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GAY Olivier – Le noir est ma couleur ~ Le pari, tome 1

05/06/2014 13 commentaires

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Le noir est ma couleur Olivier Gay Le pari tome 1Titre : Le pari (Le noir est ma couleur, tome 1)
Auteur : Olivier GAY
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4

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Alexandre effectue sa seconde pour la deuxième fois. Du genre tête-brûlée, il voit son avenir dans la boxe. Manon qui s’avère être dans la même classe est plutôt « première de la classe » : ses études dictent sa vie. Elle ne doit pas être la première mais la meilleure. Ces deux-là ont toute une vie qui les sépare. Pourtant, Alexandre ne comprend pas comment une fille puisse résister à ses charmes. Il décide de faire de Manon sa cible, et sa drague, un pari avec les copains. Cependant, Alexandre est le cadet des soucis de Manon. Une ombre a été localisée dans le quartier où elle vit.

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Alexandre est beau gosse, cancre, un peu insolent et surtout bagarreur. Mais derrière cette façade, sa vie n’a rien de comparable à la famille parfaite que l’on trouve sur papier glacé. Si Manon est la première de sa classe, c’est parce qu’elle travaille. Elle est également très sérieuse car le potentiel propre aux membres de sa famille s’avère un challenge quotidien.

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LE GUIN Ursula K. – Libellule

07/11/2013 10 commentaires

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Libellule Ursula Le GuinTitre : Libellule
Auteur : Ursula K. LE GUIN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Ivoire arrive chez Rose où Libellule vit encore. Il souhaite la séduire et pour ce faire, il lui fait miroiter l’enseignement qu’il a reçu pour devenir mage. Le seul hic réside dans le fait que les neuf maitres n’acceptent pas les femmes. Ivoire lui proposera alors de la transformer pour qu’elle puisse y obtenir son admission ; ils partent tous deux pour Roke. Ce que Libellule ignore, c’est qu’Ivoire veut surtout se jouer de ses anciens maitres. 

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Résumer une nouvelle est un exercice encore plus périlleux que pour un roman.

Libellule est une nouvelle rattachée à l’univers de Terremer d’Ursula Le Guin. Pour ma part, je l’ai pioché dans le recueil « Légendes » orchestré par Robert Silverberg. Contrairement aux autres recueils, il vaut mieux pour la majorité des nouvelles, avoir réalisé une petite incursion dans le monde concerné sinon on risque un peu de se noyer. Libellule est l’un des contes de Terremer.

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LibelluleMa première rencontre avec l’auteure, c’était à la lecture de « Le sorcier de Terremer », le premier tome de Terremer ; son cycle majeur. D’ailleurs, c’était le livre sélectionné pour la première lecture commune du forum Le Cercle d’Atuan. Mon impression était tiède, j’avais aimé l’univers mais j’avais trouvé les personnages trop manichéens, les événements trop rapides. J’avais eu beaucoup de mal à m’y attacher.
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Quand j’ai lu Libellule, j’ai de suite été scotchée avec la possibilité de visiter une école. A y réfléchir, je crois que j’aime particulièrement les parcours initiatiques, le temps de l’apprentissage est mon instant préféré (Harry Potter de J.K. Rowling, Chronique du Tueur de Roi de Patrick Rothfuss, L’ange de la mort de Brent Weeks). En relisant ma chronique sur « Le sorcier de Terremer », j’ai souri car c’était déjà à l’époque l’un des points que je regrettais avec ce tome.
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Et pourtant ! Et oui, relire cette nouvelle m’a presque donné envie de recommencer, de donner une seconde chance à ce cycle. Je n’ai rien à redire à la plume de Le Guin, simple et efficace. Elle a ménagé le suspense en 80 pages, suffisamment pour la lire d’une traite car je voulais savoir. Libellule n’est pas son vrai nom et elle va part à la recherche de sa véritable identité. La magie n’est pas à base de sorts élémentaires à apprendre dans les livres mais bien sur la connaissance du véritable nom des objets et la maitrise des éléments.

J’avoue être assez déconcertée par la fin de cette nouvelle, mais je vous laisse seul juge.

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« Libellule » est une nouvelle un peu déconcertante si on la lit en guise d’introduction au  cycle d’Ursula Le Guin. Toutefois, ces quatre-vingt pages donnent le ton, tant sur la qualité du récit que sur le fait d’attiser le lecteur. Cette nouvelle est donc un préambule on ne peut mieux écrit pour Terremer.
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Dans le chaudron :
¤ Le sorcier de Terremer, tome 1

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Souvenir de lecture :
¤ J’ai reçu ce livre lors de ma dernière année d’étude pour le jeu « Santa Claus » : chaque nom d’étudiant était inscrit sur un bout de papier et on tirait au sort la personne à qui nous allions offrir un cadeau. C’est un de mes amis qui a tiré mon nom. A l’époque, il avait d’ailleurs coché sur le sommaire tous les œuvres qu’il pourrait me prêter.
¤ Ce livre est un rescapé de mon incendie, il est donc la tranche sale (de restes de suie) et il a une odeur particulière.
¤ J’ai déjà lu mais non chroniqué l’épée-lige et le chevalier errant qui se trouvent dans ce recueil et que j’ai lu en compagnie des atuaniens.

