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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en A, B, C’

BIANCO Guillaume & ALMANZA Jérémie – Éco ~ La Bête sans visage, tome 2

13/12/2011 10 commentaires

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Titre : La Bête sans visage (Éco, tome 2)
Auteurs : Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Ne voulant plus subir le joug maternel, Éco quitte le foyer familial où elle a toujours vécu. Victime d’une malédiction, elle souhaite quémander de l’aide auprès de la Princesse des Nuages pour conjurer ce mauvais sort. Elle est accompagnée de ces quatre poupées de chiffon, Socrate, Epictète, Esope & Diogène. Mais le chemin est long et semé d’embûches, elle devra faire face à la terrifiante Bête sans visage.

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)°º•. Ce combo auteur/illustrateur s’est bien trouvé. Ils nous proposent une superbe histoire en trois livres. Trois tomes pour trois étapes fondamentales de la vie d’une femme : le premier se tourne vers l’enfance, la deuxième vers l’adolescence et la troisième se consacre à la vieillesse.
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Pour ce tome-ci on assiste encore davantage à la métamorphose physique et psychologique d’Éco, brossée d’ailleurs par de belles métaphores. Son corps change toujours plus : les hanches s’élargissent, ses jambes grandissent, ses seins deviennent pleins. La mue est entière et véritable.
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C’est sans aucun doute la tristesse et la mélancolie d’Éco qui nous submergent ; elle doit faire face aux mensonges et vérités de la Bête sans visage. C’est aussi le temps des concessions, des sacrifices, de l’assumation de soi… et de ses choix. Ce deuxième tome s’oriente vers les interrogations de l’amour, de la sexualité et de la chair. L’effet est hypnotique : on continue de lire, on mange le conte d’une seule bouchée. On veut savoir. Et puis on est un peu triste aussi pour ses compagnons de tissu.
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Entre rêves et cauchemars, ce livre pour adulte s’appuie sur la thématique des contes de notre enfance. C’est d’ailleurs un bien bel hommage à ces derniers.
Le côté fantastique des illustrations est tout simplement délicieux ; les décors clairs-obscurs sont de plus bel effet. La belle mise en couleurs met en exergue la dimension du rêve et le côté fable qui lui sied si bien.
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Le chapeau de chaque chapitre est un court extrait de nos contes si connus et non moins aigre-doux. Avec Éco, c’est faire le plein de poésie… entre mots & images.
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L’entrée en matière m’a surprise car je ne connaissais pas encore la thématique. C’est donc avec une impatience toute fébrile que je désirais connaître la suite. Pour les aficionados de la première heure (tome 1 sorti en octobre 2009, tome 2 en novembre 2011), l’attente est largement méritée pour le soin et la qualité de ce bijou. Mais faudra-t-il attendre deux ans de plus pour le dernier volet ?
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Pour ce deuxième tome, Bianco & Almanza nous mènent toujours plus loin dans l’histoire : décors tatillons et ô sublimes illustrent parfaitement le récit plein de douceur… et empli d’une certaine âpreté aussi. Une trilogie à ne pas rater : courage, attendons de pied ferme l’ultime volet.

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)°º•. Biographies
A la plume, nous retrouvons Guillaume Bianco, né en 1976, dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Billy Brouillard, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza, né en 1982 ; il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). Lui, c’est le papa d’Aristide broie du noir. On peut voir ses productions, par ici.
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Pour découvrir les premières pages, c’est par là.

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Souvenir de lecture : Oh non, les pauvres, pauvres compagnons de chiffon !
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Dans le chaudron :
¤ La malédiction des Shacklebott, tome 1
¤ Le chant des sirènes, (Billy Brouillard) de Guillaume Bianco
¤ Aristide broie du noir de Jérémie Almanza & Sévérine Gauthier
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Et hop, je l’ajoute à mon challenge « Je lis aussi des albums » et à celui « Magie et Sorcellerie »
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CITRIQ

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et les éditions Soleil Prod.

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Pics : © Bianco/Almanza

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BIANCO Guillaume & ALMANZA Jérémie – Éco ~ La malédiction des Shacklebott, tome 1

06/12/2011 20 commentaires

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Titre: La malédiction des Shacklebott (Éco, tome 1)
Auteurs : Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Dans une famille de grands couturiers Shacklebott, les parents passent leur vie à leur travail – justement récompensé – et n’ont pas de temps à consacrer à leur fille Éco qui s’ennuie cents sous de l’heure. Le père lui confie finalement une mission : livrer une commande pressante à Monsieur le ministre. Trois poupées de chiffon. Mais Éco croise une vieille mendiante et son enfant et leur donne de tout cœur le colis… contre des amulettes. Elle va les disposer dans des poupées de coton et les nomme Esope, Epictète, Diogène & Socrate.
Les parents sont alors déchus de leurs privilèges et versent dans la folie. C’est le début d’un affreux cauchemar pour Éco.

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)°º•. Ce livre reprend une mise en page « artbook » et propose un format compact. Chaque chapitre est annoncé par une phrase du conte de « Jack et le haricot magique ». On pourrait facilement rapprocher le style à celui de Burton (oui, j’ai osé la comparaison). L’ambiance générale est relativement violente : les cris de la part de la mère, le père qui devient une loque.
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Tout joue sur la dualité : le récit est à la fois tendre et cruel, l’histoire est sombre alors que les illustrations sont lumineuses. Ce monde disproportionné est à la fois sensible et fantastique, grave et fantasque. Tendresse, violence, délicatesse et étrangeté se côtoient : on s’immerge totalement entre les pages.
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Les illustrations sont magnifiques, aux douces couleurs. La patte veloutée de Jérémie Almanza propose des dessins riches et plein de détails. Les couleurs créent les ambiances ; les personnages sont dodus ou anguleux. Le texte se superpose, s’impose ou s’efface par rapport aux illustrations. Le rythme mesuré garde l’intérêt du lecteur intact.

