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COLLETTE Xavier & CHAUVEL David : Alice au pays des merveilles

17/01/2012 38 commentaires

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Titre : Alice au pays des merveilles
Auteurs : Xavier COLLETTE & David CHAUVEL
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Alice s’ennuie au pied d’un arbre où sa sœur lit un livre.  » La belle avance, qu’un livre sans images, sans causeries » pensait Alice. C’est alors qu’elle voit du coin de l’œil, un lapin blanc filer à toute allure avec sa montre de poche dans la patte. Ni une ni deux, elle le suit… jusqu’au pays des merveilles.

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)°º•. Bien que le plan scénaristique soit optimisé, le texte semble un peu décousu car il faudrait alors davantage de pages pour pouvoir illustrer l’histoire originelle de Lewis Carroll « Les aventures d’Alice au pays des merveilles ». Il n’y a pas véritable de transition et l’impression de passer du coq à l’âne est assez forte.
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Cependant, si vous connaissez la trame générale, vous verrez alors que les jeux de langage et le texte original traduit sont respectés. L’album fait la part belle à l’absurde et au non-sens si chers au cœur de Carroll. Ce n’est pas un secret, je trouve les livres (Les aventures d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir) beaucoup trop perchés pour qu’ils soient compréhensibles ; qui plus est, auprès d’un jeune public. C’est donc avec une grande joie qu’un tel album – avec plein d’images dans le dedans – ne pouvait que faire remonter l’estime que j’ai pour cette histoire.
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Aucun personnage ne manque à l’appel : Dodo, Duchesse, Chat de Cheshire, Chapelier, Lièvre de Mars, etc. J’apprécie énormément cette Alice brune qui ressemble davantage à Alice Liddell la source d’inspiration de Carroll qu’à Alice (la blonde) dessinée par John Tanniel. Notons que les personnages semblent relativement justes et n’ont pas sombré dans la caricature grâce à Chauvel et Collette.

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)°º•. Passons au plus important pour moi, le côté illustrations.
Hormis Alice brune, j’aime le Chat de Cheshire et son sourire dentu.
Le clair/obscur – sombre/lumineux, quoi – met parfaitement en valeur de la dimension psychologique du conte. L’atmosphère est enrichie, tour à tour mystérieuse, étrange et même effrayante.
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Collette semble s’être défait de ce qu’il aurait pu déjà se faire sur l’œuvre d’Alice : son regard frais et nouveau m’a totalement enivrée. La variation des angles de vu exalte la perspective irréelle du pays des merveilles. Les textures réalisées numériquement sont également ingénieuses. Chaque protagoniste dispose de son propre univers avec ses codes couleurs. Les détails peuvent nous retenir longtemps entre les pages.
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La jaquette amovible représente Alice qui tombe (tombe, tombe…) sur le devant et un beau médaillon doré à l’arrière. La véritable couverture de l’album représente le Chat de Cheshire avec son magnifique sourire en vernis sélectif (et j’ai toujours été une grande fan de vernis sélectif). Le quatrième de couverture montre la queue touffue du chat, sans jeu de mot.

La qualité du produit fini s’accorde sur des illustrations haute définition (encore heureux, sinon Xavier se serait lui-même tapé sur les doigts) ; les pages sont glacées. Bref, un album très soigné.

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Bien que le scenario m’apparaît comme mitigé, les illustrations m’ont totalement enchantée. D’un coup de crayon, nous sommes propulsés dans un formidable pays aux merveilles, riches en couleurs et en détails. C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je referme cet album si magique.

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)°º•. Biographies
David Chauvel, né en 1969 voue une véritable passion pour la bande dessinée. Il tente toutes les directions, en explorateur agîté et cela lui va bien. Il devient alors un scénariste prolifique.
Xavier Collette est un homo sapiens dessinatus né en 1981 en Belgique. Ce nom ne doit pas vous être inconnu, sinon, il y a souci. Pour tout découvrir de lui (ou presque), c’est par ici : Coliandre.
Une petite vidéo de présentation de l’album, à voir ici.

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Dans le chaudron :
¤ Le Chat qui avait peur des ombres de Xavier Colette & Rozenn,
¤ Le petit bois du dimanche soir de Xavier Collette & Estelle Billon-Spagnol.
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Souvenir de lecture : Allez, je le relis encore.

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec
Valériane, pour une spéciale « anniversaires »

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A lire au pays des merveilles (Emmyne), Bulle de livre (Snow), De l’autre côté du miroir (Laure), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond Heaven… (De.w) ont aussi feuilleté ce bijou.

CITRIQ

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Et hop, cet album peut être rangé dans la commode du challenge « Je lis aussi des albums« .

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Pics : © Tous droits réservés Collette & Chauvel.

