantage l’organisation des vampires, la position des archanges, l’identité des séraphins et la raison de la Cour des Immortels.

.

.
.

)°º•. Lors du premier tome, nous avions trois voix distinctes par lesquelles nous entrions dans le roman, dans leur vie. Ici, le récit s’étoffe : nous prenons connaissance de la correspondance de Maria Felicia Garcia et de quelques lettres du Prince de Bavière. Les points de vue sont alors multipliés. Chaque fin de chapitre est relativement cliffhanger, ce genre de sentiment vous fera lire encore un chapitre, et encore un. (ainsi de suite). Si on est quelque peu frustré par la coupure du récit de vie d’un des personnages pour partir dans celle d’un second, on ressent dès la deuxième ligne un grand contentement, car lui aussi, vous l’aimez bien.
.

Après « il divo assoluto », l’auteur se focalise sur la première diva de l’ère romantique. On repère par ailleurs, des personnalités contemporaines et d’autres plus lointaines qu’on reconnait au premier coup d’œil.  Qu’ils soient féminins ou masculins, les vampires sont aussi détestables et cruels les uns que les autres.
.

Les faits historiques sont mêlés aux explications fantastiques : j’ai souri et j’ai décidé de prendre ce que l’auteur me présentait ; il se peut que selon le lecteur que vous êtes, vous trouverez parfois tout cela tiré par les cheveux. Il n’en demeure pas moins que la plume est aussi délectable que pour le tome 1 « Le castrat et les rois fous ».
.

Ce n’est pas faute d’insister dessus, ce roman ne présente pas de grandes batailles ni d’actions grandiloquentes : tout est affaire de descriptions détaillées sans longueur, d’ambiance posées et de partage de sentiments. Si vous aimez ces aspects-là, vous apprécierez cette trilogie.

.
.

La scène de théâtre de ce deuxième tome se concentre sur l’époque romantique : les points de vue sont plus nombreux et étoffent le récit. C’est un véritable plaisir que de s’enfoncer davantage dans la vie et les aventures de nos trois hommes. Le récit prend le temps de se poser, de se conter et de faire entrer le lecteur dans une superbe fresque sur fond vampirique.

.
.

)°º•. Biographie
Né en 1978, Jean-Nicholas Vachon travaille actuellement dans les assurances après avoir exercé le métier de pâtissier durant trois années. Attiré par la littérature fantastique dès son plus jeune âge, il publie son premier roman en 2004 avec le premier tome de la série « L’archipel des Sorcières ».

.
Les premières pages du tome 2 sont à découvrir ici.
Le site de la saga « Le voleur de Voix« .

.

.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Le roi et les castrats fous, tome 1
.

Souvenir de lecture : Je n’aurai voulu être ni Farinelli, ni Maria Malibran. Pourtant deux personnes d’exception.

.

.
Cette lecture est aussi une participation au défi « Québec en septembre« .
.

CITRIQ

.
Pic : Le diamant Hope ; logo par Leviathan777.
.

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Michel Quintin.

 

Categories: VACHON Jean-Nicholas Tags: ,

LE FANU Joseph Sheridan – Carmilla

19/06/2012 28 commentaires

.

Titre : Carmilla
Auteur : Joseph Sheridan LE FANU
Plaisir de lecture Livre à découvrir

.

En Styrie, Laura et son père vivent seuls dans un immense château. Ils recueillent une jeune demoiselle qui vient de subir un accident. Ils sont ravis d’avoir de la compagnie, et plus particulièrement Laura qui se morfondait dans sa jeunesse. Une relation dépendante va naitre entre les deux femmes ; Carmilla semble avoir une emprise totale sur Laura. Son père ne sait plus quoi faire pour sauver sa fille apathique qui se meurt à vue d’œil.

.
.

)°º•. Laura est une jeune demoiselle relativement naïve mais attachante. Elle représente la blonde innocente par excellence. Elle se révèle très attirée par Carmilla, malgré les nombreux aspects négatifs de cette dépendance. Elle ne peut se détacher de son influence, au péril de sa propre santé.
.

Carmilla est le cliché de la brune exaltée. Elle est néanmoins énigmatique et dangereuse. On se questionne d’ailleurs sur sa véritable identité ; et personnellement, j’aurai bien aimé savoir qui est sa mère, si elle existe vraiment ou si c’est un mirage.

L’une est l’opposé de l’autre, la lumière versus l’obscurité.

.
.

)°º•. Ce court roman de 134 pages est à la première personne du singulier, Laura nous emmène dans sa vie ; le château qu’elle habite est éloigné de tout et les personnes aux alentours sont pétries de superstitions. C’est dans ce contexte qu’elle accueille sa nouvelle amie Carmilla.
.

