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Articles taggués ‘monde parallèle’

Fenriss – La marque d’Ysengrin – Carrousel funeste, tome 1

23/05/2014 12 commentaires

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Carrousel funeste Fenriss La marque d'Ysengrin tome 1Titre : Carrousel funeste (La marque d’Ysengrin, tome 1)
Auteur : Fenriss
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets

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A Paris, un massacre vient d’avoir lieu. Le commissaire Franco et l’inspecteur Markez, deux professionnels de la Criminelle vont être en charge de l’enquête. Cette affaire semble impliquer aussi Esperanza qui se trouve poursuivie en ignorant pourquoi. Cependant, les répercussions ne touchent pas que le monde Ordinaire et Agartha l’est tout autant.

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Nous suivons plusieurs groupes de personnes : D’abord, Markez, Franco et Chloé qui enquêtent sur la nouvelle drogue appelée “T1” ainsi que sur la disparition de personnes. Ensuite, Esperanza sera accueillie par Titi et Jean alors que Petiot la prend en chasse. Enfin, à la Cour, le Roi surnommé Masque-de-fer compte sur son Assassin officiel, Vidocq. Tous se réunissent autour de son ennemi public, Arsène Lupin ; nous retrouvons Dame Poulain, Dame Blanche et la Reine Noire pour fêter l’anniversaire de ce dernier.

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ROWLING J.K. – Harry Potter à l’école des sorciers

15/09/2010 4 commentaires

Titre : Harry Potter à l’école des sorciers (Harry Potter, tome 1)
Harry Potter and the philosopher’s stone

Auteur : Joanne Kathleen Rowling
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 et tome 7

Un peu de musique pour votre lecture ?

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)°º•. Harry Potter découvre le jour de son onzième anniversaire qu’il est non seulement un sorcier mais surtout qu’il doit faire sa rentrée d’ici quelques jours à Poudlard, l’école de magie. Il voit sa vie changer de tout au tout, il quitte sa famille oncle, tante et cousin insupportables pour rejoindre sa « patrie ». Il apprend, grâce à Hagrid gardien des clefs et des lieux et futur ami, qu’il est très célèbre. Il a résisté lors de l’attaque et de la mort de ses parents, à un puissant sorcier noir, Voldemort.
Arrivé à Poudlard, il devra faire face à cette célébrité qui le précède et qui est bien encombrante. Il va se lier notamment à deux copains de première année, Ron et Hermione et devoir supporter les railleries de Malefoy et les réflexions de Rogue. Maitriser sa baguette magique, combattre un troll, récupérer une licorne dans la forêt interdite, voler avec un balai et surtout, déjouer les premiers plans du mage noir.

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)°º•. Loin s’en faut, dans ce premier tome, nous allons rencontrer du beau monde.
Sans aucun doute, notre héros bien malgré lui, Harry Potter, est un jeune garçon plutôt maigrelet, à la peau blanche et aux petites lunettes rondes. Il sera généralement très vite dépassé par cette popularité dont il n’a rien demandé. Quelque peu tête brûlée, il suivra des traces peu discrètes et entrainera Ron et Hermione à leur identification.

La famille Dursley – l’oncle Vernon, la tante Petunia et le cousin Dudley – est tout ce qu’il peut exister de plus détestable dans une famille anglaise moyenne. Ils sont heureux d’être normaux et méprise tout ce qui tourne autour de l’univers de la magie.

Ronald Weasley est l’ami d’Harry Potter avec qui il copine rapidement puisque c’est grâce à maman Weasley qu’ils apprennent à rejoindre le quai 9 ¾ pour prendre le Poudlard Express. Enième enfant roux d’une famille relativement nombreuse et pauvre, Ron est fasciné par le célèbre sorcier Harry Potter, Harry Potter est fasciné par le sorcier ordinaire Ron Weasley. C’est comme ça, dans la simplicité et sans trop d’artifices qu’ils se lient d’amitié. C’est pourtant une toute autre histoire que la rencontre avec Hermione Granger. Celle-ci, première tête de classe, antipathique à souhait et très ascétique. Ce n’est qu’après que les garçons l’aient sorti d’un mauvais pas, qu’ils commencent alors à s’apprécier tous trois.
Tous les trois à Gryffondor, ils seront soutenus par Neville Londubat, un première année mais aussi par les jumeaux Weasley (et frères de Ron).

Du côté des méchants, nous avons dans la maison des Serpentard, Drago Malefoy – qui n’a certainement pas l’envie de ranger son arrogance dans sa poche – toujours suivi de ces deux acolytes un peu ballots Crabbe et Goyle. Harry Potter aura également beaucoup de mal avec la personnalité de Severus Rogue (Severus Snape en VO), directeur des Serpentard , qu’il juge envers et contre… lui.

Harry Potter fera la connaissance – et se frottera – aux professeurs McGonagall, directrice de la maison des Gryffondor, Albus Dumbledore, directeur de Poudlard. Mais aussi du Professeur Quirrel, professeur de Défense contre les forces du mal ; Hagrid qui sous ses apparences de gros rustre, n’en demeure pas moins quelqu’un de sentimental, un fervent fan des créatures magiques dangereuses et non moins un fidèle ami.

Harry Potter entendra également parler de Voldemort, plus communément ‘nommé’ « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » ou « Tu sais qui » (en VO, « Who is Who »), ce terrible sorcier puissant de magie noir.

Il convient de dire qu’une des forces des récits de J.K. Rowling est d’assurer une proximité personnages/lecteur dès les premières pages : on s’y attache, on les aime, on les déteste, on leur en veut et on leur crie limite dessus !  Beaucoup de sentiments se développent à l’encontre de nos chères personnes. J’ajouterai qu’à cette relecture, il m’a été très difficile de ne pas coller le physique des acteurs engagés par la Warner Bros. Pictures.

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)°º•.Le monde parallèle inventé par J.K. Rowling ne peut faire que rêver… et il demeure pourtant bien ancré : il est réfléchi, ordonné, et bien construit pour qu’il demeure réaliste et non moins fantasmant. Dès ce premier tome, et même avec force, nous entrons de plain pied dans un univers créé de toutes pièces.

Mention spéciale à Poudlard, qui représente le nid de tous les jeunes sorciers : le château de Poudlard est tout simplement impressionnant ; il représente ce qu’il est : droit, imposant, de pierres solides. Situé en Ecosse, il demeure invisible aux Moldus (ces personnes sont pouvoirs), il est flanqué de sept étages et plusieurs hautes tours, il a les pieds dans un parc magnifique, à l’orée de la forêt interdite et possède de nombreuses serres botaniques. Il est constitué de nombreuses salles de classe, des pièces particulières – et quasi autonome -, de pensionnats, de salles communes, d’une bibliothèque à faire pâlir de jalousie tout lecteur, et bien évidemment d’escaliers mouvants et de couloirs labyrinthiques. Vous l’aurez compris, Poudlard demeure cher à mon cœur et je le considère comme un véritable personnage à part entière. J’ai sans doute un grand coup de cœur pour la Grande Salle qui accueille les repas, les examens, des réceptions cérémonieuses. Cette pièce est pour moi la plus conviviale puisqu’elle est le lieu où se retrouve tout élève et tout professeur.  Les fêtes organisées en son sein sont grandioses et bien évidemment, je n’allais pas terminer sans vous parler de son plafond très élevé qui reproduit l’humeur du ciel réel.

J’insisterai également sur les petits détails qui font toute la différence : J.K. Rowling nous sert des petites trouvailles so lovely : le sport appelé Quidditch, les chocogrenouilles, la cape d’invisibilité, les personnages des peintures qui se promènent, les dragées surprises de Bertie Crochue… etc. !

