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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en G, H, I’

GREEN Sally – Half bad ~ Nuit rouge, tome 2

11/02/2020 2 commentaires

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Couverture du roman "Nuit rouge" de Sally Green, tome 2 de la série Half badTitre : Nuit rouge (Half bad, tome 2)
Autrice : Sally Green
Plaisir de lecture :  Livre sympa
La traque blanche tome 1, Quête Noire tome 3

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Nathan décide de quitter la vallée pour retrouver Gabriel, son seul ami et Annalise, son amour. La situation politique a changé chez les sorciers et Soul a pris le pouvoir. Nathan rejoint un groupe appelé « L’Alliance » qui réunit des gens des deux factions opposées. C’est donc la méfiance qui inonde le cerveau de Nathan : non seulement il cherche encore son identité, sa place dans cette société aussi et s’interroge sur la sincérité dans ses relations amicales. Tel un dôme recouvrant le tout, plane la menace que représente Marcus, le plus grand et redoutable sorcier noir.

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Alors que ma lecture du premier tome « La traque blanche » remonte en 2014, je n’ai eu aucun souci pour me souvenir de l’histoire tant elle m’avait paru diluée. J’avais trouvé l’intrigue un peu pénible, j’avais buté sur les mots d’un récit gravement haché. Mais j’avais aussi apprécié le système de magie, la codification des individus (et donc le traitement de la xénophobie).

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Ce récit se trouve à la première personne du singulier pour pénétrer dans la vie et les réflexions du protagoniste. Nathan se sent victime de son destin de par les épreuves qu’il traverse. Il faut dire que l’autrice n’est pas tendre avec lui. D’ailleurs, Nathan paie beaucoup de sa personne : torture, humiliation, abandon, maux physiques, affectifs et moraux.
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Et pourtant, il est aussi difficile d’adhérer à son comportement : il rejette Gabriel et est complètement dévoué à Annalise (cette dernière m’est apparue fade et insipide). L’arrivée de plusieurs personnages redonne un peu de tempo à l’ensemble notamment avec Nesbitt et Van. La dynamique de groupe signe enfin un peu d’action.

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Non seulement, nous avons davantage de détails sur la prophétie concernant Nathan mais elle se déroule dans ce tome-ci ! J’ai apprécié le fait que l’autrice ne la gardait pas sous le coude comme le final de sa trilogie.
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Nathan fait également connaissance avec son Don et le maîtriser ne va pas être une sinécure… alors qu’il doit aussi rester hyper vigilant vis-à-vis des Chasseurs. Il reste un semi-code, mi-noir, mi-blanc et il est clairement difficile pour lui de s’intégrer dans un groupe où tout le monde possède un avis bien arrêté sur la question.
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La situation est confuse en début de volume ; ce qui donne un bon aperçu de la détresse de Nathan. L’ambiance reste oppressante : le tome est aussi sombre que le précédent. À noter que la lecture de la trilogie est donc conseillée à partir de 16 ans. Les mots simples et la facilité à suivre l’intrigue sont deux avantages qui nous font vite arriver à une fin qui laisse beaucoup de possibilités.

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Nuit rouge de Sally Green : fan art représentant Nathan et Gabriel Roman Nuit rouge de Sally Green : fan art représentant Nathan

Mise en scène du roman Nuit rouge, tome 2 de Half bad par Sally Green

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Logo du défi Fin de Série LivrementRelique 2014 de mon défi littéraire Fin de Série, j’en reprends enfin sa lecture ! (comme quoi, aucune situation ne reste désespérée).

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Dup (Book en stock) et Mutinelle (Muti et ses livres) se sont interrogées sur le possible Don qui pourrait être le leur.

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Illustrations : #01 Nathan et Gabriel par Itsnucleicacid ; #02 Nathan par MonsieArts

Categories: GREEN Sally Tags:

HOBB Robin – L’assassin royal ~ L’homme noir, tome 12

04/02/2020 8 commentaires

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Couverture du roman "L'homme noir" de Robin Hobb, tome 12 de la série L'assassin royalTitre : L’homme noir (L’assassin royal, tome 12)
Autrice : Robin Hobb
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 12345, 6, 7, 8, 9, 10, 11

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L’équipe au complet est arrivée sur Aslevjal où le Prince Devoir doit honorer sa promesse. Le gardien de l’île, l’homme noir, a refusé les offrandes. Les Outrîliens sont sceptiques. Les conditions climatiques font fondre la bonne humeur de chacun. Fitz subit encore les croche-pieds mentaux de Lourd, tous deux reconnaissent des attaques d’Art inconnues.