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Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Ce billet est une participation pour le challenge je lis des nouvelles et des novellas.

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Pic : Libellule par HopelessBeliever.
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TOLKIEN J.R.R. – Bilbo le hobbit

20/11/2012 22 commentaires

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Titre : Bilbo le hobbit
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Le quotidien de Bilbo est empli d’herbe fraiche, de bonjour sympathiques de ses voisins et de pauses hautement nutritives. Sans l’arrivée de Gandalf, de treize nains et l’évocation d’un trésor, Bilbo n’aurait jamais connu l’aventure. Pourtant, cette troupe mal troupée se dirige vers la Montagne Solitaire pour reprendre le trésor des aïeux de Thorïn à Smaug le dragon. Et ce n’est que le début…

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)°º•. Bilbo est un héros plus que modeste. Pour cette épreuve, il faudra à Bilbo bien de la chance… et un peu de courage. Oui du courage, car il ne pense qu’à enfiler ses chaussons, une fois rentré chez lui, dans ce doux cocon.
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Pourtant une ribambelle de nains va s’inviter chez lui :  Thorïn, Balin, Bifur, Bofur, Bombur, Dwalin, Gloin, Oin, Dori, Nori, Ori, Fili et Kili. Pas moins de treize nains avec lesquels il va devoir concilier sa nouvelle vie et apprendre à supporter.
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Nous faisons aussi la rencontre de beaucoup de créatures : nains, elfes, trolls, animaux qui parlent, dragons, magiciens, trolls, gobelins, wargs, aigles, araignées géantes ainsi que Gollum et Beorn. Il va sans dire que la faune est… diverse.

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)°º•. Comment ne pas accrocher dès les premières pages où Tolkien ouvre une fenêtre sur la Comté etnous bascule dans l’imaginaire grâce à quelques mots ?

Ce roman d’apprentissage nous offre des aventures que je qualifierai de « calibrées » : chaque chapitre inclut une aventure avec un début, un milieu et une fin ; structure bien pratique pour être lue à un enfant. Surtout que ce livre se lit très bien à voix haute, comme un conte.
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L’histoire est bon enfant et même si le déroulement des aventures est quelque peu prévisible, c’est tout simplement réjouissant de suivre ce petit hobbit ronchon. Poursuite par des loups, taquinerie des gobelins, rencontre d’araignées géantes, attaque par des hommes : il y en a pour tous les gouts. Si quelques bastons sont au programme, Tolkien y intègre aussi un peu de réflexion. Cette histoire a une portée philosophique et morale en développant quelques valeurs : sagesse, hardiesse, entraide, respect (nature et être vivants). Il additionne aussi le contenu avec quelques astuces, de l’intelligence et de la débrouillardise.
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J’ai lu « Bilbo le hobbit » avant le seigneur des anneaux, il se révèle moins indigeste que cette œuvre d’ailleurs. J’ai apprécié cette découverte totale, les quelques surprises mais aussi l’humour. Le ton est tour à tour enjoué, tendre et amusé ; le narrateur vient même à prendre quelque distance avec l’action menée. Il interpelle les lecteurs et commente les faits.  Le style narratif est direct, il est ainsi plus facile à lire.

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Cette genèse intègre des éléments annonciateurs qu’on retrouve dans le Seigneur des Anneaux. Même si la fantasy n’est pas votre tasse de thé/café/chocolat, vous pourriez être ravi de ce voyage sans prise de tête et où règne la bonne humeur.

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)°º•. Biographie
John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Souvenir de lecture : Et sinon, c’est quand qu’on mange ?

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Bazar de la littérature (Melisende), Book en stock (Phooka & Moyen-Phooka), Bulle de livre (Snow), Chez Craklou, Clair obscur (Endea), Dans ma bibliothèque (Roz), De l’autre côté du miroir (Laure), EuphemiaHydromielle, La vallée des grenouilles séchées (The Bursar), Le blog bleu (Céline), Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Folfaerie, Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Monstres et Merveilles (Sintaël), Naufragés volontaires (Julien), Nevertwhere, Ptite boukinette (Azariel) ont certainement préféré un nain à un autre.

CITRIQ

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Et hop, une entrée pour The Middle-Earth Challenge.

