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Articles taggués ‘★★★★☆’

LANDRESSIE Celine – Rose morte ~ Trois épines, tome 2

16/09/2013 12 commentaires

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Trois epines Rose morte Celine LandressieTitre : Trois épines (Rose morte, tome 2)
Auteur : Céline LANDRESSIE
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
La Floraison tome 1, Flétrissures tome 3

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1789, la France est secouée par les grognements de son peuple : le roi hésite, la noblesse piétine. Cela fait une décennie que Rose était exilée à Saint-Pétersbourg avant de revenir auprès du Comte de Janlys. Mais la colère qui gronde n’est pas la plus importante des menaces. Un complot vise les Arimath et plus spécifiquement la maison d’Artus. Devant essuyer le mépris des frères d’Holival, Rose n’est pas à la place la plus confortable qui soit.

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)°º•. Le peuple qui couve est le cadet des soucis de la tête pensante des Arimath. La situation est plus que tendue entre les personnages. Il n’y a aucune mansuétude à l’égard de Rose : aucune explication légitime lui a été donnée concernant le vent froid que souffle Artus. Elle est tiraillée entre deux sentiments : la tristesse intense et la colère froide vis-à-vis de son mentor. Rage et grande mélancolie s’emparent de Rose, d’être ainsi tenue à l’écart. .

Si Artus a toujours été à nos yeux de lecteurs, un personnage ambivalent, nous sommes assez surpris quant au comportement d’Adelphe. Un nouvel As fait son entrée en la qualité de hussard, le Prince Vassili qui s’avère beau et glacial.  Ils se déchirent, s’aiment et se détestent. Les personnages sont bien campés, construits. Toutefois, mon « mâle » préféré reste Adelphe. Il leur « reste » à savoir ce que prépare le grand érudit, et ma foi, ce n’est pas chose aisée.

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Trois epines)°º•. Après un premier tome aussi bon, il est toujours difficile de rebondir sur le deuxième. Céline Landressie nous transporte immédiatement et dans le récit et dans l’Histoire. La période choisie est riche et complexe : politique, us et coutumes, décors ; nous voyageons déjà. L’auteur mêle la fiction à des faits historiques et l’effet est toujours agréable.  Rose demeure la narratrice pour nous entrainer dans une enquête : recherches, pistes, fausses pistes, détails, déductions. Nous aussi, nous traquons l’érudit. La dynamique de ce tome est différente ; l’action est présente dans le roman et les combats plus musclés. Bien que l’intrigue soit essentiellement menée à l’extérieur de la maison d’Artus, Céline Landressie relève notre intérêt le plus vif pour les relations intrinsèques (notamment sur les caractéristiques des Arimath et leur hiérarchie). Reste en suspens, le secret que cachent les frères d’Holival… .

Le langage soutenu et la plume délicate ne pourront que s’accorder autour d’un même qualificatif : raffiné, souvent croisé chez les lecteurs. La plume parfume déjà le récit pour mieux pénétrer l’histoire. Les syntaxes sont adaptés, le vocabulaire est riche : la lecture coule de source, elle devient fluide, on s’en imprègne. La joute verbale est toujours aussi significative. .

La pentalogie semble travaillée en un seul bloc et non tome par tome, ce qui lui confère beaucoup d’aplomb. Le récit est longuement peaufiné, un peu comme la planche de bois brut. On sent qu’elle est calibrée, on ressent le poids du travail. C’est un peu comme passer le tamis sur l’écriture pour garder le grain le plus fin (ouh, que de métaphores !). Les processus temporels sont également maitrisés : flashbacks et ellipses apportent leur lot d’éléments nouveaux tout en passant sur des parties creuses sans perdre le lecteur. .

La place des non dits danse autour d’une gestuelle non verbale que Céline Landressie arrive à nous transmettre comme si nous assistions à leurs échanges muets. On vit littéralement les scènes.  Le deuxième tome confirme l’une des déductions principales que j’avais formulées dès les premières pages du tome un. Forcément, j’attends avec impatience le troisième tome (d’autant plus en découvrant la fin de celui-ci).