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COSTE Nadia – Fedeylins, aux bords du mal

13/09/2011 14 commentaires

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Titre : Aux bords du mal (Fedeylins, tome 2)
Auteur : Nadia COSTE
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Cahyl et Glark se retrouvent avec la liberté devant eux. Et c’est dans la forêt aux multiples dangers qu’ils entrent. Les tracas du quotidien sont amplifiés : l’hésitation s’installe, la peur aussi. A fleur de peau, l’équilibre entre eux deux est prêt à basculer à tout moment. Malgré leur très grande amitié, leurs cultures différentes annoncent une vie périlleuse. Au cours de leur errance, ils arrivent aux frontières du Monde connu. Continuer, oui. Mais jusqu’où ?

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)°º•. « Aux bords du mal » commence exactement à la minute près où le premier tome s’est arrêté. Cahyl & Glark s’aventurent dans les premiers mètres de la forêt et vont très vite dépasser les limites de la connaissance des territoires par les Fedeylins, notamment celle du très grand explorateur Lamehy III.
Cahyl, notre petit fedeylin sans destin est accompagné de son ami Glark, un gorderive sans qui il n’aurait pas survécu. C’est son premier ami, le meilleur et pour toute la vie, quoi. Et forcément, nous qui les suivons pour le deuxième tome déjà, sommes encore plus attachés à notre combo de choc.
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Ils vont rencontrer de drôles de créatures, on pourrait même parler de « personnages » au sens premier du terme tellement leurs personnalités sont édifiantes. Je pense notamment à Geiliger et Keusch. Leur rencontre est assez stupéfiante et elle a créé en moi, une sorte de malaise. On apprendra d’ailleurs que dans la culture des Fedeylins, on différencie araignée et aranae. Il y aura également Sperare : cette bestiole volante a été éjecté de son biome car le prophète de leur communauté ne l’a pas déclaré vainqueur et qu’il se voit refuser la succession du roi. Mais il semble qu’on ne sache pas tout… Et plein d’autres bébêtes toutes aussi – disons – sympathiques.

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)°º•. L’empathie de Cahyl est au cœur de ce tome, vision encore floue dans les premières pages, elle prend de plus en plus d’importance. Elle va cependant lui jouer des tours et entrainer une sorte d’hébétude lancinante. Nadia Coste a réalisé un beau tour de main, car l’empathie fonctionne aussi pour nous : on a peur et même mal avec lui et pour lui. Au programme deux sentiments pour le lecteur : peur et ébahissement. On avance autant à tâtons que nos deux protagonistes. Ancrée dans la culture fedeylin, l’expression « être fedeylin, c’est accepter » va tout de même aider Cahyl à prendre – un peu – de recul, à respirer et à mieux avancer.

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)°º•. Le chemin initiatique un peu forcé de notre binôme va être ourlé d’hésitation. Comme bien souvent dans les multilogies, on retrouve nos personnages perdus dans l’immensité psychologique (et géographique aussi dans cette histoire) qui les entoure.
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J’avoue que mon côté « zombie fan » ou « warrior girl » n’améliore pas ma patience et il m’arrive parfois de dire au détour d’une page « gogogogogo ». Bien que l’histoire soit toujours aussi bien ficelée, j’avoue avoir une petite préférence pour le tome 1 tout simplement parce que l’univers était nouveau, parce que la vie et les sentiments de Cahyl m’ont particulièrement touchée et que je trouvais le point de départ de l’intrigue original (pour une fois qu’un « héros » n’a pas justement pas de destin tout tracé…).
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Mais croyez-le, de l’action et de l’aventure, il y en a ; cela devrait convaincre les réticents du premier tome qui trouvaient qu’il manquait un peu de peps. D’ailleurs, la grande partie dédiée à la bataille est relativement gore : Nadia Coste nous épargne pas du tout les scènes sanglantes et les détails si imagés : oui il m’est arrivé d’exprimer quelques « eeeerk » bien sentis. Ajoutez à ceci des méchants vraiment méchants et vous obtenez un deuxième tome vraiment bien réussi !
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La lecture est plus aisée grâce aux courts chapitres. Chacun intègre un petit texte de « citation » : extraits de journal, de livre, proverbes et poésie me plaisent toujours autant.

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Ce deuxième tome intègre un période d’hésitation qui mettra à mal notre duo de copains-pour-toujours. Sous cette fausse accalmie, les questions et les malaises envahissent nos protagonistes jusqu’à l’explosion et la découverte de choses stupéfiantes. La dernière centaine de pages proposera des combats épiques… et une fin très très très cliffhanger. Vous êtes prévenus.

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)°º•. Quand Nadia Coste nous a dévoilé l’illustration du tome « Aux bords du mal », j’avoue j’avais un peu de mal car je ne les visualisais pas du tout comme ça. Mais on s’y fait, pensez-vous donc. Ce tome est accompagné d’annexes sur les cinq castes, c’est plein de plaisir en sus.

Ce manuscrit a été aussi bêta-lu par le collectif CoCyclics. La saga ne compte pas moins de 2,5 millions de signes, pas moins de 4 tomes. Le premier tome « Les rives du monde » est paru le 10 mars 2011, celui-ci sortira le 6 octobre 2011. Le tome 3 « Sous la surface… » est attendu pour mars 2012 et le dernier « L’ombre des Pères » pour octobre 2012. Il va falloir être patient !