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Pics : #01 Collecting memories, Bilbo par Aryundomiel ; #02 The hobbit par Undertaker-Damon ; #03 Wrong tune par Aminawolf ; #04 Smaug par s-u-w-i.

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TOLKIEN J.R.R. – Le retour du roi

16/12/2011 16 commentaires

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Titre : Le retour du roi (Le seigneur des anneaux, tome 3)
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2

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La communauté est plus éclatée que jamais. Sam & Frodon arrivent au Mordor et la distance avec la Montagne du Destin se réduit de jour en jour. L’Anneau est un réel fardeau à porter et il ouvre la voie à toutes les tentations.

Alors qu’Aragorn affronte son destin soutenu par Gimli & Legolas, les camps se forment : Le Gondor et les Rohirrim affrontent les forces de Sauron composées de créatures sombres. La bataille va commencer sur les Champs de Pelennor au pied de Minas Tirith.

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)°º•. Du côté des personnages, je ne ferai pas avancer le schmilick mais parlerai deux ou trois points importants à mes yeux :

Ce volet-ci du Seigneur des Anneaux met l’accent sur les différentes races ; notamment sur l’armée de Sauron qui se composent d’olifants, d’orques, d’Haradrim et des Nazguls.

Si Sam se dévoue corps et âme, transcendant la thématique de l’amitié, Gollum me subjugue totalement puisqu’il réussit à tirer son épingle du jeu : il n’a prêté aucune allégeance et se contrefout totalement des enjeux.

Par ailleurs, on notera que les femmes chez Tolkien sont reléguées au second plan mais quand elles apparaissent, elles ont un rôle plus que déterminant à tenir.

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L’ambiance est d’autant plus sombre qu’elle sert également à ce plein d’action, d’épopée et de ZE batailles (au moins celle des Champs de Pelennor) et tout le tralala.
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Sans aucun doute, c’est l’attaque de l’Isengard par les Ents qui reste mon passage préféré. J’ai apprécié cette nature qui se défend, ils détruisent les machines mise en place par Saroumane. C’est d’ailleurs une thématique chère au cœur de Tolkien puisqu’il détestait la révolution industrielle par ses aspects négatifs sur la campagne anglaise.
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On n’échappe pas non plus à la légende héroïque, ce petit côté religieux/divin qui ne demande que notre admiration pour ces personnages. Le sentiment de désespoir prend aux tripes. Folie, orgueil, courage, force… et aussi inconscience submergent les terres de Tolkien.

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)°º•. Tolkien continue à nous raconter les aventures des groupes en alternant. Il m’a été difficile de suivre l’ascension de la montagne de Frodon et Sam et il a fallu que je redouble de concentration. La lenteur du texte est certes un effet recherché par Tolkien pour montrer les obstacles physiques et moraux, mais elle s’appuie sur des passages longs et des répétitions pénibles à surmonter pour moi.
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Il n’en demeure pas moins que Tolkien est allé de rebondissements en rebondissements. Dit et répété, son univers est totalement abracadabrantesque de réalisme ; la mythologie créée en piochant chez les scandinaves et celtes avec quelques pointes d’ajouts originaux coupe le souffle ; l’incrémentation des langues inventées, des tours et détours politiques et la géographie détaillée à l’extrême est à tomber sur les fesses.
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La dernière partie – la centaine de pages finale – m’a été un peu fatidique mais cela m’aurait davantage frustrée que l’auteur s’arrête seulement à l’action ultime ; on connaît un peu le devenir de ces personnages que nous avons suivi tout du long. La conclusion reste mémorable et on n’en attendait pas moins. Notons aussi la richesse du détail des appendices – bien que je ne les aie pas toutes lues au risque d’une indigestion sévère -.

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On vous l’a dit et redit : Le Seigneur des Anneaux, c’est à lire ! Un point c’est tout.

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)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Bulle de Livre (Snow), Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Vert), Un brin de lecture (Karline05),  ont terminé cette oeuvre majestueuse.

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  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge, dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF et aussi pour le Challenge de la magie et de la sorcellerie littéraire.

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Pics : #01 The Edge of Doom par Sapphiregamgee ; #02 Return of the king par Izziecreo ; #03 Return of the king Reimagined par Tombernard ; #04 Eowyn and the Witch King par Piyastudios.

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TOLKIEN J.R.R. – Les deux tours

08/12/2011 25 commentaires

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Titre : Les deux tours (Le Seigneur des Anneaux, tome 2)
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 1, tome 3

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La communauté vient d’être démantelée après que Gandalf soit tombé dans les profondeurs de la terre. Sam et Frodon partent sans tarder en direction du Mordor à la barbe de tous. Merry et Pippin se font enlever par les Uruks-Hai ; plus tard, ils font la connaissance de Sylvebarbe, un Ent âgé qui les emmène au cœur de la forêt de Fangorn. Aragorn, Gimli et Legolas sont partis à la recherche des deux hobbits Merry & Pippin et chassent les créatures de Saraoumane.

