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CROS Anaïs – Les lunes de sang ~ La lune noire, tome 2

24/01/2012 12 commentaires

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Titre : La lune noire (Les lunes de sang, tome 2)
Auteur : Anaïs CROS
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1tome 3, tome 4

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Alors qu’Evrahl et Listak se remettent doucement de leurs blessures physiques et psychologiques des derniers événements, un meurtre va les sortir de cette passe. Le dernier mage connu et celui du roi, Phenon vient de trouver la mort à sa tour, dans l’enceinte même du palais. Son assistant, témoin de la scène parle d’un effroyable incident. Très vite, le coupable se profile aux yeux de notre combo : l’ennemi juré que tout le monde pensait mort.

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)°º•. Nous retrouvons notre duo, Listak et le Docteur Evrahl ; ils sont maintenant associés avec Amhiel, la jeune femme qui habite avec eux. Bien que nés d’un hommage à Sir Arthur Conan Doyle, nos personnages s’éloignent de leurs homologues humains.
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Le tour de main considérable d’Anaïs Cros se focalise sur l’évolution de tous les personnages : les traits de caractères se font plus précis, leurs interactions demeurent naturelles et nous pouvons toujours plus les apprécier à les voir évoluer dans leur environnement. On s’y attache irrémédiablement.
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Listak partage toujours avec son alter ego Sherlock Holmes, les sautes d’humeur et la méthodologie de résolution d’enquête. A cause de fortes migraines qui l’obligent à porter des lunettes opaques, Listak devient de plus en plus désagréable, notre empathie s’effiloche, il blesse d’autant plus Evrahl et Amhiel qu’il semble souffrir d’un mal inconnu.
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Evrahl doit subir les conséquences d’un affrontement et se doit de subir des crises de tynine assez coriaces. Il est par ailleurs beaucoup moins apprécié par le Roi Torn mais cela demeure le cadet de ses soucis car il doit composer avec un Listak invivable, avec son égo un peu meurtri qu’on lui donnât des missions très secondaires et surtout avec une révolte raciste du peuple lunargentin envers ses frères les nains. Le docteur augmente en sympathie et en compassion auprès du lecteur car il traverse des épreuves bon gré mal gré et qu’il fait des efforts considérables pour tenir une stabilité que tout le monde essaye de détruire.
Notons au passage qu’Evrahl possède un animal de compagnie – fait étrange pour un nain – Brise, un magnifique chat qui lui sauve la vie plus d’une fois.
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Amhiel, déclarée associée reste le personnage sur lequel j’émets quelques doutes. Alors qu’elle est censée être la digne égale de ces hommes, elle est bien souvent recalée au second rang dû à son sexe – et à sa pseudo fragilité – et s’éternise dans le rôle de la femme à tout faire de la maisonnée.
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On y retrouvera également le roi Torn, son bras droit, le détestable Ombre et son Fou qui a plusieurs cartes dans sa manche, et quelques créatures magiques (et oui).

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)°º•. Ce tome nous propulse dans une période de tensions politiques denses où le racisme envers le peuple nain est de plus en plus fort. La révolte gronde et le royaume est bien embêté car il a aussi d’autres chats à fouetter, notamment de découvrir et d’emprisonner le tueur du dernier mage.
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Anaïs Cros nous entraine sur un territoire complexe où les relations alambiquées prennent la part belle de l’intérêt du lecteur, en sus de l’enquête. L’intensité dramatique va crescendo, on devient alors tout agité devant son livre.
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L’auteur saura satisfaire son fan en y incorporant des jeux de pouvoir, des quêtes personnelles difficiles, une dose de savoir, de science mais aussi une grande part de magie. Le récit d’enquête s’appuie sur une intrigue, des faits et également de rebondissements. Et cerise sur le gâteau, nous aurons de grandes révélations quant aux origines de nos personnages.

