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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en S, T, U’

SHEPARD Lucius – Abimagique

04/11/2020 5 commentaires

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Couverture du roman Abimagique de Lucius ShepardTitre : Abimagique
Auteur : Lucius Shepard
Plaisir de lecture : Plaisir de lecture : notation 3 etoiles Livre sympa

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Un homme rencontre une femme, Abimagique. Cette femme est envoûtante, tant pour sa personnalité particulière que par son physique sensuel. Très vite, il emménage avec elle bien qu’elle reste silencieuse quant à son passé et qu’elle est obnubilée par la fin du monde qu’elle estime proche. Mais ces travers ne viennent pas entacher leur entente érotique.

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On ne connaîtra pas le nom de cet homme ; il est le narrateur de l’histoire et s’exprimera à la deuxième personne du singulier. On sait qu’il est un jeune homme, étudiant à Seattle en 2004. La femme, Abimagique est puissante : son être dégage beaucoup de force mais aussi de mystère. Elle ne livre aucun détail de sa peur de l’apocalypse ou de son passé au narrateur. L’incertitude de ce dernier va venir submerger le lecteur.

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Abimagique est le deuxième titre de la collection d’Une Heure-Lumière de Le Bélial’ que je découvre (le premier était Le temps fut d’Ian McDonald). Cette nouvelle a été traduite par Jean-Daniel Brèque et se dévore littéralement.
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Ce récit est fantastique, celui qui se définit comme étant à la frontière entre réel et surnaturel, donc la difficulté est de démêler le vrai du faux. L’ambiance est particulièrement réussie, bien poisseuse et baignée de sensualité et de violence. Le tantrisme est débridé et même si elles ne priment pas sur l’histoire, il y a un nombre certain de scènes de sexe. La relation entre Abimagique et le narrateur a une place importante.
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L’emploi d’une narration à la deuxième personne du singulier est particulier : elle demande une implication pour le lecteur ; et fonctionne très bien sur le format court. L’aventure est déstabilisante : on peut être tour à tour fasciné, perturbé voire horrifié. Cette histoire repose sur une rencontre, un fort attachement entre deux personnes dont les tenants sont flous. C’est une sorte de voyage hallucinatoire, celui de dérives ; et de son ambiance suintante. L’auteur apportera la réponse à la principale question mais laissera bon nombre d’interrogation en suspens pour offrir une fin ouverte.

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Logo du défi littéraire Valériacr0Logo du Challenge Halloween 2020Lecture sélectionnée par Valériane pour notre défi Valériacr0 d’octobre 2020.

Ouh ! Deuxième participation au challenge Halloween de cette année !

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Boudicca (Le Bibliocosme)FeydRautha (L’épaule d’Orion), Lorhkan et les mauvais genresNevertwhere sont rentrés dans la maison d’Abimagique, aussi mystérieuse que sa propriétaire.

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SHANNON Samantha – Le Prieuré de l’Oranger

14/09/2020 8 commentaires

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Couverture du roman Le Prieuré de l'Oranger de Samantha ShannonTitre : Le Prieuré de l’Oranger
Autrice : Samantha Shannon
Plaisir de lecturePlaisir de lecture : notation 2 etoiles Livre avec regrets
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La maison Berethnet est vénérée car sa seule existence empêcherait le réveil du Sans-Nom. Le règne de la reine Sabran IX est perturbé par les complots. Ead Duryan est Dame et dont la présence à la Cour a pour seul but de protéger la reine, elle est missionnée par une société secrète. De l’autre côté des Abysses, Tané est en passe de gravir les échelons malgré ses origines modestes pour devenir jeune dragonnière. Et pourtant dans les Abysses, pourrait très bien s’éveiller le Sans-Nom au bout d’un millénaire de sommeil et détruire l’humanité. L’Est et l’Ouest vont devoir faire face ensemble.

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Le récit intègre uniquement des personnages féminins Ead, Sabra, Tané ; les hommes comme Roos et Loth ont un rôle secondaire. Les personnages principales sont torturées et aussi ambiguës. Pour moi, elles manquent de charisme pour que je puisse m’attacher à elles. Leur personnalité n’est pas assez poussée, avec des sentiments qui auraient mérité un peu plus de crédibilité bien qu’elles ne soient pas manichéennes.

