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BURTON Tim – La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires

18/10/2012 40 commentaires

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Titre : La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires
Auteur : Tim BURTON
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Ce petit livre de 125 pages présente 23 courtes histoires sous forme de poèmes écrites et illustrées par Burton lui-même. Le recueil met en scène des enfants ou adolescents étranges voire insolites. Tantôt loufoque ou effrayant, il va sans dire que nous sommes plongés dans l’univers décalé de Burton que nous reconnaissons bien là.

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Drôle et macabre à la fois, Burton nous propose une critique de notre société et notamment sur le regard des adultes au vu de la différence : intolérance et marginalité. Une touche surnaturelle se mêle à l’humour grinçant. C’est toute une palette d’émotions qui s’ouvre ; allant de la tendresse jusqu’aux limites de l’acceptable pour les lecteurs les plus sensibles d’entre nous. Il va sans dire que pour moi – fan de zombies nota bene – ce livre est un véritable délice.

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L’édition française est bilingue : sur les pages paires se trouve le texte d’origine et sur les pages impaires la traduction. Cette dernière laisse à désirer car elle a préféré respecter les rimes que le sens des mots et bien que cela ne soit pas affriolant, on arrive à des situations où le texte VF est littéralement à côté de la plaque.

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Il va sans dire que ce recueil n’est pas à présenter au plus jeune public mais que les textes en anglais sont très agréables à lire à voix haute.

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Les titres au programme donnent déjà un aperçu :
Stick Boy and Match Girl in Love | Brindille et Allumette amoureux
Robot Boy | L’Enfant Robot
Staring Girl | La fille qui fixait, fixait, fixait
The Boy with Nails in His Eyes | L’enfant avec des clous dans les yeux
The Girl with Many Eyes | La fille avec plein d’yeux
Stain Boy | Enfant Tache
The Melancholy Death of Oyster Boy | La triste fin du petit Enfant Huître
Voodoo Girl | La Fille Vaudou
Stain Boy’s Special Christmas | Enfant Tache : un Noël hors norme
The Girl Who Turned into a Bed | La fille qui se transforma en lit
Roy, the Toxic Boy | Ludovic, l’Enfant Toxique
James | James
Stick Boy’s Festive Season | Période des fêtes pour le jeune Brindille
Brie Boy | L’Enfant Brie
Mummy Boy | L’Enfant Momie
Junk Girl | La fille faite d’ordures
The Pin Cushion Queen | La Reine Pelote-à-Épingles
Melonhead | Tête de melon
Sue | Justine
Jimmy, the Hideous Penguin Boy | Benjamin, le vilain gamin pingouin
Char Boy | J.C., le Jeune Carbonisé
Anchor Baby | Bébé Ancre
Oyster Boy Steps Out | La sortie du petit Enfant Huître

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Souvenir de lecture : Entre Stain Boy et Roy, the Toxic Boy, mon cœur balance.

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Toutes ces filles Bazar de la littérature (Mélisende), Biblioblog (Laurence), Chez Iluze, Dans ma bibliothèque (Rose), La bouquinerie au coin des deux colombes (GeishaNellie), Les lectures de Liyah, Lily et ses livres, Lis tes ratures (Lyra), My Lou Book, RSFblog (Lhisbei), Sous le feuillage (Lael) ont également lu ce recueil.

CITRIQ

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Il a fallu attendre la motivation du challenge halloween 2012 pour que je me décide – enfin ! – à vous parler de ce livre.

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Pics : #01 Voodoo Girl parSycil ; #02 Even the freaks need love par Casshimee.

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McGANN Oisín – La saga des Wildenstern ~ Voraces, tome 1

13/06/2012 28 commentaires

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Titre : Voraces (La saga des Wildenstern, tome 1)
Auteur : Oisín McGANN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Alors que Nate rentre tout juste de son périple d’Afrique, il apprend la mort de son frère aîné, Marcus. Personne ne semble très surpris de l’hypothèse de meurtre qui s’avère monnaie courante dans la famille Wildenstern. Nate est le premier visé ; lui qui venait de capturer la superbe bête de Glenamure, se voit relayé au statut d’assassin ambitieux.  Il souhaite retrouver le véritable criminel mais c’est sans compter les ancêtres qui refont surface et la terrible explosion durant les funérailles de Marcus.

