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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en A, B, C’

CECCOLI Nicoletta – Beautiful nightmares

24/04/2012 26 commentaires

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Titre : Beautiful nightmares
Auteur : Nicoletta CECCOLI
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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)°º•. « Beautiful Nightmares » est le tout premier artbook publié au monde mais aussi le premier ouvrage en France de Nicoletta Ceccoli. Ses illustrations sont souvent connues grâce aux produits dérivés. Pour ses influences, elle cite Mark Ryden, Dino Buzzati et Stasys Eiderigevicious.

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Ce livre de 136 pages est découpé en cinq chapitres car les images ont une humeur commune et des thèmes récurrents émergent de son travail : Babes in Toyland, Beautiful Nightmares, Water Girls, Forbidden Fruit et Weird and Wonderful.
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Les illustrations s’affichent en pleine page, parfois s’étalent sur une double page mais aussi se concentrent sur un détail de la prochaine scène. Bien que les couleurs utilisées soient pastel, cet album n’est pas destiné aux enfants. Via une excellente maitrise de l’acrylique sur papier, Nicoletta Ceccoli propose un monde tout en ambiguïté. Son imaginaire sert un monde onirique des plus riches.

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)°º•. Entre les pages, nous rencontrons exclusivement des personnages féminins, opalins et aux yeux clairs. Elles ont toutes des visages ronds et de jolies tenues. Elles sont bien souvent à dos d’insectes ou de bonbons, quelques fois à demi végétale ou animale et tantôt dans des postures équivoques. Belles et cruelles, vaniteuses et fragiles, elles nous mettent les idées sans dessus-dessous et on s’interroge sur chaque illustration admirée. Les thématiques qui s’en dégagent comme l’innocence, la sexualité, le cirque, les animaux fantastiques ou encore les bestioles et jouets géants sont chères au cœur de l’illustratrice. On y retrouve par ailleurs l’influence des contes, des insectes naturalisés, de photos anciennes ou de vieilles affiches de cinéma.

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)°º•. Cet univers fantasmagorique nous attire irrésistiblement. La beauté côtoie l’horreur avec une harmonie édifiante. Si Nicoletta Ceccoli nous sert de la poésie et de la douceur, elle n’hésite pas non plus à faire figurer la monstruosité et les cauchemars. Touchées de mystère, les illustrations ont également un petit côté dérangeant. Si de prime abord, on se sent confortablement installé en regardant les illustrations, très vite on ressent à travers les détails, une certaine menace trouble ou estompée. Les illusions et les fantasmes ont une place importante dans cet artbook doucereux.

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)°º•. Biographie
Née en 1973, Nicoletta Ceccoli a étudié à l’institut d’Art d’Urbino et est reconnue pour son travail d’illustratrice de livres jeunesse. Elle a reçu le prix Andersen du meilleur illustrateur italien en 2011 et la médaille d’argent de la Société des Illustrateurs en 2006.
Nicolettaceccoli.com
Un extrait de l’arbook

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Souvenir de lecture : L’envie de se procurer un second exemplaire pour le découper et mettre les illustrations sous verre.

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Elles en aussi parler sur la blogosphère : Les jardins d’Hélène (Laure), Les lectures de Naolou et My Lou book.

CITRIQ

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Et voici une entrée pour le challenge Je lis aussi des albums.

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Sains et saufs ? tome 3, Amour et mort tome 4

11/04/2012 12 commentaires

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Titre : Sains et Saufs ?, Amour et mort (Walking dead, tomes 3 et 4)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 3 « Sains et Sauf ? »
Rick Grimes et la troupe arrivent aux portes d’un pénitencier ; ils y découvrent quatre anciens prisonniers – Dexter, Andrew, Axel et Thomas – restés sur place pour la sécurité relative que proposent l’enceinte et les quantités astronomiques de nourriture. Il est temps de faire le nettoyage à l’intérieur des murs en supprimant les zombies résiduels. Malheureusement, le danger rôde toujours.
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Volume 4 « Amour et mort »
La tension est à son comble et la menace ne s’apaise pas ; un conflit de façon de penser sépare les deux hommes Rick & Tyreese et porte un grand coup à leur amitié. Alors que le groupe de la ferme d’Hershel les a rejoints une nouvelle venue, Michonne, arrive aux grandes clôtures. La présence de celle-ci va semer la zizanie.

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)°º•. Au niveau des personnages, Kirkman brasse : à chaque tome, des personnages disparaissent. Certains personnages secondaires se révèlent alors que d’autres prennent acte de pensées et ou d’actions dont on ne les aurait pas pensés capables.
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Alors que la communauté cherche une certaine stabilité, la place de chef de Rick est remise en cause ; tout le monde est à cran et certains versent dans la folie. L’arrivée de la nouvelle recrue, Michonne va bouleverser les règles de la compagnie surtout qu’elle est servie enveloppée d’une bonne couche d’ambiguïté par Kirkman. Bien qu’ayant noté quelques légères incohérences au niveau du caractère des personnages principaux, j’apprécie grandement sa fine perception de la psychologie humaine qu’il nous offre.