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)°º•. La difficulté pour un auteur est à mon sens, de pouvoir toujours subjuguer son audience quand le premier tome de sa saga est si fort en chocolat. Aucun secret pour vous comme pour moi, « Les lunes de sang » est un véritable coup de cœur et je demeurais un peu frileuse à découvrir ce deuxième tome de peur de voir toute mon appréciation s’envoler, de ne plus m’y retrouver à mon aise. Que nenni !
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Ce roman fantasyien et quelque peu holmésien est toujours aussi agréable avec cette impression de lieu familier, d’univers qu’on semble toujours avoir connu. La narration est toujours tenue par Evrahl ; il s’agit en quelque sorte, de mémoires et nous avons le droit à quelques pensées formulées ultérieurement à la scène, donc avec recul.
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Comme il est relateur, il en convient qu’il est alors difficile pour l’auteur de se passer de lui : c’est pourquoi j’ai ressenti quelques actions parfois tirées par les cheveux puisque Evrahl arrive encore à marcher, parler voire faire du cheval alors qu’il est à deux doigts de tomber dans le coma à cause de ses blessures. La petite frustration que je peux évoquer – et qui n’en est pas réellement une, c’est juste que je suis une impatiente née – est de ne pas latter le gros méchant assez rapidement. Mais en même temps, si c’était le cas, quid des 500 pages restantes ?
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Voilà un deuxième tome qu’on attendait tous avec fébrilité – du moins, moi – où les révélations sont dignes de notre attente, où les enjeux et épreuves sont fous furieux, où le récit est plus que captivant. Et comme je ne réussis pas à mettre toute ma fougue dans cette chronique pour vous dire ô combien cette saga est juste magnifique, sachez une seule chose : lisez-la !

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)°º•. Bibliographie
Anaïs Cros née en 1983, est très discrète. Nous savons qu’elle a suivi des études en psychologie ; et qu’elle aimerait vivre de l’écriture. En attendant, elle peaufine son plume en écrivant plusieurs œuvres.
Son blog.

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La couverture est signée par Michel Borderie.

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Dans le chaudron :
¤ Les lunes de sang, tome 1
¤ Métamorphose, tome 3
¤ Interview d’Anaïs Cros

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Souvenir de lecture : Oh My God, ze révélatiiiiiion !

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Book en Stock (Dup), Mes imaginaires (Olya) ont tout aussi apprécié ce deuxième volet.

CITRIQ

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Et hop, le petit logo car on aime nos petites maisons d’éditions.
« Petit éditeur deviendra grand », les toutes jeunes éditions Lokomodo.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Lokomodo.

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Pics : #01 Fanart de M.Borderie pour A.Cros ; #02 Pixie par Laiyla.

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COLLETTE Xavier & CHAUVEL David : Alice au pays des merveilles

17/01/2012 38 commentaires

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Titre : Alice au pays des merveilles
Auteurs : Xavier COLLETTE & David CHAUVEL
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Alice s’ennuie au pied d’un arbre où sa sœur lit un livre.  » La belle avance, qu’un livre sans images, sans causeries » pensait Alice. C’est alors qu’elle voit du coin de l’œil, un lapin blanc filer à toute allure avec sa montre de poche dans la patte. Ni une ni deux, elle le suit… jusqu’au pays des merveilles.

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)°º•. Bien que le plan scénaristique soit optimisé, le texte semble un peu décousu car il faudrait alors davantage de pages pour pouvoir illustrer l’histoire originelle de Lewis Carroll « Les aventures d’Alice au pays des merveilles ». Il n’y a pas véritable de transition et l’impression de passer du coq à l’âne est assez forte.
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Cependant, si vous connaissez la trame générale, vous verrez alors que les jeux de langage et le texte original traduit sont respectés. L’album fait la part belle à l’absurde et au non-sens si chers au cœur de Carroll. Ce n’est pas un secret, je trouve les livres (Les aventures d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir) beaucoup trop perchés pour qu’ils soient compréhensibles ; qui plus est, auprès d’un jeune public. C’est donc avec une grande joie qu’un tel album – avec plein d’images dans le dedans – ne pouvait que faire remonter l’estime que j’ai pour cette histoire.
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Aucun personnage ne manque à l’appel : Dodo, Duchesse, Chat de Cheshire, Chapelier, Lièvre de Mars, etc. J’apprécie énormément cette Alice brune qui ressemble davantage à Alice Liddell la source d’inspiration de Carroll qu’à Alice (la blonde) dessinée par John Tanniel. Notons que les personnages semblent relativement justes et n’ont pas sombré dans la caricature grâce à Chauvel et Collette.

