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JUBERT Hervé – M.O.N.S.T.R.E. – Cœur de harpie, tome 1

03/04/2014 16 commentaires

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Coeur de harpie Herve Jubert Monstre tome 1Titre : Cœur de harpie (M.O.N.S.T.R.E., tome 1)
Auteur : Hervé JUBERT
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6.

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Milo vient de perdre son père, Darius Tindelli dans un accident. Il se retrouve le légataire universel de la septième fortune mondiale. Il se sent un peu dépassé par les événements et ce n’est rien au regard de la rencontre qu’il vient de faire : les membres de son clan d’un jeu online à l’origine, éparpillés à travers le monde, se sont retrouvés dans le cybercafé auquel il se rend régulièrement. Qui les a réunis et dans quel but ?

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)°º•. Milo est un garçon comme les autres : il aime Doctor Who, ne mange pas la croûte de sa pizza… et accessoirement, se retrouve fraîchement à la tête du groupe Tindelli Industries. Milo a un handicap, il possède une jambe plus courte de 7cm. Bien que son père soit parti, Milo est sous la protection de Dickens depuis sa naissance et Mme West, gouvernante de son état, veille également au grain.
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Le passe-temps favori de Milo est un jeu mythologique online, Chimera ; dans lequel s’affrontent protecteurs et chasseurs de chimères. Avec six autres adolescents mondiaux, il forme le redoutable clan M.O.N.S.T.R.E. qui reprend les initiales du prénom de chacun. Milo (Angleterre), Onde (France), Nathan (Éthiopie), Sam (Québec), Takiko (Japon), Rolf (inconnu), Émile (Haïtien). Tous se sont rencontrés dans le jeu, tous sont des protecteurs… mais ils ne savent pas qui les a réunis à Oxford, ville où se situent Milo et le manoir Tindelli.

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Milo Tindelli)°º•. Cœur de harpie nous est conté avec un style incisif dont le scénario inédit m’a plu.
Il me rappelle la fine équipe d’adolescents composant les Animorphs (sans leur pouvoir) avec un mix de “Autremonde” de Tad Williams pour l’hyper-connectivité ; deux séries que j’aime beaucoup. La fluidité et l’aisance d’écriture sont deux points judicieux pour le public jeune. Le récit est un peu brûle-tête ce qui permet de réaliser beaucoup de choses, tant sur l’aventure que sur l’aspect financier.
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Hervé Jubert nous offre un aspect “terra incognita” avec cette série. Les adolescents proviennent de tous les continents (sur les 5, seule l’Océanie n’est pas représentée, mais nous ne savons pas encore d’où vient Rolf). Par ailleurs, nous voyageons avec les personnages : Italie, Bangkok, dans un des déserts du Nevada. Sans oublier Oxford, qui pour les particularités de la ville et son ambiance fait office d’un très bon Q.G.

Le livre est blindé de références pour la jeunesse, qui font parfois sourire : le fan de Doctor Who, la conférence sur Google Earth, la Québécoise qui truffe son discours de mots anglais ou d’expressions québécoises et l’événement du Burning Man.

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À part un empire, mon père ne m’a pas confié grand-chose, lâche Milo avec un pâle sourire.

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Le fait que Milo soit fils de milliardaire permet de dégager toute question concernant les frais occasionnés par leurs déplacements express à l’autre bout du monde. La sécurité autour du manoir a été renforcée… mais pas assez pour que les adolescents quittent le navire comme ils le souhaitent et j’ai trouvé ce fait un peu facile. D’ailleurs, j’aimerai apporter une petite rectification concernant la mention du syndrome d’Asperger qu’indique l’un des membres. Il n’est justement pas un autisme léger, mais au contraire, il se situe dans la partie haute du spectre des troubles autistiques (TSA) ; je rappelle que l’autisme a été déclaré Grande Cause nationale en 2012.
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J’avoue que je m’attendais à ce que le jeu fasse partie plus intégrante de l’histoire, il n’en est que la base. Mais finalement, comme on rencontre des chimères IRL (In Real Life), on a forcément une bonne raison pour lire le livre et assister auxdites rencontres. Le premier tome est celui de Milo, la première lettre de leur sigle. Nous avons accès à ses pensées et ce bonhomme est relativement touchant. Par ailleurs, la fin intrigante donne envie de se plonger dans le suivant (ce que j’ai bien sûr, pu réaliser).