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)°º•. Ce qu’on ne peut nier, ce sont bien les personnages colorés. Chacun avec un caractère bien différent, ils n’en sont pas moins tous dans la même tourmente. Comme nous suivons le fil de pensée de chacun d’entre eux, nos sentiments évoluent selon leurs actes ou leurs sentiments. Par exemple, si de prime abord, on soupçonne Daisy d’être une femme vénale, on se demande très vite si elle aurait pu orchestrer le meurtre par son mari Roberto Wildenstern ou si elle le protège car elle l’aime profondément.
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A ce jeu, nous pouvons abattre plusieurs cartes, comme celle d’Edgar le patriarche, Gédéon son frère, puis ses garçons, feu Marcus, Nathaniel (dit Nate) jeune et désinvolte qui n’a pas forcément le cœur bien accroché, Roberto qui est le talon d’Achille de son père, chose que ce dernier trouve fort regrettable. Il y a aussi Gérald, son neveu, grand médecin en devenir.
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Si la misogynie des hommes de Wildenstern est un fait, il n’en va pas moins que les femmes sont indépendantes et au caractère peu piqué des vers. Il y a la benjamine Tatiana Wildenstern et l’épouse de Roberto, Melancolia (qui se fait surnommer Daisy). On comprendra très vite que si elles portent des sous-vêtements extrêmement bouffants, elles ont quand même une culotte.

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)°º•. C’est la première fois en fantasy, qu’un auteur s’approprie l’Irlande victorienne pour en faire le décor de son histoire. On se confronte d’ailleurs à la réalité de l’époque où la classe dominante se contente de thé accompagné de petits biscuits tandis que les dominés crèvent de faim sur le paillasson de leur bicoque. L’ambiance victorienne s’appuie aussi sur le vieux manoir plein de passages secrets et de pièces oubliées.
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La famille Wildenstern est d’une puissance colossale aussi bien au niveau politique qu’économique.  Le moteur général de ce clan est l’avidité : l’assassinat des propres membres de la famille est considéré comme un moyen acceptable pour asseoir son ambition. Les rouages de la famille s’appuient sur des lois de l’ascension et des règles d’héritage bien définies : est accepté le meurtre de l’aîné dans la seule optique de vouloir le siège de patriarche ; tout meurtre commis pour la vengeance ou pour toute autre raison d’animosité n’est point accepté.

Enfin et non des moindres, la famille possède un pouvoir de régénérescence grâce à l’or que l’on appose sur le corps, l’aurea sanitas. Et je vous jure qu’on meurt d’en savoir plus !
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Evidemment tout comme le suggère la couverture, on se trouve dans une trilogie baignée de steampunk. Le prologue est tout simplement terrible à lire car on y découvre que la bête de Glenamure est en réalité un mécanimal. D’ailleurs dans cet univers, Darwin a expliqué l’apparition des mécanimaux dans la structure de sa théorie sur l’évolution des espèces. Les mécanimaux sont des bêtes mi-vivantes, mi-mécaniques. Elles sont indépendantes voire même sauvages, intelligentes et développent de véritables capacités physiques ; d’ailleurs leur chasse est un véritable sport. Dans mon esprit, elles ressemblent un peu aux créatures croisées dans la saga « Leviathan » de Scott Westerfeld. Malheureusement, dans ce premier tome j’ai trouvé qu’ils étaient sous exploités et j’espère en apprendre davantage avec la lecture du tome suivant.

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)°º•. Cet univers palpitant sert une histoire rythmée, sans longueur et dont la fin se révèle satisfaisante accompagnée d’une ouverture. On assiste aux points de vue de chaque personnage, le tout définit par des chapitres courts.

Il est appréciable de voir se dessiner sous nos yeux les hypothèses de cette conspiration en puissance. Complots, manipulations, quiproquo, faux semblants, suggestions… tout est dans l’art des Wildenstern. L’histoire est relativement sérieuse mais contient aussi du fun dans le dedans. L’humour noir est présent mais il est impossible de rester de marbre devant certaines tournures de phrases de l’auteur. Même si les uns sont montés contre les autres depuis leur plus tendre enfance, on réalise bien que le héros ne peut être seul à tout porter à bout de bras – surtout pas Nate ! – et que l’union peut parfois faire la force… du moins le temps d’un soupir.
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Oisín McGann a intégré quelques événements paranormaux car il voulait transmettre la joie ressentie lorsqu’il lisait – lui ou nous d’ailleurs – ces histoires durant l’enfance qui nous émerveillaient et qui contenaient toutes un élément fantastique. Il est pourtant bien dommage qu’une telle saga jeunesse n’arrive pas à sortir de l’anonymat tellement est plaisante à lire.

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« Voraces » le premier tome jeunesse d’une trilogie steampunk expose des originalités tant dans le scénario que dans les personnages qui la compose – être humains et mécanimaux –. De l’aventure en veux-tu en voilà, des réflexions sérieuses aussi, le tout se déroulant sur fond victorien et dans un vieux manoir mystérieux. Bienvenue chez les Wildenstern !  Welcome to the Wildenstern’s !