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Chaque personnage a un rôle important à jouer. On découvre des pans de la vie intime de chacun d’entre eux. Le Fou devient un véritable pivot de par la prophétie qu’il doit accomplir. Fitz va devoir réaliser des choix ; et c’est ce qu’il fait. Le Vif prend de plus en plus d’importance avec Trame qui prend sa place. Le groupe hétéroclite se divise très vite et la motivation fond sous les menaces à venir de l’homme noir.
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Ce tome est très visuel par le décor neigeux, lugubre et désertique. La balade pédestre au même titre que le temps passé en bateau précédemment, renforce cette sensation de lourdeur. L’atmosphère est particulièrement bien ressentie : la mauvaise humeur est générale, même Lourd traîne des pieds. Les contrées blanches et venteuses sont hostiles.
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Robin Hobb nous fait frissonner de froid et de peur, entre misères physiques et tiraillements moraux. Après « Le dragon des glaces » le onzième tome, les actions sont bien plus nombreuses. Les rebondissements s’enchaînent : il se passe beaucoup de choses en très peu de pages. Un ressort utilisé par l’autrice ne m’a pas convaincue – trop ‘arrivé comme un cheveu sur la soupe’ – même si elle fait ainsi naître des émotions.
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Le déroulé de l’intrigue se finalise ; et trouvera sans doute le dernier point d’orgue dans le treizième tome « Adieux et retrouvailles ». Les pages défilent et ma lecture était avide. L’autrice est une cheffe d’orchestre qui mènera son histoire jusqu’au bout. Et le contrat était signé dès les premières pages de cette œuvre.

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Le fou dans "L'homme noir" de Robin Hobb Fan art de Devoir et Elliana dans "L'homme noir" de Robin Hobb

Mise en scène du roman "L'homme noir" de Robin Hobb, tome 12 de L'assassin royal.

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Illustrations : #01 Fool’s fate portrait et #02 The Narcheska and the Prince par Valérie Lachambre.

Categories: HOBB Robin Tags:

HAUCHECORNE Anthelme – Moitiés d’âme

14/01/2020 12 commentaires

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Couverture du roman Moitiés d'âme d'Anthelme Hauchecorne, tome 1 de Chroniques des cinq trônesTitre : Moitiés d’âmes (Chroniques des Cinq Trônes)
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir
Écouter le chapitre 0,5
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Rollon et Liutgarde sont réfugiés dans la Sylverëe, l’antique forêt et l’ultime refuge des Faëes. Ils ont rejoint un groupe de caravaniers constitué en partie de mäges. Mais cette vie en cavale n’est qu’une fuite en avant. Et ils vont bien devoir se confronter à leurs problèmes.

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Postulat de départ : la mägerie ne peut être pratiquée qu’à deux. Parfois, les couples sont mal assortis, parfois les mariages sont forcés. Les personnages sont hauts en couleurs et intelligents. Il y a Liutgarde – héroïne attachante –, Rollon, Dame Hölle, les caravaniers et d’autres que je vous laisse découvrir. J’ai aimé et détesté ces personnages, preuve d’un réalisme adéquat concernant les personnalités, pleines de travers et de qualités.

Il existe aussi le Mägistère, une sorte d’Inquisition qui torture et extermine les gêneurs.
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Les Humains ont soif de pouvoir, ils cherchent à percer les mystères des Faëes disparues et notamment leur art de la mägerie. Anthelme Hauchecorne prend à cœur de tisser des liens entre les personnages, des liens entre les vécus et de plonger profondément les racines de son récit.

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Le camp était tout proche. On distinguait la roulotte-bibliothèque, avec son toit en quille de bateau. La roulotte-forge dominait les autres. Son bas-fourneau crachait un panache de fumée. La roulotte-sorcière s’entendait plus qu’elle ne se voyait. Ses charmes d’ossements tintaient au gré du vent.

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L’univers est riche. J’ai aimé le vocabulaire inventé, le fuseau pour parler d’une baguette, la forêt nommée Sylverëe, les moitiés d’âme sont les Hälflüngen. Ainsi que la version féminine des rôles : Faëe, Mägeresse.
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L’auteur construit son récit autour des Quatre Saisons. La magie est influencée par les saisons et les arcänes : ces deux axes déterminent le type de sort que chaque mäge peut lancer (couple de mäges !). Avec Moitiés d’âme, on entre dans une atmosphère sombre et hivernale. Le milieu enneigé est sublime et apporte quelques frissons.
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Cet univers finement travaillé propulse une intrigue prenante. Moitiés d’âme est un tome où l’histoire s’enracine et bien loin d’un volume d’introduction. La quête est hors du commun et bouillonnent de petites idées bien trouvées. Tout élément est utile, rien n’est « pour faire joli ». La mécanique est huilée pour servir une fantasy intelligente.

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La mägerie comptait peu de règles. La plupart pouvait être détournées, voire tordues. Il n’existait guère qu’un principe parfaitement incontournable. Pour tisser un enchantement, des mäges devaient être deux. C’était ainsi. Personne ne savait pourquoi.

