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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en G, H, I’

HOWEY Hugh – Silo

05/10/2013 12 commentaires

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Silo Hugh HoweyTitre : Silo
Auteur : Hugh HOWEY
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Au sein du silo, Holston veille au grain. Shérif de son statut, il est assisté par Marnes et s’avère aussi être le bras du maire Jahns.  Ceux-là ne sont que trois parmi tous les habitants qui se partagent les 144 étages souterrains. Lorsque l’un d’entre eux est condamné par la justice, il est envoyé dehors où l’air est vicié, afin de nettoyer les lentilles des caméras qui filment cet extérieur mortel. Le recrutement de Jules dans l’équipe serait-il l’élément déclencheur de la prochaine insurrection ?

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Silo 01)°º•. Via les objectifs, la vue est grise et terreuse : la désolation extérieure ne laisse pas de doute quant à l’irrespirabilité de l’air. Les personnes envoyées dehors sont condamnées à mort. Peu importe la faute, ceux restés à l’intérieur n’espèrent qu’une chose, que l’obligé nettoie les lentilles afin de dégager la vue empoussiérée par les vents. De mémoire d’homme, leur fonctionnement a toujours été ainsi ; la dernière insurrection vécue il y a plus d’un siècle et demi. Bien que les personnages soient pétris de bonnes intentions, ils demeurent trop curieux. Le calme du silo est tout relatif. .

Ce silo souterrain s’organise en étages : en haut, les têtes gouvernantes (maire, shérif, et le service informatique), en fond de cale, nous retrouvons les « manuels » entre les deux, les jardins hydroponiques, les appartements et les salles d’épuration. Cette communauté fonctionne en autarcie totale ; la raison de son existence demeure mystérieuse. Parler de l’extérieur est tabou. Ce n’est pas la seule censure où le contrôle de l’information est millimétré et la société liberticide au possible. Le parallèle entre les têtes pensantes et les besogneux se met en place.

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Silo Howey extrait 01

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Silo 02)°º•. Je confesse aisément avoir accroché dès les premières lignes. Ce post apocalyptique en puissance propose une histoire qui happe le lecteur. La tension est palpable, les fins de chapitres à fort cliffhanger. Le changement de personnage principal m’a particulièrement surprise (premier paragraphe de la page 141 pour les lecteurs), mais c’est un élément crucial du dynamisme. La force des flashbacks avec la mort d’Allison et ses réflexions déballent le début d’un récit intrigant. Avec le silo, nous assistons à une prophétie d’auto réalisation. Bien que le dénouement soit un peu rapide à mes yeux, certaines parties sont très enthousiasmantes.

Le démarrage a des allures de thriller politique : nous assistons à des condamnations arbitraires puis à la prise de conscience d’une société pourrie. L’univers clos est très bien appréhendé et c’est sans aucun doute cet aspect-là qui m’a le plus séduite.

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Le livre s’est fait connaître par l’auto-publication numérique sur le net : connu sous son titre VO « Wool », il est devenu un véritable phénomène. Il s’avère en réalité du premier tome de la saga éponyme mais je trouve qu’il peut se découvrir et se suffire à lui-même. Il connaît en version française actuellement une parution par épisodes numériques et dans sa version totale sous peu, papier et numérique. Les droits audiovisuels ont été rachetés par la 20th Century Fox ainsi que la société de production Scott Free qui n’est autre que la maison des Frères Ridley et Tony Scott, le scénario est en cours d’écriture par Blakeson.

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« Silo » sous la forme d’un huis-clos nous fait grimper et descendre des marches à la poursuite de personnalités attachantes. Sous un malaise indéfinissable, la communauté connaît des instants de doutes et se met même en suspens. L’insurrection pointe-t-il son nez ? Que prévaut le poids des récentes condamnations ? Hugh Howey sait entretenir le suspense : ce suspense-là qui nous fait tourner les pages plus vite, parce qu’on veut savoir comment l’histoire va tourner, quels vont être les aboutissants immédiats et la survie du silo entier lui-même.

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Silo Howey extrait 02Silo Howey extrait 03 .

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Souvenir de lecture : La souffrance des escaliers.

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Book en stock (Phooka), La prophétie des ânes (Cornwall), Lorhkan et les mauvais genres, My inner shelf (Carole), RSFBlog (Lhisbei), Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Un papillon dans la Lune se sont aussi demandé s’ils auraient nettoyé les capteurs à leur place.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Actes Sud. .

Pic : #01 Jules from Wool par Thenicooole ; couverture de l’auto édition.

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GREEN John – Nos étoiles contraires

13/09/2013 44 commentaires

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Nos etoiles contraires John GreenTitre : Nos étoiles contraires
Auteur : John GREEN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Hazel est atteinte d’un cancer incurable, Augustus, lui est en phase de rémission. Tous deux se rencontrent un peu par hasard et pourtant de manière très forte. Dans un contexte où tout est en suspens, ils vont devoir apprendre à se connaitre, taire leur peur tout en appréhendant la nouvelle donne qu’est leur vie.

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Nos etoiles contraires John Green 04)°º•. Hazel a un cancer dont elle mourra certainement. Bonbonnes à oxygène et réunions de soutiens rythment son quotidien. C’est justement lors de l’une de celles-ci qu’elle croise Auguste, un copain d’Isaac ; une relation forte nait alors. Ce personne est tout en ironie : j’ai particulièrement apprécié sa vision caustique de sa situation, de son cancer. Si elle apparait comme un peu froide, néanmoins elle est très intelligente. Augustus est du genre à avoir le sourire en coin, il est charmeur et de bonne humeur, il sera le symbole de la nouveauté dans la vie de Hazel. .