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)°º•. Niveau thématiques, ne démordons pas des traditionnels tolérance, amitié, persévérance, respect et entraide. Des thématiques chères à nos cœurs au cœur des mœurs. Erk, c’est pour moi, juste un peu mollasson et tellement guimauve. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un livre jeunesse…
Par contre, je suis assez étonnée du manichéisme présent :
Gryffondor = gentils, Serpentard = méchants
Sorciers = braves gens protecteurs, Moldus = crétins, imbéciles de premier ordre
Aïe ! L’exagération est également à l’ordre du jour avec comme exemple la famille Dursley qui se révèle être une grosse saleté, ainsi que celui des trois élèves de première année qui arrivent à déjouer le plan d’un des plus grands sorciers. Mouaiiis, ok, hein.

La structure du livre reprend les grands axes des romans jeunesse avec la notion du bien très ancrée, de héros plutôt bien développés avec à leurs côtés des personnages secondaires caricaturaux. Cependant, le regard neuf et innocent d’Harry Potter sur ce tout nouveau monde qui s’offre à lui est très agréable. Ce premier tome demeure léger et le ton y est agréable. Le suspense n’est pas très grand, mais on se contentera pour cette introduction.

Bref, Harry Potter à l’école des sorciers demeure un livre classique de jeunesse et bien que J.K. Rowling n’ait pas tout tété de son pouce (références multiples certes, mais aussi copitages conformes), elle a au moins ouvert les portes de la littérature à de nombreux petits gamins (et des moins petits) et surtout celles des lectures de l’imaginaire !

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)°º•. J’ai relu ce livre dans le cadre du (Re)Reading Harry Potter, lancé par Sophie The Bursar & Sophie de Les lectures de Cachou. Ma première lecture date de 2003 (oui, je suis arrivée en retard) et tout cela grâce à mon petit frère qui avait emprunté le premier tome à la bibliothèque scolaire.  J’ai bien fini par succomber… à mes risques et périls ? Bref, une relecture vraiment appréciable, bien que ce premier tome soit quelque peu ridicule et qu’on garde la dent creuse. Cependant, elle permet de voir des détails qui nous parle grandement au vu des événements des prochains livres. Il est toujours sympathique d’y voir les quelques départs de feu discrets ou même les voies qui ne seront jamais explorées.

Concernant mon plus gros objectif : lire en VO. Le début a été très difficile, mais petit à petit, je m’y suis mise. Au lieu de chercher tous les mots de vocabulaire (obsédée que je suis) j’ai laissé couler ne cherchant que ceux qui me posaient un problème de compréhension. Cependant, au vu de mon niveau en anglais, ma lecture a été très longue, atteignant même une heure pour lire un chapitre… ! Je n’ai pas lu tout le livre en anglais, il m’a fallu passer à la bibliothèque pour chercher un tome en français et être « à l’heure » pour rendre ma copie pour le challenge.

Un livre qui tombe à pic pour la rentrée 2010 !

Avec les premiers mots qui ne peuvent qu’attirer les lecteurs :
« Mr and Mrs Dursley, of number four, Privet Drive, were proud to say that they were perfectly normal, thank you very much. »
“Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu’ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. »

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)°º•. Biographie

Joanne Kathleen Rowling est née en 1965 vers Yate, en Angleterre.

Après une vie peu chanceuse avec le décès de ses proches et l’expérience d’une vie au statut précaire, le petit sorcier Harry Potter nait alors dans son imagination et avec toute la volonté du monde, elle commence alors à écrire la saga d’Harry Potter. Après un cuisant refus de la part du premier agent, le second, issu d’une petite maison d’éditions britannique décide de la publier. Le premier volume d’Harry Potter a connu un succès grandissant grâce à un bouche-à-oreille formidable. La saga deviendra alors un phénomène planétaire.
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)°º•.  Extrait

La dernière boutique dans laquelle ils pénétrèrent était étroite et délabrée. Au-dessus de la porte, des lettres d’or écaillées indiquaient « Ollivander – Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C. » Dans la vitrine poussiéreuse, une simple baguette de bois était exposée sur un coussin pourpre un peu râpé.
L’intérieur de la boutique était minuscule. Une unique chaise de bois mince était réservée aux clients et Hagrid s’y assit en attendant. Harry éprouvait une étrange sensation, comme s’il venait d’entrer dans une bibliothèque particulièrement austère. Il sentit un frisson dans la nuque. La poussière et le silence du lieu semblaient recéler une magie secrète.
_ Bonjour, dit une voix douce.
Harry sursauta. La chaise sur laquelle Hagrid était assis craqua bruyamment et il se leva d’un bond.
Un vieil homme se tenait devant eux. Ses grands yeux pâles brillaient comme deux lunes dans la pénombre de la boutique.
_ Bonjour, dit Harry, mal à l’aise.
_ Ah oui, oui, bien sûr, dit l’homme. Je pensais bien que j’allais vous voir bientôt. Harry Potter. Vous avez les yeux de votre mère. Je me souviens quand elle est venue acheter sa première baguette, j’ai l’impression que c’était hier, 25,6 centimètres, souple et rapide, bois de saule. Excellente baguette pour les enchantements.
Mr Ollivander s’approcha de Harry. Les yeux argentés du vieil homme avaient quelque chose d’angoissant.
_ Votre père en revanche, avait préféré une baguette d’acajou, 27,5 centimètres. Flexible. Un peu plus puissante et remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l’avait préférée… en réalité, c’est bien entendu la baguette qui choisit son maître.
Mr Ollivander était si près de Harry à présent que leurs nez se touchaient presque. Harry distinguait son reflet dans les yeux couleur de brume du vieil homme.
_ Ah, c’est ici que…
D’un doigt long et blanc, Mr Ollivander toucha la cicatrice en forme d’éclair sur le front de Harry.
_ J’en suis désolé, mais c’est moi qui ai vendu la baguette responsable de cette cicatrice, dit-il d’une voix douce, 33,75 centimètres. En bois d’if. Une baguette puissante, très puissante, et entre des mains maléfiques… Si j’avais su que cette baguette allait faire en sortant d’ici…
Il hocha la tête puis, au grand soulagement de Harry, il se tourna vers Hagrid.
_ Rubeus ! Rubeus Hagrid ! Quel plaisir de vous revoir… C’était du chêne, 40 centimètres, plutôt flexible, n’est-ce pas ?
_ En effet, dit Hagrid.
_ Une bonne baguette. Mais ils ont dû la casser en deux quand vous avez été exclu du collège ? demanda Mr Ollivander d’un ton soudain grave.
_ Euh… oui… oui, c’est ça… répondit Hagrid, mal à l’aise. Mais j’ai gardé les morceaux, ajouta-t-il d’une voix plus assurée.
_ J’imagine que vous ne vous en servez pas ? interrogea sèchement Mr Ollivander.
_ Oh, non, bien sûr que non, monsieur, répondit précipitamment Hagrid.
Harry remarqua que ses mains s’étaient crispées sur le parapluie rose.
_ Mmmmm, marmonna Mr Ollivander en jetant à Hagrid un regard perçant. Bien revenons à vous, Mr Potter. Voyons un peu…
Il sortit de sa poche un mètre ruban avec des marques en argent.
_ De quelle main tenez-vous votre baguette ? demanda-t-il.
_ Euh… je suis droitier, répondit Harry.
_ Tendez le bras. Voilà.
Il mesura le bras de Harry, de l’épaule jusqu’au bout des doigts, puis du poignet jusqu’au coude, puis la hauteur de l’épaule jusqu’aux pieds, puis du genou jusqu’à l’aisselle et enfin, il prit son tour de tête.
_ Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Mr Potter. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de Phénix ou des ventricules de cœur de dragon. Et de même qu’on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux Phénix exactement semblables, il n’existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J’ajoute, bien entendu, qu’aucune baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres.
Le vieil homme alla prendre des boîtes disposées sur des étagères tandis que le mètre ruban continuait tout seul de prendre les dernières mesures nécessaires – l’écartement des narines, notamment.
_ Ca ira comme ça, dit l’homme, et le mètre ruban tomba en un petit tas sur le sol. Essayez donc celle-ci, Mr Potter. Elle est en bois de hêtre et contient du ventricule de dragon, 22,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Prenez-la et agitez-là un peu.
Harry prit la baguette et la fit tournoyer légèrement en se sentant parfaitement idiot. Mais Mr Ollivander la lui arracha presque aussitôt des mains et lui en fit essayer une autre, puis une autre et une autre encore. Bientôt, il y eut un monceau de baguettes magiques posées sur la chaise en bois mince, mais aucune ne convenait.
_ Un client difficile, commenta Mr Ollivander d’un air satisfait. Mais nous finirons bien par trouver celle qui vous convient. Voyons celle-ci. Une combinaison originale : bois de houx et plume de Phénix, 27,5 centimètres. Facile à manier, très souple.
Harry prit la baguette et sentit aussitôt une étrange chaleur se répandre dans ses doigts. Il la leva au-dessus de sa tête, puis l’abaissa en la faisant siffler dans l’air. Une gerbe d’étincelles rouge et or jaillit alors de l’extrémité de la baguette, projetant sur les murs des lueurs mouvantes. Hagrid applaudit en poussant une exclamation enthousiaste.
_ Bravo ! s’écria Mr Ollivander. Très bien, vraiment très bien. Etrange… très étrange…
Il reprit la baguette et la remit dans sa boîte qu’il enveloppa de papier kraft en continuant de marmonner : «  Etrange… vraiment étrange… »
_ Excusez-moi, dit Harry, mais qu’est ce qui est donc si étrange ?
Le vieil homme fixa Harry de ses yeux pâles.
_ Je me souviens de chaque baguette que j’ai vendue, Mr Potter, répondit-il. Or, le Phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n’est autre que celle qui… vous a fait cette cicatrice au front.

