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LE GUIN Ursula K. – Libellule

07/11/2013 10 commentaires

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Libellule Ursula Le GuinTitre : Libellule
Auteur : Ursula K. LE GUIN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Ivoire arrive chez Rose où Libellule vit encore. Il souhaite la séduire et pour ce faire, il lui fait miroiter l’enseignement qu’il a reçu pour devenir mage. Le seul hic réside dans le fait que les neuf maitres n’acceptent pas les femmes. Ivoire lui proposera alors de la transformer pour qu’elle puisse y obtenir son admission ; ils partent tous deux pour Roke. Ce que Libellule ignore, c’est qu’Ivoire veut surtout se jouer de ses anciens maitres. 

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Résumer une nouvelle est un exercice encore plus périlleux que pour un roman.

Libellule est une nouvelle rattachée à l’univers de Terremer d’Ursula Le Guin. Pour ma part, je l’ai pioché dans le recueil « Légendes » orchestré par Robert Silverberg. Contrairement aux autres recueils, il vaut mieux pour la majorité des nouvelles, avoir réalisé une petite incursion dans le monde concerné sinon on risque un peu de se noyer. Libellule est l’un des contes de Terremer.

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LibelluleMa première rencontre avec l’auteure, c’était à la lecture de « Le sorcier de Terremer », le premier tome de Terremer ; son cycle majeur. D’ailleurs, c’était le livre sélectionné pour la première lecture commune du forum Le Cercle d’Atuan. Mon impression était tiède, j’avais aimé l’univers mais j’avais trouvé les personnages trop manichéens, les événements trop rapides. J’avais eu beaucoup de mal à m’y attacher.
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Quand j’ai lu Libellule, j’ai de suite été scotchée avec la possibilité de visiter une école. A y réfléchir, je crois que j’aime particulièrement les parcours initiatiques, le temps de l’apprentissage est mon instant préféré (Harry Potter de J.K. Rowling, Chronique du Tueur de Roi de Patrick Rothfuss, L’ange de la mort de Brent Weeks). En relisant ma chronique sur « Le sorcier de Terremer », j’ai souri car c’était déjà à l’époque l’un des points que je regrettais avec ce tome.
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Et pourtant ! Et oui, relire cette nouvelle m’a presque donné envie de recommencer, de donner une seconde chance à ce cycle. Je n’ai rien à redire à la plume de Le Guin, simple et efficace. Elle a ménagé le suspense en 80 pages, suffisamment pour la lire d’une traite car je voulais savoir. Libellule n’est pas son vrai nom et elle va part à la recherche de sa véritable identité. La magie n’est pas à base de sorts élémentaires à apprendre dans les livres mais bien sur la connaissance du véritable nom des objets et la maitrise des éléments.

J’avoue être assez déconcertée par la fin de cette nouvelle, mais je vous laisse seul juge.

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« Libellule » est une nouvelle un peu déconcertante si on la lit en guise d’introduction au  cycle d’Ursula Le Guin. Toutefois, ces quatre-vingt pages donnent le ton, tant sur la qualité du récit que sur le fait d’attiser le lecteur. Cette nouvelle est donc un préambule on ne peut mieux écrit pour Terremer.
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Dans le chaudron :
¤ Le sorcier de Terremer, tome 1

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Souvenir de lecture :
¤ J’ai reçu ce livre lors de ma dernière année d’étude pour le jeu « Santa Claus » : chaque nom d’étudiant était inscrit sur un bout de papier et on tirait au sort la personne à qui nous allions offrir un cadeau. C’est un de mes amis qui a tiré mon nom. A l’époque, il avait d’ailleurs coché sur le sommaire tous les œuvres qu’il pourrait me prêter.
¤ Ce livre est un rescapé de mon incendie, il est donc la tranche sale (de restes de suie) et il a une odeur particulière.
¤ J’ai déjà lu mais non chroniqué l’épée-lige et le chevalier errant qui se trouvent dans ce recueil et que j’ai lu en compagnie des atuaniens.

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Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Ce billet est une participation pour le challenge je lis des nouvelles et des novellas.