La série se composera de sept tomes, un pour chacune des lettres de M.O.N.S.T.R.E. et elle est illustrée par la talentueuse Magali Villeneuve. Lecture conseillée à partir de 12 ans.

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“Cœur de harpie” est le premier tome de la série M.O.N.S.T.R.E. Nous rencontrons Milo, tout jeune orphelin de son père et légataire universel d’une fortune et d’un empire colossaux. Jamais il n’aurait imaginé rencontré les six autres membres de son équipe du jeu online Chimera. Découvertes mythologiques et géographiques sont au programme. Grâce à une plume incisive, Hervé Jubert nous entraîne dans une aventure – peu virtuelle – qui englobera le monde mais aussi en filigrane, les problèmes de chacun des joueurs. Le suspense est tel que oui, nous aussi on aimerait vraiment savoir qui les a réunis et pour quels buts. En attendant, délectons-nous des rencontres avec les chimères.

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Coeur de harpie Monstre Jubert extrait 2

Coeur de harpie Monstre Jubert extrait 1

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Souvenir de lecture : Quelle est l’origine du choc de Milo ?
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Dans le chaudron :
¤ La peau des rêves de Charlotte Bousquet (tétralogie bourrée de créatures)
¤ Autremonde de Tad Williams (si vous pensez apprécier un univers basé sur l’hyper-connectivité)
¤ Xanth de Piers Anthony (d’un tout autre genre. Parce que les créatures valent le déplacement)

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logo challenge Jeunesse Young Adult 2013.
Voici une entrée pour mon challenge jeunesse & young adult.

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Dup (Book en stock) est restée baba à la découverte de la chimère.

CITRIQ
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Rageot.
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MARTIN G.R.R. – Le trône de fer ~ La loi du régicide, tome 9

25/03/2014 20 commentaires

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La loi du regicide Le trone de fer tome 9 G R R MartinTitre : La loi du régicide (Le trône de fer, tome 9)
Auteur : G.R.R. Martin
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Rien ne va plus dans le royaume des sept couronnes. Jaime  est retourné à Port Réal et il a bien l’intention de retrouver son poste à la Garde Royale même s’il se fait détester par son Père. A la suite de ses aventures, Sansa est en partance pour les Eyriés, mais sa tante, Lysa est loin de lui réserver l’accueil auquel elle s’attendait. La Garde de Nuit subit l’attaque finale du Mur par les sauvageons. Jon, traité de tourne-casaque se voit proposer l’offre d’une légitimation par Stannis… Il est également temps de désigner le 998e Lord Commandant.
Tyrion assiste à son propre procès sans avoir la possibilité de répliquer : Cersei a payé grassement ses intervenants. Daenerys continue son périple en gardant en tête la malédiction des trois trahisons.  Elle est confrontée aux Meereenins qui décident de se vendre comme esclaves. Ser Barristan est prêt à lui livrer l’histoire de sa famille mais Daenerys n’est pas prête à l’entendre.

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J’apprécie de plus en plus Jaime bien que Tyrion reste mon préféré, Arya juste derrière. Du côté de Snow, je trouve que l’histoire vire sur du made in Disney (pour reprendre le qualificatif d’Emma). A l’inverse, on attend toujours que Daenerys prenne part à l’histoire. Snow doit se défendre de la parjure qui colle à sa peau, mais va-t-il être légitimé ? Arya prononce Valar Morghulis à haute voix. Sansa est envoyée aux Eyriés. Stannis est au Mur avec Mélisandre et Jaime revient sur Port-Réal. Si l’évolution est au cœur du récit, elle se fait souvent désirer.

Les personnages dit principaux des premiers volumes nous manquent un peu : les têtes prétendantes à la couronne tombent les unes après les autres.
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Trois trahisons te faut vivre. L’une pour le sang, l’une pour l’or, l’une pour l’amour.
Daenerys

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Ça faisait des années, lui semblait-il, qu’elle allait à Vivesaigues sans jamais réussir à y arriver. Chaque fois qu’elle allait à Vivesaigues, c’est dans un endroit pire qu’elle finissait par aboutir.
– Arya

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Le récit reprend du poil de la bête depuis le précédent tome (la deuxième partie du tome VO). Le tome 8 “Les noces pourpres” a placé la barre haute, mais heureusement pour nous, chers lecteurs, le rythme ne baisse pas sur ce volume-ci.

