Archive

Articles taggués ‘gobelin’

TOLKIEN J.R.R. – Les deux tours

08/12/2011 25 commentaires

.

Titre : Les deux tours (Le Seigneur des Anneaux, tome 2)
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 1, tome 3

.

La communauté vient d’être démantelée après que Gandalf soit tombé dans les profondeurs de la terre. Sam et Frodon partent sans tarder en direction du Mordor à la barbe de tous. Merry et Pippin se font enlever par les Uruks-Hai ; plus tard, ils font la connaissance de Sylvebarbe, un Ent âgé qui les emmène au cœur de la forêt de Fangorn. Aragorn, Gimli et Legolas sont partis à la recherche des deux hobbits Merry & Pippin et chassent les créatures de Saraoumane.

.
.

)°º•. On retrouve bien évidemment notre petite équipe avec plaisir, mais de nombreux personnages sont introduits : Gollum, Sylvebarbe, Eowyn, Eomer et Theoden.
.

Bien que Sylvebarbe m’impressionne, c’est vraiment Gollum qui retient toute mon attention avec une personnalité très complexe, comme si le manichéisme faisait partie intégrante de sa personne. Frodon se révèle à mes yeux plus effacé… et Sam davantage geignard donc insupportable. Il est un peu balourd mais heureusement, il se reprend en main sur la fin. Ce trio va devoir se supporter pour avancer, faire face à la paranoïa, esquiver la manipulation et se préserver.
.

Dans la partie nommée « les deux tours », on se rend compte que la scène de théâtre est drapée de la thématique de l’amitié : que ce soit dans le couple des inséparables Merry-Pippin, le combo sans foi ni loi Frodon-Sam, ou encore entre hobbits et ents. Mais celui qui charmera la majorité des lecteurs, c’est évidemment le rapprochement de Legolas et de Gimli que tout sépare à l’origine.

.
.

)°º•. Petit rappel rapide, bien que je chronique chaque tome du Seigneur des Anneaux de Tolkien, il va de soi que le découpage est purement commercial car il ne s’agit que d’une seule œuvre.
.

Ces textes s’appuient sur des légendes et contes nordiques et scandinaves. Tolkien a pourtant su insuffler la vie à son univers recherché et fourni. Son travail de compilation est majestueux et l’inventivité pour la trame de l’histoire est juste à couper le souffle. Il a le mérite d’avoir populariser le genre. Paru entre 1954 et 1955, un homme me disait qu’à l’époque, tout le monde se baladait avec le roman dans la poche !… tellement le phénomène fut grand. Bon, c’était peut-être un seul tome dans une poche, ou la trilogie dans un gros sac.
.

Ce tome est beaucoup plus noir que le précédent. Les enjeux deviennent primordiaux et l’angoisse se révèle largement palpable. Il va sans dire que la pointe d’humour est toujours présente. En parallèle, on en apprend davantage sur les cultures du Rohan, du Gondor et des Ents. Le développement de l’histoire permet un suspense de plus en plus important, et nous découvrons un sacré lot d’actions et une épique épopée. (Tayaaaah !)
.

Chaque détail a son importance, Tolkien nous sert des scènes magistrales notamment lors de la Bataille du Gouffre de Helm ou de la prise d’Orthanc par les Ents. Rajoutons également que les personnalités de ses personnages sont mûrement réfléchies et travaillées.
.

Avec la séparation des héros, la narration suit un groupe d’individus, puis le second et ainsi de suite. Leurs aventures abordées successivement donnent beaucoup de dynamisme au récit. Seule la narration a posteriori des deux hobbits Pippin et Merry m’a passablement ennuyée : « et il dit que », « il lui fait », etc. Je suis moins entrée dans l’histoire et me suis sentie moins concernée par l’action.

.
.

Voilà un deuxième volet d’une épopée merveilleuse pleine d’actions. Un peu de batailles, beaucoup d’amitié, des tas de chansons et quelques héros perdus. Tolkien signe une œuvre classique, fantastique… et d’évasion.

.
.

)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

.

.

  

.

 

.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

.

.
.
Souvenir de lecture
: Oh, un Ent. Je veuuuux ! Mon précieuuux. Gollum, gollum, gollum.