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)°º•. Biographie
Oisín McGann né en 1973 en Irlande est illustrateur avant de devenir écrivain. Son domaine de prédilection reste la littérature de l’imaginaire car il apprécie de pouvoir inventer de nouvelles règles et séduire les lecteurs de ce genre et leur ouverture d’esprit. Il est également féru de cinéma.
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La magnifique couverture est bien sûr signée d’Aurélien Police dont j’adore le travail ; son site.

Vous pouvez lire les premières pages de Voraces, ICI.

Une nouvelle en anglais est disponible gratuitement sur le site d’Oisín McGann (clic), elle se situe chronologiquement entre le tome 1 « Voraces » et le tome 2 « Féroces » et peut être lue indépendamment. Elle a été rédigée afin de faire patienter les lecteurs quant à la parution du dernier tome.

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Souvenir de lecture : Pour une fois, j’aimerai bien incarner tous les personnages en même temps.
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Chez Neph, Délivrer des livres (Herisson08),  La caverne de JainaXFLivr0ns-n0us ont sans doute rêvé elles aussi d’incarner l’un des Wildenstern.

CITRIQ

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Cette lecture est réalisée dans le cadre « Un mois en Irlande » organisé par Cryssilda mais entre aussi en jeu pour le défi steampunk.

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Pics : #01 en-tête du Prologue ; #02 en-tête du chapitre 6 ; #03 couverture anglo-saxonne.
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CECCOLI Nicoletta – Beautiful nightmares

24/04/2012 26 commentaires

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Titre : Beautiful nightmares
Auteur : Nicoletta CECCOLI
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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)°º•. « Beautiful Nightmares » est le tout premier artbook publié au monde mais aussi le premier ouvrage en France de Nicoletta Ceccoli. Ses illustrations sont souvent connues grâce aux produits dérivés. Pour ses influences, elle cite Mark Ryden, Dino Buzzati et Stasys Eiderigevicious.

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Ce livre de 136 pages est découpé en cinq chapitres car les images ont une humeur commune et des thèmes récurrents émergent de son travail : Babes in Toyland, Beautiful Nightmares, Water Girls, Forbidden Fruit et Weird and Wonderful.
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Les illustrations s’affichent en pleine page, parfois s’étalent sur une double page mais aussi se concentrent sur un détail de la prochaine scène. Bien que les couleurs utilisées soient pastel, cet album n’est pas destiné aux enfants. Via une excellente maitrise de l’acrylique sur papier, Nicoletta Ceccoli propose un monde tout en ambiguïté. Son imaginaire sert un monde onirique des plus riches.

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)°º•. Entre les pages, nous rencontrons exclusivement des personnages féminins, opalins et aux yeux clairs. Elles ont toutes des visages ronds et de jolies tenues. Elles sont bien souvent à dos d’insectes ou de bonbons, quelques fois à demi végétale ou animale et tantôt dans des postures équivoques. Belles et cruelles, vaniteuses et fragiles, elles nous mettent les idées sans dessus-dessous et on s’interroge sur chaque illustration admirée. Les thématiques qui s’en dégagent comme l’innocence, la sexualité, le cirque, les animaux fantastiques ou encore les bestioles et jouets géants sont chères au cœur de l’illustratrice. On y retrouve par ailleurs l’influence des contes, des insectes naturalisés, de photos anciennes ou de vieilles affiches de cinéma.

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)°º•. Cet univers fantasmagorique nous attire irrésistiblement. La beauté côtoie l’horreur avec une harmonie édifiante. Si Nicoletta Ceccoli nous sert de la poésie et de la douceur, elle n’hésite pas non plus à faire figurer la monstruosité et les cauchemars. Touchées de mystère, les illustrations ont également un petit côté dérangeant. Si de prime abord, on se sent confortablement installé en regardant les illustrations, très vite on ressent à travers les détails, une certaine menace trouble ou estompée. Les illusions et les fantasmes ont une place importante dans cet artbook doucereux.

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)°º•. Biographie
Née en 1973, Nicoletta Ceccoli a étudié à l’institut d’Art d’Urbino et est reconnue pour son travail d’illustratrice de livres jeunesse. Elle a reçu le prix Andersen du meilleur illustrateur italien en 2011 et la médaille d’argent de la Société des Illustrateurs en 2006.
Nicolettaceccoli.com
Un extrait de l’arbook

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Souvenir de lecture : L’envie de se procurer un second exemplaire pour le découper et mettre les illustrations sous verre.

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Elles en aussi parler sur la blogosphère : Les jardins d’Hélène (Laure), Les lectures de Naolou et My Lou book.

CITRIQ

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Et voici une entrée pour le challenge Je lis aussi des albums.