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Concernant l’écriture, j’ai été un peu surprise : j’avais du mal à retrouver le style ciselé d’Anthelme Hauchecorne que j’avais su apprécier avec Âmes de verre, Le Carnaval aux Corbeaux ou encore Journal d’un marchand de rêves. Travail éditorial ou l’envie de tester quelque évolution, il m’aura fallu quelques pages avant de m’immerger et retrouver l’écriture artistique que j’apprécie tant. L’écriture est plus concise et toujours percutante.
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L’histoire est beaucoup moins manichéenne qu’il n’y parait. Certains aspects contradictoires mais pas antinomiques apparaissent. La plongée dans cet univers sombre est teintée de défaitisme et de nostalgie. L’auteur s’investit sur les relations amoureuses, parfois dysfonctionnelles, parfois toxiques, complémentaires ou dépendantes. Les thématiques dansent tour à tour : trahison, engagement, confiance brisée, non-dits et secrets. L’auteur a une réflexion caustique sur l’humanité.
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Les secrets ne demandent qu’à être révélés, d’autres rebondissements s’activent alors qu’on se pensait arriver à la fin de l’action. Les situations cocasses s’enchaînent, parsemés de dialogues enlevés. Moitiés d’âme se dévore littéralement et j’ai aimé la complexité qui anime le cerveau. L’auteur prend un malin plaisir à nous perdre (autant que ses personnages).

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La mägerie obéissait à certaines limites. Rollon les avait outrepassées. L’Hiver était une saison puissante mais vorace. Elle l’avait vidé. Ses extrémités restaient gelées. Son sang circulait à peine. Son cœur cognait lentement. Il menaçait de lâcher, à chaque instant.

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Moitiés d’âme est le premier tome d’une tétralogie et j’ai déjà hâte de retrouver cette écriture de haute voltige. La conclusion est magnifique et ne nous laisse pas sur notre faim, elle nourrit notre intérêt pour la suite. Les amours contrariés de Litugarde et Rollon, la puissance Faëe, les combats médiévaux sont autant d’éléments intrigants.

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Le livre tape dans l’œil, c’est un bel objet, un écrin qui invite à la lecture. La couverture est réaliste, on reconnait très vite les roulottes. Elle revêt quelques zones en fer à dorer, cuivrées comme le signet et aussi un toucher « peau de pêche » (soft touch). C’est de l’édition grand luxe : les illustrations sont partout, dessus, dessous, sur les côtés et dedans. Un trône est dessiné sur la tranche des pages, des en-têtes de chapitres sont ornés de trônes, une police pleine de ligatures est utilisée.
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La lecture est conseillée à partir de 15 ans ; et un potentiel lecteur plus jeune si vous pensez à un rat de bibliothèque qui déjà dévore.

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Diane et Muse filèrent, à la mode des Baronnies. Les mäges du Printemps, comme Pirine et Rénard, tressaient leurs enchantements à mains nues. Les Automnaux, eux, les travaillaient aux fuseaux. La Troisième Saison requérait vitesse et précision. Les créatures de la défunte Cour d’Automne possédaient, disait-on, des mains extrêmement menues. Les historiens parlaient même de doigts de Faëes.

En comparaison, la main humaine manquait de finesse. Elle ne convenait pas aux travaux du Troisième Art. Aussi les Automnaux façonnaient-ils des fuseaux. Chaque pièce était unique. Ces outils, elles les manipulaient avec élégance. Diane avait taillé le sien dans le fémur d’un sanglier. Muse, dans le cœur d’un sorbier. Ces instruments, les gens du peuple les surnommaient parfois baguettes, de façon erronée. Preuve qu’ils n’y connaissaient rien.

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Mise en scène du roman "Moitiés d'âme" d'Anthelme Hauchecorne, tome 1 des Chroniques des Cinq Trônes

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Categories: HAUCHECORNE Anthelme Tags:

Rond de Sorcière #113

10/12/2019 17 commentaires

 

Logo Rond de Sorcière du blog LivrementLe Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète.
C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Et voici mon mois de novembre ☁

Période professionnelle chargée, lors des maigres libres que j’arrive à dégager, je ne les passe pas en diverses occupations, je prends un livre. Ce qui fait qu’étrangement, j’ai plusieurs lectures à mon actif.
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⌛ Du côté des challenges :
◈ J’ai définitivement fermé la page de celui consacré à Halloween.
◈ Dans le cadre de notre défi commun, Valériane a sélectionné « The Little Witches Exodus » de Xavier Collette.
◈ J’ai fait le point sur la neuvième année d’existence de mon défi « Fin de Série » soit… 40 séries listées, 32 tomes lus, 8 séries terminées ou à jour. Je vous raconte tout par ici (et avec des gifs animés !).
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📬 Le 31 octobre, arrivait par surprise, un exemplaire vagabond du livre de Rozenn Illiano : j’ai pu me délecter de l’histoire de « Midnight city » avant… d’acheter mon propre exemplaire quelques semaines plus tard 😉
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👾 L’édition des dimanches de l’imaginaire s’est déroulée le 10 novembre : plusieurs nouvelles têtes ont fait leur entrée ; dont Sia qui profitait d’un passage pas loin (c’est-à-dire, à deux heures de route) pour venir nous faire un coucou 🤩
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Deux nouveautés en Pile à Lire :
¤ GALBRAITH Robert : Cormoran Strike – Blanc mortel, tome 4 (livre audio)
¤ NUNOBUKURO Azuki : La Petite Princesse Sara

→ Parfait pour éponger le mois précédent !

