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RIVAT Feldrik – Les Kerns de l’Oubli ~ Les larmes du désert, tome 2

16/01/2014 13 commentaires

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Les larmes du desert Feldrik Rivat Les kerns de l oubli tome 2Titre : Les larmes du désert (Les Kerns de l’Oubli, tome 2)
Auteur : Feldrik RIVAT
Plaisir de lecture Livre à regrets
Tome 1, tome 3

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Armenac’h n’est plus. Erkan, Sage-Guerrier revient à lui même si les premiers pas dans sa vie d’avant sont difficiles. Les Frères Blancs prennent de plus en plus d’importance auprès des citoyens et la sécurité de tous arrive au point de rupture. Il n’est pas facile pour Erkan de concilier les différentes missions qui lui incombent. Pour Cataxak, un avenir prospère se profile.

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Les larmes du desert Feldrik Rivat)°º•. La cité d’Armenac’h est devenue un simple caillou, les frères Blancs se réunissent en fraterns, l’ordre salvateur explore la cervelle des personnes. Cataxak prend son envol. Heureusement, Erkan retrouve la mémoire mais il ne se souvient pas d’avoir inhaler la plante de l’oubli. Il pense donc vivre son Épreuve. Ces soixante-dix premières pages m’ont été longues : j’avais peur que l’auteur nous emprisonne dans la boucle vicieuse où Erkan revit inlassablement un réveil. Mais très vite nous sommes plongés dans l’aventure. Nous suivons le voyage d’Erkan avec Cardanapak, Pasang et Kesfang. En parallèle, nous découvrons d’autres visions par l’intermédiaire du protagoniste. J’adore toujours Cataxak, qui orne sur la couverture de ce deuxième tome.
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Les caractéristiques particulières du parler des personnages que je vous avais détaillé sur la chronique du tome 1 sont plus discrètes. J’en viens parfois à sourire de voir les nombreux “k” et “â” de Cardapanak et j’apprécie toujours les “mirifique” de Cataxak. Chaque personnage devient le narrateur de parties. Ces chapitres sont moins nombreux et plus facilement identifiables par le lecteur, habitué à les côtoyer. L’auteur s’en amuse aussi, je pense notamment aux chapitres très courts en en alternance d’Erkan et de Frère Amoko.

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)°º•. Le rythme à deux vitesses que j’avais relevé au premier tome a bien été travaillé. Il sert bien mieux le récit et on sent que Feldrik Rivat prend toujours plaisir à user de son imagination pour nous servir une histoire prenante. Le langage est soutenu mais colle parfaitement à cette fantasy épique. J’ai savouré l’art des billes-mémoires qui permettent d’entendre la mémoire de l’eau. En prenant en compte son épopée, ses compagnons, sa façon de s’exprimer et ses šhåmanies, j’ai rapproché ce récit de La Belgariade de Leigh et David Eddings.

La couverture de ce deuxième tome est aussi celle d’Alexandre Dainche.

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“Les larmes de l’oubli” gomme les petites imperfections du tome 1 notamment sur les multiples points de vue narratifs et l’entretien du rythme. Nous faisons davantage connaissance d’Erkan et suivons son périple. Le récit est grandement intéressant et on suit les actions de plusieurs points de vue. On termine le volume sur une grande interrogation et je suis impatiente de découvrir la fin de cette trilogie fantasyienne.

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Les larmes du desert Feldrik Rivat extrait

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Souvenir de lecture : Ah, Cataxak !

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Dans le chaudron :
¤ L’exil, tome 1

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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CITRIQ

 

 

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Feldrik Rivat et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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COLIN Fabrice – Comme des fantômes

29/11/2013 16 commentaires

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Comme des fantomes Fabrice ColinTitre : Comme des fantômes,  histoires sauvées du feu
Auteur : Fabrice COLIN
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets .

“Comme des fantômes” est l’œuvre posthume de Fabrice Colin mort en 2005, à 33 ans. Sa mort n’a pas de panache, ses nouvelles n’ont pas trouvé preneur. La maison d’éditions décide alors de constituer L’œuvre qui aurait dû être celle de sa vie.