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Ce livre ne s’adresse pas forcément à tous les enfants car il se trouve très proche d’une vérité crue. L’environnement non adapté à la vie et aux désirs d’une jeune enfant met en exergue cette absence de communication parent/enfant, la présence et les attentions réduites.
Éco a une enfance solitaire ; la confrontation avec le monde extérieur est brutale alors que la rencontre avec la vieille femme mystérieuse est extraordinaire. C’est sans nous rappeler de nombreux autres contes ; celui-ci se compose pourtant de plusieurs parties. Éco va vivre une métamorphose tout simplement effrayante. Les rebondissements tournent autour de l’arrivée de la puberté.
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Un livre où illustrations & texte s’harmonisent pour offrir une histoire à couper le souffle. On dévore les pages, Éco nous est sympathique. Puis on relit, doucement, on grappille les détails, on reste en suspens dans cette bulle. Un livre à découvrir !

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)°º•. Biographies
A la plume, nous retrouvons Guillaume Bianco, né en 1976, dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Billy Brouillard, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza, né en 1982 ; il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). Lui, c’est le papa d’Aristide broie du noir. On peut voir ses productions, par ici.

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Pour lire quelques pages de ce premier tome, c’est par là.

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Souvenir de lecture : moi aussi, j’veux ces amulettes !

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Dans le chaudron :
¤ La Bête sans visage, tome 2
¤ Le chant des sirènes (Billy Brouillard) de Guillaume Bianco
¤ Aristide broie du noir de Jérémie Almanza et Séverine Gauthier
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De l’autre côté du miroir (Laure), Imaginelf (Lelf), Les voyages immobibles de Madame Charlotte, Lily et ses livres, Livrons-nous (Sarah), See you beyond hell (Harmony) ont aussi feuilleté ce livre illustré.
CITRIQ

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Et hop, je l’ajoute à mon challenge « Je lis aussi des albums »  et à celui « Magie et Sorcellerie »

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Pics : © Bianco/Almanza

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KIRKMAN, MOORE & ADLARD – Walking Dead ~ Passé décomposé tome 1, Cette vie derrière nous tome 2

11/11/2011 33 commentaires

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Titres : Passé décomposé, Cette vie derrière nous (Walking Dead, tomes 1 et 2)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Tony MOORE, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 1 « Passé décomposé »
Rick tombe dans le coma après avoir reçu une balle lors d’une des interventions policières. A son réveil à l’hôpital, il semble seul. Très vite, il se rend compte que l’endroit semble désert… jusqu’à tomber nez à nez avec des cadavres en décomposition, pourtant animés. Il retourne jusqu’à sa maison, où il rencontre un père et son fils squattant les lieux. Sa femme Lori et son fils Carl sont partis et ces derniers lui apprennent que le monde est envahi par les morts-vivants. Il décide de rallier Atlanta où parait-il, un dernier bastion résiste. Arrivé sur les lieux, il est sauvé in extremis par Glenn, un jeune homme qui l’emmène au camp des survivants. S’y trouvent parmi d’autres, Lori, Carl et le meilleur ami de Rick, Shane.
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Volume 2 « Cette vie derrière nous »
Alors que le groupe souhaite lever le camp, ils rencontrent de nouveaux survivants, Tyreesse accompagné de sa fille Julie et de son petit ami Chris. Rick apprend de la bouche de sa femme Lori qu’elle est enceinte. Et de multiples questions naissent : comment élever cet enfant dans le monde tel qu’il est maintenant.
Carl, le fils de Rick se fait “accidentellement” tiré dessus. Ils partent alors à la recherche d’un homme qui pourrait le sauver et arrive dans une charmante fermette : mais cela semble-t-il si sûr qu’en apparence ?

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)°º•. Kirkman s’est concentré sur les réactions humaines en cas de survie. C’est assez étonnant d’avoir à l’esprit, cette question qui revient sans cesse : « Et moi, que ferai-je à leur place ? »

Ce n’est pas un comic pour dire comment les zombies, c’est trop gore. D’ailleurs, les combats avec ces derniers passent au second plan. Ici, on y découvre avec profondeur les relations tissées entre les personnages. Même dans le cadre de la lutte pour la survie, on se rend vite compte que les humains ne sont pas sur la même longueur d’onde : des tensions naissent dans le groupe de survivants, de nouveaux comportements voient le jour.
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L’interaction entre les personnages est le point fondamental de cette saga : nous découvrons leurs sentiments et les portraits d’hommes et de femmes croisés, qu’on suppose dès le premier tome, relativement nombreux. L’intérêt de se débrouiller face à l’horreur est placé au centre de l’histoire, la crédibilité est 100% humaine.
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N’oublions pas non plus que les compagnons peuvent être amenés à mourir à la case suivante : l’attache du lecteur aux personnages est alors fragile.

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)°º•. Dans ce comic book, on ne tombe pas dans la vieille parodie des zombies (et pourtant au vu des films et autres adaptations, on sait que c’est facile… pour séduire le public !). Dans ce récit post-apocalyptique, le fil conducteur reste la survie. Il n’est pas forcément question d’horreur, mais surtout d’un « drame humain ». Les passages gores ne sont pas gratuits.
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Pour moi, ces livres s’attachent à exprimer une vision du pire, une sorte de « no future » en puissance. Cependant, les décors m’ont été assez difficiles pour appréhender un no man’s land ; je les ai trouvés assez pauvres.