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans âme, tome 1

20/03/2012 38 commentaires

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Titre : Sans âme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 1)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5

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XIXe siècle, à Londres. Mademoiselle Alexia Tarabotti n’a rien pour plaire à la société victorienne : des origines italiennes, un teint mat, un statut de vieille fille de 26 ans, la langue pas dans sa poche. Mais c’est le cadet de ses soucis car la Miss est aussi une sans âme ; elle est paranaturelle. Lors d’une énième bal où sa présence est requise, un vampire inconnu au bataillon l’attaque et y laisse sa peau – sur la pointe de l’ombrelle d’Alexia. C’est le drame, il s’est effondré sur une tarte à la mélasse – sa préférée ! – et elle se trouvait sans chaperon dans la bibliothèque.
La situation est suffisamment inextirpable pour ne pas avoir à se coltiner Lord Maccon, membre du BUR qui se doit de surveiller les allées et venues des créatures non-naturelles. Ce dernier suit Miss Tarabotti de près puisqu’elle a trouvé des indices et mène bien mener l’enquête, envers et contre tout ; surtout contre, tout contre Lord Maccon.

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)°º•. Alexia Tarabotti est un archétype à elle toute seule : époustouflante, intelligente, impétueuse et carrément culottée ; elle n’a pas la langue dans sa poche et est dotée d’une ombrelle en cuivre à pointe d’argent. Cette fille à la répartie implacable est issue d’une famille bourgeoise. Feu son père italien l’a laissée en plan avec sa mère hystérique pour seule famille, remariée avec Monsieur Loontwill et ses deux demi-sœurs. A 26 ans et toujours célibataire, Miss Tarabotti est considérée comme une vieille fille et ne rentre dans aucune case de la bonne société. A cela s’ajoute son statut de paranaturelle : elle est une suceuse d’âme. Il faut dire que le nombre d’exemplaires d’humains de cet état est très faible. Même si elle remplit toutes les conditions du statut de la femme steampunk ; elle ne tire pas dans les extrêmes : ni très forte/fragile ni hyper dévergondée ; elle est adroitement dessinée.

Lord Maccon, comte de Woolsey est membre du BUR (Bureau of Unnatural Registry). Au passage, il est aussi un loup-garou et même Alpha. Bien qu’il soit un tantinet farouche, il est plutôt bel homme au caractère bien trempé, un peu brutasse mais craquant avec son accent écossais. Ce personnage ne peut que ravir le lectorat en amour des poils. Si, c’est vrai.

Les échanges entre ce duo de choc et hautement hot sont réellement savoureux. Je suis assez friande de leur joute verbale pas piquée des vers.

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Bien sûr, ils ne seraient pas aussi bien assis dans leurs positions s’ils n’étaient pas bien entourés. Lyall est un Bêta, le bras droit de Lord Maccon. Intelligent, quelque peu décharné, il se révèle aussi être un pince-sans-rire. Du côté de Mademoiselle, Ivy Hisselpenny est une oreille attentive – mais qu’il ne faut point choquer – ; elle a pourtant un terrible mauvais goût vestimentaire et ses coiffes font pousser des cris d’effroi. Il y a également Lord Akeldama, vampire décalé coincé à l’époque rococo. Ce vampire maniéré est un grand ami d’Alexia et demeure un peu maniéré et terriblement gossip-eur. Il parle également en italique.

J’apprécie le caractère des personnages, le fait qu’ils soient hauts en couleur et surtout que certains soient poussés volontairement à la caricature. Les créatures fantastiques sont parmi nous : vampires, loups-garous, fantômes ; vous découvrirez aussi qui sont les drones, les porte-clés, le dewan et le potentat.

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)°º•. On se retrouve plongés dans un Londres victorien, au XIXe siècle et steampunk avec des pieuvres en cuivre à tout bout de champ, un automate, des dandys et gentlemen, des Dames aux toilettes apprêtées et le sacro-saint symbole, un dirigeable.
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Dans cette dictature des convenances, Gail Carriger sait très bien l’accent sur le comique de situation. C’est d’ailleurs pourquoi l’on apprécie tant l’héroïne qui est l’anti exemple de la femme aux bonnes manières et au physique charmant. Les situations dans laquelle elle se met donneraient le rose aux joues de toutes ces demoiselles : cocasses, décalées et insolites. Les mœurs du XIXe siècle sont très bien retranscrites et l’auteur en joue beaucoup.

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Plusieurs créatures sont également réunies dans ce livre. Elles sont plus ou moins acceptées parmi les humains. Des codes et des lois issus de leur hiérarchie (ruches pour les vampires, clans pour les loups-garous) mais aussi stipulés par l’existence de sociétés secrètes les régissent. Elles ont chacune leur territoire et doivent également faire face à l’existence d’individus « isolés ». Gail Carriger se gausse des mythes et les revisite intelligemment, notamment en intégrant ces paranaturels.