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Pic : Libellule par HopelessBeliever.
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FFORDE Jasper – Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons, tome 1

14/12/2012 39 commentaires

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragonsTitre : Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons (Jennifer Strange, tome 1)
Auteur : Jasper FFORDE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Aujourd’hui, Jennifer Strange accueille Grizz Crevettes au sein de l’agence des Arts Mystiques de Kazam dont elle s’occupe actuellement. Ici, dans le royaume de Hereford comme tous les autres des Royaumes Désunis, la magie sert à rendre des services en société pour renflouer les caisses. Ces derniers jours, l’énergie sociérique ambiante connait des pics intensité. Il est fort probable que cela ait un rapport avec la prophétie stipulant la mort du dernier dragon, dimanche prochain. Une âpre bataille s’organise pour savoir qui va récupérer les terrains de la Dragonie de Maltcassion dans les Montagnes Noires. Jennifer Strange a l’impression d’être la grande manipulée, le pion au centre des magouilles. Et ça, ça ne lui plait pas du tout.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons 01)°º•. Jennifer Strange a bientôt 16 ans. C’est une orpheline adoptée par les sœurs du culte du Homard – Les Bienheureuses du Homard – et elle a été placée dans une société de magiciens. Elle est l’assistante du directeur mais en l’absence de Houdini, elle se retrouve toute seule pour gérer cette troupe mal troupée. Cette héroïne est atypique et aussi très attachante. Fforde nous propose une protagoniste très convaincante.  Les personnages secondaires sont aussi très intéressants… et loufoques qu’il s’agisse de Grizz Crevettes, de Maltcassion et de ses réflexions ou des magiciens. Le quarkon est très attachant – vous verrez ! – et on est peu étonné de découvrir le titre du deuxième tome « Moi, Jennifer Strange, dresseuse de quarkons ».

Le quarkon aime dormir dans une poubelle : vous en achèterez une à la quincaillerie mais assurez-vous qu’elle soit peinte, pas galvanisée, sinon il la mordillera. Il mange de la pâtée pour chiens de n’importe quelle marque : il n’est pas difficile. Par ailleurs, il ronge un maillon de grosse chaîne à ancre par semaine et il lui faut une cuillère d’huile de poisson dans sa gamelle d’eau tous les jours – ça lui fait briller les écailles.

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L’agence de Kazam est une maison d’enchantement accréditée. Elle remplit de menus services contre de l’argent sonnant et trébuchant : transports d’organe en tapis volant ou réparations d’installations électriques. Selon leur titre, l’agence se compose de Deux Dames, un Mystérieux, trois Mages, un Remarquable, deux Vénérable et d’un Absurde. Elle suit une hiérarchie interne réglée comme du papier de musique : le niveau Ensorceleur : «  Soulever des objets légers, arrêter des pendules, déboucher des canalisations, sans parler de laver et de sécher le linge, ne posent pas trop de problèmes. », le niveau Sorcier : « Ils peuvent invoquer des vents légers et déclencher des migrations de hérissons. Jeter des étincelles avec les doigts et léviter une voiture.». Je vous laisse découvrir les autres niveaux, Maître Sorcier, Grand Maître Sorcier, Super Grand Maitre Sorcier ou catégorie « illimité ».
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Le Shandar est l’unité de mesure de base de l’énergie sorciérique. Avant la déclaration officielle de la mort lente du dernier dragon, cette dernière diminuait fortement. Cependant, les magiciens n’ont pas la vie facile :

Pour pratiquer n’importe quelle sorte de magie, il faut un Certificat de Conformité, un permis assurant que la personne est saine d’esprit et peu susceptible d’en arriver à utiliser les Arts pour le mal.

Tout acte de sorcellerie accompli sans permis, hors des limites d’une Maison d’enchantement est passible de… crémation publique.
Grizz paraissait choqué.
_ Je sais, ai-je repris, c’est un héritage déplaisant du XIVe siècle. Extrêmement déplaisant. Et c’est pourquoi toi, moi, nous, tout le monde, on doit remplir des formulaires avec une absolue diligence.