.Livre acquis en novembre 2019

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Couverture du roman Midnight City de Rozenn IllianoMidnight City – Rozenn Illiano
Plaisir de lecture livre fantas… tique
Chronique complète
À la croisée du fantastique, de la fantasy… et bien d’autres genres, Midnight City présente une singularité captivante. Sous le titre se mêle deux histoires, s’imbriquent deux univers. Un brin poétique, l’écriture concise permet de s’immerger facilement dans le récit. La construction des personnages est à saluer pour tant de réalisme et il est question de la thématique de l’écrivain. Mais c’est un résumé trop synthétique et je ne pourrais que vous inviter à plonger dans ces univers. Reçu comme livre vagabond (et avec grande joie !), une centaine d’exemplaires existent maintenant.

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Couverture du roman Moitiés d'âme d'Anthelme Hauchecorne, tome 1 de Chroniques des cinq trônesMoitiés d’âme (Chroniques des Cinq Trônes, tome 1) – Anthelme Hauchecorne
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Ce livre est aussi beau de l’intérieur que de l’extérieur. Il faut dire qu’il s’agit d’un bien bel objet ! Et l’histoire l’est toute autant. On entre de plain-pied dans un univers fantasyien dont personnages, atmosphères et environnement ont été particulièrement léchés. C’est une des grandes forces de la plume de l’auteur ; bien qu’il m’a fallu quelques instants pour renouer avec son style qui me plaisait tant et qui m’a semblé, ici, un peu épuré. Mais très vite j’ai su accrocher à cette histoire intelligente. Loin d’être un tome introductif, « Moitiés d’âme » renferme aussi des rebondissements, des dialogues enlevés, des situations cocasses et une complexité maitrisée qui anime le cerveau. Premier tome d’une tétralogie, j’ai hâte d’avoir la suite entre les mains !

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Couverture du roman "Déracinée" par Naomi NovikDéracinée – Naomi Novik
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Pour cette fantasy médiévale, l’autrice s’intéresse aux agissements des personnages : leurs but, motivation et valeurs défendues. A côté de la psychologie, il y a aussi le thème de l’écologie qui prend toute son importance. Le Bois est omniprésent : l’entité envahie le monde en belle métaphore de notre société. L’écriture est agréable même s’il existe quelques répétitions et des longueurs qui ne sont pas utiles (ni pour les éléments qu’elles pourraient amener, ni pour l’ambiance). Naomi Novik a utilisé les codes de la fantasy tout en se détournant de quelques éléments. Le schéma narratif est assez commun mais la fin est surprenante.

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Couverture de l'album "the little witches exodus" par Xavier ColletteThe Little Witches Exodus – Xavier Collette
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Chronique complète
Initialement, les dessins ont été créés durant l’Inktober. Xavier Collette s’est décidé de les lier par une histoire. Et c’est ainsi, grâce à un financement participatif, cet album a vu le jour. Il contient deux récits : celle d’une sorcière au chapeau pointu qui part retrouver ses consœurs et celle de Botanica. On peut les découvrir en français et en anglais et la lecture à voix haute s’y prête plutôt bien. Imprimées sur du papier de qualité, les illustrations se déploient dans toute leur beauté sur ces 72 pages.

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Couverture du roman Rose-thé et gris souris de Marie-Catherine DanielRose-thé & gris souris – Marie-Catherine Daniel
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Ne vous fourvoyez pas, l’histoire est bien loin d’une romance (même s’il a pu être vendu avec ce principal argument). Le roman est une friandise… qui se dévore en une seule bouchée. Les parties s’alternent entre Gertrude-qui-n-assume-pas-son-prénom et le chien Dégage (qui cherche un clan). Avec le point de vue à la troisième personne, aucun doute : on s’accroche aux protagonistes. Il y a beaucoup de tendresse dans les relations nouées et le rapport à autrui. Ce petit morceau de bonheur apporte beaucoup de fraîcheur grâce à une écriture légère. Un livre qui faut du bien au moral ! Bien que ce soit un détail, j’aime que le titre trouve tout son sens en fin de lecture. Aussi, j’ai aimé découvrir les secrets de fabrication du présent livre. J’ai pu retrouver Marie-Catherine Daniel au salon littéraire Les Aventuriales avec qui j’ai pu discuter mon aise.

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Couverture du roman "Blanc mortel" de Robert Galbraith, tome 4 de Cormoran StrikeBlanc mortel (Cormoran Strike, tome 4) – Robert Galbraith
Plaisir de lecture :  Livre sympa
tome 1, tome 2, tome 3
Je continue de découvrir la série au format audio. Comme les moments d’écoute sont de moins en moins nombreux, il m’a fallu plusieurs mois pour le terminer. Cette enquête m’a davantage intéressée que les précédentes, il faut bien dire. Mais je ne suis pas la série pour les enquêtes, et ne lisant pas de romans policier/polar, je ne saurais vous parler de leur qualité. Ce qui me tient à cœur et la raison pour laquelle je continue la série, c’est bien évidemment pour le combo fascinant que représentent Cormoran et Robin.