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)°º•. Biographie
Nadia Coste a 31 ans et est maman de trois « larveylins ». Après sa mauvaise expérience d’un IUT métiers du livre, elle se tourne vers des études de commerce et intègre un service administratif de banque. Lors de ses loisirs, elle découvre la fantasy par son auteur préférée, Robin Hobb. L’écriture fait alors partie intégrante de sa vie. Nadia Coste commence à attaquer un sérieux sujet en 2004, les Fedeylins. Après six ans de réécriture, les éditions Gründ décident de la suivre dans cette aventure. La magnifique couverture est de David Revoy.
Son blog, le site officiel de la tétralogie.

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)°º•. Extrait

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Dans le chaudron :
¤ Les rives du monde, tome 1
¤ Sous la surface, tome 3
¤ L’ombre des pères, tome 4
¤ Langue de chat :  interview de Nadia Coste.

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Souvenir de lecture : Geiliger & Keusch sont mes amiiiis. /modeautopersuasion ON.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Gründ.

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Les graines de lotus reçues avec le service presse du premier tome ont poussé, très fort, très vite. Mais elles n’ont pas survécu à la mise en « mare », créée plus rapidement que le projet initial pour les accueillir.

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Pics : #01 Guardian of the Forest par shut-buh-leh ; #02 Ca pousse ; #03 Feuille en formation ; #04 Sur le départ.

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COSTE Nadia – Fedeylins, les rives du monde

21/01/2011 23 commentaires

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Titre : Les rives du monde (Fedeylins, tome 1)
Auteur : Nadia Coste
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3, tome 4 | Interview de Nadia Coste

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Ouf ! Ca y est. Il vient d’arriver sur la berge… Après le déchirement de sa bulle, il a eu du mal à ne pas se noyer au fond de la mare. Maintenant il a rejoint son Monde. Cahyl. Oui, Cahyl se prénomme-t-il. Après son premier bain, Cahyl va se présenter aux Pères Fondateurs. Ces derniers vont lui indiquer sa caste, rôle indéniablement important au sein de leur société. Une marque sur l’os derrière l’oreille gauche lie chaque fedeylin à son destin. Et Cahyl est presque comme tout fedeylin, mais c’est ce presque qui fera de lui tout une différence. Cahyl est un non-marqué.

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)°º•. Les fedeylins sont des petits êtres hauts de quelques centimètres. Ils habitent au bord de la mare, leur Monde. Ils deux ennemis principaux : les migrateurs, ces horribles monstres volants blancs et noirs et les gorderives, avec leur bouche spectaculaire. Avec ces derniers, un pacte de non agression a été signé il y a de cela plus de 300 ans. Leur société s’organise autour de mères pondeuses. Les bulles déposées sur le lotus de ponte sont fécondées par les cinq Pères Fondateurs. Après cinq ans de maturité, les bulles se fendent et les petits larveylins rejoignent coûte que coûte le rivage. Les pertes entre les bulles non fécondées et les larveylins qui se noient sont importantes. Grâce à leur marque, ils sont répartis dans l’une des cinq castes : récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs. Dans cette société réglée comme du papier à musique, chacun a un rôle défini, un destin tracé depuis que leur marque a été apposée. Leur vie est remplie d’embûches : en plus des attaques des migrateurs, ils doivent supporter les rigoureux hivers. Au rythme de Dor, et des lunes blanche et rousse, Nooma et Olyne ; les fedeylins accomplissent leur destin. Les larveylins deviendront des mudeylins pour plus tard, devenir les adultes fedeylins. Mais les tragédies, comme les moments d’allégresse, tout est à vivre. Tout est à accepter. Etre fedeylin, c’est accepter.
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Cahyl est un petit mâle très éveillé. C’est par ses mots, ses paroles, ses pensées que nous découvrirons le Monde. Pas facile de se noyer dans la masse quand l’élément le plus important de notre identité manque à l’appel. De nature plutôt posée, Cahyl possède un caractère agréable, sa vision des choses est relativement juste et il se met sans cesse en question. C’est grâce à sa fine intelligence qu’il va pouvoir naviguer dans ces eaux troubles.
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Cahyl partage son secret avec sa famille, sa mère Delyndha et ses sœurs (plus vieilles d’une ponte) Andara et Melyna. Cahyl, seul enfant de Delyndha né lors de la dernière ponte, se sent et est exclu de la société : les autres fedeylins trouvent son comportement étrange. Bien qu’aucun ne soit son ami, il est un peu plus proche de Dhimel et Brevael, ses voisins, et plus tard d’Alwin, de Wardan et de Naïlys. Lors de la cérémonie des bulles, le Père Fondateur l’a envoyé à la caste des transmetteurs : a-t-il caché la non-marque de Cahyl ou s’est-il trompé ? Pour sa survie, Cahyl va devoir se fondre dans un fonctionnement où il ne pense pas avoir sa place. Qu’arrivera-t-il à la cérémonie du Mudeylin ? Les Pères Fondateurs se rendront-ils compte qu’il est imposteur ? Quel chemin suivra-t-il pour ce destin déjà scellé ?
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Cependant, ce n’est qu’auprès de Glark, un ami bien étrange, qu’il se sent un peu « lui ». Il partage avec Glark ses ennuis, ses tracas, ses joies et une confiance mutuelle. Glark a trois pompons au bout de ces bras ; il a cet aspect gluant un peu repoussant et une large bouche qui pourrait s’étendre de l’oreille droite à gauche s’il en était muni. Glark et Cahyl sont différents mais une amitié forte grandit entre eux. Néanmoins, les rencontres avec Glark devront rester secrètes si Cahyl veut passer inaperçu.

