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Articles taggués ‘dieux’

FAYE Estelle – La dernière lame

12/02/2015 23 commentaires

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La derniere lame Estelle FayeTitre : La dernière lame
Auteure : Estelle FAYE
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Le monde touche à sa fin, il est envahi par les flots. La crue universelle est impossible à endiguer. La désolation s’abat sur le peuple et l’Église des Cendres, grâce à Marie sa figure de proue, compte bien tirer profit de l’humeur générale pour conquérir de nouveaux adulateurs. Pourtant une petite faction, dont Joad fait partie, a encore quelques convictions.

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)°º•. Les personnages semblent bâtis à partir d’un schéma complexe ; pourtant, seule la partie visible de l’iceberg nous est montrée, on a du mal à apprécier l’ampleur de leur personnalité. S’ils manquent à mes yeux de profondeur, j’ai trouvé que les rôles masculins étaient plus réussis que les féminins. Je les ai trouvés plus crédibles et humains.
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Marie est le bastion de l’Église des Cendres. Cette religion accapare l’affliction générale et devient de plus en plus populaire. Seulement, j’ai trouvé que Marie ressemblait trop à Jeanne d’Arc. Je voulais connaitre la vie de « la » Marie des trois premiers chapitres (soit deux ans avant que l’histoire ne débute). Joad est médecin à l’hôpital dont il a la charge. Il veut défendre la vie et donc l’espoir et s’avère être la prochaine cible de la violente armée. Ils sont le reflet l’un de l’autre et pourtant l’amnésie des deux protagonistes m’a semblé être un élément de trop.
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MOORE Christopher – La vestale à paillettes d’Alualu

20/01/2015 11 commentaires

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La vestale a paillettes d Alualu Christopher MooreTitre : La vestale à paillettes d’Alualu
Auteur : Christopher Moore
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Alors qu’il vient de crasher un jet privé dont il était le pilote, Tucker Case décide de répondre favorablement à une super annonce : piloter le jet d’un pasteur vivant sur une île de Micronésie ; qui ne lui demande même pas sa licence. Il fuit ainsi ses problèmes… sans se douter une seule seconde que de bien plus gros soucis vont se coller à lui.

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Island of the Sequined Love Nun Christopher MooreCette histoire est hallucinante. Parfois, on a l’impression qu’un mec un peu bourré s’adresse à nous. Ceux qui ont déjà lu Christopher Moore, voient très bien la sensation que je décris. On se demande toujours jusqu’où l’auteur va pouvoir nous entrainer. Son style est juste inimitable.

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La religion va prendre cher, entre les différentes divinités (Requin, La Déesse Céleste), le Culte Cargo ; le tout additionné d’un peu de cannibalisme aussi. Comme d’habitude, si on s’arrête à la surface, on voit surtout des situations improbables, le fond est bien plus sérieux.

Les aventures s’enchainent et il faudra un long moment à notre anti-héros pour arriver à Alualu, ce qui me fait indéniablement penser aux aventures qui se suivent comme les perles sur un fil de « La magnificence des oiseaux » de Barry Hughart.
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JOMUNSI Neil – Jésus contre Hitler

02/03/2014 20 commentaires

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Jesus contre Hitler Neil JomunsiTitre : Jésus contre Hitler (l’intégrale)
Auteur : Neil JOMUNSI
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Jésus, comme à sa bonne habitude, va sauver le monde et de préférence avant que ne sonne la cloche du dîner servi. Accompagné de son fidèle acolyte, il va déjouer les plans du machiavélique… Hitler.

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John J. Christ est le vrai, l’unique. Il fait partie de l’agence B, une division d’élite secrète. Il embauche David Goldstein, soldat américain et juif comme coéquipier afin de déjouer les plans des méchants.