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)°º•. Si on se fie uniquement à la couverture : on pourrait croire à un roman de bit-lit dont le protagoniste est une femme virile, puissante et sensuelle : tatouage, cou de reine. La première fois que j’ai croisé ce livre, j’avais alors lu le quatrième de couverture une fois pour ne jamais plus y revenir. J’ai donc été très agréablement surprise par ma lecture, c’est très frais.
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Le récit me fait penser un peu à l’univers de Pratchett compte tenu du caractère des magiciens, des bras cassés qui composent l’équipe, des vérités glissées ici ou là et de l’humour. Jasper Fforde remet d’aplomb les travers de notre société. Rien de mieux qu’un humour franc pour faire rire le lecteur ; l’utilisation du cynisme permet une critique plus acerbe. Ce roman n’est pas uniquement récréatif au ton léger… bien qu’on se poile souvent à la lecture des dialogues ou autres descriptions.
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Le style percutant de l’auteur offre un récit farfelu, plaisant et rafraichissant. L’histoire est bien ficelée ; il ne s’agit pas d’un sombre combat super sérieux entre le Bien et le Mal mais plutôt d’une joyeuse partie de « je fais avec ce que j’ai… un peu au hasard ». Cette histoire propose une satire contemporaine dans une trame fantasy, et c’est fichtrement bien joué ! La grande taille de la police et le texte aéré vous feront engloutir très vite ces 300 pages.

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« Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons » est une histoire abracadabrante selon toutes les définitions. Partez à la découverte de l’agence de magie accréditée de Kazam, allez tirer les poils métallisés du quarkon et tailler une bavette avec Maltcassion. On passe un très bon – et court, malheureusement ! – moment avec toute cette troupe. L’auteur, grand professionnel de l’humour rafraichira vos heures de lecture grâce à ce récit qui fait la peau aux travers de notre société.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons 02

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)°º•. Biographie
Né en 1961, Jasper Fforde est un écrivain britannique. Il écrit principalement des romans étiquetés « light fantasy » où l’humour est omni-présent. Son livre le plus connu et culte est « L’affaire Jane Eyre », premier tome de la saga Thursday Next, son précieux personnage féminin éponyme.
Son site.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons extraits

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Dans le chaudron :
¤ Les annales du Disque-Monde de Terry Pratchett,
¤ De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett,
¤ Le sot de l’ange de Christopher Moore.

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Adalana’s Imaginary World, Azilis, Book en stock (Phooka), Carnet de lectures de Aude, Chez Iluze, See you beyond Hell ! (Harmony), La bibliothèque de Glow, Muti et ses livres, Perdre une plume, Un brin de lecture (Karline), Welcome to Nebalia (Nébal) ont aussi discuté avec Maltcassion.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA

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Un livre parfait pour le challenge jeunesse-YA.

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TOLKIEN J.R.R. – Bilbo le hobbit

20/11/2012 22 commentaires

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Titre : Bilbo le hobbit
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Le quotidien de Bilbo est empli d’herbe fraiche, de bonjour sympathiques de ses voisins et de pauses hautement nutritives. Sans l’arrivée de Gandalf, de treize nains et l’évocation d’un trésor, Bilbo n’aurait jamais connu l’aventure. Pourtant, cette troupe mal troupée se dirige vers la Montagne Solitaire pour reprendre le trésor des aïeux de Thorïn à Smaug le dragon. Et ce n’est que le début…

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)°º•. Bilbo est un héros plus que modeste. Pour cette épreuve, il faudra à Bilbo bien de la chance… et un peu de courage. Oui du courage, car il ne pense qu’à enfiler ses chaussons, une fois rentré chez lui, dans ce doux cocon.
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Pourtant une ribambelle de nains va s’inviter chez lui :  Thorïn, Balin, Bifur, Bofur, Bombur, Dwalin, Gloin, Oin, Dori, Nori, Ori, Fili et Kili. Pas moins de treize nains avec lesquels il va devoir concilier sa nouvelle vie et apprendre à supporter.
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Nous faisons aussi la rencontre de beaucoup de créatures : nains, elfes, trolls, animaux qui parlent, dragons, magiciens, trolls, gobelins, wargs, aigles, araignées géantes ainsi que Gollum et Beorn. Il va sans dire que la faune est… diverse.

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)°º•. Comment ne pas accrocher dès les premières pages où Tolkien ouvre une fenêtre sur la Comté etnous bascule dans l’imaginaire grâce à quelques mots ?