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)°º•. Les personnages demeurent « humains », nous ne sommes pas dans une fantasy avec des héros super-musclés et des princesses super-gaulées. Ils sont complexes, pas stéréotypés et évoluent véritablement au sein de ce premier tome. Comment ne pas tomber amoureux d’êtres dont on imagine aisément leur aspect duveteux, leur peau de soie et leurs ailes de mousseline ?
Une des plus grandes forces de ce livre est que Cahyl, notre personnage principal est là, bien réel et non pas niais ni trop enfantin. On se délivre un peu de ces livres jeunesse qui impliquent et s’enferment dans un carcan avec des enfants que nous trouvons peu dégourdis, un poil trop innocents et pas assez réalistes. Ses réactions sont étroitement liées à son expérience. Son caractère est savamment dosé, on ne peut être que compatissant à son égard.
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L’originalité de ces larveylins est qu’ils naissent certes avec un inné mais aussi un acquis indéniable grâce aux Pères Fondateurs qui leur enseignent les connaissances de leur peuple dès que leur bulle est fécondée. A travers les yeux de Cahyl, nous prenons connaissance des mœurs de cette société dictatrice de bonheur. Cette structure sociale est divisée en castes et est en perpétuelle survie. De nombreux thèmes sont abordés dans ce livre : la différence, l’affiliation, l’amour, l’amitié, la violence, la recherche d’identité, le destin.
Tout est conté naturellement, avec cette facilité d’accéder à leur quotidien, d’effleurer des mystères, de comprendre cette empathie et de toucher un peu leur bonheur.
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Cette histoire nous est racontée à la première personne, Cahyl en est notre narrateur. Le rythme appréciable nous permet de tâtonner et de connaître le Monde grâce à Cahyl. On s’accroche aux pages, on a peur au coin du papier et on palpite à l’unisson avec le cœur de Cahyl. La plume de Nadia Coste est fluide, posée et efficace. Un équilibre se développe entre descriptions et action, le récit fait preuve d’une grande profondeur.

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Pour ce livre, je n’ai pas ressenti les désavantages d’un livre jeunesse avec un jeune personnage un poil trop naïf, une quête trop abracadabrante et des épreuves aisément relevées. Peut-être cela est-il dû à la volonté de Nadia Coste de se diriger d’abord vers l’écriture d’un roman pour adultes. Et enfin (et ô soupir de satisfaction), ce premier tome d’une tétralogie n’est PAS un tome d’introduction. On a beaucoup à se mettre sous la dent et c’est pour notre plus grande joie. Nadia Coste ne frustre pas le lecteur en lui baratinant des petites péripéties bénignes, elle dessine une trame générale et nous y implique dès les premières pages. Aussitôt la naissance de Cahyl… on entre dans le bain ! On s’attache irrémédiablement à lui.
J’aimerai tant vous décrire tout ce qu’il m’a plu, m’attarder sur les détails savoureux, les petits plus où se cache peut-être un secret. Mais autant tout garder secret et vous laisser le plaisir d’une lecture intacte. Vous l’aurez compris, ce premier tome est un très gros coup de cœur !

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Ce tome est découpé en courts chapitres, très appréciables. Chaque début de partie propose un extrait des textes de principes, de philosophie ou d’Histoire des Fedeylins. Ce manuscrit a été bêta-lu par le collectif CoCyclics. La saga ne compte pas moins de 2,5 millions de signes, pas moins de 4 tomes, tous déjà écrits et a connu en vérité 8 versions.
Ce livre est à paraître pour le 10 mars 2011. Le tome 2 « Aux bords du mal » sortira en octobre 2011, le tome 3 « Sous la surface » pour mars 2012 et le dernier « L’ombre des Pères » pour octobre 2012. Il va falloir être patient !

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)°º•. Biographie
Nadia Coste est maman de trois « larveylins ». Après sa mauvaise expérience d’un IUT métiers du livre, elle se tourne vers des études de commerce et intègre un service administratif de banque. Lors de ses loisirs, elle découvre la fantasy par son auteur préférée, Robin Hobb. L’écriture fait alors partie intégrante de sa vie. Nadia Coste commence à attaquer un sérieux sujet en 2004, les Fedeylins. Après six ans de réécriture, les éditions Gründ décident de la suivre dans cette aventure. La magnifique couverture est de David Revoy.
Son blog.

