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HOBB Robin – Les aventuriers de la mer ~ La conquête de la liberté, tome 3

20/06/2013 13 commentaires

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La conquete de la liberte Robin Hobb Les aventuriers de la mer tome 3Titre : La conquête de la liberté (Les aventuriers de la mer, tome 3)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8 et 9

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Hiémain a bien quitté Vivacia le navire et Vivacia se retrouve toute tourneboulée. Après un mauvais coup de Torg, il devient esclave et réintègre la vivenef. Cette dernière est devenue un bateau à esclaves et doit en prime essuyer sa première grosse tempête. Kennit perd sa jambe à cause d’un serpent et en veut à Etta qui l’a secouru ; mais il n’en démord pas et veut remplir sa part du contrat établi avec Sorcor. Du côté des Vestrit à terre, Malta n’est pas très disciplinée lors du premier Rassemblement des Marchands du Désert des Pluies auquel elle assiste. Un simple geste la conduit dans une situation très délicate dont la famille aura du ma à s’en dépêtrer.  Althéa et Brashen ne travaillent plus sur le Moissonneur. Ses efforts ne sont pas récompensés. Elle trouve un navire qui part en direction de Terrilville. Ambre apprivoise Parangon mais elle doit faire face à ses sautes d’humeur. Elle arrive cependant à lui parler de ses projets futurs. Quant aux serpents, ils grouillent dans les ports et sont omniprésents bien que parfois discrets.

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Vivacia conquete de la liberte)°º•. Si mon résumé ressemble surtout à des phrases collées les unes avec les autres, il y a une raison bien évidente – en plus de ne pas vouloir trop en dire – c’est la richesse de l’histoire. Pour ce tome-ci, nous avons l’impression que les personnages doivent presque se batailler contre le destin pour tracer un semblant de vie qui pourrait leur convenir (et encore). Hobb arrive avec une grande force, à nous faire adorer certains et détester d’autres.
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Si on trouve Kyle immonde tout comme Kennit, exaspérant ; on compatit vigoureusement pour Vivacia : elle supporte beaucoup d’épreuves depuis son éveil alors que les premiers instants d’une vivenef sont plus que décisifs. Il y a certains passages que j’apprécie, notamment la discussion entre Ambre et Parangon, Hiémain qui pose pour la première fois ses mains sur la barre et le comportement de Malta qui est un festival de la bêtise à elle toute seule.
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On remarque que pour une fois, le titre français est bien trouvé car on assiste à une lutte incessante sur plusieurs plans : la conquête de la liberté pour Althéa, le poids du contrat pour les Vestrit et les attaches des Vivenefs.

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)°º•. Nous sommes toujours sur une lecture de la saga en VF avec un partage très judicieux d’un tome original en trois parties. Le premier tome comprend donc sur Le vaisseau magique, Le navire aux esclaves et ce tome-ci.
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La grande force de cette multilogie est les points de vue narratifs multiples, ce qui n’était pas le cas pour L’assassin royal. L’écriture est si fluide que c’est un véritable plaisir à lire ; on ne voit pas le temps passer. L’histoire est consistante et l’univers parfaitement construit. Bien qu’il y ait une ellipse d’un an depuis le début de l’aventure (qui m’a un peu surprise mais qui est somme toute cohérente), elle nous promène toujours dans son monde médiéval-fantastique qu’on avait déjà eu plaisir à découvrir avec la première saga.

Pour « La conquête de la liberté », l’auteur prend soin de nous donner quelques détails sur le bois sorcier, de fusionner deux récits de personnages qui jusqu’alors étaient séparés. Enfin et non des moindres, Robin Hobb propose de très bonnes descriptions non pesantes. Je pense notamment à la blessure de Kennit et tout ce qu’il ressent (et qui te déclencherait quasiment l’impression d’avoir le ventre barbouillé).

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« La conquête de la liberté » clôture le premier tome original de la saga des aventuriers de la mer : les multiples points de vue narratifs entrainent le lecteur sur un rythme efficace et pour plusieurs intrigues prenantes. Nous peinons aux côtés de certains personnages alors qu’on voudrait mettre des claques à d’autres : c’est le pouvoir de l’écriture de Robin Hobb qui, en sus, sait nous happer entre ses pages sans voir le temps passer. Voilà une saga qui vaut le détour quand on aime les univers travaillés et les personnages développés.