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)°º•. J’adore les zombies, c’est un secret pour personne. Nous avons la série complète à la maison, au fil des parutions en version française. Nous faisons d’ailleurs office de bibliothèque car beaucoup d’amis lisent les tomes chez nous. Ce sont de beaux livres avec couverture souple et épaisse et rabats.
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Ce comic en noir et blanc est bien scénarisé ; le point fort demeure le réalisme des actions. L’intrigue est haletante, les rebondissements relativement costauds. Les temps morts sont assez rares ; le récit est tendu mais intense, la menace est permanente. Cependant, la violence est assez concentrée : ce n’est absolument pas une lecture pour enfants.
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Tout au long du récit, le cerveau carbure et pose ses hypothèses : un véritable carnet d’enquête s’ouvre « virtuellement » à nous : hypothèses, possibilités, scenarii probables, improbables, détails importants et ceux pour nous piéger.
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Au niveau des illustrations du premier livre, j’aurai apprécié un trait plus fin, mieux fini : j’ai l’impression qu’il ne sert pas assez une intrigue bien ficelée. Contrairement à ce qu’indique la couverture, seul Tony Moore a travaillé sur le tome un. Par contre, j’ai trouvé les expressions faciales très bonnes. Charlie Adlard reprend le flambeau dès le tome 2 et son arrivée a encore du mal à se faire ressentir sur l’amélioration du trait. Je trouve que le dessin d’Adlard est encore moins léché que celui de Moore, et bien plus anguleux.

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Ces deux premiers tomes signent le début d’une série prometteuse : l’intrigue est menée à bâtons rompus et la crédibilité joue énormément pour son succès. Même face à la survie humaine, les tensions s’intensifient. Les zombies jouent un rôle moins que nos humains. Malgré un récit haletant, l’âpreté des dessins pourra faire fuir des lecteurs potentiels.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Tony Moore, dessinateur du premier volume, est relativement connu dans ses travaux divers et variés, dans l’horreur et la science-fiction. Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman, Tony Moore & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Sains et saufs ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Et si… ?

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Fant’Asie (Kameyoko), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Mes lectures tout genre (Kactusss), Nevertwhere (Calenwen/Vert) vous disent ce qu’ils pensent du premier volet.
Et le deuxième volet a fait parloter Chez Iluze, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Calenwen/Vert).

Pour « Passé décomposé » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 The Walking Dead par JHarren ; #02 Rick par AmyArt.

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Rond de Sorcière #10

25/05/2011 25 commentaires

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Le Rond de Sorcière est une nouvelle forme d’avis sur mes lectures : mensuellement, je vous ferai découvrir toutes les livres lus. Je me suis rendue compte qu’il m’était impossible de tout chroniquer et j’avais une frustration certaine de ne pas vous parler des petits trésors que je découvre. Un Rond de Sorcière, c’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.

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Et voici mes lectures d’avril 2011. Encore un mois haut-en-couleurs (et en bonnes découvertes) qui fait du bien au cœur de la LCA (Lectrice Compulsive Anonyme) que je suis. Attention, pour ce mois-ci, il y a du très lourd !
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Fantasy
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Le Peuple des Minuscules, tome 1 – Steve AUGARDE
Plaisir de lecture
Livre à découvrir
Chronique complète à lire ICI.
Le Peuple des Minuscules sont le point fort du roman. Ces personnages mesurent une soixantaine de centimètres. Leur société est organisée en cinq tribus avec une Reine à leur tête. Mais il manque une certaine force : il n’y a pas assez de connexion entre ce peuple et la forêt où ils habitent, les détails sur leur passé sont minimes. On éprouve encore de la difficulté à les aimer. L’originalité du scénario laisse à désirer, quelques passages sont mous, le livre manque de punch. Il n’empêche que le peuple du fond du jardin nous attire et que les menus détails (appellation des objets humains, des êtres vivants et les épreuves en évoluant dans un monde trop grand) sont agréables.

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Les lunes de sang, tome 1 – Anaïs CROS
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Chronique complète à lire ICI.
Voilà, un très gros coup de coeur. Chez moi, ce livre a une entrée au Panthéon. Évidemment, il s’agit d’une saga et je MEURS d’envie de connaître la suite. N’avez-vous jamais rêvé de découvrir les doubles fantasy de Sherlock Holmes et Dr Watson ? Et bien Anaïs Cros l’a fait. Et pas n’importe comment, avec moult détails, des descriptions fantastiques, un rythme qui tient en haleine mais qui prend aussi le temps de raconter ; l’auteur fait preuve d’une facilité déconcertante à retranscrire le caractère des personnages tels que nous les connaissons, tout en l’adaptant à la race à laquelle ils appartiennent. La plume est sensationnelle, on entre dans les pages comme dans du beurre (bon, l’expression n’est pas top mais très parlante). Et on ne veut pas sortir du livre. Il vous happe dès le début, impossible à lâcher. Vous ne devez retenir qu’un livre ? Vous avez compris, c’est celui-ci.

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La Volonté du Dragon – Lionel DAVOUST
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Chronique complète à lire ICI.
Avec ce court roman, Lionel Davoust nous entraîne dans une bataille épique. Un jeu d’échecs aux règles particulières commence et tout peut basculer. Il est assez impressionnant de voir le suspense monter crescendo au fur et à mesure qu’on égraine les pages. Bien que je ne sois pas fanatique des batailles, je me suis laissée happer. La « magie » utilisée est sans doute le détail de l’histoire qui a accaparé le plus mon esprit. Les personnages sont bien dressés, avec une personnalité élaborée et il est difficile de ne pas s’attacher à l’un ou à l’autre. Le plus époustouflant est de remarquer nos sentiments tourner comme une girouette en plein vent. Il n’y a plus qu’à lire les autres oeuvres du monsieur pour entrer davantage dans ce monde.