Tous les personnages semblent apporter une pierre à l’édifice et c’est leur réalisme on ne peut plus juste qui donne beaucoup d’aplomb à ce récit. C’est finalement leur authenticité qui m’a le plus touchée.

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Le monde n’est pas une usine à exaucer les vœux.

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Nos etoiles contraires John Green 01)°º•. L’auteur nous sert une réflexion générale sur la vie et sur la mort et leurs effets secondaires. Nous faisons face à la déchéance des personnages avec cette épée de Damoclès permanente. La mort est un fond de décor mais ne se veut pas être la thématique principale.

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C’est toute une palette de sensations traversées qui se présentent à nous. L’histoire ne verse pas dans la facilité même s’il s’avère quelque peu larmoyant. Il faut prévoir le paquet de mouchoirs, car elle est à faire pleurer les gâteaux secs. Poignant, triste, émouvant, beau mais… John Green joue la carte des émotions jusqu’au bout.

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Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort : d’abord doucement et puis tout d’un coup.

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Il ne s’agit pas de pages et de pages de voyeurisme. Ce sont les mots justes pour définir les relations parent-enfant, le sentiment des personnes malades et le quotidien des adolescents. La franchise de l’auteur marque. Les dialogues sont bien dosés, bien emmenés. Il faut dire que l’humour sert de soupape, l’auteur propose une certaine légèreté – bien relative quant au thème de la maladie incurable.

La sauce prend petit à petit, il se peut que vous ne soyez pas charmé dès les premières pages. Mais très vite on est soumis à l’effet de page-turner : j’ai bien aimé même s’il ne s’agit pas d’un coup de cœur.

Ô joie, les très nombreux lecteurs vont être ravis : une adaptation cinématographique devrait arriver sur nos écrans.

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« Nos étoiles contraires » est un roman d’amour d’une grande intensité. Au-delà de leur cancer, Hazel et Augustus ont deux visions différentes d’abord leur univers. Et pourtant, ces deux-ci se trouveront pour affronter leurs craintes, les cailloux d’un chemin déjà bien abimé. Sans tomber dans le pathétisme, John Green nous offre un récit poignant.

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Les premières pages sont lisibles ici. La première personne à m’en avoir parlé s’avère être Choukette (alors que le livre n’était pas sorti et dont on n’avait pas entendu parler sur la bloggo francophone), si j’ai lu quelques chroniques, j’ai très vite arrêté de peur d’en attendre trop. Ce livre a été lu durant le week-end des 1000, je l’ai gagné chez Radicale.

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 Print Nos etoiles contraires John Green 03

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Souvenir de lecture : Le souffle d’espoir. .

Dans le chaudron :
¤ Nos séparations de David Foenkinos
¤ Mon cauchemar et moi de Yohan Sacré
¤ Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Sáenz

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Challenge Jeunesse YA

. ?. Ce livre est une nouvelle entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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Book en stock (Dup), Books and iced coffee (HanaPouletta), Charabistouilles (Bykiss), Délivrer des livres (Hérisson), Fée bourbonnaise, Le rêve du renard (Yume), Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, Les lectures de Cécile, Les mots de Mélo, Les petits papiers de Mademoiselle Pointillés, Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Lire oui mais quoi ? (YueYin), Lis tes ratures (Lyra Syllyvan), Mélange de saveurs littéraires (Erato), Mes imaginaires (Olya), Mon coin lecture (Karine) ont certainement versé au moins une larme.

CITRIQ

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Pics : #01 Hazel par Leabharlann, #02 par Foreverfreefalling, #03 BookandCoffee007, #04 par Kaostic. .

HILL Joe et RODRIGUEZ Gabriel – Locke & Key – Bienvenue à Lovecraft, volume 1

01/09/2013 22 commentaires

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Bienvenue a Lovecraft Locke and Key Hill RodriguezTitre : Bienvenue à Lovecraft (Locke & key, volume 1)

Auteurs : Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ

Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6

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Alors que la famille Locke est occupée par les travaux de peinture, deux jeunes hommes suivis par Rendell, conseiller d’orientation, se présentent. Sous les yeux de son épouse Nina, ils le tuent. Tyler, l’ainé des enfants arrive à les mettre K.O. mais pas à sauver son père. Kinsey et Bode ont également réussi à se cacher, le temps de l’horreur. La famille décide de quitter les lieux pour s’installer au manoir familial dans le Massachussetts. ‘Keyhouse’ est la maison familiale des Locke et ils y retrouvent leur oncle Duncan, frère de Rendell. Si tout parait calme en apparence, il faut savoir que l’écho du puits… n’en fait qu’à sa tête.

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)°º•. Chacun des trois enfants vivent et réagissent différemment à leur tragédie. Ils vont devoir affronter leurs propres peur et accepter la nouvelle donne de leur vie. On sent déjà poindre une psychologie développées pour chaque personnage et ils se révèlent déjà très attachants. .

Keyhouse est un manoir victorien isolé sur une île. Les natures démoniaques qui sont tapies dans son ombre sont inconnues des personnages. Le principe des clés m’a beaucoup plu. C’est sans doute THE originalité qui permet de nombreux rebondissements, beaucoup d’idées à exploiter et toute une cascade de causes-conséquences avec moult détails. Oui, il y a du potentiel et on sent que le scénariste va bien s’amuser !