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Ce recueil post-mortem est très surprenant dans sa construction. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet éditorial est atypique. Si je connais l’auteur par ses romans, c’est la première fois que je lis ses nouvelles.

J’avoue avoir été découragée dans ma lecture ; et si le livre ne laisse pas indifférent, mon appréciation est en demi-teinte. J’ai trouvé que la qualité des nouvelles était inégale. J’ai surtout retenu “Anarstapi” avec un texte touchant où Alice en est le centre ; “Chez les vivants”, une nouvelle très immersive et m’a flanqué la boule au ventre et “Comme des fantômes” la nouvelle éponyme qui m’a paru très sympathique.

J’ai été plus sceptique sur les autres, même si Fabrice Colin surfe sur différents procédés et thématiques. On retrouve certains personnages mais sous une toute autre facette : Alice, le lapin blanc, Peter Pan et Dionysos. L’auteur rend hommage à d’autres auteurs, notamment Kenneth Grahame et son roman “Le vent dans les saules”.

L’aspect macabre suinte de ses nouvelles, la mort plane sur le recueil. Ce dernier est par ailleurs majoritairement de fantasy. L’atmosphère est dérangeante et j’ai trouvé parfois qu’il était question de surenchère.

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Les textes sont présentés chacun par un collaborateur sollicité. Les textes spoilent énormément les nouvelles qu’ils précèdent. La structure est lourde, chaque texte sans exception ayant son propre préambule. Les introductions racontent et content Colin sous les traits bien souvent d’un odieux personnage mais aimé. Les phrases sont quelques peu acerbes, toutefois elles dressent un portrait flatteur de l’auteur. J’ai eu l’impression que tous ces auteurs font la fête mais que le lecteur n’a pas reçu son invitation : il est bien obscur d’en apprécier la teneur.

Même si le procédé de ce recueil est singulier, l’exercice semble réussi. Clins d’œil et reprises jalonnent les récits même si parfois, je les ai étiquetés comme sans queue ni tête. Pour être tout à fait honnête, hormis les trois titres que j’ai cités, j’ai eu du mal à accrocher. Tout est une question ici de sensibilité et de goûts personnels de lecture (donc totalement subjectif). Pour faire la connaissance de Fabrice Colin, je conseillerai bien évidemment un de ses romans plutôt que ce recueil-ci.

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“Comme des fantômes” est un recueil plutôt troublant tant sur l’idée principale de sa construction que dans le choix des nouvelles. Si l’ouvrage n’a pas retenu mon attention, il saura sans doute charmer le public qui aime les procédés atypiques et les nouvelles proposant un certain degré de malaise.

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Dans le chaudron :
¤ A vos souhaits de Fabrice Colin
¤ La malédiction d’Old Haven de Fabrice Colin
¤ Les contes de la fée verte de Poppy Z. Brite
¤ Marches nocturnes de Franck Ferric
¤ Perles noires d’Adam Possamaï
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle

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logo Halloween 2013 Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Voici ma dernière entrée pour le challenge Halloween 2013 et une participation supplémentaire pour le challenge Je lis des nouvelles et des novellas.

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Bulle de livre (Snow), Efelle, Falaise lynnaenne (Lynnae), La Croisée des Chemins (Tesrahilde), Naufragés volontaires (Julien) ont aussi découvert que Fabrice Colin était mort.

CITRIQ

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RIVAT Feldrik – Les Kerns de l’Oubli ~ L’exil, tome 1

21/08/2013 18 commentaires

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Exil Feldrik rivat Les Kerns de l oubli tome 1Titre : L’exil (Les Kerns de l’Oubli, tome 1)
Auteur : Feldrik RIVAT
Plaisir de lecture Livre à regrets
Tome 2, tome 3

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Almernarc’h la Belle se dresse fièrement. A sa tête, trône le roi Alkar secondé par son conseiller Cataxak. Cependant, la cité perd son gardien, Roch : celui-ci se fait tuer par le plan de ces deux hommes au pouvoir. Erkan, son fils est également écarté de la scène politique. Le souverain fait place vide autour de lui mais des personnalités dans l’ombre vont veiller au grain et ils ne laisseront pas la situation se détériorer davantage.