Nous suivons les aventures sur le royaume en marchant dans plusieurs lieux (Port-Réal, le Mur, les Eyriés, Westeros). G.R.R. Martin dirige le récit comme il l’entend, même s’il laisse dans l’ombre certains peuples ou lieux géographiques : le lecteur est bien obligé de suivre, parfois un peu contre son envie. (si ce n’était que moi, je préférerai rester avec Tyrion ou Arya). L’auteur sort des cartes de sa manche et les réalise : si on ne s’y attend pas, majoritairement, je m’en lasse.
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Et je m’imaginais, ce jour-là, que ma chanson venait de débuter, quand elle était presque achevée.
– Sansa

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L’épilogue m’a été particulièrement difficile à lire car on suit des personnages inconnus au bataillon jusque-là, mais c’est pour mieux savourer une surprise de taille.
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Nous avons toujours le droit à des batailles (que je trouve nombreuses) et quelques retournements de situation. Nous ne pouvons pas parler de manichéisme, mais l’ensemble tire quand même vers une couleur. Je note toujours quelques longueurs. G.R.R. Martin nous y avait habitués : il ne faut pas s’attacher aux personnages. L’hécatombe continue. Sachez-le, le mal est larvé dans le royaume des sept couronnes.

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“La loi du régicide” continue l’histoire avec autant de rythme que dans le tome 8. A travers le royaume des sept couronnes, nous suivons les personnages dans leurs aventures avec fort rebondissements scénaristiques. G.R.R. Martin indique bien qu’il a encore plein d’idées et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. D’autres têtes tombent, je vous en laisse découvrir les propriétaires.

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Cliquez pour lire les extraits :

extraits La loi du regicide G R R Martin Le trone de fer

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Souvenir de lecture : Valar morghulis.
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Dans le chaudron :
¤ Tous les tomes du Trône de fer
¤ La couronne des sept royaumes de David B. Coe (une saga tout pareil que le Trône de fer, mais que j’ai largement préféré)

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logofindeserie.
Et voici une entrée pour mon défi Fin de Série. (ouf !)

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L’équipe de notre lecture commune était de nouveau réunie, Phooka ayant réalisé une remontée (lecture du tome 8 pour attaquer avec nous ce tome-ci). Le suivi a été quand même laborieux pour nous toutes. Phooka, Eirilys, Emma666, Neph, Hécléa.
Le Chat de Cheshire a aussi grimpé les barreaux du souterrain en compagnie de Tyrion.

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BRADSHAW Gillian – La légende arthurienne ~ Faucon de mai, tome 1

20/03/2014 12 commentaires

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Faucon de mai Gillian Bradshaw La legende arthurienne tome 1Titre : Faucon de mai (La légende arthurienne, tome 1)
Auteur : Gillian BRADHAW
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Gwalchmai est le fils du roi Lot des îles Orcades et de Morgawse. Il ne fera jamais un bon guerrier, contrairement à son aîné, Agravain. Il est davantage attiré par les arts comme le chant. Sa mère lui propose alors de lui apprendre à lire le latin. Cependant, c’est vers les arts occultes que Morgawse le dirige et il tentera de s’extirper de ses griffes et de prêter allégeance à Arthur.

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Gwalchmai, Faucon de mai en celte, est un garçon timide mais au grand destin. Il est un peu naïf et c’est ce qui le rend attachant. Ses souffrances éprouvées durant sa jeunesse l’ont terriblement marqué, il devra combattre ses démons intérieurs et l’emprise des Ténèbres.

Il fera la rencontre de plusieurs personnes durant son périple pour partir à la rencontre du Roi Arthur et de Taliesin, son Chef poète.
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Mais il y avait une différence, une ombre qui rendait toutes les choses familières étranges. J’avais fait un pacte et j’y étais lié. Une graine avait été plantée et, parfois, j’attendais, éveillé dans mon lit au milieu de la nuit, percevant dans le noir la calme respiration des autres garçons qui dormaient autour de moi ; j’attendais que la plante pousse et bourgeonne en quelques fantastique fleur noire.

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Faucon de mai Gillian BradshawGillian Bradshaw propose une réécriture du mythe arthurien : elle reprend le contexte historique en le modifiant. Elle nous prévient de certains anachronismes qu’elle utilise afin de renforcer ce dernier. Elle emprunte des personnages des versions galloises et irlandaises, tant de la légende arthurienne que d’autres.
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Les rivalités avec les Saxons et entre les royaumes posent la base politique. Les hommes, assoiffés de pouvoir veulent annexer les territoires avoisinants. On y survole la notion de diplomatie et la stratégie politique. Le livre traite surtout de la dualité, la lutte de la Lumière contre les Ténèbres. Y figurent les anciennes magies, avec les objets, l’épée Caledvwlch et la présence du cheval Ceinaled…  Ce récit teinté de lyrisme est une histoire au démarrage un peu poussif : j’ai cru que j’allais restée enlisée aux premières pages alors que ce livre renferme une histoire prenante.