La couverture est toujours signée par Magali Villeneuve, formidable, non ?

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« Trois épines » est la digne suite de « Rose morte » (ouf). On est propulsé en 1789, où le peuple gronde et où Rose – surtout – doit de nouveau couler son caractère dans la maison Arimath, où elle ne semble plus être la bienvenue. Malgré la présence du Prince Vassili parti avec elle, elle a du mal à panser son cœur. Le clan est menacé et les frères d’Holival font fi des sentiments de Rose pour tenter de contrecarrer les plans de l’érudit. L’écriture est d’une finesse impressionnante, la pentalogie s’inscrit comme un travail  global sur l’ensemble de l’œuvre : c’est un véritable plaisir de se laisser porter par l’harmonie d’écriture pour mieux apprécier cette histoire.

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Souvenir de lecture : mais il va le cracher, le morceau ?!

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Dans le chaudron : ¤ La floraison, tome 1 ¤ L’interview de l’auteur ¤ Le voleur de voix de Jean-Nicholas Vachon

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My summer of (SFFF) loveCe récit s’inscrit en plein challenge My summer of (sfff) love. Je peux garnir encore mes arguments pour vous stipuler que si Rose se sent mal c’est bien par rapport aux sentiments de tout ce petit monde. Tenter d’être dans les petits papiers des trois hommes à la fois ne semble pas une mince affaire. Et son petit cœur tout écorché va avoir du mal à s’y faire.

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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Bazar de la littérature (Melisende), Book en stock (Dup), De livres & d’épice (Chani), Les découvertes de Dawn ont été charmées par la plume. .

CITRIQ

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Céline et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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Pic : Vampire’s eye par ColorfulCandie. .

GREEN John – Nos étoiles contraires

13/09/2013 44 commentaires

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Nos etoiles contraires John GreenTitre : Nos étoiles contraires
Auteur : John GREEN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Hazel est atteinte d’un cancer incurable, Augustus, lui est en phase de rémission. Tous deux se rencontrent un peu par hasard et pourtant de manière très forte. Dans un contexte où tout est en suspens, ils vont devoir apprendre à se connaitre, taire leur peur tout en appréhendant la nouvelle donne qu’est leur vie.

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Nos etoiles contraires John Green 04)°º•. Hazel a un cancer dont elle mourra certainement. Bonbonnes à oxygène et réunions de soutiens rythment son quotidien. C’est justement lors de l’une de celles-ci qu’elle croise Auguste, un copain d’Isaac ; une relation forte nait alors. Ce personne est tout en ironie : j’ai particulièrement apprécié sa vision caustique de sa situation, de son cancer. Si elle apparait comme un peu froide, néanmoins elle est très intelligente. Augustus est du genre à avoir le sourire en coin, il est charmeur et de bonne humeur, il sera le symbole de la nouveauté dans la vie de Hazel. .

Tous les personnages semblent apporter une pierre à l’édifice et c’est leur réalisme on ne peut plus juste qui donne beaucoup d’aplomb à ce récit. C’est finalement leur authenticité qui m’a le plus touchée.

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Le monde n’est pas une usine à exaucer les vœux.

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Nos etoiles contraires John Green 01)°º•. L’auteur nous sert une réflexion générale sur la vie et sur la mort et leurs effets secondaires. Nous faisons face à la déchéance des personnages avec cette épée de Damoclès permanente. La mort est un fond de décor mais ne se veut pas être la thématique principale.

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C’est toute une palette de sensations traversées qui se présentent à nous. L’histoire ne verse pas dans la facilité même s’il s’avère quelque peu larmoyant. Il faut prévoir le paquet de mouchoirs, car elle est à faire pleurer les gâteaux secs. Poignant, triste, émouvant, beau mais… John Green joue la carte des émotions jusqu’au bout.

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Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort : d’abord doucement et puis tout d’un coup.