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Kennit Conquete de la liberte

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Dans le chaudron :
¤ Le navire aux esclaves, tome 2
¤ Cycle de l’assassin royal

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Souvenir de lecture : Le festival de la bêtise de Malta.

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Logolecture communeEt voilà notre lecture commune au long cours avec Olya & Eirilys continue sur le cycle des aventuriers de la mer. On espère enfin entrevoir quelques indices concernant les serpents de Mer mais rien n’est vraiment gagné. La réunion de deux « aventures » a enfin eu lieue. La chronique d’Olya et celle d’Eirilys.

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Chez le Chat du Cheshire, Hydromielle et Les étagères de Pitiponks ont aussi découvert ce que refermait le coffret en bois.

CITRIQ

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Pics : #01 Vivacia par FloorSteinz ; #02 Captain Kennit par RZ-Seven.
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LACOMBE Benjamin – Ondine

21/04/2013 15 commentaires

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Ondine Benjamin LacombeTitre : Ondine
Auteur : Benjamin LACOMBE
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Hans de Ringstetten croise la route d’Ondine, une nymphe. Touché par sa beauté et sa personnalité, il la demande en mariage et la ramène au royaume. Le mariage scelle l’attribution d’une âme qu’elle n’avait pas. Mais sur les terres du prince l’attend Ursule, très intéressée par le prince.

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)°º•. Avec les livres de Benjamin Lacombe, il y a toujours un plaisir constant : celui de dévorer les illustrations. Il faut dire qu’il a particulièrement réussi Ondine avec une chevelure flamboyante des plus spectaculaires.
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Nous découvrons des références au préraphaélisme. Ce mouvement artistique est né au XIXe siècle grâce à deux figures majeures William Holman Hunt et John Everett Millais. Pour (ultra)résumer, on notait le pictural sur un dessin minutieux privilégiant les détails, avec des couleurs vives et tonales.
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Comme pour L’Herbier des fées, l’illustrateur nous propose des jeux de calques et imprimés pour l’eau. Elle est omniprésente, parfois en sous-latence. Ce procédé permet de décomposer ainsi tous ses mouvements, sa sensualité aussi. Il ouvre ainsi la porte au symbolisme de l’univers aquatique.

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Ondine)°º•. Cette histoire tragique s’articule autour de deux femmes : deux natures différentes, mais deux forces aussi : la terre et la mer. La très belle Ondine parait bien plus humaine dans ses sentiments même si elle ne peut s’extraire de sa condition.

Lacombe représente aussi le triangle amoureux Ondine-Hans-Ursule. C’est d’ailleurs sur cette relation à trois pour laquelle il faudra se sentir à l’aise s’il s’agit d’une lecture avec un public jeune.

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L’auteur s’est inspiré des textes de Friedrich de La Motte-Fouqué et la pièce de Jean Giraudoux pour composer son récit doux amer. Il reprend et donne une nouvelle version du mythe des ondines mais dans le sens de la tragédie de la mythologie allemande : amour, jalousie et trahison sont les thèmes forts.

De plus, ce monde sombre est empli de méfiance et l’histoire se termine sans happy end. Si l’histoire et l’objet livre sont de bonne qualité, il ne déclenche pas de coup de cœur pour moi. Malgré les visages des personnages exprimés sous un trait rond et doux, la symbolique est particulièrement forte et le conte, complexe ; à conseiller pas avant 10 ans minimum.

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)°º•. Biographie
Né en 1982, Benjamin Lacombe est un illustrateur français. Il suit une formation à l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) et signe son premier contrat durant ses études. Connu et reconnu en littérature jeunesse, il utilise ses mains aussi bien avec des pinceaux qu’avec un stylo.
Son siteson blog.