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Le bestiaire reste classique et vraiment en retrait. Après quelques échanges avec d’autres lecteurs, j’avais compris que les dragons ou croisements issus de dragons ne seraient pas le point fort de l’intrigue. J’ai bien aimé les noms et adjectifs les qualifiant : vouivre, lacustrine, coquatrix, haut-ouestrien, wrym, seiikinois entre autres. L’univers mythologique est un peu fade et a sonné creux pour moi, même si certains éléments ont été intégrés au récit pour charmer le lecteur ; comme si l’autrice avait envie de le flatter en faisant écho à des problématiques actuelles.
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On reste sur un ensemble connu composé de territoires, de peuples et de créatures différents mais le système de magie n’a rien de percutant ou de marquant. Il relève lui aussi du second plan. Reste la menace du Sans-Nom dont le but ultime est révélé au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue. Mais je suis mitigée sur le quid de la prophétie. L’intrigue est nourrie par plusieurs axes : magique donc, religieux et politique.
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Il y a un aspect révolutionnaire qui se dégage du récit : l’envie de briser certaines règles, us et coutumes dans lesquels semblent coincés les peuples. Les intrigues politiques viennent nourrir un héritage qui parait-il est épique, sauf que le courage semble avoir de prime abord déserté les membres royaux. Samantha Shannon intègre l’homosexualité comme la normalité sans appui artificiel mais en présentant une belle histoire d’amour (mais ce n’est pas le cœur de l’intrigue). Le thème du féminisme a manqué de finesse pour moi. C’est même assez soft pour passer inaperçu. Je n’écris pas qu’il s’agit d’un féminisme passif mais j’aurais du coup aimé un peu plus de poigne.

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Ce titre de fantasy propose une couverture aux couleurs chatoyantes, avec un bien joli relief bleu brillant. L’objet livre est imposant – 1024 pages – du fait qu’il soit un one shot roman unique : l’exemplaire papier m’a été prêté par Marie Juliet mais j’avoue être vite passée au format numérique.

Ce livre a fait beaucoup parler de lui mais c’est quelque chose dont je sais me protéger. Bien souvent, je fais mûrir ces titres sur ma liste d’envies mais parfois, je les lis dans la foulée et je suis agréablement surprise. Mais pour cette fois, je ne partage pas l’engouement général. Je savais pourtant ce qui pouvait m’attirer, je n’y suis pas allée contre ma propre envie, hein.
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Cette histoire propose plusieurs points de vue avec plusieurs fils narratifs. Elle respecte plusieurs points classiques dans sa construction. On sent bien l’imagination de l’autrice mais 1000 pages m’ont semblé un peu longuettes à cause des éléments déjà-vus et des rebondissements prévisibles.
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Le récit est un peu long à démarrer le temps de comprendre la géographie des lieux, de rattacher les personnages aux bons territoires. Mais une fois que les bases étaient posées, l’action elle-même met du temps à s’installer et reste noyée dans la masse d’explications. J’ai trouvé qu’il manquait d’équilibre entre Est et Ouest : les intrigues de Cour occupent beaucoup de lignes. Quelques événements auraient mérité d’être écourtés et d’autres points, d’être développés. La fin se veut épique mais reste surtout expéditive. A contrario, les chapitres assez courts s’enchainent bien et le style direct reste agréable à lire.
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Je suis vraiment mitigée par la cadence de l’histoire et par la densité de l’histoire  ; j’en suis même venue à m’ennuyer. Une sensation d’insatisfaction s’est emparée de moi en fin de lecture, du genre « tout ça pour ça » Je n’ai pas été transportée et pourtant, j’aurais moi aussi voulu aimer « Le Prieuré de l’Oranger ».

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Mise en scène du roman Le Prieuré de l'Oranger de Samantha Shannon

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Logo du challenge littéraire Pavévasion 2020🧱 Voilà une bonne briquette parfaite pour le challenge Pavé de l’été de Brize. Une entrée fracassante 😉
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Boudicca (Le Bibliocosme)Chez le Chat du CheshireKarine (mon coin lecture)Les lectures de Bouch’, L’ours inculte ont davantage apprécié les aventures d’Ead.

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SHEPHERD Peng – Le Livre de M

05/08/2020 11 commentaires

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Roman "Le livre de M" de Peng Sheperd aux éditions Albin Michel ImaginaireTitre : Le Livre de M
Autrice : Peng Shepherd
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Lire les premières pages

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Aujourd’hui a une particularité religieuse, c’est le Jour sans Ombre – zéro shadow day. Un homme, Hemu Joshi, perd littéralement son ombre. Il devient l’objet des média mais aucun expert n’arrive à trouver d’explications. Malheureusement, c’est le premier de très nombreuses personnes à subir cette perte… et d’autres dommages.

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Le Jour sans Ombre est un moment unique où le soleil ne projette aucune ombre au sol une fois arrivé au Zénith. Cela arrive deux fois par an dans des lieux géographiques très précis.
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La galerie des personnages est intéressante du fait de portraits bien croqués. Ce sont des gens ordinaires qui essaient de se dépasser et de s’adapter à un nouvel environnement. J’ai tout particulièrement apprécié leurs comportements que j’ai trouvés très réalistes. La mise en place de différents points de vue narratifs permet de balayer de multiples ressentis. Parmi ces humains, il existe un mythe « Celui qui rassemble » résidant à la Nouvelle-Orléans. Aussi, on suit notamment Max et Ory, un couple qui a décidé de rester vivre dans un complexe hôtelier forestier abandonné depuis plusieurs années. Max vient de perdre son ombre et ils se trouvent propulsés dans l’inconnue du nombre de jours restants avant que sa mémoire disparaisse.