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L’Atlas d’Emeraude (Les Livres des Origines, tome 1) – John STEPHENS
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Chronique complète à lire ICI.
L’originalité de ce livre repose sur le voyage dans le temps grâce à des photos et livre. Malgré quelques facilités, l’intrigue est bien tenue. La crédibilité en prend un coup en ce qui concerne les actions des enfants ; mais la plume est plutôt dynamique et nous entraîne facilement. Les méchants ne sont pas si méchants, mais on arrivera toujours à avoir une préférence pour tel ou tel personnage. Les références littéraires sont multiples néanmoins l’auteur arrive à retirer son épingle du jeu. Les descriptions sont emplies de magie, et ça, c’est formidable.

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Le Cabaret Vert – Estelle VALLS DE GOMIS
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Chronique complète à lire ICI.
Ce recueil regroupe dix-huit nouvelles ; et c’est grâce à Estelle que je me réconcilie donc avec cette forme particulière de livre. Dans une ambiance du XIXe siècle, Estelle nous propose une plume poétique, raffinée et élégante. Elle va marier deux genres qu’elle affectionne depuis toujours : vampirisme et mythologie. Très naturellement, les deux genres vont se côtoyer pour notre plus grand plaisir. Dandies et marquises vont par ailleurs flirter avec des vampires. Les nouvelles sont toutes surprenantes : il y a toujours un détail, un geste, une façon de voir qui nous étonne. On ne lit pas, on engloutit.
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Bd, manga, comic & album SFFF
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Une mine de diamants et La Princesse déchue (Princesse Sara, volumes 1 et 2) – Audrey ALWETT, Nora MORETTI & Claudia BOCCATO
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Dans une ambiance très steampunk, nous (re)partons à la découverte de l’histoire de Princesse Sara. Bien que je pourrai en avoir honte, je trouve que la bande dessinée se rapproche énormément de l’anime japonais du même nom (je n’ai malheureusement point lu l’œuvre de Hodson Burnett). Les caractères sont assez ressemblants, les physiques aussi. Cependant, la touche steampunk apporte un réel plus dans ce monde enchanteur. Nous sommes en pleine période victorienne et les toilettes de ces demoiselles ainsi que les lieux proposent des détails abondants. Les couleurs acidulées et le trait dynamique perfectionnent le tout. Le caractère de Sara n’est pas piqué des vers, allant jusqu’à frôler l’insolence, mais son imagination débordante est sa plus grande force.

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Eco (La malédiction des Shacklebott, tome 1) – Jérôme ALMANZA & Guillaume BIANCO
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Chronique complète à lire ICI.
Chaque début de chapitre propose un clin d’œil à nos contes populaires. L’histoire que nous propose Bianco & Almanza n’en est pas moins un. Cet album nous peint le parcours initiatique d’Eco qui va devoir grandir. La malédiction a vraiment lieu ! Heureusement, les amulettes vont la soutenir. Les dessins tant inquiétants que féériques, aussi sombres que lumineux nous entrainent dans un univers où le mot « album » prend tout son sens en proposant une harmonie naturelle entre illustrations et histoire. Elles se mélangent, se superposent et s’accompagnent. Sur un fil poétique, Bianco & Almanza nous content la petite Eco, avec les thématiques fortes sur la valeur de la vie ; l’offre matérielle pour un peu d’affection ; le prix de la vitalité ; et nos trop grandes obsessions. Comme tout conte, ce récit nous emmène sur les voies de notre propre questionnement.

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Chat Siamois – Ciou & Guillaume BIANCO
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Ce petit format présente du papier haute tenue et une couverture superbe. Elle est toilée et les impressions sont faites au fer chaud. Dans ce conte tendre et mystérieux, on suit les aventures d’Emily Hyacinthe Muffin et de son chat Marcelline : elles sont confrontées au monde des adultes sans imagination et fantaisie. Ce conte est présenté sous la forme de poésie, avec le texte en français et en anglais qui nous fait penser irrémédiablement à « La triste fin du petit enfant huitre » de Tim Burton. Entrez dans cet univers fantasmagorique où frissons et joie de vivre se rejoignent. Une courte histoire décalée et morbide qui en ravira plus d’un.

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Passé décomposé et Cette vie derrière nous (Walking Dead, volumes 1 et 2) – Robert KIRKMAN
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut
Chronique complète à lire ICI.
Tomes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14.
C’est tout simplement honteux. Honteux d’avoir chez soi la collection complète (les tomes déjà parus en VF) et de les prêter aux amis sans l’avoir lue soi-même (ces comic books sont la cerise du gâteau de mon chéri). Après avoir lu il y a fort longtemps (plusieurs mois), le premier tome, ce n’est que maintenant que je plonge dans le délice de découvrir la série presque d’un coup. Le premier tome commence très fort et j’ai vite enchainé sur le deuxième volume. Il va de soi que si vous n’aimez pas les zombies, il vaut mieux clairement passer son chemin. Un peu de sentiments, de l’attachement aux personnages, et c’est fait : on ne décroche plus.