.

.

.

Ame(thyst) littéraire, Bulle de Livre (Snow) La bibliothèque de Ptitelfe, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Neverthwere (Vert), Un brin de lecture (Karline05),  sont également partis dans la forêt de Fangorn.
CITRIQ
.

.
  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge, dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF.

.

.

Pics : #01 Gollum par Fantomaz2000 ; #02 Treebeard par SlayerSyrena ; #03 Legolas and Gimli par Edheloth ; #04 Legolas and Gimli par Cippow25 ; #05 LOTR Wrongness par Tashigi Kako ; #06 Twin Tower par bigoldtoe.

.

Enregistrer

COLIN Fabrice – A vos souhaits

31/01/2011 47 commentaires

.

Titre : A vos souhaits
Auteur : Fabrice Colin
Plaisir de lecture :  Livre fantas…tique

.

A Newdon, il existe deux religions : le quarteck et les trois Mères. La première est un jeu relativement brutal mais qui plait énormément, la deuxième regroupe trois divinités la Mort, la Magie et la Nature et reste une croyance jusque là, toute relative.

John Moon vient de mettre fin à sa carrière pitoyable d’entraineur des Ogres de Chelsey. Il se retire chez lui au 33 Finnigan Road où il invente… les séances de psychanalyse. Il héberge ses deux amis, Vaughan Oriel, un elfe nullard en magie qui vient de rater ses examens pour la troisième fois et Gloïn McCough, un nain capable de faire crever une plante rien qu’en la regardant.

Soudain, tout bascule : le baron Mordayken libère le Diable de son caveau, la Reine Astoria disjoncte avec des envies monumentales, les zombies font pression sur le gouvernement pour des droits politiques particuliers de morts-vivants, Gloïn fait pousser des graines pourries, Oriel est investi de magie toute puissante, les trois Mères arrivent sur terre, deux demeurent introuvables. Pour couronner le tout, John Moon reçoit en première patiente sa propre mère, une vaporeuse Léonore et un petit dragon domestiqué qui se prend… pour la Mort.

Entre amours impossibles, grandes beuveries et morts ratées, entrez dans un Newdon déjanté !
.

Si ce résumé vous semble emberlificoté, c’est normal.
Il est très difficile de vous faire un état des lieux d’entrée au vu de toutes les intrigues emmêlées, sans trop vous en révéler.

.
.

)°º•. Alors que le Diable est en ville, cherchant un moyen pour ouvrir les Portes de l’Enfer, nos trois acolytes et bras cassés John Moon, Gloïn McCough et Vaughan Oriel partent au pub du coin pour s’envoyer quelques pintes de bière tranquillement. Cependant, le destin en a décidé autrement et il choisit nos trois compagnons ainsi qu’un dragon domestique pour juste sauver le monde. Notre quatuor d’antihéros va se faire entrainer malgré eux par les événements.

La galerie de personnages de « A vos souhaits » est fantasque et possède un gros potentiel comique.

John Moon est l’incarnation du cynisme désabusé. Il tente coûte que coûte de se suicider sans succès. Après une carrière catastrophique en tant qu’entraineur sportif de troisième zone, il en vient à la psychanalyse. Il fait partie de la Fédération Omnisciente pour la Libération d’une Irréalité Eventuelle et il va avoir une place de choix parmi ces théâtromanes. Sa maison est tenue par une gnome répondant au nom de Prudie. Cette dernière est fort appréciée par Gloïn McCough. Végétarien de son état, comme tout bon nain qui se respecte, Gloïn est un contre-exemple des talents nainesques. Il lui est impossible de faire pousser une plante et même pire, il la réduit à l’état de cendres pourries en quelques secondes. Vaughan Oriel, la belle gueule aux cheveux violets a un petit cerveau non doué : il recommence pour la troisième fois sa première année à l’école de magie.

Gravitent autour d’eux, Gryphius un petit dragon domestiqué qui semble pourtant pouvoir cracher du feu et… parler ; le baron Mordayken grand disciple du Diable, créchant dans un manoir qui a perdu toute sa beauté d’antan ; la Reine Astoria de 400 livres et autant de mauvaises intentions et Horatius, ogre puissant, ex-joueur de Chelsey et grand chevalier devant l’éternel John Moon.