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)°º•. Dès les premières lignes, j’ai accroché. Il se dégageait une telle fraicheur des écrits que je n’ai pu que succomber. Ce livre présente une bonne barre d’humour avec des situations rocambolesques. L’humour so british a également tout pour me plaire : sarcasmes, ironie, réparties et second degré. Il va sans dire que le dosage entre l’humour et le raffinement est très bien dosé. Même si Gail Carriger s’amuse avec beaucoup de plaisanteries polissonnes prévisibles, il s’en dégage quand même une certaine retenue où la sensualité partage le podium avec la pudeur. Heureusement, si vous n’aimez pas les histoires sentimentales, nous ne versons pas totalement dans la fleur bleue.
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Cette romance est racontée de manière originale mais elle ne néglige pas l’aspect policier – bien que légèrement en retrait – ; les personnages trouvent des éléments d’enquête, les rebondissements sont plaisants et l’intrigue loufoque. Rien ne semble laissé au hasard grâce à la minutie d’écriture. Même si la fin est attendue, c’est pour tout autre chose que le dénouement qu’on s’embarque dans cette lecture. Les dialogues apportent également beaucoup de frivolité à l’histoire.
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Cette saga est une pentalogie et voit la parution du dernier tome VO ce printemps 2012 (contre la publication du tome 3 VF durant le même mois). Notons la très bonne traduction de Sylvie Denis qui a su accomplir un superbe travail de transposition où le texte ne faiblit pas et coule de lui-même.

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Plongez dans cette baguenauderie pour la légèreté, l’humour fripon et les créatures surnaturelles. Suivez Mademoiselle Alexia Tarabotti dans un Londres steampunk-é du XIXe siècle où elle va créer sa place dans la société et mener l’enquête… du bout de son ombrelle.

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)°º•. Biographie
Gail carriger,était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !

Son magnifique site à découvrir.

Pour lire les premières pages du roman, c’est par ici.

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Dans le chaudron :
¤ Sans forme, tome 2

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Souvenir de lecture : Moi, dans une prochaine vie, j’veux être une Mlle Tarabotti.

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Book en stock (Phooka), Elemnium (Dehlya), La p(ile) à (l)ire d’Heclea, Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, L’étrange bibliothèque de Calenwen (Vert), Lire oui mais quoi (Yue Yin), Marque ta page (Pimpi), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Muti et ses livres, Perdre une plume, RSFblog (Lhisbeï), Sous le feuillage (Lael), Un brin de lecture (Karline05), Vampirisme (Vladkergan) ont certainement gloussé à un endroit ou un autre de ce livre.

CITRIQ

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Et hop ce petit roman entre aussi en compte pour le Challenge Winter Time Travel mais aussi pour le défi steampunk.

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Pics : #01 Parasol Protectorate Sketches par Terrizae ; #02 Soulless sketches par Ybeenormall ; #03 Conall Maccon par Poisonmillow ; #04 Parasol par Gail Carriger.

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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ Nuit tatouée, tome 1

17/02/2012 26 commentaires

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Titre : Nuit tatouée (La peau des rêves, tome 1)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique

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Najma est prisonnière d’un clan et se voit raconter une histoire aux enfants quémandeurs. Dans le nid des Chimères d’Itzan à ‘Lona, il est difficile de renier son don de conteuse. Najma nous entraîne dans un Paris apocalyptique. Après le Cataclysme qui a eu lieu il y a plusieurs décennies, les clans se battent pour un territoire anéanti. Chez les hommes, le statut adulte s’acquiert en tuant son premier adversaire. Cléo survit dans ce monde sans pour autant y trouver sa place. Un jour, une “proie” est toute désignée, la mort est le seul objectif : elle s’aperçoit alors que la Chimère possède à son poignet le même tatouage qu’elle.