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La perte de l’ombre frappe aléatoirement les individus, sans distinction, sans schéma qui se dessine. L’ombre semble contenir les souvenirs, ce qui fait de nous des êtres à part entière. Une fois que l’ombre est perdue, ces derniers disparaissent graduellement. Peng Shepherd investit la métaphore de l’ombre avec pour références, l’histoire hindoue de Surya et Chaya et aussi à J.-M. Barrie et son Peter Pan.

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Ce roman post-apocalyptique est singulier : la problématique de la survie ne s’appuie pas sur une histoire injectée de zombies mais sur l’échec de l’humanité qui ne sait comment survivre à l’effondrement du monde basé… sur les souvenirs. Le récit reprend les poncifs du genre pour mieux les bouleverser : retranchement, clandestinité, suivi des survivants face aux « contaminés », scènes de violence. J’ai trouvé que ce monde était aussi crédible que glaçant. Avec un grand coup de pinceau, on pourrait aussi qualifier « Le livre de M » en fantasy. Le phénomène surnaturel avec la perte de l’ombre s’accompagne de la prise d’un tournant plus magique. La dimension mystique vient ficeler le tout.

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La perte de l’identité et le questionnement sur la réalité font réfléchir à une interrogation essentielle : quelle importance donne à des choses, à des personnes. Cet aspect métaphysique – avec une quatrième dimension un peu flippante – peut désorienter le lecteur. Ce roman se base sur un drame quotidien : les sentiments ont plus de place que les actions.

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Ce roman déroutant repose sur quatre points de vue. Le ton introspectif donne beaucoup de force aux voix qui s’entremêlent. Les 600 pages ont défilé, j’ai eu du mal à lâcher « Le livre de M ». Les coïncidences, les déséquilibres et quelques rebondissements ont un goût de trop car ils arrivent à point nommé. La tension palpable à chaque instant entretient le suspense tout du long et offre un fort côté doux amer. Cette histoire est une quête, un road trip et une histoire d’amour à la fois, avec une tristesse certaine qui s’en dégage.

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Le genre est réinventé et cela fait du bien. L’autrice va jusqu’au bout de ses idées, sans retenue, sans surenchère et c’est encore plus appréciable dans le cadre d’un premier roman. Entre roman d’aventure et conte philosophique, il trouve toute sa place particulière. Tout n’est pas expliqué mais le postulat de départ est brillant, le développement intelligent ; sujet émerveillant et lecture addictive. Il est indéniable que ce roman occupe un bon moment. Je me suis sentie un peu perdue dans le déroulement de la métaphore car certains passages m’ont paru un peu tordus et je considère la fin comme inattendue. En réalité, je ne saurais vous influencer sur la teneur atypique du roman.

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Mise en scène du roman Le livre de M de Peng Sheperd : l'importance de son ombre

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Logo lectures estivales 2020 Voilà une lecture estivale bien rafraîchissante ! 🌊
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Boudicca (Le Bibliocosme), FeydRautha (L’épaule d’Orion)Le Chien Critique, Les lectures de XapurNeVertwhere, Phooka (Book en Stock)Un papillon dans la Lune ont aussi vérifié que leur ombre était toujours là.

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SHUSTERMAN Neal – La Faucheuse ~ Le Glas, tome 3

14/05/2020 6 commentaires

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Couverture du roman "le glas" de Neal Shusterman, le tome 3 de La FaucheuseTitre : Le Glas (La Faucheuse, tome 3)
Auteur : Neal Shusterman
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
La Faucheuse tome 1, Thunderhead tome 2

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Trois ans se sont passés après les terribles événements d’Endura : le Thunderhead s’est tu, Anastasia et Lucifer sont morts, Goddard s’est autoproclamé SupraSerpe : les autres pays voient leur influence diminuer. Les faucheurs sont en crise. L’apparition du Glas serait-elle l’espoir d’un nouveau sauveur ?

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J’ai attendu impatiemment la sortie de cet ultime tome !

En lisant le premier tome j’avais été surprise de la qualité de cette histoire, le deuxième tome avait aussi beaucoup de force alors que d’habitude, en trilogie, je trouve ce volume plus faible. Il va sans dire que ma chronique ne contient pas de spoiler. Je m’en voudrais de vous divulgacher quoi que ce soit.
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Dans « Le glas », l’affrontement entre la vieille garde et le nouvel ordre des Faucheurs est toujours d’actualité : les jeux de pouvoirs – et surtout les jeux d’excès – sont intenses. La corruption connait son apogée. Parmi les personnages, j’aimerai citer Goddard qui est l’archétype du despote (du sombre c*nnard) déjà vu mais qui fonctionne terriblement : on aime à le détester.