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Livres lus en novembre 2019

Pile à lire papier en novembre 2019Ma pile à lire papier au 1er novembre 2019

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Du côté des visionnages :

J’ai repris The end of the f***ing world avec une deuxième saison du même calibre que la première. Deux séries françaises : Family Business qui se laisse facilement suivre mais j’ai été déçue par la deuxième de Plan Cœur. À l’inverse, cela a été un déchirement de terminer la saison 3 d’Atypical que j’aime beaucoup. J’ai aussi eu un coup de cœur pour la singulière mini-série Undone.

Pour les films : j’ai abandonné Once upon a time in Hollywood : mais quel ennui ! Pour le quota de mignonittude, Long shot (titre français : Séduis-moi si tu peux !) remplit bien son rôle ; ainsi que le long-métrage Noelle – avec Anna Kendrick ! – Mention spéciale pour l’animation : Klaus aussi beau que scénaristiquement réussi. Des idées originales autour du mythe du Père Noël que je n’avais pas croisées jusqu’alors.

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Affiche de la série the end of the f***cking world saison 2 Affiche de la série Family Business saison 1 Affiche de la série Plan Coeur saison 2 Affiche de la série Atypical saison 3 Affiche de la mini-série Undone

Affiche du film Once upon a time in Hollywood Affiche du film Long shot Affiche du film Noelle Affiche du film Klaus

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Des jours-fériés-qui-font-du-bien | Redécouvrir les sorcières au chapeau très pointu de Xavier Collette | Admirer le joli tapis automnal qui s’étoffe qui s’étoffe | Une amie qui s’invite à boire le thé et… emmène des cookies | Travailler | Profiter de la floraison de mon hoya davidcummungii | Les fleurs sentent le caramel | Travailler | Jouer avec Moriarty | Jouer | Jouer | Et encore jouer | Travailler | La belle surprise dans la boîte aux lettres grâce à Snow | Lire vite vite vite Midnight City | Et le relâcher | Aller au dimanche de l’imaginaire | Et rencontrer Sia | Travailler | Pâtisser quelques biscuits pour un dîner chez Marie | Travailler | Joe le ficus ginseng réintègre ses quartiers hivernaux | Et voir qu’il aimé passer le plein été en extérieur | Travailler | Tasse et citrouille blanche : capturer l’automne chez moi | Travailler | Semaine terminée sur les rotules… et partir sur un coup de tête profiter du marché de Noël | Puis assister-participer au show d’une amie | Travailler | Raspoutine et ses royales moustaches | Être prête pour le compte à rebours | En photo, le calendrier de l’Avent préparé pour ma petite maman | Projet couture : préparer 24 pochettes.

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galette de riz et purée noix de cajou Extrait de l'album the little witches de Xavier Collette

Cookies apportés par une amie Tapis automnal fait de feuilles

Floraison d'hoya davidcummungii Jouet de chat : une souris orange

Sablés en forme de renard Dimanche de l'imaginaire de novembre 2019

Midnight city, le livre vagabond Ficus giseng et nouvelles feuilles

citrouille blanche tricotée  tasse et tour de tasse crocheté dans les tons automnaux

Boule de fleurs d'hortensia en automne Marché de Noël de Toulouse 2019

Le chat Raspoutine et grandes moustaches Pochette cousue pour le calendrier de l'Avent

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ILLIANO Rozenn – Midnight City

03/12/2019 9 commentaires

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Couverture du roman Midnight City de Rozenn IllianoTitre : Midnight City
Autrice : Rozenn Illiano
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Lire : le prologue, le chapitre 1, le chapitre 2
La playlist d’écriture de Rozenn
(qui m’a aussi servi pour rédiger cette chronique)

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Écrivain inconnu, la vie de Samuel change quand son roman rencontre un succès fou. Avec sa nouvelle célébrité vient le syndrome de la page blanche, impossible pour lui dire d’écrire un nouveau livre. Un mécène mystérieux décide de lui apporter son soutien sauf que le contrat semble révéler… des clauses singulières.

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Tu es un onirographe, tu écris avec tes rêves.

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Le premier roman de Samuel a circulé sous la forme d’un seul exemplaire, passant de mains en mains de lecteurs. Parfois étiqueté comme un grand coup marketing, c’est la volonté d’un grand timide de faire voyager les mots (et à travers les mots, de faire voyager le futur lecteur). Après une parution aux retombées fantastiques, Sam est bousculé par son éditrice, laquelle lui met sur le dos un assistant pour « l’aider ». Il y a également Adam que j’ai su apprécier car ses objectifs se dessinaient et qu’il a clairement un but, parfois incompris par autrui. Il y a aussi Roya et d’autres romanciers sur un forum, qui bêtalecteurs et ou de soutien, deviendront une communauté chère aux yeux de Samuel.
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Je tiens à protéger votre découverte. De ces personnages, protagoniste et secondaires, je vous dirais « seulement » qu’ils sont complètement et imparfaitement humains. Rozenn Illiano a su les rendre réels de par leur comportement et leurs réactions humaines qu’ont nourri des émotions tangibles.

