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Articles taggués ‘★★★★☆’

Ange – La mort d’Ayesha

05/02/2013 10 commentaires

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La mort d Ayesha T3 - AngeTitre : La mort d’Ayesha (Ayesha, tome 3)
Auteurs : Ange
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Marikani, devenue l’Elue veut libérer son peuple en rejoignant l’océan. Mais ils vont devoir s’accommoder d’un continent en guerre, les Royaumes contre les Sakâs, sans compter sur la présence du Haut Prêtre. Entre desirata personnel et périple commun, Marikani ne sait plus à quel saint se vouer.

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La mort d Ayesha 01)°º•. Par rapport au tome 2 « La flamme d’Harabec » je trouve que les personnages sont davantage crédibles, surtout au point de vue de leurs émotions et de leurs réactions. Ils sont plus ancrés sur leurs pieds et portent – enfin ! – une attention toute particulière à leur survie. C’est un revirement à 180° qu’ont effectué les personnages par rapport à leur situation en début du récit d’Ayesha. L’empathie est difficilement mise en place au vu de ce qui leur arrive ; hormis l’agacement de Marikani quant à sa situation (on ne peut que la comprendre).
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Si finalement je n’ai eu aucun réel attachement avec Marikani – bien qu’elle ne m’agace point – j’avoue avoir été un plus attentive quant au sort des personnages dits « secondaires » qui finalement relèvent tous de l’importance ; notamment dans l’épaulement de Marikani. Certains prennent davantage d’épaisseur dans ce dernier volet, comme Non’iama, mais aussi Harrakin ou encore Laosimba. C’est ce dernier qui est le plus crédible pour moi car la description joue très bien son rôle sur l’aspect visuel et sans mentir, il donne la chair de poule !

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)°º•. Dans son ensemble, le cycle est assez pessimiste et plus précisément sur ce dernier volet où la souffrance et la perdition de soi est au cœur du récit. Bien loin d’une fantasy classique, cette trilogie ouvre le débat sur la civilisation, causes-conséquences, impacts et choix.
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Nos personnages évoluent dans le cadre d’une guerre constante entre les peuples, tant physique que morale à mon sens. Les auteurs nous laissent peu de moments de répit : et bien qu’ils présentent une suite logique des événements, ils proposent aussi quelques surprises.

La fin est relativement frustrante, j’avoue. Mais elle est également assez bien vue concernant l’importance de la religion et de son emprise ; quid du pouvoir ? En refermant le livre, l’histoire laisse à réfléchir.

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)°º•. Sous le pseudonyme d’Ange, nous retrouvons Anne et Gérard Guéro, nés respectivement en 1966 et 1964. Ils sont connus non seulement pour leurs romans « médiéval fantastique » mais également dans le monde de la bande dessinée et pour l’écriture de scenarios de jeux de rôle. Ils sont souvent étiquetés gentiment « auteurs prolixes ».

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Je possède à la maison, la trilogie collector pour les 10 ans de Bragelonne dont la couverture sublime est née de l’imagination de David Oghia. Cette trilogie existe aussi en trois volumes dont le nom est « Les lunes de Tanjor » et dans une intégrale nommée « Ayesha – La légende du peuple turquoise ».
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Dans le chaudron :
¤ Le peuple turquoise, tome 1
¤ La flamme d’Harabec, tome 2

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Souvenir lié à ma lecture : un dernier volet qui reprend du poil de la bête et qui nous offre des personnages secondaires attachants.

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Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Parchments of Sha’ (Shaya) et Perdre une plume se sont aussi plongées dans les yeux bleus.

CITRIQ

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Pic : Indian drawing par Corza334

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BIANCO Guillaume – Billy Brouillard ~ Le chant des sirènes, tome 3

22/01/2013 10 commentaires

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Billy Brouillard Le chant des sirenes Guillaume BiancoTitre : Le chant des sirènes (Billy Brouillard, tome 3)
Auteur : Guillaume BIANCO
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Cet été, Billy Brouillard et sa petite sœur se retrouvent chez Mémé Sardine. Ils passent du bon temps à la poursuite de leurs chimères. Billy fait la connaissance de Prune, sa voisine et prétendue Sirène de son état. Cette dernière tombe malade et lui explique qu’elle a été enlevée par des monstres aquatiques. Malheureusement, Billy Brouillard a perdu son don de trouble-vue depuis qu’il chausse quotidiennement sa paire de lunettes. Sans lui, il ne peut voir le monde tel qu’il est réellement, pleins de créatures et de mystères. Va-t-il pouvoir la sauver à temps ?