Zombies, Jésus, Hitler, Yéti, Lovecraft, Chtulhu et autres personnalités peuplent le récit. Neil Jomunsi détourne et réécrit certaines légendes et créatures connues. Petit aparté, concernant les zombies nazis, si j’en ai croisés peu en littérature, Cher Neil Jomunsi, je peux quand même citer de tête au moins deux films :

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Mais Cthulhu, le terrible dieu oublié qui sommeillait au fond du Pacifique en attendant que les étoiles soient de nouveaux alignées, avait d’autres plans.

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“Jésus contre Hitler” c’est avant tout un titre évocateur (et qui “clash” en marketing, soyons honnête). L’auteur définit lui-même ses textes de lecture pop-corn. Neil Jomunsi prend le parti qu’on peut rire de tout… et il a raison ! Le but de ce recueil est de divertir en proposant une lecture drôle et rafraîchissante.

L’histoire est légère et au style direct : ce qui nous amène au sentiment que le récit est peu approfondi. Mais la plume est diablement efficace car elle va droit au but. Pour ceci, deux axes : le premier est la rencontre surréaliste (entre le récit et nous, entre Hitler et Jésus), les situations sont ridicules et réjouissantes ; le second est l’humour, cynisme et deuxième degré sont de rigueur.
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L’ombre d’un instant, John ressentit une forme de compassion à l’égard de son dictateur favori : faire confiance à un monstre interstellaire notoirement cruel relevait d’une naïveté touchante. Il balaya cependant cette pensée en imaginant son poing lui broyer le visage.

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On pourrait y voir un aspect uchronique ; mais alors vraiment très léger, car on part du postulat que nos deux lascars ont tous deux été ressuscités et ce, sans encombre. Nous trouvons une aventure par épisode, la mini série est idéale tant sur le choix du format de la nouvelle que celui du numérique (avec en sus, une police de caractère très agréable). Les intitulés sont assez parlants : Zombies nazis en Sibérie, Tentacules en folie, Heil Yéti, Enfer et en os.

L’auteur change de décor et de personnages secondaires à chaque épisode. Le rythme est bon et appuyé par beaucoup d’actions. Le caractère de la crédibilité ne se pose pas : nous sommes dans un monde loufoque que le lecteur accepte ou non. Au troisième épisode, l’effet de surprise passe un peu mais n’entache pas notre lecture, car j’ai trouvé le quatrième volet, très bon. L’histoire présente peu de background là où on aurait aimé un peu plus de développement des relations entre Jésus et David.
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Tout au long du livre, on note quelques clins d’œil sympathiques. En fin d’ouvrage, nous avons le droit à une super interview, on y apprend d’ailleurs que Christopher Moore fait partie de ses références.
Par ailleurs, le premier épisode “Zombies nazis en Sibérie” est en téléchargement gratuit.

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Le recueil “Jésus contre Hitler” vous propose plusieurs petites histoires déjantées. Cette lecture pop-corn vous emmène auprès du combo de choc Jésus et David Golstein VS Hitler. Non vous ne rêvez pas, tous vos super-héros et super-méchants se retrouvent à la même époque pour le fight final. D’une écriture qui se veut légère, Neil Jomunsi va vous amener à sourire en pensant à des zombies et vous prendre d’amitié pour un yéti. Vous voilà paré(e) pour passer un bon moment avec ces quatre épisodes.

.Jesus contre Hitler Jomunsi extrait 1Jesus contre Hitler Jomunsi extrait 2

 

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Souvenir de lecture : encore !
J’ai gagné ce livre chez Lune, durant le challenge Je lis des nouvelles et des novellas. Je l’ai également lu durant le week-end à 1000, session de février.

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Dans le chaudron :
Pour encore plus d’humour
¤ Sans nouvelle de Gurb d’Eduardo Mendoza
¤ L’agneau de Christopher Moore (là-dedans aussi, il y a Jésus !)
¤ Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour S.G. Browne (de l’humour, de l’amour et du zombie !)