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Dans le chaudron :
¤ Les Contes de Beedle le Barde
¤ Harry Potter et l’enfant maudit, Parties une et deux de Jack Thorne

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Souvenir lié à ma lecture :
Au moment de la sortie de ce premier tome, mon frère était plus jeune qu’Harry Potter, mais sa similitude physique : brun, peau blanche, plutôt mince, avec petites lunettes rondes et cicatrice au milieu du front a fait fondre beaucoup de midinettes à l’école primaire et n’avait pas assez de doigts pour compter le nombre de ses amoureuses.
A la relecture, Harry Potter sonnera forcément et de manière permanente « Brocéliande », lieu de mes dernières vacances… Un livre VO qui a connu quelques lectures et grains de sable, un livre VF emprunté à la bibliothèque dont la découverte de sa réservation par et pour moi, a fait ouvrir grandes comme des soucoupes, les yeux du bibliothécaire.

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Lu dans le cadre du (Re) Reading Harry Potter
Les participants au (Re) Reading Harry Potter et leurs chroniques chez Sophie The Bursar.

Et bien sûr, un très grand coucou à ma Sirius Team (hiiiiii ♥ )

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D’autres avis disponibles chez : La pause lecture (Emma)La vallée des grenouilles séchées (Sophie The Bursar)Lire oui mais quoi (Yueyin)Oceanicus in folio (Bladelor).

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Pics : #1 Harry Potter par Ciclomono ; #2 Harry Potter, Ron Weasley and Hermione Granger par Hakumo ; #3 Hagrid par Amy-Art ; #4 Screen du film Harry Potter à l’école des sorciers realise par Chris Colombus ; #5 Couverture fictive par M.S. Corley ; #6 Portrait de J.K. Rowling ; #7 Harry Potter par Shel-Yang ; #8 Harry Ron Hermione par Porotto ; #9 Harry Potter par Ariel87.

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GAIMAN Neil – Neverwhere

25/09/2009 28 commentaires

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Titre
: Neverwhere
Auteur : Neil Gaiman
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Le visage crasseux s’adoucit.
_ Tiens, mon pauvre, dit-elle en fourrant une pièce de cinquante pence au creux de la main de Richard. Alors, ça fait combien de temps que t’es à la rue ?
_ Je ne suis pas à la rue, répondit Richard avec embarras en s’efforçant de restituer la pièce à la vieille. Je vous en prie – reprenez votre argent. Je vais très bien. Je suis simplement sorti prendre l’air. Je pars demain pour Londres, expliqua-t-il.
Elle lui jeta un coup d’œil soupçonneux, avant de récupérer ses cinquante pence qu’elle fit disparaître sous les strates de manteaux et de châles qui l’emmitouflaient.
_ J’y ai été, à Londres, lui confia-t-elle. Et j’m’y suis mariée, à Londres. Mais c’était un sale type. Ma m’man m’avait prévenue, de pas me marier à l’extérieur. Mais j’étais jeune et j’étais belle, on le dirait pas maintenant, et j’ai écouté que mon cœur.
_ Je n’en doute pas, répondit Richard, gêné.
La certitude qu’il allait vomir commençait peu à peu à s’estomper.
_ Ca m’a fait une belle jambe. J’y ai été, à la rue. Alors, je sais comment c’est, poursuivit la vieille. C’est pour ça que j’ai cru que z’étiez. Et z’allez faire quoi, à Londres ?
_ J’ai trouvé du travail, lui répondit-il fièrement.
_ Dans quoi ?
_ Euh, les placements financiers…
_ J’étais danseuse, fit la vieille.
Et elle se déplaça en titubant sur le trottoir, tout en se fredonnant une mélodie indistincte. Puis elle se mit à tanguer d’un bord sur l’autre comme une toupie en fin de course, avant de s’immobiliser face à Richard.
_ Donnez vot’main, lui ordonna-t-elle. J’vais vous dire la bonne aventure.
Il fit ce qu’on lui demandait. Elle posa la main du jeune homme dans sa vieille paume et la serra fermement, avant de cligner plusieurs fois des yeux, tel un hibou qui vient de gober une souris et ressent les premières atteintes de l’indigestion.
_ Z’avez un long chemin à faire, dit-elle, surprise.
_ Jusqu’à Londres.
_ Non, pas seulement. (La vieille observa un silence.) Pas un Londres que je connais, en tout cas.
A ce moment, la pluie se mit à tomber doucement.
_ Pardon, dit-elle. Ca commence par des portes.
_ Des portes ?
Elle hocha la tête. La pluie redoubla, tambourinant sur les toits et l’asphalte de la rue.
_ J’me méfierais des portes, à vot’ place.

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Voilà, c’est ce passage qui m’a charmé. Je crois que je l’aurai trouvé sur le net, je n’aurai même pas lu le quatrième de couverture.
Une rencontre qui n’avait pas lieu d’être, deux mondes différents, une rencontre hors limite du temps, « intemporelle ». Mais exactement, le ton et l’ambiance du livre: magique !