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Billy Brouillard Le chant des sirenes 01Guillaume Bianco se fait plaisir et c’est toute une symphonie qu’il propose au lecteur, dédiée à notre enfance et à ce temps béni où l’imagination était plus que fertile et faisait partie intégrante de notre quotidien. Son charivari n’a rien à envier au chant des sirènes : dans un tourbillon de pages, l’auteur-illustrateur nous donne des extraits de la Gazette du bizarre, nous glisse dans la poche la carte des Abysses infernaux. Des articles sur les « philtres et sortilèges de la magie amoureuse » en passant par des chants, des petites histoires et même de la correspondance : rien ne manque à ce livre illustré où chaque page est bourrée d’humour. C’est avec une paire d’œil malicieuse que nous découvrons tant l’histoire de Billy Brouillard que toutes ces petites annexes à l’univers.

On y retrouve évidemment des dessins à la plume, une numérotation des pages avec le nombre imprimé à l’envers, des pages noires pour le récit mais aussi toute la peuplade de la mer, fantôme et goule également et tout un régiment de démons des 5 ou 6 cerclez des Enfers.

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C’est le temps pour Billy Brouillard de remettre son super tricot à capuche en soie de vermicolle pour sauver Prune-la-sirène des monstres marins. Bien qu’un peu trouillard, il plonge dans son périple où mille et un obstacles l’attendent. Pour ce nouvel opus, Guillaume Bianco s’adresse toujours à notre âme d’enfant et il n’est pas avare ni en idées, ni en facéties.

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Guillaume Bianco, né en 1976 est dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Eco, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog. Par ailleurs, Tonton Casquette s’est invité sur son blog et s’est plongé dans « Le chant des sirènes ».

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Billy Brouillard Le chant des sirenes 05

Billy Brouillard Le chant des sirenes 06  Billy Brouillard Le chant des sirenes 02

Billy Brouillard Le chant des sirenes 04  Billy Brouillard Le chant des sirenes 03

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Dans le chaudron :
¤ Dédicaces de Guillaume Bianco,
¤ Eco tome 1, tome 2.
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Souvenir de lecture : Mais quand reviendra la fille aux Chats ?

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Noukette a aussi retenu son souffle en rencontrant la petite pieuvre au nom intraduisible pour l’oreille humaine sous peine de voir cette dernière exploser en un geyser de sang.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et Soleil.

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ILLIANO Rozenn – Le Rêve du Prunellier

18/01/2013 6 commentaires

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Le reve du Prunellier Rozenn IllianoTitre : Le Rêve du Prunellier
Auteur : Rozenn ILLIANO
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Au cœur de l’Hiver, Rozenn vous invite à entrer dans son univers fantastique. Au sein de ce recueil, huit nouvelles se partagent les pages, parfois les impressions ou même les personnages. Toutes ont en commun cette tournure poétique ô combien subjuguante.

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Dès les premières lignes, on ressent la mécanique bien huilée : le positionnement précis des virgules, comme les motifs d’une dentelle parfaite et puis la construction des phrases qui vous emmène tels les différents mouvements du vent. J’y ai retrouvé la même rigueur que chez Estelle Valls de Gomis, où la mesure est battue avec la même minutie qu’un métronome.

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Le reve du prunellier.

Nous entrons dans l’univers de Rozenn, qu’on connait par ses bijoux, ses illustrations mais aussi ses goûts et passions. Il est transposé maintenant en mots ; comme l’ultime vecteur complémentaire de ses arts. Si les textes prennent aussi bien c’est que le recueil est un rappel à nos propres souvenirs et sensations : Rozenn réalise la prouesse de faire de ses récits, un peu ceux des lecteurs.