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Le dimanche je lis des nouvelles et des novellasDefi valeriacr0Logo Lecture EquitablePour le défi Valériacr0, c’était un peu une sélection « Petit mois, petit format« . Ma lecture entre donc en parfaite ligne de mire de « Le dimanche, je lis des nouvelles et des novellas » proposé par Lune.

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Imaginelf, La prophétie des ânes (épisode 1), Les lectures de Xapur (épisode 1), Mon univers livresque (épisode 1), Regard d’enfant (épisodes 1, 2, 3 et 4), Rêve Général de J.a.e._Lou (épisode 1) et Un papillon dans la lune (épisode 1) ont aussi pénétré l’agence B.

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HUGHART Barry – La magnificence des oiseaux

20/02/2014 14 commentaires

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La-Magnificence-des-oiseaux-HughartTitre : La magnificence des oiseaux
Auteur : Barry HUGHART
Plaisir de lecture : etoile 4 Livre à découvrir

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Dans le village de Kou-Fou, les enfants sont frappés par une épidémie. Bœuf Numéro Dix décide d’agir : il part à la rencontre de Maître Li. Ensemble, ils parcourent la Chine à la recherche d’un remède.

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La magnificence des oiseaux couverture folio SFNous plongeons en pleine Chine médiévale. Une Chine mythologique, une Chine qui n’a jamais existé. La plume “à la chinoise” colle au contexte : avec de longues descriptions, des détails fourmillants – et bien souvent accessoires mais tellement savoureux -, d’une écriture poétique qui truffe le récit de nombreux empereurs et dieux. Cette histoire a des allures de conte fantastique et est complètement improbable : cela fait partie du jeu auquel Barry Hughart nous propose de jouer. Les personnages partent d’aventure en aventure avec la mort à leurs trousses bien qu’ils passent très près d’elle à chaque fois. Cette odyssée est toute en couleurs.
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Ce gros lot de péripéties propose une douce folie ; parfois, un peu d’humour pince sans rire. Les personnages Bœuf Numéro Dix est plutôt du genre “gros muscle” et Maître Lî qui se veut tête pensante a un “léger défaut de personnalité”. Ce duo atypique se fourre dans beaucoup de situations cocasses. Les personnages sont poussés à l’extrême caricature. C’est un décalage que souhaite l’auteur, aussi bien dans l’intrigue que pour les personnages.

Cet humour est présent surtout dans la répétition mais il n’a pas réussi à suffisamment me toucher pour que le roman me tire un sourire.

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Tout s’enchaîne très vite et l’enquête avance à vive allure. Quelques scènes répétitives m’ont achevée ; les retournements de situation sont quasi permanents. Il y a une certaine étrangeté qui émane de notre lecture : on se demande où veut en venir l’auteur. Cette épopée est hautement rocambolesque, mais si j’avais trouvé ma lecture plaisante, le temps passant, je revois ma copie : peu d’éléments me restent en mémoire.

Le livre a reçu le world fantasy award en 1985.

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“La magnificence des oiseaux” est un titre poétique, mais il ne révèle pas grand-chose de ce qui vous attend. Dans une Chine médiévale, nous sommes entraînés dans les aventures de Bœuf Numéro Dix et Maître Lî. Des péripéties plus improbables les unes que les autres vont s’enchaîner pour découvrir le remède. Vous allez voyager à travers la Chine et parfois auprès des divinités, le tout par une écriture légère.

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Souvenir de lecture : Tu crois vraiment qu’ils vont le trouver, leur remède ?

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Dans le chaudron :
¤ L’agneau de Christopher Moore
– encore et toujours LA référence en matière d’humour
¤ Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragon de Jasper Fforde
– pour de l’humour aussi mais différent

¤ De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett
– pour de l’humour mêlée à une grande quête (= éviter l’apocalypse)

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Winter mythic fiction challenge

En-fin un billet pour le winter mythic fiction challenge !

