LECOQ Titiou – Les morues
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Titre : Les morues
Auteur : Titiou LECOQ
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
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Ema est une journaliste trentenaire ; elle passe son temps à s’alcooliser avec ses copines. Elle décide de mener l’enquête sur le suicide de sa meilleure amie Charlotte qu’elle ne considère pas en être un. Très vite, elle part sur l’axe professionnel afin de découvrir pour quelle raison, elle aurait été poussée à ce geste.
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A l’origine, le regroupement des Morues est celui de copines qui ont édicté une charte pour l’indépendance de la gente féminine. Elles ont mis en place des règles de conduite pour se libérer des clichés. Mais parfois, leur conditionnement revient au triple galop. Les Morues partagent beaucoup de choses et surtout les alcools fortes et les discussions de comptoir. Nous avons deux narrateurs, la principale Ema, une fille finalement pas très bien dans ses baskets et Fred qui milite fortement pour avoir la vie de Monsieur tout le monde.
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Au vu de la symbolique parfaite invoquée par la couverture, on pourrait croire qu’il s’agit uniquement de chick litt. Et bien, non, il présente aussi un faux air de policier où l’on ne s’y attend pas. Je serai sans doute mauvaise langue (mais juste un peu) si je disais que dans sa généralité, le livre s’attaque aux trentenaires-parisiens-qui-refont-le-monde-et-pour-qui-tout-roule-mais-qui-aiment-à-se-créer-des-problèmes. La fiction m’a fait sourire car le roman se déroule à l’époque où Myspace est encore populaire. Les actualités politiques sont bien déroulées et s’avèrent assez justes, avec en tête la très libérale RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui sert de décor mais pas de starter à l’intrigue. Éveiller la curiosité du public face à ce concept est honorable mais ne joue pas en la faveur du rythme de l’intrigue.
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Comme j’avais lu “Titou” et non “Titiou”, je me suis dit que c’était le surnom d’un homme. Par conséquent, je le trouvais presque juste dans sa caricature, avec un bon coup d’œil. Mais l’auteur est une femme. Et d’un seul coup, cela me semble un peu plus facile de calquer la réalité pour la transformer ensuite. Il n’empêche qu’on sent que l’auteure a pris plaisir à écrire son roman : l’écriture est dynamique mais part parfois dans les sens comme si elle ne demandait qu’à être canaliser. La psychologie caricaturée des personnages est voulue, les thématiques attendues même si quelques phrases font mouche. L’humour est quelques fois acide, et ce roman bien qu’incisif est facile à oublier. J’ai trouvé que la fin tombait comme un cheveu sur la langue alors que pour moi, il y aurait presque un point de départ dans les derniers mots. On notera une courte playlist à chaque fin de chapitre. Dans le ton, j’aurai rapproché ce livre de celui de Sylvie Testud, « Le ciel t’aidera« … qui s’avère être la réalisatrice de l’adaptation cinématographique de ce livre-ci (droits achetés par l’ARP Selection)..
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“Les morues” avec son titre évocateur et sa couverture provocatrice n’est pas entièrement un livre de chick litt. Certains sujets d’actualités sont abordés de manière intelligente. Mais cela ne suffira pas à entretenir le rythme sur une intrigue qui a tendance à vouloir s’immiscer dans toute interstice d’idée. Il n’en demeure pas moins que l’écriture vive et piquante saura charmer le lecteur pour une pause d’un autre genre.
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Souvenir de lecture : La lecture à voix haute du prologue par Marina… qui s’est conclu sur un prêt dudit livre.
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Dans le chaudron :
¤ Le ciel t’aidera de Sylvie Testud
¤ Histoire d’Alice qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) de Francis Dannemark
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Cette lecture est celle de mon défi Valériacr0 de novembre.
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Biblioblog (Alice-Ange), Croqueuse de livres (Miss Alfie), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin) ont aussi posé leur coude sur le comptoir où s’appuient les morues.
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