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)°º•. Richard Mayhew est un homme heureux. Enfin, presque. Coincé entre les visites de musées, Jessica et ses trolls, il est persuadé de l’être. Il ne semble pas éprouver de difficultés à vivre un quotidien qui ne lui ressemble pas. Convaincu d’avoir une vie à chérir, il s’enfonce dans des habitudes qui ne sont pas les siennes, empruntées.
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Un soir, sur le chemin d’un restaurant, Richard et Jessica tombent sur une femme ensanglantée. L’une la traite d’alcool et veut poursuivre son chemin, l’autre ne décolle pas ses yeux. Il faut la sauver, elle est sacrément amochée. Richard se trouve alors en compagnie d’une demoiselle fragile à soigner, en l’absence d’une compagne vexée et furieuse. La demoiselle repêchée dort d’un sommeil profond quand deux inconnus Messieurs Croup & Vandemar sonnent à sa porte.
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Tout s’enchaine : il leur ouvre mais, les yeux écarquillés, il ne voit plus la demoiselle endormie. Quelques minutes plus tard, il constate qu’elle parle aux animaux. Une fois sur pied, elle se volatilise.
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Abasourdi et se sentant complètement à côté de ses pompes, il tente de reprendre sa vie. Sauf qu’… il est devenu invisible au monde. A son monde… Et le voilà projeté dans un Londres d’En-Bas avec ses rencontres, ses vices, ses ruelles labyrinthiques et ses faits magiques complètement irréalistes. Bienvenue à London Underground !

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)°º•.  Parlons tout d’abord des personnages. Ils sont sinistres, horripilants, magouilleurs, roublards, dandy, fragiles, frêles, discrets, sombres et énergiques. Et pourtant, difficile d’en croire à des archétypes. Ils sont tous hauts en couleurs, on les imagine très bien grâce au style de Gaiman qui favorise cette « réalité » visuelle qui nous vient en lisant le livre. Qu’il soit Marquis de Carabas, Old Bailey, Chasseur, Porte, Vandemar, Croup ou encore Islington, on s’y attache énormément ou moins, selon leurs traits de caractères… particuliers. J’avoue avoir une préférence pour la jeune demoiselle Porte ainsi que pour Lamia Velours… sans aucun doute, c’est leur portrait qui m’a séduit : l’un avec une certaine fragilité, des vêtements en superposition, un côté très « petit peuple », de l’autre, les yeux mangeant le visage, le côté doux, le gris, le violet et sa douceur. Mais attention, les personnages ne sont pas ce qu’ils prétendent être !
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Les objectifs des personnages restent difficilement cernables lors des premiers chapitre, mais au moins, on commence à parcourir le « nouveau » monde. Pour moi, et non des moindres, le mystère qui règne autour du marché flottant et de son prochain établissement géographique reste un de plus grands moments de plaisir… et de questionnement. Une fois, juste une fois, j’aurai aimé y mettre les pieds.
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Finalement, l’En-Bas de Londres est mis en devant de scène. C’est une sorte de reflet de Londres. La géographie des lieux est époustouflante et les ambiances sombres et marginales nous séduisent ! J’aime cette invitation au voyage, les trouvailles brillantes de Gaiman qui nous donnent tant envie. La crédibilité prend tout son sens quand on se dit que finalement, ce Londres-ci est la porte d’à côté. On se délecte d’un monde que l’on découvre… et dont on a toujours eu envie qu’il existe !
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Les détails pour les sentiments, les réactions et même les décors donnent un aspect « cohérent » à l’histoire : « botte au bout carré » « poche revolver d’un immense manteau noir de dandy, ni réellement redingote, ni vraiment trench-coat ». Parallèlement, l’absurdité est aussi omniprésente : que ce soit la femme sur le trottoir venue de nulle part, la demoiselle qui parle aux animaux, son volatilisation lors de la visite des messieurs Croup & Vandemar, son nom « Porte », surfer au-dessus de Londres, acheter des cauchemars frais, vendre une formule magique pour consulter la carte des métros… bref, Richard en prend plein les mirettes : et nous aussi.
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Le style de Gaiman est vivifiant et prenant. Que ce soit les passages en italiques pour les flash-back très proches et les pensées des gens ou pour l’utilisation de l’humour cynique, ce livre se pose là. De l’urban fantasy comme on l’aime. Un livre fantastique qu’on ne peut lâcher… et qui je pense, on n’oublie pas !

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Humour cynique, ambiances sombres, Londres marginal. Voici le cocktail explosif que nous propose Gaiman. Un univers qu’on rêve tous d’en fouler le sol, qui se trouve à la porte d’à côté. Mystère, labyrinthes et incroyables rencontres attendent de pied ferme notre personnage Richard Mayhew… et les lecteurs. Les personnages hauts en couleurs valent le détour, le Londres peint est subtil et donne envie. Une histoire fantastique à lire de toute urgence.

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)°º•.  Gaiman, Neil de son petit prénom n’est plus à connaitre, tout le monde a déjà entendu parler de lui – du moins, j’ose espérer –. C’est un auteur britannique vivant aux USA et qui a fait son petit trou dans les rideaux du devant de la scène de la littérature fantastique (reprenons notre souffle). Comics, romans et nouvelles, Neil Gaiman a plus d’un tour dans son sac.
Son site/blog, son twitter.

Pour MON exemplaire (lorsque ce livre était encore en rupture de stock), je ne remercierai jamais assez Vert

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)°º•. Extraits

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On ne fait pas une omelette sans tuer quelques personnes.

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L’eau du récipient chauffait à gros bouillons. Richard contempla l’eau qui s’agitait et l’épaisse vapeur qui montait, se demandant ce qu’ils allaient en faire. Son imagination lui fournit une foule de réponses, dont la plupart lui auraient infligé une douleur inconcevable, et dont aucune ne se révéla correcte.
On versa l’eau bouillante dans un pot, auquel le frère Fuligineux ajouta trois cuillerées de feuilles séchées et broyées. Le liquide qui en résultat fut versé directement du pot dans trois tasses de porcelaine, à travers une passoire. L’abbé leva sa tête d’aveugle, huma l’atmosphère et sourit :
_ La première partie de l’Epreuve de la Clé, dit-il, est une bonne petite tasse de thé. Vous prenez du sucre ?
_ Non, merci, répondit Richard, sur ses gardes.
Le frère Fuligineux ajouta un peu de lait dans le thé et passa une tasse et une soucoupe à Richard.
_ Il est empoisonné ? S’enquit celui-ci.
L’abbé parut presque choqué.
_ Grand Dieu, non.
Richard but le thé, qui avait grosso modo le goût habituel du thé.
_ Mais ça fait vraiment partie de l’épreuve ?
Le frère Fuligineux prit la main de l’abbé et y plaça une tasse de thé.
_ C’est une façon de parler, dit l’abbé. Nous aimons toujours offrir une tasse de thé aux candidats, avant de commencer. Cela fait partie de l’épreuve pour nous. Pas pour vous. (Il bu un peu de son propre thé, et un sourire béat se répandit sur son antique visage.) Un thé plutôt savoureux, tout bien considéré.
Richard posa sa tasse, quasiment intacte.
_ Alors, demanda-t-il, verriez-vous un inconvénient à ce que nous passions tout de suite à l’épreuve ?