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On y croisera souvent des personnages aux yeux sombres, quelques fois atypiques (violets), à la chevelure ébène, parfois longue et à la peau diaphane. La présence des corneilles est indéniable, celle de la Reine des glaces très attendue. On se demande parfois si on n’entrevoit par Rozenn elle-même dans les nouvelles ; Lilith, pour sûr.  La plus agréable sensation lors de ma lecture est la découverte que je qualifie de « visuelle » des écrits. Lorsque je l’ai lu le tout premier passage concernant Silence, derrière ma rétine s’est immédiatement imprimée l’illustration de Rozenn. C’est bluffant, d’autant plus que les artistes à écrire & à illustrer sont assez rares. Parfois étrange, souvent onirique (ou peut-être que…), le tout est saupoudré délicatement de féerie.

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Pour vous laisser le loisir de la surprise, je dirai que mes préférées restent « La forêt d’Adria » car elle conte un petit vieux au nom de Cornelius (j’aime ce prénom), qu’il y la présence de Titania et d’Obéron, que ce conte se révèle très beau au vu de la force de la Nature. Et sans aucun doute parce que je l’ai lu, chauffée par les rayons du soleil, assise dans un parc, face à une fontaine (ça joue). « D’Hiver et d’Ombres » m’a beaucoup plu car j’aime les personnages qu’elle renferme et parce qu’on découvre l’identité de ceux qui ont été attaqués par les Ombres.

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Le recueil présente huit nouvelles, huit récits qui se révèlent être une pièce additionnelle à la créativité de Rozenn. Marchez sur un tapis de neige pour partir à la rencontre de Layla, découvrir le royaume de la Reine des glaces… mais méfiez-vous des Ombres. Par une plume délicate, Rozenn nous offre avec simplicité et tout l’enchantement possible, une partie de son souffle.

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RozennNée en 1985, Rozenn est une artiste française touche-à-tout. Sa motivation l’entraine à s’essayer à différents arts, avec réussite. Elle est également la tenancière émérite de Unseelie.fr.

Son site, son blog.

Pour tout savoir de « Le rêve du Prunellie», c’est par ici.
La sortie numérique de recueil est pour le 19 janvier (et si vous lisez le recueil, vous saurez que cette date n’est pas anodine). Cette version ne bénéficie pas des illustrations, contrairement à la version papier accompagné d’un carnet d’illustrations qui verra le jour en février. Vous pouvez découvrir gratuitement la nouvelle « Poe » chez Rozenn et y découvrir les illustrations aussi.

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Dans le chaudron :

¤ Le chat qui avait peur des ombres de Rozenn & Xavier Collette,
¤ Brume d’Estelle Valls de Gomis.

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Souvenir de lecture : Ah, Silence !

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Autour du livre (Agathe K.), Bulle de livre (Snow), La Prophétie des ânes (Cornwall), Un papillon dans la Lune ont aussi attrapé quelques flocons.

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Logo Lecture EquitableChallenge je lis des nouvelles et des novellas JLNNHo, une petite entrée pour le challenge JLNN !
Le recueil étant auto-publié, on espère que Rozenn soit aussi reconnue-appréciée au niveau des maisons d’éditions et on la soutient en mode ‘Lecture équitable‘.

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Pic : The lantern par Rozenn.

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Point de non-retour tome 13, Piégés ! tome 14

18/12/2012 6 commentaires

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Point de non retour Walking Dead KirkmanPieges Walking Dead KirkmanTitres : Point de non-retour, Piégés ! (Walking Dead, tomes 13 et 14)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Point de non-retour, volume 13
Rick et toute la troupe essaient de faire leur place parmi la communauté proche de Washington. Il leur est difficile de se plier aux règles sans être méfiant envers ces nouvelles personnes. Le retour à la vie-presque-tranquille est difficile et bientôt quelques contrariétés éclatent au grand jour.

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Piégés !, volume 14
A la suite d’un décès marquant, Rick prend les commandes de la communauté. Cette dernière n’est pas entrainée aux situations extrêmes, les coups de feu partent et ont été entendus très loin sur la plaine. C’est une horde entière de zombies qui débarque au portail de la collectivité.