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)°º•. L’histoire est servie par une pléthore d’individus : chaque chapitre alterne sur les personnages identifiés par leur nom. Ils en deviennent le narrateur tour à tour et font avancer l’histoire de leur côté : le pronom « je » permets une lecture plus directe du point de vue interne. Les chapitres sont très nombreux (74) mais ils s’avèrent reconnaissables car chaque personne d’encre et de papier à une façon de parler – vocabulaire et expressions – et de penser : les « crédié de dié » et « Tudieu » d’Ulhnor, le « mirifique » de Cataxak, le bégaiement d’Alvar et le langage vieux français de Telleran comme le fameux « icelui ». J’avais peur d’être débordée par cette avalanche de parties mais en fait cela se révèle assez addictif : on veut savoir la suite et il est difficile de s’arrêter « allez, encore un chapitre ; bon, celui-ci aussi je le lis, ce ne sont que trois pages ».
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Je ne détaillerai pas les personnages ici : 1°) car il faut vous en laisser la surprise, 2°) car il me serait difficile de parler des uns et des autres sans être redondante dans la façon de les aborder. Ma préférence va pour Cataxak. Il est indiqué comme un méchant mais je trouve que c’est celui qui a la personnalité la plus développée, où l’auteur a été le plus minutieux aussi ; et je meurs d’envie de savoir ses réelles implications. Il faut aussi dire que j’aime Ulhnor pour son humeur et Siham pour sa vie, ce qu’elle traverse.
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On apprécie les cartes et les descriptions détaillées des environs mais je trouve qu’au final nous n’avons que très peu d’informations concernant les Kerns ou les habitants d’Almenarc’h : j’aurai terriblement aimé en savoir davantage sur les coutumes, les mœurs et l’Histoire. Enfin et non des moindres, il est intriguant de découvrir la magie šhåmanique et la répartition de la population en castes.

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carte les Kerns)°º•. Ce roman propose une fantasy épique : batailles, intrigues politiques, manipulation, vengeance, trahison et des thèmes comme l’honneur, la dignité, des sentiments comme le doute et la souffrance… vous êtes servis ! Elle sera appréciée par les fanas du genre mais un peu plus difficile d’accès pour les débutants.

L’univers est complexe et très riche, on pourrait finalement suivre indépendamment chaque personnage sur un seul tome ; cela créé une petite frustration car parfois on aimerait continuer avec l’un des personnages alors que nous sommes rabattus sur l’aventure d’un autre. Par ailleurs, le côté chimérique-ésotérique est difficile à appréhender.
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Le style de l’auteur est percutant, on aime son écriture mais j’ai l’impression d’y reconnaitre parfois un rythme à deux vitesses, qui s’avère déstabilisant. L’auteur conte son univers avec une plume connaissance mais quelquefois au détriment de son intrigue. En gros, j’ai aimé l’intrigue, la manière dont c’est amené, le croisement des vies des personnages et tout ce qui a attrait aux motivations des personnages mais ma lecture n’a pas été assez fluide due au tempo à deux mesures différentes. Mais j’attends forcément beaucoup de la suite de la trilogie (je demeure curieuse).

On note la couverture d’Alexandre Dainche que je trouve un poil sombre mais qui reste tout de même très parlante. Mon exemplaire est muni d’un marque-page et je remercie Feldrik pour la dédicace 😉

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« L’ exil », premier tome des Kerns de l’Oubli vous fait entrer dans la métropole Almenarc’h : on suit la vie de plusieurs personnages qui vont s’entrecouper afin de dévoiler quelques détails mais aussi une fresque plus générale. Le tout est saupoudré de magie šhåmanique et on demeure très curieux dont l’imbrication de toutes les actions. Malgré un tout petit clochement sur l’écriture, la plume reste agréable.

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Les kerns dedicace
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Souvenir de lecture : Le bonheur d’Ulhnor dans la nature.

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Dame Dup a aussi entendu « mirifique » de la bouche de Cataxak.