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Ce roman est fantastique et de fantasy à la fois.

« Midnight City » renferme deux histoires, deux mondes imbriqués. La Cité de Minuit est une ville de tous les mystères, elle dégage une réelle force et semble être un personnage à elle toute seule. L’univers des Nocturnes est captivant : à travers les yeux et la mémoire de Cyan, on découvre l’oneirium – matière brute des rêves et des cauchemars – la vie de rêvarchitecte, l’horloge brisée et autres détails ; l’on rencontre aussi la funambule.
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Dès la première page lue, la couleur du bleu s’est imposée à moi. À chaque fois que je reprenais ma lecture, elle arrivait tel un filigrane. Une ambiance à la « Cirque des rêves » se dégage ; mais il ne faut pas que cette pensée vous fasse fuir. Ce n’est pas foncièrement vrai, c’est juste la connexion réalisée par mon cerveau (pour mon plus grand plaisir).

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Le pilote : un homme un visage pâle qui ne veut pas être là, au costume sombre désuet, aux longs cheveux aussi noirs que la nuit au-dessus de sa tête, attachés par un ruban de satin. Tout est noir ou blanc chez lui, à l’exception de ses yeux d’un bleu si bleu et si clair qu’ils troublent tous ceux sur lesquels ils se posent.

Voilà pourquoi on l’appelle Cyan, ce pilote qui n’en était pas un autrefois.

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Fantasy, fantastique… et à la croisée de bien d’autres genres, Midnight City est hybride. J’avoue que j’aime le terme de « dreampunk » choisi par l’autrice. Cet aspect poétique est accompagné d’une force certaine qui se dégage du récit. Les premières lignes sont puissantes car la Cité de Minuit est présentée.
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Tous les écrits de Rozenn Illiano restent indépendants mais entre eux, existent des liens (parfois ténus). Ce Grand Projet porte aussi le nom de Plan de l’Onirographe. Parmi les pages, il y a toujours un peu de Rozenn, avec subtilité, par petites touches. Pour Midnight City, la connexion est plus intense.
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On sent que l’autrice a peaufiné l’histoire, en la ciselant pour dégager autant d’orfèvrerie que de légèreté. Ainsi, le texte est fluide grâce à un travail sur l’histoire elle-même, un vocabulaire recherché et un scénario élaboré. Après des rebondissements, la fin m’est resté incertaine jusqu’à ce j’y arrive et j’apprécie cette maîtrise de l’intrigue.
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C’est le thème de l’écrivain qui se diffuse entre les pages : le processus de création vient apporter un lot de questionnements quant à son rapport à l’écriture, les paradoxes qui peuvent naître, ce qui fait – ou ne devrait pas faire – la qualité d’un écrivain, son désir de publication et l’envie de trouver son public, et aussi le syndrome de l’imposteurice.

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Ici, dans la Cité de Minuit, le Temps demeure une chose tangible comme une autre, le mélange parfait d’un courant d’air et d’une douce mélodie chantée à voix si basse qu’il est souvent peu aisé de l’entendre.

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La mise en abîme se complète avec l’existence du livre vagabond.

Rozenn aura finalement lâché trois exemplaires de Minight City qui se sont perdus (une mauvaise expérience qui me fend le cœur). La blogueuse Snow a bénéficié d’un service de presse qu’elle a décidé de transformer en livre voyageur en accord avec l’autrice. J’ai été très touchée qu’elle me l’envoie ! Après lecture, je lui ai moi aussi trouvé une autre destinataire en la personne de Jenn Bleu électrique.
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Midnight City continue son chemin : il s’est revêtu d’une édition collector dont les stocks sont épuisés mais il est toujours possible d’acheter une édition régulière sur le site de l’autrice. Ce livre ne connaîtra que 100 exemplaires papier et ne sera plus réédité par la suite.
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Durant novembre 2019, dans le cadre du NaNoWriMo pour National Novel Writing Month, l’autrice a bien avancé dans « Night Travelers », une possible suite. Et de manière assez égoïste, j’espère bien un jour, poser mes yeux dessus.
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Il m’a été impossible de lâcher l’ouvrage, j’ai été littéralement happée. Addictif, profond, riche et brillant, le voyage onirique a été époustouflant. Et j’espère qu’il en sera de même pour vous, potentiels lecteurs 💙

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Les heures brumaires, heureusement peu longues, précèdent les heures crépusculaires qui, elles, sont des pièges dans lesquelles se perdre car chacune dure autant qu’un cycle de sommeil ; viennent ensuite les heures vespérales, et enfin les heures nocturnes, celles que Cyan préfère, celles qui conduisent le plus loin dans la nuit. Maîtriser le calendrier de la Cité de Minuit exige un apprentissage long et minutieux, et certains Nocturnes ne le connaissent pas dans son entier ; est-ce surprenant alors qu’il existe en tout dix sortes d’heures, quarante-deux variétés de minutes, et des centaines de secondes différentes ?