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)°º•. Passons au plus important pour moi, le côté illustrations.
Hormis Alice brune, j’aime le Chat de Cheshire et son sourire dentu.
Le clair/obscur – sombre/lumineux, quoi – met parfaitement en valeur de la dimension psychologique du conte. L’atmosphère est enrichie, tour à tour mystérieuse, étrange et même effrayante.
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Collette semble s’être défait de ce qu’il aurait pu déjà se faire sur l’œuvre d’Alice : son regard frais et nouveau m’a totalement enivrée. La variation des angles de vu exalte la perspective irréelle du pays des merveilles. Les textures réalisées numériquement sont également ingénieuses. Chaque protagoniste dispose de son propre univers avec ses codes couleurs. Les détails peuvent nous retenir longtemps entre les pages.
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La jaquette amovible représente Alice qui tombe (tombe, tombe…) sur le devant et un beau médaillon doré à l’arrière. La véritable couverture de l’album représente le Chat de Cheshire avec son magnifique sourire en vernis sélectif (et j’ai toujours été une grande fan de vernis sélectif). Le quatrième de couverture montre la queue touffue du chat, sans jeu de mot.

La qualité du produit fini s’accorde sur des illustrations haute définition (encore heureux, sinon Xavier se serait lui-même tapé sur les doigts) ; les pages sont glacées. Bref, un album très soigné.

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Bien que le scenario m’apparaît comme mitigé, les illustrations m’ont totalement enchantée. D’un coup de crayon, nous sommes propulsés dans un formidable pays aux merveilles, riches en couleurs et en détails. C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je referme cet album si magique.

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)°º•. Biographies
David Chauvel, né en 1969 voue une véritable passion pour la bande dessinée. Il tente toutes les directions, en explorateur agîté et cela lui va bien. Il devient alors un scénariste prolifique.
Xavier Collette est un homo sapiens dessinatus né en 1981 en Belgique. Ce nom ne doit pas vous être inconnu, sinon, il y a souci. Pour tout découvrir de lui (ou presque), c’est par ici : Coliandre.
Une petite vidéo de présentation de l’album, à voir ici.

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Dans le chaudron :
¤ Le Chat qui avait peur des ombres de Xavier Colette & Rozenn,
¤ Le petit bois du dimanche soir de Xavier Collette & Estelle Billon-Spagnol.
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Souvenir de lecture : Allez, je le relis encore.

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec
Valériane, pour une spéciale « anniversaires »

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A lire au pays des merveilles (Emmyne), Bulle de livre (Snow), De l’autre côté du miroir (Laure), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond Heaven… (De.w) ont aussi feuilleté ce bijou.

CITRIQ

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Et hop, cet album peut être rangé dans la commode du challenge « Je lis aussi des albums« .

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Pics : © Tous droits réservés Collette & Chauvel.

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BIANCO Guillaume & ALMANZA Jérémie – Éco ~ La Bête sans visage, tome 2

13/12/2011 10 commentaires

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Titre : La Bête sans visage (Éco, tome 2)
Auteurs : Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Ne voulant plus subir le joug maternel, Éco quitte le foyer familial où elle a toujours vécu. Victime d’une malédiction, elle souhaite quémander de l’aide auprès de la Princesse des Nuages pour conjurer ce mauvais sort. Elle est accompagnée de ces quatre poupées de chiffon, Socrate, Epictète, Esope & Diogène. Mais le chemin est long et semé d’embûches, elle devra faire face à la terrifiante Bête sans visage.