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Bienvenue a Lovecraft 01)°º•. La rencontre entre scénariste et dessinateur… je la qualifie de très bonne ! L’un sert l’autre et inversement. Ce n’est pas chose aisée qu’un tel mariage paraisse à mes yeux, parfait. Au scénario, nous avons Joe Hill, aux dessins Gabriel Rodriguez et Jay Fotos aux couleurs. .

Le  dessin parait très américain mais les illustrations sont bien plus travaillées que dans les comics américains – que j’ai croisés – tant sur la richesse des détails que sur les mouvements de rondeurs et de cassures. Le trait épais m’a séduite dès les premières pages. Si les décors sont menaçants et horrifiques, ils n’en sont pas sanglants (sauf les premières pages, assassinat oblige). .

Le découpage est bien pensé pour dynamiser les scènes d’action, les traits des visages sont efficaces dans l’expression. J’ai été agréablement surprise par cet aspect « bien fini ». La galerie en fin de tome est aussi appréciable. L’union entre scénario en béton & dessins noirs servent à merveille émotions, suspense, frissons et tensions.

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)°º•. Ce comics aux accents fantastiques et d’horreur donne le ton. L’utilisation de « Lovecraft » attire le chaland amateur. On pourrait croire à un procédé bidon marketing, mais il n’en est rien car la série fait appel à des ambiances identiques développées par l’auteur du même nom. Dès les premières cases, le ton est donné : on sent que quelque chose va mal se passer. .

Cette intrigue à tiroirs présente un scénario intelligent avec des secrets plein les poches (si tant donné qu’un scénario ait des proches). Une narration par flashbacks nous permet de mieux comprendre les tenants et les aboutissants. Le récit est palpitant, très dense. Nous sommes de suite happés, nous parlons de lecture « ultra » addictive. L’ajout du fantastique apporte une nouvelle lumière à l’histoire. Tout est présenté sans détour, parfois brutalement. Hill ne sombre pas dans le pathos même s’il fait appel à plusieurs émotions. Il utilise quelques ficelles connues mais les tire judicieusement. La grande tension qui s’en dégage peut être angoissant pour certains lecteurs. .

Je ne connaissais pas Joe Hill avant d’attaquer cette série pour adulte, ce qui fondamentalement n’a pas joué dans mon choix (le conseil d’ami, beaucoup). Le titre et la couverture, bien plus. Joe Hill est Joseph Hillstrom King. Oui, le fils de Stephen King. Il signe ici sa première immersion dans le monde des comics.

J’ai dévoré les trois premiers volumes et en ai déclaré un gros coup de cœur… au point d’en parler à toute la blogosphère (ou presque). Mais au moment de les acquérir, j’ai été confrontée à une rupture de stock et à l’inflammation des prix de l’occasion. J’ai été patiente (très) et j’ai attendu que Milady Graphics les rééditent. Eux ont connu quelques soucis, moi une sueur froide. Finalement, la série a bien été rééditée mais en hard cover (prenant ainsi quelques euros de plus pour leur prix final, grr). .

Un recueil français synthétise six opus. La série devrait compter alors six tomes en français pour la saison complète. Locke & Key a reçu à deux reprises le British Fantasy Award du meilleur comics (2009, 2012). Joe Hill a également remporté l’Eisner Award du meilleur scénariste en 2011. Une série télévisée produite par Spielberg aux US (droits vendus à Dreamworks) a été avortée en raison des coûts de production trop importants. Cependant, Universal pencherait pour la réalisation d’un long métrage, affaire à suivre.

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« Bienvenue à Lovecraft » devrait défrayer votre chronique. Plongez dans un univers soigneusement établi, parfaitement dessiné et harmonieusement placé sous ambiances. Le duo Hill-Rodriguez fonctionne à merveille pour nous fournir une histoire en béton armé à laquelle vous prendrez forcément plaisir à lire. Le principe des clés devient une grande source d’inspiration. Tension et émotion sauront faire palpiter votre cœur de lecteur.

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Bienvenue a Lovecraft 02 Bienvenue a Lovecraft 04 Bienvenue a Lovecraft 03 .

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Souvenir de lecture : je le veux là, maintenant. Je vais les acheter, tout de suite. Hum. Bon, je vais attendre la seconde parution et croiser fort les doigts de petits lutins pour qu’elle ait vraiment lieu.

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Defi valeriacr0Ce livre est ma lecture choisie dans le cadre du Défi Valériacr0 pour août. Lecture et relectures m’ont toutes deux ravie et il était enfin temps de vous en parler 😉 .

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Book en stock (Phooka),  Le livroblog d’Hilde, Marque-ta-page (Valeriane), Mes lectures de l’imaginaire tomes 1&2 (Olya),  Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Rêve général (J.a.e_Lou) ont tourné avidement les pages. .

CITRIQ

Toutes les illustrations proviennent de la galerie de Gabriel Rodriguez.

