HAMILL Shaun – Une cosmologie de monstres
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Titre : Une cosmologie de monstres
Auteur : Shaun Hamill
Plaisir de lecture : Livre sympa
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Les Turner vivent modestement à Vandergriff au Texas. Le principal loisir de cette famille tourne à l’obsession : créer une maison hantée. Le projet verra le jour et leur permettra d’apporter un pécule bienvenu. Mais entretemps, la famille est touchée par les drames : le décès du père, la disparition de l’aînée, les soucis psychologiques de la cadette et le benjamin, le narrateur, n’est pas en reste.
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Il faut dire que l’incipit nous met directement dans le bain :
Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma sœur Eunice à l’âge de sept ans.
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C’est Noah le narrateur de cette histoire. Il nous racontera sa famille, de la rencontre entre mère et père en 1968 jusqu’à l’année de narration, en 2013. Le quotidien de cette famille est au centre du récit. C’est un fait qui me plait car j’ai toujours été attirée par les romans « tranches de vie » (avec tout ce que cette expression floue peut contenir). Quand Noah naît, les relations entre les membres sont déjà quelque peu meurtries. Les ombres grandissent et les non-dits familiaux enflent.
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Heureusement, Noah a su se trouver un Ami qui sait compenser les échanges parfois houleux avec sa famille de femmes, Margaret sa mère, Sydney et Eunice, ses sœurs.
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On suit la famille grâce à des ellipses utiles qui révèlent un parcours chaotique. Les personnages sont soignés, réalistes et terriblement vivants. L’auteur a su nous faire pénétrer dans la vie courante des Turner.
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Quand je me suis plongée dans « Une cosmologie de monstres » de Shaun Hamill je ne savais pas à quoi m’attendre. La couverture montre des tentacules… qu’on ne croisera pas, j’avoue préférer quand une couverture colle à son récit.
Ceci dit, j’aime la couverture d’Aurélien Police en tant que telle, et l’on peut, dans une semi-grimace, se dire que c’est pour créer un vague lien avec H.P. Lovecraft dont il est fait mention. Je ne me lancerai pas dans le relevé des hommages ou des clins d’œil en référence à l’œuvre de ce monsieur, si ce n’est la reprise de titres pour les sept parties de ce livre et les extraits qui émaillent les pages.
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Les montres sont plutôt vaporeux, à la description floue et la présence impalpable. On peut même s’interroger quant à leur existence, naissance issue de l’imagination enfantine ou d’un rêve. La figure du monstre est bel et bien revisitée.
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Il est question aussi des frontières entre maladie mentale et paranormal. Shaun Hamill dépeint le Mal qui ronge cette famille, comme une ombre qui plane constamment : entre sensations imaginaires et réalité ostensible.
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Concernant l’horreur, je ne qualifierai pas ce roman comme tel, si ce n’est par quelques phrases finales. Ce récit est clairement fantastique et joue sur la notion de malaise et de peur sourde.
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Ma lecture a clairement souffert de la comparaison – pourtant involontaire de ma part – avec le remarquable roman « American elsewhere » de R.J. Bennett dont le fonctionnement de la ville m’a particulièrement bottée.
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Si j’ai aimé suivre la vie des Turner, je me suis interrogée quant à la nature du dénouement final. Il faut dire que le rythme est plutôt calme, sans à-coup ni aventure grandiloquente. Ceci dit, le roman se lit sans effort, entre le style de l’auteur et le formidable travail du traducteur Benoit Domis.
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Donc j’ai lu, j’ai attendu et arrivée aux trois quarts du roman, j’avoue avoir été un peu rebutée par les explications données : comme si elles étaient obligées d’exister pour que tout s’aligne (alors que j’ai davantage eu la sensation que trop peu d’indices nous avaient été donnés).
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Le glissement est progressif et le final est plutôt surprenant. Je reste sur une impression d’histoire non-aboutie avec un dynamisme qui m’a vraiment manqué.
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Une cosmologie de monstres est la sélection hallowenesque pour notre session d’octobre du défi Valériacr0. Cela tombe bien, c’est parfait pour le challenge Halloween, édition 2019 !
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Dup (Book en stock), Les Lectures de Xapur, Lutin82 (Albédo), Sylvie (Cunéipage), Un papillon dans la Lune, Uranie, Valeriane (Marque ta page), Zina (Les pipelettes en parlent) ont aussi entendu gratter au carreau une fois la nuit venue.
