BELLAGAMBA Ugo – Quand il y aura des pommiers sur Mars
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Titre : Quand il y aura des pommiers sur Mars
Auteur : Ugo Bellagamba
Plaisir de lecture : Livre à découvir
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Sur fond de la rhapsodie de Liszt, le Nikital vogue aux abords de Mars. Le Capitaine s’apprête à faire son discours, aux côté de Liwei et sous l’œil de Margaux la pianiste et Jean Sirène le journaliste. Vers la zone des machines, Sacha et Boris pensent avoir vu quelqu’un se profiler. Sous l’œil inquiet des ouvriers et sous la plume acerbe du journaliste, tout va s’accélérer.
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)°º•. Sous le pouvoir de la Grande Russie, à laquelle la France est intégrée depuis plus d’un siècle et en collaboration avec la Chine communiste, une équipe part à la conquête de Mars. Le Capitaine est assisté par Liwei le concepteur de ce dirigeable russe : le Nikital. Ce spectaculaire zeppelin est long de trois kilomètres et nous le visiterons tout au long de la nouvelle. Parmi les invités, sont présents deux français, Margaux Pointcarré, célèbre pianiste et Jean Sirène, journaliste qu’elle aimerait certainement claquer pour ses horribles propos. Plus loin, nous retrouvons deux camarades, Sacha et Boris, ouvriers de garde en cet instant précis. Mais ils ne sont pas les seuls à bord du Nikital. Lors de cette soirée d’inauguration, un complot mené part les Américains va éclater.
Deux points ont remporté ma ferveur, le discours du journaliste français ainsi que les scènes avec Ka.
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)°º•. Cette nouvelle d’une trentaine de pages s’avère être une uchronie, légèrement teintée de steampunk. Elle est accessible aux personnes qui ne connaissent rien à l’uchronie (genre, moi). L’avantage est que c’est une sorte de kit : l’auteur donne les bases, pas besoin de connaissances historiques ou de références littéraires, il suffit de se laisser porter. En fin de lecture, un sentiment de satisfaction s’installe.
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Le roman propose une cadence binaire, un chapitre sur deux l’histoire tourne autour de Jean Sirène puis de Sacha et Boris. L’histoire propose un aspect chimérique de la conquête de l’espace et est délicieusement retro (notamment ce gros Nikital tout de boulons et d’acier assortis). Contrairement aux autres nouvelles auxquelles je me suis frottée, j’ai aimé plusieurs points : le petit grain de cynisme, le côté fantastique et le fort pouvoir visuel qui nous permet de nous transporter à bord du Nikital. Sans aucun doute, la plus grande force de ce récit demeure l’ouverture en fin de nouvelle.
Je reprocherai cependant la post face trop explicative : pour moi, Bellagamba coupe court à l’imagination galopante du lecteur avec cette fin libre.
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)°º•. Biographie
Né en 1972, Ugo Bellagamba est un écrivain français de SF avec comme préférence l’uchronie, l’utopie et l’exploration spatiale. Il s’essaie aux nouvelles grâce auxquelles il est recompensé par le prix Rosnay aîné en 2005 (pour Chimères) et Le grand prix de l’imaginaire en 2009 (pour Solutions non satisfaisantes).
.La chanson qui a inspiré Bellagamba peut faire une très jolie musique de fond, elle est à découvrir ici.
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Lu aussi dans le cadre du Winter Time Travel
Souvenir lié à cette lecture : voilà enfin une nouvelle que j’apprécie !
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D’autres avis disponibles : A.C. de Haenne, Pitiland (Pitivier), Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), RSF blog (Lhisbei).
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