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)°º•. Ce combo auteur/illustrateur s’est bien trouvé. Ils nous proposent une superbe histoire en trois livres. Trois tomes pour trois étapes fondamentales de la vie d’une femme : le premier se tourne vers l’enfance, la deuxième vers l’adolescence et la troisième se consacre à la vieillesse.
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Pour ce tome-ci on assiste encore davantage à la métamorphose physique et psychologique d’Éco, brossée d’ailleurs par de belles métaphores. Son corps change toujours plus : les hanches s’élargissent, ses jambes grandissent, ses seins deviennent pleins. La mue est entière et véritable.
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C’est sans aucun doute la tristesse et la mélancolie d’Éco qui nous submergent ; elle doit faire face aux mensonges et vérités de la Bête sans visage. C’est aussi le temps des concessions, des sacrifices, de l’assumation de soi… et de ses choix. Ce deuxième tome s’oriente vers les interrogations de l’amour, de la sexualité et de la chair. L’effet est hypnotique : on continue de lire, on mange le conte d’une seule bouchée. On veut savoir. Et puis on est un peu triste aussi pour ses compagnons de tissu.
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Entre rêves et cauchemars, ce livre pour adulte s’appuie sur la thématique des contes de notre enfance. C’est d’ailleurs un bien bel hommage à ces derniers.
Le côté fantastique des illustrations est tout simplement délicieux ; les décors clairs-obscurs sont de plus bel effet. La belle mise en couleurs met en exergue la dimension du rêve et le côté fable qui lui sied si bien.
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Le chapeau de chaque chapitre est un court extrait de nos contes si connus et non moins aigre-doux. Avec Éco, c’est faire le plein de poésie… entre mots & images.
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L’entrée en matière m’a surprise car je ne connaissais pas encore la thématique. C’est donc avec une impatience toute fébrile que je désirais connaître la suite. Pour les aficionados de la première heure (tome 1 sorti en octobre 2009, tome 2 en novembre 2011), l’attente est largement méritée pour le soin et la qualité de ce bijou. Mais faudra-t-il attendre deux ans de plus pour le dernier volet ?
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Pour ce deuxième tome, Bianco & Almanza nous mènent toujours plus loin dans l’histoire : décors tatillons et ô sublimes illustrent parfaitement le récit plein de douceur… et empli d’une certaine âpreté aussi. Une trilogie à ne pas rater : courage, attendons de pied ferme l’ultime volet.

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)°º•. Biographies
A la plume, nous retrouvons Guillaume Bianco, né en 1976, dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Billy Brouillard, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza, né en 1982 ; il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). Lui, c’est le papa d’Aristide broie du noir. On peut voir ses productions, par ici.
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Pour découvrir les premières pages, c’est par là.

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Souvenir de lecture : Oh non, les pauvres, pauvres compagnons de chiffon !
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Dans le chaudron :
¤ La malédiction des Shacklebott, tome 1
¤ Le chant des sirènes, (Billy Brouillard) de Guillaume Bianco
¤ Aristide broie du noir de Jérémie Almanza & Sévérine Gauthier
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Et hop, je l’ajoute à mon challenge « Je lis aussi des albums » et à celui « Magie et Sorcellerie »
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CITRIQ

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et les éditions Soleil Prod.

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Pics : © Bianco/Almanza

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BIANCO Guillaume & ALMANZA Jérémie – Éco ~ La malédiction des Shacklebott, tome 1

06/12/2011 20 commentaires

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Titre: La malédiction des Shacklebott (Éco, tome 1)
Auteurs : Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Dans une famille de grands couturiers Shacklebott, les parents passent leur vie à leur travail – justement récompensé – et n’ont pas de temps à consacrer à leur fille Éco qui s’ennuie cents sous de l’heure. Le père lui confie finalement une mission : livrer une commande pressante à Monsieur le ministre. Trois poupées de chiffon. Mais Éco croise une vieille mendiante et son enfant et leur donne de tout cœur le colis… contre des amulettes. Elle va les disposer dans des poupées de coton et les nomme Esope, Epictète, Diogène & Socrate.
Les parents sont alors déchus de leurs privilèges et versent dans la folie. C’est le début d’un affreux cauchemar pour Éco.