CITRIQ

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Feldrik Rivat et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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MARION Isaac – Vivants

25/04/2013 18 commentaires

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Vivants Isaac MarionTitre : Vivants
Auteur : Isaac MARION
Plaisir de lectureLivre à regrets

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Il ne se souvient pas. Sinon que son nom commence par R. et qu’il vit actuellement dans une carcasse d’un Boeing 747, au sein d’un aéroport. Sa non-vie n’est rien jusqu’à ce qu’une jeune femme bien vivante débarque dans leur squat. R. se précipite dessus pour la mettre à l’écart : ferait-il des réserves de nourriture ? Ou est-ce le commencement de sa métamorphose ?

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)°º•. R. a faim de vivre, sa façon minimaliste de s’exprimer n’est finalement qu’un commencement. Il rencontre alors Julie, humaine vivante… et fille de chef d’armée.

Ce roman post-apocalyptique amène des zombies au dialogue structuré (ou du moins avec des mots formulés), une cohésion sociale – amis, famille – et même une hiérarchie religieuse. Les expressions utilisées sont simplistes, ils demeurent une coquille physique et pourtant, on détecte chez R. une étincelle psychologique.
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Derrière les personnages, c’est une sorte de « tolérance » qui est déclarée. C’est tout une métaphore sur le sens de la vie qui se déroule : amour, amitié. Et on pourrait presque dire que cela fait un peu désordre d’y associer le mot zombie.

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Vivants Isaac Marion)°º•. Le récit est original car nous avons le droit cette fois à un point de vue zombiesque ; il est relativement intriguant d’assister à la renaissance de R., à sa façon d’appréhender les choses et tout simplement de « vivre ».

Hormis les premières pages qui peuvent en débecter certains, il ne faut pas s’attendre à un univers vraiment zombifiant. Nous sommes en présence de très peu de détails glauques, mais d’une histoire d’amour, oui. C’est sirupeux, même plus que sur les bords (de la tartine). C’est du Roméo & Juliette à la sauce post apocalyptique.
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L’histoire est contée à la première personne du singulier. Aussi étrange que cela puisse paraitre, les codes du genre sont plutôt respectés mais j’ai trouvé que l’auteur ne creusait pas assez, alors qu’il y avait tant matière à ! Le roman demeure plein de bons sentiments, mais je demeure « en reste ». Quid du virus ?

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Nous assistons à un microcosme en développement. Mais l’univers n’a pas été assez bien exploité, additionné d’une lenteur excessive ma lecture me donne l’impression de n’avoir rien à me mettre sous la dent. L’humour est un peu présent notamment dans quelques phrases bien trouvées, mais le second degré est lui, absent. J’ai l’impression que « Vivants » propose une pondération dans l’acceptable ; je trouve le potentiel avorté dans son ensemble.

Notons qu’il existe une adaptation cinématographique « Warm bodies » (titre en version originale du roman). La couverture est par contre, franchement réussie avec la symbolique du réseau veineux imprimé sur du papier mat et à la touche de vernis sélectif.

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« Vivants » est un roman placé sous la narration d’un zombie : après quelques pages de détails crus, le récit tourne très vite à l’adaptation à la vie du zombie R. Sa métamorphose est sympathique mais pas assez poussée à mon sens alors que l’auteur avait largement de quoi faire. Voici une lecture en demi-teinte ; très prometteuse mais qui m’a laissée circonspecte. Très vite, nous tournons à l’eau de rose, une histoire d’amour qui ravira les fans de romance et/ou les personnes qui côtoient normalement les zombies, de très loin.

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Dans le chaudron :
¤ ROUX Madeleine : Un blog trop mortel
¤ McKAY Kirsty : Zombie panic

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Souvenir de lecture : et sinon, c’est quand que cela commence ?

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Blog-o-livre (Blackwolf), La passion littéraire de Tristhenya, Le blog de Freelfe, Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Mylène, Nevertwhere, Ptite-boukinette (Azariel), Regard d’enfant (Thalia),  Un papillon dans la Lune, Unseelie’s diary (Thechouille) ont assisté aussi aux premières constructions de phrases de R.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA.

Oh, une petite entrée pour le challenge jeunesse – young adult !

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Pic : Warm bodies par neeann.