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)°º•. Extrait
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Dans le chaudron :
¤ Aux bords du mal, tome 2
¤ Sous la surface, tome 3
¤ L’ombre des pères, tome 4
¤ Langue de chat, interview de Nadia Coste

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Souvenir lié à cette lecture
: J’étais en phase, j’avais envie de douceur pas d’horribles zombies (pour une fois !). Prête à accueillir ce roman, et à m’y plonger littéralement dedans. Les pages ont défilé, défilé… Comment, c’est déjà terminé ?

Un autre avis disponible chez Book en Stock (Dup).
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Gründ.
Un superbe service presse… Mes graines de lotus, poussent, poussent, mais n’ont pas toujours « éclos » 🙂
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Pics : #01 Green Elf par Laiquendi ; #02 Water Lily Fairy par Irenbel ; #03 Photo du service presse reçu.

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PAOLINI Christopher – L’Héritage ~ Eragon, tome 1

04/02/2009 16 commentaires

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Titre : Eragon (L’héritage, tome 1)
Auteur : Christopher Paolini
Plaisir de lecture Livre sympa

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Dans un autre temps, une autre époque… et peut-être si proche, l’Alagaësia est dominée par l’Empire. Eragon, jeune habitant de Carvahall, ne se doutait pas qu’il rencontrerait l’étrangeté dans la forêt. Lors de sa dernière excursion, il découvre une pierre précieuse, lisse et d’un magnifique bleu. Un dragon ancestral nait et adopte Eragon. Un couple inséparable qui va devoir combattre l’Empire et son roi démoniaque qui règne sur tout le pays…

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)°º•. Existence des Dragons

Ce n’est pas une personne, de quelle que race que soit qui choisit son dragon. C’est ce dernier, à travers la coquille de son œuf qui choisit la personne digne de lui… Il est donc impossible de percer le mystère du choix d’un Dragonnier. Dragons souffrent comme souffre la Terre, ils en sont les gardiens. Ce ne sont pas que des animaux, mais des êtres doués de raison, d’intelligence, bref, d’une personnalité (bien trempée ?)
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Les dragonniers, plus forts que n’importe quelle autre race, ne pouvaient être détruits si facilement. Ils se réunirent en Confrérie, afin d’allier leurs forces… Cependant, à l’apogée de leur puissance, ils se détruisirent entre eux.
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Au temps où fleurissaient le bonheur et la bonne entente dans les cités, les dragonniers bénéficiaient d’un entrainement intense et qualifié. Ils étaient invincibles… Bien que Galbatorix suivit cet apprentissage, sa dragonne mourut d’une flèche fichue dans son cœur. La démence était née dans l’esprit de Galbatorix. Ce dernier exécuta un long périple afin de rejoindre la Confrérie des Dragonniers pour les prier de leur donner un second œuf. Dans sa folie, il entraina d’autres membres et causa la perte de tous.

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)°º•. L’Histoire

L’Histoire est assez riche en ce qui concerne les peuplades. Différentes races s’y côtoient et s’y mélangent : elfes, nains, hommes, urgals, ombres et tant d’autres. Eragon est bien entouré avec Saphira, Murtagh, Brom, Garrow et Roran (sa famille). Cependant, ce dernier doit prendre en main sa destinée, choisir un camp et surtout trouver sa propre quête. Les dragonniers ont une histoire différente des autres, il n’existe pas vraiment d’alliances. Ces hommes sont doués, possèdent des qualités surhumaines, ont la vie éternelle. Toutefois, le dragon n’est pas un animal ordinaire, ils détiennent une dignité, une personnalité, une entité à part entière.
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Nous remarquons dans l’histoire que la psychologie et la télépathie tiennent une grande place ; une forte liaison de chaire et mentale lie le dragon et son dragonnier.
Existe-t-il une bipolarité du monde en Alagaësia ? Pas si sûr ! Il existe le Camp du mal (avec l’Empire), le peuple, les Vardens (nains et humains), le royaume des nains, celui des elfes. Mais pouvons-nous parler d’une alliance véritablement établie ? Il existe une fragilisation à l’intérieur de ladite alliance que Galbatorix, depuis Urû’Baen n’hésitera pas à utiliser…

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)°º•. Ecriture

Christopher Paolini est un jeune écrivain. Né en 1983, fan de Tolkien, il commence à écrire sa trilogie à l’âge de 15 ans… Pas dupes, les parents, éditeurs littéraires, font de ce futur business, une histoire de famille ! (pour garder les droits d’auteur) Bien que découvrant quelques difficultés de conter et de raconter, de tenir en alerte son lecteur, Christopher Paolini possède une écriture prometteuse. Nous nous attachons assez facilement à l’un des personnages mais je regrette que les portraits ne soient pas plus précisés et détaillés permettant de s’immerger dans ce roman.