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Point de non retour Walking dead 01)°º•. Le tome 13 « Point de non-retour » est très calme… ce qui permet à Kirkman de proposer un focus sur Michonne et Abraham (en plus de Rick, cela va de soi). On se rend compte que le rôle de Carl est de plus en plus élaboré… du haut de ses 8 ans (ou presque). Il est vrai qu’on n’en sait finalement que très peu sur le ressenti des enfants. On ne peut pas vraiment compter sur Kirkman pour parler de Sophie mais il nous fait apparaitre parfois Carl comme un enfant gâté… sentiment qui suppose qu’un monstre est caché sous le lit.
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Durant le tome 14, on a du zombie, plein de zombies ; et ça fait du bien. Par contre, les pertes seront lourdes. Hop, cela suppose un nouveau rebondissement… mais Kirkman nous laisse sur un cliffhanger assez flou, on peut formuler plusieurs hypothèses quant au devenir du petit groupe.

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Pieges Walking Dead 01)°º•. Il aura fallu pas moins de 10 tomes avant que je me fasse au style de Charlie Adlard. Quelques imperfections sont encore à lister, mais dans l’ensemble, cela va mieux dans le sens où je vois moins « de détails » sautant aux yeux. (Les onomatopées non traduites sont toujours d’actualité). Parmi les bonus du tome 13, j’ai beaucoup aimé la couverture américaine du #76. J’ai aimé la page 33 du tome 13 qui pourtant n’est pas folichonne, mais on sent cette lassitude et la formulation à voix haute ; la page 43 du tome 14 où le suspense est à son comble. Et en double page, dans les deux tomes, c’est la 48/49 que j’ai le plus appréciée.
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Maintenant, parlons du point d’orgue de ce tome 14 : l’accélération scénaristique est bien menée grâce à la neige qui tombe plus drue à chaque case avec l’alternance des scènes : celle de l’action dans le camp, brute avec beaucoup de monde et où le manque de sécurité est flagrant et celle d’une discussion sérieuse en tête-à-tête à l’intérieur d’une maison, passablement en sureté. Le rythme soutenu est crescendo et c’est un tour de main dont je peux féliciter Adlard. Un des meilleurs des 14 tomes lus, à mon sens. Malgré quelques prévisions faciles à deviner, le tome est encore plus prenant après « l’accident ».

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)°º•. Dans « Point de non-retour », on sent que les sentiments sont exacerbés, les personnages se méfient de tout et de tous, même s’ils restent relativement « confiants » envers leur petit groupe initial. Ce tome très très calme permet d’aborder quelques sentiments mais trop peu développés à mon goût. La violence physique et le poids moral priment ; les rapports humains sont au centre. Malgré quelques ellipses, je trouve que les règlements de situation sont trop rapides pour être convaincants (choix de leader, cas de violence conjugale).

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« Piégés ! » est un tome sous adrénaline, la tempête après le calme du tome 13, un fonctionnement scénaristique redondant dans cette saga. Les nombreux rebondissements nous font tourner les pages très vite. On se frotte à une horde et on est pris par surprise du sentiment naissant : l’espoir. Le livre renferme très peu de temps morts, tout s’enchaine à la perfection comme une mécanique bien huilée. On savoure et ce n’est qu’ensuite qu’on pense « Oh, les pauvres, quand même ».

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Si « Point de non-retour » est pratiquement à la limite de nous perdre dans des sentiments peu développés et quelques aspects d’histoire qui trainent en longueur, « Piégés ! » saura susciter un regain de plaisir : zombies à tout-va, enchainement rapide et bien emmené niveau actions. Quelques pertes humaines au programme, normal, donc.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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 Point de non retour Walking dead 02  Pieges Walking Dead 02

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’œil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12

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Souvenir de lecture : Valériane avait tout deviné. Qu’elle est forte !

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.
Nevertwhere (Vert) vous parle des tomes 13 à 15 et Spocky du tome 13 et aussi du tome 14.

CITRIQ

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Et voilà la dernière chronique pour le challenge Fins du monde.