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HOBB Robin – Les aventuriers de la mer ~ La conquête de la liberté, tome 3

20/06/2013 13 commentaires

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La conquete de la liberte Robin Hobb Les aventuriers de la mer tome 3Titre : La conquête de la liberté (Les aventuriers de la mer, tome 3)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8 et 9

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Hiémain a bien quitté Vivacia le navire et Vivacia se retrouve toute tourneboulée. Après un mauvais coup de Torg, il devient esclave et réintègre la vivenef. Cette dernière est devenue un bateau à esclaves et doit en prime essuyer sa première grosse tempête. Kennit perd sa jambe à cause d’un serpent et en veut à Etta qui l’a secouru ; mais il n’en démord pas et veut remplir sa part du contrat établi avec Sorcor. Du côté des Vestrit à terre, Malta n’est pas très disciplinée lors du premier Rassemblement des Marchands du Désert des Pluies auquel elle assiste. Un simple geste la conduit dans une situation très délicate dont la famille aura du ma à s’en dépêtrer.  Althéa et Brashen ne travaillent plus sur le Moissonneur. Ses efforts ne sont pas récompensés. Elle trouve un navire qui part en direction de Terrilville. Ambre apprivoise Parangon mais elle doit faire face à ses sautes d’humeur. Elle arrive cependant à lui parler de ses projets futurs. Quant aux serpents, ils grouillent dans les ports et sont omniprésents bien que parfois discrets.

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Vivacia conquete de la liberte)°º•. Si mon résumé ressemble surtout à des phrases collées les unes avec les autres, il y a une raison bien évidente – en plus de ne pas vouloir trop en dire – c’est la richesse de l’histoire. Pour ce tome-ci, nous avons l’impression que les personnages doivent presque se batailler contre le destin pour tracer un semblant de vie qui pourrait leur convenir (et encore). Hobb arrive avec une grande force, à nous faire adorer certains et détester d’autres.
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Si on trouve Kyle immonde tout comme Kennit, exaspérant ; on compatit vigoureusement pour Vivacia : elle supporte beaucoup d’épreuves depuis son éveil alors que les premiers instants d’une vivenef sont plus que décisifs. Il y a certains passages que j’apprécie, notamment la discussion entre Ambre et Parangon, Hiémain qui pose pour la première fois ses mains sur la barre et le comportement de Malta qui est un festival de la bêtise à elle toute seule.
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On remarque que pour une fois, le titre français est bien trouvé car on assiste à une lutte incessante sur plusieurs plans : la conquête de la liberté pour Althéa, le poids du contrat pour les Vestrit et les attaches des Vivenefs.

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)°º•. Nous sommes toujours sur une lecture de la saga en VF avec un partage très judicieux d’un tome original en trois parties. Le premier tome comprend donc sur Le vaisseau magique, Le navire aux esclaves et ce tome-ci.
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La grande force de cette multilogie est les points de vue narratifs multiples, ce qui n’était pas le cas pour L’assassin royal. L’écriture est si fluide que c’est un véritable plaisir à lire ; on ne voit pas le temps passer. L’histoire est consistante et l’univers parfaitement construit. Bien qu’il y ait une ellipse d’un an depuis le début de l’aventure (qui m’a un peu surprise mais qui est somme toute cohérente), elle nous promène toujours dans son monde médiéval-fantastique qu’on avait déjà eu plaisir à découvrir avec la première saga.

Pour « La conquête de la liberté », l’auteur prend soin de nous donner quelques détails sur le bois sorcier, de fusionner deux récits de personnages qui jusqu’alors étaient séparés. Enfin et non des moindres, Robin Hobb propose de très bonnes descriptions non pesantes. Je pense notamment à la blessure de Kennit et tout ce qu’il ressent (et qui te déclencherait quasiment l’impression d’avoir le ventre barbouillé).

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« La conquête de la liberté » clôture le premier tome original de la saga des aventuriers de la mer : les multiples points de vue narratifs entrainent le lecteur sur un rythme efficace et pour plusieurs intrigues prenantes. Nous peinons aux côtés de certains personnages alors qu’on voudrait mettre des claques à d’autres : c’est le pouvoir de l’écriture de Robin Hobb qui, en sus, sait nous happer entre ses pages sans voir le temps passer. Voilà une saga qui vaut le détour quand on aime les univers travaillés et les personnages développés.

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Kennit Conquete de la liberte

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Dans le chaudron :
¤ Le navire aux esclaves, tome 2
¤ Cycle de l’assassin royal

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Souvenir de lecture : Le festival de la bêtise de Malta.

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Logolecture communeEt voilà notre lecture commune au long cours avec Olya & Eirilys continue sur le cycle des aventuriers de la mer. On espère enfin entrevoir quelques indices concernant les serpents de Mer mais rien n’est vraiment gagné. La réunion de deux « aventures » a enfin eu lieue. La chronique d’Olya et celle d’Eirilys.

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Chez le Chat du Cheshire, Hydromielle et Les étagères de Pitiponks ont aussi découvert ce que refermait le coffret en bois.

CITRIQ

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Pics : #01 Vivacia par FloorSteinz ; #02 Captain Kennit par RZ-Seven.
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Rond de Sorcière #34

12/05/2013 33 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

 

En avril 2013, ne te découvres pas d’un fil ; mais de pages, tu peux. 3167 pages. Un très gros mois, oui.

Fin mars, j’avais loupé l’information que j’attendais pourtant de pied ferme sans vouloir vraiment y croire : la republication de la gigantisme saga Locke & Key de Joe Hill. J’ai ainsi pu acheter le premier volume (que j’avais découvert grâce au prêt de Maxime, merci !) et je l’ai doublé de l’acquisition du dernier tome (snif !) de Courtney Crumrin de Ted Naifeh. Je viens de me rendre compte que j’ai participé à trois concours de bloggiversaires. Je ne participe qu’aux concours de blogs que je suis depuis un temps certain et avec les bloggeurs dont je me sens proche. J’ai presque honte de marquer que j’ai gagné  « La dernière lame » d’Estelle Faye aux chez Mylène et Karline, un collier pour celui d’Agathe et le concours des 3 ans de Radicale. Maxime, l’éternel prêteur des comics m’a passé la suite de « The boys » de Garth Ennis.