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Ondine  ondine 03

Ondine

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Dans le chaudron :
¤ Blanche-Neige
¤ Grimoire de Sorcières
¤ La mélodie des tuyaux
¤ La petite Sorcière
¤ Le carnet rouge, en collaboration avec Agata Kawa
¤ L’herbier des fées

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Souvenir de lecture : cadeau d’anniversaire de la part de Valériane 😉

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Anarésume (Anassete), Bric à book (Leiloona), Délivrer des livres (Hérisson), Les histoires de Margaud, Les lectures de Liyah, Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Sous le feuillage (Laël) ont aussi été englouties par les flots.

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HOBB Robin – Les aventuriers de la mer ~ Le navire aux esclaves, tome 2

10/04/2013 16 commentaires

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le navire des esclaves les aventuriers de la mer Robin HobbTitre : Le navire aux esclaves (Les aventuriers de la mer, tome 2)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9

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Afin de prouver qu’elle a le pied marin, Althéa s’engage auprès d’un bateau-abattoir, le Moissonneur. Travestie en homme grâce à l’aide d’Ambre, elle tente tant bien que mal de rentrer dans la peau d’un jeune mousse. Du côté de Hiémain, l’intégration est aussi difficile : il ne veut toujours pas accepter sa situation et sa relation avec Vivacia s’en ressent. Les tensions deviennent de plus en plus aigues entre lui et son père, Kyle. Mais ce n’est pas le seul enfant à poser souci pour le couple Kyle-Keffria, puisque Malta a décidé n’en faire qu’à sa tête ; même si c’est pour abattre la honte sur sa mère et sa grand-mère, Ronica. Enfin, Kennit et Sorcor ayant passé un pacte, délivrent un premier navire esclavagiste.

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Le navire aux esclaves)°º•. Il nous reste beaucoup de choses à découvrir et Hobb sait nous rassasier même si beaucoup de questions restent en suspens. Les Marchands du Désert des Pluies demeurent encore très énigmatiques : moins un concept flou qu’au premier volume puisque nous rencontrons l’un des leurs brièvement. Nous ne bénéficions pas du même avancement pour les uns que pour les autres : les chapitres divisés par personnages nous entrainent bien plus auprès de Hiémain et Althéa pour l’instant.
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… Ce qui plait à la lectrice que je suis puisque ce sont sans doute ceux que je suis la plus curieuse de suivre. Il y a aussi évidemment Ambre, mais je me dis qu’on n’en saura guère plus avant quelques tomes. A l’inverse, les passages concernant le heureux hasard (ou la bonne fortune ?) de Kennit et son acolyte me laissent assez sceptique. Les vivenefs ne sont pas en reste par contre la présence des serpents de mer est encore à mes yeux, bien nébuleuse.
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A mesure que les équipes avançaient, elles laissaient derrière elles des os striés de rouge et des tas de viscères, et les oiseaux de mer fondaient sur ce banquet, ajoutant leurs voix à celles des tueurs et des tués.

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)°º•. Beaucoup de questions restent ajournées mais on en apprend davantage sur le vécu de la famille, la constitution de leurs dettes ou encore l’origine du pacte signé. Deux scènes m’ont particulièrement plu : celle avec Malta et sa préparation au bal des Moissons puis celle de Hiémain sur le gaillard avant du navire familial. Le ressenti pour les personnages est développé : si je reprends ces deux personnages, on veut que l’une sorte son nez du poudrier pour qu’elle se rende compte de la situation et que l’autre se laisse aller à sa relation avec Vivacia, et ainsi de suite.
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Robin Hobb prend plaisir à écrire, couchant son imagination sur papier, sur terre comme sur mer. C’est particulièrement succulent pour le lecteur : le réalisme de l’univers, la justesse des personnalités et les très bonnes atmosphères. L’alternance de la narration est très dynamique (a contrario de l’œuvre de G.R.R. Martin). Nous apercevons les destins qui se croisent même si chacun des personnages voit sa vie brisée.
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La grande fluidité d’écriture (et de traduction) nous amène à dévorer le livre, les pages défilent sans s’en rendre compte. Robin Hobb sait manier toutes les composantes d’un livre, avec a fortiori un atout particulier pour les personnages. L’humour n’est d’ailleurs pas en reste.

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« Le navire aux esclaves » s’ouvre sur les nouvelles répartitions des personnages : certains ont été engagés auprès d’autres navires. Sur terre, la rétribution des rôles prend tout son sens. Par petites touches, nous approchons davantage des mystères qui entourent la famille Vestrit et il est toujours délicieux de lire les aventures, retenant le souffle ou pestant contre les comportements.