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CHBOSKY Stephen – Le monde de Charlie

15/02/2013 20 commentaires

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Le monde de CharlieTitre : Le monde de Charlie
Auteur : Stephen CHBOSKY
Plaisir de lectureetoile 2 Livre avec regrets

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Charlie va entrer en seconde au lycée et il décide d’écrire des lettres pour raconter sa vie ; le moment présent. Il ne choisit pas un inconnu, il choisit cette personne précisément ; pour non pas lui raconte la vie, mais la sienne. C’est la boule au ventre que Charlie réalise sa rentrée des classe mais pourtant tout se déroule au mieux ; surtout après que des Terminale, Patrick et Sam le prennent sous leur aile. Alors qu’il se sent décalé, il apprécie de plus en plus de vivre. Et il explique alors pourquoi.

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)°º•. Charlie est un adolescent qui effectue son entrée dans un nouvel établissement, avec tout le questionnement que cela implique. Il se sent un peu en marge, pas très raccord. On le trouve par ailleurs un peu fragile, assez vulnérable et carrément introverti. Et pourtant, il cache une grande sensibilité et un cerveau qui pédale tout le temps. Il ne ferait pas de mal à une mouche mais il a bien souvent des difficultés sur le plan social avec ses semblables.
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Les thématiques développées sont liées à l’adolescence et la manière d’être vues et abordées sont assez prévisibles dans leur ensemble ; elles sont par ailleurs très imprégnées d’un petit côté US (place de la fête, de la boisson pour s’intégrer, des drogues consommées pour ne pas être une lavette). Bien que la description réalisée par Charlie parait assez spontanée en général, elle est parfois un peu trop propre : joies, peines, passage au monde adulte communs.
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Ce récit n’est pas réellement un roman épistolaire puisque nous n’avons accès qu’à la seule correspondance du protagoniste. Le tutoiement, bien qu’adressé à un inconnu sert à mieux impliquer le lecteur, chose qui n’a absolument pas fonctionné avec moi.

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Le monde de Charlie 02)°º•. J’ai appris sur le tard l’existence du film que j’avais noté sur mes tablettes – au cas où. La veille où j’ai entamé ce livre, je ne savais même pas qu’il existait et que j’allais le lire. Pour une fois, lu en premier, je pensais pouvoir ne pas être déçue (contrairement à l’étrange histoire de Benjamin Button et la nouvelle de Fitzgerald sur laquelle s’est appuyé le film que j’ai lue a posteriori) ; reste à voir ledit film, je suis curieuse de savoir comment ce roman a pu être adapté… bien que ce soit Chbosky qui l’ait réalisé. Alors autant te dire que quand j’ai commencé ce livre, je ne m’attendais à rien ; et rien ne s’est réellement passé pour moi. Et pourtant, je ne suis d’habitude pas insensible à ce genre d’histoire.
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J’ai trouvé le récit lent, très lent. A la moitié du livre, je me demandais encore si je pouvais espérer quelque chose pour la fin. Comme nous n’avons accès qu’aux écrits de Charlie, il est difficile pour nous de poser les bases du contexte, de l’environnement aussi. C’est un effet recherché, pour que nous vivions ce que Charlie traverse. Mais comme les personnes sont vues à travers son propre filtre, j’ai trouvé qu’il était moins aisé de s’y attacher, pour ne pas dire pas du tout. Heureusement, le style rédactionnel de Charlie s’améliore au fur et à mesure du livre.
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Côté narratif, je suis restée sur ma très grand faim : je n’ai pas ressenti de recul particulier, pas une vision différente des choses, ni même poétique ou encore plus sensible (du moins, plus qu’un adolescent lambda). Non, c’était presque ennuyant. J’attendais les indices, très peu nombreux qui me feraient entrevoir des égratignures pour la fin, les pistes à suivre – bien que j’ai deviné très vite. Mais le récit n’était même pas brute de décoffrage, il n’y avait ni colère, ni passion ; comme si tout cela était conté après être maintes fois tamisé à la passoire.
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Bien sûr, on attend quelque chose qui vient à la fin ; elle est importante, ce n’est pas le seul cheminement du récit qui retient l’intérêt du lecteur. Je considère tout de même que cette lecture est pour adulte ou jeune adulte dans le sens où il n’y a pas vraiment de mots choisis et posés pour cette souffrance latente, il n’y a pas d’explication non plus. Le travail intellectuel doit pouvoir être réalisé par la personne elle-même. Bien que la morale et le tutti quanti soient beaux, je n’ai pas été happée par le récit – il faut dire que le langage parlé m’a sans doute un peu abimé la lecture dans le premier tiers.