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“Faucon de mai” est le premier tome de la réécriture de la légende arthurienne par Gillian Bradshaw. Nous faisons la connaissance de Gwalchmai qui se trouve soumis aux Ténèbres. Luttant contre ces forces, il décide de faire serment d’allégeance à Arthur et de combattre pour la Lumière. Par une plume incisive et bien documentée, l’auteure nous conte sa version du mythe arthurien et du fabuleux destin de cet homme introverti.

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Souvenir de lecture : Une lecture qui demande du temps pour être savourée.
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Dans le chaudron :
¤ Kaamelott d’Alexandre Astier (une autre vision de la légende arthurienne)
¤ Thomas le Rimeur d’Ellen Kushner (pour faire un tour dans le monde des Fées)
¤ Faërie de Raymond E. Feist (lorsque les Fées font une incursion chez nous)
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Winter mythic fiction challengeSFFF au feminin.
Voici ma dernière participation au winter mythic fiction challenge organisé par Lhisbei et la deuxième au challenge SFFF au féminin de Tigger Lilly.

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Miss Mopi aussi aurait bien voyagé en compagnie de Ceincaled.

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CLARKE Susanna – Les dames de Grâce Adieu

16/03/2014 20 commentaires

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Les dames de Grace Adieu de Susanna ClarkeTitre : Les dames de Grâce Adieu
Auteur : Susanna CLARKE
Plaisir de lecture : etoile 4 Livre à découvrir

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Ce recueil au titre poétique et fondamentalement attirant contient huit nouvelles qui prennent pied dans le monde folklorique. Ces écrits rappellent toute la saveur de ceux du XIXe siècle, temps de l’Angleterre puritaine où le romantisme apparaît en filigrane.
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Les dames de grace adieu Susanna Clarke illustrations VessCet univers envoûtant met en exergue les relations entre le peuple féerique et les simples mortels. Bien qu’il n’y ait – a priori – pas besoin de le spécifier, l’ouvrage montre que les contes de fées ne sont pas que pour les enfants (D’ailleurs, Tolkien en discute dans Faërie).

Cette satire sociale présente la place de la femme et un débat autour de la magie de la part d’hommes et de femmes. Ici, la fée peut être homme, femme gentille ou maléfique. Les textes aux tonalités différentes proposent des fins laissées en suspens qui, sans rentrer dans les détails, retracent en quelques lignes ce que sont devenus les personnages quelques années plus tard ou résument la chute.

Ce langage un peu ampoulé, précieux sans aucun doute ne permet une prise de contact facile. Le style peut paraitre a priori assez hermétique mais il faut se laisser envahir par les nouvelles.

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Le lendemain […], ma mère prépara cinq tourtes. Aujourd’hui les malveillants ouvriront leurs becs et des mensonges s’envoleront pour bourdonner autour du Monde, cependant, la vérité, c’est que ces tourtes (prépareez par ma mère) étaient étrangement petites. Pour certaines raisons pressantes et priveez qui m’appartiennent – à savoir une Grande Subite Faim – je les mangeai toutes, ce qui fut cause d’une querelle entre ma mère et moy.

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Les dames de grace adieu Susanna Clarke illustrations Vess 03La première nouvelle « Les dames de Grâce Adieu » n’est pas sans rappeler le roman « Jonathan Strange & Mr Norrell » puisque nos deux protagonistes font une brève apparition. Entre vous et moi, je ne suis pas sûre que commencer par ce recueil m’aurait donné envie de plonger dans le long roman de Susanna Clarke. Vraiment. Du simple fait qu’il y ait surtout question d’ambiances, chose difficilement traduisible sur le format court.
Parmi ces huit nouvelles, entre autres références, sachez que l’une d’entre elles se déroule dans le village de Wall du livre « Stardust » de Neil Gaiman.

Le livre est beau : la couverture cartonnée et gaufrée donne le toucher d’un livre ancien ; tout comme le grain du papier épais. Les illustrations à l’encre surannées de Charles Vess sont superbes. Ces pleines pages entretiennent l’effet “conte de fées”.