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Il ne s’agit pas de pages et de pages de voyeurisme. Ce sont les mots justes pour définir les relations parent-enfant, le sentiment des personnes malades et le quotidien des adolescents. La franchise de l’auteur marque. Les dialogues sont bien dosés, bien emmenés. Il faut dire que l’humour sert de soupape, l’auteur propose une certaine légèreté – bien relative quant au thème de la maladie incurable.

La sauce prend petit à petit, il se peut que vous ne soyez pas charmé dès les premières pages. Mais très vite on est soumis à l’effet de page-turner : j’ai bien aimé même s’il ne s’agit pas d’un coup de cœur.

Ô joie, les très nombreux lecteurs vont être ravis : une adaptation cinématographique devrait arriver sur nos écrans.

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« Nos étoiles contraires » est un roman d’amour d’une grande intensité. Au-delà de leur cancer, Hazel et Augustus ont deux visions différentes d’abord leur univers. Et pourtant, ces deux-ci se trouveront pour affronter leurs craintes, les cailloux d’un chemin déjà bien abimé. Sans tomber dans le pathétisme, John Green nous offre un récit poignant.

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Les premières pages sont lisibles ici. La première personne à m’en avoir parlé s’avère être Choukette (alors que le livre n’était pas sorti et dont on n’avait pas entendu parler sur la bloggo francophone), si j’ai lu quelques chroniques, j’ai très vite arrêté de peur d’en attendre trop. Ce livre a été lu durant le week-end des 1000, je l’ai gagné chez Radicale.

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 Print Nos etoiles contraires John Green 03

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Souvenir de lecture : Le souffle d’espoir. .

Dans le chaudron :
¤ Nos séparations de David Foenkinos
¤ Mon cauchemar et moi de Yohan Sacré
¤ Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Sáenz

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Challenge Jeunesse YA

. ?. Ce livre est une nouvelle entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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Book en stock (Dup), Books and iced coffee (HanaPouletta), Charabistouilles (Bykiss), Délivrer des livres (Hérisson), Fée bourbonnaise, Le rêve du renard (Yume), Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, Les lectures de Cécile, Les mots de Mélo, Les petits papiers de Mademoiselle Pointillés, Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Lire oui mais quoi ? (YueYin), Lis tes ratures (Lyra Syllyvan), Mélange de saveurs littéraires (Erato), Mes imaginaires (Olya), Mon coin lecture (Karine) ont certainement versé au moins une larme.

CITRIQ

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Pics : #01 Hazel par Leabharlann, #02 par Foreverfreefalling, #03 BookandCoffee007, #04 par Kaostic. .

BAILLY Samantha – Ce qui nous lie

30/08/2013 34 commentaires

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Ce qui nous lie Samantha BaillyTitre : Ce qui nous lie
Auteur : Samantha BAILLY
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir

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Alors que rien ne le présageait, Alice peut voir les liens affectifs et leur densité qui relient les personnes entre elles. Ils se matérialisent sous la forme de fils lumineux impalpables. Ce phénomène inexplicable fait office de don pour elle. Elle s’en sert pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Malheureusement, sa rente n’est pas inépuisable. Elle souhaite reprendre une vie « normale » et devient employée de bureau. Plusieurs personnes côtoient son quotidien professionnel, notamment Raphaël, seule personne dont elle ne perçoit pas les liens émanant de lui.

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)°º•. C’est tout un processus d’apprentissage qu’Alice met en plat : ces fameux fils qui partent du plexus de chaque être humain l’ont destabilisée puis sont devenus une faculté bienvenue. Nous suivons le parcours d’Alice, une période charnière de sa vie puisque sa vie professionnelle l’amène à rencontrer des personnes : John, Morgan, Shamin, Sébastien, Romain, Raphaël et Sonia. Elle souhaite se prendre en main pour donner une nouvelle dynamique à sa vie.
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Le récit offre une réflexion générale sur les relations humaines et les moments partagés sont nombreux : joie, trahison, tristesse, bonheur, deuil, solitude, amitié, amour s’y retrouvent. L’auteur y intègre beaucoup de douceur et un peu de mélancolie en filigrane.