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233°C (Baroona), Blog O Livre (BlackWolf), Clair Obscur (Endea), Hugin, L’affaire Herbefol, Lorhkan et les mauvais genres et Mon coin lecture (Karine) seraient bien monté à dos de… Bœuf Numéro Dix.

CITRIQ

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Pic : La couverture très parlante de Folio SF dessinée par Yayashin.

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RIVAT Feldrik – Les Kerns de l’Oubli ~ Les larmes du désert, tome 2

16/01/2014 13 commentaires

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Les larmes du desert Feldrik Rivat Les kerns de l oubli tome 2Titre : Les larmes du désert (Les Kerns de l’Oubli, tome 2)
Auteur : Feldrik RIVAT
Plaisir de lecture Livre à regrets
Tome 1, tome 3

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Armenac’h n’est plus. Erkan, Sage-Guerrier revient à lui même si les premiers pas dans sa vie d’avant sont difficiles. Les Frères Blancs prennent de plus en plus d’importance auprès des citoyens et la sécurité de tous arrive au point de rupture. Il n’est pas facile pour Erkan de concilier les différentes missions qui lui incombent. Pour Cataxak, un avenir prospère se profile.

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Les larmes du desert Feldrik Rivat)°º•. La cité d’Armenac’h est devenue un simple caillou, les frères Blancs se réunissent en fraterns, l’ordre salvateur explore la cervelle des personnes. Cataxak prend son envol. Heureusement, Erkan retrouve la mémoire mais il ne se souvient pas d’avoir inhaler la plante de l’oubli. Il pense donc vivre son Épreuve. Ces soixante-dix premières pages m’ont été longues : j’avais peur que l’auteur nous emprisonne dans la boucle vicieuse où Erkan revit inlassablement un réveil. Mais très vite nous sommes plongés dans l’aventure. Nous suivons le voyage d’Erkan avec Cardanapak, Pasang et Kesfang. En parallèle, nous découvrons d’autres visions par l’intermédiaire du protagoniste. J’adore toujours Cataxak, qui orne sur la couverture de ce deuxième tome.
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Les caractéristiques particulières du parler des personnages que je vous avais détaillé sur la chronique du tome 1 sont plus discrètes. J’en viens parfois à sourire de voir les nombreux “k” et “â” de Cardapanak et j’apprécie toujours les “mirifique” de Cataxak. Chaque personnage devient le narrateur de parties. Ces chapitres sont moins nombreux et plus facilement identifiables par le lecteur, habitué à les côtoyer. L’auteur s’en amuse aussi, je pense notamment aux chapitres très courts en en alternance d’Erkan et de Frère Amoko.

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)°º•. Le rythme à deux vitesses que j’avais relevé au premier tome a bien été travaillé. Il sert bien mieux le récit et on sent que Feldrik Rivat prend toujours plaisir à user de son imagination pour nous servir une histoire prenante. Le langage est soutenu mais colle parfaitement à cette fantasy épique. J’ai savouré l’art des billes-mémoires qui permettent d’entendre la mémoire de l’eau. En prenant en compte son épopée, ses compagnons, sa façon de s’exprimer et ses šhåmanies, j’ai rapproché ce récit de La Belgariade de Leigh et David Eddings.

La couverture de ce deuxième tome est aussi celle d’Alexandre Dainche.

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“Les larmes de l’oubli” gomme les petites imperfections du tome 1 notamment sur les multiples points de vue narratifs et l’entretien du rythme. Nous faisons davantage connaissance d’Erkan et suivons son périple. Le récit est grandement intéressant et on suit les actions de plusieurs points de vue. On termine le volume sur une grande interrogation et je suis impatiente de découvrir la fin de cette trilogie fantasyienne.

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Les larmes du desert Feldrik Rivat extrait

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Souvenir de lecture : Ah, Cataxak !