A la fois romantique et gothique, cette histoire propose surtout une métaphore de l’amour. Si on y décèle la thématique de l’homosexualité c’est avec beaucoup de sensualité. Œuvre majeure du XIXe siècle, tout était dans le non-dit et la suggestion ; on découvre d’ailleurs une histoire contée avec grands esthétisme et pudeur. Il n’y a pas d’effusion de sang.
.

A l’époque de sa parution, le vampire était considéré comme « exotique » ; si « Carmilla » est un texte fondateur pour le mythe du vampire, il n’en demeure pas moins que ce vampire-ci ne pâtit pas trop du jour ni même de l’aspect religieux (grigri sur l’oreiller) ; il est évidemment très beau, se nourrit de sang, craint le pieu et son lieu d’attache reste un cercueil.
.

S’il est moins connu que « Dracula », il a été tout de même écrit en 1871, soit 26 ans avant l’œuvre de Bram Stoker. Ce dernier y faisait d’ailleurs référence avec un clin d’œil que son éditeur a jugé mauvais pour son succès à venir.

.
.

Une œuvre à lire pour découvrir un des premiers textes à l’origine du folklore vampirique. On se laisse facilement charmer par Carmilla et on prend un certain plaisir à lire ses actes et son mode de fonctionnement pour séduire sa proie.

.
.

)°º•. Biographie

Joseph Sheridan Le Fanu (1814 – 1873) était un écrivain irlandais et l’un des auteurs majeurs du Fantastique. Malgré des études de droit, il n’exercera jamais au barreau de Dublin. Journaliste puis rédacteur en chef, il a publié bon nombre d’articles, de récits et de romans.

.

.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : Cherchez le cercueil.

.

Au fil de mes lectures (La liseuse), Chaplum, La caverne d’Ankya, Les chroniques d’Isil, Les lectures de Cachou, Les livres de George, Mon coin lecture (Karine), Parchments of Sha’, Sous le feuillage (Lael), Vampirisme (Vladkergan), Voyager… Lire… (Cryssilda) en ont aussi dit quelques mots.

CITRIQ

.

.

Hop voici ma dernière participation « au mois irlandais » de Cryssilda.

.

.

Pics : #01 Carmilla par Florbe91 ; #02 Et mourir de plaisir par Maid-of-Orleans.

.

VACHON Jean-Nicholas – Le voleur de voix ~ Le castrat et les rois fous, tome 1

08/06/2012 23 commentaires

.

Titre : Le castrat et les rois fous (Le voleur de voix, tome 1)
Auteur : Jean-Nicholas VACHON
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

.

En 1663,  Maximilien accompagne Tavernier et son équipe lors d’un grand voyage en Orient pour le commerce de joyaux et autres bijoux auprès des princes. Lors de leur périple Maximilien est obsédé par le diamant bleu représentant l’œil de la statue d’une divinité hindoue et le vole. Un asura s’empare de son corps. Il perd alors son humanité et va devoir trouver un but à sa non-vie.

C’est en 1705 dans les alentours de Naples que naquit Carlo Broschi. Sous la férule de son père, il devient castrat. Sous le pseudonyme de Farinelli, il embrase les scènes de théâtre et charme toutes les têtes couronnées d’Europe. Cependant, le fanatisme pour une personne peut aussi être synonyme de menace.

Ces derniers jours, Nathaniel a été obligé d’assouvir la volonté de son père en mauvaise santé : il a signé un antique pacte familial dont il n’avait jamais entendu parler. Un soir d’orage, il entre chez lui et un individu répugnant s’introduit dans son appartement.

.
.

)°º•. Sous ces mots, nous suivons la vie de trois protagonistes, bien que la part essentielle revienne au castrat. L’auteur prend son temps pour nous faire vivre aux côtés de ses personnages : on entre de plain pied dans leur vie, on apprend leurs valeurs, on découvre leurs peurs, on s’y attache très vite. C’est pour moi la très grande force de ce premier tome : on est dans le livre, littéralement parlant : on a le nez plongé sur leur quotidien.
.

Maximilien est sous l’emprise d’un asura – un démon indien, depuis qu’il a volé l’œil de la déesse hindoue située au cœur de la jungle. Cette pierre précieuse est aussi connue sous le nom du diamant Hope, ou encore le Bleu de France. Il est un buveur de sang que rien ne calme pour l’instant.  Il rencontre Chandini qui va l’ouvrir aux questions liées à son statut, et l’encourage à prendre conscience aussi de certains faits.
.