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)°º•. Biographie
Robin Hobb aussi connue sous le pseudonyme de Megan Lindholm s’appelle Margaret Astrid Lindholm Ogden, née en 1952. Dès 1971, elle s’investit dans l’écriture : si elle utilise des pseudonymes différents pour insuffler des approches différentes dans l’écriture, il n’en demeure pas moins que signer sous le couvert d’une identité relativement masculine avec Robin Hobb, lui a permis de se faire accepter dans ce milieu. L’ensemble de son œuvre s’inscrit dans le médiéval-fantastique.
Son site sous le pseudonyme de Megan Lindholm, et celui de Robin Hobb.
Vous pouvez retrouver le détail du découpage français de ses cycles de l’assassin royal et des aventuriers de la mer, ici.

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Le navire aux esclaves 02

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Dans le chaudron :
¤ Le vaisseau magique, tome 1
¤ Cycle de l’assassin royal

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Souvenir de lecture : Ambre et Parangon… ?

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Logolecture communeToujours en mode lecture commune au long cours avec Olya & Eirilys, nous sommes très intriguées par… beaucoup de choses ! Dont notamment le personnage Ambre qui reste un grand mystère pour nous (heureusement, Eirilys sait ménager le suspense, sans nous spoiler). La chronique d’Olya.

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Hydromielle, Imagine…erre (Arutha), Le blog d’une P’tite Elfe, Le Chat du Cheshire et Les étagères de Pitiponks ont aussi découvert les nouvelles compétences d’Althéa.

CITRIQ

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Pic#01 Livreship traders par Enife ; #02 Malta character design par 8Dimat8.

 

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HOBB Robin – Les aventuriers de la mer ~ Le vaisseau magique, tome 1

25/02/2013 34 commentaires

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Le vaisseau magique Les aventuriers de la mer HobbTitre : Le vaisseau magique (Les aventuriers de la mer, tome 1)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9

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Le capitaine Ephron Vestrit est sur le point de mourir : c’est le branle-bas de combat pour la famille. Chacun se rend à Terrilville. Sa mort va éveiller le navire patriarcal : Vivacia, la vivenef. Malheureusement à l’aube de ce magnifique événement, la famille est sans dessus-dessous et les décisions ne satisferont pas grand monde, pour ne pas dire personne. Mais la vie économique est difficile entre la présence des pirates de plus en plus acharnés et les serpents de mer qui règnent sur les étendues.

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)°º•. Bien qu’entrant dans le même monde que celui de la saga « L’assassin royal », les aventuriers de la mer sous-tend une civilisation un peu différente avec de nouvelles mœurs. Nous apprenons très vite l’existence du bois sorcier, celui qui constitue les vivenefs. Ces derniers sont des vaisseaux magiques qui « naissent » dans des conditions assez tragiques, assez du moins pour tordre le cœur du lecteur bien que cela soit un événement magnifique. Il faut que trois générations de capitaines aient passé l’arme à gauche pour que la vivenef s’éveille. Ces navires aux prix exorbitants deviennent des objets de convoitises car ils fendent les eaux et bravent les tempêtes comme jamais. D’une certaine façon, ils s’appuient sur le savoir de leurs aïeuls.
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Le vaisseau magique 01Nous apprenons à connaitre les différents membres de la famille : Ephron, le capitaine et sa femme dévouée Ronica. Leur fille ainée Keffria – qui ne demande qu’à ce qu’on la laisse jouir d’une vie tranquille – et son impossible mari Kyle. Leur seconde fille répond au nom d’Althéa et sa grande vivacité n’a d’égal que l’agacement qu’elle fournit au lecteur. Puis il y a Hiémain, fils de Keffria & Kyle qui se retrouve catapulté au devant de la scène sans n’avoir rien demandé. Les Vestrit sont une des grandes familles de Marchands qui se retrouvent malheureusement un peu dans la mouise au vu de la situation économique. Nous faisons aussi la connaissance Brashen, marin et assez attachant et de Kennit qui pour l’instant, me laisse totalement indifférente.
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Pour le contexte géopolitique, il faut savoir que les Marchands doivent payer les dettes grâce aux marchandises transportées. Ils doivent aussi faire face à la présence des pirates et à l’interdiction concernant les Rivages Maudits. Sans oublier que les accords ont été rompus par le gouverneur de Jamaillia, ce qui permet aux nouveaux commerçants de s’installer à Terrilville et de mettre en péril les marchands natifs. Par-dessus cela s’ajoute aussi la question de la place des femmes et… la présence indéniable en fond, des serpents de mer.