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« Les dames de Grâce Adieu » de Susanna Clarke vous entraîne dans un univers victorien et tendrement poétique. Les huit nouvelles se focalisent sur les relations entre fées et mortels et chaque intrigue se conclut par une fin en pointillés pour laisser davantage la part belle au ressenti qu’à l’explication plate et moins vivante de l’explication de la conclusion. On voyage au XIXe siècle grâce à la plume de l’auteur qui enveloppe son lecteur.

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Les dames de Grace Adieu Clarke couverture anglaise

La couverture anglaise

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extrait Dames de Grace Adieu Susanna Clarkeextrait Dames de Grace Adieu Susanna Clarke 02extrait Dames de Grace Adieu Susanna Clarke 03.

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Photos book challenge 5 septembre 2014

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Souvenir de lecture : Ah, chère Mrs Mabb.
Ce livre m’a été offert par Phooka 🙂
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Dans le chaudron :
¤ Jonathan Strange & Mr Norrell de cette auteure (of course)
¤ Stardust de Neil Gaiman (pour découvrir l’univers)
¤ Les Hauts de Hurle-Vent d’Emily Brontë (un vrai livre d’époque)

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Defi valeriacr0Le dimanche je lis des nouvelles et des novellasWinter mythic fiction challengeSFFF au feminin« Les dames de Grâce Adieu » était ma sélection du défi Valériacr0 de mars. Cette lecture est parfaite pour ce jour trop court “Le dimanche je lis des nouvelles et des novellas” proposé par Lune. Je peux également la lister pour le “winter mythic fiction challenge” et il s’avère que c’est ma première entrée pour le challenge “SFFF au féminin”.

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Blog-O-Livre (Blackwolf), Book en Stock (Phooka), Imaginelf (Grnx), Reveline sont aussi partis enquêter avec Alessandro Simonelli.

CITRIQ

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JOMUNSI Neil – Jésus contre Hitler

02/03/2014 20 commentaires

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Jesus contre Hitler Neil JomunsiTitre : Jésus contre Hitler (l’intégrale)
Auteur : Neil JOMUNSI
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Jésus, comme à sa bonne habitude, va sauver le monde et de préférence avant que ne sonne la cloche du dîner servi. Accompagné de son fidèle acolyte, il va déjouer les plans du machiavélique… Hitler.

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John J. Christ est le vrai, l’unique. Il fait partie de l’agence B, une division d’élite secrète. Il embauche David Goldstein, soldat américain et juif comme coéquipier afin de déjouer les plans des méchants.

Zombies, Jésus, Hitler, Yéti, Lovecraft, Chtulhu et autres personnalités peuplent le récit. Neil Jomunsi détourne et réécrit certaines légendes et créatures connues. Petit aparté, concernant les zombies nazis, si j’en ai croisés peu en littérature, Cher Neil Jomunsi, je peux quand même citer de tête au moins deux films :

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Mais Cthulhu, le terrible dieu oublié qui sommeillait au fond du Pacifique en attendant que les étoiles soient de nouveaux alignées, avait d’autres plans.

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“Jésus contre Hitler” c’est avant tout un titre évocateur (et qui “clash” en marketing, soyons honnête). L’auteur définit lui-même ses textes de lecture pop-corn. Neil Jomunsi prend le parti qu’on peut rire de tout… et il a raison ! Le but de ce recueil est de divertir en proposant une lecture drôle et rafraîchissante.

L’histoire est légère et au style direct : ce qui nous amène au sentiment que le récit est peu approfondi. Mais la plume est diablement efficace car elle va droit au but. Pour ceci, deux axes : le premier est la rencontre surréaliste (entre le récit et nous, entre Hitler et Jésus), les situations sont ridicules et réjouissantes ; le second est l’humour, cynisme et deuxième degré sont de rigueur.
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L’ombre d’un instant, John ressentit une forme de compassion à l’égard de son dictateur favori : faire confiance à un monstre interstellaire notoirement cruel relevait d’une naïveté touchante. Il balaya cependant cette pensée en imaginant son poing lui broyer le visage.

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On pourrait y voir un aspect uchronique ; mais alors vraiment très léger, car on part du postulat que nos deux lascars ont tous deux été ressuscités et ce, sans encombre. Nous trouvons une aventure par épisode, la mini série est idéale tant sur le choix du format de la nouvelle que celui du numérique (avec en sus, une police de caractère très agréable). Les intitulés sont assez parlants : Zombies nazis en Sibérie, Tentacules en folie, Heil Yéti, Enfer et en os.