Ce roman d’apprentissage nous offre des aventures que je qualifierai de « calibrées » : chaque chapitre inclut une aventure avec un début, un milieu et une fin ; structure bien pratique pour être lue à un enfant. Surtout que ce livre se lit très bien à voix haute, comme un conte.
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L’histoire est bon enfant et même si le déroulement des aventures est quelque peu prévisible, c’est tout simplement réjouissant de suivre ce petit hobbit ronchon. Poursuite par des loups, taquinerie des gobelins, rencontre d’araignées géantes, attaque par des hommes : il y en a pour tous les gouts. Si quelques bastons sont au programme, Tolkien y intègre aussi un peu de réflexion. Cette histoire a une portée philosophique et morale en développant quelques valeurs : sagesse, hardiesse, entraide, respect (nature et être vivants). Il additionne aussi le contenu avec quelques astuces, de l’intelligence et de la débrouillardise.
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J’ai lu « Bilbo le hobbit » avant le seigneur des anneaux, il se révèle moins indigeste que cette œuvre d’ailleurs. J’ai apprécié cette découverte totale, les quelques surprises mais aussi l’humour. Le ton est tour à tour enjoué, tendre et amusé ; le narrateur vient même à prendre quelque distance avec l’action menée. Il interpelle les lecteurs et commente les faits.  Le style narratif est direct, il est ainsi plus facile à lire.

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Cette genèse intègre des éléments annonciateurs qu’on retrouve dans le Seigneur des Anneaux. Même si la fantasy n’est pas votre tasse de thé/café/chocolat, vous pourriez être ravi de ce voyage sans prise de tête et où règne la bonne humeur.

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)°º•. Biographie
John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Souvenir de lecture : Et sinon, c’est quand qu’on mange ?

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Bazar de la littérature (Melisende), Book en stock (Phooka & Moyen-Phooka), Bulle de livre (Snow), Chez Craklou, Clair obscur (Endea), Dans ma bibliothèque (Roz), De l’autre côté du miroir (Laure), EuphemiaHydromielle, La vallée des grenouilles séchées (The Bursar), Le blog bleu (Céline), Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Folfaerie, Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Monstres et Merveilles (Sintaël), Naufragés volontaires (Julien), Nevertwhere, Ptite boukinette (Azariel) ont certainement préféré un nain à un autre.

CITRIQ

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Et hop, une entrée pour The Middle-Earth Challenge.

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Pics : #01 Collecting memories, Bilbo par Aryundomiel ; #02 The hobbit par Undertaker-Damon ; #03 Wrong tune par Aminawolf ; #04 Smaug par s-u-w-i.

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GABORIT Mathieu – Les Chroniques des Féals ~ Le Roi des Cendres, tome 3

26/02/2012 10 commentaires

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Titre : Le Roi des Cendres (Les Chroniques des Féals, tome 3)
Auteur : Mathieu GABORIT
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Grâce aux Sombres Sentes, les charognards envahissent le M’Onde. Les empires tombent un à un et malgré un déploiement des zones de combat, la Charogne gagne de plus en plus de terrain. L’espoir de la vie repose sur les épaules de Januel parti dans le royaume de la mort. Même si Scende et Tshan ont tous deux des missions à accomplir, rien n’est encore gagné…

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)°º•. Januel m’exaspère depuis les toutes premières lignes de la saga « Les chroniques des Féals » et même s’il s’avère tout de même moins présent au sein de ce dernier tome, j’ai quelques regrets qu’on ne suive pas davantage Tshan et Scende. Pour moi, ils se révèlent on ne peut plus intéressants et je suis chagrinée qu’ils restent au statut de personnages secondaires. D’ailleurs, même en ce troisième tome, l’auteur nous présente de nouveaux personnages avec lesquels j’ai d’autant plus de difficultés que je ne comprends pas leur rôle et les identifie très mal.
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Ma seconde déception se tourne vers les Féals que nous ne croisons que très peu au cours de la trilogie. J’aurai aimé qu’on en sache plus non seulement sur la relation avec leur maitre humain mais aussi, connaître davantage leur communauté et découvrir également chaque empire relié aux Féals.