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)°º•. Pour cette ambiance apocalyptique, les zombies sont toujours présents bien que parfois un peu délaissés au profit du quotidien des habitants du pénitencier ; mais ils ne sont jamais bien loin. Les scènes avec les zombies sont plus expéditives mais toujours aussi féroces.
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Si l’histoire est plus angoissante, ce n’est pas forcément vis-à-vis des zombies. Les interactions entre les personnages sont plus importantes que le fait d’échapper aux morts vivants : la place aux émotions et aux relations entre les personnages servent l’analyse mentale des membres. La folie des survivants est une véritable difficulté pour tenir ficelé un semblant d’humanité entre des personnes soumis à un grand stress et à une situation « irréelle ». La tension entre rescapés amenuise la bonne conscience et les barrières morales explosent. Les dialogues bien composés prennent une grande place dans le scenario.

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)°º•. Même si nous obtenons quelques informations concernant le virus, le tome 3 « Sains et Saufs ? » est tout de même en deçà des deux premiers. Heureusement, le tome 4 « Amour et Mort » se révèle bien meilleur ; moins nerveux dans la trame, aussi.
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On observe le renforcement de la notion de « communauté », les personnages se dévoilent et la troupe suit son bout de chemin bien caillouté. Notre intérêt se porte fortement sur leurs évolutions ; de cerner ces incertitudes, peur et tension. Quoique le tome 4 porte bien son titre car les couples se font et se défont, il propose des rebondissements plus riches et un suspense mieux tramé que pour le tome 3. On notera le côté très américain sur les questions de possession d’armes et de position par rapport à la notion de justice.
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Le scénario est toujours attractif et tient en haleine ; l’utilisation du noir et blanc ajoute une dimension au pessimisme déjà présent, une certaine pesanteur. Bien que la répétition de certaines cases au tome 3 permet de marquer l’atrocité de l’événement ; j’ai trouvé que cela donnait une impression de recyclage même si je comprends le procédé. A l’inverse, le découpage de certaines planches du tome 4 est vraiment réussi.
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Beaucoup de questions restent en suspens et les tomes sont relativement cliffhangers ou donnant l’envie irrésistible de se pencher sur la suite. Il est cependant difficile de déterminer dans quel volume, telle ou telle action se déroule. Ce huis-clos demeure impressionnant et captivant.

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« Sains et Saufs ? », troisième volume de la saga est un peu en deçà des deux premiers mais apporte quelques éléments de réponse malgré un côté nerveux assez présent. Le tome 4 « Amour et Mort » m’ait apparu plus équilibré dans le scenario tout comme dans les illustrations : la tension est à son comble et les personnages évoluent devant nos yeux. Une histoire prenante sur fond zombiesque.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Alors maintenant, on sait que…?

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.

Phooka de Bookenstock (tomes 3 et 4), Chez Iluze (tome 3, tome 4), Kameyoko de Fant’asie (tome 4), L’étrange bibliothèque de Calenwen (tome 4), Olya de Mes lectures de l’imaginaire (tome 3, tome 4) vous parlent aussi de ces deux tomes.

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Pour « Sains et Saufs ? » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 extrait couverture US ; #02 bonus  ; #03 Michonne and her zombies par Claphand ; #04 et #05 extraits.

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans âme, tome 1

20/03/2012 38 commentaires

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Titre : Sans âme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 1)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5

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XIXe siècle, à Londres. Mademoiselle Alexia Tarabotti n’a rien pour plaire à la société victorienne : des origines italiennes, un teint mat, un statut de vieille fille de 26 ans, la langue pas dans sa poche. Mais c’est le cadet de ses soucis car la Miss est aussi une sans âme ; elle est paranaturelle. Lors d’une énième bal où sa présence est requise, un vampire inconnu au bataillon l’attaque et y laisse sa peau – sur la pointe de l’ombrelle d’Alexia. C’est le drame, il s’est effondré sur une tarte à la mélasse – sa préférée ! – et elle se trouvait sans chaperon dans la bibliothèque.
La situation est suffisamment inextirpable pour ne pas avoir à se coltiner Lord Maccon, membre du BUR qui se doit de surveiller les allées et venues des créatures non-naturelles. Ce dernier suit Miss Tarabotti de près puisqu’elle a trouvé des indices et mène bien mener l’enquête, envers et contre tout ; surtout contre, tout contre Lord Maccon.

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)°º•. Alexia Tarabotti est un archétype à elle toute seule : époustouflante, intelligente, impétueuse et carrément culottée ; elle n’a pas la langue dans sa poche et est dotée d’une ombrelle en cuivre à pointe d’argent. Cette fille à la répartie implacable est issue d’une famille bourgeoise. Feu son père italien l’a laissée en plan avec sa mère hystérique pour seule famille, remariée avec Monsieur Loontwill et ses deux demi-sœurs. A 26 ans et toujours célibataire, Miss Tarabotti est considérée comme une vieille fille et ne rentre dans aucune case de la bonne société. A cela s’ajoute son statut de paranaturelle : elle est une suceuse d’âme. Il faut dire que le nombre d’exemplaires d’humains de cet état est très faible. Même si elle remplit toutes les conditions du statut de la femme steampunk ; elle ne tire pas dans les extrêmes : ni très forte/fragile ni hyper dévergondée ; elle est adroitement dessinée.