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Tout le monde achetait. Tout le monde vendait. Richard écouta les cris du marché en commençant à déambuler dans la foule.
_ Ils sont beaux, ils sont frais, mes rêves. Cauchemars, cauchemars, première qualité ! Venez acheter mes beaux cauchemars.
_ Aux armes ! Armez-vous ! Défendez votre cave, votre caverne ou votre terrier ! Vous voulez leur taper dessus ? On a ce qu’il faut. Allez, ma belle, approchez, venez par ici…
_ Cochonneries ! Beugla une vieille obèse dans l’oreille de Richard quand il passa devant son étal malodorant. Détritus ! poursuivit-elle. Ordures ! Déchets ! Fange ! Immondices ! Servez-vous ! Tout est cassé et abîmé ! Saloperies, saletés et vieux tas de merde. Allez, allez, faites-vous plaisir.
Un homme en armure battait un petit tambour, chantait en même temps :
_ Objets perdus ! Approchez, approchez ! Voyez vous-mêmes. Objets perdus. Rien de trouvé ici, tout est garanti perdu.

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Un vieux téléphone reposait dans un coin de la pièce. Un vieux téléphone en deux éléments, inutilisé par l’hôpital depuis les années vingt, en bois et Bakélite. M. Croup saisit le combiné par lequel se terminait un long cordon gainé de tissu et parla dans le microphone fixé sur la base.
_ Croup et Vandemar, annonça-t-il d’une voix suave, Maison de Tradition. Obstacles oblitérés, nuisances éradiquées, amputation des membres gênants et dentisterie à l’ancienne.

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Le blog d’Yspaddaden, Les chroniques d’Isil, Les lectures de Xapur, LupaMon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Tortoise’s Times Tree ont aussi a-do-ré.

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CONEY Michael – Le chant de la Terre ~ La locomotive à vapeur céleste, tome 2

14/08/2009 8 commentaires

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Titre : La locomotive à vapeur céleste (Le chant de la Terre, tome 2)
Auteur : Michael Coney
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Tome 1, tome 3, tome 4, tome 5

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Le Chant de la Terre est supposé extrait d’un chant épique qui relate l’Histoire de l’humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu’il faudrait plus d’un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l’île au sceptre. Le cycle conte la mésaventure d’un presque dieu, Starquin le Cinq-En-Un, qui, se promenant dans l’univers des aléapistes, autrement dit des possibles, se trouva piégé quelque part dans l’espace par les champs de mines d’une guerre interstellaire future. Malgré ses pouvoirs, il risque d’y périr d’inanition au bout de quelques millénaires si l’histoire ne peut être réécrite afin de le libérer.

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)°º•. Pour ce tome-ci, l’histoire est contée par Alain-Nuage-Bleu. Le récit de l’ancienne terre se situe cette fois en l’année Cyclique 143624. Afin que les divers auditeurs suivent l’épopée, « on » dit que c’est une légende : il est d’autant plus facile de suivre l’histoire en se persuadant que cela n’a jamais existé, qu’il ne faut plus y repenser ni s’y appesantir. Le Chant de la Terre est l’histoire de l’humanité ; il se compose de récitatifs et autres chants.
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Hormis le fil conducteur de notre histoire chanteresque, il faut ajouter une superposition de différentes histoires de personnages ; comme une sorte de nouvelles d’un chapitre qui s’immisce dans la trame du livre pour mieux nous englober. Nous connaitrons les légendes des Parangons, des Loups du Malheur, des Abeilles du possible et du Marais de Soumission avec nos cinq Peurs. Finalement, cet univers repose essentiellement sur un entrelacs de mondes, pour notre plus grand bonheur.
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Aux côtés des Didons, de l’Etre Tout Puissant, des Essences de Rêves, des ex Gardiens d’Hommes, du Peuple du rêve, des Spécialistes, des Cuidadors et des Capitaines-psy, nous découvrirons la naissance des Spécialistes avec l’affaire de justice de Ratona III vis à vis de son métier. Pendant quelques pages, nous vivrons au temps de l’an Cyclique 91 137 où Moredecai N Whrist soutenait la Spécialiste (alors que dans le tome 1, c’est un très ancien institut scientifique qui en porte juste le nom). Nous côtoierons les Cuidadors dans leur mission de Dôme:  ils dédient leur vie à recréer de Vrais Humains, vont-ils y arriver?
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Sur cette jolie trame de fond, interviennent aussi moult personnages.
Bien que nous ne voyons pas Starquin le Cinq en Un à l’œuvre (et notamment son échappée de ces dix mille ans d’incarcération), nous comprendrons mieux ses intentions… il manipule le monde entier, les différentes races et petit à petit, il monte son stratagème. Dans la Locomotive à Vapeur Céleste, nous réalisons davantage les liens indirects, les imbrications des actes parmi d’autres et le tissage de la magnifique toile.
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L’autre tripotée de personnages ultra méga importants se nomme la Triade. Nous suivrons la naissance de celle-ci par leur rencontre. Elle se compose du Vieillard, de l’Artiste et de la Fille-sans-nom. La Triade remplira son Dessein mais également les quêtes personnelles de chacun d’entre eux. Le Chant de la Terre les cite ainsi :

Venez entendre parler de la Trinité, au légendaire renom,
Le Vieillard et l’Artiste et la Fille-Sans-Nom !

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Une myriade de personnages secondaires sont tout aussi intéressants tels que le Seigneur Cri, Taupin, Eloïse, Roller, Long John Silver (sisi), les Bjorn-Serkrs (chasseurs d’ours) et autres Marylin. Il serait malvenu de ne point citer la Locomotive comme personnage à part, qui mérite le détour…
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Tout ce beau petit monde ne serait rien sans l’Arc-en-Ciel, ordinateur puissant et planétaire, je cite « ce répertoire organico-mécanico-électronique, raisonné et planétaire de l’intelligence et du savoir humain« 

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)°º•. Dans ce tome du Chant de la Terre, le récit se focalise sur ce 143e millénaire avec la naissance de la Triade et de leurs premières actions. Cependant, il est difficile de rentrer dans un tel monde « SF »; la découverte simultanée de différentes actions et déroulement de l’histoire (avec quelques flash back marqués) déroute allègrement. Il faut quelque fois s’accrocher, continuer la lecture, car elle vaut réellement le coup
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Chaque petit épisode est une brique dans la construction du récit. Nous ne connaissons pas tous les tenants et les aboutissants et évoluons finalement, au rythme des personnages. Toutes actions ont une influence les unes sur les autres. L’échiquier se met en place et nous entr’apercevons les tendances et futurs pour préparer la grande aventure de Starquin. Ce dernier peut par ricochet utiliser les souhaits. Ici, l’inventivité de Coney se traduit en français par le souhait et le sur-hait, je cite :
Note du traducteur: « to bigwish » et « to smallwish », deux néologismes de l’auteur, que nous tâchons de transposer par le couple « sur-haiter » et « sou-haiter », le premier étant bien sûr pure invention à partir de l’étymologie du deuxième (« souhaiter » de « subtus »: sous et « haitare »: ordonner, promettre).
Cette conception est un des nerfs de la guerre de la Locomotive à Vapeur Céleste et sera non seulement appréciable mais également fondamentale pour l’histoire qu’Alain-Nuage-Bleu nous relate.
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D’autres thèmes sont développés comme courir après des chimères, ici nous noterons qu’il est plus important de chercher que de trouver. Seront appréhendés également l’idée de la Pensée Intérieure et de la Croyance (aller où bon nous semble du moment que l’on y croit). Sans oublier que les aléapistes ont ici aussi une influence digne de ce nom.
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Je définissais les aléapistes comme cec i:
Et comme un « bonus », tu peux même apprendre les « aléas ». Ce genre d’hypothèses de vie, où telle action aurait été préférée à une autre, ou le non choix entraîne également un destin différent. Ce sont les « aléapistes », ces bifurcations permettent d’entrevoir ce que les personnages auraient pu devenir/faire. Il est très intéressant de découvrir en soulevant ainsi le pan, les voies de vie de ces personnages qu’ils ont refusées, fermant définitivement des bouts de vie imparfaits.
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Dans la Locomotive à Vapeur Céleste, une métaphore est digne d’être relevée :

Dans le Grand-Loin, il y a un arbre qui s’appelle l’ « Hydre Phare », et qui s’étend sur mille kilomètres à travers l’espace, si énorme que sa seule masse suffit à affecter l’orbite de sa planète. Je veux que tu imagines le Temps encore plus immense que l’Hydre Phare. Chaque branche, chaque brindille, représente une possibilité où ta vie future peut inscrire son cours ou un autre, selon ce que tu fais, ou ce que d’autres font. Les possibilités sont infinies, et chacune d’entre elles s’appelle une « aléapiste ».