.
.

)°º•. Fabrice Colin nous livre une histoire mélange de fantasy & steampunk. L’univers est très victorien. Il nous propose un récit débridé mais également de très belles descriptions, un tantinet sérieuses pour appuyer le côté mélodramatique des événements. La narration est menée tambour battant, l’écriture est très riche et fluide. L’utilisation des chapitres courts sans saut de page est plaisante et donne un bon tempo. Fabrice Colin propose aussi une mise en page particulière (notamment du texte barré) et alterne sur plusieurs types d’écriture : la forme de journal, la troisième personne et la première personne en narrateur avec Moon. L’effet melting pot est réussi.

L’intrigue principale est un peu légère, des secrets se découvrent avec 3km d’avance mais le principal objectif de ce livre ne se trouve pas ici, mais dans le bon temps pris en lisant. Bien qu’un certain manque de profondeur se fasse sentir, le livre demeure enthousiaste, drôle et léger. Nous avons un véritable regret que tout se déroule si vite et que nous quittons nos personnages en un claquement de doigt.

Au niveau de l’humour, on ne tombe pas dans la facilité. Fabrice Colin tire beaucoup du comique de situation. Les références et les jeux de mots à d’autres livres, grands thèmes sont nombreux mais difficilement tous identifiables (du moins, par moi). Le détournement d’expression est savoureux, les dialogues sont fantasmagoriques & transcendants et les situations cocasses. On donne dans l’humour nonsense très apprécié par les British. Bref, l’histoire est absurde mais cohérente ; pour notre plus grand plaisir.

.
.

)°º•. Né en 1972, Fabrice Colin est considéré comme un auteur français talentueux et prolixe en littérature de l’imaginaire (romans jeunesse, adultes, nouvelles). Il connait un succès certain, et sait jouer sur divers registres. Et pour ne rien enlever à l’affaire, il est – parait-il – plutôt bel homme.
Son blogson site.
Il y a fort fort longtemps, on parlait d’une susceptible sortie de « A vos amours », qui est toujours très attendue. Mais alors, Monsieur Colin, que faites-vous ?
.

Vous aussi vous avez remarqué la nouvelle couverture ?
C’est bien évidemment celle de David Oghia, réalisée dans le cadre des 10 ans de Bragelonne (il a aussi réalisé celle d’Ayesha). Il était temps ! J’avoue, je ne trouve ni l’ancienne de Bragelonne ni celle de J’ai Lu satisfaisantes.
.

.

.

)°º•. Extrait

.

.

————————————————————————~*

.

Un petit mot sur cette magnifique lecture commune. En proposant ce livre, j’avoue, je ne m’attendais pas à un tel engouement. Nous étions finalement beaucoup (13 pour nous porter bonheur) et le système d’échanges via mail pouvait poser a priori des soucis de gestion. Cependant, il suffit d’un peu d’organisation pour que tout roule comme sur les roulettes.

J’aime beaucoup – et encore toujours – les lectures communes car elles nous permettent de poser quelques grandes hypothèses, de pointer des détails que nous n’aurions pas vus seul et d’autres éléments d’explication. La troupe était motivée et ces échanges furent un grand plaisir !

Découvrez l’avis des autres participants : Bartimeus, Cœur de Chêne, Endea, Julien, Laure, Lelf, Lhisbei, Olya, Pauline, Phooka & Tortoise.

.

.

Et pour finir, petit cadeau bonus, notre interview de Fabrice Colin :
.

Pourquoi ce livre s’intitule-t-il « A vous souhaits » ? Y’a-t-il une histoire particulière liée à ce choix ?

Pas vraiment. Je cherchais une formulation liée à la magie, quelque chose d’un peu léger : « A vos souhaits », c’est l’expression ultime de la pensée magique. On peut difficilement trouver plus primaire.
.

Quel mardi doit-on se tenir prêt pour la parution de « A vos amours » ?  De quoi ou de qui parlera ce livre ?