Livrement est devenu grand puisque le blog possède maintenant son propre nom de domaine. Le défi Valériacr0 du mois m’a permis de découvrir Stardust de Neil Gaiman.

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Romans et nouvelle SFFF .

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Aube des cendres La peau des reves Charlotte BousquetL’aube des cendres (La peau des rêves, tome 4) – Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture : etoile 4 Livre à découvrir
Chronique complète
Tome 1, tome 2 et tome 3.
Charlotte Bousquet nous livre la seconde partie de l’histoire d’Anja. Sa voix est alternée avec celle de Lorelei sur la répartition des chapitres. Nous sommes toujours dans le concept des poupées gigognes puisque nous suivons aussi le quotidien de la conteuse Namja. Le décor est truffé de détails post-apocalyptiques et de références musicales. L’auteure se concentre sur l’essentiel : le ressenti des personnages. L’introspection en est un thème fort.

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Miroir de porcelaine Melanie FaziMiroir de porcelaine – Mélanie FAZI
Plaisir de lecture : etoile 4 Livre à découvrir
Chronique complète
Voici une nouvelle très bien écrite, on entre directement dans l’univers grâce aux premiers mots (et à mes yeux, cela n’est pas donné à tout le monde). On s’attache à Iris dès le premier paragraphe. C’est bien mené, vraiment. (Mais j’aurai tellement voulu côtoyer Iris plus longtemps !). Lire cette nouvelle, c’est un peu comme si on venait de regarder un instant de vie à travers une fenêtre, comme un spectateur silencieux et s’en aller à petits pas.

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Zombies don t cry Rusty FischerZombies don’t cry, tome 1 – Rusty FISCHER
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Avec un titre pareil et la phrase d’accroche placée sur la couverture « Un cœur peut-il aimer lorsqu’il a cessé de battre ? », j’avais un peu peur de retomber dans un « Vivants » bis repetita. Parce que ce j’aime avant tout, c’est le zombie, pas la romance. Quand j’ai commencé, j’étais un peu méfiante de ce que j’allais pouvoir y trouver. Et j’ai fait genre « nooon ?! ». Si, si. On n’est pas un dans livre au scénario hyper sérieux où il faut dégommer les zombies, prétendre sauver l’humanité en cherchant l’origine du virus et un antidote (si possible). On n’est pas non plus en présence d’hommes mûrs et musclés que le simple cheveu poivre et sel pourrait en mettre plus d’une lectrice en déroute. Non, nous sommes en présence de Maddy, lycéenne, qui devient un zombie par un accident vraiment bête. Elle va sur internet se connecter au site etesvousunzombie.blogspot.com pour y remplir un questionnaire très très très poussé. Il y a finalement très peu de romance (tant mieux !) et il ne faut pas être allergique aux zombies qui marchent et parlent. Mais ils sont vraiment bien amenés et il existe aussi des zombies-braiiin. L’humour est bien présent, parfois un peu facile mais c’est bien tourné, c’est bien placé et cela ne prend pas le lecteur pour un idiot. Bref, si l’histoire prend bien, c’est avant tout grâce à une très bonne traduction (par Basile Béguerie). Ensuite et sans aucun doute car le livre n’est pas la prétention de vouloir faire avancer le schmilblick ou d’interroger de manière poussée le lecteur sur notre société actuelle et les futurs possibles. C’est un livre frais, qui se dévore en rien de temps. Ce tome peut se suffire à lui-même, mais un second vient tout juste de paraitre en VO « Zombies don’t forgive« . Bref, fuyez si vous cherchez un roman profond avec du zombie ultra trainant qu’on ne peut que vouloir décapiter.

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Stardust Neil GaimanStardust – Neil GAIMAN
Plaisir de lecture : etoile 3 Livre sympa peu s’en faut
Chronique complète
La plume de Gaiman n’a plus rien à prouver : il sait camper son intrigue tout en profitant au maximum de ce que peut donner le genre littéraire ; en fantasy tout est permis. Le scénario est bien tenu même s’il emprunte plusieurs chemins. Les personnages sont comme vous et moi – avec faim tenace et mal aux pieds – mais sont demeurés trop loin de moi pour que je m’y attache vraiment. Si la trame de l’histoire est originale, j’ai trouvé qu’elle manquait clairement de punch pour tenir aisément sur la longueur sans lasser la lectrice que je suis. Lecture du défi Valériacr0 d’avril 2013.

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Arthas ascension du roi-liche christie goldenArthas, l’ascension du roi-liche – Christie GOLDEN
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Conseillé par mon frère, j’avais peur que ce livre estampillé « wow » soit juste un livre écrit par dessus la jambe, comme un vulgaire produit dérivé pouvant rapporter de l’argent (en réalité, le récit se base sur l’épisode Warcraft III) et même pire, que je sois totalement perdue, ne connaissant pas le monde. Et bien, que nenni ! C’est plutôt bien écrit, bien traduit (mais quelques coquilles auraient pu être évitées par une relecture sérieuse). J’ai beaucoup aimé prendre le temps de connaitre Arthas… et de mieux comprendre ainsi sa déchéance. J’avoue qu’il m’était impossible de ne pas savoir la fin au moment où j’ai lu l’interlude de Jaina (p.83). Évidemment comme pour tout univers aussi complexe, il reste beaucoup de questions en suspens, de noms et d’histoires inconnus mais on connait l’essentiel concernant Arthas. Et me souffle-t-on dans l’oreille, cela devrait être le cas de tous les joueurs de WOW qui se font un mérite de connaitre l’univers à fond… mais ne savent même pas le nom du premier amour d’Arthas !