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)°º•. J’ai lu très peu de chroniques de crainte d’être spoilée, mais l’envie de lire ce livre a été très forte ; il n’a d’ailleurs pas stagné sur ma pile à lire.
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L’histoire se dévore très vite, sans doute parce que la narration est tenue à la première personne du singulier. Les réflexions sonnent très justes : on pourrait presque croire qu’Alice est l’écrivain de ce roman.  Ce dernier trouve une grande résonance chez le lecteur, il y a forcément un passage qui fera écho au vécu de chacun. Bien que le livre soit publié dans la collection « grandes romances » de Milady, je la trouve light voire secondaire. En réalité, l’amour est une empreinte permanente sur le livre, dans tous les gestes et les actions des personnages ; c’est finalement le fil conducteur du bout de vie d’Alice que nous découvrons. Mais je la trouve bien dosée et absolument pas collante (on ne peut pas aimer et les zombies et les romances bien enrobées) ; c’est à noter. .
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Ce qui nous lieL’alternance entre passé, présent et futur d’Alice permet des ellipses intéressantes tant pour le maintien du suspense que pour éclipser les périodes creuses. Elles sont très bien indiquées en début de chapitre en affichant clairement les dates. Même moi, je ne m’y suis pas perdue alors que je suis du genre à ne pas lire les titres des chapitres, et cela me joue des tours. Si certains lecteurs n’y ont pas vu d’intérêt notable, j’ai trouvé que ces mouvements temporels permettaient de mieux  savourer l’impact sur la vie d’Alice. .
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Les moments et gestion du quotidien sont décrits avec fidélité. Ce roman introspectif se lit très vite, en une bouchée grâce à un très bon rythme. Le vrai fond de l’histoire s’associe avec un aspect doux amer. Toutefois, le roman offre une noté de positivité et de la délicatesse. La fin ouverte est appréciable, elle laisse la place aux lecteurs ; bien que j’avoue m’être attendu à une autre fin, très dramatique en réalité.

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« Ce qui nous lie » est l’histoire – presque réelle – d’une jeune fille. Un nouveau don, un changement de vie et Alice se retrouve confronter à l’inexplicable. Avec une plume sobre, Samantha Bailly raconte avec simplicité et douceur un bout de vie de ce personnage. Dans un tourbillon de sensations, d’une pointe douce-amère, nous découvrons cette tranche de vie.

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Souvenir de lecture : L’effet visuel grâce à la description pointilleuse des liens lumineux.

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My summer of (SFFF) loveCollection « grandes romances », un titre parlant et une couverture… tout autant. Si le désir de vengeance d’Alice tourne autour des hommes infidèles, ce n’est pas pour rien.  Et dans cette nouvelle entreprise, des collaborateurs masculins, il n’en manque pas non plus. Durant son introspection, la thématique de l’amour y prend une grande place et parfois, devient un cap. Un livre qui a donc toute sa place dans le challenge My summer of (SFFF) love.

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Au boudoir de Candyshy, De Livres et d’Epice (Chani), LanylaBooks, Le blog de Ptitelfe, Le Chat du Cheshire, Lectures trollesques, Les carnets de Radicale, Les Chroniques d’Evenusia, Les histoires de Margaud, Perdre une plume, Ptite-boukinette, Regard d’enfant (Thalia), The farthest land (Torene) ont aussi observé les gens dans l’open space.

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Pic : The red thread par Thenutcrackparade.

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TENOR Arthur – Roman d’horreur

28/08/2013 8 commentaires

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Roman d horreur Arthur TenorTitre : Roman d’horreur
Auteur : Arthur TENOR
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Le trio inséparable que forment Valentin, Cédric et Zoéline s’ennuie à cent sous de l’heure. Ils ont bien évidemment pensé au film de zombie, mais la sauce ne prend pas. Ils décident le lendemain de s’atteler à la visite du manoir dans le voisinage qui a tant fait parler de lui. Le rendez-vous est donné à 22 heures : armés d’un chandelier à trois bougies, ils parcourent la maison. Sinistres craquements et courants d’air glacés les font un peu frissonner… mais ce n’est rien comparé à l’apparition d’une adolescente sépulcrale.