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« Le monde de Charlie » paru en premier sous le titre de « Pas raccord » regroupe une partie de la correspondance de Charlie à l’entrée de sa seconde. Il raconte sa vie, telle qu’elle est, remplie de ces tout petits riens qui semblent insignifiants à vos yeux. Il vous emmène dans son monde, tel qu’il le conçoit, le visualise. Dans un langage très parlé, ce livre peut vous emmener tout d’abord vers la sensibilité du protagoniste, puis à prendre connaissance d’une blessure un peu plus profonde ; pour peu que réussissiez à vous plaire dans ce récit.

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)°º•. La bande-son de Charlie
Juste pour le plaisir…
The Smiths – Asleep
Ride – Vapour Trail
Simon & Garfunkel – Scarborough Fair
Procol Harum – A Whiter Shade Of Pale
The Beatles – Dear Prudence
Nick Drake – Time Of No Reply
Suzanne Vega – Gypsy
The Moody Blues – Night In White Satin
The Smashing Pumpkins – Daydream
Genesis – Dusk
U2 – MLK
The Beatles – Blackbird
Fleetwood Mac – Landslide
The Beatles – Something
Nirvana – Smells Like Teen Spirit
The Pink Floyd – Another Brick In The Wall, Part II

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Souvenir lié à ma lecture : Le passage parlant de la vue après le tunnel.

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Dans le chaudron :
¤ Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Sáenz
¤ Eleanor & Park de Rainbow Rowell

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Azilis, Book en Stock (Phooka), Chez Iluze, Instantané (Luthien), Les mots de Mélo, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mon coin lecture (Karine), Muti et ses livres (Mutinelle) ont aussi foulé le monde de Charlie.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA

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Ce livre a aussi été lu dans le cadre du challenge jeunesse – YA.

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Pic : Perks part Catching-Smoke.

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PASTOR Annie – Comment survivre à une attaque de zombies de l’espace

04/11/2012 22 commentaires

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Titre : Comment survivre à une attaque de zombies de l’espace
Auteur : Annie PASTOR
Plaisir de lecture Livre à regrets

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Ce livre compile les informations nécessaires à votre survie en cas d’attaque de zombies de l’espace. Mais pourquoi spécifiquement « de zombies de l’espace » ? Tout simplement parce qu’il est dit très rapidement dans ce roman que le virus ne peut pas être terrestre. Je ne vous spoile pas, on l’apprend dans les vingt premières pages.

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Il va de soi qu’on ne peut pas s’empêcher de penser à sa propre situation (configuration de son chez soi, les lieux, les personnes de notre entourage) et de commencer à fomenter des plans de secours en se basant sur son propre environnement.
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On peut le dire : je suis assez fana des zombies, du coup, je suis plutôt prête concernant l’apocalypse du 21 décembre et tout le tintouin en découlant. Mais sachez qu’à la lecture de ce livre, deux choses me sont apparues : 1°) que j’avais oublié de mettre des vitamines dans mon sac de survie (oh my god !), 2°) que je suis fondamentalement contre l’idée de me couper les cheveux le 21 (ces derniers étant une prise facile pour les zombies)

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Si certaines informations prêtent à sourire, d’autres, nombreuses sont contradictoires : comme le fait de vivre exactement 12 ans en réclusion avant de sortir dehors ; alors que quelques pages plus loin, on vous conseille d’agir très vite.
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Sur le forme, quelques reproches aussi notamment sur la police taille 14 utilisée et sur le texte non justifié sauf dans les encadrés « alerte » et « bon à savoir » ; qui ont hérissé les poils de mes bras de lectrice bourrée de tics. Le texte ne possède aucun saut de ligne et les pictogrammes sont utilisés à outrance dans le livre. L’avantage d’un texte écrit assez gros fait de lui une lecture idéale si son état de santé se rapproche (justement) de celui de zombie : il se lit rapidement, sans concentration et même avec une migraine (j’ai testé pour vous, je suis gentille, quand même).