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Illustration du marchand de sable par Xavier Collette, personnage issu du roman Midnight City de Rozenn Illiano

Couverture de Midnight City de Rozenn Illiano, édition collector Illustration de la funambule par Xavier Collette, personnage issu du roman Midnight City de Rozenn Illiano

Edition collector et edition régulière du roman Midnight City de Rozenn Illiano Le livre vagabond Midnight City de Rozenn Illiano

Mise en scène du roman Midnight City de Rozenn Illiano

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Chemin du livre devenu voyageur grâce à Snow → moi → Jenn Bleu électrique → Intemporailes (Léa)

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Illustrations : #01 Le marchand de sable par Xavier Collette ; #02 Couverture de l’édition collector ; #03 La Funambule par Xavier Collette ; #04 Edition collector et édition régulière

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Categories: ILLIANO Rozenn Tags:

ILLIANO Rozenn – Le Phare au Corbeau

06/11/2019 18 commentaires

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Couverture du roman "Le Phare au Corbeau" de Rozenn IllianoTitre : Le Phare au Corbeau (Magie Grise, tome 1)
Autrice : Rozenn Illiano
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
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Agathe et Isaïah travaillent depuis quelques années ensemble et forment un duo percutant. Un récent appel pique leur curiosité : ils se rendent au domaine de Ker ar Bran, situé sur la côte bretonne. Il s’agirait d’une affaire standard pour déloger un esprit nocturne. Sauf que la colère est quasiment palpable et qu’elle ne serait pas non plus la seule cause de ce problème devenu bien épineux.

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Le cœur de ce roman est le duo complémentaire que représentent Isaïah et Agathe. Le premier est exorciste, apparaît comme une personne plutôt lumineuse et sociable ; alors que la seconde semble plus introvertie, sombre et surtout prise dans mille doutes et autres tourments. L’attachement aux personnages est indéniable, c’est un plaisir de les découvrir au fil des pages. Il est aussi plaisant de recroiser des personnages rencontrés dans d’autres écrits de Rozenn Illiano. Ses histoires sont toutes liées car elles sont issues d’un multivers appelé le Grand Projet qu’elle nomme plus précisément le Plan de l’Onirographe. Par ailleurs, on perçoit qu’il y a un peu de l’autrice dans chacun des romans (plus que l’écriture, j’entends).
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« Le Phare au Corbeau » se déroule en Bretagne. Une des facettes de cette région s’ancre dans la force des éléments. Récit fantastique, il se révèle bien intégré dans notre monde. Ker ar Bran et le phare aimantent le/la lecteurice et subliment l’ambiance.

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Pour cette histoire inquiétante, l’autrice se consacre à la thématique de l’exorcisme à travers le concept de la maison hantée. Pour cela, le lecteur entre dans un monde underground et ésotérique. C’est ainsi un maelstrom de réflexions autour des savoirs, des croyances, des pouvoirs mais aussi des dépendances qui est initié. On est amené à comprendre comment certaines croyances populaires nourrissent abondamment des frayeurs. J’ai aimé retrouver la puissance de la magie dans un aspect assez brut.
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Etant très réceptive au cas de la maison hantée, le récit a très bien fonctionné sur moi. Certaines scènes sont bien rendues pour devenir angoissantes. J’avoue avoir eu peur car je l’ai essentiellement lu la nuit tombée alors que je me retrouvais seule (et que l’un de mes chats avait la fâcheuse manie de fixer un point derrière moi) (non, je ne me suis pas retournée pour savoir ce qu’il pouvait y avoir à fenêtre).

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J’ai aimé la structure avec flashbacks : ils nourrissent l’intrigue principale et étoffent les personnages. L’explication autour de cette « magie » est très bien amenée au fil des pages, sans lourdeur ou l’effet d’une leçon : hoodoo, christianisme, magie grise, malédiction, exorcisme, revenant, fantôme, intuition, double vue, voyant, medium,… les composants parsèment le récit ; et c’est très intéressant !
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J’ai eu grand plaisir à retrouver la plume de Rozenn. Le roman est tellement fluide que j’ai tout simplement dévoré l’histoire (en quelques heures d’affilée). Ce n’est pas qu’une bonne histoire de fantômes, d’autres sujets sont traités comme celui de l’acceptation de soi.
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L’enquête est terminée et « Le Phare au Corbeau » est peut être considéré comme un roman indépendant. Mais j’ai hâte de connaitre la suite car j’ai envie de savoir comment vont évoluer les personnages.
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La couverture est magnifique pour son aspect graphique mais aussi parce qu’elle reflète des détails de l’histoire. Elle est réalisée par Xavier Collette tout comme le portrait d’Agathe.