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)°º•. Ce livre reprend une mise en page « artbook » et propose un format compact. Chaque chapitre est annoncé par une phrase du conte de « Jack et le haricot magique ». On pourrait facilement rapprocher le style à celui de Burton (oui, j’ai osé la comparaison). L’ambiance générale est relativement violente : les cris de la part de la mère, le père qui devient une loque.
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Tout joue sur la dualité : le récit est à la fois tendre et cruel, l’histoire est sombre alors que les illustrations sont lumineuses. Ce monde disproportionné est à la fois sensible et fantastique, grave et fantasque. Tendresse, violence, délicatesse et étrangeté se côtoient : on s’immerge totalement entre les pages.
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Les illustrations sont magnifiques, aux douces couleurs. La patte veloutée de Jérémie Almanza propose des dessins riches et plein de détails. Les couleurs créent les ambiances ; les personnages sont dodus ou anguleux. Le texte se superpose, s’impose ou s’efface par rapport aux illustrations. Le rythme mesuré garde l’intérêt du lecteur intact.

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Ce livre ne s’adresse pas forcément à tous les enfants car il se trouve très proche d’une vérité crue. L’environnement non adapté à la vie et aux désirs d’une jeune enfant met en exergue cette absence de communication parent/enfant, la présence et les attentions réduites.
Éco a une enfance solitaire ; la confrontation avec le monde extérieur est brutale alors que la rencontre avec la vieille femme mystérieuse est extraordinaire. C’est sans nous rappeler de nombreux autres contes ; celui-ci se compose pourtant de plusieurs parties. Éco va vivre une métamorphose tout simplement effrayante. Les rebondissements tournent autour de l’arrivée de la puberté.
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Un livre où illustrations & texte s’harmonisent pour offrir une histoire à couper le souffle. On dévore les pages, Éco nous est sympathique. Puis on relit, doucement, on grappille les détails, on reste en suspens dans cette bulle. Un livre à découvrir !

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)°º•. Biographies
A la plume, nous retrouvons Guillaume Bianco, né en 1976, dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Billy Brouillard, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza, né en 1982 ; il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). Lui, c’est le papa d’Aristide broie du noir. On peut voir ses productions, par ici.

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Pour lire quelques pages de ce premier tome, c’est par là.

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Souvenir de lecture : moi aussi, j’veux ces amulettes !

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Dans le chaudron :
¤ La Bête sans visage, tome 2
¤ Le chant des sirènes (Billy Brouillard) de Guillaume Bianco
¤ Aristide broie du noir de Jérémie Almanza et Séverine Gauthier
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De l’autre côté du miroir (Laure), Imaginelf (Lelf), Les voyages immobibles de Madame Charlotte, Lily et ses livres, Livrons-nous (Sarah), See you beyond hell (Harmony) ont aussi feuilleté ce livre illustré.
CITRIQ

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Et hop, je l’ajoute à mon challenge « Je lis aussi des albums »  et à celui « Magie et Sorcellerie »

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Pics : © Bianco/Almanza

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VALLS DE GOMIS Estelle – Le Cabaret vert

16/09/2011 12 commentaires

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Titre : Le Cabaret vert, Déités disparues et esthètes immoraux
Auteur : Estelle VALLS DE GOMIS
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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)°º•. Ce recueil sous-titré « Déités disparues et esthètes immoraux » intègre pas moins de 18 nouvelles pour notre plus grand plaisir. Estelle a un talent certain pour décrire ses personnages masculins, des beautés d’éphèbes. Son vampire romantique et tendre n’en est pas moins avide et vénéneux. Il joue de ses charmes pour conquérir ce qu’il désire. Très loin du vampire actuel (je ne vous ferai pas l’affront de citer quoi que ce soit), le vampire d’Estelle est plus proche du vampire d’Anne Rice (si vous me permettez la comparaison) et du nosferatu de l’époque classique. Ce vampire à la fois beau et redoutable est habillé de dentelles soyeuses et de jabots qui recouvre son torse glabre. Vous croiserez aussi dans ce recueil, dandies, marquises et dieux grecs – Prométhée, Ulysse, Aphrodite et Poséidon –.