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)°º•. Malgré un manichéisme qui m’a passablement ennuyée sur l’ensemble de l’histoire, je retiendrai surtout le fait que Mathieu Gaborit ait de sacrées capacités à générer un monde imaginaire fabuleux. Il va sans dire que c’est pour moi la plus grande source de mon contentement. Les meilleurs moments pour moi, ont lieu dans le Royaume de la Charogne tout à fait dépaysant.
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Malheureusement, si je n’ai rien à reprocher à l’inventivité de l’auteur, j’ai davantage de mal avec la rapidité d’action ; le lecteur n’a pas le temps de s’attarder, il faut boucler l’histoire. « Le roi des cendres » est un peu en décalage avec les deux tomes précédents : l’histoire possède plusieurs points d’ancrage et n’est pas uniquement attachée à Januel mais nous avons alors le sentiment de survoler un peu le tout ; on se sent balloté.
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J’ai été plutôt fâchée de lire que « une vie vaut une vie » pour tous ces personnages  – puisqu’il s’agit d’un point central du roman, la lutte de la vie contre la mort – mais de voir que tout le monde veut se sacrifier et si possible, avant son voisin. L’intrigue pèche que ce soit au niveau du rythme et du suspense ; et n’a pas su me rendre suffisamment curieuse pour apprécier vraiment. Les batailles ne sont pas mon fort mais je retiendrai quand même une scène dans le Royaume de la Charogne et aussi le passage où on parle de magie tellurique qui repose sur l’écoute du sable.
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Enfin, les ouvertures égrainées par l’auteur dans lesquelles il ne s’engage pas m’ont été un peu frustrantes. La conclusion s’avère digne d’une fin hollywoodienne certes prévisible mais non moins particulière. Notons que les carnets qui intègrent des interviews ont été un réel plaisir à lire et permet aussi de se faire ses propres déductions.

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Les Chroniques des Féals proposent un monde imaginaire époustouflant où l’on part à la découverte de créatures mythiques non moins incroyables. La lutte entre la vie et la mort demeure l’intrigue principale que sert un personnage principal un peu horripilant et des personnages secondaires pas assez développés. Il n’en demeure pas moins que si l’intrigue n’a pas su me séduire et assez m’emporter, la plume de Mathieu Gaborit trouvera aisément des fans.

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)°º•. Biographie
Né en 1972, Mathieu Gaborit dédie ses premières amours aux jeux de rôle. En plus de jouer, il participe à l’écriture des jeux de rôle et est auteur de l’un d’entre eux. C’est tout naturellement qu’il en vient à l’écriture de romans dans l’imaginaire.
Son site.

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Dans le chaudron :
¤ Coeur de Phénix, tome 1
¤ Le Fiel, tome 2
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Souvenir de lecture : Et moi, j’ai le droit de préférer le Royaume de la Charogne ?

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Dup, LefsÖ, Olya & Ptitetrolle, qui ont chroniqué ce tome. Mais aussi avec Cerisia, Elo, Pat, Phooka & Roz et qui ont chroniqué la trilogie entière.

CITRIQ

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Pics : #01 Dragon Phenix par Kvasaclimited ; #02 extrait de la ouverture de « Le Fiel » chez J’ai Lu.

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GABORIT Mathieu – Les Chroniques des Féals ~ Le Fiel, tome 2

19/02/2012 12 commentaires

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Titre : Le Fiel (Les Chroniques des Féals, tome 2)
Auteur : Mathieu GABORIT
Plaisir de lecture :   Livre sympa peu s’en faut

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La Charogne traque Januel, l’assassin de l’empereur de Grif’, bien malgré lui.  Farel, Scende et Tshan l’aide à rejoindre la Caladre pour qu’il puisse apprendre à gérer ses pouvoirs (le Bien et le Mal) ; tout en même temps, Januel doit contrôler le fiel dans son corps ainsi que le Phénix.

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)°º•. Les créatures mythiques – Griffon, Dragon, Licorne, Tarasque, Chimère, Basilic, Pégase, Caladre, Aspic et Phénix – font toujours partie de l’histoire. On y découvre notamment le Caladre qui fait froid dans le dos puisque perché sur l’épaule de son maitre puisqu’il accapare la bouche de ce dernier de manière permanente avec sa queue… munie de crocs au bout.
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Je n’accroche toujours pas avec notre héros principal, Januel : borné et assez cyclothymique, il passe bien souvent son temps entre les reproches à autrui et un état de béguin dégoulinant. Par contre, je me sens plus proche de Scende la draguéenne qui montre toujours autant de plomb dans son comportement et ses réflexions ; Tshan l’Archer Noir a aussi tout plaire, sa modestie en premier.
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Quelques personnages secondaires arrivent à tire-larigot et leur entrée peut perturber le lectorat dans la compréhension de la ligne directrice de l’histoire.