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Blood Alone, volumes 4, 5 et 6 – Masayuki TAKANO
Plaisir de lecture :
Livre à découvrir
Je continue toujours mon aventure dans la saga so british « Blood Alone ». Malgré l’appréhension née de la lecture des chroniques sur ces tomes, ma lecture fut sympathique. On assiste à beaucoup de choses : les actions dans le présent avec quelques énigmes, la révélation d’une part du passé de nos personnages. Ici, c’est avant tout une histoire de psychologie. Les vampires ont un certain standing, sont craints et sont une véritable société puissante. Sur la trame principale (à la recherche du meurtrier du père de Misaki et de la soeur de Kuroe), on avance doucement. Mais sans aucun doute, les intrigues secondaires sont une véritable force et piquent clairement notre intérêt.

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Bd & manga.
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Le temps des songes (Mathilde, volume 2) – Jenny
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Avec ce deuxième volume, nous suivons l’intrigue principale pas à pas. On en apprend davantage sur le caractère de Mathilde, sur son passé et sur la situation actuelle des choses, qui n’est pas si simple. Heureusement, le sentimentalisme n’est pas entièrement à l’eau de rose et l’humour est bien présent par petites touches. Le dessin très girly présente de nombreux détails et le découpage est relativement dynamique. Mais que va-t-il se passer dans le troisième volume ? Trouverons-nous réponse à nos questions ?

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Les princes du thé, volume 1 – Nanpeï YAMADA
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Dans les mangas, je cherche toujours à tâtons : parfois des one shot très sombres, parfois des sagas remportant la palme de l’humour et de la légèreté. Les Princes du Thé a su de suite me séduire par son côté humoristique saupoudré de sérieux. La thématique générale du thé n’est qu’un prétexte pour poser le décor et il ne s’agit pas d’aimer le thé pour apprécier cette série. Les personnages sont sympa, leur panel est hétérogène mais on y trouve très vite nos préférences. Mention spéciale aux petites notes de l’auteur qui sont synonymes de fraicheur et dans lesquelles on en apprend plus sur la rédaction du scénario, la création du manga ou même des anecdotes de sa vie personnelle. Les bonus nombreux offerts par Yamada Nanpei ont une tournure informative et c’est avec délice que j’en apprends plus sur le thé.

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Roman.

Petite philosophie pour temps variables – Cécile GUERARD
Plaisir de lecture Livre de gare
J’eus cru que ce livre se baserait sur notre quotidien en s’appuyant sur de petites touches de philosophie ; sauf que c’est tout l’inverse qui se produit. Les références tombent davantage comme des justifications plus que des arguments. Et pire, l’auteur nous culpabilise : vous essayez de bien faire ? Ce n’est toujours pas assez et de toutes façons, on s’y prend mal. Dommage, ce court livre avait un titre évocateur et plaisant.

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AUGARDE Steve – Le Peuple des Minuscules

14/05/2011 17 commentaires

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Titre : Le Peuple des Minuscules, tome 1
Auteur : Steve AUGARDE
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir

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Midge doit quitter Londres pour l’été pendant que sa mère part en tournée avec son orchestre symphonique. Elle atterrit en pleine campagne de Somerset, chez son oncle Brian. En explorant le vieil hangar désaffecté, elle entend une voix, son cœur bondit hors de sa poitrine. Elle s’approche et y découvre un cheval ailé miniature, blessé et prisonnier. Il est un membre du Peuple des Minuscules. Ils vivent dans le plus grand des secrets et ont élu domicile dans le bosquet au fond du champ. Celui-là même que l’oncle Brian souhaite vendre à un promoteur immobilier.

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)°º•. Midge, de son vrai prénom Margaret est une petite citadine londonienne. Du haut de ses douze ans, elle partage sa vie avec sa mère, musicienne. Cette dernière lui annonce qu’elle ne peut rester seule à la maison pendant qu’elle sera en tournée et devra donc rejoindre son oncle Brian. Là, c’est un peu le drame. Mais dès son arrivée à la ferme, elle se sent bien et part même découvrir les environs. Midge demeure un personnage très attachant et sa façon de voir le monde va peu à peu évoluer.
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Son oncle Brian est exactement l’image de l’oncle sympathique mais néanmoins tête en l’air qu’on se créé. Il fait un peu plus vieux que son âge, s’habille avec des vieilles fringues pas coordonnées et a toujours un sourire au coin des lèvres. Cependant, il paraît difficilement convaincant dans son rôle de papa.
Katie et George, les cousins de Midge (et les enfants de Brian) arrivent à leur tour en vacances à la petite maison. George, presque douze ans, est coincé entre l’enfance et l’adolescence et a du mal à prendre ses repères et confiance en lui. Il est plutôt de bonne composition et est toujours prêt pour l’aventure… Surtout quand il s’agit de suivre Midge dans ses péripéties.
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Le tout premier contact de Midge avec le Peuple des Minuscules réside dans la personne de Pegs. La société du Peuple des Minuscules est organisée et codifiée en cinq tribus : Les Naïades (qui se révèlent être des fermiers), les Wisps, les pêcheurs. Celles-ci sont d’anciennes tribus d’eau qui ont dû malheureusement migrer. Il y a également les Troggles et les Tinklers, qui sont troglodytes. Viennent enfin les Ickris, des chasseurs vivants dans les arbres. Pour les gouverner tous, il y a la Reine Ba-betts. Cette dernière est totalement délurée et les chefs des tribus prendront plus ou moins les décisions importantes. En plus du cheval Pegs, nous allons aussi nous rapprocher d’une sorcière, d’un pivert, d’une troglodyte mais également d’une troupe. Cette dernière a été créée sur la base d’un volontaire de chaque clan afin de partir à la rescousse de Pegs porté disparu. En plus de l’absence de Pegs, ils doivent faire face à moyen terme, à l’appauvrissement de leurs terres et aux hivers rigoureux. Parmi tout ce petit monde, certains Minuscules sont hostiles voire même dangereux pour les humains, qu’ils surnomment les « gorjis ».
Les Minuscules ont la peau mate, les yeux sombres et les traits épais. Ils sont plutôt grands (une soixantaine de centimètres).
Assurément, les Minuscules sont le point fort du roman. Leur société est malheureusement un peu trop calquée sur celle des hommes. J’y ai également noté une trop grande facilité : la troupe tout juste réunie doit explorer tous les lieux d’un trajet précis. Ils le font… sauf le premier hangar car il est déclaré trop proche du bosquet. Comme de par hasard.