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)°º•. La très jolie prose d’Estelle nous emmène vers un univers riche et fabuleux, où on s’installe avec allégresse – et pas seulement où on ne fait que passer –. Ces récits prennent des accents du XIXe siècle, époque chère au cœur d’Estelle, grande amatrice de la période victorienne. Elle se joue des mythes et archétypes pour nous emmener à la quête d’immortalité, d’objets maudits et de la rédemption. Cette clef de voute imaginaire repose sur le combo « Velours & Absinthe ». Les intrigues prennent pied souvent dans un libertinage voluptueux qui n’entraine absolument pas d’ambiance malsaine et pesante.

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)°º•. Le mélange des époques et des thèmes donnent un exemple de la grande inventivité de l’auteur. On se rend compte que les deux genres « vampirisme » et « mythologie » se marient divinement bien. De sa plume élégante, Estelle Valls de Gomis nous entraine dans de délicieux tourments, de jolies décadences et de riches luxures. Elle nous captive en couchant sur papier ces déchirements d’âme. L’écriture semble à certains lecteurs quelque peu alambiquée, chose qui ne pas réellement chagrinée étant une fervente utilisatrice de lourdeurs qu’on déclame souvent.
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On se rend compte qu’Estelle a eu beaucoup d’amusement et de délices à écrire ses nouvelles. J’apprécie fortement cette incursion à un moment donné dans la vie des personnages ; ce genre de moment entre parenthèses, en suspension… comme si leur vie continuait une fois le livre refermé. Il va sans dire que je me suis réconciliée avec les recueils que je ne porte pas dans mon cœur.

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)°º•. Le recueil propose :
La Statue
Les Frères du Corail
Rouge comme l’aveu
Circé et la malédiction du Déméter (Prix Merlin de la meilleure nouvelle 2007)
Mon frère
Le Destin d’Anicet de Saint-Amour
Derrière le mur
Alba
Le Libertin, le dandy et le loup noir
Le Couvre-lit de velours
Pour des torrents d’Or pur ou Les Ors de Poséidon
Sent pour sang
Le Tombeau de livres
Les Lames du temps
La Métamorphose d’Aphrodite
Le Sang de l’Art
Cent fois Prométhée
Dans les draps de Morphée

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)°º•. Biographie
Estelle Valls de Gomis est née en 1973 et une vertueuse de l’étrange et des vampires. Ces derniers ont d’ailleurs l’objet de sa thèse universitaire « Le Vampire au Fil des Siècles ». « Le Cabaret vert » est son troisième recueil, il intègre la nouvelle « Circé et la malédiction du Déméter » qui a reçu le Prix Merlin de la meilleure nouvelle 2007. Cette femme très touche-à-tout (auteur, traductrice, illustratrice) est à découvrir.
Son site officiel kingdomsofestel.com

La magnifique couverture est de Natalia Pierandrei.

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)°º•. Extrait

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Dans le chaudron :
¤ Brume,
¤ Les gentlemen de l’étrange,
¤ Quelques mots empruntés pour constituer un chœur de lectrices.
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Souvenir de lecture : Ô ! de beaux mâles à la peau laiteuse et aux magnifiques cheveux longs.
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Les chroniques de Madoka, Vampirisme (Vladkergan) ont aussi feuilleté ce livre.

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Et hop, le petit logo pour dire que Lokomodo un petit éditeur aux grands livres.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Lokomodo.

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Pic : Captain par Moon Pookah

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COSTE Nadia – Fedeylins, aux bords du mal

13/09/2011 14 commentaires

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Titre : Aux bords du mal (Fedeylins, tome 2)
Auteur : Nadia COSTE
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Cahyl et Glark se retrouvent avec la liberté devant eux. Et c’est dans la forêt aux multiples dangers qu’ils entrent. Les tracas du quotidien sont amplifiés : l’hésitation s’installe, la peur aussi. A fleur de peau, l’équilibre entre eux deux est prêt à basculer à tout moment. Malgré leur très grande amitié, leurs cultures différentes annoncent une vie périlleuse. Au cours de leur errance, ils arrivent aux frontières du Monde connu. Continuer, oui. Mais jusqu’où ?