L’auteur change de décor et de personnages secondaires à chaque épisode. Le rythme est bon et appuyé par beaucoup d’actions. Le caractère de la crédibilité ne se pose pas : nous sommes dans un monde loufoque que le lecteur accepte ou non. Au troisième épisode, l’effet de surprise passe un peu mais n’entache pas notre lecture, car j’ai trouvé le quatrième volet, très bon. L’histoire présente peu de background là où on aurait aimé un peu plus de développement des relations entre Jésus et David.
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Tout au long du livre, on note quelques clins d’œil sympathiques. En fin d’ouvrage, nous avons le droit à une super interview, on y apprend d’ailleurs que Christopher Moore fait partie de ses références.
Par ailleurs, le premier épisode “Zombies nazis en Sibérie” est en téléchargement gratuit.

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Le recueil “Jésus contre Hitler” vous propose plusieurs petites histoires déjantées. Cette lecture pop-corn vous emmène auprès du combo de choc Jésus et David Golstein VS Hitler. Non vous ne rêvez pas, tous vos super-héros et super-méchants se retrouvent à la même époque pour le fight final. D’une écriture qui se veut légère, Neil Jomunsi va vous amener à sourire en pensant à des zombies et vous prendre d’amitié pour un yéti. Vous voilà paré(e) pour passer un bon moment avec ces quatre épisodes.

.Jesus contre Hitler Jomunsi extrait 1Jesus contre Hitler Jomunsi extrait 2

 

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Souvenir de lecture : encore !
J’ai gagné ce livre chez Lune, durant le challenge Je lis des nouvelles et des novellas. Je l’ai également lu durant le week-end à 1000, session de février.

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Dans le chaudron :
Pour encore plus d’humour
¤ Sans nouvelle de Gurb d’Eduardo Mendoza
¤ L’agneau de Christopher Moore (là-dedans aussi, il y a Jésus !)
¤ Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour S.G. Browne (de l’humour, de l’amour et du zombie !)

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Le dimanche je lis des nouvelles et des novellasDefi valeriacr0Logo Lecture EquitablePour le défi Valériacr0, c’était un peu une sélection « Petit mois, petit format« . Ma lecture entre donc en parfaite ligne de mire de « Le dimanche, je lis des nouvelles et des novellas » proposé par Lune.

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Imaginelf, La prophétie des ânes (épisode 1), Les lectures de Xapur (épisode 1), Mon univers livresque (épisode 1), Regard d’enfant (épisodes 1, 2, 3 et 4), Rêve Général de J.a.e._Lou (épisode 1) et Un papillon dans la lune (épisode 1) ont aussi pénétré l’agence B.

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HUGHART Barry – La magnificence des oiseaux

20/02/2014 14 commentaires

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La-Magnificence-des-oiseaux-HughartTitre : La magnificence des oiseaux
Auteur : Barry HUGHART
Plaisir de lecture : etoile 4 Livre à découvrir

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Dans le village de Kou-Fou, les enfants sont frappés par une épidémie. Bœuf Numéro Dix décide d’agir : il part à la rencontre de Maître Li. Ensemble, ils parcourent la Chine à la recherche d’un remède.

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La magnificence des oiseaux couverture folio SFNous plongeons en pleine Chine médiévale. Une Chine mythologique, une Chine qui n’a jamais existé. La plume “à la chinoise” colle au contexte : avec de longues descriptions, des détails fourmillants – et bien souvent accessoires mais tellement savoureux -, d’une écriture poétique qui truffe le récit de nombreux empereurs et dieux. Cette histoire a des allures de conte fantastique et est complètement improbable : cela fait partie du jeu auquel Barry Hughart nous propose de jouer. Les personnages partent d’aventure en aventure avec la mort à leurs trousses bien qu’ils passent très près d’elle à chaque fois. Cette odyssée est toute en couleurs.
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Ce gros lot de péripéties propose une douce folie ; parfois, un peu d’humour pince sans rire. Les personnages Bœuf Numéro Dix est plutôt du genre “gros muscle” et Maître Lî qui se veut tête pensante a un “léger défaut de personnalité”. Ce duo atypique se fourre dans beaucoup de situations cocasses. Les personnages sont poussés à l’extrême caricature. C’est un décalage que souhaite l’auteur, aussi bien dans l’intrigue que pour les personnages.

Cet humour est présent surtout dans la répétition mais il n’a pas réussi à suffisamment me toucher pour que le roman me tire un sourire.