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)°º•. Ce livre est le premier tome d’une trilogie ; publié en 2003 en Angleterre, ce n’est qu’en février 2011 qu’il arrive sur le continent. Bien que la traduction demeure quelque peu désireuse, la couverture est quant à elle, superbe. J’avoue, je n’ai en ma possession que les épreuves non corrigées mais j’ai pu la voir et même la toucher en libraire : cartonnée et brillante, elle est par endroit légèrement granulée. Le livre est conseillé à partir de 8/11 ans, selon l’évolution émotionnelle de la jeune personne.
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Pour commencer, j’ai aimé les menus détails qui parsèment l’histoire. Ces anecdotes qui nous racontent que « Félix » est le nom utilisé par le Peuple des Minuscules, pour désigner un chat. J’ai aimé vivre à ras les pâquerettes et de voir tous les soucis que cela peut occasionner pour se déplacer incognito ou encore de voir que les objets humains deviennent source de stress et de grands périls. Bien que les Minuscules soient le point fort de cette histoire, je trouve que leur société n’est pas assez démarquée de la nôtre : Augarde n’a pas su nous faire voyager à cause de calque trop présent. Tout au long du bouquin, nous demeurons avec cette envie non assouvie de savoir plus sur le passé des Minuscules.  Midge passe par tous les sentiments (angoisse, peur, joie, émerveillement, etc.) et il est agréable de découvrir l’univers « du fond du jardin » par ses yeux.
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Evidemment, les petits habitants voisins n’est pas une ficelle de scenario très originale, surtout quand on se rapproche de la littérature ciblée jeunesse. Tout au long du roman, l’originalité laisse à désirer, la prévisibilité est un peu trop forte. Certains passages sont réellement de trop, on se traine. Bien que j’affectionne les lectures purement de fantasy et enchanteresses, j’ai eu du mal à m’immerger totalement. Le tout manque de punch, de frisson et d’aventures. Mais soyons conscient que ce n’était pas forcément ce que recherchait l’auteur avec le partage de ce récit. Cependant, le merveilleux est présent : cheveux ailé, sorcière, animaux sauvages, petit peuple. J’eusse cru que ce conte dont l’histoire adopte la forme nous présenterait un aspect écologique ; mais la connexion forêt/peuple est presque insignifiante.
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L’auteur passe par les clichés du genre, l’histoire ne stimule pas assez l’imaginaire, mais le roman est pétri de bonnes intentions. Nous entrons dans un livre non dénué de poésie et reste mignonnet. Il fera sans doute partie des œuvres jeunesse qui vont avoir du mal à séduire les adultes.

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)°º•. Biographie
Steve Augarde, auteur anglais a publié son premier livre à 21 ans, dans les années 70. Il est le fier papa d’une soixantaine de livres en jeunesse. Il a également mené des projets pour la télévision et notamment pour la BBC.

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)°º•. Extrait

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Leiloona.
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Lu aussi dans le cadre du challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

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Ce roman est un livre voyageur de Laure.

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Souvenir de lecture : la manière dont s’exprime le cheval ailé, tout en couleurs et en concepts.

D’autres avis disponibles chez :
De l’autre côté du miroir (Laure),
Les lectures de Folfaerie.

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Pics : une couverture anglaise.

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Ange – La flamme d’Harabec

27/11/2010 22 commentaires

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Couverture du livre "La flamme d'Harabec" écrit par Ange, publié aux éditions BragelonneTitre : La flamme d’Harabec (Ayesha, tome 2)
Auteurs : Ange
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
Tome 1, tome 3

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Après que Marikani ait retrouvé son trône à Harabec, Arekh et elle ont une divergence sérieuse d’opinions. Arekh quitte donc la capitale pour vivre sa vie… et s’engage dans l’armée contre le peuple de Marikani. Au passage, une petite fille du Peuple turquoise s’entiche de notre homme et va le suivre dans ses aventures. Cependant, la rebellion gronde : les esclaves commencent à se rebeller. Un grand concile est tenu entre les chefs des peuples pourtant ennemis, afin de décider les orientations à prendre. Alors que Marikani tenter de lutter contre les répressions, les représailles religieuses se font de plus en plus fortes et nombreuses.

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Illustration placée en couverture pour le livre La flamme d'Harabec d'Ange)°º•. Ce deuxième tome nous montre des personnages principaux faibles. Ils n’ont plus confiance en eux, ils s’interrogent et font des bêtises. Leur comportement est passablement énervant. On en vient même jusqu’à leur parler « non, mais fais pas ça… fais pas ça, je t’ai dit ! Et voilààà, t’as foutu ta m*rde, t’es content, hein ?! C’est malin… C’est bien fait », etc.

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Marikani, reine d’Harabec est une pauvre petite chose. Le couple Ange a décidément montré le « pire » côté de sa personnalité. Il faut bien avouer qu’elle fait tout de travers, c*nnerie sur c*nnerie !
Arekh ne vaut pas mieux qu’elle. Cependant, bien que ses croyances soient brisées, on remarque qu’il s’en remet quelques fois aux dieux (le geste d’Ishka, avec le lancer de cailloux pour déterminer la direction ou la décision à prendre) ou alors, à sa folie. On verra d’ailleurs sa très forte haine raciale fondre comme glace au soleil au fil des événements. On développe un sens de l’ironie relativement fort en lisant leurs déboires, ponctué de « ooooh, les pauvres ».