A vos amours est prévu depuis une petite dizaine d’années. Pour l’heure, j’en ai écrit trois chapitres. J’ignore s’il verra jamais le jour.
Le roman raconte la vie de John Moon après les succès que l’on sait.  Notre héros est marié, et sa belle-famille lui pose pas mal de problèmes. Pour ne rien arranger, il veut faire du cinéma. Il y tient, douloureusement.
.

Je sais que dans le cochon tout est bon, mais tout de même pourquoi une telle obsession ?

Aucune idée. Si on commence à réfléchir à ce genre de trucs, le monde s’écroule.
.

Le personnage de John Moon est-il la représentation de quelque chose ou de quelqu’un en particulier?  Une référence spéciale au batteur de The Who, vous sachant fan de rock ?

John Vincent Moon est un personnage d’un récit de Borges dont j’ai spectaculairement oublié le titre. Il y a aussi des références à Joyce dans A vos souhaits, mais personne ne les voit.
.

Concernant le prénom de Prudie, est ce que son prénom vient de l’adjectif prude, car elle a pas l’air très dégourdie pour gérer l’attention que lui porte Gloïn, ou alors est ce que ça vient plutôt de l’adjectif prudente, dans le sens où elle prend vraiment toutes les précautions nécessaires pour John, et où elle est très attentive à lui ? Ou alors peut être que son nom a une autre origine, ou simplement votre imagination ?

Honnêtement ? Je ne me souviens pas. Mais votre analyse, et l’attention que vous semblez porter aux noms et à leur possible signification cachée, me comble de joie.
.

Histoire de pinailler, quel est le nom de la deuxième goule du baron Mordayken dont il s’aide pour entreprendre de délivrer le Diable? Parce qu’une petite incohérence s’est glissée dans les deux éditions, et il semblerait que Mordayken ait un bug sur le brave Nozdriov…

On appelle ça une contamination prosaïque : le réel et ses imperfections s’invite dans une mécanique romanesque censément irréprochable. Je suis absolument navré.
.

L’elfe qui rate son examen de première année peut-il être une référence prémonitoire à Jean Sarkozy ?

Je ne suis pas sûr que j’aimerais détenir ce genre de pouvoir. Mais Jean Sarkozy mériterait assurément un roman à lui seul. Enfin, disons une nouvelle.
.

Pourquoi les dragons sont-ils tenus en laisse ? Avez-vous un grief contre cette espèce ?

Les dragons sont les symboles de l’imagination naïve, de la colère injustifiée et de la fantasy en général : évidemment, qu’il faut les tenir en laisse ! On pourrait aussi leur donner des calmants.
.

Le Quartek n’est pas un sport comme les autres… D’où vient-il, de quel sport existant ou imaginé par un autre, vous êtes vous inspiré ?

Le Quartek est un gros bordel : un mélange de Blood Bowl, de football américain et de cour de récréation. A ce stade, si j’ose dire, on ne parle plus d’inspiration, mais de chaos assumé.
.

Ce livre peut se lire comme une référence à Terry Pratchett, comparaison facile pour l’humour et la fantasy, Mais y’a-t-il d’autres références ou dédicaces au travers de « A vos souhaits » ?

Je n’ai jamais lu Pratchett, mais je suppose que la référence est inévitable : humour, fantasy => Pratchett. Les références sont plutôt à chercher du côté de P.G. Wodehouse et de mon amour immodéré pour l’Angleterre – son humour tordu et sa grisaille tenace.

.

TOLKIEN J.R.R. – La communauté de l’anneau

21/12/2010 22 commentaires

.

Titre : La communauté de l’anneau (Le seigneur des anneaux, tome 1)
Auteur : J.R.R. Tolkien
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3

.

Bilbon a réuni tout le monde à Hobbitebourg pour fêter ses 111 ans. A la fin de son discours, devant une assemblée attentive, Bilbon disparaît comme par magie !
A 111 ans, Bilbon se rend compte que ses anciennes aventures avec les nains lui manquent, il souhaite reprendre le chemin, de manière tranquille et couler des jours heureux. Avant son départ de la Comté, il laisse en héritage à son neveu Frodon Sacquet un étrange anneau. Celui-ci n’est autre que l’Anneau Unique. Son ancien propriétaire, Sauron de Mordor souhaite le reconquérir à tout prix et va déchaîner les forces du mal. Frodon se voit obligé d’endosser le rôle de Porteur de l’anneau. Pour sa quête il sera aidé par Gandalf et ses compagnons de fortune afin de déjouer la terrible menace qui pèse sur les Terres du Milieu.