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)°º•. On retrouve bien évidemment notre petite équipe avec plaisir, mais de nombreux personnages sont introduits : Gollum, Sylvebarbe, Eowyn, Eomer et Theoden.
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Bien que Sylvebarbe m’impressionne, c’est vraiment Gollum qui retient toute mon attention avec une personnalité très complexe, comme si le manichéisme faisait partie intégrante de sa personne. Frodon se révèle à mes yeux plus effacé… et Sam davantage geignard donc insupportable. Il est un peu balourd mais heureusement, il se reprend en main sur la fin. Ce trio va devoir se supporter pour avancer, faire face à la paranoïa, esquiver la manipulation et se préserver.
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Dans la partie nommée « les deux tours », on se rend compte que la scène de théâtre est drapée de la thématique de l’amitié : que ce soit dans le couple des inséparables Merry-Pippin, le combo sans foi ni loi Frodon-Sam, ou encore entre hobbits et ents. Mais celui qui charmera la majorité des lecteurs, c’est évidemment le rapprochement de Legolas et de Gimli que tout sépare à l’origine.

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)°º•. Petit rappel rapide, bien que je chronique chaque tome du Seigneur des Anneaux de Tolkien, il va de soi que le découpage est purement commercial car il ne s’agit que d’une seule œuvre.
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Ces textes s’appuient sur des légendes et contes nordiques et scandinaves. Tolkien a pourtant su insuffler la vie à son univers recherché et fourni. Son travail de compilation est majestueux et l’inventivité pour la trame de l’histoire est juste à couper le souffle. Il a le mérite d’avoir populariser le genre. Paru entre 1954 et 1955, un homme me disait qu’à l’époque, tout le monde se baladait avec le roman dans la poche !… tellement le phénomène fut grand. Bon, c’était peut-être un seul tome dans une poche, ou la trilogie dans un gros sac.
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Ce tome est beaucoup plus noir que le précédent. Les enjeux deviennent primordiaux et l’angoisse se révèle largement palpable. Il va sans dire que la pointe d’humour est toujours présente. En parallèle, on en apprend davantage sur les cultures du Rohan, du Gondor et des Ents. Le développement de l’histoire permet un suspense de plus en plus important, et nous découvrons un sacré lot d’actions et une épique épopée. (Tayaaaah !)
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Chaque détail a son importance, Tolkien nous sert des scènes magistrales notamment lors de la Bataille du Gouffre de Helm ou de la prise d’Orthanc par les Ents. Rajoutons également que les personnalités de ses personnages sont mûrement réfléchies et travaillées.
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Avec la séparation des héros, la narration suit un groupe d’individus, puis le second et ainsi de suite. Leurs aventures abordées successivement donnent beaucoup de dynamisme au récit. Seule la narration a posteriori des deux hobbits Pippin et Merry m’a passablement ennuyée : « et il dit que », « il lui fait », etc. Je suis moins entrée dans l’histoire et me suis sentie moins concernée par l’action.

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Voilà un deuxième volet d’une épopée merveilleuse pleine d’actions. Un peu de batailles, beaucoup d’amitié, des tas de chansons et quelques héros perdus. Tolkien signe une œuvre classique, fantastique… et d’évasion.

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)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Souvenir de lecture
: Oh, un Ent. Je veuuuux ! Mon précieuuux. Gollum, gollum, gollum.

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Ame(thyst) littéraire, Bulle de Livre (Snow) La bibliothèque de Ptitelfe, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Neverthwere (Vert), Un brin de lecture (Karline05),  sont également partis dans la forêt de Fangorn.
CITRIQ
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  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge, dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF.

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Pics : #01 Gollum par Fantomaz2000 ; #02 Treebeard par SlayerSyrena ; #03 Legolas and Gimli par Edheloth ; #04 Legolas and Gimli par Cippow25 ; #05 LOTR Wrongness par Tashigi Kako ; #06 Twin Tower par bigoldtoe.

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TOLKIEN J.R.R. – La communauté de l’anneau

21/12/2010 22 commentaires

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Titre : La communauté de l’anneau (Le seigneur des anneaux, tome 1)
Auteur : J.R.R. Tolkien
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3

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Bilbon a réuni tout le monde à Hobbitebourg pour fêter ses 111 ans. A la fin de son discours, devant une assemblée attentive, Bilbon disparaît comme par magie !
A 111 ans, Bilbon se rend compte que ses anciennes aventures avec les nains lui manquent, il souhaite reprendre le chemin, de manière tranquille et couler des jours heureux. Avant son départ de la Comté, il laisse en héritage à son neveu Frodon Sacquet un étrange anneau. Celui-ci n’est autre que l’Anneau Unique. Son ancien propriétaire, Sauron de Mordor souhaite le reconquérir à tout prix et va déchaîner les forces du mal. Frodon se voit obligé d’endosser le rôle de Porteur de l’anneau. Pour sa quête il sera aidé par Gandalf et ses compagnons de fortune afin de déjouer la terrible menace qui pèse sur les Terres du Milieu.

