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Articles taggués ‘anticipation’

DALCHER Christina – Vox

19/06/2019 12 commentaires

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Couverture du roman "Vox" de Christina DalcherTitre : Vox
Autrice : Christina Dalcher
Plaisir de lecture : Livre sympa
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Depuis qu’elle possède son bracelet, Jean McGann est bien en peine à rester chez elle. Elle a interdiction de se rendre à son laboratoire alors qu’elle est doctrice en neurosciences. Il faut dire que communiquer avec son équipe est impensable avec seulement 100 mots par jour. C’est le nombre maximal quotidien de toutes les personnes de sexe féminin – femmes et filles – depuis qu’ont été créés les bracelets compteurs de mots. Pourtant, elle pourrait se débarrasser du sien si elle acceptait de travailler sur la formule d’un sérum contre l’aphasie pour sauver le frère du président.

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En deux pages, on se retrouve puissamment plongés dans le contexte dystopique. Ces bracelets compteurs de mots ont été créés pour la liberté des femmes « Vous avez le droit de garder le silence » annonce le texte officiel. C’est la dernière invention du Mouvement Pur, le parti politique qui se trouve à la tête de ce pays.
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La liberté de… mieux choisir ses mots, de ne pas perdre son temps en discussions futiles et de se concentrer sur la vie de famille et la tenue du foyer, évidemment. C’est vrai : avec 100 mots par jour, il y a intérêt à bien les choisir ! Et si l’on dépasse la limite ? Petite décharge électrique !… qui s’intensifie selon le pourcentage de dépassement au point de devenir mortelle.
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La colère et la détresse de Jean, protagoniste sont palpables et amenées de manière réaliste dans le récit. J’estime que les personnages sont réussis quand ils nous font travers des émotions. C’est pourquoi le fils de Jean l’est certainement étant donné que j’ai eu envie de le défenestrer à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Il faut dire que les différences entre hommes et femmes sont un tel gouffre dans ce monde horrible, que l’avis cet adolescent sur la place des femmes (de son entourage) retourne totalement l’estomac.
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Évoquons-le maintenant : oui, cette dystopie rappelle fortement « La servante écarlate » de Margaret Atwood. Les récits se basent sur le même procédé : on « tombe » dans la vie d’une femme à instant T, on découvre par les pensées de la protagoniste la société dans laquelle elle vit. On a accès à sa vision et son ressenti. Et on construit au fur et à mesure, par les bribes d’informations données, les règles sociétales de l’univers et le basculement fatidique.
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Cette société patriarcale est poussée à son paroxysme dans les droits des femmes et aussi dans le rôle des hommes ; même si l’histoire ici stigmatise un peu l’absence de réactions des hommes face à l’injustice (même c’est un processus compréhensible si l’on se souvient que c’est le discernement de Jean qui octroie ce filtre).

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L’immersion est rapide grâce à un style fluide. Dans son ensemble, le livre se dévore, « mais…». Et c’est rageant pour moi d’écrire que la fin ne me semble pas aussi soignée que le reste. D’ailleurs, je me demande si c’en est réellement une : l’autrice nous quitte sans nous dire ce que deviennent les rescapés et les victimes du mouvement « rebelle ». La fin est non seulement rapide et quelque peu bâclée mais d’une résolution beaucoup trop facile alors que Christina Dalcher avait pris soin de donner de la consistance à l’épreuve que doit traverser Jean.
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Le positif est à considérer : ce livre trouvera son public, dont la majorité n’aura pas découvert « La servante écarlate » (incomparablement mieux construit et intense).

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La prise de conscience est donc un élément bénéfique pour questionner les lecteurs sur leurs propres choix ; voire de se projeter dans la personnage principale en se demandant comment l’on agirait à sa place. L’existence d’une telle société est effrayante ; mais aussi déstabilisante tant la situation décrite ne me parait pas si lointaine.
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Je pense qu’à l’époque du #metoo, de la libération de la parole des femmes, de la priorisation à la sororité, certains livres amenant à une réflexion dans ce sens sont tout simplement bons à prendre.
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Je me permets de terminer ce billet sur une citation très à-propos de Simone de Beauvoir : «N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.»

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Mise en scène du roman "Vox" de Christina Dalcher

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Lune a eu un coup de cœur pour ce récit féministe, Margaud Liseuse note aussi l’importance du roman, Elessar a été moins convaincu sur l’aspect réaliste de l’histoire.