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)°º•. A la suite du Cataclysme, sont nés les mutants. De nouvelles « races » ont vu le jour : les Chimères ces mi-animaux mi-humains se partagent le territoire avec les hommes (Mens) et les créatures des sous-sols appelés « Ceux d’en-dessous ».  Chacun forme un ou plusieurs clans ; si on peut entrevoir une semi-solidarité entre les hommes ; le mouvement général veut que chacun se méfie de tout le monde.
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Marcus est le chef du clan humain où notre héroïne Cléo vit. Il semble savoir des choses mais veut les garder secrètes au grand dam de Cléo. Cette dernière n’est pas une héroïne abracadabrante. Elle n’a pas une très grande confiance en elle et prend généralement des décisions sur le tard. Bien que je n’accroche pas à elle autant qu’à des héroïnes que j’aurai pu croiser dans d’autres livres, elle me plaît. Sans doute parce que Bousquet a pris le temps de construite une personnalité « commune » c’est-à-dire tout à fait crédible dans ses réactions et émotions sans ce côté ultra-héros qui peut parfois brûler la rétine tellement il est inconcevable. Elle est pourtant brutalisée de bien des manières au sein du clan du passage qui l’a recueillie à sa naissance.  Son tatouage représente un serpent ailé et demeure la clef de voûte de l’histoire.
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Dans ce groupe, nous retrouvons Tania, la soeur adoptive de Cléo. Je me demande encore comment sa jalousie ne l’a pas tuée. A côté de Cléo, elle est pâle. Cheveux blonds presque blancs, peau quasiment translucide, c’est pourtant bien aux yeux de son père et des autres qu’elle sera le plus invisible. Il y a également Tybalt ; quelque peu enragé et extrêmement jaloux, il ne mérite que des claques pour son comportement inacceptable.
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Lors de ses péripéties, Cléo rencontrera furtivement Axel et Lyn, deux Chimères. Elle a laissé en vie le premier sans que son clan le sache afin de ne pas déclencher un esclandre. Quant à Lyn, elle partage le même tatouage et la même couleur des yeux.  Auraient-elles aussi un passé similaire ou des origines communes ?

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)°º•. Charlotte Bousquet nous sert un univers où le cataclysme a eu lieu il y a quelques décennies. Cette atmosphère post-apocalyptique est servie par des ambiances sinistres voire très sombres. Elle ne glisse pas vers la facilité où tout le monde est désoeuvré-que-c’est-triste. Et puis, « post-apocalyptique » ne rime pas forcément avec zombies, même si je les aime bien.  Les descriptions sont plutôt rares et l’absence d’explications de l’univers permet à l’auteur de nous rapprocher davantage des sensations de Cléo, ce que je trouve très judicieux.
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Pour cette histoire, nous nous confronterons aux doutes et peurs de Cléo : elle veut découvrir les clefs de son passé, savoir qui elle est et aussi ce qu’elle veut. La quête d’identité entraînera aussi la question des différences, la monstruosité que peut refléter une personne étiquetée comme anormale ou qui ne rentre pas dans le moule. L’affirmation de soi peut être vu comme un fil rouge.
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Enfin, la jalousie et la trahison sont deux thèmes illustrés avec des extraits d’œuvres classiques : Cyrano de Bergerac, Roméo & Juliette Horace et Othello. J’ai beaucoup apprécié cette petite originalité qui fait son effet.

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)°º•. Ce « court » roman de 230 pages – qui s’engloutit très vite – repose sur une idée de départ originale avec les tatouages qui « parlent », qui racontent une histoire. A première vue, nous abordons deux récits parallèles sans véritable lien entre eux.
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J’ai absolument voulu intégrer – voire apprendre par cœur – la composition des clans grâce au lexique présent en début de livre. J’ai vite abandonné, au fil des pages, Charlotte Bousquet prend soin de son lectorat et on range très vite les personnages croisés dans les bons groupes. Il y a deux petits détails que j’ai particulièrement aimés : l’amour de Cléo pour les livres et de voir comment ils sont alors traités après le Cataclysme mais aussi le jeu de piste avec les pancartes où seules quelques lettres sont encore lisibles.
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La trame présentée est déjà relativement riche : on trouve beaucoup de détails, de débuts de sentiers que pourrait prendre Charlotte Bousquet dans la suite de son histoire. Le rythme est bon, sans effet de relâchement et le suspense est bien entretenu car on veut toujours en savoir davantage. On avance à tâtons mais on meurt d’envie de connaître tous ces mystères et on demeure très intrigués par les Chimères.
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Bien que la couverture indique « à partir de 13 ans », j’émets quelques doutes au vu de la violence physique et morale. Certaines scènes sont trop virulentes pour ne pas être sceptique quant à l’âge préconisé : même si – me dit-on – les jeunes à cet âge-là savent tout, il y a une différence entre “croire savoir” et “le lire noir sur blanc”.
« Nuit tatouée » est le premier tome d’une pentalogie.

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Il suffit de se laisser bercée par la plume de Charlotte Bousquet pour que la magie opère. Dans un monde post-apocalyptique, le tatouage de Cléo est intriguant et nous emmène vers des mystères et des Chimères bien étranges.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes.

La couverture est un toucher peau de pêche, et même si elle ne dure pas dans le temps (après être passée entre 2 ou 3 paires de mains), elle est appréciable et sert parfaitement la superbe illustration de Mélanie Delon.
Son site, son blog.

Pour lire les premières pages, c’est ici.