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Là où cela devient moins marrant, c’est de trouver le tout un peu longuet à cause des nombreuses redites. Le guide est sympathique et on voit bien le plaisir pris à écrire de telles recommandations mais les idées sont déjà vues ici et là et on a l’impression d’une dissertation blablateuse sans véritable fond de connaissances sympathiques, sérieuses ou drôles mais du moins attendues comme « intéressantes ». Ce guide aurait pu être écrit par tout novice en matière de zombie. Je-te-ju-re.

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Et enfin, là où on s’insurge et on crie au scandale c’est que ce livre… n’est qu’une pâle copie du guide de survie de Brooks. Je t’invite pour le coup à lire la chronique d’Emma666 qui explique tout cela. Bref, je suis vile car je vous parle d’un roman… qui été retiré de la vente justement à cause de ces ressemblances plus que frappantes.

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Bref, en cas d’apocalypse, venez chez moi, je suis prête.

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Souvenir de lecture : Note pour moi-même : prendre des vitamines, de préférence celles pour Seniors, il y a plus de trucs dans le dedans. Prendre quelques élastiques pour cheveux d’avance : entre 150 et 200 environ.

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La pause lecture (Emma666) vous fait comprendre le fond de sa pensée.
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CITRIQ

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Un petit ajout pour le challenge d’Halloween ainsi qu’une nouvelle entrée pour celui Fins du Monde.

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BRASEY Edouard – Le petit livre des Sorcières

28/10/2012 12 commentaires

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Titre : Le petit livre des Sorcières
Auteur : Edouard BRASEY
Plaisir de lecture : Livre à regrets

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Vous connaissez les sorcières moches aux bas de laine et aux mentons en galoche ; vous connaissez les sorcières aux formes généreuses, celles au visage piqué de taches de rousseur mais connaissez-vous réellement leur folklore et leurs coutumes ?

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Ce que j’adore de ce livre, c’est bien la couverture matelassée façon coussin bien rembourré. Ce petit livre de 64 pages n’est guère plus grand qu’une main ouverte. Il dispose aussi de son propre signet en tissu, comme un grimoire de grand.
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J’ai été assez surprise de voir que les informations collectées ici et là ne se retiennent pas vraiment hormis quelques faits notables. J’ai trouvé que le travail de fond était ultra synthétique. Le livre regroupe également quelques tableaux sur le thème, notamment « Médée » d’Anthony Augustus Sandys (1829-1904), l’illustration des Douze Frères des frères Grimm, Anne Anderson (1874-1930) et quelques citations tirées d’autres livres. Cependant, les illustrations signées par Gestin ne sont à mes yeux pas ses meilleures.
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Ce petit livre se lit très vite, en demi-heure, il se trouve bouclé. La partie historique est finalement celle qui prend le plus de place dans cet ouvrage. Les chapitres se concentrent sur deux voire trois pages maximum.

Il se révèle pourtant être une très bonne introduction pour les enfants dans le monde imaginaire. La lecture se doit d’être accompagnée pour expliquer certains faits comme le witch pricking qui consistent à piquer les sorcières pour voir si elles saignent à chaque fois et la noyade des femmes (si elle coule, ce n’était pas une sorcière, si elle flotte, c’en est une et elle finit sur le bûcher).

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Ce petit livre renferme les premières notions sur les sorcières mais les informations peu nombreuses et les illustrations passables laissent un léger goût de déception au lecteur.

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Sommaire :
Introduction
Les sorcières des contes
Les sorcières guérisseuses
Les sorcières jeteuses de sorts
Le sabbat des sorcières
Balai vole !
La chasse aux sorcières
Comment reconnaitre une sorcière ?
Les quinze crimes des sorcières
Les sorcières de Salem
Les derniers procès en Angleterre
La fin de la répression

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Souvenir de lecture : Si mon impression sur le livre est mitigée, il n’en est de rien quand au plaisir ressenti lors de la réception du cadeau d’Olya.

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WongLi (Les chroniques de l’Imaginaire) en dit aussi quelques mots. Lael (Sous le feuillage) chronique ici toute la petite bibliothèque du Merveilleux dont est tiré ce petit livre.

CITRIQ
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Hop, une petite participation au Challenge Halloween.

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