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Ce troisième tome est différent des deux autres dans sa construction : Neal Shusterman déroule deux plans chronologiques qui vont se rejoindre pour former une seule ligne temporelle. Avec un procédé soutenu par une forme polyphonique, l’intrigue gagne en force et propose une réelle dynamique (ou comment tenir en haleine son public jusqu’à la dernière ligne).
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Cette série est formidable car elle repose sur un récit mature. Il s’agit d’une dystopie originale où l’auteur n’a pris aucune facilité pour son scénario. Neal Shusterman répond à toutes les attentes et les questions.
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L’histoire est innovante, les personnages sont puissants. Les thématiques sont très modernes, basées sur l’éthique : l’intelligence artificielle, la définition même de l’humanité, le quid de la surpopulation et de l’accès aux denrées.
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En tant que lecteurices, nous allons de surprise en surprise et les retournements de situation sont aussi judicieux qu’explosifs. Il se passe beaucoup de choses dans cet ultime tome. Le suspense est maintenu « à point », il est d’ailleurs impossible de découvrir comment l’histoire se termine. La conclusion prend un tournant inattendu et se révèle épique à souhait ! Une trilogie réussie.

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Mise en scène du roman Le Glas de Neal Shusterman

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Logo du défi Fin de Série Livrement

Je viens donc de terminer une trilogie, un bon point pour mon défi littéraire Fin de Série.

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Ocaaneca (en tournant les pages), Sia (Encres et Calames), ont aussi été surprises par la fin inattendue.

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SERRANO Élodie – Cuits à point

12/03/2020 15 commentaires

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Couverture du roman "cuits à point" d'Elodie SerranoTitre : Cuits à point
Autrice : Élodie Serrano
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir

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Une équipe de démystificateurs est envoyée par la Chambre des Lords à Londres pour enquêter sur le phénomène de réchauffement climatique uniquement observable à la capitale… en plein cœur de l’Hiver.

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« Cuits à point » est une histoire qui repose sur une aventure. Il serait peu judicieux de ma part de vous parler de certains éléments – pourtant ô combien intéressants – risquant de divulgacher le cœur de ce roman. Ma chronique se doit de simplement effleurer mon impression de lecture pour cette fois 💁🏻

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Les personnages sont archétypaux mais pour de bonnes raisons, notamment pour le ressort comique. Ils sont hauts en couleur et pleins d’énergie. Un duo français a été appelé à l’aide : Gauthier Guillet et Anna Cargali. Le premier est guindé et contre toute attente, c’est lui qui insufflera de la légèreté par ses réflexions qui laissent son entourage parfois pantois. La seconde, Anna, est la narratrice de « Cuits à point ». Son tempérament est plus modéré que le ténor. Elle est aussi intelligente et courageuse. D’ailleurs, ce sont deux qualités que j’attribue aussi à la seconde femme, Maggie. Pour parfaire l’équipe, on retrouve un enquêteur anglais qui arrive à obtenir toute la sympathie du lecteur∙rice.

Les personnages secondaires ont l’air bien plus important qu’ils ne laissent le montrer et il faut dire que ma curiosité reste piquée.
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La ville suffoque sous une chaleur accablante en plein Hiver. La première moitié du roman voit éclore un suspense de qualité quant à la raison de ce réchauffement : arnaque ou cause surnaturelle ?
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Le scénario file droit grâce à une enquête rondement menée. Cette histoire comprend une aventure : mise en place, problématique, résolution. La fluidité de l’intrigue est à noter ; du fun et sans prise de tête sans oublier des dialogues savoureux.
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Élodie Serrano prend le temps d’explorer la place des femmes dans une société patriarcale toxique où toute action, comportement, vêture des femmes est automatiquement critiqué. Elle a fait le choix attrayant de placer son histoire au XIXe siècle, à l’époque victorienne. Londres s’y prête particulièrement pour l’imagination et l’aspect steampunk vient embellir l’environnement. Autre avantage pour ce roman : il s’agit d’un tome unique. Mais je vous avoue que cela me plairait bien de lire de nouvelles enquêtes du combo de Cuits à points 🙂

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Mise en scène du roman "Cuits à point" d'Elodie Serrano

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Boudicca (Le Bibliocosme)Dup (Book en stock), Snow (Bulle de livre)Strega (Les carnets d’une livropathe) ont aussi exploré les souterrains.

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Categories: SERRANO Élodie Tags:

Rond de Sorcière #114

17/01/2020 20 commentaires

 

Logo Rond de Sorcière du blog LivrementLe Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète.
C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Ce mois est passé à très vive allure.

J’ai étonnement plus lu que ce que je m’attendais : aucun doute, j’ai su profiter des dix minutes grappillées par-ci par-là, celles que la fatigue me laissait indemne.
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Comme pour chaque mois, je l’ai commencé en compagnie des participants au Dimanche de l’Imaginaire, en petit comité pour cette édition.
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Valériane m’a fait consommer des bulles avec « La petite princesse Sara » dans le cadre du défi Valériacr0.
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Et temporairement, je n’ai plus de PAL papier (oui, vous avez déjà certainement eu l’information tellement je suis surprise).
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❣J’ai créé un billet récapitulatif : vous pouvez découvrir tous les livres que j’ai lus durant l’année 2019.