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)°º•. Grimoire

Le livre présente une carte magique proposant la position des lieux, tous les sites ne sont pas indiqués, mais permet un très bon repère. (pour l’Histoire racontée, pour les périples effectués). J’apprécie particulièrement la disponibilité de différents dictionnaires en fin de livre : tous les mots ne sont pas traduits, et nous sommes fiers de pouvoir en retenir quelques uns (répertoire de l’ancien langage, répertoire du langage des nains, répertoire du langage des Urgals).

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L’histoire est assez riche ; différentes races s’y côtoient et s’y mélangent. L’écriture demeure bancale : Paolini rencontre quelques difficultés pour conter et pour raconter, de tenir en alerte son lecteur : espérons que les prochains tomes seront plus prometteurs. Malheureusement, le portrait des personnages mériterait d’être davantag travaillé ; entrainant une immersion mitigée du lecteur dans le roman.

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le prince Caspian, tome 4

04/02/2009 2 commentaires

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Titre : Le prince Caspian (Les Chroniques de Narnia, tome 4)
Auteur : Clive Staples Lewis
Note Livre sympa
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Alors qu’ils vont se rendre à l’école, Peter, Susan, Edmund et Lucy se retrouvent happés et atterrissent à Narnia. Cependant, ce monde lui semble bien étranger et pour cause… Des centaines d’années ont passé, la magie a disparu, l’image des 4 magnifiques est ternie : Narnia s’est civilisée. Les enfants n’en croient pas leurs yeux et maudissent Aslan le lion d’avoir abandonné sa patrie. La seule carte qui leur reste en jeu, est de mettre Caspian sur le trône, à la place de son oncle Mirza qui lui a usurpé.

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Pour ce quatrième tome nous retrouvons des références historiques : l’Inquisition (lorsque l’on souhaitait bruler les livres pour interdire les valeurs véhiculées) se traduit par le personnage de Miraz qui souhaite supprimer toutes les fervents défenseurs de l’ancien royaume de Narnia. Nous retrouvons l’idée de base « pour faire vivre la légende, commençons par croire en elle » ; les quatre enfants Pevensie se battront coute que coute pour rendre la vie au véritable Narnia et ils connaitront l’apothéose grâce à l’alliance de tous les habitants de Narnia. Les thèmes du mensonge (et de la peur pour garder à sa vision les « faibles esprits) et celui de la transmission du savoir ancien sont de rigueur pour ce quatrième tome. Mais soyons réaliste, ici où nous attendions que Lewis fasse appel à notre part de lecteur d’enfant, il n’en est rien et on s’y ennuie.

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le cheval et son écuyer, tome 3

04/02/2009 2 commentaires

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Titre : Le cheval et son écuyer (Les Chroniques de Narnia, tome 3)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Shasta est un jeune garçon, élevé par un piètre pêcheur du sud de Calormen. C’est par une discussion fortuite entre ce noble seigneur, un Tarkaan venu l’acheter et le précédent homme, que Shasta découvre qu’il n’est pas son vrai père, et qu’il est arrivé par la dérive d’une barque sur les flots. Alors qu’il se pose des questions sur ce Tarkaan, son destrier, Bree, se met à lui répondre qu’il est un mauvais homme. Contre toute attente, ils décident de rejoindre le pays du Nord, Narnia, où les chevaux demeurent libres et où il fait bon vivre.

Alors qu’un soir de pleine lune, Bree et Shasta sentent le souffle chaud des lions auquel ils souhaitent échapper, ils s’aperçoivent qu’un cavalier les suit de près. Ce n’est qu’une fois l’obstacle franchi qu’ils font la connaissance de Hwin et la petite Tarkheena, Aravis. Cette dernière fuit un mariage forcé. C’est aux portes de la ville de Tashbaan que commence la véritable aventure…

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)°º•. Clive Staples Lewis (Belfast, 1898 – Oxford, 1963), étudiant à Oxford, il arrêta ses études pour partir au front lors de la Première Guerre Mondiale. Il enseigna à Oxford puis à Cambridge jusqu’à sa mort. Après quelques romans de thélogie-fiction, cet ami de Tolkien et de Charles Williams composera des récits-fables pour enfants.
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Clive Staples Lewis, dévoré de passion pour les contes de fées, rédigea les « Chroniques de Narnia » à partir de 1950. Tout a commencé par la mystérieuse image fugace d’un faune se baladant cadeaux sous le bras et parapluie dans la main ; et se termine en très joli classique anglais incontournable pour enfants. Ce n’est qu’avec l’adaptation cinématographique que ces Chroniques prendront (et prennent) une toute autre ampleur en France.

C.S. Lewis a eut une vie excentrique et assez tourmentée. Il a connu peu d’enfants ; c’est finalement, par ses rêves d’enfants et ses idées inachevées d’une enfance naufragée, qu’il a fait de Narnia, un monde magique époustouflant.
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Pauline Baynes (1922) présentée par Tolkien a C.S. Lewis a illustré les Chroniques de Narnia. Par ce travail de longue haleine, elle finit les illustrations des sept tomes, près de quarante ans après la parution du tome de « l’armoire magique ».

