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Titre : 12:21
Auteur : Dustin THOMASON
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Stanton est appelé en urgence pour un nouveau cas d’une maladie à prions. Il se rend au Presbyterian où il est accueilli par Thane. Malheureusement, il est impossible de comprendre ce que dit l’homme criant en quiché. Ils contactent très vite Chel Manu, grande épigraphiste pour comprendre son charabia. Dans le même temps, un second homme montre les mêmes symptômes : la détérioration de l’ADN utilise un nouveau développement. Ils finissent très vite par relier ces deux hommes à leurs échanges. S’en suit une course poursuite pour trouver la cause, le traitement… avant que l’épidémie coule sur le monde.
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)°º•. Stanton travaille au CDC, le Centre de Contrôle des Maladies Infectieuses. Seule la science le guide, a d’intérêt à ses yeux. Il passerait sa vie au laboratoire. De nature calme et assez diplomate, il se retrouve pris dans une tourmente où tout le monde compte sur lui. C’est Thane qui va accueillir Stanton au Presbytarian, elle va également devoir effectuer des choix, quitte à tout perdre.
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La seconde femme qui a un rôle important est Chel Manu. Elle travaille au musée privé Getty et plus précisément sur la culture maya et surtout sur l’étude de la langue. C’est par son biais que la corrélation entre Volcy et Gutierrez est établie. Elle est très attachante car elle cherche à protéger sa mère, à mener à bien l’étude du codex de manière très appliquée tout en sachant que professionnellement, elle bénéficie de la pire sanction qui soit.
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Les personnages secondaires sont tout aussi sympathiques, je pense notamment à Monster et à la fée électrique, à Davies toujours sur son 31 ou à Rolando, le bras droit de Chel. Nous nous frottons aussi à des groupes, que ce soit la Commission dirigée par Cavanagh ou les deux mille douzards à la tête duquel se trouve Victor Granning, l’ancien tuteur de Chel.
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)°º•. Le livre repose sur le parallèle science/religion, il est assez percutant et met en exergue le fait qu’ils ne soient pas incompatibles, surtout sur fond apocalyptique. Attention, un parallèle sage, à la portée de tout lecteur. Ce livre n’est pas un traité.
Les diplômes en anthropologie et en médecine de l’auteur se font sentir : le discours est très convaincant, assez cohérent dans son ensemble et on se prend très vite au jeu. Du côté de la médecine, nous aurons le droit à quelques explications bien intégrées au récit concernant les maladies à prions – dont la plus connue reste celle de Creutzfeldt Jacob –. J’en suis même arrivée à prendre des notes pour souligner quelques expressions, chercher davantage d’informations les concernant.
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De l’autre côté, nous avons l’histoire maya qui sert de toile : je suis très peu renseignée mais ma curiosité se mêle au mystère général concernant l’Histoire. Au XVIe siècle, l’Inquisition a organisé un autodafé durant lequel 5000 livres sacrés, œuvres d’art et descriptions avaient brûlés. Et pourtant, Chel se retrouve avec dans (sur ?) les bras le plus ancien Codex trouvé. Il y raconte la vie de la cité et la très longue sécheresse qu’elle a dû traverser. Il faut savoir que tels propos, même écrits par un scribe auraient mérité une morte par sacrifice dès le premier lever du soleil, en bonne et due forme. J’ai particulièrement apprécié les chapitres et autres parties où nous pouvons lire la traduction de ces écrits.
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Enfin, et non des moindres, on côtoie le groupuscule des deux mille douzards, très attaché à la croyance de la fin du Compte long (le 21 décembre si vous étiez passés à travers cet événement). Cette date fatidique est signée par l’épidémie apportée par un maya : tout concorde pour eux. On se rend vite compte que ces grands illuminés peuvent alors très loin pour leurs convictions.
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)°º•. L’étiquette apposée sur ce livre est « thriller ». Je peux vous le dire, c’est un bien grand mot ; il n’est pas un thriller mais ce livre est assez difficile à classer. Premièrement, j’ai aimé la plume et sa traduction (par Pascal Loubet). J’avoue avoir un doute quant au choix du titre gardé en VO. 12:21 sonne plutôt comme l’heure du déjeuner plutôt que le 21 décembre jour de l’apocalypse en français.
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Dans l’ensemble, j’ai trouvé l’intrigue plutôt bien trouvée. Je me suis laissée emportée sans aucun souci. L’histoire est très réaliste les cent premières pages, on s’y croirait. Puis l’effet se tasse puisque nous nous approchons plus des théories et quittons le monde du concret. Le fait d’avoir lu ce livre avant la date fatidique doit aussi jouer sur mon impression. La plume est déliée, elle se lit facilement. La fin se finit en somptueuse apothéose et je n’avais aucune idée du magistral cause-conséquence sur lequel tient ce livre. On avance, mais on ne trouve pas la clef, c’est assez crédible. Et je viens à douter quand certains lecteurs disent « siii, j’avais deviné dès les premières pages ». Mouais, à d’autres (han, je fais une lectrice hyper sceptique quant aux avis des autres lecteurs, est-ce mauvais signe ?) : Thomason ne donne pas d’indice, et dès qu’il immisce une ou deux données, il va très vite proposer la « solution » pour ne pas laisser choir dans l’ignorance son lectorat. L’intérêt le plus vif du livre se trouve ailleurs…
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Enfin et non des moindres, la couverture est en léger relief sur les chiffres et surtout, en vernis sélectif (la date, quelques glyphes mayas) et tu connais mon amour pour le vernis sélectif. Par contre, je trouve le prix relativement élevé (21€, 400 pages) si on le compare au fantastique « Le passage » de Cronin (23€, 1000 pages). Les comparaisons, ce n’est pas bien. Mais je suis quelqu’un de pas bien.
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11 décembre 2012. Deux cas d’une nouvelle maladie à prions se déclarent et menacent la pandémie. Stanton et Chel vont devoir allier leurs compétences pour découvrir l’origine du virus et trouver comment le combattre. Sur fond apocalyptique, entrez dans la vie de ces deux personnages principaux pour lesquels les choix sont difficiles et où la survie de tous peut dépendre aussi de décisions personnelles. Thomason signe un livre où l’intrigue se révèle fluide, où les informations médicales se révèlent crédibles et où science et religion sont conciliables. Serez-vous prêts à recevoir la clef de cette trame ?
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)°º•. Biographie
Scénariste et auteur, il est connu pour la série télévisée « Lie to me » mais aussi pour « La règle de quatre » publiée en 2005 en VF. Il est américain et vit actuellement en Californie. Voilà, voilà.
Le site officiel du livre.
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Souvenir de lecture : un Codex particulièrement intrigant.
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La p(il)e à l(ire) d’Hécléa, Les lectures de Mylène (Mycoton) et Livralire (Didikari) ont aussi tenté de décrypter les glyphes mayas.
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Toujours une entrée pour le challenge Fins du Monde.
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Calmann-Lévy et je remercie aussi Emma66.
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