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Dans le chaudron :
¤ L’exil, tome 1

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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CITRIQ

 

 

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Feldrik Rivat et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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KANNO Yûji & Matayoshi – Lika aux cheveux longs

18/12/2013 10 commentaires

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Lika aux cheveux longs Yuji Kanno et Matayoshi Titre : Lika aux cheveux longs
Auteurs : Yûji KANNO & Matayoshi
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Lika vit avec sa grand-mère : elle vend ses confections de pot-pourri aux passants. Mais les temps sont rudes et la pression du coiffeur n’arrange rien. Il lui propose une coquette somme d’argent pour la vente de sa magnifique chevelure. Lika ne sait pas si elle doit accepter le marché… elle aime beaucoup sa grand-mère et n’est pas la seule car un étrange petit garçon vient aussi goûter aux biscuits moelleux de son aïeule.

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Lika aux cheveux longs 01De prime abord, on découvre un ouvrage de qualité. La couverture entoilée donne un cachet ancien à ce livre, le titre imprimé en creux et doré tirent sur la nostalgie. Le papier est non blanchi et les couleurs douces des illustrations ont un effet passé. Le genre de livre-objet à collectionner par excellence.

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Les mises en scène pourraient presque être qualifiées d’osées puisqu’on ne les croise que rarement dans les livres occidentaux. Les auteurs pointent davantage les attitudes des personnages, parfois en les crayonnant de dos. J’ai été époustouflée par les expressions authentiques jusque dans les rides d’expression et surprise par les textures qui remplissent les dessins.

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La trame fantastique se sent sur de petits détails comme leurs oreilles pointues.
Le livre reprend le conte de la chaîne et du peigne : deux personnes très amoureuses et pauvres ont chacune un projet inatteignable. Lui voudrait une chaîne pour sa montre et elle, un peigne pour tenir ses cheveux sur la nuque. Au fil du temps, ils s’accrochent davantage au rêve de l’autre. Le jour de leur mariage, le mari se trouve fort étonné de retrouver sa femme les cheveux courts. Elle avait vendu sa chevelure pour acheter une chaîne à son mari… alors que lui avait acheté un peigne grâce à la vente de sa montre.
La version créée par Yûji Kanno et Matayoshi est empreinte de magie. Cette histoire représente un joli conte plein de douceur. Les notions de reconnaissance et de communication entre chers aimés est au cœur du récit.
L’histoire est accessible dès le plus jeune âge.

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« Lika aux cheveux longs » est un album atypique plein de magie. Narré comme un conte, cette histoire séduira tout le monde tant par la douceur du récit que par les illustrations pleines de charme. Voici une lecture dont vous ressortirez le sourire aux lèvres.

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Lika aux cheveux longs 03

Lika aux cheveux longs 02

Lika aux cheveux longs 05 Lika aux cheveux longs 04

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Souvenir de lecture : Encore !

Dans le chaudron :
¤ Le petit bois du Dimanche soir de Xavier Collette et Estelle Billon-Spagnol
¤ Le chat qui avait peur des ombres de Xavier Collette et Rozenn

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Hérisson (Délivrer des livres) s’est aussi émerveillée devant la chevelure de Lika.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et Nobi-Nobi.

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RIVAT Feldrik – Les Kerns de l’Oubli ~ L’exil, tome 1

21/08/2013 18 commentaires

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Exil Feldrik rivat Les Kerns de l oubli tome 1Titre : L’exil (Les Kerns de l’Oubli, tome 1)
Auteur : Feldrik RIVAT
Plaisir de lecture Livre à regrets
Tome 2, tome 3

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Almernarc’h la Belle se dresse fièrement. A sa tête, trône le roi Alkar secondé par son conseiller Cataxak. Cependant, la cité perd son gardien, Roch : celui-ci se fait tuer par le plan de ces deux hommes au pouvoir. Erkan, son fils est également écarté de la scène politique. Le souverain fait place vide autour de lui mais des personnalités dans l’ombre vont veiller au grain et ils ne laisseront pas la situation se détériorer davantage.