Lord Maccon, comte de Woolsey est membre du BUR (Bureau of Unnatural Registry). Au passage, il est aussi un loup-garou et même Alpha. Bien qu’il soit un tantinet farouche, il est plutôt bel homme au caractère bien trempé, un peu brutasse mais craquant avec son accent écossais. Ce personnage ne peut que ravir le lectorat en amour des poils. Si, c’est vrai.

Les échanges entre ce duo de choc et hautement hot sont réellement savoureux. Je suis assez friande de leur joute verbale pas piquée des vers.

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Bien sûr, ils ne seraient pas aussi bien assis dans leurs positions s’ils n’étaient pas bien entourés. Lyall est un Bêta, le bras droit de Lord Maccon. Intelligent, quelque peu décharné, il se révèle aussi être un pince-sans-rire. Du côté de Mademoiselle, Ivy Hisselpenny est une oreille attentive – mais qu’il ne faut point choquer – ; elle a pourtant un terrible mauvais goût vestimentaire et ses coiffes font pousser des cris d’effroi. Il y a également Lord Akeldama, vampire décalé coincé à l’époque rococo. Ce vampire maniéré est un grand ami d’Alexia et demeure un peu maniéré et terriblement gossip-eur. Il parle également en italique.

J’apprécie le caractère des personnages, le fait qu’ils soient hauts en couleur et surtout que certains soient poussés volontairement à la caricature. Les créatures fantastiques sont parmi nous : vampires, loups-garous, fantômes ; vous découvrirez aussi qui sont les drones, les porte-clés, le dewan et le potentat.

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)°º•. On se retrouve plongés dans un Londres victorien, au XIXe siècle et steampunk avec des pieuvres en cuivre à tout bout de champ, un automate, des dandys et gentlemen, des Dames aux toilettes apprêtées et le sacro-saint symbole, un dirigeable.
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Dans cette dictature des convenances, Gail Carriger sait très bien l’accent sur le comique de situation. C’est d’ailleurs pourquoi l’on apprécie tant l’héroïne qui est l’anti exemple de la femme aux bonnes manières et au physique charmant. Les situations dans laquelle elle se met donneraient le rose aux joues de toutes ces demoiselles : cocasses, décalées et insolites. Les mœurs du XIXe siècle sont très bien retranscrites et l’auteur en joue beaucoup.

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Plusieurs créatures sont également réunies dans ce livre. Elles sont plus ou moins acceptées parmi les humains. Des codes et des lois issus de leur hiérarchie (ruches pour les vampires, clans pour les loups-garous) mais aussi stipulés par l’existence de sociétés secrètes les régissent. Elles ont chacune leur territoire et doivent également faire face à l’existence d’individus « isolés ». Gail Carriger se gausse des mythes et les revisite intelligemment, notamment en intégrant ces paranaturels.

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)°º•. Dès les premières lignes, j’ai accroché. Il se dégageait une telle fraicheur des écrits que je n’ai pu que succomber. Ce livre présente une bonne barre d’humour avec des situations rocambolesques. L’humour so british a également tout pour me plaire : sarcasmes, ironie, réparties et second degré. Il va sans dire que le dosage entre l’humour et le raffinement est très bien dosé. Même si Gail Carriger s’amuse avec beaucoup de plaisanteries polissonnes prévisibles, il s’en dégage quand même une certaine retenue où la sensualité partage le podium avec la pudeur. Heureusement, si vous n’aimez pas les histoires sentimentales, nous ne versons pas totalement dans la fleur bleue.
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Cette romance est racontée de manière originale mais elle ne néglige pas l’aspect policier – bien que légèrement en retrait – ; les personnages trouvent des éléments d’enquête, les rebondissements sont plaisants et l’intrigue loufoque. Rien ne semble laissé au hasard grâce à la minutie d’écriture. Même si la fin est attendue, c’est pour tout autre chose que le dénouement qu’on s’embarque dans cette lecture. Les dialogues apportent également beaucoup de frivolité à l’histoire.
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Cette saga est une pentalogie et voit la parution du dernier tome VO ce printemps 2012 (contre la publication du tome 3 VF durant le même mois). Notons la très bonne traduction de Sylvie Denis qui a su accomplir un superbe travail de transposition où le texte ne faiblit pas et coule de lui-même.

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Plongez dans cette baguenauderie pour la légèreté, l’humour fripon et les créatures surnaturelles. Suivez Mademoiselle Alexia Tarabotti dans un Londres steampunk-é du XIXe siècle où elle va créer sa place dans la société et mener l’enquête… du bout de son ombrelle.

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)°º•. Biographie
Gail carriger,était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !

Son magnifique site à découvrir.

Pour lire les premières pages du roman, c’est par ici.