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En tout premier lieu, on pourrait se demander si l’inversion du titre n’est pas un miroir à l’histoire : et bien non, ce rôle d’inversion est bien présent, c’est même un rôle inverse de possession. C’est le cheval qui possède l’enfant, puisqu’il l’a volé. Et voilà, le mythe de la plus belle conquête de l’Homme s’effondre…
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Il en conviendra que l’écriture est assez particulière, puisque les quatre enfants Peter, Edmund, Susan et Lucy sont maintenant souverains de Narnia … ce 3ème opus se déroulant lors du second. Car parallèlement aux aventures de Shasta et la petite Tarkheena, ces quatre souverains doivent inventer une fine stratégie pour regagner Narnia et empêcher ainsi le mariage forcé de Susan.
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On peut faire allusion à quelques passages noblement écrits, comme la rencontre secrète de trois hauts placés du pays de Calormen ; et les monologues hautement philosophiques à en perdre son latin de Bree.
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Il n’en va pas moins que Lewis a caricaturé ce «versus » Nord/Sud, qualifiant l’un des plus beaux atours, et du second, des pires défauts existants ; Cette stigmatisation est décevante, l’on conserve à l’idée que ce sont des contes pour enfants. Certes ils sont innocents mais non moins intelligents. Il est d’ailleurs écrit, à la fin du tome, comme un mea-culpa, les quelques lignes expliquant la situation de l’Angleterre face au nazisme, dans laquelle a composé l’auteur.

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)°º•. Nous sommes ici, dans un monde différent. Nous sommes dans le sud. Le vrai, Calormen, là où il n’y a que des méchants, persifleurs, méprisants et calculateurs. C’est par cet aspect arabique que le troisième tome prend des allures des contes de mille et une nuits. Les lieux et origines mystérieux et autres idées préconçues qu’on les Européens sur cet Orient grandiose a amusé C.S. Lewis ; c’est pour cette raison qu’il les a retranscrites.
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Pour ce troisième volet, C.S. Lewis a supposé une présence plus concrète, il n’y a plus de voyage entre le monde imaginaire de Narnia et celui des Hommes. Par ailleurs, les noms soufflés aux deux premiers tomes, qui sont enfin décrits ici, prennent toute leur ampleur.
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On s’imagine à vivre et à survivre auprès de nos chers personnages, dans des lieux qui suscitent tout notre intérêt. On est transporté…
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Bree, de son vrai nom Breehy-hinny-brinny-hoohy-hah est quelque peu prétentieux, dédaigneux et blessant dans ses paroles, mais il n’en reste pas moins un canasson parlant, attachant et capable de grandes réflexions. Il prend souvent les chevaux ne parlant pas comme des êtres inintéressants
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Hwin est la jument d’Aravis. Contrairement à Bree, elle est plus humble. Même si elle est un cheval libre, elle reste sous les ordres de la petite Tarkheena, liée par une tendre amitié. Elle apprécie Bree mais le trouve quelques fois trop hautain.
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Shasta est un garçon innocent, parti à l’aventure malgré lui pour sauver sa peau du Tarkaan. Le voilà cavalier de figuration, bien obligé de suivre la cadence de Bree. Il est assez naïf mais est triste du comportement d’Aravis qui ne lui prête guère attention. Au fil des pages, il devient plus courageux.
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Aravis est une jeune fille à qui tout souriait. Sauf son mariage. Forcée d’être unie à un homme ignoble, elle décide de fuir son destin, et se retrouve aux côtés du couple bizarre que forment Shasta et Bree. Elle ne s’adressera d’ailleurs qu’au cheval, ignorant Shasta qu’elle considère comme un être inférieur. Nous découvrirons dans ce tome, sa véritable nature.

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Ici, c’est un nouveau relief que nous découvrons ; des nouveaux personnages, tout aussi attachants et dont les caractères sont plus développés. A travers de folles chevauchées, nous visiterons des noms qui sonnent aux oreilles et donnent envie de rêver.

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ L’armoire magique, tome 2

04/02/2009 6 commentaires

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Titre : L’armoire magique (Les Chroniques de Narnia, tome 2)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Alors que le pays est en guerre, Peter, Susan, Edmund et Lucy Pevensie sont envoyés par leurs parents en campagne. Le propriétaire de ce château est un homme vieux et sage mais tellement discret. Un jour de grand ennui, les quatre frères et sœurs décident de jouer à cache-cache. Dans une pièce inconnue, Lucy se sent irrésistiblement attirée par une vieille armoire. Alors qu’elle se frotte contre les manteaux de fourrure, elle avance petit à petit afin de se tenir à l’abri de regards contre le fond de meuble. Mais elle se rend compte bientôt qu’elle marche dans la neige, et que ce sont des sapins qui l’entourent. Sous ce lampadaire, elle rencontre M.Tumnus, un faune qui l’invite à boire le thé. Après divers chants et contes surprenants, la joie de ce faune s’éteint dans ses larmes. Il explique qu’il est engagé par la méchante reine à capturer les enfants.