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D’autres personnages gravitent autour d’eux, il y a notamment cette fillette du Peuple Turquoise, la petite esclave suit Arekh qui l’a aidée à partir d’Harabec. Elle est plutôt discrète et non démunie d’une intelligence certaine. Par contre, elle manque régulièrement à l’appel au milieu du livre, les auteurs l’auraient-ils oubliée ?

Vashni a tout pour elle, est une businesswoman de taille. Elle fait partie de la cour de Marikani mais ne fait pas l’intelligente lorsqu’elle descend dans les mines avec sa reine. Elle fera partie de la caravane royale pour se rendre au grand concile en Salmyre. Quant à Liénor, la compagne de toujours de Marikani, elle est dans l’ombre. Toutes deux se sont prises en grippe et pourtant elle demeure toujours un soutien pour la souveraine.

Parmi les personnages les moins sympathiques, nous ferons la connaissance des liseurs d’âme et de Leosimba : ces religieux vont montrer la force de leur pouvoir.

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Esquisse préalable à la mise au propre de la couverture pour le livre La flamme d'Harabec)°º•. Ce tome ne laisse pas le lecteur indifférent : le couple Ange a mis l’accent sur les émotions des personnages, ce fameux temps où vient l’introspection. L’histoire se déroule sur fond « dramatique ». Les descriptions sont très bien réalisées, on entre de plain pied dans le décor, les ambiances sont soignées : Les mines oppressantes, le rouleau compresseur des Mérénides, Salmyre la magnifique et dangereuse. La ville Salmyre, scène des plus grands événements est étincelante… de pierres précieuses ou de lames de couteaux ?
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Ange utilisent des chapitres courts pour nous donner une accélération de lecture au même titre que l’accélération de l’histoire et l’enchainement des événements.
Ce livre se concentre donc sur la partie « chaos & sang » de l’histoire. Pour allumer la flamme, il faut la rébellion du Peuple turquoise ; pour que le feu couve, il faut qu’il s’unisse autour d’une même croyance !

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Portrait en noir et blanc de Ange, pseudonyme du couples d'auteurs Gérard et Anne Guéro)°º•. Sous le pseudonyme d’Ange, nous retrouvons Anne et Gérard Guéro, nés respectivement en 1966 et 1964. Ils sont connus non seulement pour leurs romans « médiéval fantastique » mais également dans le monde de la bande dessinée et pour l’écriture de scenarios de jeux de rôle. Ils sont souvent étiquetés gentiment « auteurs prolixes ».
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Je possède à la maison, la trilogie collector pour les 10 ans de Bragelonne dont la couverture sublime est née de l’imagination de David Oghia. Cette trilogie existe aussi en trois volumes dont le nom est « Les lunes de Tanjor » et dans une intégrale nommée « Ayesha – La légende du peuple turquoise ».

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Couverture du livre "Ayesha" spécial 10 ans de Bragelonne Couverture du livre Ayesha, première édition publiée chez Bragelonne

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Voilà et sinon je vous livre la dédicace de mon édition, car je la trouve superbe 🙂

A Alain Nevant, Stéphane Marsan, Barbara Liano et Oliviet Dombret, qui ont tous été importants pour moi pendant et après la rédaction de ce livre. (Et pour certains, avant aussi). Je voudrais ajouter qu’une des raisons pour lesquelles Stéphane Marsan est dans cette dédicace est qu’il y a quarante-huit heures, il m’a dit : « Tu as quarante-huit heures pour trouver une dédicace, et cette fois, tu serais gentille de ne pas m’oublier ». Et non, Stéphane, tu ne changes pas un mot de ce truc.

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Ah, et petit jeu des sept différences : sauras-tu les retrouver parmi ces deux couvertures ?
Alors à votre avis, est-ce l’illustrateur qui a modifié sa composition ou…?

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Couverture du livre "La flamme d'Harabec" écrit par Ange, publié aux éditions J'ai lu Couverture du livre "La flamme d'Harabec" écrit par Ange, publié aux éditions J'ai lu

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)°º•. Extrait

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Dans le chaudron :
¤ Le peuple turquoise, tome 1
¤ La mort d’Ayesha, tome 3

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Souvenir lié à ma lecture : Je me suis demandée dès les premières pages, si je n’avais pas zappé un tome. Nous passons d’un premier tome aux personnages principaux forts à un deuxième tome où ils sont de vraies loques.
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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Laure.
D’autres avis disponibles sur la trilogie complète chez : Fantasy au petit-déjeuner (Salvek), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Parchments of Sha’ (Shaya).

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Pics : #01 Extrait de la couverture de Bragelonne ; #02 Croquis de la couverture ; #03 Portrait d’Ange ; #04  Couverture de J’ai Lu ; #05 Couverture de J’ai Lu.
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ANTHONY Piers – Château Roogna

22/11/2010 12 commentaires

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Couverture du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony, publié aux éditions BragelonneTitre : Château Roogna (Xanth, tome 3)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 1, tome 2, tome 4

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Dor, du haut de ses douze ans, s’avère déjà être l’héritier potentiel du trône de Xanth. Afin de lui apprendre les rudiments, Trent l’envoie en quête. Pour s’assumer et avoir confiance en lui, il va devoir mettre en pratique certaines techniques qui lui seront indispensables plus tard. Aujourd’hui, il doit aller récupérer un antidote contre… la mort afin de rendre la vie au zombie Jonathan. Pour cela, il va devoir remonter 800 ans en arrière via la tapisserie magique du Château Roogna.

