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Titre : Lignes de vie
Auteur : Graham Joyce
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
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Coventry, 1940. Martha veille sur ses sept filles avec poigne et douceur en même temps. Sa benjamine, Cassie, tombe enceinte d’un soldat maintenant décédé. Cette dernière décide de garder son fils qu’elle nommera Frank. C’est la famille entière qui s’investit dans l’éducation de ce garçon : à tour de rôle, chacune va accueillir son neveu dans sa vie de tous les jours.
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Martha est la matriarche d’une famille composée de sept filles. Charismatique et tendre, elle veille sur ses enfants aux aspirations différentes. Martha me fait penser sur certains aspects à une Mémé Ciredutemps contemporaine de par son côté « C’est comme ça que j’ai décidé, et ça va l’faire ».
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Disputes, rivalités, divergences d’opinion, repas interminables, rencontres amoureuses, de l’amour filial qui se lit partout : dans les yeux et dans les gestes. C’est un vrai esprit de famille qui se dégage de l’histoire.
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Ce roman dynamique propose un récit profondément humain avec une pointe de fantastique. Frank développe un don, tout comme sa mère et sa grand-mère. Mais ne vous méprenez pas, le surnaturel apparait par touches et toujours en filigrane.
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L’histoire est comme une ritournelle, et tisse les lignes de vie de cette parenté avec beaucoup de finesse. Cette chronique familiale est une tranche de vie : c’est le quotidien d’un clan qui par-dessus s’aime (malgré les maladresses). C’est également une intrigue très fluide, servi par une très bonne traduction de Mélanie Fazi.
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— Cassie, t’as pas toute ta tête. T’es complètement bouchée. T’es tordue.
— Je viens d’une famille tordue, maman.
Tordue, en effet, à commencer par Martha et ses visiteurs fantômes. Puis Aida, l’aînée, mariée à un homme qui ressemblait, de l’aveu de tous, à un cadavre ambulant ; puis les deux vieilles filles, Evelyn et Ina, piliers de l’église spiritualiste, qui passaient leur temps à inviter médiums, voyants et parapsychologues, esprits frappeurs, hurleurs et brailleurs ; Olive qu’un rien fait pleurer, Una qui ne versait pas une larme ; Beatie qui en serait venue aux poings pour défendre le caractère sacrée d’une idée intellectuelle ; et Cassie qui trouvait tellement étrange que les hommes ne possèdent pas d’ailes pour voler.
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A cause de ce qui s’était passé avec Frank, et plus encore de ce qu’elle-même avait vécu quatre ans plus tôt, la nuit du bombardement où la Luftwaffe avait détruit Coventry, Cassie en était venue à associer sexe et magie. Le simple fait qu’il puisse produire des bébés dénotait à ses yeux une magie incroyablement puissante. Alors que tous les autres levaient les bras en l’air devant ce qu’ils considéraient comme une grossesse non désirée, Cassie y voyait seulement confirmation de pouvoirs spectaculaires, un rayon lumineux dans un univers obscur.
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Souvenir de lecture : J’ai pensé que l’autrice était Joyce Graham. Mais je me suis rendue compte que c’était un homme. Mais ce qui compte, c’est que ce roman a été écrit. Afin de le lire et de pouvoir dire : il est chouette.
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Black Wolf (Blog-o-Livre), La tête dans les livres, Lorhkan et les mauvais genres, Nevertwhere, Tortoise’s time tree, Un papillon dans la Lune ont aussi suivi Frank dans ses pérégrinations familiales.
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