.

Voilà, je pense que le seigneur des anneaux est une saga à ne plus réellement présenter. Cette épopée est devenue légendaire.

.

)°º•. Une des puissances de la trilogie réside dans les personnages. J.R.R. Tolkien nous propose plusieurs races : hommes, nains, hobbits, elfes, gobelins, orques, trolls, istari (ceux qui possèdent une forme de magie)… et leurs ethnies !
On pourrait très vite penser que chacune a prêté allégeance au Bien ou au Mal, mais cela n’est pas aussi facile. L’évidence est qu’elles ont toutes péché soit par orgueil, soit par avarice ou encore par égoïsme. Beaucoup de valeurs et sentiments se retrouvent dans l’histoire : cupidité, attrait du pouvoir, convoitise, aide, réconfort, fidélité, amitié, courage et volonté.
Les personnages sont forts et valeureux mais aussi drôles et plaisants. La mise en avant de leurs faiblesses permet au lecteur de s’attacher d’autant plus à eux.
.
Notre troupe mal troupée – la communauté de l’anneau – se compose du jeune hobbit Frodon Sacquet, le porteur de l’anneau. A 21 ans, il est l’héritier de son oncle Bilbon et c’est par son biais qu’il tombe en la possession du terrible anneau. Il est accompagné par son jardinier et ami Sam(sagace) Gamegie. De nature très curieuse, il a surpris une conversation entre Frodon et Gandalf et fait donc partie de l’aventure pour encourager Frodon et le remettre sur le droit chemin. Au Conseil d’Elrond, Pippin (Peregrin Touque) et Merry (Meriadoc Brandebouc) décident d’accompagner Frodon.
Deux hommes se joignent à l’aventure, il s’agit d’Aragorn et de Boromir. Le premier répond également au surnom de Grand Pas et est un Rôdeur ; il est le descendant d’Isuldur. Le second est le fils de l’intendant du pays de Gondor.
Enfin, nous avons ceux qui représenteront en minorité leur race : Legolas Vertefeuille, un elfe gris, Gimli, nain et fils de Gloïn et Gandalf, un mage.
.

« La Compagnie de l’Anneau sera de Neuf ; et les Neuf Marcheurs seront opposés aux Neuf Cavaliers qui sont mauvais. Gandalf ira avec vous et votre fidèle serviteur ; car ceci sera sa grande tâche, et peut-être la fin de ses labeurs. Pour le reste, ils représenteront les autres Gens Libres du Monde : Elfes, Nains et Hommes. »

.

Nous découvrons Gollum avec les aventures de Bilbon, l’oncle de Frodon. Il porte ce nom en référence aux déglutitions qu’il créées avec sa gorge. Il est obsédé par l’anneau au point d’en devenir son esclave. Nous entendrons parler de Sauron : c’est lui le « seigneur des anneaux » et de ses Nazgûl, les neuf spectres immortels de l’anneau qui lui obéissent fidèlement.

Enfin et non des moindres, puisqu’il est l’objet au cœur de l’histoire, l’anneau.

Un Anneau pour les gouverner tous. Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s’étendent les Ombres.

.

)°º•. Même si les concepts et les trames existaient déjà ailleurs, c’est le travail de compilation de J.R.R. Tolkien qui devient le ciment de cette histoire et permet une adaptation réussie. L’univers est bien ficelé ce qui permet de donner une profondeur certaine et d’être le plus réaliste possible. Il faudra bien reconnaitre que J.R.R. Tolkien possède un cerveau de génie : en plus de l’aspect médiéval alternatif, il a inventé des langues (grammaire, orthographe, conjugaison et syntaxe).
Le roman est composé de très longues descriptions superbes (et moi j’adore ça). On apprend également des détails de la vie via les grandes chansons. L’auteur semble très proche de la nature.

.