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TOLKIEN J.R.R. – Le Silmarillion

04/12/2012 38 commentaires

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Le silmarillion J.R.R. TolkienTitre : Le Silmarillion
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Grâce à sa pensée, Ilúvatar créa les Bénis qu’il nomma les Ainur ; par la suite, il leur donna les chants. Ils construisirent ainsi des choses comme Arda « le royaume » dont Manwë est le seigneur. Seulement Melkor voulait faire mieux que tout le monde et s’est retrouvé honteux devant Ilúvatar le premier. Mais vous, vous les connaissez tous. Ils ont été nommés « Valar » par les elfes. Et ceci est leur Histoire.

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Le Silmarillion 01)°º•. Tolkien s’évertue à raconter les aventures et les mythes qui tournent autour des différents peuples. La mythologie est ultra développée, en nait la difficulté pour retenir le nom des personnages… qui varie selon la langue. J’ai apprécié d’en savoir plus du simple fait que pour moi, Sauron est arrivé sur la Terre du Milieu comme un cheveu sur la soupe.
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Voilà comment je vois la classification des Valar selon mes notes comportant certainement des erreurs. Les neuf plus importants et leurs compagnons :
Manwë : seigneur d’Arda, seigneur du souffle ; il est aussi appelé Sulimo.
Varda : sa femme, dame des étoiles, elle représente aussi la beauté.
Ulmo : Seigneur des Eaux, il est seul.
Aulë : s’occupe des substances d’Arda (arts, travaux)
Yavanna : appelée aussi Kementari, elle est l’épouse d’Aulë et assignée aux Fruits.
Namo dit Mandos : son pouvoir est celui de la clairvoyance. Son épouse est Vaïré, elle est surnommée La Fileuse, car elle tisse les événements.
Nienna : est une femme et lui est attribuée la Souffrance. C’est la sœur d’Irmo & Namo.
Oromë : est un grand chasseur et le seigneur des Forêts.
Vána : sa femme, la Toujours Jeune et sœur de Yavanna.
Irmo, Maitre des visions, frère de Namo, appelé Lórien. Estë, sa femme est aux commandes des Maux et fatigues.Et puis il y a les maïar qui sont des êtres moins supérieurs que les Valar, ce sont leurs serviteurs.
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Vous entendrez aussi parler de Melkor le Morgoth. Les valaraukar sont redoutables, ce sont des fléaux dévastateurs, ils sont aussi nommés Balrogs, les démons de la peur (ils appartiennent à la même espèce que Sauron, les maïar). Et puis Telperion et Laurelin vous sont deux noms évocateurs : le premier est vert sombre et argent alors que le second est vert tendre au liseré doré. Ce sont les deux arbres de Valinar. On fera la connaissance d’Elfes, d’Humains mais aussi des Nains… qui ne sont pas les enfants d’Ilúvatar.

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Le Silmarillion 02)°º•. Le livre regroupe en réalité cinq parties : Ainulindalë, Valaquenta, Quenta Silmarillion, Akallabêth et Les anneaux du pouvoir & le Troisième Âge. Nous avons aussi des annexes touffues : arbres généalogiques, index des noms et appendices de langues. Le livre couvre des milliers d’années en contant la genèse de l’univers et surtout la naissance du conflit de la Terre du Milieu.
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Vous partirez pour les guerres de Beleriand, la reconquête des Silmarils, vous connaitrez le serment de Fëanor et pourquoi la demeure de Thingol est protégée par un anneau magique ; vous assisterez à l’incendie des navires à Losgar et découvrirez Lindon, le pays de la musique.