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Depuis le lancement de la collection Albin Michel Imaginaire je vois ces livres PARTOUT ! ^^ Le rendu ne m’attire pas des masses, la collection a l’air très cérébrale donc pas mon genre à priori mais si je devais tenter l’affaire ce serait certainement avec celui-là. J’aime quand on n’est pas dans la démonstration, dans l’horreur pour l’horreur et ça m’a l’air de coller… maiiiiis à voir toutefois car d’après ce que tu dis c’est assez lent/lourd ? :-/
Les livres de la collection que j’ai lus, je ne les qualifierais pas de cérébral dans le sens « difficiles d’accès » 🤔 Bien au contraire ! On s’immerge assez facilement. J’aime bien les réflexions qu’ils amènent 👌 Et qui continuent après lecture. Oui, je l’ai trouvé assez lent et je ne suis pas fan des pages explicatives pour donner aux lecteurices quelques éléments qu’ils n’auraient pas pu trouver seuls.
Ah! c’est le premier retour un peu modéré que je lis. Paradoxalement, cela m’encourage à lire.
De beaux perso, je signe de suite.
Pour moi, une chronique sert à donner quelques éléments sur son ressenti de lecture, mais pas à déconseiller un livre. Ces arguments peuvent justement attirer un potentiel lecteur 🙂
et bin toute une critique bien tiede…oui….dommage
J’avais pourtant beaucoup aimé le premier tiers 🤷🏻♀️ Mais j’ai aussi besoin de consistance après avoir abordé les personnages et leur vie quotidienne.
Han! pareil! Mon sentiment à la lecture c’était « pas abouti ». L’idée est chouette, on sent l’envie de faire autre chose, tout en rendant hommage à un auteur mythique… mais il me manque un truc
J’aime bien aussi la couv. En effet, elle laisse à penser à des monstruosités cachées….
Re-pareil, par rapport à American Elsewhere.
(lol et qu’as-tu pensé de cette scène de m*sturbation…. je me suis dit non quoi…. parce que si je ne me trompe, il a déjà bien 15 ans à ce moment là….)
Ma chronique va suivre aussi…
Héhé, on n’est pas copines pour rien ! Je suis contente de constater que les élements et leurs arguments que j’écris parlent à quelqu’un d’autre. J’ai hâte de lire ta chronique 🙂 (non mais cette scène m’a juste fait rire).
Dommage pour cette lecture en demi-teinte :/
Ça arrive 🤷🏻♀️ Mais j’ai apprécié le premier tiers : découvrir les personnages, ce qui les animent, leurs petits bonheurs et tracas du quotidien.
Je ne vais pas le noter… ma biblio ne l’a pas ! Puis j’avoue que le « une histoire inaboutie » n’est guère tentant.
Ah, la disponibilité d’un titre en bibliothèque permet d’arrêter ses choix facilement 😀 La majorité des lecteurs ont été bien plus enthousiastes que moi alors sans doute que cette impression d’histoire inaboutie est à relativiser ?
J’ai adoré pour ma part, et j’ai été totalement convaincue par la fin 🙂
Heureusement qu’il plaît davantage à des lecteurs 😉 J’arrive en commentaire pour les chroniques que j’ai linkées 👌
@Acr0
Hehe ca mature dans mon cerveau! Ca va bientot,sortir 😂
Mais wais…. risible un peu quand meme 😂
Je suis patiente 😀
Cette nouvelle collection Albin Michel Imaginaire me botte vraiment ! Je donnerai sa chance à celui-là aussi, mais chaque livre en son temps : d’abord American elsewhere ! Et tant pis pour la comparaison, il faut savoir vivre dangereusement 😁
Une vie de lectrice peut se révéler intrépide !
La couverture m’attire toujours. Dommage qu’on ne croise pas ces fameuses tentacules, je comprends ta déception.
Si c’est vraiment trop lent et psychologique, je ne suis pas certaine que ça me plaise, enfin ça dépend de l’ambiance, du style, des personnages.
La différence entre couverture et histoire est juste à noter. C’est assez fréquent avec un bon nombre de livres en réalité. C’est davantage l’aspect inabouti de l’histoire qui m’a dérangée.