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ATWOOD Margaret – La servante écarlate

04/10/2018 27 commentaires

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Couverture du roman intitulé La servante écarlate écrit par Margaret Atwood. Edition DeluxeTitre : La servante écarlate
Autrice : Margaret Atwood
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique

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J’attends. Je me compose un moi. Mon moi est une chose que je dois maintenant composer, comme on compose un discours. Ce que je dois présenter, c’est un objet fabriqué, pas un objet natif.

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Dans ce roman d’anticipation, on sait que les États-Unis se sont surprotégés vis-à-vis des attaques terroristes. La baisse du taux de fertilité et la naissance d’enfants non viables à cause des pollutions, remettent en cause la survie de l’humanité.
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Un putsch du gouvernement a eu lieu et s’est installée une dictature théocratique. Elle s’appuie sur les mécanismes du pouvoir et de la coalition totalitaires. L’oppression renvoie les femmes dans leur foyer. La vie est aseptisée, ultra surveillée dans les faits et gestes, l’austérité devient la priorité. Conditionnement et délation sont des éléments communs.
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Dans la République de Gilead, les femmes sont triées selon leur utilité utérine et leur docilité. Ainsi les Épouses se révèlent être les femmes des Commandants et de parfaites maîtresses de maison (fertiles ou non), les femmes qui ne peuvent plus procréer mais peuvent servir de petites mains deviennent les Martha en s’occupant des tâches relatives à l’entretien du foyer, les femmes ayant un système reproductif valide sont les servantes écarlates, les femmes qui forment ces dernières sont les tantes, enfin le rebut de la population féminine travaille aux colonies, à manipuler des déchets toxiques.

La vêture relève des « castes » de cette hiérarchie : les Épouses sont toutes de bleu vêtues, les Martha sont en vert, les servantes en rouge avec une coiffe blanche additionnée d’ailes qui diminuent le champ de vision quand elles vont en extérieur, les tantes sont en marron et celles aux colonies sont en gris. (Ce n’est pas sans rappeler le roman « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley).

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Notre fonction est la reproduction ; nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre ; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants.

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Nous suivons Defred, femme de notre société qui a tout perdu, jusqu’à son prénom. Comme elles, les femmes ont vu tous leurs acquis disparaitre : indépendance, possibilité de travailler, droit à disposer de leur corps. La théocratie a annihilé toute forme de pensée. Defred n’est plus une personne, elle n’a ni nom, ni argent à dépenser, ni activité ou loisir comme la broderie ou même pire, la lecture.
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Le lecteur a accès au point de vue de la narratrice, sans savoir quoique ce soit de la situation politique et sociétale. Le monologue oscille entre son présent et son passé qui représente tout un monde. Elle tente de s’accrocher à sa vie d’avant et à ses souvenirs pour ne pas perdre pied, mais elle a l’impression qu’ils sont déjà corrompus. Ses souvenirs sont autant de marques d’identité. On suit son arrivée dans la nouvelle maison, son quotidien, dénué de tout intérêt, tour à tour dangereux et las.

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Nolite te salopardes exterminorum

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Cette dystopie est une histoire qui a peu vieilli. Écrit en 1985, le récit est tout aussi féroce qu’engagé. Il glace le sang car il rapporte une situation qui pourrait être notre réalité. Une certaine lenteur horrifique s’installe et aborde un présent d’une violence extrême. Defred devient une matrice pour dignitaires qui veulent revaloriser la race humaine. Le viol est institutionnalisé et appelé « Cérémonie ».

J’ai été captivée par le récit de ce roman intime ; qui comportement une dimension féministe singulière. En tant que femme, c’était étrange pour moi d’être propulsée dans ce monde de terreur. La résonance religieuse donne prétexte aux hommes de restreindre les libertés des autres et surtout celles de femmes. « La servante écarlate » peut donner l’alerte et conseiller de rester vigilant.e quant aux conséquences d’une société liberticide. La lecture amène à la réflexion entre le péril de nos libertés et le questionnement général qu’elle soulève.

Ce livre contient un épilogue ; que je considère personnellement comme « de trop » a posteriori. Mais qui, à chaud (de lecture) permet clôturer cette histoire un peu plus sereinement.

Détails sur la nature de l’épilogue (à déplier)

Le récit est écrit comme une retranscription de cassettes audio retrouvées dans la maison. L’épilogue prend la forme d’une conférence d’historiens dans un avenir plus lointain durant laquelle la reproduction est analysée. Elle permet une fin ouverte (dans laquelle s’engouffre l’adaptation télévisée dès la saison 2).