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Dans le chaudron :
¤ Sans forme, tome 2

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Souvenir de lecture : Moi, dans une prochaine vie, j’veux être une Mlle Tarabotti.

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Book en stock (Phooka), Elemnium (Dehlya), La p(ile) à (l)ire d’Heclea, Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, L’étrange bibliothèque de Calenwen (Vert), Lire oui mais quoi (Yue Yin), Marque ta page (Pimpi), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Muti et ses livres, Perdre une plume, RSFblog (Lhisbeï), Sous le feuillage (Lael), Un brin de lecture (Karline05), Vampirisme (Vladkergan) ont certainement gloussé à un endroit ou un autre de ce livre.

CITRIQ

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Et hop ce petit roman entre aussi en compte pour le Challenge Winter Time Travel mais aussi pour le défi steampunk.

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Pics : #01 Parasol Protectorate Sketches par Terrizae ; #02 Soulless sketches par Ybeenormall ; #03 Conall Maccon par Poisonmillow ; #04 Parasol par Gail Carriger.

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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ Nuit brûlée, tome 2

13/03/2012 8 commentaires

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Titre : Nuit brûlée (La peau des rêves, tome 2)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Si Cléo est ramenée au clan des Chimères – La Tour de l’Horloge – grâce à la volonté de Lyn pour qu’on lui soigne ses blessures ; ce sont bien les meurtrissures psychologiques les plus profondes. Où qu’elle soit, Cléo est une étrangère guère acceptée. Elle va devoir chercher des réponses à ses très nombreuses questions sur ses origines tout en gardant la tête froide. La présence de Lyn et celle d’Axel ne vont pas faciliter l’équilibre de la balance.

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)°º•. On retrouve Cléo, avec ses doutes, ses peurs et son impression d’être complètement paumée. En même temps, on la comprend du simple fait qu’elle soit rejetée par tout le monde. Si l’hésitation prend une grande place dans sa vie, on remarque aussi le changement de son caractère.
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On ne peut parler de Cléo sans parler de Lyn, cette chimère qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. On pourrait s’attendre à ce que Charlotte Bousquet s’étende sur ce personnage, on n’en saura finalement très peu – ou pas assez par rapport à ce que l’on aimerait. Si cette jeune femme parait être une chimère « lumineuse », son homonyme, Axel est plutôt ténébreux, c’est un homme-corbeau. Aucun secret, c’est lui le bellâtre de la couverture de ce deuxième tome.

On retrouvera bien sûr les membres du Passage, Marcus, Tybalt et Tania pour les plus importants.
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Pour cette histoire en emboitement, si le premier tome avait été très léger sur les informations évoquées concernant le nid de ‘Lona et la vie prisonnière de Najma ; il en va autrement de ce deuxième tome où l’on entraperçoit non seulement le caractère des membres du clan mais où l’on se focalise surt les émotions de notre conteuse.

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)°º•. Le décor post apocalyptique est toujours présent mais beaucoup moins surprenant, on a acquis l’environnement. Cet univers chaotique révèle une ère de tension : les combats sont physiques mais également psychologiques puisque chaque être vivant vit perpétuellement en état d’alerte. On entrevoit un peu tous les types des mutations nés après l’apocalypse : les chimères, Ceux d’en dessous, les dégénérés et nous croisons pour la première fois les tritons.
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Cléo est toujours en pleine quête d’elle-même : elle doit assembler un puzzle identitaire et on ne peut pas dire qu’elle reçoit beaucoup d’aide. Elle ressent beaucoup de colère, de doutes aussi, ses peurs se font plus vivaces. La place est dédiée aux conflits, aux trahisons, à la mort mais aussi aux amours (filiale et impossible). La gémellité est un point crucial de l’histoire mais j’ai été étonné de la tournure puisque des personnes totalement inconnues l’une à l’autre il y a encore 15 jours sont devenues plus que fusionnelles, sans avoir à échanger un seul mot.
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Dans ce monde, la présence de l’écriture est diffuse : les extraits d’œuvres classiques qui permettent à Cléo de mettre des mots sur ses sentiments, les clins d’œil à des romans plus récents comme ceux de Clavel et de Sire Cédric. On aperçoit toujours ces pancartes à moitié effacées par le temps mais aussi quelques exemplaires de livres détenus par les personnages.

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)°º•. Si l’univers de prime abord apparaît sombre, il l’est beaucoup moins dans « Nuit brûlée » : place à la romance ! (un peu torturée, soit) L’aspect dramatique est toujours présent, mais plus ténu. Les combats sont sanglants mais avec moins de noirceur en fin de compte.
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Malgré une plume déliée qui nous permet d’avancer rapidement dans l’histoire, j’ai trouvé que les événements étaient cousus de fil blanc. J’ai été tout de même assez déçue dans l’ensemble tant le premier tome était prometteur et m’avait emballée ! J’apprécie le rythme saccadé des phrases sans verbe qui donne du rythme, favorise la respiration de lecture pour se rapprocher des sensations des personnages.
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Encore et toujours, on cherche les relations entre Najma et Cléo, serait-ce les tatouages qui « parlent » ? On pense généralement avoir trouvé leur lien pour qu’à la page suivante, nos hypothèses soient balayées. La structure de la pentalogie se structure ainsi : deux tomes pour l’histoire de Cléo, deux tomes pour la seconde histoire narrée par Najma qui devient alors l’héroïne du dernier volume.