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)°º•. Après avoir lu le premier cycle de « L’assassin royal », nous entamons la saga des Aventuriers de la mer sous les bons conseils des bloggeurs et notamment d’Eirilys – pourquoi s’en priver ? Ce premier tome parait ultra introductif mais il s’avère aussi que c’est le premier tiers du premier tome VO. J’avais quelques doutes avant d’attaquer ma lecture car l’aspect technique des navires n’est pas forcément signe d’une grande réjouissance pour moi.
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Les passages concernant les serpents de mer à collerette ont été vraiment déroutants pour moi. Mais c’est sans compter la plume impeccable de Robin Hobb, avec ce sens exacerbé de « chaque chose à sa place ». Elle nous envoie déjà un florilège de petits indices, de petits faits et autres joyeusetés. Les récits parallèles des personnages permettent à l’auteur d’injecter en douce des doses sur le contexte, l’univers et leur Histoire. On entrevoit déjà énormément de pistes possibles ; c’est une véritable coffre à jouets ouvert, on se demande lequel Hobb va prendre en main le premier. Elle a un talent fou pour nous entrainer entre les pages et j’admets : c’est très très prometteur.

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Par « Le vaisseau magique », Robin Hobb esquisse une nouvelle épopée aguichante pour le lecteur. On entrevoit dans cette première partie introductive bon nombre de pistes et de futurs écarquillements d’yeux. Pour l’instant, il faut s’installer confortablement dans le fauteuil pour assister à une certaine présentation formelle des personnages. On est également témoin de l’éveil de Vivacia, la vivenef de la famille Vestrit et on meurt d’envie de savoir la suite.

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)°º•. Biographie
Robin Hobb aussi connue sous le pseudonyme de Megan Lindholm s’appelle Margaret Astrid Lindholm Ogden, née en 1952. Dès 1971, elle s’investit dans l’écriture : si elle utilise des pseudonymes différents pour insuffler des approches différentes dans l’écriture, il n’en demeure pas moins que signer sous le couvert d’une identité relativement masculine avec Robin Hobb, lui a permis de se faire accepter dans ce milieu. L’ensemble de son œuvre s’inscrit dans le médiéval-fantastique.
Son site sous le pseudonyme de Megan Lindholm, et celui de Robin Hobb.
Vous pouvez retrouver le détail du découpage français de ses cycles de l’assassin royal et des aventuriers de la mer, ici.

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Dans le chaudron :
¤ Le navire aux esclaves, tome 2
¤ Cycle de l’assassin royal

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Souvenir de lecture : Mais qui est Ambre ?

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Logolecture communeEt voilà notre lecture commune au long cours avec Olya & Eirilys continue sur le cycle des aventuriers de la mer. On commence déjà à réaliser des scenarii (ultra optimistes quand même) et on a très envie d’en découvrir davantage sur le bois sorcier. La chronique d’Olya et celle d’Eirilys.

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Hydromielle, Le blog d’une P’tite Elfe, Le chat du Cheshire, Les mots de Nanet, Les étagères de Pitiponks, Lilly’s books, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Livr0ns-n0us (Sarah), Madly Pagal (Taliesin) ont aussi assisté à la naissance de Vivacia.

CITRIQ

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Pic : Vivacia’s awakening par Kevindy.