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Voilà, je pense que le seigneur des anneaux est une saga à ne plus réellement présenter. Cette épopée est devenue légendaire.

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)°º•. Une des puissances de la trilogie réside dans les personnages. J.R.R. Tolkien nous propose plusieurs races : hommes, nains, hobbits, elfes, gobelins, orques, trolls, istari (ceux qui possèdent une forme de magie)… et leurs ethnies !
On pourrait très vite penser que chacune a prêté allégeance au Bien ou au Mal, mais cela n’est pas aussi facile. L’évidence est qu’elles ont toutes péché soit par orgueil, soit par avarice ou encore par égoïsme. Beaucoup de valeurs et sentiments se retrouvent dans l’histoire : cupidité, attrait du pouvoir, convoitise, aide, réconfort, fidélité, amitié, courage et volonté.
Les personnages sont forts et valeureux mais aussi drôles et plaisants. La mise en avant de leurs faiblesses permet au lecteur de s’attacher d’autant plus à eux.
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Notre troupe mal troupée – la communauté de l’anneau – se compose du jeune hobbit Frodon Sacquet, le porteur de l’anneau. A 21 ans, il est l’héritier de son oncle Bilbon et c’est par son biais qu’il tombe en la possession du terrible anneau. Il est accompagné par son jardinier et ami Sam(sagace) Gamegie. De nature très curieuse, il a surpris une conversation entre Frodon et Gandalf et fait donc partie de l’aventure pour encourager Frodon et le remettre sur le droit chemin. Au Conseil d’Elrond, Pippin (Peregrin Touque) et Merry (Meriadoc Brandebouc) décident d’accompagner Frodon.
Deux hommes se joignent à l’aventure, il s’agit d’Aragorn et de Boromir. Le premier répond également au surnom de Grand Pas et est un Rôdeur ; il est le descendant d’Isuldur. Le second est le fils de l’intendant du pays de Gondor.
Enfin, nous avons ceux qui représenteront en minorité leur race : Legolas Vertefeuille, un elfe gris, Gimli, nain et fils de Gloïn et Gandalf, un mage.
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« La Compagnie de l’Anneau sera de Neuf ; et les Neuf Marcheurs seront opposés aux Neuf Cavaliers qui sont mauvais. Gandalf ira avec vous et votre fidèle serviteur ; car ceci sera sa grande tâche, et peut-être la fin de ses labeurs. Pour le reste, ils représenteront les autres Gens Libres du Monde : Elfes, Nains et Hommes. »

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Nous découvrons Gollum avec les aventures de Bilbon, l’oncle de Frodon. Il porte ce nom en référence aux déglutitions qu’il créées avec sa gorge. Il est obsédé par l’anneau au point d’en devenir son esclave. Nous entendrons parler de Sauron : c’est lui le « seigneur des anneaux » et de ses Nazgûl, les neuf spectres immortels de l’anneau qui lui obéissent fidèlement.

Enfin et non des moindres, puisqu’il est l’objet au cœur de l’histoire, l’anneau.

Un Anneau pour les gouverner tous. Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s’étendent les Ombres.

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)°º•. Même si les concepts et les trames existaient déjà ailleurs, c’est le travail de compilation de J.R.R. Tolkien qui devient le ciment de cette histoire et permet une adaptation réussie. L’univers est bien ficelé ce qui permet de donner une profondeur certaine et d’être le plus réaliste possible. Il faudra bien reconnaitre que J.R.R. Tolkien possède un cerveau de génie : en plus de l’aspect médiéval alternatif, il a inventé des langues (grammaire, orthographe, conjugaison et syntaxe).
Le roman est composé de très longues descriptions superbes (et moi j’adore ça). On apprend également des détails de la vie via les grandes chansons. L’auteur semble très proche de la nature.

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)°º•. Il faut bien l’avouer : j’étais partie dans cette lecture, avec des réserves. Notamment car tout le monde compare les œuvres actuelles à celles de Tolkien… à tort ! Je lis beaucoup de fantasy et n’ai pas commencé par cet illustre auteur. Je n’avais pas envie de croire que c’était génial parce que tout le monde me le disait. On m’avait dit « attention, le début est fatigant, on croirait être tombé sur un essai anthropoligique des Hobbits »… j’ai adoré ! Bien que le changement Bilbo en Bilbon et Frodon qui devrait être Frodo (et qui n’a apparemment jamais été corrigé depuis) m’agace, il faut bien l’avouer, la plume est magique, on est dès les premiers mots, irrésistiblement embarqué dans ce monde.