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)°º•. « Aux bords du mal » commence exactement à la minute près où le premier tome s’est arrêté. Cahyl & Glark s’aventurent dans les premiers mètres de la forêt et vont très vite dépasser les limites de la connaissance des territoires par les Fedeylins, notamment celle du très grand explorateur Lamehy III.
Cahyl, notre petit fedeylin sans destin est accompagné de son ami Glark, un gorderive sans qui il n’aurait pas survécu. C’est son premier ami, le meilleur et pour toute la vie, quoi. Et forcément, nous qui les suivons pour le deuxième tome déjà, sommes encore plus attachés à notre combo de choc.
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Ils vont rencontrer de drôles de créatures, on pourrait même parler de « personnages » au sens premier du terme tellement leurs personnalités sont édifiantes. Je pense notamment à Geiliger et Keusch. Leur rencontre est assez stupéfiante et elle a créé en moi, une sorte de malaise. On apprendra d’ailleurs que dans la culture des Fedeylins, on différencie araignée et aranae. Il y aura également Sperare : cette bestiole volante a été éjecté de son biome car le prophète de leur communauté ne l’a pas déclaré vainqueur et qu’il se voit refuser la succession du roi. Mais il semble qu’on ne sache pas tout… Et plein d’autres bébêtes toutes aussi – disons – sympathiques.

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)°º•. L’empathie de Cahyl est au cœur de ce tome, vision encore floue dans les premières pages, elle prend de plus en plus d’importance. Elle va cependant lui jouer des tours et entrainer une sorte d’hébétude lancinante. Nadia Coste a réalisé un beau tour de main, car l’empathie fonctionne aussi pour nous : on a peur et même mal avec lui et pour lui. Au programme deux sentiments pour le lecteur : peur et ébahissement. On avance autant à tâtons que nos deux protagonistes. Ancrée dans la culture fedeylin, l’expression « être fedeylin, c’est accepter » va tout de même aider Cahyl à prendre – un peu – de recul, à respirer et à mieux avancer.

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)°º•. Le chemin initiatique un peu forcé de notre binôme va être ourlé d’hésitation. Comme bien souvent dans les multilogies, on retrouve nos personnages perdus dans l’immensité psychologique (et géographique aussi dans cette histoire) qui les entoure.
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J’avoue que mon côté « zombie fan » ou « warrior girl » n’améliore pas ma patience et il m’arrive parfois de dire au détour d’une page « gogogogogo ». Bien que l’histoire soit toujours aussi bien ficelée, j’avoue avoir une petite préférence pour le tome 1 tout simplement parce que l’univers était nouveau, parce que la vie et les sentiments de Cahyl m’ont particulièrement touchée et que je trouvais le point de départ de l’intrigue original (pour une fois qu’un « héros » n’a pas justement pas de destin tout tracé…).
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Mais croyez-le, de l’action et de l’aventure, il y en a ; cela devrait convaincre les réticents du premier tome qui trouvaient qu’il manquait un peu de peps. D’ailleurs, la grande partie dédiée à la bataille est relativement gore : Nadia Coste nous épargne pas du tout les scènes sanglantes et les détails si imagés : oui il m’est arrivé d’exprimer quelques « eeeerk » bien sentis. Ajoutez à ceci des méchants vraiment méchants et vous obtenez un deuxième tome vraiment bien réussi !
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La lecture est plus aisée grâce aux courts chapitres. Chacun intègre un petit texte de « citation » : extraits de journal, de livre, proverbes et poésie me plaisent toujours autant.

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Ce deuxième tome intègre un période d’hésitation qui mettra à mal notre duo de copains-pour-toujours. Sous cette fausse accalmie, les questions et les malaises envahissent nos protagonistes jusqu’à l’explosion et la découverte de choses stupéfiantes. La dernière centaine de pages proposera des combats épiques… et une fin très très très cliffhanger. Vous êtes prévenus.