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Ce livre a été adapté en série télévisée, orchestrée par Bruce Miller avec en premier rôle, l’actrice Elisabeth Moss. Actuellement, elle comprend deux saisons et une ultime est en cours de production.
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Ce livre m’a été offert en début d’année, j’ai flashé sur la version de luxe avec sa tranche rouge et sa couverture impactante (je l’avais donc mis sur ma liste d’envies). Après hésitation, je l’ai lu après avoir visionné les saisons 1 et 2. Si j’évoque la série c’est parce qu’il est délicat pour moi de déterminer réellement l’emprise de la lecture seule, si j’aurais pu être autant prise aux tripes. J’ai été propulsée dans un univers très photographique et qui se prête excellemment bien au support télévisuel. L’histoire prenait vie sous mes yeux dans ma tête avec le visage des acteurs. Ces deux media se complètent : le point de vue interne exclusivement dans le livre devient un point de vue externe dans la série pour une question – je suppose – de richesse d’intrigue.

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Il y a du temps à perdre. C’est l’une des choses auxquelles je n’étais pas préparée : la quantité de temps inoccupé, les longues parenthèses de rien. Le temps, un bruit blanc. Si seulement je pouvais broder. Tisser, tricoter, quelque chose à faire de mes mains. J’ai envie d’une cigarette. Je me souviens d’avoir déambulé dans des galeries d’art, parcourant le XIXe siècle : l’obsession des harems, qu’ils avaient alors. Des douzaines de tableaux de harems, femmes grasses paresseusement étendues sur des divans, coiffées de turbans ou de toques de velours, à se faire éventer avec des plumes de paon, un eunuque à l’arrière-plan montant la garde. Études de chair sédentaire, peintes par des hommes qui n’étaient jamais entrés dans ces lieux. Ces tableaux étaient censés être érotiques, et je les croyais tels, à l’époque ; mais je vois maintenant ce qu’ils représentaient réellement : c’était une peinture de l’animation suspendue, une peinture de l’attente, d’objets non utilisés. C’était une peinture qui parlait d l’ennui.
Mais peut-être l’ennui est-il érotique, pour les hommes, quand il est figuré par des femmes.

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Fan art de la servante écarlate, roman d'Atwood Fan art du roman The Handmaid's tale de Margaret Atwood

Mise en scène du roman "La servante écarlate" de Margaret Atwood

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Logo défi Valériacr0

Logo challenge Halloween 2018Pour une sélection automnale, Valériane a choisi ce titre pour me mettre dans l’ambiance d’Halloween alors que l’automne pointait le bout de son nez chez elle.

Ce livre est terriblement parfait pour frissonner dans le cadre du challenge Halloween.

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Les lectures de Bouch’, Yogo (Les lectures du Maki)Liza Helle (page 39), Lorhkan et les mauvaise genresNevertwhere ont aussi mis un pied en République de Gilead.

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Crédits : #01 Marta Dec, #02 Rubén

COSTE Nadia – L’effet ricochet

15/06/2017 Aucun commentaire

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L'effet ricochet de Nadia CosteTitre : L’effet ricochet
Autrice : Nadia Coste
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
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2074. Cela fait maintenant deux générations que les êtres humains ne se reproduisent plus naturellement mais par clonage. Il existe une faille dans l’hélice ADN qui touche 10% de la population : l’effet ricochet. Sont enregistrées les séquelles corporelles du parent cloné et sont transmises alors à l’enfant au même âge. Avec effroi, Malou se rend compte que son ADN est touché, tout comme celui de ses deux soeurs. Elle va devoir trouver de l’aide et surtout savoir comment neutraliser cette défaillance qui risque d’engendrer de gros dégâts physique à sa fratrie.

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L’effet ricochet entre dans la vie trois sœurs. La protagoniste qu’on suit est Malou, la cadette de sa sororie, via son journal de bord. J’ai aimé entrer dans la vie de Malou et de découvrir à travers ses yeux la problématique du clonage de sa famille.
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Ce roman d’anticipation nous propose une intrigue haletante. Il se trouve de la même lignée que “L’empire des auras” de Nadia Coste : ce livre nous propose la rencontre d’adulescents en plein questionnement éthique ; il donne aussi des éléments pour alimenter la réflexion du lecteur. Avec la problématique autour du clonage, l’autrice n’oublie pas d’autres aspects d’une société en mutation : l’environnement dans lequel évoluent les personnages, la surveillance des êtres humains et les pleins pouvoirs étatiques (incluant toutes les dérives).
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Malou apprend à délimiter un problème, définir ses hypothèses et concevoir des solutions. Le tout est pondéré par la capacité à accepter des actions qui vont contre son intérêt personnel pour œuvrer dans l’intérêt collectif (et c’est quelque chose de difficile quand on est en pleine construction de soi-même).
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Heureusement, Malou va trouver de l’aide car à plusieurs, on est plus forts. Ces personnages sont crédibles car il y a cet équilibre entre l’envie de sortir de sa zone de confort et le réel passage à l’acte. Ils se questionnent aussi pour savoir jusqu’où aller pour obtenir de l’aide, jusqu’où s’investir tout en préservant leur propre sécurité aussi.
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Ce roman est fondamentalement intelligent, réflexif et intrigant ; parfait à mettre entre toutes les mains, à partir de 13 ans.