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Derniers ajouts en Pile à Lire :
¤ ALWETT Audrey & MORETTI Nora : Princesse Sara – Meilleurs vœux de mariage, volume 8
¤ DABOS Christelle : La passe-miroir – La tempête des échos, tome 4
¤ ROZOY Charles : Comment j’ai réussi à nager le papillon avec un seul bras sans tourner en rond
¤ SHUSTERMAN Neal : La Faucheuse – Le glas, tome 3

→ Deux fins de séries, une poursuite d’une longue saga BD et un livre trouvé en boite à lire.

Résultats : +4 entrées ; -10 sorties

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Livres lus en décembre 2019

 

Livres SFFF

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Couverture de la bande dessinée "Meilleurs voeux de mariage" d'Alwett et Moretti, tome 8 de la série Princesse SaraIntrigue à Venise d'Alwett et Moretti, tome 9 de la BD Princesse SaraMeilleurs vœux de mariage, Intrigue à Venise (Princesse Sara, volumes 8 et 9) – Audrey Alwett & Nora Moretti
Plaisir de lecturenote : 4 Livres à découvrir
Tomes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Du côté scénario, un certain balisage se met en place : les rebondissements arrivent les uns après les autres ; ce qui n’empêche pas d’apprécier le fil rouge qui enveloppe tous les volumes. C’est un cycle qui se termine avec une pause à Venise pour le neuvième tome avant d’en entamer un nouveau. Du côté des illustrations, c’est un régal ! Tant dans la composition que dans le choix des couleurs. Le talent de l’illustratrice s’exprime à travers les dessins qui se déploient et les détails appliqués. Dans le volume 8, Ernest Delatour se porte pâle en découvrant l’identité de son employée alors que Lavinia se bat littéralement contre l’imbuvable comte Vautrin. Au cours du volume 9, c’est un petit tour à Venise qui s’opère. Le cadre vénitien est une nouvelle source d’inspiration et surtout la ville de naissance de Nora Moretti. On y retrouve de nombreux clins d’œil et la dessinatrice semble prendre plaisir à rendre toute la beauté à l’architecture, les gondoles, les costumes et leur masque, les décors intérieurs rivalisent avec les décors extérieurs.

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Le monde inverti roman de Christopher PriestLe monde inverti – Christopher Priest
Plaisir de lecture Livre avec regrets
Ce livre m’a été prêté par une copine pour que je puisse continuer ma découverte de la bibliographie de Christopher Priest. Le monde inverti propulse le lecteur dans un univers dont on appréhende le fonctionnement et les règles imposées. L’auteur prend soin de guider son lecteur sans jamais lui forcer une compréhension toute jalonnée (ce qui reste vrai pour tous ses romans que j’ai lus). L’auteur intègre plusieurs thématiques comme celle de l’instruction, l’éducation, les méthodes d’apprentissages et d’autres plus philosophiques comme la notion de la réalité ou encore de la liberté. On suit Helward dans son apprentissage mais je n’ai pas su m’accrocher à lui. Je n’ai pas partagé les émotions du protagoniste : que ce soit ses joies, ses peine ou encore ses espoirs, j’ai été peu réceptive. Majoritairement car je n’ai pas été convaincue par le changement du comportement du héros. J’ai aussi trouvé que le retournement de situation a été aussi soudain que vite expédié. Les détails métaphysiques auraient été plus intéressants pour moi si j’avais davantage accès à certains éléments (qui a fortiori, sont restés dans l’ombre). J’ai aimé que le temps soit mesuré avec des unités de distance « J’ai atteint l’âge de mille kilomètres » ; que j’ai trouvé bien vu pour les habitants d’une ville mouvante sur rails.

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Couverture du roman "le glas" de Neal Shusterman, le tome 3 de La FaucheuseLe Glas (La Faucheuse, tome 3) – Neal Shusterman
Plaisir de lecturenote : 4 Livres à découvrir
Tome 1, tome 2
J’étais impatiente de découvrir l’ultime volet de cette trilogie. Et pour cause : l’auteur terminait le deuxième sur un suspense de fin grandiose. Avec « Le Glas », j’ai aimé être sur toutes les scènes à la fois pour appréhender les dernières clés que nous offrait Neal Shusterman. Le rythme est moins vitaminé que celui des deux précédents tomes. La résolution d’un des problèmes épineux m’a paru trop simpliste (argh !) ; mais le dénouement final est judicieux.

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L'île des enfants perdus tome 6 de Kriss de ValnorLa montagne du temps, tome 7 de la BD Kriss de Valnor de Vignaux et DorisonBD Kriss de Valnor, tome 8 Le maitre du temps de Vignaux et MariolleL’île des enfants perdus, La montagne du temps, Le maître de justice (Kriss de Valnor, volume 6, 7 et 8) – Vignaux, Mariolle & Dorison
Plaisir de lecturenote : 4 Livres à découvrir
Tomes 1, 2, 3, 4, 5
Le spin-off se concentre sur un des personnages notoires de la BD Thorgal, Kriss de Valnor. Ce cycle composé de trois tomes revient sur ses péripéties qu’elle vit en parallèle aux autres personnages (dans la série maîtresse, donc). Le scénario est intéressant bien que trop dilué à mon goût. J’ai aussi l’impression d’avoir un contenu en double. Il n’empêche que suivre ce personnage est foncièrement attirant. Concernant les illustrations, les équipes changent. Le trait, plus ou moins rond sera apprécié (ou non) selon les préférences de chacun. Avec huit volumes, le spin-off est maintenant clôturé.