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Bien qu’à première vue, nous pourrions voir des similitudes avec « le meilleur des mondes » d’Adous Huxley, il n’en est rien. Michael Coney a toujours un style très prenant de par l’invention des mots et l’utilisation de l’italique pour appuyer certaines pensées. Ce tome-ci à proprement parlé n’est pas la suite des aventures intrépides de nos personnages d’un Brésil méconnu. Il s’agit de concevoir cet univers sous un autre angle, tout aussi intéressant ! Abstraction faite d’un immersion quelque peu difficile dans un récit très riche (en personnages, lieux et actions), la Locomotive à Vapeur Céleste reste une lecture très appréciable que je conseillerai.

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Voici un deuxième tome tout aussi incroyable que le premier. Nous plongeons dans cet univers qui semble infini pour s’approcher au plus près des différentes races et personnages qui l’habitent. Nous partons à l’aventure avec la Triade tout en apprenant les légendes. Ce livre est d’une très grande richesse et la première difficulté d’immersion passée, c’est un véritable bonheur littéraire de SF qui s’ouvre à nous !

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)°º•. Biographie

Michael Coney, écrivain britannique né en 1932 s’est mis à sa quarantaine à écrire de la Science Fiction. Il a tout d’abord reçu le prix British Science-fiction en 1977 pour son roman « Brontomek ». Ce n’est que durant les années 1980, qu’il commence à écrire le grand cycle « Le Chant de la Terre »; cette œuvre originale et présentant une certaine sensibilité contemporaine a été récompensée en 1987 par le Prix Aurora.
Avant sa mort en 2005, Michael Coney a publié sur son site web plusieurs romans et des récits inédits pour en faire don à ses lecteurs.

Notons enfin que la couverture des Éditions Laffont reprend le modèle d’anciennes collections basées sur un mélange de futurisme et de psychédélique. Par ailleurs, c’est aspect chromé qui en a fait sa renommée. Espérons que l’esthétique reprise pour ces éditions saura séduire les nostalgiques.

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)°º•. Extraits

Et les Vites pleuraient.
Assis à demi estompés, ils clignaient des paupières à qui mieux mieux, et c’était étrange de voir les larmes ruisseler sur ces gueules évanescentes tout comme des larmes normales, juste aussi lentes et régulières. Les Vites étaient assis là à vieillir, sacrifiant leurs quelques précieuses heures de vie à la contemplation du chef-d’œuvre de Manuel, dont la beauté les faisait sangloter. Et pourtant – tel est le propre de l’art – ils n’étaient pas satisfaits. L’un d’eux, qui tentait de communiquer avec Manuel, leva la main. Pour cette femelle d’âge mûr, parler était un véritable supplice : chaque syllabe prononcée lui coûtait subjectivement un mois. Mais son message parvint au garçon. Pour la première fois, une Vite avait parlé. Elle en mourut, emportée au seuil de la vieillesse par une maladie inconnue qui évolua en deux secondes. Elle avait dit : il y faut plus d’amour.

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Polysitiens, Parangons, Humains Sauvages, Vrais Humains, néoténites, Peuple de Rêve… On à a peine concevoir l’extrême diversité des espèces et variétés humaines développées au cours de l’histoire – surtout à l’époque actuelle, lorsque tant de ces variétés ont disparu.
Il y eu la Première Espèces : fruit de l’union du singe et du Parangon, connue comme l’Homme Primitif.
Puis, il y eut la Seconde Espèce, répartie en trois variétés :
Vrais Humains,
Humains Sauvages, adaptés à un air pauvre en oxygène,
Polysitiens, adaptés à un air riche en oxygène.
et la Troisième Espèce, les Spécialistes, en variétés innombrables.
Ensuite, il y eut la Quatrième Espèce, représentée par deux variétés, dont la première était des néoténites. Ce n’est ni le lieu ni le moment de parler de la deuxième de ces espèces, car le Chant de la Terre se doit de garder un certain mystère.
Et, finalement, il y eut la Cinquième Espèce que Manuel et Zozula connaissent sous le nom de Vites.
Telles étaient les formes de l’Homme.

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Un duo de choc

Un livre à dévorer
(ici en l’occurrence, par un chat)

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CONEY Michael – Le chant de la Terre ~ La grande course de chars à voiles, tome 1

08/06/2009 12 commentaires

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Titre : La grande course de chars à voiles (Le chant de la Terre, tome 1)
Auteur : Michael Coney
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5

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« Le Chant de la Terre est supposé extrait d’un chant épique qui relate l’histoire de l’humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu’il faudrait plus d’un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l’île au sceptre. »
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La grande course de chars à voiles nous propulse dans un monde où la technologie a été oubliée car elle a failli conclure sa fin. Sous les préceptes des grands Chihuahuas, les différentes peuplades nichées au cœur d’un Brésil méconnu, tentent de survivre à cette jungle.
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Les moyens de locomotion demeurent de grands chars à voiles qui se déplacent sur des rails de bois. Avec l’interdiction formelle d’utiliser des métaux, qui renfermeraient une certaine violence pour l’humanité, les chars à voiles restent lents et des transports instables. Chaque année se voit rythmée par la grande course de chars à voiles. Cette dernière bien qu’adulée, ne fait que mettre en exergue les tensions d’ores et déjà accumulées entre les deux peuples (Félinos et Vrais Humains) qui se partagent difficilement rails de bois & pays. Cependant, les exemples Chihuahuas prônant le respect des espèces, vont être très vite remis en cause…

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)°º•.  Ce livre pourrait même plaire à ceux-qui-aiment-la-fantasy-et-presque-rien-que-ça, genre moi. La preuve, cela m’a séduit !
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Par contre, comme tu vas lire sur le net partout, partout, l’avènement tant attendu de la libération de Starquin Le grand, mon enfant, il va te falloir attendre au moins la lecture du prochain tome pour ça. Parce que le coco, tu n’en apprends que le nom dans ce roman, et qu’en plus au début tu vas te demander si tu vas plutôt l’appeler Starqu’un ou plutôt Starqueen. Et puis, tu ne sais même pas si c’est un dieu ou un démon. Alors avant de le connaitre et ne serait-ce qu’imaginer sa libération, toi futur lecteur, tu vas commencer par apprécier les personnages de ton tome.
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Et oui, car la Grande Course de Chars à Voiles est une introduction à ce monde fantastique. Il aurait fallu plus d’un livre pour l’approcher, mais ici tu vas connaitre les diverses espèces, connaitre les déclinaisons de spécimens et bien sûr tous les sentiments qui régissent cet univers. Tu en auras à te mettre sous la dent, crois-moi !