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Portrait d'Agathe par Xavier Collette, personnage de Le Phare au Corbeau de Rozenn Illiano Couverture du roman Le Phare au Corbeau de Rozenn Illiano par Xavier Collette
Les illustrations sont visibles sur Onirography.com

Roman Le Phare au Corbeau de Rozenn Illiano

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Logo du challenge Halloween 2019

 

Il s’agit d’un livre dont j’attendais la parution avec joie… et que je réservais pour octobre, dans la ligne de mire du challenge Halloween, édition 2019.

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Categories: ILLIANO Rozenn Tags:

HAMILL Shaun – Une cosmologie de monstres

22/10/2019 20 commentaires

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Couverture du roman "Une cosmologie de monstres" de Shaun HamillTitre : Une cosmologie de monstres
Auteur : Shaun Hamill
Plaisir de lectureLivre sympa

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Les Turner vivent modestement à Vandergriff au Texas. Le principal loisir de cette famille tourne à l’obsession : créer une maison hantée. Le projet verra le jour et leur permettra d’apporter un pécule bienvenu. Mais entretemps, la famille est touchée par les drames : le décès du père, la disparition de l’aînée, les soucis psychologiques de la cadette et le benjamin, le narrateur, n’est pas en reste.

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Il faut dire que l’incipit nous met directement dans le bain :

Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma sœur Eunice à l’âge de sept ans.

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C’est Noah le narrateur de cette histoire. Il nous racontera sa famille, de la rencontre entre mère et père en 1968 jusqu’à l’année de narration, en 2013. Le quotidien de cette famille est au centre du récit. C’est un fait qui me plait car j’ai toujours été attirée par les romans « tranches de vie » (avec tout ce que cette expression floue peut contenir). Quand Noah naît, les relations entre les membres sont déjà quelque peu meurtries. Les ombres grandissent et les non-dits familiaux enflent.
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Heureusement, Noah a su se trouver un Ami qui sait compenser les échanges parfois houleux avec sa famille de femmes, Margaret sa mère, Sydney et Eunice, ses sœurs.
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On suit la famille grâce à des ellipses utiles qui révèlent un parcours chaotique. Les personnages sont soignés, réalistes et terriblement vivants. L’auteur a su nous faire pénétrer dans la vie courante des Turner.

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Quand je me suis plongée dans « Une cosmologie de monstres » de Shaun Hamill je ne savais pas à quoi m’attendre. La couverture montre des tentacules… qu’on ne croisera pas, j’avoue préférer quand une couverture colle à son récit.

Ceci dit, j’aime la couverture d’Aurélien Police en tant que telle, et l’on peut, dans une semi-grimace, se dire que c’est pour créer un vague lien avec H.P. Lovecraft dont il est fait mention. Je ne me lancerai pas dans le relevé des hommages ou des clins d’œil en référence à l’œuvre de ce monsieur, si ce n’est la reprise de titres pour les sept parties de ce livre et les extraits qui émaillent les pages.
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Les montres sont plutôt vaporeux, à la description floue et la présence impalpable. On peut même s’interroger quant à leur existence, naissance issue de l’imagination enfantine ou d’un rêve. La figure du monstre est bel et bien revisitée.
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Il est question aussi des frontières entre maladie mentale et paranormal. Shaun Hamill dépeint le Mal qui ronge cette famille, comme une ombre qui plane constamment : entre sensations imaginaires et réalité ostensible.
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Concernant l’horreur, je ne qualifierai pas ce roman comme tel, si ce n’est par quelques phrases finales. Ce récit est clairement fantastique et joue sur la notion de malaise et de peur sourde.

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Ma lecture a clairement souffert de la comparaison – pourtant involontaire de ma part – avec le remarquable roman « American elsewhere » de R.J. Bennett dont le fonctionnement de la ville m’a particulièrement bottée.
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Si j’ai aimé suivre la vie des Turner, je me suis interrogée quant à la nature du dénouement final. Il faut dire que le rythme est plutôt calme, sans à-coup ni aventure grandiloquente. Ceci dit, le roman se lit sans effort, entre le style de l’auteur et le formidable travail du traducteur Benoit Domis.
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Donc j’ai lu, j’ai attendu et arrivée aux trois quarts du roman, j’avoue avoir été un peu rebutée par les explications données : comme si elles étaient obligées d’exister pour que tout s’aligne (alors que j’ai davantage eu la sensation que trop peu d’indices nous avaient été donnés).
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Le glissement est progressif et le final est plutôt surprenant. Je reste sur une impression d’histoire non-aboutie avec un dynamisme qui m’a vraiment manqué.

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Mise en scène du roman "Une cosmologie de monstres" de Shaun Hamill

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Une cosmologie de monstres est la sélection hallowenesque pour notre session d’octobre du défi Valériacr0. Cela tombe bien, c’est parfait pour le challenge Halloween, édition 2019 !
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Défi Valériacr0 écrit en lettres retro à ampoules Logo du challenge Halloween 2019

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Dup (Book en stock)Les Lectures de Xapur, Lutin82 (Albédo)Sylvie (Cunéipage)Un papillon dans la Lune, Uranie, Valeriane (Marque ta page)Zina (Les pipelettes en parlent) ont aussi entendu gratter au carreau une fois la nuit venue.

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