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Livres éclectiques

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Couverture de "Nous qui n'existons pas" de Mélanie FaziNous qui n’existons pas – Mélanie Fazi
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Ce récit est intime et intimiste ; c’est pourquoi les étoiles attribuées à mon plaisir de lecture sont là pour vous inviter à découvrir ce texte et non pas pour juger le contenu qu’il renferme. Authentique, simple et doux aussi, ce récit n’a rien de vindicatif et ne se veut pas le symbole d’une pensée. C’est l’envie fondamentale de partager pour aider qui a animé Mélanie Fazi. La non-conformité peut être source d’interrogation, de dépréciation et carrément faire naître une sensation d’être décalé·e, « à côté de la plaque » voire à contre-courant. J’ai aimé le corps-même : brut car les mots mis sur les émotions sont simples, sans détour et sans fard. Pour peu que l’on soit doué·e d’empathie, on imagine sans mal les montagnes russes vécues. Un livre qui nourrit la réflexion et qui pousse parfois plus loin les interrogations jusqu’à l’introspection, sur ce thème précis, sur les notions de non-conformité, de l’importance des étiquettes, de la définition de soi,…

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Couverture du manga "La petite princesse Sara" de Burnett et NunobukuroLa Petite Princesse Sara – Azuki Nunobukuro
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Chronique complète
Ce classique revisité en manga est une idée judicieuse pour attirer le plus jeune lectorat. Il est très fidèle à l’œuvre de Frances B. Burnett. J’ai apprécié le trait d’Azuki Nunobukuro qui se prête bien non seulement à l’intrigue mais aussi aux personnages très déterminés. Sous une couverture semi-rigide, se trouvent 210 pages et un signet. Le livre offre un petit dossier explicatif en fin d’ouvrage sur l’œuvre originelle et l’autrice. Lecture conseillée à partir de 8 ans.

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Couverture du roman Comment j'ai réussi à nager le papillon avec un seul bras sans tourner en rond de Charles RozoyComment j’ai réussi à nager le papillon avec un seul bras sans tourner en rond – Charles Rozoy et Céline Nony
Plaisir de lecture Livre sympa
Je suis tombée par hasard sur ce livre dans une boîte à lire et je l’ai embarqué. Le titre à rallonge est travaillé pour rendre curieux et m’intéressait à un titre plus personnel. J’ai aimé suivre Charles Rozoy nageur handisport ayant remporté la médaille d’or du 100 mètres papillon aux J.O. de Rio de Janeiro (2009), récompense issue d’un palmarès impressionnant. Le sportif revient sur sa vie personnelle, ses choix professionnels, sa préparation en vue de la médaille. J’ai aimé découvrir cette vie à travers les mots du principal concerné. Par contre, les émotions/sensations sont superficiellement – et donc injustement – abordées. Peut-être par pudeur (ou par choix éditorial ?), le texte est resté assez factuel et l’on reste en surface avec ce livre de seulement 180 pages.

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Ma pile à lire papier au 1er décembre 2019Ma pile à lire papier au 1er décembre 2019

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Du côté des visionnages, aucun film, j’ai avancé dans deux séries et j’en ai découvertes plein d’autres. Commençons sur les séries familiales : j’ai terminé la onzième saison de Modern Family et je ne me lasse pas (je ne la présente plus). Et j’ai eu un coup de cœur pour Home for Christmas. On est bien au-delà d’une comédie romantique autour de Noël. Johanne est infirmière et lors du dernier repas familial, afin qu’on lui fiche la paix, elle a annoncé avoir un copain. Il ne reste plus qu’à le trouver maintenant que ce copain « fictif » a officiellement été invité au dîner de Noël. La série est vraiment ancrée dans notre réalité – dur es conditions professionnelles, profils des prétendants, émotions traversées – et Ida Elise Broch joue de manière très juste. Et oui, j’ai aimé cette série, autant je préférerais qu’elle reste une mini-série et que l’on n’enchaîne pas sur une seconde saison.

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Affiche de la saison 11 de Modern Family  Série Home for Christmas

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Avec un brin de SFFF dans le dedans (fantastique à fantasy) :

His dark materials : AH ! Le trailer m’a vraiment plu et il ne restait « plus qu’à » attendre la sortie de la première saison. L’affaire suit son cours avec en ouverture, un générique bien vu. La première saison est globalement satisfaisante même s’il manque de la finesse, les acteurs choisis conviennent à rôle incarné. La série est fidèle aux livres même si j’aurais aimé que l’intrigue s’attarde sur la relation humain-daemon qui porte littéralement toute l’histoire. Les effets spéciaux acceptables et même s’ils sont parfois assez visibles – les daemons – leur intégration est plutôt réussie.