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De plus, des flashback sont disponibles en rayon : et oui, si l’on veut comprendre la vie la vraie, des personnages, quelques flash back bien pensés te seront nécessaires.
Il est possible d’éprouver quelques difficultés à suivre les différentes actions. Ce n’est que par un saut de ligne qu’elles sont interrompues, et non pas par des « parties » distinctes. Bien sûr, elles existent avec un titre qui en dit un peu trop à mon goût mais elles ne débutent pas sur une nouvelle page, le texte est continu. Quelques mots espagnols sont présents ici ou là, mais faciles à interpréter. On rencontre également de l’italique qui a permis à l’auteur d’appuyer certains mots ou idées.

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Et comme un « bonus », tu peux même apprendre les « aléas ». Ce genre d’hypothèses de vie, où telle action aurait été préférée à une autre, ou le non choix entraîne également un destin différent. Ce sont les « aléapistes« , ces bifurcations permettent d’entrevoir ce que les personnages auraient pu devenir/faire. Elles sont suffisamment nombreuses pour nous rendre curieux, mais point trop pour ne pas nous noyer. Mais si tu connais Michael Coney, tu sais qu’il aime exploiter ce genre de principe narratif : la trame et les chemins « qui auraient pu ». Il est très intéressant de découvrir en soulevant ainsi le pan, les voies de vie de ces personnages qu’ils ont refusées, fermant définitivement des bouts de vie imparfaits.

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Voilà comment ce livre a pu me séduire. Les différents aspects que je n’apprécie pas dans la Science Fiction s’effacent pour laisser libre court à l’imagination : il « suffit » de suivre les aventures des uns et des autres, de comprendre la problématique d’un monde qui se cherche et qui se trouve être en proie à de plus grandes problèmes qu’il n’ose définir. La dimension des peuples est la plus importante du livre, mais également la plus élaborée et soignée. La capacité de Coney a nous faire entrer dans son monde est tout simplement phénoménale. J’ai su apprécier le principe narratif du « et si… » avec les aléas proposés. Bref, une très belle découverte !

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)°º•.  Au début, avant tout, a posteriori, dans un univers parallèle, maintenant (rayez la mention inutile), il existe l’Arc-en-ciel ; c’est un ordinateur géant inventé aux alentours du 52e millénaire. Son but est de chapeauter le tout.
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Il y a fort fort longtemps (an cyclique 143642), un institut scientifique a joué avec les gènes et a créé cinq espèces d’humains : les Vrais Humains (toi, moi, eux,…), les Humains Sauvages, les Néoténites, les Spécialistes (les Félinos, les Nou n’Ours, etc.) et les Cuidadors. Se greffent les Didon, les Loups du Malheur, et autres oiseaux. A force de vouloir faire une étude poussée d’un livre, on ne fait que dissuader les lecteurs potentiels, et croyez-moi, ce n’est guère mon envie.
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Notons quand même, la présence quasi inévitable de Karina. Croisement entre Vrai Humain et chat, est née la race des Félinos : souplesse, beauté, inclémence et férocité. Elle rencontrera une multitude de personnages tel le Capitaine Tonio, son fils Raoul, un Cornac et son baleinier…
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Ce roman est un véritable tapisserie où chaque fil représente un personnage : l’entremêlement de ces derniers crée une fresque abondante & intrigante. Les personnages se croisent et s’entrecroisent et nous proposent une véritable myriade des caractères.
Leur destin n’est pas scellé, mais leurs différents choix sont déjà dessinés : tout est sagement pondéré par les Exemples des Chihuahuas. Ces derniers pestent contre la technologie et imposent de grandes valeurs éthiques aux différents peuples. Cependant, l’équilibre n’est pas atteint et tout mouvement de la balance engendre une infinité d’enchaînements.

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)°º•. Biographie
Michael Coney, écrivain britannique né en 1932 s’est mis à sa quarantaine à écrire de la Science Fiction. Il a tout d’abord reçu le prix British Science-fiction en 1977 pour son roman « Brontomek ». Ce n’est que durant les années 1980, qu’il commence à écrire le grand cycle « Le Chant de la Terre »; cette œuvre originale et présentant une certaine sensibilité contemporaine a été récompensée en 1987 par le Prix Aurora.
Avant sa mort en 2005, Michael Coney a publié sur son site web plusieurs romans et des récits inédits pour en faire don à ses lecteurs.
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Notons enfin que la couverture des Éditions Laffont reprend le modèle d’anciennes collections basées sur un mélange de futurisme et de psychédélique. Par ailleurs, c’est aspect chromé qui en a fait sa renommée. Espérons que l’esthétique reprise pour ces éditions saura séduire les nostalgiques.
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La grande course de chars à voiles représente l’ouverture du cycle « Le Chant de la Terre ». Sont disponibles par la suite : la Locomotive à vapeur céleste, les Dieux du Grand-Loin, le Gnome,  le Roi de l’île au sceptre.

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Chatperlipotte (Katell) en parle aussi.

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Pic : Little sharpener par LinkyQ.

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VANDERMEER Jeff – La cité des saints et des fous

04/05/2009 12 commentaires

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Titre : La Cité des Saints et des Fous
Auteur : Jeff VanderMeer
Note :  Livre fantas… tique

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Ambregris est une ville mystérieuse qui se situe sur les côtes du fleuve Moss. Elle a pris naissance de par le sang de ses créateurs et abritera de curieux Chapeaux Gris. Contée par ses habitants – champigniens lugubres, artistes dévoués, politiciens perdus – Ambregris devient une ville d’une grande beauté froide. Sa raison d’exister est le culte du Calmar Royal qui peuple le fleuve Moss. Grâce à ce recueil, vous serez littéralement transporté au cœur de la cité d’Ambregris… de bien de curieuses façons…

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)°º•. Cette critique va paraître complètement absurde.
Il est très difficile de pouvoir en dire plus sans dévoiler l’intérêt de ces histoires sans en casser l’effet de surprise. Ce roman n’en est pas un : c’est, pour moi, un recueil de divers documents traitant d’Ambregris; la richesse provient des types de documents mis à disposition. Alors, certes, il part dans tous les sens, mais il n’en demeure pas moins compréhensible et cohérent ; mais comment expliquer ce phénomène ?
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Ce monde créé de toutes pièces (ou peut-être pas) par Jeff VanderMeer est un patchwork d’émotions :  fou, glacial, morbide, drôle, grotesque, déchirant… On trouve tour à tour, poésie & horreur.
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Au programme (Source : Le Cafard Cosmique)
• « Le Véritable Vandermeer » par Michael MOORCOCK, paratexte
• « Dradin amoureux »
• « Guide Hoegbotton de l’Ambregris des premiers temps par Duncan Hurle »
• « la Transformation de Martin Lac »
• « L’étrange cas de X »
• « Lettre du Dr.V. au Dr. Eron-Minaudery »
• « Notes de X »
• « La libération de Belacqua »
• « Le Calmar royal : brève monographie de Karl Manfou (complétée par quelques recherches de Candace Avalaarp, bibliothécaire) »
• « Histoire de la famille Hoegbotton par Orem Hoegbotton »
• « La Cage par Sirin »
• « Dans les heures après la mort par Nicolas Pretspor »
• « Notes adressées au Dr. Eron-Minaudery »
• « L’Homme qui n’avait pas d’yeux par X » [crypté]
• « Pretspor, Verden et L’Echange »
• « Apprendre à quitter la chair »
• « Glossaire d’Ambregris »

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Ces dépliants commerciaux et touristiques, précis d’histoire, rapports de contes et légendes et autres correspondances, permettent de toucher du doigt puis de s’ensevelir dans un monde imaginé : que de richesse et profondeur pour un ouvrage ! La définition des contours et du contenu de cette cité est tellement précise qu’elle en devient obsessionnelle. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Ambregris (et désolée pour l’emprunt vulgaire de la chanson).