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La floraison Rose Morte Celine LandressieLa floraison (Rose Morte, tome 1) – Céline LANDRESSIE
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Chronique complète
L’auteure mêle la fiction et l’histoire avec talent. La plume esquisse un joli entrechat pour que l’Histoire soit un décor, une base naturelle du récit et non une leçon barbante sur le XVIe siècle. Non des moindres, le personnage principal, Rose est une jeune femme flamboyante et crédible dans ses réactions et sentiments. Céline Landressie sait tout aussi bien entretenir le mystère que contrôler la sensibilité qui se dégage du roman. Cette épopée vampirique signe une métamorphose soignée et intrigante.

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Cartographie des nuages David MitchellCartographie des nuages – David MITCHELL
Plaisir de lecture : etoile 5Livre fantas… tique
L’âme des horloges
Une histoire, six parties. Ce récit se construit sous la forme : ABCDEFEDCBA mais on peut aussi prendre les six parties individuellement. Si la partie de Zach’ry m’a été la plus difficile à lire (et non pas à comprendre) on se demande si la forme de ce roman est née d’un hasard bien-chanceux ou d’un véritable coup de génie. Ce roman « multi tâches » aura tout pour plaire que ce soit par la richesse, par les multiples genres qu’il touchera du doigt. Rien de mieux que d’effectuer un bon plongeon dans cette aventure aux multiples facettes ; aux subtilités où l’auteur excelle. Tout de go : ce livre se dévore. On veut connaitre « la suite » ou « les suites ». On veut en savoir davantage, faire arrêt sur image, revenir en arrière. Bref, en un seul mot : comprendre. On veut dépoussiérer les pièces, acquérir une vision en presque-quatre-dimensions. On se surprend à comprendre l’imbrication, pour la voir s’éloigner et revenir de plein fouet du genre « ah-mais-oui ». Mon commentaire vous semble louche ? Il ne vous reste plus qu’une chose, découvrir le livre. J’ai également pu voir Cloud Atlas, l’adaptation cinématographique et j’ai été agréablement surprise du résultat : ils ont certes tranché dans le lard grassement (comment faire autrement ?) mais j’ai trouvé que les bouts d’intrigues choisis, l’étaient judicieusement.

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Les prima donna immortelles Vachon Voleur de voixLes prima donna immortelles (Le voleur de voix, tome 3) – Jean-Nicholas VACHON
Plaisir de lecture : coeur notationLivre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2.
La difficulté d’avoir entre les mains le dernier tome d’une saga est d’avoir ces sentiments contradictoires : posséder la suite de l’histoire (genre « mon précieuuuux ») et détenir aussi la fin du récit (« chaudes-larmes »). On a envie de savoir mais aussi de suspendre. Évidemment, je n’ai pas résisté longtemps et utiliser le mot « dévorer » serait un doux euphémisme pour qualifier le monstre qui naquit de mon âme de lectrice assoiffée. L’auteur a su continuer à nous tenir en haleine jusqu’aux dernières pages mais aussi prendre soin de son lecteur en répondant à toutes les questions que l’on se posait encore. Je pense que c’est une des sagas pour lesquelles j’ai été le plus surprise (pour rappel, quand j’ai lu le quatrième de couverture du premier tome, je me suis dit « c’est un peu bizarre… ça passe ou ça casse »), puisque j’ai été à 10 000 lieues du possible coup de cœur. J’ai été totalement happée par le récit ne m’attendant pas qu’un tel suspense puisse naitre de ces multiples narrations. Une plume magnifique !

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Comics et bande-dessinée SFFF .

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The boys preparation propre et planification garth ennisCote de barbarie The Boys Garth EnnisComme a la fete foraine The boys Garth EnnisPréparation propre et planification, Côte de barbarie et Comme à la fête foraine (The boys, tomes 14, 15 et 16) – Garth ENNIS
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
La dernière fois que je m’étais plongée dans cette saga, c’était en mai 2012. Plusieurs volumes sont parus et j’ai eu plaisir à me replonger dans cette aventure de héros en super-slips, américanisée à mort, parfois violente et qui ne mâche pas ses mots. Le public doit être averti et apprécier l’humour cynique débité au litre. Il a fallu que je me remette dans le bain pour replacer certains noms de figures politiques et de hauts-pouvoirs bien que j’ai parfaitement raccroché les wagons de l’histoire. Il y a quelques promesses dans l’air qui ne commencent toujours pas et j’ai peur qu’on tourne bientôt à la redite si Ennis n’arrive pas à se dégager dans l’impasse qu’il semble avoir construite : il a tellement flirté de près THE affrontement qu’au final, on n’attend plus que ça.

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Coeur de pierre Almanza GauthierCœur de pierre – Séverine GAUTHIER & Jérémie ALMANZA Plaisir de lecture : etoile 5Livre fantas… tique
Chronique complète
Après « Aristide broie du noir », le combo Gauthier-Almanza nous revient sur un magnifique conte métaphorique sur l’amour. Nous sommes immédiatement happés par les illustrations : le trait, les couleurs ou les ambiances instillées. Que ce soit sur le récit ou la manière sensible de l’aborder, tout m’a plu. C’est avec douceur et justesse que les auteurs ont su proposer cette petite histoire.