)°º•. Il faut bien l’avouer : j’étais partie dans cette lecture, avec des réserves. Notamment car tout le monde compare les œuvres actuelles à celles de Tolkien… à tort ! Je lis beaucoup de fantasy et n’ai pas commencé par cet illustre auteur. Je n’avais pas envie de croire que c’était génial parce que tout le monde me le disait. On m’avait dit « attention, le début est fatigant, on croirait être tombé sur un essai anthropoligique des Hobbits »… j’ai adoré ! Bien que le changement Bilbo en Bilbon et Frodon qui devrait être Frodo (et qui n’a apparemment jamais été corrigé depuis) m’agace, il faut bien l’avouer, la plume est magique, on est dès les premiers mots, irrésistiblement embarqué dans ce monde.

.

)°º•. J.R.R. Tolkien a mis 12 ans pour rendre sa copie de plus de 9000 pages. Il ne l’a certainement pas écrit pour être un succès, mais il a acquis ses lettres de noblesse avec le temps.
Bien que les similitudes en termes de races, d’histoires et de contes avec les mythologies nordiques et scandinaves soient nombreuses, on entre dans un univers où les mythes, les chansons, les coutumes et les peuples ne peuvent que nous séduire. « Le seigneur des anneaux » n’est pas seulement une histoire, c’est un monde tout autour. Le livre propose un luxe de détails inimaginables et est une véritable bulle d’évasion. C’est sûr, la trilogie restera indémodable et intemporelle. On notera d’ailleurs que Tolkien n’a construit son œuvre qu’en un seul tenant, la division en trois livres n’existe que par raison éditoriale.
Les appendices sont une force de cet univers : chronologie des Terres du Milieu, précis de grammaire pour l’Angerthas et le Quenya, arbres généalogiques et section complète concernant les calendriers utilisés par les Hobbits et par les Hommes aideront le lecteur à poursuivre pendant quelques moments son excursion dans cette magie prenante.

.

Il faut bien considérer que « Le seigneur des anneaux » n’est pas la première œuvre de fantasy (encore heureux) mais une qui a manifestement permis de populariser ce genre littéraire. Alors, oui, l’œuvre peut être considérée comme fondatrice de la fantasy, comme pilier serait-il un poil plus juste, mais certainement pas comme unique source d’influence des autres et il n’est pas besoin de rapprocher tous les romans à cette saga.

.

)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

.

————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

.
  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge… et dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF.

Pour une critique développée, je vous invite à lire le travail de Coeur de Chêne.
.

.

Pics : #01 The Fellowship of the ring par Comic_Chic ; #02 The Fellowship of the ring par Cippow25 ; #03 One ring to find them par Naturesounds ; #04 Gates of Moria par Cippow25.

.

Enregistrer

ANTHONY Piers – Château Roogna

22/11/2010 12 commentaires

.
Couverture du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony, publié aux éditions BragelonneTitre : Château Roogna (Xanth, tome 3)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 1, tome 2, tome 4

.

Dor, du haut de ses douze ans, s’avère déjà être l’héritier potentiel du trône de Xanth. Afin de lui apprendre les rudiments, Trent l’envoie en quête. Pour s’assumer et avoir confiance en lui, il va devoir mettre en pratique certaines techniques qui lui seront indispensables plus tard. Aujourd’hui, il doit aller récupérer un antidote contre… la mort afin de rendre la vie au zombie Jonathan. Pour cela, il va devoir remonter 800 ans en arrière via la tapisserie magique du Château Roogna.

.

Esquisse des muscles d'une harpie en attaque)°º•. Dor est un jeune homme qui va devoir remplir ladite quête en passant via une tapisserie magique. Après avoir bu la formule du magicien Humfrey, le voilà propulser en Xanth… 800 ans en arrière. Il intègre le corps d’un barbare mundanien (un vulgaire, habitant de Vulgarie) qui fait partie de la quatrième vague des envahisseurs de Xanth. Pas facile à 12 ans d’apprivoiser le corps d’un homme viril, avec sa force et ses hormones en ébullition.
.
Dans son transfert, une malencontreuse tarentule est embarquée elle aussi. Dudule de son petit nom est une Phidippus Variegaus Salticidae… une araignée de la famille des sautantes. Comme son voyage ne s’est pas bien déroulé, car elle est une invité surprise, elle a gardé sa taille d’origine et demeure donc une araignée géante dans ce décor.
.
Avant d’arriver au moment « fatidique » de la traversée de la tapisserie, Kandira le golem – qui n’a pas la langue dans sa poche – l’accompagnera afin de passer les trois tests pour arriver au Château Roogna. Ils croiseront en chemin, Irène « main verte », son don réside dans l’accroissement de plantes.
Lors de leurs aventures, Dor & Dudule rencontreront le roi actuel de Xanth, le maitre des zombies, Vadne l’intermédiaire et une Millie pré-fantôme.