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Dans le chaudron :
¤ Nuit brûlée, tome 2
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : Une idée originale, des tatouages qui « parlent »… on ne demande qu’à écouter !

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Book en stock (Phooka), Books in Wonderland (Seelie), De l’autre côté du miroir (Laure), Délivrer des livres (Herisson08), Le marque-page (Choukette), Mes Imaginaires (SBM), Reflets de mes lectures (Cédric Jeanneret), See you beyond heaven (De.w), Tout à fée… bourbonnaise, Un brin de lecture (Karline05) se sont aussi plongés dans ce premier tome.

CITRIQ

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Ce livre entre de plein fouet dans le cadre du challenge « Fins du monde« .

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Pics : #01 Black Wings par Paingu ; #02 A drawing on wrist par Negative after image.

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TOLKIEN J.R.R. – Le retour du roi

16/12/2011 16 commentaires

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Titre : Le retour du roi (Le seigneur des anneaux, tome 3)
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2

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La communauté est plus éclatée que jamais. Sam & Frodon arrivent au Mordor et la distance avec la Montagne du Destin se réduit de jour en jour. L’Anneau est un réel fardeau à porter et il ouvre la voie à toutes les tentations.

Alors qu’Aragorn affronte son destin soutenu par Gimli & Legolas, les camps se forment : Le Gondor et les Rohirrim affrontent les forces de Sauron composées de créatures sombres. La bataille va commencer sur les Champs de Pelennor au pied de Minas Tirith.

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)°º•. Du côté des personnages, je ne ferai pas avancer le schmilick mais parlerai deux ou trois points importants à mes yeux :

Ce volet-ci du Seigneur des Anneaux met l’accent sur les différentes races ; notamment sur l’armée de Sauron qui se composent d’olifants, d’orques, d’Haradrim et des Nazguls.

Si Sam se dévoue corps et âme, transcendant la thématique de l’amitié, Gollum me subjugue totalement puisqu’il réussit à tirer son épingle du jeu : il n’a prêté aucune allégeance et se contrefout totalement des enjeux.

Par ailleurs, on notera que les femmes chez Tolkien sont reléguées au second plan mais quand elles apparaissent, elles ont un rôle plus que déterminant à tenir.

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L’ambiance est d’autant plus sombre qu’elle sert également à ce plein d’action, d’épopée et de ZE batailles (au moins celle des Champs de Pelennor) et tout le tralala.
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Sans aucun doute, c’est l’attaque de l’Isengard par les Ents qui reste mon passage préféré. J’ai apprécié cette nature qui se défend, ils détruisent les machines mise en place par Saroumane. C’est d’ailleurs une thématique chère au cœur de Tolkien puisqu’il détestait la révolution industrielle par ses aspects négatifs sur la campagne anglaise.
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On n’échappe pas non plus à la légende héroïque, ce petit côté religieux/divin qui ne demande que notre admiration pour ces personnages. Le sentiment de désespoir prend aux tripes. Folie, orgueil, courage, force… et aussi inconscience submergent les terres de Tolkien.

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)°º•. Tolkien continue à nous raconter les aventures des groupes en alternant. Il m’a été difficile de suivre l’ascension de la montagne de Frodon et Sam et il a fallu que je redouble de concentration. La lenteur du texte est certes un effet recherché par Tolkien pour montrer les obstacles physiques et moraux, mais elle s’appuie sur des passages longs et des répétitions pénibles à surmonter pour moi.
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Il n’en demeure pas moins que Tolkien est allé de rebondissements en rebondissements. Dit et répété, son univers est totalement abracadabrantesque de réalisme ; la mythologie créée en piochant chez les scandinaves et celtes avec quelques pointes d’ajouts originaux coupe le souffle ; l’incrémentation des langues inventées, des tours et détours politiques et la géographie détaillée à l’extrême est à tomber sur les fesses.
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La dernière partie – la centaine de pages finale – m’a été un peu fatidique mais cela m’aurait davantage frustrée que l’auteur s’arrête seulement à l’action ultime ; on connaît un peu le devenir de ces personnages que nous avons suivi tout du long. La conclusion reste mémorable et on n’en attendait pas moins. Notons aussi la richesse du détail des appendices – bien que je ne les aie pas toutes lues au risque d’une indigestion sévère -.

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On vous l’a dit et redit : Le Seigneur des Anneaux, c’est à lire ! Un point c’est tout.

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)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Bulle de Livre (Snow), Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Vert), Un brin de lecture (Karline05),  ont terminé cette oeuvre majestueuse.

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  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge, dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF et aussi pour le Challenge de la magie et de la sorcellerie littéraire.

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Pics : #01 The Edge of Doom par Sapphiregamgee ; #02 Return of the king par Izziecreo ; #03 Return of the king Reimagined par Tombernard ; #04 Eowyn and the Witch King par Piyastudios.