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BIANCO Guillaume – Billy Brouillard ~ Le chant des sirènes, tome 3

22/01/2013 10 commentaires

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Billy Brouillard Le chant des sirenes Guillaume BiancoTitre : Le chant des sirènes (Billy Brouillard, tome 3)
Auteur : Guillaume BIANCO
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Cet été, Billy Brouillard et sa petite sœur se retrouvent chez Mémé Sardine. Ils passent du bon temps à la poursuite de leurs chimères. Billy fait la connaissance de Prune, sa voisine et prétendue Sirène de son état. Cette dernière tombe malade et lui explique qu’elle a été enlevée par des monstres aquatiques. Malheureusement, Billy Brouillard a perdu son don de trouble-vue depuis qu’il chausse quotidiennement sa paire de lunettes. Sans lui, il ne peut voir le monde tel qu’il est réellement, pleins de créatures et de mystères. Va-t-il pouvoir la sauver à temps ?

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Billy Brouillard Le chant des sirenes 01Guillaume Bianco se fait plaisir et c’est toute une symphonie qu’il propose au lecteur, dédiée à notre enfance et à ce temps béni où l’imagination était plus que fertile et faisait partie intégrante de notre quotidien. Son charivari n’a rien à envier au chant des sirènes : dans un tourbillon de pages, l’auteur-illustrateur nous donne des extraits de la Gazette du bizarre, nous glisse dans la poche la carte des Abysses infernaux. Des articles sur les « philtres et sortilèges de la magie amoureuse » en passant par des chants, des petites histoires et même de la correspondance : rien ne manque à ce livre illustré où chaque page est bourrée d’humour. C’est avec une paire d’œil malicieuse que nous découvrons tant l’histoire de Billy Brouillard que toutes ces petites annexes à l’univers.

On y retrouve évidemment des dessins à la plume, une numérotation des pages avec le nombre imprimé à l’envers, des pages noires pour le récit mais aussi toute la peuplade de la mer, fantôme et goule également et tout un régiment de démons des 5 ou 6 cerclez des Enfers.

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C’est le temps pour Billy Brouillard de remettre son super tricot à capuche en soie de vermicolle pour sauver Prune-la-sirène des monstres marins. Bien qu’un peu trouillard, il plonge dans son périple où mille et un obstacles l’attendent. Pour ce nouvel opus, Guillaume Bianco s’adresse toujours à notre âme d’enfant et il n’est pas avare ni en idées, ni en facéties.

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Guillaume Bianco, né en 1976 est dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Eco, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog. Par ailleurs, Tonton Casquette s’est invité sur son blog et s’est plongé dans « Le chant des sirènes ».

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Billy Brouillard Le chant des sirenes 05

Billy Brouillard Le chant des sirenes 06  Billy Brouillard Le chant des sirenes 02

Billy Brouillard Le chant des sirenes 04  Billy Brouillard Le chant des sirenes 03

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Dans le chaudron :
¤ Dédicaces de Guillaume Bianco,
¤ Eco tome 1, tome 2.
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Souvenir de lecture : Mais quand reviendra la fille aux Chats ?

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Noukette a aussi retenu son souffle en rencontrant la petite pieuvre au nom intraduisible pour l’oreille humaine sous peine de voir cette dernière exploser en un geyser de sang.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et Soleil.

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DAVOUST Lionel – La Volonté du Dragon

16/06/2011 22 commentaires

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Titre : La Volonté du Dragon
Auteur : Lionel DAVOUST
Plaisir de lecture Livre à découvrir
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L’Empire Asreth cherche à unifier durablement les civilisations avec… ou sans leur consentement. La puissance Asreth cherche à rallier le petit pays Qhmarr. A la tête de ce dernier, un roi très jeune doit gouverner sous l’oeil malveillant de son conseiller. Le Générallissime Vasteth arrive par voie maritime pour finaliser l’accord commun. Bien qu’Asreth soit doté d’une armada avec la puissance de cristaux-vapeur, les Qhmarriens sont sur le pied de guerre avec leurs petits voiliers en bois. Alors que les premiers mouvements sont réalisés, Vasteth joue contre l’Enfant-Roi à un jeu d’échecs aux règles particulières.