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Nous entrons dans le deuxième tome de « La peau des rêves » qui nous entraîne  à la découverte de Cléo le personnage principal. L’univers post apocalyptique est appréciable même si les événements sont appréciables. On attend avec impatience la seconde histoire et les tenants et aboutissements de cette histoire en gigogne.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes.

Son site, son blog.
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L’illustration de couverture est un toucher peau de pêche de Mélanie Delon est superbe !

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Dans le chaudron :
¤ Nuit tatouée, tome 1
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : Mais qui, qui est Najma ?

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Phooka.
Books in wonderland (Seelie), Délivrer des livres (Hérisson08) et Un brin de lecture (Karline05) ont aussi découvert la Tour de l’Horloge.

CITRIQ

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Et hop, tout comme le premier tome, il entre dans le challenge Fins du monde.
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions de L’Archipel.

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Pics :#01 Crow par Alivis ; #02 Merman par badbadtzmaru.

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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ Nuit tatouée, tome 1

17/02/2012 26 commentaires

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Titre : Nuit tatouée (La peau des rêves, tome 1)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique

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Najma est prisonnière d’un clan et se voit raconter une histoire aux enfants quémandeurs. Dans le nid des Chimères d’Itzan à ‘Lona, il est difficile de renier son don de conteuse. Najma nous entraîne dans un Paris apocalyptique. Après le Cataclysme qui a eu lieu il y a plusieurs décennies, les clans se battent pour un territoire anéanti. Chez les hommes, le statut adulte s’acquiert en tuant son premier adversaire. Cléo survit dans ce monde sans pour autant y trouver sa place. Un jour, une “proie” est toute désignée, la mort est le seul objectif : elle s’aperçoit alors que la Chimère possède à son poignet le même tatouage qu’elle.

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)°º•. A la suite du Cataclysme, sont nés les mutants. De nouvelles « races » ont vu le jour : les Chimères ces mi-animaux mi-humains se partagent le territoire avec les hommes (Mens) et les créatures des sous-sols appelés « Ceux d’en-dessous ».  Chacun forme un ou plusieurs clans ; si on peut entrevoir une semi-solidarité entre les hommes ; le mouvement général veut que chacun se méfie de tout le monde.
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Marcus est le chef du clan humain où notre héroïne Cléo vit. Il semble savoir des choses mais veut les garder secrètes au grand dam de Cléo. Cette dernière n’est pas une héroïne abracadabrante. Elle n’a pas une très grande confiance en elle et prend généralement des décisions sur le tard. Bien que je n’accroche pas à elle autant qu’à des héroïnes que j’aurai pu croiser dans d’autres livres, elle me plaît. Sans doute parce que Bousquet a pris le temps de construite une personnalité « commune » c’est-à-dire tout à fait crédible dans ses réactions et émotions sans ce côté ultra-héros qui peut parfois brûler la rétine tellement il est inconcevable. Elle est pourtant brutalisée de bien des manières au sein du clan du passage qui l’a recueillie à sa naissance.  Son tatouage représente un serpent ailé et demeure la clef de voûte de l’histoire.
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Dans ce groupe, nous retrouvons Tania, la soeur adoptive de Cléo. Je me demande encore comment sa jalousie ne l’a pas tuée. A côté de Cléo, elle est pâle. Cheveux blonds presque blancs, peau quasiment translucide, c’est pourtant bien aux yeux de son père et des autres qu’elle sera le plus invisible. Il y a également Tybalt ; quelque peu enragé et extrêmement jaloux, il ne mérite que des claques pour son comportement inacceptable.
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Lors de ses péripéties, Cléo rencontrera furtivement Axel et Lyn, deux Chimères. Elle a laissé en vie le premier sans que son clan le sache afin de ne pas déclencher un esclandre. Quant à Lyn, elle partage le même tatouage et la même couleur des yeux.  Auraient-elles aussi un passé similaire ou des origines communes ?

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)°º•. Charlotte Bousquet nous sert un univers où le cataclysme a eu lieu il y a quelques décennies. Cette atmosphère post-apocalyptique est servie par des ambiances sinistres voire très sombres. Elle ne glisse pas vers la facilité où tout le monde est désoeuvré-que-c’est-triste. Et puis, « post-apocalyptique » ne rime pas forcément avec zombies, même si je les aime bien.  Les descriptions sont plutôt rares et l’absence d’explications de l’univers permet à l’auteur de nous rapprocher davantage des sensations de Cléo, ce que je trouve très judicieux.
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Pour cette histoire, nous nous confronterons aux doutes et peurs de Cléo : elle veut découvrir les clefs de son passé, savoir qui elle est et aussi ce qu’elle veut. La quête d’identité entraînera aussi la question des différences, la monstruosité que peut refléter une personne étiquetée comme anormale ou qui ne rentre pas dans le moule. L’affirmation de soi peut être vu comme un fil rouge.
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Enfin, la jalousie et la trahison sont deux thèmes illustrés avec des extraits d’œuvres classiques : Cyrano de Bergerac, Roméo & Juliette Horace et Othello. J’ai beaucoup apprécié cette petite originalité qui fait son effet.