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Esquisse des muscles d'une harpie en attaque)°º•. Dor est un jeune homme qui va devoir remplir ladite quête en passant via une tapisserie magique. Après avoir bu la formule du magicien Humfrey, le voilà propulser en Xanth… 800 ans en arrière. Il intègre le corps d’un barbare mundanien (un vulgaire, habitant de Vulgarie) qui fait partie de la quatrième vague des envahisseurs de Xanth. Pas facile à 12 ans d’apprivoiser le corps d’un homme viril, avec sa force et ses hormones en ébullition.
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Dans son transfert, une malencontreuse tarentule est embarquée elle aussi. Dudule de son petit nom est une Phidippus Variegaus Salticidae… une araignée de la famille des sautantes. Comme son voyage ne s’est pas bien déroulé, car elle est une invité surprise, elle a gardé sa taille d’origine et demeure donc une araignée géante dans ce décor.
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Avant d’arriver au moment « fatidique » de la traversée de la tapisserie, Kandira le golem – qui n’a pas la langue dans sa poche – l’accompagnera afin de passer les trois tests pour arriver au Château Roogna. Ils croiseront en chemin, Irène « main verte », son don réside dans l’accroissement de plantes.
Lors de leurs aventures, Dor & Dudule rencontreront le roi actuel de Xanth, le maitre des zombies, Vadne l’intermédiaire et une Millie pré-fantôme.

Pour ce tome-ci, nous ne serons pas en reste avec les créatures magiques : gobelin, harpie dragon, ogre, centaure et plein plein plein de zombiiiiiies !
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Ce troisième tome est un bouquin où il est « question de sexe, de sorcellerie et d’un héros barbare absolument débile ». Cette fois-ci, nous délaissons notre horde préférée de joyeux compagnons et suivons un petit nouveau, Dor.

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Esquisse d'une tête de zombie)°º•. Pour ce livre, j’ai été mitigée, il a fallu attendre la moitié pour que l’histoire commence à s’activer, soit à l’arrivée des zombies. L’action pure et dure (toutes les batailles) est plutôt bien menée et sympathique. J’ai apprécié de connaître un pays de 800 ans d’âge, car il se révèle un personnage à lui seul. J’ai aimé également l’originalité de la naissance et de l’évolution des races des harpies et des gobelins. Mais malgré ces deux points, il faut le dire, la quête est plutôt ennuyeuse.

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Mais pourquoi ? Tout simplement parce que notre couple Dor & Dudule ont le c*l bordé de nouilles : entre les chances exceptionnelles et les très grandes coïncidences dont ils font l’objet, ils ne leur arrivent quasiment rien. Bon, d’accord, Dudule se fait arracher les pattes. (Mais elles repoussent, hein. Grâce à un moyen magique.) On se rend compte également que la loi du mauvais magicien est un subterfuge très efficace pour Piers Anthony : au lieu de se perdre en ingénierie pour contrecarrer tous les plans de manière constructive et réfléchie, hop, il donne un petit coup de loi de Lenz, et là aussi, et là encore.

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La lecture rapprochée entre deux tomes (un mois) n’a pas aidé à apprécier ni même à supporter les jeux de mots cette fois-ci. Alors que je les avais appréciés et que je m’en étais délectés au cours des deux précédents tomes ; cette fois, je les supporte mal, je me fatigue et je lève de plus en plus souvent les yeux au ciel. L’auteur en arrive même à des phrases entières de jeux de mots ou à l’utilisation de l’italique (genre on est débile pour les voir). Comme « Un genre d’arbre qui donne des noix d’oeuvs cocos. Il y en a différentes espèces. Les coquetiers donnent des œufs à la coque, les crapulpes des pulpoeufs, les crémiers, des crémoeufs et les bousiers des bousoeufs. Il y en a même qui portent des merdoeufs. Les meilleurs sont les pot-au-foeufs.» Seuls quelques uns ont retenu mon attention, et ils sont tellement peu nombreux, que je vous les donne : encocoonner, patafioler, tripattouilleur, dadagon, mimitel rose.
Cependant, à son grand honneur, une phrase, je dis bien une phrase a retenu toute notre attention « Les zombis ne donnaient pas signe de vie (ha, ha !) ». D’accord. C’est de l’humour pourrite. Mais nous, on aime ça !
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J’ai trouvé également que le livre proposait une très grande prévisibilité du résultat final, heureusement pour nous, lecteurs, les moyens d’y arriver laissaient encore la liberté de formuler des hypothèses. On notera également l’absurdité marrante, présente tout au long du livre. Deux principales m’ont plu. Le fait que les personnages défendent un château toujours en construction contre les ennemis qui arrivent en masse. D’ailleurs, il sera construit au fur et à mesure de la bataille. La deuxième concerne la réponse à une missive via parchemin, émise non pas par le chef de la même équipe mais par le chef du clan adverse !
Je termine avec le jeu subtil des paradoxes temporels : comment savoir si les actions de Dor dans la tapisserie (il y a 800 ans) auront des conséquences à l’heure actuelle ? Bref, un petit retournement de cerveau agréable, où l’on construit des théories bancales à coup de « si ».

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Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

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)°º•. Extrait
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Citations extraites du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony
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Souvenir lié à ma lecture : Trop de jeux de mots tuent les jeux de mots.

Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Heclea.
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Pics : #01 Harpie par Devon ; #02 Zombie par Wya ; #03 Portrait de Piers Anthony.

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