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)°º•. Le point d’orgue de cette trilogie repose à mon avis sur l’inventivité dont fait preuve Mathieu Gaborit pour son univers : les décors implantés sont très beaux, on imagine avec facilité la ville en forme de Féal, les rues pavées d’écailles, etc. Le M’Onde fait rêver mais cette très bonne imagination peut aussi être source de minime frustration puisqu’on ne va pas davantage visiter ces territoires inventés.

J’ai par ailleurs été très attirée et totalement subjuguée par le concept du fiel et la drogue de ronces noires même s’il n’est pas évident d’en apercevoir toutes les subtilités.

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Au niveau de l’écriture, j’ai trouvé que l’auteur s’accordait quelques facilités et autres retournements prévisibles. Les dialogues m’ont paru difficiles, parfois un peu bancals ; et c’est d’autant plus surprenant puisque j’ai été charmée par la plume concernant la création de cet univers.
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La psychologie des « méchants » est également appréciable et la phrase « le royaume des morts n’existe-t-il qu’en vertu de la vie ? » me fait d’autant plus tilter : quels liens unissent la Charogne et le M’Onde ?
Dans ce tome, on en apprend davantage sur les mystères entourant les Ondes et les ruisseaux des origines. Attention, la fin est on ne peut plus cliffhanger.

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« Le Fiel » continue à présenter l’épopée de Januel, Farel, Scende et Tshan : si les rebondissements prévisibles nous ravissent un peu notre enthousiasme, l’inventivité autour de ce microcosme est subjuguant. On appréciera peut-être davantage les personnages secondaires par rapport au protagoniste mais on reconnaît-là une histoire dont le style change un peu par rapport à ce que l’on connaît.

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)°º•. Biographie
Né en 1972, Mathieu Gaborit dédie ses premières amours aux jeux de rôle. En plus de jouer, il participe à l’écriture des jeux de rôle et est auteur de l’un d’entre eux. C’est tout naturellement qu’il en vient à l’écriture de romans dans l’imaginaire.
Son site.

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Dans le chaudron :
¤ Coeur de Phénix, tome 1
¤ Le Roi des Cendres, tome 3
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Souvenir de lecture : Préfères-tu supporter la Caladre ou le Jelhenn ?

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Dup, LefsÖ, Olya & Ptitetrolle, qui ont chroniqué ce tome. Mais aussi avec Cerisia, Elo, Pat, Phooka & Roz.

Sur la bloggosphère, Mes Imaginaires (SBM) a aussi chroniqué ce livre.

CITRIQ

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Pics : #01 Caladre ; #02 Phénix.

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GABORIT Mathieu – Les Chroniques des Féals ~ Cœur de Phénix, tome 1

05/02/2012 32 commentaires

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Titre : Coeur de Phénix (Les Chroniques des Féals, tome 1)
Auteur : Mathieu GABORIT
Plaisir de lecture
Livre sympa peu s’en faut

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A la Tour Ecarlate, en plein village de Sédénie, Januel fait ses derniers adieux à son ami Sildinn parti pour l’Empire. Pour l’anniversaire de l’empereur, cet apprenti phénicier doit réveiller les cendres d’un Phénix ancestral. C’est à regret que Januel perd la personne qui se rapproche le plus d’un ami. Cependant, les maîtres Phéniciers ont d’autres projets pour lui. La renaissance du Phénix est le symbole de l’alliance imminente contre la Charogne, le royaume des morts alors que l’empire Grif’ est en proie à des tensions latentes.

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)°º•. Ces Chroniques des Féals s’appuient sur des créatures mythiques qui font tout simplement rêver, ils sont au nombre de dix : Griffon, Dragon, Licorne, Tarasque, Chimère, Basilic, Pégase, Caladre, Aspic et Phénix.
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Dans ce premier tome, nous découvrons plusieurs personnages, une fine équipe – bien malgré eux –  se dessine. Qu’ils sont mignons !