Pour ce tome-ci, nous ne serons pas en reste avec les créatures magiques : gobelin, harpie dragon, ogre, centaure et plein plein plein de zombiiiiiies !
.

Ce troisième tome est un bouquin où il est « question de sexe, de sorcellerie et d’un héros barbare absolument débile ». Cette fois-ci, nous délaissons notre horde préférée de joyeux compagnons et suivons un petit nouveau, Dor.

.

Esquisse d'une tête de zombie)°º•. Pour ce livre, j’ai été mitigée, il a fallu attendre la moitié pour que l’histoire commence à s’activer, soit à l’arrivée des zombies. L’action pure et dure (toutes les batailles) est plutôt bien menée et sympathique. J’ai apprécié de connaître un pays de 800 ans d’âge, car il se révèle un personnage à lui seul. J’ai aimé également l’originalité de la naissance et de l’évolution des races des harpies et des gobelins. Mais malgré ces deux points, il faut le dire, la quête est plutôt ennuyeuse.

.
Mais pourquoi ? Tout simplement parce que notre couple Dor & Dudule ont le c*l bordé de nouilles : entre les chances exceptionnelles et les très grandes coïncidences dont ils font l’objet, ils ne leur arrivent quasiment rien. Bon, d’accord, Dudule se fait arracher les pattes. (Mais elles repoussent, hein. Grâce à un moyen magique.) On se rend compte également que la loi du mauvais magicien est un subterfuge très efficace pour Piers Anthony : au lieu de se perdre en ingénierie pour contrecarrer tous les plans de manière constructive et réfléchie, hop, il donne un petit coup de loi de Lenz, et là aussi, et là encore.

.
La lecture rapprochée entre deux tomes (un mois) n’a pas aidé à apprécier ni même à supporter les jeux de mots cette fois-ci. Alors que je les avais appréciés et que je m’en étais délectés au cours des deux précédents tomes ; cette fois, je les supporte mal, je me fatigue et je lève de plus en plus souvent les yeux au ciel. L’auteur en arrive même à des phrases entières de jeux de mots ou à l’utilisation de l’italique (genre on est débile pour les voir). Comme « Un genre d’arbre qui donne des noix d’oeuvs cocos. Il y en a différentes espèces. Les coquetiers donnent des œufs à la coque, les crapulpes des pulpoeufs, les crémiers, des crémoeufs et les bousiers des bousoeufs. Il y en a même qui portent des merdoeufs. Les meilleurs sont les pot-au-foeufs.» Seuls quelques uns ont retenu mon attention, et ils sont tellement peu nombreux, que je vous les donne : encocoonner, patafioler, tripattouilleur, dadagon, mimitel rose.
Cependant, à son grand honneur, une phrase, je dis bien une phrase a retenu toute notre attention « Les zombis ne donnaient pas signe de vie (ha, ha !) ». D’accord. C’est de l’humour pourrite. Mais nous, on aime ça !
.

J’ai trouvé également que le livre proposait une très grande prévisibilité du résultat final, heureusement pour nous, lecteurs, les moyens d’y arriver laissaient encore la liberté de formuler des hypothèses. On notera également l’absurdité marrante, présente tout au long du livre. Deux principales m’ont plu. Le fait que les personnages défendent un château toujours en construction contre les ennemis qui arrivent en masse. D’ailleurs, il sera construit au fur et à mesure de la bataille. La deuxième concerne la réponse à une missive via parchemin, émise non pas par le chef de la même équipe mais par le chef du clan adverse !
Je termine avec le jeu subtil des paradoxes temporels : comment savoir si les actions de Dor dans la tapisserie (il y a 800 ans) auront des conséquences à l’heure actuelle ? Bref, un petit retournement de cerveau agréable, où l’on construit des théories bancales à coup de « si ».