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Véritable puzzle dont la construction mérite le détour : poésie, illustrations, glossaire (hilarant), monographie, essai scientifique (sur le calmar), bibliographie des livres parlant d’Ambregris, riche documentation appartenant à un interné, (X, qui n’est pas si inconnu que ça au bataillon).
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Les autres… traité philosophique, précis biologique sur les us & coutumes des calmars royaux, l’histoire d’Ambregris, correspondance, documentation commerciale sur les activités et services disponibles à Ambregris & courtes nouvelles et vies racontées des personnages, vous plongeront dans l’immensément abyssale Ambregris.

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Telle une boite à trésors aux multiples tiroirs, pour pourrez approcher la générosité de VanderMeer grâce à un mélange ahurissant à tous niveaux : tons, teintes, style d’écriture, observations, etc. Et vous comprendrez pourquoi c’est la fête au Calmar d’eau douce !

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)°º•. Alors oui, cela est chaotique mais certainement pas brouillon. Il faut prendre son temps pour le lire. C’est un livre mais pas un roman : il vaut mieux faire des trajets entre différents textes car il n’est pas une seule et unique histoire. Courageux est celui qui lira de la page 1 à la dernière ; je conseille fortement de l’attaquer comme un recueil de l’histoire d’Ambregris et de se laisser porter par ses envies.
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Jeff VanderMeer nous propose un réalisme magique offert sur un plateau d’argent. Il explore de nouveaux horizons et nous sert une multitude de détails, un enchevêtrement de vies, un papier de musique parfait. Sa précision en est foudroyante.
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Et même si on a l’impression que l’auteur se plie à des exercices de style (avec l’apparition de l’auteur dans ses propres nouvelles), il en convient qu’on aime se perdre dans ce livre. Il existe quelques longueurs dans les passages ressentis comme secondaires ; certains faits inventés peuvent ne pas plaire. Il faut alors aimer cette douce logique folle que VanderMeer nous dédie…
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Cet ouvrage est un compilé de petits « trucs littéraires », ce livre caméléon est tout simplement époustouflant. Bref, c’est le bouquin indispensable à avoir pour tout connaître d’Ambregris… ou presque.
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Petit aparté sur les notes de fin de page que je trouve ici, extraordinaires. Les discussions d’auteurs/lecteurs, les indices, les précisions historiques, le grandnimportequoi : c’est tout simplement délicieux de vivre une vie parallèle à ces lectures.

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)°º•. Les personnages issus d’Ambregris ont leurs vies imbriquées, ils se croisent, se connaissent, se suivent, s’indiffèrent ou s’interpellent. Les personnages sont pour la plupart fantasques et/ou perdus.
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Cette cité est le carrefour de ses habitants, on vit parmi eux : que ce soient les rebellions des habitants (Champigniens) , les drames dans les chaumières (Dradin, la Cage),les institutions en déroute (Hoegbotton), l’histoire ambiguë avec les animaux (Fête du Calmar) et la vie rocambolesque d’artistes désœuvrés (Guerre de la symphonie de Voss Bender), on est entraîné au fil des pages bien malgré nous.
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On y croisera entre autres…
Dradin l’Amoureux : un amoureux fou qui tentera tout, coûte que coûte, pour séduire une belle qu’il ne connaît que par son image furtive, qu’il observe du pied du bâtiment : horreur, bienvenue !

Martin Lac : peintre tourmenté de nature, il ne saura prendre position dans la Guerre de la symphonie de Voss Bender : sera-t-il rouge, sera-t-il vert, ou sa contribution dépassera-t-elle ces deux simples limites ?

Calmar Royal d’eau douce : au centre du livre et d’Ambregris, ce céphalopode décapode marin est l’emblème et la raison d’exister d’Ambregris. Ce Symbolisme fort en croyances et en valeurs… dépassera les contours du concept « abstrait ».

… et tant d’autres, qui n’attendent que vous, sans dessus dessous.

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En voilà, un livre complètement fou. Jeff VanderMeer nous propulse dans une cité inventée de toutes pièces : Ambregris, la belle. Vouée au culte du Calmar Royal d’eau douce, cette cité regorge de sombres épopées, de délicieuses entrevues et de passionnantes mais non moins horribles histoires. Partez à la conquête de cet ouvrage, recueil de nombreux et divers documents sur Ambregris, et suivez les Chapeaux gris.

Si ce livre a été un véritable délice à lire pour moi ; il se peut que son côté alibamqué et son atmosphère si particulière ne plaisent pas aux lecteurs avec qui je partage de nombreuses lectures d’ordinaire.

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)°º•. Alors certes, La Cité des Saints et des Fous est farfelu. Mais tellement bon… !
¤ Prix : du cafard cosmique, 2007
¤ Lecture:  du premier chapitre
¤ Traducteur : Gilles Goullet (travaux magnifiques et colossaux)
¤ Plaisirs du livre : enluminures, dessins, fresques, photos d’objets,…

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P.S. : Définition d’Ambre gris, locution signifiant : substance parfumée formée dans les intestins du cachalot.

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1. introduction à la monographie du Festival du Calmar Royal
2. extrait de « L’Homme qui n’avait pas d’yeux par X » [crypté]
3. Guerre: Hoegbotton vs Prepstor

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A livre ouvert (Chimère), Au bout de la corde (Le pendu), Journal semi-littéraire (Angua), Le bazar d’Urgonthe, Les lectures d’Elfelle ont aussi découvert Ambregris.

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ La dernière bataille, tome 7

04/02/2009 5 commentaires

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Titre : La dernière bataille (Les Chroniques de Narnia, tome 7)
Auteur : Clive Staples Lewis
Note :  Livre à regrets

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Tirian règne maintenant sur Narnia, monde qui va de plus en plus mal. Cela fait des décennies que le lion Aslan, protecteur n’a pas été vu. Cependant, une terrible rumeur nait au cœur du pays : il serait de retour. Ce n’est qu’un ersatz du lion, car le singe ne trimballe qu’une peau de lion sur lui pour tromper les Narniens. Les cruels sudiens Calormènes quant à eux décident d’envahir Narnia… Comment Jill & Eustache pourront aider cette fois-ci ?

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Narnia est en guerre, le temps de la cueillette des pâquerettes est terminé. Le tome est un vrai capharnaüm : nous côtoyons des anciens et des nouveaux personnages, les événements sont riches et peuplés de rebondissements. Bilan : le lecteur est perdu dans cette immense incohérence et ne sait plus où donner de la tête. Je pense que Lewis avait beaucoup d’idées pour la fin de ses Chroniques et au lieu de s’attacher à la meilleure et de développer certains thèmes et autres intrigues, il jette tout pêle-mêle sur le papier. En résulte une incompréhension partielle et un fouillis qui bâcle la fin… Ce dernier tome restera curieux et maladroit de par la boucle bouclée. L’impression qui réside après la lecture des Chroniques de Narnia est la superficialité : les tomes sont courts, dépourvus de profondeur et de sentiments réellement développés. Certains thèmes demeurent omniprésents et la religion prend quelques fois le dessus sur l’histoire. Mais il n’en demeure pas moins que si j’ai été un peu déçue en tant qu’adulte, des enfants pourraient bien y trouver leurs comptes.

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6

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