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Le Silmarillion est une œuvre posthume, un travail titanesque de référencement et de liaison : c’est un cumul savant de notes inachevées, de brouillons et de carnets effectué par Christopher Tolkien et Guy Gavriel Kay. La compilation se révèle assez inégales : certains chapitres sont lourds, alambiqués alors que d’autres plus légers ou clairs dans leur construction.
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Ce livre est à découvrir si on veut en savoir davantage, un peu comme vouloir se recoudre un membre tronqué (je suis dans ma période zombie pardon) compléter ses connaissances sur l’univers de Tolkien, si vous avez comme moi, ressenti un certain manque. J’ai d’ailleurs suivi les conseils de bloggeurs, j’ai lu Bilbo puis Le Seigneur des anneaux et enfin le Silmarillion. Concernant Le seigneur des anneaux, j’ai vu les films de Jackson avant de lire les livres (tirez sur moi à bout portant) et je connaissais l’histoire en général alors qu’avec le Silmarillion, c’est tout « neuf ».
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La richesse du style est indiscutable. Les aventures sont denses même si certaines se concentrent surtout sur des descriptions. Les deux premières parties du livre sont les plus courtes mais aussi les plus complexes. S’il y a quelques passages difficiles, l’œuvre est plutôt plaisante dans son ensemble.
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J’avais l’impression de lire nos anciens contes, comme si notre passé était écrit avec un soupçon de magie. Les personnages sont fouillés et les décors enchanteurs. On entre dans un univers où guerres, histoires d’amour, actes de bravoure et trahisons se mêlent.

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L’accessibilité aux histoires n’est pas la plus parfaite. Il ne faut pas s’attendre à lire 150 pages d’un coup (sauf si tu t’appelles Vert-best-fan-forever), la lecture se fait plutôt avec une ambiance musicale douce car elle demande une concentration certaine.
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A vrai dire, je pense qu’il ne faut pas entrevoir ce livre comme un roman classique avec une intrigue ou plusieurs. Il faut se laisser bercé(e) par les « fables ». Si vous n’êtes pas un grand fan de Tolkien, il faut se construire un filtre. Il ne sert à rien de retenir l’arborescence généalogique de chaque personne ou l’emplacement précis des lieux ; le plus important s’impose de lui-même. Il suffit de se laisser porter.

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Tolkien)°º•. Biographie
John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Le silmarillion extrait

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Faërie et autres textes

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Souvenir de lecture : De la douceur des contes.

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La vallée des grenouilles séchées (The Bursar), Les chroniques d’Isil, Les lectures de Folfaerie, Lire oui mais quoi (YueYin), Livr0ns-n0us, Madly Pagal (Taliesin), Nevertwhere, Parchments of Sha (Shaya), The Library at Hurtfew (Eirilys) en parlent mieux que moi.

CITRIQ

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Middle Earth Challenge

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Un livre qui compte pour The middle earth challenge.

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Pics : #01 Moon and Sun par LadyElleth ; #02 Aredhel Ar-Feiniel par Gold-Seven.

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Les chasseurs tome 11, Un monde parfait tome 12

29/11/2012 6 commentaires

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Titres : Les chasseurs, Un monde parfait (Walking dead, tomes 11 et 12)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Les chasseurs, volume 11
La communauté s’est réduite comme peau de chagrin, mais il faut bien avancer coute que coute vers Washington comme le préconise Eugène. Sur le chemin, une terrible interrogation se pose : que faire de Ben ? Sa déviance risque d’affecter tout le monde. Au petit matin, il disparait à son tour et tout chacun rejette la faute sur l’autre tout en se demandant qui est le réel auteur de ce meurtre. Dale est kidnappé, la rencontre avec le prêtre Gabriel est-telle une providence ?
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Un monde parfait, volume 12
Après avoir échappé aux griffes d’un groupe particulièrement destructeur, Rick, Michonne, Abraham et compagnie se doivent de trouver un abri sûr. Ils détectent très vite Aaron, un promeneur humain solitaire. Il leur vend sa communauté en leur stipulant qu’ils sont des candidats idéaux pour s’y associer. Un fois les lieux intégrés, Rick reste suspicieux et récupère les armes qu’on leur a confisquées à l’entrée.

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)°º•. Les personnages sont touchés par les barbaries, notamment Carl, Andrea et Dale. Les enfants semblent avoir acquis une maturité qui fait froid dans le dos : espoir fondu comme neige au soleil ?
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Il faut se méfier de tous les personnages quant aux révélations et retournements dont Kirkman est assez friand. Il faut dire que bien souvent l’auteur confirme nos doutes mais jamais de la manière dont on s’y attend : il va généralement plus loin que ce que l’on avait imaginé.
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Tous restent à fleur de peau, comme si cet état était permanent, tatoué dans la peau. En précis, je n’ai pas du tout aimé le discours commercial d’Aaron pour vanter sa communauté : il utilise l’expression « talents et expertise » quand il veut les présenter comme « candidats à l’intégration ». Comme si c’était un immense privilège d’être sélectionné et qu’il allait falloir passer un entretien corsé.