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Tout s’enchaîne très vite et l’enquête avance à vive allure. Quelques scènes répétitives m’ont achevée ; les retournements de situation sont quasi permanents. Il y a une certaine étrangeté qui émane de notre lecture : on se demande où veut en venir l’auteur. Cette épopée est hautement rocambolesque, mais si j’avais trouvé ma lecture plaisante, le temps passant, je revois ma copie : peu d’éléments me restent en mémoire.

Le livre a reçu le world fantasy award en 1985.

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“La magnificence des oiseaux” est un titre poétique, mais il ne révèle pas grand-chose de ce qui vous attend. Dans une Chine médiévale, nous sommes entraînés dans les aventures de Bœuf Numéro Dix et Maître Lî. Des péripéties plus improbables les unes que les autres vont s’enchaîner pour découvrir le remède. Vous allez voyager à travers la Chine et parfois auprès des divinités, le tout par une écriture légère.

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Souvenir de lecture : Tu crois vraiment qu’ils vont le trouver, leur remède ?

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Dans le chaudron :
¤ L’agneau de Christopher Moore
– encore et toujours LA référence en matière d’humour
¤ Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragon de Jasper Fforde
– pour de l’humour aussi mais différent

¤ De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett
– pour de l’humour mêlée à une grande quête (= éviter l’apocalypse)

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Winter mythic fiction challenge

En-fin un billet pour le winter mythic fiction challenge !

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233°C (Baroona), Blog O Livre (BlackWolf), Clair Obscur (Endea), Hugin, L’affaire Herbefol, Lorhkan et les mauvais genres et Mon coin lecture (Karine) seraient bien monté à dos de… Bœuf Numéro Dix.

CITRIQ

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Pic : La couverture très parlante de Folio SF dessinée par Yayashin.

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YANCEY Rick – La 5e vague, tome 1

24/01/2014 32 commentaires

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La 5e vague Rick YanceyTitre : La 5e vague, tome 1
Auteur : Rick YANCEY
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 2, tome 3
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Ils sont arrivés.
La 5e vague commence…

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Outre mes quelques mots de résumé (sept pour être précis), j’aurai pu vous en dire un peu plus mais beaucoup moins que la quatrième de couverture trop explicite à mon sens. Il faut se laisser porter. Le prologue donne d’ailleurs le ton. Il parait un peu obscur et fait même froid dans le dos.
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5e vague 04)°º•. Cassie a 16 ans et est une ancienne lycéenne, puisque tout ceci ne compte plus désormais. Elle se retrouve livrée à elle-même après avoir sauvé son petit frère et vu son père mourir sous ses yeux. Son cadet, Sammy a 5 ans et a été mis à l’abri en partant avec le premier convoi de secours. Evan Walker est un mystérieux jeune homme qui a réussi à récupérer Cassie saine et sauve. Il a été surnommé Zombie et jeune adolescent, il a été rattaché au camp militaire Camp Heaven. La vie de tous a été transformée avec l’arrivée des envahisseurs. Nous ne savons pas qui ils sont, ni même à quoi ils ressemblent.
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J’ai trouvé les personnages crédibles et ô combien attachants (même le nounours, c’est dire). Cassie parait plus humaine que la majorité des héroïnes dans le sens où elle n’a pas de fierté mal placée même si elle a son caractère ; qui s’avère un trait indispensable pour les lectures de ce genre. Ils sont hésitants dans leurs décisions et dans leurs actes. Rick Yancey a pris le soin de décrire les émotions des personnages avec une facilité déconcertante : on a l’impression de vivre l’aventure, en tant que lecteur tapi. Par ailleurs, les dialogues sont très réalistes.

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)°º•. L’univers apocalyptique sert l’action et l’aventure. Celles-ci sont amplifiées évidemment par l’attente et des secrets bien qu’il n’y ait pas de temps mort. Le scénario catastrophe est orchestré par une vague de pandémie. Le but est de rendre l’humain seul, livré à lui-même et accroitre son sentiment de solitude : mieux diviser pour régner. Personne ne se fait confiance, le jugements des autres est rapide. Ce qui n’est pas loin de nous rappeler les syndromes des guerres. On est plongé là aussi dans une guerre d’usure, une guerre des nerfs. L’environnement hostile impose des méthodes de survie, le conditionnement de l’être humain.
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Le poison se répand alors comme une traînée de poudre, avec la présence indétectable des Autres. Nous n’avons pas de description des envahisseurs si ce n’est l’hypothèse qu’ils ressemblent aux êtres humains. On découvre leurs plans d’extermination de l’humanité tout au long du roman, comme un fil rouge. Les vagues ne sont pas vécues à l’instant I, mais relatées et expliquées par des flashbacks. Cela manque un peu d’action sur le vif, certes, mais nous avons ainsi accès aux sentiments et ressenti de Cassie. On comprend les plans des envahisseurs et on suit les déductions des personnages quant à l’identité de ces imposteurs. On avance à tâtons, on est laissé dans le flou… voulu par l’auteur.