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the avril
Brownie aux Oréo
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achats avril 2013  Collier Agathe

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Maintenant et chaque mois, un petit coup de Jegounotron, la machine à liens des copains. Voici les blogueurs qui ont mentionné mon blog entre le 1er avril et le 1er mai (merci) : Marque-ta-page Délivrer des Livres Un papillon dans la lune, lectures de l’imaginaire Mes Lectures de l’imaginaire Le blog des-yeux-doli.over-blog.com Livr0ns-n0us Les notes d’Eumène de Cardie

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ALMANZA Jérémie & GAUTHIER Séverine – Coeur de pierre

14/04/2013 24 commentaires

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Coeur de pierre Almanza GauthierTitre : Cœur de pierre
Auteurs : Jérémie ALMANZA & Séverine GAUTHIER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Une nuit d’hiver, deux enfants naissent. Le médecin est formel : le premier, un garçon, est né avec une pierre à la place du cœur ; l’équipe médicale de la seconde entend très fortement les battements : la fille est née avec un cœur d’artichaut. Ils grandissent et un jour, se rencontrent.

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Coeur de pierre 02)°º•. Après « Aristide broie du noir », reviennent Séverine Gauthier et Jérémie Almanza pour reformer un duo de choc. Pour ce one shot, ils poussent la porte du conte métaphorique sur l’amour.
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Ce récit onirique livre une histoire à cœur ouvert. Sont nommés l’amour à plus d’une facette et la lutte entre la dépression et la joie de vivre. Grâce à une ligne sensible, Séverine Gauthier offre des protagonistes au cœur sensible. Par l’absence de bulle, on classifie cette bande-dessinée comme « muette ». Ce sont des textes en rimes, et même en alexandrins qui marquent le tempo du récit. La place du non-dit est aussi très importante. L’une est tournée vers le bonheur quand l’autre est tourné vers la souffrance. L’auteure joue aussi sur les expressions cœur de pierre, cœur d’artichaut, cœur d’or.
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Le lecteur est immédiatement happé par les illustrations. Elles me font irrémédiablement penser à celles d’Éco (travail d’Almanza & Bianco). Richesse des détails et couleurs magnifiques permettent de s’évader. La consistance de chaque planche est agréable, les infinités de nuances, tout aussi. L’univers du garçon au cœur de pierre s’avère dépouillé, ravagé et est composé de tons gris. Celui de la fille au cœur d’artichaut montre beaucoup d’énergie grâce aux couleurs vives ; elle est entourée aussi d’êtres vivants (plantes, oiseaux). Almanza avoue que l’influence burtonienne est toujours là, même si c’est en filigrane. Il tente de mettre en application une leçon sur le contraste, sur la force d’une illustration détaillée si elle est précédée par une plus épurée. Il travaille toujours de la même façon : le dessin est réalisé au crayon (davantage mis en exergue pour Cœur de pierre que sur ses autres travaux), il ajoute de l’aquarelle puis les couleurs et les ambiances sont parfaites via Photoshop.

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L’enfant au cœur de pierre était né en décembre,
Et tous les médecins lors de l’auscultation
Annoncèrent aux parents qu’ils ne pouvaient entendre
Les battements du cœur de leur petit garçon.

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Coeur de Pierre 01)°º•. Aussi bien des dessins que des textes, il se dégage une grande délicatesse. La dualité des deux mondes est très bien traduite : sombre et lumineux ; ce qui reflète aussi le degré de bien-être des deux personnages. Subtil, sensible et fascinant, je ne manque pas de superlatifs pour décrire ce petit livre. La thématique de l’enfance malheureuse y prend ses quartiers : un peu de tristesse mais tellement de beauté ! La fin laisse place à l’interprétation ; qu’on ressentira chacun à sa façon.
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« Cœur de pierre » présente le même format et le même mode de narration que « Aristide broie du noir » publié en 2008. Après leur première collaboration, ils ont décidé de remettre le couvert sur un travail commun qui leur a semblé plus fluide car ils se connaissaient mieux et l’accord de leurs univers est un grand atout. Ils communiquent de la douceur et de la justesse pour une histoire intimement liée à l’émotion. Voilà un livre qui se feuillette du bout des doigts, les yeux grands ouverts.

Le livre a été publié en collection jeunesse, et s’avère pour tout public. Au vu de son petit prix par rapport à ce qu’on a l’habitude de croiser, il serait bête de résister.

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Ouvrez « Cœur de pierre » et plongez dans un monde aux couleurs contrastées et à la cadence poétique menée en alexandrins. Tant pour l’histoire que pour les illustrations, cette petite bande dessinée a tout pour séduire petits et grands. Gauthier & Almanza représentent un combo accompli pour faire naitre d’emblée des sentiments chez le lecteur.

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)°º•. Biographies
Née en 1977, Séverine Gauthier se trouve à la plume. Auteur scénariste, elle est la maman de plusieurs ouvrages. Son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza qui officie. Né en 1982, il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). On peut voir ses productions,  .

Pour découvrir une preview de Cœur de pierre, c’est par ici.

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Souvenir de lecture : C’est beau mais triste, mais beau…

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Dans le chaudron :
¤ Eco – La malédiction des Shacklebott, tome 1
¤ Eco – La bête sans visage, tome 2
¤ Aristide broie du noir d’Almanza & Gauthier

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Bricabook (Leiloona), La bibliothèque de Noukette, Mes lectures de l’imaginaire (Olya) ont aussi déclaré le coup de cœur.