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)°º•. Valentin, du haut de ses 14 ans est toujours de paire avec son ami Cédric, un grand blond de type « brute » bien qu’il n’en demeure pas moins gentil. Zoéline les accompagne bien souvent et officieusement, elle met des papillons dans le ventre de Valentin. Ce dernier s’avère très curieux quant au manoir des Collinsky. Il faut dire que la manifestation du spectre ne va pas le laisser bien tranquille. Nous ferons la connaissance aussi du voisin du manoir, d’un inspecteur de police, des parents de Valentin,…
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Un père avait massacré sa femme et ses trois enfants, lardant même ces derniers de coups de poignard. Il s’était ensuite suicidé en se pendant à la rambarde de l’escalier central. Du grand classique, hélas.

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Roman d horreur 02)°º•. Arthur Ténor revisite le mythe de la maison hantée avec enthousiasme. Il ne prend pas le plus jeune public pour des idiots tant sur le vocabulaire que dans la façon d’amener les faits. Bien que l’ambiance cauchemardesque soit bien rendue, le récit est toujours teinté d’humour (celui-là même que j’avais découvert sur Le Félin).

En ouvrant ce livre, c’est s’accorder avec une envie de sensations : les frissons sont bienvenus… surtout si on lit le livre la nuit. J’avoue que la mention « à partir de 12 ans » m’a particulièrement plu du simple fait que je n’aime pas avoir ‘trop’ peur, poule mouillée que je suis (et non, les zombies, c’est pas pareil). J’ai apprécié avoir retrouvé ce léger saisissement dû à mes frissons d’autrefois.

Petit clin d’œil à notre société, l’auteur fait référence à l’utilisation des nouvelles technologies : téléphone mobile, internet et le thème de la rédaction qui tourne autour de l’avenir du livre électronique.

En fin d’ouvrage, sont cités sept films d’horreur : même s’il est indiqué à partir de 12 ans, je trouve qu’ils ne sont pas conseillés par les ‘si’ jeunes (mais peut-être suis-je vieux jeu). Pour lire les premières pages, c’est par ici.

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« Roman d’horreur » porte très bien son nom : ce livre jeunesse conseillé à partir de 12 ans fait naitre de bons frissons grâce à une intrigue déroulée avec fluidité. L’humour est toujours présent en filigrane et les personnages sont attachants. A la tombée de la nuit, venez visiter le manoir hanté des Collinsky !

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Dans le chaudron :
¤ Le félin – Le sorcier de Brocéliande
¤ Coraline de Neil Gaiman
¤ Les étranges talents de Flavia de Luce d’Alan Bradley

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Souvenir de lecture : Attendre dans le noir et le voir si près.

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Challenge Jeunesse YA

Petit mais costaud, on soutient ce livre publié par les éditions Scrinéo.
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 » Roman d’horreur » est également une entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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CITRIQ
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Scrinéo.

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Pic : Une maison fantome par Balrogofchaos.
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COLLINS Suzanne – Hunger games ~ La révolte, tome 3

05/06/2013 33 commentaires

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La revolte Suzanne Collins Hunger Games tome 3Titre : La révolte (Hunger games, tome 3)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Katniss est enlevée par les rebelles qui l’emmènent dans un endroit que personne ne pensait encore exister. Certains districts restent sous le contrôle de Snow et le combat a du mal à se finaliser. Katniss enfile son costume de geai moqueur. Elle devient l’emblème de la communication, symbole du soulèvement. Mais où demeure Peeta ?

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La révolte Collins 01)°º•. Hunger Games n’est décidément pas une histoire d’amour malgré le triangle amoureux. Et je remercie l’auteure pour cela – entre autres choses.