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TOLKIEN J.R.R. – Les deux tours

08/12/2011 25 commentaires

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Titre : Les deux tours (Le Seigneur des Anneaux, tome 2)
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 1, tome 3

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La communauté vient d’être démantelée après que Gandalf soit tombé dans les profondeurs de la terre. Sam et Frodon partent sans tarder en direction du Mordor à la barbe de tous. Merry et Pippin se font enlever par les Uruks-Hai ; plus tard, ils font la connaissance de Sylvebarbe, un Ent âgé qui les emmène au cœur de la forêt de Fangorn. Aragorn, Gimli et Legolas sont partis à la recherche des deux hobbits Merry & Pippin et chassent les créatures de Saraoumane.

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)°º•. On retrouve bien évidemment notre petite équipe avec plaisir, mais de nombreux personnages sont introduits : Gollum, Sylvebarbe, Eowyn, Eomer et Theoden.
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Bien que Sylvebarbe m’impressionne, c’est vraiment Gollum qui retient toute mon attention avec une personnalité très complexe, comme si le manichéisme faisait partie intégrante de sa personne. Frodon se révèle à mes yeux plus effacé… et Sam davantage geignard donc insupportable. Il est un peu balourd mais heureusement, il se reprend en main sur la fin. Ce trio va devoir se supporter pour avancer, faire face à la paranoïa, esquiver la manipulation et se préserver.
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Dans la partie nommée « les deux tours », on se rend compte que la scène de théâtre est drapée de la thématique de l’amitié : que ce soit dans le couple des inséparables Merry-Pippin, le combo sans foi ni loi Frodon-Sam, ou encore entre hobbits et ents. Mais celui qui charmera la majorité des lecteurs, c’est évidemment le rapprochement de Legolas et de Gimli que tout sépare à l’origine.

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)°º•. Petit rappel rapide, bien que je chronique chaque tome du Seigneur des Anneaux de Tolkien, il va de soi que le découpage est purement commercial car il ne s’agit que d’une seule œuvre.
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Ces textes s’appuient sur des légendes et contes nordiques et scandinaves. Tolkien a pourtant su insuffler la vie à son univers recherché et fourni. Son travail de compilation est majestueux et l’inventivité pour la trame de l’histoire est juste à couper le souffle. Il a le mérite d’avoir populariser le genre. Paru entre 1954 et 1955, un homme me disait qu’à l’époque, tout le monde se baladait avec le roman dans la poche !… tellement le phénomène fut grand. Bon, c’était peut-être un seul tome dans une poche, ou la trilogie dans un gros sac.
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Ce tome est beaucoup plus noir que le précédent. Les enjeux deviennent primordiaux et l’angoisse se révèle largement palpable. Il va sans dire que la pointe d’humour est toujours présente. En parallèle, on en apprend davantage sur les cultures du Rohan, du Gondor et des Ents. Le développement de l’histoire permet un suspense de plus en plus important, et nous découvrons un sacré lot d’actions et une épique épopée. (Tayaaaah !)
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Chaque détail a son importance, Tolkien nous sert des scènes magistrales notamment lors de la Bataille du Gouffre de Helm ou de la prise d’Orthanc par les Ents. Rajoutons également que les personnalités de ses personnages sont mûrement réfléchies et travaillées.
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Avec la séparation des héros, la narration suit un groupe d’individus, puis le second et ainsi de suite. Leurs aventures abordées successivement donnent beaucoup de dynamisme au récit. Seule la narration a posteriori des deux hobbits Pippin et Merry m’a passablement ennuyée : « et il dit que », « il lui fait », etc. Je suis moins entrée dans l’histoire et me suis sentie moins concernée par l’action.

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Voilà un deuxième volet d’une épopée merveilleuse pleine d’actions. Un peu de batailles, beaucoup d’amitié, des tas de chansons et quelques héros perdus. Tolkien signe une œuvre classique, fantastique… et d’évasion.

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)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Souvenir de lecture
: Oh, un Ent. Je veuuuux ! Mon précieuuux. Gollum, gollum, gollum.

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Ame(thyst) littéraire, Bulle de Livre (Snow) La bibliothèque de Ptitelfe, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Neverthwere (Vert), Un brin de lecture (Karline05),  sont également partis dans la forêt de Fangorn.
CITRIQ
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  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge, dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF.

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Pics : #01 Gollum par Fantomaz2000 ; #02 Treebeard par SlayerSyrena ; #03 Legolas and Gimli par Edheloth ; #04 Legolas and Gimli par Cippow25 ; #05 LOTR Wrongness par Tashigi Kako ; #06 Twin Tower par bigoldtoe.

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