Januel reste un jeune homme (17 ans) solitaire et plus que timide. Il est animé d’une véritable passion pour les Phénix et d’un amour incommensurable. Il se pense apprenti médiocre mais qui peut encore s’améliorer et cette modestie n’est pas qu’une force.
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Scende est une draguéenne mercenaire. C’est certainement la guerrière qu’on rêve tous un peu d’être : fort caractère, physique de rêve et  équipée de deux lames draguéennes superbes (tayaaaaah, quoi). Ses propres sentiments la piègent et elle se voit obligée de protéger Januel jusqu’à l’arrivée à la Citadelle.
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Elle se fait aider par son ancien compagnon des Archers Noirs, Tshan. Ce dernier est devenu tavernier à la suite d’une blessure qui se révèle sans équivoque pour son futur. Dans Cœur de Phénix, on le croisera à peine ; lui qui permettra pourtant au combo Januel/Scende de continuer à avancer. J’espère bien le retrouver ensuite, il m’intrigue fortement.
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On découvre d’autres personnages comme les méchants encapuchonnés qu’il ne fait pas bon de croiser ; ils sont au service absolu de la Charogne, le royaume des morts. Il y a également Sol’Cim qu’on guette du coin de l’œil, des jelhenn dont personnellement, je n’aimerai pas croiser la route et d’autres créatures magiques.

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)°º•. La plume de Gaborit nous enchante en nous entraînant dans la fantasy, chaque page transpire de merveilleux. On a envie de visiter le M’Onde, on côtoie des créatures mythiques et de la magie à tous les coins de rue.
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Ce sont les relations qui sont mises à l’honneur dans l’histoire : qu’il s’agisse des relations entre féals et maîtres ou entre nos humains. Le thème classique de la vie contre la mort y est présent et le manichéisme (bien contre le mal), aussi.

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Le scenario tient sur un axe classique : un jeune homme réservé découvre une force insoupçonnée et il doit alors défendre son monde. Il arrive que les scènes d’états d’âme des personnages soient un peu longuettes car l’auteur semble insister sur ces passages.  Mais le style clair nous propose une intrigue aux nombreux rebondissements – quoiqu’un peu prévisibles. La fluidité d’action mêlée aux chapitres courts vous rendra dépendants. Et il est parfois bon de se laisser porter tout simplement. Notons que ce premier tome se termine sur une fin très cliffhanger.

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)°º•. Biographie
Né en 1972, Mathieu Gaborit dédie ses premières amours aux jeux de rôle. En plus de jouer, il participe à l’écriture des jeux de rôle et est auteur de l’un d’entre eux. C’est tout naturellement qu’il en vient à l’écriture de romans dans l’imaginaire.
Son site.

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Dans le chaudron :
¤ Le Fiel, tome 2
¤ Le Roi des Cendres, tome 3

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Souvenir de lecture
: Le plaisir d’y découvrir autant de créatures magiques.

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Dup, LefsÖ, Lune, Olya & Ptitetrolle, qui ont chroniqué ce tome. Mais aussi avec Cerisia, Elo, Pat, Phooka & Roz.

Sur la blogsphère, Anassete a aussi chroniqué ce livre.

CITRIQ

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Pics : #01 Couverture tome 1 chez Bragelonne ; #02 Phenix par Loubata ; #03 Love and War par KuniKunami.

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DAVOUST Lionel – La Volonté du Dragon

16/06/2011 22 commentaires

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Titre : La Volonté du Dragon
Auteur : Lionel DAVOUST
Plaisir de lecture Livre à découvrir
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L’Empire Asreth cherche à unifier durablement les civilisations avec… ou sans leur consentement. La puissance Asreth cherche à rallier le petit pays Qhmarr. A la tête de ce dernier, un roi très jeune doit gouverner sous l’oeil malveillant de son conseiller. Le Générallissime Vasteth arrive par voie maritime pour finaliser l’accord commun. Bien qu’Asreth soit doté d’une armada avec la puissance de cristaux-vapeur, les Qhmarriens sont sur le pied de guerre avec leurs petits voiliers en bois. Alors que les premiers mouvements sont réalisés, Vasteth joue contre l’Enfant-Roi à un jeu d’échecs aux règles particulières.