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)°º•. Ce « court » roman de 230 pages – qui s’engloutit très vite – repose sur une idée de départ originale avec les tatouages qui « parlent », qui racontent une histoire. A première vue, nous abordons deux récits parallèles sans véritable lien entre eux.
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J’ai absolument voulu intégrer – voire apprendre par cœur – la composition des clans grâce au lexique présent en début de livre. J’ai vite abandonné, au fil des pages, Charlotte Bousquet prend soin de son lectorat et on range très vite les personnages croisés dans les bons groupes. Il y a deux petits détails que j’ai particulièrement aimés : l’amour de Cléo pour les livres et de voir comment ils sont alors traités après le Cataclysme mais aussi le jeu de piste avec les pancartes où seules quelques lettres sont encore lisibles.
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La trame présentée est déjà relativement riche : on trouve beaucoup de détails, de débuts de sentiers que pourrait prendre Charlotte Bousquet dans la suite de son histoire. Le rythme est bon, sans effet de relâchement et le suspense est bien entretenu car on veut toujours en savoir davantage. On avance à tâtons mais on meurt d’envie de connaître tous ces mystères et on demeure très intrigués par les Chimères.
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Bien que la couverture indique « à partir de 13 ans », j’émets quelques doutes au vu de la violence physique et morale. Certaines scènes sont trop virulentes pour ne pas être sceptique quant à l’âge préconisé : même si – me dit-on – les jeunes à cet âge-là savent tout, il y a une différence entre “croire savoir” et “le lire noir sur blanc”.
« Nuit tatouée » est le premier tome d’une pentalogie.

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Il suffit de se laisser bercée par la plume de Charlotte Bousquet pour que la magie opère. Dans un monde post-apocalyptique, le tatouage de Cléo est intriguant et nous emmène vers des mystères et des Chimères bien étranges.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes.

La couverture est un toucher peau de pêche, et même si elle ne dure pas dans le temps (après être passée entre 2 ou 3 paires de mains), elle est appréciable et sert parfaitement la superbe illustration de Mélanie Delon.
Son site, son blog.

Pour lire les premières pages, c’est ici.

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Dans le chaudron :
¤ Nuit brûlée, tome 2
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : Une idée originale, des tatouages qui « parlent »… on ne demande qu’à écouter !

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Book en stock (Phooka), Books in Wonderland (Seelie), De l’autre côté du miroir (Laure), Délivrer des livres (Herisson08), Le marque-page (Choukette), Mes Imaginaires (SBM), Reflets de mes lectures (Cédric Jeanneret), See you beyond heaven (De.w), Tout à fée… bourbonnaise, Un brin de lecture (Karline05) se sont aussi plongés dans ce premier tome.

CITRIQ

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Ce livre entre de plein fouet dans le cadre du challenge « Fins du monde« .

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Pics : #01 Black Wings par Paingu ; #02 A drawing on wrist par Negative after image.

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COLLETTE Xavier & CHAUVEL David : Alice au pays des merveilles

17/01/2012 38 commentaires

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Titre : Alice au pays des merveilles
Auteurs : Xavier COLLETTE & David CHAUVEL
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Alice s’ennuie au pied d’un arbre où sa sœur lit un livre.  » La belle avance, qu’un livre sans images, sans causeries » pensait Alice. C’est alors qu’elle voit du coin de l’œil, un lapin blanc filer à toute allure avec sa montre de poche dans la patte. Ni une ni deux, elle le suit… jusqu’au pays des merveilles.

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)°º•. Bien que le plan scénaristique soit optimisé, le texte semble un peu décousu car il faudrait alors davantage de pages pour pouvoir illustrer l’histoire originelle de Lewis Carroll « Les aventures d’Alice au pays des merveilles ». Il n’y a pas véritable de transition et l’impression de passer du coq à l’âne est assez forte.
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Cependant, si vous connaissez la trame générale, vous verrez alors que les jeux de langage et le texte original traduit sont respectés. L’album fait la part belle à l’absurde et au non-sens si chers au cœur de Carroll. Ce n’est pas un secret, je trouve les livres (Les aventures d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir) beaucoup trop perchés pour qu’ils soient compréhensibles ; qui plus est, auprès d’un jeune public. C’est donc avec une grande joie qu’un tel album – avec plein d’images dans le dedans – ne pouvait que faire remonter l’estime que j’ai pour cette histoire.
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Aucun personnage ne manque à l’appel : Dodo, Duchesse, Chat de Cheshire, Chapelier, Lièvre de Mars, etc. J’apprécie énormément cette Alice brune qui ressemble davantage à Alice Liddell la source d’inspiration de Carroll qu’à Alice (la blonde) dessinée par John Tanniel. Notons que les personnages semblent relativement justes et n’ont pas sombré dans la caricature grâce à Chauvel et Collette.

