FAVILLI Elena & CAVALLO Francesca – Histoires du soir pour filles rebelles
.
Titre : Histoires du soir pour filles rebelles, 100 destins de femmes extraordinaires
Autrices : Elena Favilli & Francesca Cavallo
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
.
.
« Histoires du soir pour filles rebelles » est né d’un financement participatif et a connu un grand succès : 500 000 exemplaires vendus, n° 1 des albums jeunesse aux USA et en Angleterre, n° 1 des livres en Italie dès sa parution. Il existe un second tome.
.
Le livre fait part de 100 portraits de femmes qui ont cru en elles. Le fond du message rappelle que rien n’est acquis. Il est à mettre entre toutes les mains, masculines et féminines. Il passe très bien en lecture à voix haute (le soir ou non). J’ai partagé ma lecture avec N., 10 ans, qui était très intéressé. Les biographies soulèvent des questions… qui amènent à d’autres recherches.
.
Je tique un peu sur l’expression « pour filles rebelles » dans un contexte où la lecture devrait être non genrée. J’ai bien conscience du parti pris du livre qui souhaite mettre en avant des figures féminines qui ont connu une victoire. Mais je trouve que c’est maladroit d’en faire un point purement marketing pour le titrer ainsi.
.
J’ai trouvé la présence de certains portraits tendancieuce, que je n’aurais peut-être pas validé sur maquette mais rien d’outrageant. Inversement, toutes les femmes au niveau mondial ne peuvent pas être représentées (heureusement qu’un second tome est paru !).
.
Est à remarquer, un effort louable pour balayer aussi bien les époques que les continents. On retrouve ces cent femmes dans diverses disciplines sportives, dans les arts, de métiers différents ou dans les nombreuses sciences. Les reines côtoient les guerrières – parfois, elles sont les deux – et beaucoup de militantes.
.
La sélection s’établit sur des femmes qui s’avèrent/s’avéraient des rebelles pour la société et leur époque. Parfois, elles choquent/choquaient et risquaient souvent leur vie.
.
Les portraits brossés sont synthétiques : la biographie se concentre sur le succès et moins sur l’œuvre accomplie par la femme. La fin tragique de certaines figures est aussi édulcorée. Alors même si on peut rester sur sa faim, le livre a l’immense intérêt d’éveiller les consciences.
.
.
Concrètement, chaque double page présente une figure féminine : texte de présentation à gauche, portrait dessiné à droite accompagné d’une citation. La biographie titre le nom, puis le métier ou le titre, présente l’histoire en quelques mots, clôture sur la date de naissance et la date de mort, ainsi que le pays de naissance.
J’ai bien aimé que ces 100 portraits soient classés de manière alphabétique à partir du prénom de chacune.
.
60 illustratrices interviennent dans ce livre : chaque artiste a pu apporter sa touche et c’est une véritable sensibilisation à l’art qu’on peut aussi amener en le feuilletant. Petit précision : les illustrations sont non « girly » (ouf !), non enfantines et travaillées. Elles sont un vrai régal à découvrir.
.
Le livre contient un signet en ruban, les cent portraits, une double page vierge pour écrire l’histoire et dessiner le portrait de la/du propriétaire du livre, un panthéon des rebelles (les personnes qui ont participé au crowdfunding initial), et la liste des illustratrices ; en plus des remerciements et d’un succinct portrait des autrices.
.
.
————————————————————————~*
.
.
Ce livre était la sélection de ma binômette Valériane dans le cadre de notre défi Valériacr0 de juin. Très rebelle !
.