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)°º•. Au cours de ce périple, nous rejoignons plusieurs personnages. A commencer par le généralissime Vasteth qui ne manque pas d’aplomb et de répondant (bien que ce qu’il apprenne, lui coupe le souffle). J’aime beaucoup ce personnage qui se doit de communiquer à autrui une hardiesse sans limite. A l’intérieur, c’est un peu le chaos surtout quand il se trouve confronté au Lâh. Il représente l’empire Asreth et tient entre ses mains la flotte où travaillent Krell et Jaël. Tous deux amis, leur principale qualité repose sur le courage. L’un aura du courage sans peur né de ses origines barbares, le second, du courage-parce-qu’il-n’y-a-pas-le-choix-et-quand-il-faut-y-aller-faut-y-aller. Ils sont tous deux attachants par leurs traits de caractère divergents et qui pourtant les rapprochent. Le Volonté-du-Dragon est bien un personnage à lui seul car il nous semble presque vivant. C’est le navire amiral qui possède les canons draniques. Il est tout en puissance, acier, batterie d’arcanie et cristaux-vapeurs.

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)°º•. Ce court de 165 pages est un récit issu du monde d’Evanégyre. Ce roman conte l’opposition entre deux factions. Il ne s’agit pourtant pas d’une histoire exclusivement navale, il est question des hommes, de leurs faiblesses et de leur croyances. On se rend vite compte que la dualité ne repose pas sur le combo méchant/gentil : nos sentiments évoluent au fil de l’histoire ; on hésite à prendre partie pour l’un ou pour l’autre.
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On me sait relativement fâchée avec le maritime et le militaire, alors ai-je ressenti une certaine frustration ? Non que nenni, je dirai même bien mieux, c’est comme si grâce à « La Volonté du Dragon », je m’étais réconciliée avec ces deux aspects.
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Sachez que la fin est difficile à anticiper, et que c’est un régal. La stratégie est martiale… et imprévisible. Je vous avoue bien volontiers que je n’aimerai pas avoir un seul pion sur cet échiquier dont les règles demeurent inconnues.

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L’écriture repose sur un brillant équilibre de description et d’action. Elle est également riche de réflexions pour rendre le tout crédible et cohérent. Le contexte est bien contrôlé pour ce récit guerrier. Nous avons évidemment plein de suspense et de rebondissements qui rendent le tout explosif. L’alternance de plusieurs points de vue narratifs est également appréciable. Comment ne pas apprécier le rythme crescendo qui nous fait palpiter à chaque page ? Les quelques éléments mêlés à la fantasy donne un résultat très réussi et naturel. L’histoire repose sur une vision psychologique : développement, changement, hésitations et décisions.

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La dualité intègre le royaume de Qhmarr qui repose sur un archaïsme certain mais qui possède une très grande force spirituelle et l’empire Asreth qui dispose d’un pouvoir artech. C’est une sorte de bataille de la religion contre la technologie, ou le mysticisme contre la science. Le triptyque suprême repose sur combat, magie et mystère. On notera que la mysticité est présente dans les deux camps : avec le lâh pour le Qhmarr et la magie des cristaux vapeur pour Asreth.
J’avoue avoir été fortement attirée par l’acarnie car cette technologie inventée m’est apparue comme passionnante ; du fonctionnement aux conséquences.
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)°º•. Biographie
Lionel Davoust est un auteur français né en 1978 (cela a-t-il une réelle importance ?) qui monte en flèche. Malgré l’obtention d’une diplôme d’ingénieur, Lionel Davoust se consacre à ses premières amours : l’écriture.
Son site Lionel davoust.com
Le premier chapitre est lisible en ligne, ici.

La couverture de Cyrielle Alaphilippe est en adéquation avec le roman… et prendra son plein sens à la fin de votre lecture. Bien que je ne sois pas fana (les goûts et les couleurs hein), elle est graphiquement réussie. A l’intérieur du roman, nous trouvons des illustrations de Frédéric Navez.

La bande annonce de la sortie du livre

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Olya.

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Souvenir de lecture : « l’arcanie » qui a su totalement me captiver. L’envie d’en savoir plus…
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Et hop, le petit logo car on aime nos petites maisons d’éditions.
« Petit éditeur aux grands livres », les éditions Critic.

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D’autres avis disponibles chez :Bulle de Livre (Snowbulle), Clair Obscur (Endea), Les lectures de Xapur, RSF blog (Lhisbei), Tortoise’s Times Tree.

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Pics : Illustrations de Frédéric Navez.

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