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)°º•. Passons au plus important pour moi, le côté illustrations.
Hormis Alice brune, j’aime le Chat de Cheshire et son sourire dentu.
Le clair/obscur – sombre/lumineux, quoi – met parfaitement en valeur de la dimension psychologique du conte. L’atmosphère est enrichie, tour à tour mystérieuse, étrange et même effrayante.
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Collette semble s’être défait de ce qu’il aurait pu déjà se faire sur l’œuvre d’Alice : son regard frais et nouveau m’a totalement enivrée. La variation des angles de vu exalte la perspective irréelle du pays des merveilles. Les textures réalisées numériquement sont également ingénieuses. Chaque protagoniste dispose de son propre univers avec ses codes couleurs. Les détails peuvent nous retenir longtemps entre les pages.
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La jaquette amovible représente Alice qui tombe (tombe, tombe…) sur le devant et un beau médaillon doré à l’arrière. La véritable couverture de l’album représente le Chat de Cheshire avec son magnifique sourire en vernis sélectif (et j’ai toujours été une grande fan de vernis sélectif). Le quatrième de couverture montre la queue touffue du chat, sans jeu de mot.

La qualité du produit fini s’accorde sur des illustrations haute définition (encore heureux, sinon Xavier se serait lui-même tapé sur les doigts) ; les pages sont glacées. Bref, un album très soigné.

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Bien que le scenario m’apparaît comme mitigé, les illustrations m’ont totalement enchantée. D’un coup de crayon, nous sommes propulsés dans un formidable pays aux merveilles, riches en couleurs et en détails. C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je referme cet album si magique.

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)°º•. Biographies
David Chauvel, né en 1969 voue une véritable passion pour la bande dessinée. Il tente toutes les directions, en explorateur agîté et cela lui va bien. Il devient alors un scénariste prolifique.
Xavier Collette est un homo sapiens dessinatus né en 1981 en Belgique. Ce nom ne doit pas vous être inconnu, sinon, il y a souci. Pour tout découvrir de lui (ou presque), c’est par ici : Coliandre.
Une petite vidéo de présentation de l’album, à voir ici.

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Dans le chaudron :
¤ Le Chat qui avait peur des ombres de Xavier Colette & Rozenn,
¤ Le petit bois du dimanche soir de Xavier Collette & Estelle Billon-Spagnol.
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Souvenir de lecture : Allez, je le relis encore.

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec
Valériane, pour une spéciale « anniversaires »

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A lire au pays des merveilles (Emmyne), Bulle de livre (Snow), De l’autre côté du miroir (Laure), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond Heaven… (De.w) ont aussi feuilleté ce bijou.

CITRIQ

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Et hop, cet album peut être rangé dans la commode du challenge « Je lis aussi des albums« .

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Pics : © Tous droits réservés Collette & Chauvel.

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Rond de Sorcière #17

18/12/2011 29 commentaires

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Le Rond de Sorcière est une nouvelle forme d’avis sur mes lectures : mensuellement, je vous ferai découvrir toutes les livres lus. Je me suis rendue compte qu’il m’était impossible de tout chroniquer et j’avais une frustration certaine de ne pas vous parler des petits trésors que je découvre. Un Rond de Sorcière, c’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.

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Cette fois, c’est le mois de novembre 2011 qui entre en piste. Tadadadidadoumdoum. Une bien belle brochette ; dont un qui m’a tiré les larmes à sa page 556.

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SFFF
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Expéron – Hélène CRUCIANI
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut
Les personnages sont tous attachants, et pas seulement les protagonistes. L’image de cette société possible est intéressante ; au cours de notre lecture, on a très envie de connaitre la suite des événements. Petit défaut, certaines interactions entre les personnages ne paraissent pas assez crédibles et les orientations personnelles de quelques uns d’entre eux, non plus. Il n’empêche qu’on passe un très bon moment ; notamment grâce à Ange, cet enfant qui ne parle pas mais qui intellectuellement ne présente aucun retard. Il nous hypnotise.

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Le secret de l’épouvanteur (L’apprenti de l’épouvanteur, tome 3) – Joseph DELANEY
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
La chronique complète est à lire ICI
Tome 1, tome 2.
Voici un tome plein de surprises. Nous partons à Anglezarke pour la période de l’hiver, accompagner Tom & Gregory dans leur bataille pour vaincre l’obscur Golgoth qui prend toute sa puissance en cette saison. Les révélations sur le personnage de Gregory sont multiples et on ne peut s’empêcher des « haaan » tellement on adore ça. Ils reçoivent aussi des menaces de Morgan, l’ex-apprenti de Gregory. La pression monte petit à petit : il suffit de se laisser porter par l’intrigue et l’action. Quelques mystères restent entiers, mais un grand pan a été dévoilé. J’aime ce côté épouvanteurs & créatures sombres, la difficulté d’un apprentissage hors du commun. Les personnages prennent du poids, je les apprécie de plus en plus. Hormis les aventures pour chaque tome, une véritable trame de fond se tisse. Livre englouti très vite de mon côté, soyez prévenus.