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)°º•. Les illustrations du volume 11 incluent des scènes plutôt gores, soyez prévenus. On monte d’une marche dans l’horreur par rapport aux précédents tomes. Je trouve que les expressions du visage sont plutôt réussies p.41 et p.50 avec Andrea, p.35 avec Carl. J’aime aussi certaines constructions comme la double page 104-105 ; et bien sûr la superbe p.58. Le regard sexy de Michonne p.80 m’a bien fait rire. Par contre, on se retrouve encore avec des zones entièrement grises pour des premiers plans ou des personnages p.126
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Les illustrations du volume 12 sont plutôt réussies dans l’ensemble même si les onomatopées ne sont toujours pas traduits (en atteste le « knock knock » au lieu du « toc, toc » frappé à la porte). Les personnages sont très expressifs, les pleines pages sont de belles factures. Les dessins sont parfois un peu moins léchés. Je sais que je fais figure de difficile, mais je ne vois pas ce genre de dessins en-deçà de l’ensemble dans d’autres œuvres. D’accord, je suis tatillon. J’aime bien les portraits p.24, p.50 de Rick et le zombie p.63

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)°º•. On s’enfonce plus profondément dans l’horreur avec un épisode de cannibalisme. Évidemment, il n’y a aucune gratuité et le dosage se révèle bon même si dans le tome 11, il n’y a aucun zombie. Kirkman reprécise les valeurs du petit groupe et de leurs choix ; il va au-delà des barrières morales supportées. Quid de l’humanité ?
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Le poids des sacrifices pour la survie hante les personnages. Chacun se bat contre ses démons et parait moins patient envers autrui. Avec la découverte de la communauté sédentaire, on se rend compte qu’ils semblent avoir une totale incapacité à s’adapter de ce qui se rapproche le plus d’une bulle normale de vie. Le récit est très immersif car l’auteur réussit à nous rapprocher des personnages : on se méfie de tout, on cherche le coup fourré ; le gosse à l’œil fermé, le passage dans le passé de Douglas leur chef.
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Nous sommes en mode observation et nous nous demandons bien s’il peut y avoir une lueur d’espoir. Le volume 11 présente une noirceur extrême, le volume 12 nous permet de souffler. Mais le titre du 13 « Point de non retour » attise déjà notre curiosité : activons-nous la paranoïa pour ce havre de paix ? Notons que Kirkman ne manque pas d’humour – noir – avec l’aventure de Dale.

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Les aventures de Walking Dead bénéficient d’un renouveau à chaque tome. Adlard & Kirkman nous entrainent vers une nouvelle étape dans l’horreur bien que le zombie soit peu présent. On se méfie des uns et des autres et l’humain est toujours son propre plus grand danger.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’œil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : J’le savais !

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.
Nevertwhere (Vert) vous parle des tomes 9 à 12 et Spocky du tome 12.

CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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TEULÉ Jean – Le magasin des suicides

27/11/2012 27 commentaires

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Titre : Le magasin des suicides
Auteur : Jean TEULÉ
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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La boutique de la famille Tuvache affiche en grand son slogan ‘ Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ’. Tout leur « sourit », les affaires fonctionnent, l’avenir des futurs morts est glorieux. Cependant, l’arrivée d’Alan, le benjamin va chambouler leur vie quotidienne et semer l’optimisme. Il commet l’impensable dès sa première respiration : un sourire.

