NOIREZ Jérôme – Sous le pont ; Pour qui grincent les gonds
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Titres : Sous le pont ; Pour qui grincent les gonds
Auteur : Jérôme NOIREZ
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Sous le pont
Le Garde-d’ombre veille sur les habitant durant la nuit. Sa maladie l’empêche de voir ce qu’il se déroule la journée, il est hors réalité. Pourtant, ce qui se cache sous le pont n’est peut-être pas le plus vil des êtres.
Pour qui grincent les gonds
Cette porte appartient au borelier, l’exécuteur royal. Il est venu à Noirquin pour sa ténébreuse besogne. Muçaille est au cœur de l’affaire et des discussions du village : Escrail le Dentard aurait abusé d’elle. Elle se demande bien pourquoi alors les gonds grincent.
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Les deux nouvelles se composent chacune de vingt pages numériques. J’ai commencé par « Sous le pont » et ai enchainé directement avec « Pour qui grincent les gonds ». La première a eu du mal à m’attirer entre ses lignes, j’ai trouvé qu’il y avait davantage de matière à me plaire dans la seconde.
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A tendance « moyenâgeuse », le style est sans égal et se sert de vocabulaire inusité. J’ai eu quelques difficultés à entrer dedans pour ces raisons-mêmes. Si je devais le comparer à du chocolat, je dirai que l’écriture est du chocolat noir voire de la fève tonka. Ce qui pourrait alors moins séduire les adorateurs de chocolat au lait.
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Pour une petite fille maigrichonne, ce n’est guère difficile de se faufiler sous les ronciers pour discuter avec les lièvres et les rats d’or, manger des mûres bien juteuses, ou simplement attendre que passe le temps, à l’abri des colères familiales et des leçons de clercs.
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L’univers est assez effrayant, violent et on le devine même noir. L’écriture propose une véritable essence à part entière et si à la lecture de ces nouvelles, le lecteur est emballé, il y a de fortes chances – je pense – qu’il se trouve conquis par le monde inventé par Jérôme Noirez et l’En-Dessous.
Ces deux nouvelles font partie du très beau recueil Féerie pour les Ténèbres, dont les couvertures de deux intégrales sont réalisées par Aurélien Police.
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« Sous le pont » et « Pour qui grincent les gonds » font partie du recueil « Féerie pour les Ténèbres ». La première surprise nait par le style d’écriture, un peu désuet et très fort qui sied un univers assez sombre. C’est par le mystère – et pour beaucoup de curiosité – que Jérôme Noirez nous entraine dans ce monde.
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Une porte au centre du village.
C’est un monument incongru. Toutefois, personne ne songe à s’en moquer. Les gardes se sont postés aux quatre coins de la placette boueuse et, en prenant soin que chacun les voie faire, ils ont retiré de leurs hallebardes la forstalie, une espèce de cocon en mailles de fer servant à rendre l’arme dont on la revêt plus dissuasive que mortelle.
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Dans le chaudron :
¤ Défait de Léo Henry
¤ Miroir de porcelaine de Mélanie Fazi
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle
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Cette lecture est ma dernière participation au challenge Je lis des nouvelles et des novellas ; c’est aussi une lecture équitable car Le Bélial’ est petit mais costaud.
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Iluze et Regard d’enfant (Thalias) ont aussi écouté les gonds grincer, Un papillon dans la Lune les a toutes deux dévorées (les nouvelles, pas les bloggeuses précédemment citées).
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