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Le donjon rouge (Le trône de fer, tome 2) – G.R.R. MARTIN
Plaisir de lecture : etoile 3 Livre sympa peu s’en faut
La chronique complète est à lire ICI.
Cycle Le trône de fer.
Martin nous propose une myriade de personnages réalistes, pointilleux dans la construction de leur personnalité, leurs réactions et leurs interactions. L’univers médiéval ne cesse de me rendre admirative par sa crédibilité finement brossée. Ce livre de fantasy pourra plaire à tout lecteur, même ceux réticents au genre. G.R.R. Martin sort des sentiers battus, c’est une grande source de surprise… et de curiosité frénétique ; on ne cesse d’être ébloui par les magnifiques rouages.

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Chien du heaume – Justine NIOGRET
Plaisir de lecture Livre à découvrir
L’histoire présentée par Niogret est sans drame, sans fioriture particuliers : grâce à une plume moderne et à un vocabulaire moyenâgeux, elle nous sert une histoire médiévale crédible. L’avancée rapide dans le temps est peut-être le plus difficile à appréhender mais elle sert les voyages de Chien du heaume et sa quête ; Les saisons marquées nous y aident au mieux. L’action n’est pas le critière primordial de cette histoire mais davantage la rencontre entre nos personnages et ce qui se lit à demi-mots. L’intrigue est simple mais nous tient en haleine durant la lecture de ce court livre. Certains événements sont justement emmenés par une écriture relevée et fera trembler dans les chaumières.
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Albums SFFF
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Le grand voyage de Mademoiselle Prudence – Charlotte GASTAUT
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Mademoiselle Prudence nous emmène pour un voyage onirique dans son imaginaire… et pas n’importe lequel. Les grandes dimensions de cet album servent 25 pages hautes en couleurs. L’escapade d’une petite fille qui rit, court, saute, plonge et vole est sans limite et le monde qui nous est offert, aussi. Les jeux de découpages et de transparence sont un véritable plaisir à l’œil grâce au papier calque, à du papier mat ; on notera aussi ces quelques pointes de rouge turbo – comme un fil rouge ? La légèreté nous envahit et on se surprend à rêver. Un album avec de la vitalité à fond les ballons.
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La Bête sans visage (Eco, tome 2) – Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
La chronique complète est à découvrir ICI.
Le combo Bianco/Almanza – respectivement auteur et illustrateur – s’est bien trouvé. Pour ce deuxième volet, on assiste encore plus à la métamorphose physique et psychologique d’Eco grâce à des métaphores. Les interrogations sur l’amour, la sexualité et la chair englobent la deuxième étape fondamentale d’une femme : l’adolescence. C’est un véritable hommage à nos contes d’enfant. Les illustrations claires-obscures peignent au mieux le texte qu’elles accompagnent. Ce côté aigre-doux est d’autant plus prenant. Mais songez que ce livre illustré reste du domaine des adultes.

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Roman
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La voleuse de livres – Markus ZUSAK
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
La mort est la narratrice de ce livre, et assez étonnant : elle laisse transparaitre bon nombre de sentiments. Le style sert cette histoire, plus que celle de Liesel, celle d’un quartier entier. Tous les personnages sont attachants, on vit ces quelques moments, ces tranches de vie : parfois sont-ils dans une bulle, parfois les raids aériens les rattrapent-ils si facilement. La mise en page, les petits encarts, les notes de la Mort et ses apartés : tout est soigneusement étudié et nous embarque assurément. Le fait que la narratrice fracasse nos certitudes et nous livre l’heure de la mort de chacun peut paraitre stressant, source d’une pression plus importante ; mais en réalité, elle permet aussi d’épargner un peu le lecteur, le préparant à ces moments un peu douloureux. L’histoire est mordante mais aussi douce ; elle est ironique tout comme elle se trouve bouleversante. A la page 555, j’avais juste les yeux tout brillants, à la page 556, j’ai A PEINE pleuré. Un coup de cœur… pour le pouvoir des mots.

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Bande-dessinée
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Marzi – Marzena SOWA & Sylvain SAVOIA
Petite carpe, volume 1
Sur la terre comme au ciel, volume 2
Rezystor, volume 3
Le bruit des villes, volume 4
Pas de liberté sans solidarité, volume 5
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Cette bande dessinée est autobiographique, mais comme le dit l’auteur, ce n’est pas que son histoire, mais celle de toute une génération. Dans un contexte social et politique plus que tendu, il nous est conté en voix off l’enfance de Marzi. La Pologne communiste est vue au travers les yeux d’un enfant ; les événements sont souvent rapportés à sa petite personne mais les préoccupations sont enfantines. Ce quotidien véhicule des valeurs pourtant universelles. On y retrouve beaucoup d’humanité dans le récit, des preuves d’amitié, de solidarité et de solitude parfois. Le dessin de Sylvain Savoia illustre parfaitement les propos ramenés par Marzena ; les émotions sont traduites au plus juste.

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