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)°º•. Quand Nadia Coste nous a dévoilé l’illustration du tome « Aux bords du mal », j’avoue j’avais un peu de mal car je ne les visualisais pas du tout comme ça. Mais on s’y fait, pensez-vous donc. Ce tome est accompagné d’annexes sur les cinq castes, c’est plein de plaisir en sus.

Ce manuscrit a été aussi bêta-lu par le collectif CoCyclics. La saga ne compte pas moins de 2,5 millions de signes, pas moins de 4 tomes. Le premier tome « Les rives du monde » est paru le 10 mars 2011, celui-ci sortira le 6 octobre 2011. Le tome 3 « Sous la surface… » est attendu pour mars 2012 et le dernier « L’ombre des Pères » pour octobre 2012. Il va falloir être patient !

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)°º•. Biographie
Nadia Coste a 31 ans et est maman de trois « larveylins ». Après sa mauvaise expérience d’un IUT métiers du livre, elle se tourne vers des études de commerce et intègre un service administratif de banque. Lors de ses loisirs, elle découvre la fantasy par son auteur préférée, Robin Hobb. L’écriture fait alors partie intégrante de sa vie. Nadia Coste commence à attaquer un sérieux sujet en 2004, les Fedeylins. Après six ans de réécriture, les éditions Gründ décident de la suivre dans cette aventure. La magnifique couverture est de David Revoy.
Son blog, le site officiel de la tétralogie.

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)°º•. Extrait

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Dans le chaudron :
¤ Les rives du monde, tome 1
¤ Sous la surface, tome 3
¤ L’ombre des pères, tome 4
¤ Langue de chat :  interview de Nadia Coste.

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Souvenir de lecture : Geiliger & Keusch sont mes amiiiis. /modeautopersuasion ON.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Gründ.

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Les graines de lotus reçues avec le service presse du premier tome ont poussé, très fort, très vite. Mais elles n’ont pas survécu à la mise en « mare », créée plus rapidement que le projet initial pour les accueillir.

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Pics : #01 Guardian of the Forest par shut-buh-leh ; #02 Ca pousse ; #03 Feuille en formation ; #04 Sur le départ.

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Collectif – Magnitude 9, des images pour le Japon

08/09/2011 10 commentaires

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Titre : Magnitude 9, des images pour le Japon
Auteurs : collectif
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Le 11 mars 2011, Le Japon a été touché par un des pires séismes de son histoire.
Dans la préface signée par Jean-David Morvan et Sylvain Runberg, il est dit que « magnitude » est la mesure de l’amplitude d’un séisme mais également celle de l’éclat d’un astre. Le Japon a toujours attiré pour sa culture, certains sont partis y vivre, d’autres en rêvent.
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La communauté Café salé (csfl.net) a proposé à des artistes d’envoyer une œuvre qui serait vendue en tant qu’original ou compilée dans un art book. Ce livre est donc un hommage à portée universelle de ce terrible événement.
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Le site mis à jour régulièrement me tirait régulièrement des larmes… ce qui s’avère être le cas en lisant l’artbook « papier ». Chaque illustration est une pensée, un petit peu de chaque artiste pour le Japon. C’est finalement le savoir-faire au cœur de l’émotion.

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L’artbook est un magnifique livre à la couverture en relief. Ce n’est pas moins de 250 pages en papier glacé quiregroupent bon nombre d’illustrations. Encore plein d’autres sont à découvrir sur le blog. A l’heure actuelle, ce dernier reste ouvert et actif.

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D’abord en précommande depuis fin mars, l’artbook « Magnitude 9 – Des images pour le Japon » sort aujourd’hui, 8 septembre 2011. Déjà 31.550€ ont été récoltés, ces bénéfices ont été remis entre les mains de Give2Asia pour venir en aide au Japon.
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Pour feuilleter le livre, c’est ici.
Pour lire le blog, c’est par .

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Quelques illustrations qui m’ont touchée

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Pics : #01 couveture en relief par cfsl.net ; #02 à #10 Illustrations.

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Et hop, un deuxième livre pour le challenge Je lis aussi des albums.

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