Living with yourself : Miles entreprend un traitement pour devenir meilleur et il se retrouve réellement devant un nouveau « lui ». La série est portée par le fantastique Paul Rudd qui m’a fait ressentir un panel d’émotions. 20 minutes pour chacun des huit épisodes.

Raising Dion : Nicole élève seule son fils et elle découvre qu’il possède d’étranges compétences. La série pourrait s’investir sur plusieurs thématiques sociétales mais a de la peine à s’y intéresser. Le scénario met longtemps à décoller mais j’ai apprécié un retournement qui donne enfin à un peu de consistance au tout… au point de me donner envie de découvrir la (future ?) deuxième saison. A noter que la VF de cette série est absolument atroce (vous savez, une doubleuse qui fait approximativement toutes les voix…)

The Witcher : J’avoue tout de suite – comme ça, on peut passer à la suite – je n’ai pas lu la série littéraire éponyme. Maintenant, de cette série, je ne peux que plusseoir l’élément premier : adapter de la fantasy à l’écran. Malgré quelques détails à améliorer, je reste bon public et j’ai bien accroché à cette première saison. Je trouve Henry Cavill beaucoup plus crédible dans le rôle de Geralt que dans celui de Superman (mais ça tient peut-être juste au personnage incarné ?) ; Et je me marre souvent en entendant sa voix aussi caverneuse qu’un brin éraillé. En attendant, j’aime beaucoup le barde Jaskier (Joey Batey) et dont il est impossible de s’enlever la ballade de la tête (Toss A Coin To Your Witcher). Bon, il y a un côté kitsh (assumé ?) et la ligne temporelle est un peu merdique, c’est vrai. Mais je reste curieuse aussi de voir ce qu’offrira la saison 2 de Gérard de Brive (selon mon Amoureux, c’est la VF de « Geralt of Rivia »).

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Affiche de la saison 1 de His Dark Materials Affiche de la saison 1 de Living with yourself Affiche de la saison 1 de Raising Dion Affiche de la saison 1 de The Witcher

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Commencer mon mois avec le Dimanche de l’imaginaire | Et c’est aussi l’heure de commencer à découvrir mon calendrier de l’Avent, préparé par ma petite maman | Les semaines passent à toute à l’allure, les jours s’intensifient (et la fatigue aussi) | Saint Nicolas est passé | Alors que l’une bûche, l’autre félin bulle | Je me motive pour aller au marché de Noël avec mes collègues | Puis le surlendemain, au village de Noël avec les copains | Une semaine passe, un peu dans le brouillard | Je n’ai plus de PAL papier | J’accueille Hélène le temps d’une soirée | On profite en-fin de l’apéro dînatoire qui a été tellement ardu à synchroniser avec les voisins | Je propose un repas en mode « Chic » avec mes collègues, le dernier partagé ensemble | C’est la fin de ma formation ! | C’est l’heure d’ouvrir le carton renfermant les décorations de Noël, j’y trouve mes chaussons, avant de le laisser se faire envahir par des félins | J’achète une décoration de Noël par an, et j’ai trouvé celle de 2019 | Je fabrique mon petit autel | Avant de partir toute berzingue le fêter avec mon neveu-presque-tout-neuf | J’ai même le temps d’envoyer quelques cartes scrapées | Préparation : j’ai cousu quelques furoshikis et cuisiné du beurre de pommes comme cadeau à chaque membre de ma famille | Je m’en vais en Auvergne, fêter Noël et aussi l’anniversaire de ma grand-mère maternelle | J’en profite pour aller voir Delphine ! | On arrive à caser une soirée jeux de société avec mes cousins | Puis j’enchaîne le second Noël… aux bougies | Je rencontre aussi Graminée | On rentre au bercail | Puis on repart chez nos copains | On teste les crêpes au feu de cheminée | Avant de se faire des bisous pour la fin de l’année | Et ici, de vous souhaiter mes vœux.

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Dimanche de l'imaginaire de décembre 2019 Calendrier de l'Avent 2019

Chat regardant par la fenêtre bien installé sur son plaid Village de Noël à Toulouse

Grue perdue dans le brouillard toulousain Pile à lire papier inexistante

Bonbons berlingots Formation terminée

Célébrer les bonnes nouvelles Chaussettes rayées et pain d'épices

Décoration de Noël : branche de myrtillier Carte scrap : tasse de chocolat chaud

Lecture du tome 3 de La Faucheuse pour Noël Furoshiki avec du tissu de Noël

Beurre de pommes maison Framboisier d'anniversaire

Tasse et nappe kitsch Décoration de Vichy pour Noël

Chocolat viennois S'éclairer à la bougie pour Noël

Graminée, chatte tuxedo Mise en scène du manga La petite princesse Sara

 Feu de cheminée dansant Du rouge brillant et du doré pour souhaiter ses voeux

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SANDERSON Brandon – Justicière

17/09/2019 11 commentaires

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Couverture du roman Justicière de Brandon Sanderson : il s'agit de la première partie du tome 3 des Archives de RosharCouverture de la deuxième partie de Justicière, le troisième roman des Archives de Roshar écrit par Brandon SandersonTitre : Justicière (Les Archives de Roshar, tome 3 en 2 parties)
Auteur : Brandon Sanderson
Plaisir de lecture :  Livres fantas… tiques
La Voie des Rois tome 1, Le Livre des Radieux tome 2

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L’équipe rallie la cité des Radieux in extremis, avant que la Tempête éternelle ne se déchaîne pour laisser derrière elle des hordes de néantifères. Certains d’entre eux utilisent les portails d’Urithiru pour prévenir le monarque du danger que représente Abjection. Quelques-uns rejoignent Kholinar, la capitale alethie… et en six années, beaucoup de choses ont changé.

