HOBB Robin – Les aventuriers de la mer ~ La conquête de la liberté, tome 3
.
Titre : La conquête de la liberté (Les aventuriers de la mer, tome 3)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecture : Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8 et 9
.
Hiémain a bien quitté Vivacia le navire et Vivacia se retrouve toute tourneboulée. Après un mauvais coup de Torg, il devient esclave et réintègre la vivenef. Cette dernière est devenue un bateau à esclaves et doit en prime essuyer sa première grosse tempête. Kennit perd sa jambe à cause d’un serpent et en veut à Etta qui l’a secouru ; mais il n’en démord pas et veut remplir sa part du contrat établi avec Sorcor. Du côté des Vestrit à terre, Malta n’est pas très disciplinée lors du premier Rassemblement des Marchands du Désert des Pluies auquel elle assiste. Un simple geste la conduit dans une situation très délicate dont la famille aura du ma à s’en dépêtrer. Althéa et Brashen ne travaillent plus sur le Moissonneur. Ses efforts ne sont pas récompensés. Elle trouve un navire qui part en direction de Terrilville. Ambre apprivoise Parangon mais elle doit faire face à ses sautes d’humeur. Elle arrive cependant à lui parler de ses projets futurs. Quant aux serpents, ils grouillent dans les ports et sont omniprésents bien que parfois discrets.
.
.
)°º•. Si mon résumé ressemble surtout à des phrases collées les unes avec les autres, il y a une raison bien évidente – en plus de ne pas vouloir trop en dire – c’est la richesse de l’histoire. Pour ce tome-ci, nous avons l’impression que les personnages doivent presque se batailler contre le destin pour tracer un semblant de vie qui pourrait leur convenir (et encore). Hobb arrive avec une grande force, à nous faire adorer certains et détester d’autres.
.
Si on trouve Kyle immonde tout comme Kennit, exaspérant ; on compatit vigoureusement pour Vivacia : elle supporte beaucoup d’épreuves depuis son éveil alors que les premiers instants d’une vivenef sont plus que décisifs. Il y a certains passages que j’apprécie, notamment la discussion entre Ambre et Parangon, Hiémain qui pose pour la première fois ses mains sur la barre et le comportement de Malta qui est un festival de la bêtise à elle toute seule.
.
On remarque que pour une fois, le titre français est bien trouvé car on assiste à une lutte incessante sur plusieurs plans : la conquête de la liberté pour Althéa, le poids du contrat pour les Vestrit et les attaches des Vivenefs.
.
.
)°º•. Nous sommes toujours sur une lecture de la saga en VF avec un partage très judicieux d’un tome original en trois parties. Le premier tome comprend donc sur Le vaisseau magique, Le navire aux esclaves et ce tome-ci.
.
La grande force de cette multilogie est les points de vue narratifs multiples, ce qui n’était pas le cas pour L’assassin royal. L’écriture est si fluide que c’est un véritable plaisir à lire ; on ne voit pas le temps passer. L’histoire est consistante et l’univers parfaitement construit. Bien qu’il y ait une ellipse d’un an depuis le début de l’aventure (qui m’a un peu surprise mais qui est somme toute cohérente), elle nous promène toujours dans son monde médiéval-fantastique qu’on avait déjà eu plaisir à découvrir avec la première saga.
Pour « La conquête de la liberté », l’auteur prend soin de nous donner quelques détails sur le bois sorcier, de fusionner deux récits de personnages qui jusqu’alors étaient séparés. Enfin et non des moindres, Robin Hobb propose de très bonnes descriptions non pesantes. Je pense notamment à la blessure de Kennit et tout ce qu’il ressent (et qui te déclencherait quasiment l’impression d’avoir le ventre barbouillé).
.
.
« La conquête de la liberté » clôture le premier tome original de la saga des aventuriers de la mer : les multiples points de vue narratifs entrainent le lecteur sur un rythme efficace et pour plusieurs intrigues prenantes. Nous peinons aux côtés de certains personnages alors qu’on voudrait mettre des claques à d’autres : c’est le pouvoir de l’écriture de Robin Hobb qui, en sus, sait nous happer entre ses pages sans voir le temps passer. Voilà une saga qui vaut le détour quand on aime les univers travaillés et les personnages développés.
.
.
.
————————————————————————~*
.
Dans le chaudron :
¤ Le navire aux esclaves, tome 2
¤ Cycle de l’assassin royal
.
Souvenir de lecture : Le festival de la bêtise de Malta.
.
Et voilà notre lecture commune au long cours avec Olya & Eirilys continue sur le cycle des aventuriers de la mer. On espère enfin entrevoir quelques indices concernant les serpents de Mer mais rien n’est vraiment gagné. La réunion de deux « aventures » a enfin eu lieue. La chronique d’Olya et celle d’Eirilys.
.
Chez le Chat du Cheshire, Hydromielle et Les étagères de Pitiponks ont aussi découvert ce que refermait le coffret en bois.
.
Pics : #01 Vivacia par FloorSteinz ; #02 Captain Kennit par RZ-Seven.
.