Katniss s’affiche parfois comme un objet : elle est le symbole d’une communication plus que houleuse ; elle représente l’unification de l’insurrection. Mais ce poids d’une image publique devient de plus en plus lourd et elle peine à respirer pour son propre compte. Sans oublier que son objectif personnel devient obsédant.
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Les personnages évoluent tous : certains avec quelques grands changements – mais qui ne sont pas surprenants car ils sont dans la continuité de ce que propose Suzanne Collins ; d’autres pour qui certains traits de caractère sont davantage soulignés. Il n’empêche que j’ai particulièrement apprécié le dévoilement du passé de chacun ou les quelques détails concernant leurs peurs. Sans que nous ayons l’impression de lire tes fiches de résumé, on goûte quelques explications bienvenues.

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La révolte Collins 03)°º•. Toujours dans la ligne de mire : la société et le pouvoir des media et intrinsèquement, la téléréalité. Collins creuse toujours plus profond et déploie son récit autour de la question du pouvoir. Elle évite judicieusement le manichéisme et la grande question se formule autour de « la fin justifie les moyens » : les morts valent-elles le combat ?
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Les ambiances sont particulièrement bien décrites, Collins met l’accent sur les actions, les sentiments mais aussi sur le jeu des questions-réponses direct. « La révolte » demeure plus sombre et aussi plus sanglant que les deux premiers. Enfin, on savoure le cynisme, empreinte délicate de l’auteur.

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)°º•. Pour « La révolte », Collins quitte l’arène des jeux pour se focaliser sur les enjeux réels de la société. On reste tout de même sans détail des autres districts, barrière indéniable dans l’utilisation d’un point de vue d’un seul personnage. Je me suis sentie moins prisonnière de la façon de voir de Katniss qu’au précédent tome mais tout l’environnement politique et géographique demeure finalement inconnu.
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L’auteure ose des choses dans la tournure des événements dont on ne l’aurait pas cru capable de prime abord. J’ai trouvé quelques longueurs au récit – mais rien d’affolant, c’est toujours un page-turner – et un final un peu expéditif. Elle ne nous propose pas un happy end avec des paillettes et bouquets de fleurs mais cette conclusion me satisfait dans le sens où Suzanne Collins reste cohérente tout au long du récit ; le petit côté doux-amer est également bien vu.
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Si la lecture est haletante dans son ensemble, je ne sais pas si le récit aura marqué suffisamment mon esprit pour que je m’en souvienne davantage que dans la trame générale. J’avoue qu’il m’est arrivé de me demander comment ils traduiraient sur grand écran, certains passages du livre. Si la saga figure en littérature jeunesse, il conviendra de cibler les adolescents à partir de 12/13 ans.

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« La révolte » clôt la saga Hunger Games. Plus sauvage et sanguinolent dans son scénario, il rentre au cœur de la rébellion, au plus près physiquement du noyau dur. Les personnages en prennent pour leur grade mais on ne peut que dévorer ce page-turner pour connaître la toute fin. La plume aigre-douce de Collins flatte une intrigue bien ficelée.

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La révolte Collins 02

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Dans le chaudron :
¤ Hunger games, tome 1
¤ L’embrasement, tome 2

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Souvenir de lecture : Un livre dévoré et une sensation de lecture un peu différente que pour les précédents.

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Biblioblog (Laurence), Charabistouilles (Bykiss), Chez Iluze, La ronde des post-it (Maël lasardine), Lectures trollesques, Le marque-page de Choukette, Liliba, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Ptite-boukinette (Azariel), Sorcelleries (Sita), Spocky qui lit, Valunivers ont aussi page-tourné cette saga à toute vitesse.

CITRIQ

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Defi valeriacr0
Ce livre est ma sélection de mai pour le défi Valériacr0.

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Challenge Jeunesse YA

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Ce livre rejoint ma sélection pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pics : #01 Burning par Nonvieta ; #03 Mockingjay par Blavi ; #03 Hunger games cast par Elontirien.
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COLLINS Suzanne – Hunger games ~ L’embrasement, tome 2

19/05/2013 26 commentaires

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l-embrasement-hunger-games-suzanne-collinsTitre : L’embrasement (Hunger games, tome 2)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Katniss et Peeta partent sur la tournée de la victoire. Ils jouent leurs rôles d’amants maudits que la foule s’attend à voir. Katniss ne se rend pas compte qu’à l’instar de sa broche du geai moqueur, elle est devenue un symbole. Avant leur départ, Snow le président de Panem lui rend visite pour une mise en garde : son comportement déterminera l’avenir de son entourage et des citoyens des districts.