.

Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

.
)°º•. Extrait
.
Citations extraites du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony
.

—————————————————-~*

..

Souvenir lié à ma lecture : Trop de jeux de mots tuent les jeux de mots.

Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Heclea.
.
Pics : #01 Harpie par Devon ; #02 Zombie par Wya ; #03 Portrait de Piers Anthony.

.

ANTHONY Piers – La source de magie

16/11/2010 7 commentaires

.

Couverture du livre "La source de magie" écrit par Piers Anthony (série Xanth, tome 2) publié aux éditions BragelonneTitre : La source de magie (Xanth, tome 2)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
Tome 1, tome 3, tome 4

.

En Xanth, il existe une source de magie. Evidemment, le bon roi Trent veut absolument savoir où elle se situe et mieux la connaître. Il décide de confier cette mission à Bink qui fait les cent pas chez lui. Au vu de l’importance de cette quête, Bink va très vite demander à ses amis de l’accompagner. Même le magicien Humfrey le taciturne se met en route. Dès les premiers mètres, ils vont devoir faire face à des obstacles de taille et rencontrer du beau monde.

.

)°º•. Pour ce deuxième tome, nous retrouvons toute notre clique. La majorité de ces compagnons sont installés dans une vie familiale et demeurent psychologiquement stables. Pour cette folle aventure, seront de la partie notre cher Bink, Crombie le misogyne, qui pour la peine sera transformé… en griffon ! Chester le centaure sans loi ni peur. Même le magicien Humfrey qui adore rester enfermé dans le Château Roogna sera de la partie. Un nouveau – et pas des moindres – rejoindra la troupe, Kandira le Golem. Et croyez-moi, on ne risque pas de l’oublier !
.

Le très grand intérêt de ce deuxième tome réside dans la participation de presque toute la faune et la flore de Xanth ! On y croisera également toute une tripotée de personnages magiques : ogre, dragon, golem, gorgone, sirène, nymphe et démon. Bref, il y en a pour tous les gouts… et toutes les personnalités. Tous nos personnages sont bien sûr d’autant plus intéressants qu’ils ont tous des caractères bien déterminés (et quelques fois bien trempés). Pour notre horde de comparses, cette fois Piers Anthony appuiera davantage sur leur trait humoristique que sur leur nature.

.
Pour accroitre le plaisir, il n’y aura évidemment pas qu’une seule quête tranquille, mais plusieurs épreuves dans des lieux invraisemblables tels que le village de la Poudre Magique, les sombres Confins de la Folie et les abysses du lac des Mauvais Génies.

.
.

Illustration aux couleurs passées, représentant une gorgone)°º•. Il est une grande joie de retrouver tous les jeux de mots de l’auteur… jeux de mots, calembours, mots valises et autres inventés sont partie très prenante du livre. Il en va de soi que le travail de traduction est titanesque et est l’œuvre du super-top-génial Dominique Haas. Il a d’ailleurs reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 1993 pour son statut de traducteur des Livres Magiques de Xanth et c’était le moins qu’on puisse lui donner.
Ce deuxième tome est intéressant du simple fait qu’on entre au cœur de Xanth et qu’il est tout à fait « fantabuleux » de s’approcher si près d’un mystère… de taille ! Entre nos petites mains, surtout dans les dernières pages, hein, donc plus vers la main droite, nous détenons l’âme d’un pays entier.

.
Dans « la source de magie » il va de soi que les principaux thèmes demeurent la séduction, l’attirance physique et l’infidélité. Les allusions sont grosses, le questionnement est lourd, les réflexions pas très avancées. Je me serai passée allègrement de cette problématique sexuelle pour ne me focaliser que sur l’essentiel, la quête.

.
.

Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

.

—————————————————-~*

.

Souvenir lié à ma lecture : Tiens, un peu de Xanth fera du bien aux zygomatiques.
.

Un autre avis disponible chez La p(ile) à l(ire) d’Heclea.
.

Pics : #01 The epic battle de BrokenApollo ; #02 L’oeil de la gorgone de Littleleo.

.