Après l’avoir convaincu, Lucy retourne chez elle, et explique à ses frères et sœur son aventure. Ceux-ci, bien trop sceptiques se moquent d’elle… jusqu’à ce qu’Edmund entre lui aussi dans l’armoire. Il y rencontre une femme étrange, qui lui demande de ramener les siens dans ce monde, car elle s’ennuie sans enfants. C’est ici que tout commence, quand Peter, Susan, Edmund et Lucy décident de partir en expédition dans ce monde où règne un hiver éternel…

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)°º•. Clive Staples Lewis (Belfast, 1898 – Oxford, 1963), étudiant à Oxford, il arrêta ses études pour partir au front lors de la Première Guerre Mondiale. Il enseigna à Oxford puis à Cambridge jusqu’à sa mort. Après quelques romans de thélogie-fiction, cet ami de Tolkien et de Charles Williams composera des récits-fables pour enfants.
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Clive Staples Lewis, dévoré de passion pour les contes de fées, rédigea les « Chroniques de Narnia » à partir de 1950. Tout a commencé par la mystérieuse image fugace d’un faune se baladant cadeaux sous le bras et parapluie dans la main ; et se termine en très joli classique anglais incontournable pour enfants. Ce n’est qu’avec l’adaptation cinématographique que ces Chroniques prendront (et prennent) une toute autre ampleur en France.
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C.S. Lewis a eut une vie excentrique et assez tourmentée. Il a connu peu d’enfants ; c’est finalement, par ses rêves d’enfants et ses idées inachevées d’une enfance naufragée qu’il a fait de Narnia, un monde magique époustouflant.

Pauline Baynes (1922) présentée par Tolkien a C.S. Lewis a illustré les Chroniques de Narnia. Par ce travail de longue haleine, elle finit les illustrations des sept tomes, près de quarante ans après la parution du tome de « l’armoire magique ».
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Il existe toujours cette présence religieuse, assez chère à C.S. Lewis. La narration est cependant, plus fluide. L’écriture y est plus développée, plus accrocheuse, davantage humoristique, et quelques fois ironique ; ce qui ne dérange pas à la lecture.
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La présence de quatre personnages empreints de valeurs diverses permet à chaque lecteur de s’identifier ou tout au moins de se rapprocher. Des trois premiers tomes que j’ai lus, c’est celui que je préfère. Sans doute car j’ai aimé la magie surprenante, la diversité des créatures, la force de la description, les lieux mystérieux et la noblesse qui s’en dégagent. Je me rapproche davantage dans l’univers que j’affectionnais petite (et peut-être encore aujourd’hui). Cet hiver éternel y est sans doute pour beaucoup, car j’aime l’impression feutrée de la neige, l’abasourdissement de la nature ainsi revêtue, et le passage à ce monde par cette armoire magique…

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)°º•. Dans ce deuxième tome, les personnages sont et deviennent très attachants. Les enfants paraissent assez réalistes même s’ils sont quelque peu attachés à des caractères bien déterminés.

Peter est l’aîné des quatre enfants. Il a un penchant pour être leader de ces derniers de par son âge. Il est sérieux et neutre. Il doit sans cesse rétablir l’ordre et la paix entre ses frère et sœurs.

Susan est la deuxième enfant de la fratrie. Elle est douce et paraît fragile. Elle est très différente de ses frères et sœur, elle n’aime pas l’aventure et encore moins y participer.

Edmund est le troisième enfant de la famille Pevensie. Il a un sale caractère, il est jaloux de et rancunier envers Lucy et souhaite faire payer son frère de l’avoir insulté d’animal. Il aime se faire charmer par la force maléfique, mais dans l’aventure de l’armoire magique, son caractère change de tout au tout.

Lucy est la plus jeune de cette famille ; elle sait distinguer nettement le bien du mal et ne dit jamais de mensonge. Elle est douce et croit énormément en la force qui émane d’Aslan. C’est sans doute le personnage que je préfère dans ce tome, elle est réfléchie et intelligente.

M. et Mme Castor sont les repères et l’aide incontournables des quatre enfants. Ils leur apportent chaleur et réconfort.

M.Tumnus est le personnage qui apparut le premier à Lewis. Il est musicien et enjoué. Il a pour ordre de capturer des enfants. Il est tout aussi attachant.
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Comme cités ci-dessus, la multitude des personnages est un des piliers de ce tome. Le récit prend toute son ampleur quand à la versatilité des événements. (Tout blanc ou tout noir, mais certainement nuancé de gris).

Les lieux décrits sont magnifiques et l’imagination se fait grandissante. Les détails permettent de donner la vie, et Lewis atteint l’apothéose. Je ne vous dirai pas que mon lieu préféré est celui près de l’armoire, je ne vous dirai pas que j’aime ce lampadaire brillant nuit et jour au milieu de cette forêt, je ne vous dirai pas que j’ai aimé cette première rencontre magique avec le faune, nous je ne vous dirai pas.

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Au risque de me répéter ; j’ai aimé. Tout simplement.
Comme quoi, les récits pour enfants ne sont réussis que s’ils ne plaisent pas qu’aux enfants…

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7