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)°º•. Au cours de ce périple, nous rejoignons plusieurs personnages. A commencer par le généralissime Vasteth qui ne manque pas d’aplomb et de répondant (bien que ce qu’il apprenne, lui coupe le souffle). J’aime beaucoup ce personnage qui se doit de communiquer à autrui une hardiesse sans limite. A l’intérieur, c’est un peu le chaos surtout quand il se trouve confronté au Lâh. Il représente l’empire Asreth et tient entre ses mains la flotte où travaillent Krell et Jaël. Tous deux amis, leur principale qualité repose sur le courage. L’un aura du courage sans peur né de ses origines barbares, le second, du courage-parce-qu’il-n’y-a-pas-le-choix-et-quand-il-faut-y-aller-faut-y-aller. Ils sont tous deux attachants par leurs traits de caractère divergents et qui pourtant les rapprochent. Le Volonté-du-Dragon est bien un personnage à lui seul car il nous semble presque vivant. C’est le navire amiral qui possède les canons draniques. Il est tout en puissance, acier, batterie d’arcanie et cristaux-vapeurs.

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)°º•. Ce court de 165 pages est un récit issu du monde d’Evanégyre. Ce roman conte l’opposition entre deux factions. Il ne s’agit pourtant pas d’une histoire exclusivement navale, il est question des hommes, de leurs faiblesses et de leur croyances. On se rend vite compte que la dualité ne repose pas sur le combo méchant/gentil : nos sentiments évoluent au fil de l’histoire ; on hésite à prendre partie pour l’un ou pour l’autre.
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On me sait relativement fâchée avec le maritime et le militaire, alors ai-je ressenti une certaine frustration ? Non que nenni, je dirai même bien mieux, c’est comme si grâce à « La Volonté du Dragon », je m’étais réconciliée avec ces deux aspects.
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Sachez que la fin est difficile à anticiper, et que c’est un régal. La stratégie est martiale… et imprévisible. Je vous avoue bien volontiers que je n’aimerai pas avoir un seul pion sur cet échiquier dont les règles demeurent inconnues.

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L’écriture repose sur un brillant équilibre de description et d’action. Elle est également riche de réflexions pour rendre le tout crédible et cohérent. Le contexte est bien contrôlé pour ce récit guerrier. Nous avons évidemment plein de suspense et de rebondissements qui rendent le tout explosif. L’alternance de plusieurs points de vue narratifs est également appréciable. Comment ne pas apprécier le rythme crescendo qui nous fait palpiter à chaque page ? Les quelques éléments mêlés à la fantasy donne un résultat très réussi et naturel. L’histoire repose sur une vision psychologique : développement, changement, hésitations et décisions.

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La dualité intègre le royaume de Qhmarr qui repose sur un archaïsme certain mais qui possède une très grande force spirituelle et l’empire Asreth qui dispose d’un pouvoir artech. C’est une sorte de bataille de la religion contre la technologie, ou le mysticisme contre la science. Le triptyque suprême repose sur combat, magie et mystère. On notera que la mysticité est présente dans les deux camps : avec le lâh pour le Qhmarr et la magie des cristaux vapeur pour Asreth.
J’avoue avoir été fortement attirée par l’acarnie car cette technologie inventée m’est apparue comme passionnante ; du fonctionnement aux conséquences.
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)°º•. Biographie
Lionel Davoust est un auteur français né en 1978 (cela a-t-il une réelle importance ?) qui monte en flèche. Malgré l’obtention d’une diplôme d’ingénieur, Lionel Davoust se consacre à ses premières amours : l’écriture.
Son site Lionel davoust.com
Le premier chapitre est lisible en ligne, ici.

La couverture de Cyrielle Alaphilippe est en adéquation avec le roman… et prendra son plein sens à la fin de votre lecture. Bien que je ne sois pas fana (les goûts et les couleurs hein), elle est graphiquement réussie. A l’intérieur du roman, nous trouvons des illustrations de Frédéric Navez.

La bande annonce de la sortie du livre

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Olya.

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Souvenir de lecture : « l’arcanie » qui a su totalement me captiver. L’envie d’en savoir plus…
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Et hop, le petit logo car on aime nos petites maisons d’éditions.
« Petit éditeur aux grands livres », les éditions Critic.

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D’autres avis disponibles chez :Bulle de Livre (Snowbulle), Clair Obscur (Endea), Les lectures de Xapur, RSF blog (Lhisbei), Tortoise’s Times Tree.

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Pics : Illustrations de Frédéric Navez.

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