Carlo Broschi dit Farinelli est un castrat qui suit son envolée. Grâce à son visage de poupin et sa voix d’ange, il connaît un très grand succès lors du XVIIIe siècle. Il est adulé par les compositeurs et les membres des différentes royautés. Métastasio se révèle en plus d’être un compositeur, un très grand ami de Carlo.
.

Et puis il y a Nathaniel Champagne qui est le moins présent des trois dans ce tome-ci, il est plus effacé. Professeur à l’université, il est depuis peu soumis à la loi ancestrale familiale : le jour des 25 ans, se réalise la transmission sans en connaître ni les tenants, ni les aboutissants et encore moins la nature de l’aide à apporter. En 2004, il rencontre son père malade qui lui livre le secret de famille. L’individu qui entre chez lui est-il lié à toute cette affaire ?

.
.

)°º•. Jean-Nicholas Vachon introduit la thématique du vampire. J’ai aimé qu’ils craignent l’or – et non l’argent – car le métal précieux se réfère au soleil. Ce sont des vampires « traditionnels » : ils ne vivent que la nuit, ils ont besoin de sang également. Ils possèdent tout de même une originalité selon laquelle ils peuvent manger des aliments mais n’en absorbent rien. Cela ne les rend pas non plus malades, le personnage Chandini considère la nourriture comme un loisir,  ‘juste’ pour utiliser leur temps infini ; une sorte de luxe.
.

L’auteur mélange avec maitrise les faits historiques et les éléments fantastiques. Quand on lit le rendu du travail, on sait que les recherches on été de longue haleine, peut-être un peu fastidieuses mais le résultat est tout simplement admirable car nous n’avons pas la sensation d’un vieux collage réalisé avec de petits morceaux de ruban adhésif collés à la va vite, mais d’un véritable assemblage composé d’une multitude de détails. S’appuyer sur l’histoire des castrats et manier les exigences liées à la vie des personnes réelles est un sacré tour de main.
.

Même s’il ne s’agit de voyages grâce à une machine, j’ai aimé également la traversée des époques. Ce concept est particulièrement bien trouvé pour pouvoir conter les trois histoires sans qu’on soit perdu : chaque chapitre vous indique si l’on suit le journal du vampire Maximilien, si ce sont les mémoires de Carlo Broschi ou bien le quotidien de Nathaniel. On saute d’une époque à l’autre au gré de l’intrigue mais les passages dans le temps sont très bien abordés. J’ai aimé que l’auteur jongle avec les données, nous introduisent dans leur univers séparés de plusieurs années et pourtant…

.
.

)°º•. Pour cette trilogie « le voleur de voix », le premier tome se concentre sur les trois histoires de nos personnages. Il n’y a pas de combats de quartier ou de grandes batailles grandiloquentes. Bien que cela ne soit pas des coups d’épées, le poids d’une terreur psychologique latente est bien présente.
.

L’auteur qui m’était inconnu au bataillon jusque là, possède une très belle plume pour placer les ambiances, développer les atmosphères et planter le décor. L’histoire révèle une grande richesse dans les détails mais aussi une trame intéressante. C’est exactement comme les arabesques qui illustrent le livre : l’ensemble doit être équilibré et esthétiquement fort mais les détails sont aussi importants pour la finesse et la structure.
.

Ces tranches de vie sont tout bonnement captivantes. Le puzzle se construit bien à ce stade – on ne peut définitivement pas parler de tome d’introduction – bien que l’on apprenne pour le moment la courbure des pièces. Il m’a été assez difficile de fermer le livre (pour dormir par exemple) tant j’avais envie de savoir ce qui allait se passer, l’envie de poursuivre était très forte même si le lot de 537 pages peut faire peur à quelques uns.

.
.

Un premier tome costaud où on entre dans la vie des personnages et commençons à poser les premiers ponts entre les histoires. Une trame où les ambiances et les atmosphères sont primordiales pour mieux appréhender cet univers approfondi. Préparez-vous à plonger dans « Le castrat et les rois fous » et à retenir votre souffle jusqu’à la dernière page.

.
.

)°º•. Biographie
Né en 1978, Jean-Nicholas Vachon travaille actuellement dans les assurances après avoir exercé le métier de pâtissier durant trois années.  Attiré par la littérature fantastique dès son plus jeune âge, il publie son premier roman en 2004 avec le premier tome de la série « L’archipel des Sorcières ».

.
Les premières pages sont à découvrir ici.
Le site de la saga « Le voleur de Voix« .

.

.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ La diva et le prince romantique, tome 2

.
Souvenir de lecture : La porphyrie aiguë intermittente a l’air d’être une sacrée maladie !

.

La caverne de JainaXF a tout aussi aimé que moi.

CITRIQ

.

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Michel Quintin.

.

 

Categories: VACHON Jean-Nicholas Tags: ,