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)°º•. Nous retrouvons les habituels autour du district 12 : Katniss, Peeta, Gale, Haymitch, Prim et Cinna. Même si l’héroïne projette ses incertitudes et ses faiblesses, je trouve que son évolution est plutôt intéressante. Elle est toujours partagée entre Gale et Peeta mais l’aspect n’est pas dégoulinant et cela ne s’avère pas un élément premier de l’histoire.

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)°º•. Pour sa dystopie, Suzanne Collins développe le contexte sociopolitique, notamment le fonctionnement de Panem et des districts mais aussi les jeux de pouvoir.  Notre société s’en prend plein la figure : Hunger games permet d’effleurer le monde des apparences, la transformation physique, le rapport à la nourriture aussi (je pense à la solution présentée pour se remplir sans grossir).
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Mine de rien, on peut s’interroger sur le poids des media, la force de l’entraide et la défense d’une cause fondatrice. Bien que nous assistions aux balbutiements de l’amour, « L’embrasement » se focalise sur la menace, les tentatives de rébellion et de répression.

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L'embrasement illustration)°º•. « L’embrasement » montre le soulèvement et la situation intenable dans certains districts. Cette année, pour les 75e jeux de la faim, il est question d’une édition spéciale « Expiation ». L’auteur arrive ainsi à renouveler la tension de ces jeux barbares.
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Du point de vue sociétal, nous découvrons les manœuvres et la gestion de la capitale ainsi que les détails sur le caractère des personnages. La narratrice s’avère être Katniss, à la première personne du singulier. Nous sommes parfois confrontés aux amours d’une jeune fille de 17 ans qui se sert de l’un des deux ciblés comme cela lui siéra le mieux dans sa position actuelle. Cependant, le style n’est pas trop mièvre. A l’inverse, j’ai trouvé que le méchant n’était pas très méchant et cela bénéficie sans aucun doute à la légère baisse de la tension. Nous comptons suffisamment d’éléments bâtisseurs de la dissidence générale ; surtout sur une saga young adult.
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Le premier tiers peut paraitre lent voire comme un grand trou après le rythme essoufflé du premier tome. Il légitime les explications du retour dans le district, de la tournée (bien que nous ayons une ellipse) mais sans y poser de grandes émotions. Cependant, on peut qualifier de très bonne plume l’écriture de Suzanne Collins rien que pour le suspense ainsi que les grosses surprises au niveau de la trame. Il nous est incapable de déduire le fait suivant à celui que nous lisons.
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Grâce à une multitude de détails pertinents, les actions prennent le pas. L’histoire est captivante, l’auteur sait aller à l’essentiel et j’ai particulièrement estimé l’événement retournant. Chaque fin de chapitre dispose d’un petit cliffhanger augmentant le phénomène de page-turner et le tome 2 se termine lui aussi sur un cliffhanger assez magistral – ce qui n’était pas le cas au premier tome. Il nous reste tout un tas de questions, d’affaires en cours et tout cela laisse entrevoir un dernier tome passionnant.

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« L’embrasement » est un page-turner digne du premier tome : il réserve un retournement de taille. Si parfois, la lecture agace à la découverte du comportement de l’héroïne ; elle permet de mieux suivre son évolution, aussi. Grâce à un style focalisé sur l’essentiel, Suzanne Collins nous entraine au cœur d’une menace latente.

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Dans le chaudron :
¤ Hunger games, tome 1

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Souvenir de lecture : Des jeux qui n’ont rien à envier aux précédents.