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)°º•. J.R.R. Tolkien a mis 12 ans pour rendre sa copie de plus de 9000 pages. Il ne l’a certainement pas écrit pour être un succès, mais il a acquis ses lettres de noblesse avec le temps.
Bien que les similitudes en termes de races, d’histoires et de contes avec les mythologies nordiques et scandinaves soient nombreuses, on entre dans un univers où les mythes, les chansons, les coutumes et les peuples ne peuvent que nous séduire. « Le seigneur des anneaux » n’est pas seulement une histoire, c’est un monde tout autour. Le livre propose un luxe de détails inimaginables et est une véritable bulle d’évasion. C’est sûr, la trilogie restera indémodable et intemporelle. On notera d’ailleurs que Tolkien n’a construit son œuvre qu’en un seul tenant, la division en trois livres n’existe que par raison éditoriale.
Les appendices sont une force de cet univers : chronologie des Terres du Milieu, précis de grammaire pour l’Angerthas et le Quenya, arbres généalogiques et section complète concernant les calendriers utilisés par les Hobbits et par les Hommes aideront le lecteur à poursuivre pendant quelques moments son excursion dans cette magie prenante.

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Il faut bien considérer que « Le seigneur des anneaux » n’est pas la première œuvre de fantasy (encore heureux) mais une qui a manifestement permis de populariser ce genre littéraire. Alors, oui, l’œuvre peut être considérée comme fondatrice de la fantasy, comme pilier serait-il un poil plus juste, mais certainement pas comme unique source d’influence des autres et il n’est pas besoin de rapprocher tous les romans à cette saga.

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)°º•. John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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  Et hop, lu dans le cadre de The Middle-Earth Challenge… et dans celui du Challenge des chefs d’oeuvre de la SFFF.

Pour une critique développée, je vous invite à lire le travail de Coeur de Chêne.
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Pics : #01 The Fellowship of the ring par Comic_Chic ; #02 The Fellowship of the ring par Cippow25 ; #03 One ring to find them par Naturesounds ; #04 Gates of Moria par Cippow25.

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WEEKS Brent – L’ange de la nuit ~ La voie des ombres, tome 1

19/04/2010 18 commentaires

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La voie des ombres Brent WeeksTitre : La Voie des Ombres (L’ange de la nuit, tome 1)
Auteur : Brent Weeks
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3

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A Cénaria, la loi des rues est la plus dure. Azoth vit au rythme des supplices infligés par le Rat. Chef de la guilde des dragons noirs, il n’hésite pas à imposer ses règles par la violence. Poupée et Jarl, les amis d’Azoth en font les frais. Afin de les sauver de leur sinistre quotidien, Azoth est prêt à quitter le Dédale, quartier où ils survivent. Les genoux jouant des castagnettes et claquant des dents, notre chétif Azoth prie Durzo Blint le pisse-culotte de le prendre comme apprenti. Mais notre brave gamin est loin de deviner qu’il devra tout aussi durement survivre que dans les rues du Dédale, changer d’identité, et même… donner la mort.

Au sein du royaume de Cénaria, domine une anarchie certaine. Cette ville est rongée par la corruption et les rênes sont tenus par la pègre des Neuf appelée le Saka’gué. Il domine différents mondes afin qu’une certaine accalmie perdure entre eux. Toutefois, l’insécurité y est perpétuelle : vie pitoyable, racket incessant, forte corruption, vols, prostitution, arnaques et mort au quotidien n’y sont pas des moindres.

Pour assainir l’environnement, les corrompus font appel à la crème des assassins, les qualifiés pisse-culotte. Cette élite atypique est de fait hors-norme car ces rares membres sont dotés d’un Don.

Ignorant de tout (ou presque) Azoth prie le majestueux Durzo Blint de le prendre sous sa coupe. La vie à ses côtés se révèlera dense et aussi détestable que son ancienne vie dans le Dédale. Devenu maintenant Kylar Stern, il devra s’allier à certaines figures, aider Durzo dans ses contrats et surtout, continuer de respirer à tout prix. Il va évoluer dans un monde dont les coulisses sont source de mort certaine, sans en connaître ni les fils, ni les logiques. Implacablement, c’est le grand bain pour Azoth.