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La plus grande réussite de Brandon Sanderson est sans conteste ses personnages : au sein de ce troisième tome, tous évoluent. Kaladin est toujours fidèle au pont Quatre mais se désole de ne pas passer plus de temps auprès de ses hommes. Shallan développe une pathologie et il est troublant de se rendre compte qu’elle est elle-même responsable de son problème. C’est un plaisir de revoir Lift et je comprends mieux l’importance de la nouvelle Dansecorde. D’autres personnages secondaires sont tout aussi intéressants, je pense notamment à Renarin, Venli, Jesnah, l’Assassin en blanc.
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Pour ce troisième volume, l’accent est mis sur Dalinar. Grâce à des flashbacks, de véritables concentrés de données, on comprend qu’il a eu un passé sanglant. À l’heure actuelle, il inspire aux autres peur et crainte alors qu’il aimerait au contraire qu’il soit reconnu pour son rôle de rassembleur, en défendant la paix. Sauf qu’il était surnommé l’Épine noire et qu’encore, sa réputation le précède.

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Néantifères, aléthis, sprènes, Radieux, Parshes, incréés, Abjection, Honneur, Moash, Navani, Malice, Szeth, Nimi… sont autant de noms qui résonnent pour le lecteur qui rejoint les Plaines Brisées à chaque tome. « Justicière » délivre son lot d’informations concernant l’architecture sociale et religieuse, avec les Clivecieux, les Fils d’Honneur, les Sangs-de-Spectres et un éclaircissement bienvenu concernant les « divinités ». Les pouvoirs grandissant des Radieux est un élément subjuguant mais on n’en connait pas encore les limites.
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Au vu de la difficulté, je n’essaierai pas de vous décrire la structure d’un tel univers en arrivant au troisième tome. C’est complexe, c’est riche, c’est original, c’est haletant et tout simplement bluffant.

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« Justicière » est un tome beaucoup plus calme après la bataille épique du précédent tome. Il faut laisser le temps de panser les blessures. Le rythme s’en ressent mais c’est aussi une période propice à développer d’autres idées. J’ai trouvé que les intermèdes étaient moins marqués que précédemment l’effet de cassure se ressent moins et la lecture gagne en fluidité.
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Grâce aux personnages qui se baladent beaucoup, de nombreuses intrigues secondaires naissent. Elles entraînent quelques révélations, des batailles tout de même et une dose d’héroïsme (bien malgré les principaux concernés). Des traîtrises ont également lieu ; ce n’est pas si on ne savait pas qu’elles nous pendaient au nez, mais on se les prend en pleine poire (!). Plusieurs thèmes s’immiscent : sexisme, poids des traditions, religion et surtout la profondeur de la solitude ressentie quand on se trouve au cœur d’une multitude.

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En conclusion, l’immersion est réussie. J’ai vécu à Roshar pendant quelques semaines, au rythme des tempêtes moi aussi. La série des Archives de Roshar présente un univers aussi vaste qu’atypique. La richesse de cette œuvre est splendide et l’ensemble aussi bien ficelé que mené.
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À noter, comme pour les tomes précédents, la traduction est soignée et signée par Mélanie Fazi.

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Mise en scène du roman Justicière de Brandon Sanderson : dans les tons de la couverture : marron, orange, jaune avec un tissu, du bois et des papiers

Fan art de Dalinar et Evi, issu du roman "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art de Renarin, un personnage de "Justicière" de Brandon Sanderson

Evolution de Dalinar, personnage de "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art d'après le roman "Justicière" de Brandon Sanderson

Fan art basé sur le roman "Justicière" de Brandon Sanderson Fan art basé sur "Justicière" de Brandon Sanderson

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Les lectures de Bouch’ (partie 1 et partie 2), Les escapades culturelles de Frankie et Phooka de Booktenstock (partie 1 et partie 2) ont aussi entendu les paroles du Père-des-Tempêtes.

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Logo du challenge littéraire pavé de l'été 2019Le challenge « Pavé de l’été » de Brize est particulièrement tentant… et motivant ! C’était donc l’occasion parfaite pour dévorer ce troisième tome-en-deux-livres. Je remercie Phooka pour le compte exact – sans les annexes – soit 849 pages pour le premier tome et 848 pages pour le second tome. C’est un strike parfait !

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Illustrations : #01 par Botanica, #02 et #03 par Tara Spruit, #04 par Dan Dos Santos, #05 par Emmy, #06 par Lauren Newburg.