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)°º•. L’histoire est servie par une pléthore d’individus : chaque chapitre alterne sur les personnages identifiés par leur nom. Ils en deviennent le narrateur tour à tour et font avancer l’histoire de leur côté : le pronom « je » permets une lecture plus directe du point de vue interne. Les chapitres sont très nombreux (74) mais ils s’avèrent reconnaissables car chaque personne d’encre et de papier à une façon de parler – vocabulaire et expressions – et de penser : les « crédié de dié » et « Tudieu » d’Ulhnor, le « mirifique » de Cataxak, le bégaiement d’Alvar et le langage vieux français de Telleran comme le fameux « icelui ». J’avais peur d’être débordée par cette avalanche de parties mais en fait cela se révèle assez addictif : on veut savoir la suite et il est difficile de s’arrêter « allez, encore un chapitre ; bon, celui-ci aussi je le lis, ce ne sont que trois pages ».
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Je ne détaillerai pas les personnages ici : 1°) car il faut vous en laisser la surprise, 2°) car il me serait difficile de parler des uns et des autres sans être redondante dans la façon de les aborder. Ma préférence va pour Cataxak. Il est indiqué comme un méchant mais je trouve que c’est celui qui a la personnalité la plus développée, où l’auteur a été le plus minutieux aussi ; et je meurs d’envie de savoir ses réelles implications. Il faut aussi dire que j’aime Ulhnor pour son humeur et Siham pour sa vie, ce qu’elle traverse.
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On apprécie les cartes et les descriptions détaillées des environs mais je trouve qu’au final nous n’avons que très peu d’informations concernant les Kerns ou les habitants d’Almenarc’h : j’aurai terriblement aimé en savoir davantage sur les coutumes, les mœurs et l’Histoire. Enfin et non des moindres, il est intriguant de découvrir la magie šhåmanique et la répartition de la population en castes.

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carte les Kerns)°º•. Ce roman propose une fantasy épique : batailles, intrigues politiques, manipulation, vengeance, trahison et des thèmes comme l’honneur, la dignité, des sentiments comme le doute et la souffrance… vous êtes servis ! Elle sera appréciée par les fanas du genre mais un peu plus difficile d’accès pour les débutants.

L’univers est complexe et très riche, on pourrait finalement suivre indépendamment chaque personnage sur un seul tome ; cela créé une petite frustration car parfois on aimerait continuer avec l’un des personnages alors que nous sommes rabattus sur l’aventure d’un autre. Par ailleurs, le côté chimérique-ésotérique est difficile à appréhender.
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Le style de l’auteur est percutant, on aime son écriture mais j’ai l’impression d’y reconnaitre parfois un rythme à deux vitesses, qui s’avère déstabilisant. L’auteur conte son univers avec une plume connaissance mais quelquefois au détriment de son intrigue. En gros, j’ai aimé l’intrigue, la manière dont c’est amené, le croisement des vies des personnages et tout ce qui a attrait aux motivations des personnages mais ma lecture n’a pas été assez fluide due au tempo à deux mesures différentes. Mais j’attends forcément beaucoup de la suite de la trilogie (je demeure curieuse).

On note la couverture d’Alexandre Dainche que je trouve un poil sombre mais qui reste tout de même très parlante. Mon exemplaire est muni d’un marque-page et je remercie Feldrik pour la dédicace 😉

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« L’ exil », premier tome des Kerns de l’Oubli vous fait entrer dans la métropole Almenarc’h : on suit la vie de plusieurs personnages qui vont s’entrecouper afin de dévoiler quelques détails mais aussi une fresque plus générale. Le tout est saupoudré de magie šhåmanique et on demeure très curieux dont l’imbrication de toutes les actions. Malgré un tout petit clochement sur l’écriture, la plume reste agréable.

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Les kerns dedicace
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Souvenir de lecture : Le bonheur d’Ulhnor dans la nature.

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Dame Dup a aussi entendu « mirifique » de la bouche de Cataxak.

CITRIQ

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Feldrik Rivat et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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