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La voie des ombres 01)°º•. Avec cette trilogie, difficile de ne pas parler d’archétype des personnages ! Les personnalités ne sont pas originales, nous avons l’enfant martyrisé, l’assassin, la pute, le gigolo… avec tout ce que nous accrochons à ces portraits types en matière de défauts et de qualités. Ils manquent tous de profondeur dans ce premier volet. Espérons que Weeks saura les développer par la suite.

Parmi la ribambelle de personnages, quelques petits mots au sujet de…

Azoth est une pauvre gens de 11 ans quand débute le roman. Il est sous-fifre dans une guilde des enfants mendiants du dédale, la Guilde des Dragons Noirs. A la tête de cette dernière, se trouve le Rat qui maltraite les gamins afin de les garder sous son contrôle : violence gratuite, menaces et viols à répétition. Notre petit Azoth souhaite protéger ses amis, Jarl son copain et Poupée, une toute petiote muette du Rat.
Pour arriver à ses fins, il tente coûte que coûte de devenir l’apprenti du meilleur pisse-culotte de Cenaria, Durzo Blint.  Azoth va mourir, notre protagoniste devient par la force des choses, Kylar Stern. Il devra changer d’identité, perdre ses amis, devenir sombre et tragique et donner la mort. Bien malgré lui, il n’atteindra pas le rang élitiste des pisse-culotte car il n’a pas de Don et devra utiliser bon nombre d’artefacts. Notre Azoth-Kylar va gagner peu à peu en maturité, devenir extrêmement attachant et la relation avec son maître est… particulière. A vous de le découvrir.

Durzo Blint, est un super assassin aux supers pouvoirs. Ni plus, ni moins. L’équation Durzo Blint = mort fait tout le charme de notre super dur à cuire. C’est la crème de la crème de Cenaria, mais tu ne voudrais même pas le croiser dans tes rêves. Un personnage épicé qui éveille notre curiosité.

Dans l’entourage d’Azoth, nous retrouvons également Logan Gyre, fils de noble qui deviendra l’ami de notre gamin ; Mamma K. est une figure intéressante et saura remettre Azoth dans le droit chemin et avorté dans l’œuf ses belles illusions.

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La voie des ombres 02)°º•. Cette première trilogie de l’auteur a connu un succès phénoménal outre-Atlantique. Elle arrive en France en 2009.  Sans aucun doute, les guildes d’assassins ont toujours piqué à vif les lecteurs : grands amateurs ou simples curieux, nous sommes attirés par les assassins comme les abeilles par le miel. Que ce soit pour leur vie de grands chemins, leurs armes à foison ou leurs non-principes de vie, l’assassin, tu l’aimes cher lecteur. Et là, tu vas être servi !
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Brent Weeks nous propose un roman réellement sombre et non moins réaliste. La violence y est dominante, l’univers est sordide et macabre. Bien que les « races » originales de magiciens, sorciers, dragons et autres lutins soient totalement absentes de l’histoire, le roman n’en demeure pas moins épique et délicieux.  Le monde se révèle assez travaillé notamment avec cette menace globale que nous retrouvons à tous les coins de page.
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La magie est cependant bien présente avec l’existence de Don : il se matérialise sous différentes formes : décupler la force, séduire les personnes, marcher plus vite, devenir discret. La différence entre un bon pisse-culotte et un assassin médiocre est la possession du Don… ou non. Pour reprendre une phrase de Salvek que je trouve très juste : le pisse-culotte est à l’assassin, ce que le fauve est au chaton.
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Je pense que si je devais retenir un atout indéniable du livre, ce serait son rythme : les ennemis retors et sadiques ne sont pas en reste et demeurent au cœur des différentes actions. Le langage un peu châtié œuvre pour la véracité de l’histoire. L’intrigue politique apparaît doucement et les trahisons de tous les côtés cadencent la lecture. Le retournement de situations improbables est à couper le souffle. La violence est relativement difficile à lire mais Brent Weeks détourne savamment le récit au moment les plus insoutenables.
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Et bien sûr, l’inconvénient menu-menu, est les ellipses trop importantes ; l’apprentissage au métier d’assassin d’Azoth est emballé-pesé en quelques pages alors qu’on aurait aimé tant en découvrir plus !

En bref, en résumé et pour conclure, je vous invite à découvrir ce premier tome car on entre dans la vie de pisse-culotte, on y découvre les mystères de Cenaria et la richesse d’histoires aux multiples rebondissements.

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Chouette, de l’assassin ! Non, de la crème de l’assassin : du pisse-culotte. Partez, si vous le pouvez, sur les traces du meilleur, Durzo Blint. Notre apprenti en herbe, Azoth va en bouffer du foin avant de comprendre les quelques rouages d’une grande Cénaria immorale. Trahisons, morts, surprises et rebondissements sont au programme. D’accord, les personnages manquent un peu de profondeur, mais ils détiennent tous du ressort et croyez-moi, le récit est rythmé, vous en aurez pour vos sous !