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)°º•. La famille Tuvache est composé des parents Lucrèce et Mishima et de leurs enfants Vincent, Marylin et Alan.  Leur boutique se situe dans la Rue Bérégovoy. Et rien qu’en une phrase, j’ai cité bon nombre de suicidés célèbres : Lucrèce Dame romaine, Yukio Mishima, Vincent Van Gogh, Marylin Monroe, Alan Turing et Pierre Bérégovoy. Notons que Jean Teulé va jusqu’au bout des choses quand on sait que l’anniversaire de son personnage Marylin tombe… le 1er novembre.
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Pour cette famille au triste portrait mais aux affaires non moins florissantes, il est de bon ton de dire « adieu » et non « au revoir » à leurs clients puisqu’ils ne les reverront pas.  Alan scande sa joie de vivre à tout bout de champ et son crédo est le même que l’ours Baloo « Il en faut peu pour être heureux ♪♫ ».
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Le magasin mérite qu’on parle de lui tant sa description est visuelle. On se surprend à imaginer les rayons, les grandes étagères en bois où trônent les potions et autres formules en fioles, les parpaings, les armes blanches, les cordes de différents gabarits, les larmes de rasoir et tous autres objets contondants de qualité.

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)°º•. La mort est le fond de commerce des Tuvache. Il faut bien avouer qu’ici, il est interdit de se suicider sur la voie publique (oui, car tu es mort et en plus, tu as une contravention).  Il n’en demeure pas moins que Jean Teulé a très bien exploité l’idée du magasin de la mort avec des jeux de mots, des réflexions ô combien piquantes et une ambiance plutôt réussie. Le tout est particulièrement bien traité.
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L’inventivité ne se limite pas à la description du magasin, l’auteur propose un monde décalé où le suicide et la mort ne sont pas des tabous. Il tourne le tout en dérision. Quoi de mieux que des professionnels pour abréger les souffrances d’autrui avec un « 100% garanti » ? Satyre de notre société ou réel reflet de ce qu’on prêt à réaliser pour de l’argent ?

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)°º•. J’ai apprécié ce roman car il était plutôt drôle dans sa première partie. Le rythme s’essouffle peu à peu ; la construction de l’histoire devient plus sérieuse et même un poil trop bisounours à mon goût.  Je suis restée sur ma faim quand bien même j’ai eu ma dose d’humour noir et de cynisme. Néanmoins, la lecture me reste sympathique, surtout qu’elle se révèle relativement courte : un peu moins de deux heures pour 157 pages rassemblées en de très nombreux (et courts) chapitres.
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La bande annonce de l’adaptation cinématographique par Patrice Leconte m’avait beaucoup plu. Cela a été une toute autre histoire une fois plongée dans le noir. Hormis la voix de Marilyn qui m’a fait assez rire, le reste était décevant tant dans la façon d’emmener les choses, que dans la liberté prise. Côté animation, je n’ai rien à reprocher mais les chansons s’étirent trop et les longueurs sont trop nombreuses, je m’y suis ennuyée.

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Entrez dans la boutique des Tuvache pour trouver La solution à votre mort parfaite. Leur petit business était une affaire entendue et surtout appréciée des clients. Mais l’arrivée d’Alan va chambouler leur quotidien pour le pire… et le meilleur. Jean Teulé réussit à nous emmener dans un univers décalé et plutôt réussi où la mort se révèle le fond de commerce. Entre cynisme et dialogues piqués, découvrez comment il traite la question du suicide. Ce livre devrait vous plaire si vous aimez voir grandir l’optimisme comme une pousse au soleil.

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)°º•. Biographie

Né en 1953 à Saint-Lô en France, Jean Teulé s’avère être un journaliste et un écrivain. Il s’est également essayé à la bande dessinée mais aussi au petit écran. Le magasin des suicides a été traduit en 24 langues !

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Souvenir de lecture : vouloir visiter les lieux.

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Antre des livres (Plumeline), Biblioblog (Arsenik_), Grignoteuse, La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, La vallée des grenouilles séchées (The Bursar), Le bazar de la littérature (Mélisende), Le marque-page de Choukette, Les chroniques d’Isil, Les lectures de Kali, Les lectures de Liyah, Lire oui mais quoi (YueYin), Mon coin lecture (Karine), See you beyond heaven (De.w), Valunivers se sont aussi balader parmi les fioles.

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Pics : #01 The suicide shop par Nekoztudio ; #02 extrait de l’animation de Leconte.

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