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La 5e vague 05)°º•. Ce roman est un très bon point de départ pour le jeune public réticent car il propose de la SF légère en mode “page turner”. Les retournement sont bien prévus même s’il n’a pas de switch spectaculaire. L’auteur distille les informations en maîtrisant les flashbacks : le récit est clair, le déroulement, idéal et la construction, solide.
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Le postulat de départ est un peu bancal mais les hypothèses des différentes vagues sont assez plausibles. Qui fait quoi, qui est qui ? le lecteur est perdu, l’auteur nous malmène, gentiment. La partie narrative est à la première personne du singulier. Le partage de la narration s’effectue entre Cassie et Zombie, bien que j’ai préféré celle de ce dernier. L’une est rongée dans l’attente, l’autre est enfant-soldat dans l’action ; tous deux sont pourtant solitaires. Le récit inclut essentiellement du langage courant et voire même “parlé”.
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Les chapitres nombreux favorisent l’effet de page turner. Le scénario est prenant mais si certaines scènes sont crues, bref, Rick Yancey ne prend pas les plus jeunes d’entre nous pour des chochottes. La romance n’est pas présente au cœur du récit, on pourrait y voir de très très légers sentiments… qui devraient pourtant s’amplifier dans les tomes suivants. Les parties sont délimitées par des pages  noires : une petite astuce qui m’a totalement charmée.

L’adaptation cinématographique est déjà prévue et on l’imagine très facilement en “blockbuster” sur un récit si visuel.

Spoiler [surlignez pour le lire] La seule chose qui m’a mis la puce à l’oreille est la couleur des pastilles. Rouge = OK, vert = infesté ? Hum, ce qui va à l’encontre du propre code couleur de notre société.

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“La 5e vague” est un récit chorale prenant. Le scénario est soigné avec quelques retournements appréciables. Les personnages sont réalistes et attachants et nous prenons plaisir à les suivre dans cette aventure. Les imposteurs ont envahi le monde et comptent bien exterminer l’humanité sur le concept de vagues que je vous laisse découvrir.

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Souvenir de lecture : Je ne m’intéressais pas à la sortie de ce livre, c’est Mutinelle qui me l’a mis entre les mains en stipulant simplement que j’allais l’aimer. Elle avait raison, la bougresse.

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livre adaptation cinemaAprès avoir visionné l’adaptation The filth wave, je me suis dit que c’est comme ça que j’aurais dû appréhender le premier tome, cela m’aurait valu moins de déconvenues. La première demi-heure met dans le bain avec une bonne réalisation pour comprendre l’univers et déjà s’attacher à Cassie. Mais très vite, on arrive dans le gros blockbuster, action, action, action et « Ô pauvres d’eux » qui sont en réalité assez fidèles à la trilogie. J’ai trouvé que l’ambiance n’y était pas très bien retranscrite et que le jeu des acteurs avait encore une bonne marge de progression ; et je ne fais pas la liste des maladresses de production. Reste le principal atout du film, Chloe Grace Moretz.

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Dans le chaudron :
¤ La mer infinie, tome 2
¤ Hunger Games de Suzanne Collins
¤ Coeurs de rouille de Justine Niogret
¤ Un blog trop mortel de Madeleine Roux

.logo challenge Jeunesse Young Adult 2013

Une nouvelle participation pour le challenge jeunesse / Young Adult.

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Délivrer des livres (Hérisson08), De livres et d’épice (Chani), Fantasy Princess (Ethernya), Il était une fois… (Thalyssa), Les carnets de Radicale, Les lectures de Mylène, Les mots de Mélo, Muti et ses livres, Perdre une Plume, Plume de Cajou, Ptite-boukinette (Azariel) sont aussi à la recherche de l’identité de ses envahisseurs.
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CITRIQ

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Pics : #01 Cassie par Livichi ; #02Minimalist poster par Lrawrence.

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