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La voie des ombres 03
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Brent Weeks)°º•. Brent Weeks, né en Arizona, passa quelque temps à parcourir le monde comme Caine, le héros de Kung Fu, à s’occuper d’un bar et à corrompre la jeunesse (mais pas en même temps), avant de commencer à écrire sur des serviettes en papier de restaurants. Enfin, un jour, quelqu’un décida de le payer pour ça.
Son site web perso : Brentweeks.com

Et waaaaah, la super-méga-belle-couverture ! Elle est signée par Frédéric Perrin. Et elle nous réconcilie bien vite avec les couvertures fantasy connues pour leur kitschissime à souhait.

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Ce n’était pas la première fois qu’Azoth pénétrait dans un souterrain et s’il n’aimait pas beaucoup se déplacer à tâtons dans une obscurité sirupeuse il en était néanmoins capable. Pourtant, ce boyau était curieux. Au départ, il ressemblait à tous les autres : un couloir rudimentaire taillé dans la roche sinueux et, bien entendu, noir comme un four. Mais tandis qu’il s’enfonçait dans les profondeurs de la terre, les parois devinrent plus droites ; le sol, plus lisse. Ce tunnel menait à un endroit important.
Il n’était pas bizarre, juste différent. Ce qui était bizarre, c’était ce qui se trouvait trente centimètres devant Azoth. Le garçon s’accroupit et se reposa en réfléchissant. Il ne s’assit pas : on s’asseyait lorsqu’on était sûr qu’il n’y avait pas de danger et qu’il ne faudrait pas s’enfuir à toutes jambes.
Il ne sentit pas d’odeurs inhabituelles, bien que l’air soit lourd et aussi épais que du gruau. En plissant les yeux, il distinguait quelque chose, mais, selon toute probabilité, c’était justement parce qu’il plissait les yeux. Il tendit la main devant lui. Est-ce qu’il ne faisait pas plus frais par là ?
Il était certain de sentir un vague courant d’air. Une peur soudaine le traversa comme une décharge électrique. Blint était passé à cet endroit vingt minutes plus tôt sans porter de torche. Azoth n’avait pas réfléchi à ce détail, il se rappela alors certaines histoires.
Un petit souffle aigrelet caressa sa joue. Azoth faillit s’enfuir en courant, mais il ne savait pas quel côté était dangereux, quel côté ne l’était pas. Il n’avait aucun moyen de défense. Une nouvelle bouffée effleura sa joue.
Ca sent bizarre. L’ail ?
_ Il y a des secrets en ce bas monde, mon garçon, dit une voix. Comme les systèmes d’alarme magiques et l’identité des Neuf, par exemple. Si tu fais un pas de plus, tu apprendras un de ces secrets. Ensuite, les deux gentils cogneurs qui ont ordre de s’occuper des intrus te tueront.
_ Maître Blint ?
Azoth scruta les ténèbres.
_ La prochaine fois que tu suis quelqu’un, ne sois pas si discret. Ca met la puce à l’oreille.
Azoth ne comprit pas ce que cela signifiait, mais ce n’était pas de bon augure.
_ Maître Blint ?
Il entendit quelqu’un s’esclaffer en s’éloignant, plus haut dans le tunnel.
Le garçon se releva d’un bond en sentant ses espoirs s’évanouir comme les échos du rire. Il remonta le boyau à toute allure dans le noir.
_ Attendez !
Personne ne lui répondit. Azoth accéléra et trébucha contre une pierre. Il s’affala et s’écorcha les genoux et les paumes sur le sol rocailleux.
_ Maître Blint ! Attendez ! Il faut que je devienne votre apprenti ! Maître Blint ! Je vous en prie !
Une voix parla juste au-dessus de lui, mais il ne distingua rien en dépit de ses efforts.
_ Je ne prends pas d’apprentis. Rentre chez toi mon garçon.
_ Mais je ne suis pas comme les autres ! Je ferai tout ce que vous me demanderez ! J’ai de l’argent !
Personne ne lui répondit. Maître Blint était parti.

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La voie des ombres 04 La voie des ombres 05 La voie des ombres 06

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Dans le chaudron :
¤ Le choix des ombres, tome 2
¤ Au-delà des ombres, tome 3

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Book en stock, Fantasy au petit déjeuner, Librairie Critic ont aussi aperçu un pisse-culotte.

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Pics : #1 Kylar Stern par FalconsCompass, #2 Kylar Stern par Kailerine, #3 Durzo listening par StitchedUpRabbit, #4 Portrait de Brent Weeks, #5 Couverture américaine, #6 Un pisse-culotte par XIII-Nightmare, #7 Durzo Blint par AzureReilight.

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