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HOBB Robin – Les aventuriers de la mer ~ Le navire aux esclaves, tome 2

10/04/2013 16 commentaires

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le navire des esclaves les aventuriers de la mer Robin HobbTitre : Le navire aux esclaves (Les aventuriers de la mer, tome 2)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9

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Afin de prouver qu’elle a le pied marin, Althéa s’engage auprès d’un bateau-abattoir, le Moissonneur. Travestie en homme grâce à l’aide d’Ambre, elle tente tant bien que mal de rentrer dans la peau d’un jeune mousse. Du côté de Hiémain, l’intégration est aussi difficile : il ne veut toujours pas accepter sa situation et sa relation avec Vivacia s’en ressent. Les tensions deviennent de plus en plus aigues entre lui et son père, Kyle. Mais ce n’est pas le seul enfant à poser souci pour le couple Kyle-Keffria, puisque Malta a décidé n’en faire qu’à sa tête ; même si c’est pour abattre la honte sur sa mère et sa grand-mère, Ronica. Enfin, Kennit et Sorcor ayant passé un pacte, délivrent un premier navire esclavagiste.

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Le navire aux esclaves)°º•. Il nous reste beaucoup de choses à découvrir et Hobb sait nous rassasier même si beaucoup de questions restent en suspens. Les Marchands du Désert des Pluies demeurent encore très énigmatiques : moins un concept flou qu’au premier volume puisque nous rencontrons l’un des leurs brièvement. Nous ne bénéficions pas du même avancement pour les uns que pour les autres : les chapitres divisés par personnages nous entrainent bien plus auprès de Hiémain et Althéa pour l’instant.
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… Ce qui plait à la lectrice que je suis puisque ce sont sans doute ceux que je suis la plus curieuse de suivre. Il y a aussi évidemment Ambre, mais je me dis qu’on n’en saura guère plus avant quelques tomes. A l’inverse, les passages concernant le heureux hasard (ou la bonne fortune ?) de Kennit et son acolyte me laissent assez sceptique. Les vivenefs ne sont pas en reste par contre la présence des serpents de mer est encore à mes yeux, bien nébuleuse.
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A mesure que les équipes avançaient, elles laissaient derrière elles des os striés de rouge et des tas de viscères, et les oiseaux de mer fondaient sur ce banquet, ajoutant leurs voix à celles des tueurs et des tués.

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)°º•. Beaucoup de questions restent ajournées mais on en apprend davantage sur le vécu de la famille, la constitution de leurs dettes ou encore l’origine du pacte signé. Deux scènes m’ont particulièrement plu : celle avec Malta et sa préparation au bal des Moissons puis celle de Hiémain sur le gaillard avant du navire familial. Le ressenti pour les personnages est développé : si je reprends ces deux personnages, on veut que l’une sorte son nez du poudrier pour qu’elle se rende compte de la situation et que l’autre se laisse aller à sa relation avec Vivacia, et ainsi de suite.
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Robin Hobb prend plaisir à écrire, couchant son imagination sur papier, sur terre comme sur mer. C’est particulièrement succulent pour le lecteur : le réalisme de l’univers, la justesse des personnalités et les très bonnes atmosphères. L’alternance de la narration est très dynamique (a contrario de l’œuvre de G.R.R. Martin). Nous apercevons les destins qui se croisent même si chacun des personnages voit sa vie brisée.
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La grande fluidité d’écriture (et de traduction) nous amène à dévorer le livre, les pages défilent sans s’en rendre compte. Robin Hobb sait manier toutes les composantes d’un livre, avec a fortiori un atout particulier pour les personnages. L’humour n’est d’ailleurs pas en reste.

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« Le navire aux esclaves » s’ouvre sur les nouvelles répartitions des personnages : certains ont été engagés auprès d’autres navires. Sur terre, la rétribution des rôles prend tout son sens. Par petites touches, nous approchons davantage des mystères qui entourent la famille Vestrit et il est toujours délicieux de lire les aventures, retenant le souffle ou pestant contre les comportements.

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)°º•. Biographie
Robin Hobb aussi connue sous le pseudonyme de Megan Lindholm s’appelle Margaret Astrid Lindholm Ogden, née en 1952. Dès 1971, elle s’investit dans l’écriture : si elle utilise des pseudonymes différents pour insuffler des approches différentes dans l’écriture, il n’en demeure pas moins que signer sous le couvert d’une identité relativement masculine avec Robin Hobb, lui a permis de se faire accepter dans ce milieu. L’ensemble de son œuvre s’inscrit dans le médiéval-fantastique.
Son site sous le pseudonyme de Megan Lindholm, et celui de Robin Hobb.
Vous pouvez retrouver le détail du découpage français de ses cycles de l’assassin royal et des aventuriers de la mer, ici.

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Le navire aux esclaves 02

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Dans le chaudron :
¤ Le vaisseau magique, tome 1
¤ Cycle de l’assassin royal

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Souvenir de lecture : Ambre et Parangon… ?

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Logolecture communeToujours en mode lecture commune au long cours avec Olya & Eirilys, nous sommes très intriguées par… beaucoup de choses ! Dont notamment le personnage Ambre qui reste un grand mystère pour nous (heureusement, Eirilys sait ménager le suspense, sans nous spoiler). La chronique d’Olya.

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Hydromielle, Imagine…erre (Arutha), Le blog d’une P’tite Elfe, Le Chat du Cheshire et Les étagères de Pitiponks ont aussi découvert les nouvelles compétences d’Althéa.

CITRIQ

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Pic#01 Livreship traders par Enife ; #02 Malta character design par 8Dimat8.

 

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