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Antre de livres (Plumeline), Carnet de lectures d’Iani, Charabistouilles, Dans ma bibliothèque (Roz), Lectures trollesques, Le marque-page de Choukette, Les carnets de Radicale, Les découvertes de Dawn, Les escapades culturelles de Frankie, Les lectures de Liliba, Les lectures de Mylène, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), My inner shelf (Carole), Nevertwhere, Passion littéraire (Tristhenya), Ptite boukinette (Azariel), Sorcelleries (Sita), Spocky qui lit, Valunivers ont aussi découvert les combi-sexy, nouveaux costumes de l’Arène.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA.

Et voici une nouvelle entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pic : Fire is catching par MeganLara
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LACOMBE Benjamin – Ondine

21/04/2013 15 commentaires

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Ondine Benjamin LacombeTitre : Ondine
Auteur : Benjamin LACOMBE
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Hans de Ringstetten croise la route d’Ondine, une nymphe. Touché par sa beauté et sa personnalité, il la demande en mariage et la ramène au royaume. Le mariage scelle l’attribution d’une âme qu’elle n’avait pas. Mais sur les terres du prince l’attend Ursule, très intéressée par le prince.

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)°º•. Avec les livres de Benjamin Lacombe, il y a toujours un plaisir constant : celui de dévorer les illustrations. Il faut dire qu’il a particulièrement réussi Ondine avec une chevelure flamboyante des plus spectaculaires.
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Nous découvrons des références au préraphaélisme. Ce mouvement artistique est né au XIXe siècle grâce à deux figures majeures William Holman Hunt et John Everett Millais. Pour (ultra)résumer, on notait le pictural sur un dessin minutieux privilégiant les détails, avec des couleurs vives et tonales.
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Comme pour L’Herbier des fées, l’illustrateur nous propose des jeux de calques et imprimés pour l’eau. Elle est omniprésente, parfois en sous-latence. Ce procédé permet de décomposer ainsi tous ses mouvements, sa sensualité aussi. Il ouvre ainsi la porte au symbolisme de l’univers aquatique.

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Ondine)°º•. Cette histoire tragique s’articule autour de deux femmes : deux natures différentes, mais deux forces aussi : la terre et la mer. La très belle Ondine parait bien plus humaine dans ses sentiments même si elle ne peut s’extraire de sa condition.

Lacombe représente aussi le triangle amoureux Ondine-Hans-Ursule. C’est d’ailleurs sur cette relation à trois pour laquelle il faudra se sentir à l’aise s’il s’agit d’une lecture avec un public jeune.

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L’auteur s’est inspiré des textes de Friedrich de La Motte-Fouqué et la pièce de Jean Giraudoux pour composer son récit doux amer. Il reprend et donne une nouvelle version du mythe des ondines mais dans le sens de la tragédie de la mythologie allemande : amour, jalousie et trahison sont les thèmes forts.

De plus, ce monde sombre est empli de méfiance et l’histoire se termine sans happy end. Si l’histoire et l’objet livre sont de bonne qualité, il ne déclenche pas de coup de cœur pour moi. Malgré les visages des personnages exprimés sous un trait rond et doux, la symbolique est particulièrement forte et le conte, complexe ; à conseiller pas avant 10 ans minimum.

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)°º•. Biographie
Né en 1982, Benjamin Lacombe est un illustrateur français. Il suit une formation à l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) et signe son premier contrat durant ses études. Connu et reconnu en littérature jeunesse, il utilise ses mains aussi bien avec des pinceaux qu’avec un stylo.
Son siteson blog.

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Ondine  ondine 03

Ondine

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Dans le chaudron :
¤ Blanche-Neige
¤ Grimoire de Sorcières
¤ La mélodie des tuyaux
¤ La petite Sorcière
¤ Le carnet rouge, en collaboration avec Agata Kawa
¤ L’herbier des fées

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Souvenir de lecture : cadeau d’anniversaire de la part de Valériane 😉

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Anarésume (Anassete), Bric à book (Leiloona), Délivrer des livres (Hérisson), Les histoires de Margaud, Les lectures de Liyah, Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Sous le feuillage (Laël) ont aussi été englouties par les flots.

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