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Souvenir de lecture : Et moi, que ferai-je à la place de Malou ?

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COSTE Nadia – L’empire des auras

06/05/2016 10 commentaires

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L empire des auras Nadia CosteTitre : L’empire des auras
Autrice : Nadia Coste
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
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Chloé s’apprête à effectuer son entrée dans un établissement mixte. Ses notes moyennes et le budget familial ne lui permettent pas d’intégrer un lycée d’élite uniquement pour les Bleus. Alors qu’elle dégaine l’appli « Aura » à tout va pour scanner les personnes qui l’entourent, la première consigne de l’école est d’interdire son utilisation. Les premiers frissons parcourent sa peau quand elle se rend compte qu’elle est entourée de camarades… et même de professeurs rouges !

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Il faut des actes pour marquer les esprits.

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L empire des auras illustrationCe roman d’anticipation se base sur un problème sociétal : la ségrégation est réalisée par la couleur de l’aura.

Les bébés naissent avec une aura blanche qui va très vite se colorer. En bleu pour les personnes gentilles et vertueuses, en rouge pour les méchantes et prédestinées aux crimes. Cela fait 40 ans maintenant que le docteur Peysson a réalisé que l’aura possédait une couleur même si elle est invisible à l’œil nu. Une bascule du bleu vers le rouge est possible et irrémédiable alors que l’inverse est irréalisable. Lire la suite…

KLOETZER Laurent – Vostok

20/04/2016 10 commentaires

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Vostok Laurent KloetzerTitre : Vostok
Auteur : Laurent Kloetzer
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
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Leonora n’a pas le choix : elle part en expédition à Vostok.

A Valparaíso, Juan est mandaté par une mission : craquer le code pour avoir accès au réseau Vault du cartel adverse, les Andins. Après avoir tué la seule personne qui aurait pu le lui donner, il se voit obligé de partir en direction de la base russe en Antarctique pour retrouver une copie du moyen d’authentification. Il croit en sa sœur, elle saura foncièrement l’aider. Ils n’ont que quinze jours pour trouver une solution avant de connaitre une fin définitive par la main de leur commanditaire.

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Vostok Forage 5GLe livre m’a interpellée comme l’a déjà fait souvent l’Antarctique.

Mon oncle avait déjà bien alimenté mon intérêt et mes nombreuses interrogations. Il faut dire que le bonhomme a effectué un camp d’été à la base française Dumont d’Urville puis plus tard, un hivernage à Concordia en Terre-Adélie. Elle se situe d’ailleurs à 550 kilomètres de la base russe, Vostok.

Cette dernière a été créée en 1957 avec pour principale mission, d’effectuer des forages profonds dans la calotte glaciaire. Elle connait des températures extrêmes, jusqu’à -90°C. Le thème est déjà nourri par les conditions : la dureté, le froid, l’ambiance et la solitude.

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HARRISON Harry – Soleil vert

22/06/2015 21 commentaires

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Soleil vert Harry HarrisonTitre : Soleil vert
Auteur : Harry Harrison
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa
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New York, 35 millions d’habitants. Le rationnement en eau et en nourriture, couplé à des températures écrasantes fait monter en pression ce magma humain. Pourtant, Andy Rush garde la tête froide. Il doit enquêter sur le meurtre de Big Mike, un gros bonnet du marché noir.
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Paru sous le titre « Make room ! Make room ! » en 1966, il faudra attendre 1974 pour la publication française, traduit par Emmanuel De Morati. En France, le roman se fait connaitre via l’adaptation cinématographique éponyme par Richard Fleischer de 1973. Et dans ma grande chance, je ne l’ai pas vue, donc ma lecture n’a pas été parasitée.
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Nous nous trouvons à l’entrée dans le troisième millénaire, quelque mois avant le passage à l’an 2000. Sans cette indication, ce que nous lisons pourrait très bien être notre futur. L’enquête policière est surtout un prétexte pour nous présenter différents profils. C’est un roman d’anticipation, post-apocalyptique et on pourrait presque y voir une uchronie (mais quid du point de divergence).

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