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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en A, B, C’

RIGGS Ransom – Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1

23/11/2012 40 commentaires

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Titre : Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1
Auteur : Ransom RIGGS
Plaisir de lecture :  Livre sympa
Tome 2, tome 3

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Depuis sa prime jeunesse, Jacob est bercé par les histoires de son grand-père. Ce dernier, surnommé Abe lui raconte comment il chassait les montres quand il était plus jeune ; et l’endroit où il avait vécu, l’orphelinat chapeauté par Miss Peregrine. Agé maintenant de 16 ans, Jacob n’arrive pas à savoir où commence la fiction dans les récits de son grand-père. Un après-midi, et malgré toute l’aide qu’il souhaite apporter, Jacob trouve son grand-père blessé. Il lui livre son dernier souffle « Trouve l’oiseau. Dans la boucle. De l’autre côté de la tombe du vieux. Le 3 Septembre 1940 ».

Durant son deuil, Jacob s’aperçoit qu’il est bouleversé par ce que lui racontait son grand-père, notamment par ses clichés qui lui déclenchent des hallucinations paranoïaques. Avec l’accord de son psychanalyste Golan, Jacob et son père se rendent sur l’île Cairnholm, dernier endroit qu’a fréquenté Abe. Peu de temps avant cette décision, Jake tombe sur une lettre de Miss Peregrine adressée à son grand-père, ce qui le rend encore plus abasourdi. Dès le premier pied posé à terre, Jacob court à la recherche de l’orphelinat… et n’y trouve que les restes d’une vieille bâtisse incendiée.

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)°º•. Jacob, surnommé Jake est un jeune adolescent de 16 ans, dont le cynisme est sans pareil. Il est le narrateur de l’histoire ce qui nous permet de bénéficier des découvertes en même temps que lui.
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On va à la rencontre de tous les habitants de l’île Cairnholm, même Martin, le conservateur du tout petit musée. Evidemment, comme l’annonce le titre, il y est aussi affaire d’enfants particuliers. Mais en quoi consiste leur particularité ? Vous en apprendrez beaucoup, de quoi étancher votre soif, promis. Il va sans dire qu’ils sont attachants même si j’aurai aimé que Riggs nous propose encore plus d’attractivité pour ces personnages secondaires (moi, difficile ?). Leur description est singulièrement visuelle. Entre autres, nous faisons la connaissance d’Emma, de Fiona, de Millard, de Bronwyn ; mais aussi des syndrigast, des estres, des ombrunes et des sépulcreux.

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)°º•. De l’ambiance, je vous dirai très peu de choses. Premièrement, que la second guerre mondiale est seulement une toile de fond et pas l’élément premier de cette histoire (voilà qui devrait en rassurer plus d’un). Deuxièmement, que la plume est délicieuse, fluide et que j’ai aimé être plongée de ce roman (la traduction est très bonne). J’ai aimé le lire au chaud sous la couette ; voire avec une faible lumière, comme pour lire cette histoire secrètement. La nuit tombée joue beaucoup sur ce que nous lisons (en particulier lorsqu’on finit le livre au petit matin !).
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Ce roman est envoutant et j’ai aimé le décor posé. Cairnholm est une île du pays de Galles ; dans sa description et les événements, on la découvre en cheminant. En plus de la thématique du temps, Ransom Riggs va également parler de jeux de pouvoir, de protection et de différence.
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La sauce de ce « roman photo » prend bien, l’intégration de clichés est originale et bienvenue. Il faut savoir que ces photos « vintage » sont en réalité des photos réelles (peu ont été retouchées) mais aussi assez troublantes. C’est un sacré tour de main que réalise Riggs pour réussir à donner à ces photographies existantes une histoire différente de celle qu’elles racontent, qu’elles happent le temps d’une seconde. Moi qui suis très attachée aux photos, j’ai trouvé que c’était bien joué et cela s’avère la grande force de ce roman. Toutes les photos sont tirées de collections privées et je n’ose imaginer les jours entiers de recherches.

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)°º•. Ce livre jeunesse ne prend pas ses lecteurs pour des poules mouillées même  si l’intrigue se révèle un poil classique avec la construction manichéenne. Dans ma chronique, je donne peu d’informations concernant la trame car je pense que la découverte du livre est aussi importante que le fond de l’histoire. D’ailleurs, si ma lecture a fonctionné, c’est parce que j’avais lu très peu de choses à son sujet et que je ne m’attendais pas à grand-chose.
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Ce roman se divise en deux parties, mais toutes deux se valent tant dans leur construction que dans leur intérêt ; même si on en préfère une. C’est vrai que j’ai davantage aimé monter mes hypothèses, chercher le pourquoi des photos que de savoir ce qui allait réellement se passer niveau action. Ce roman pourrait figurer comme un one shot même si la fin se révèle ouverte ; on entend déjà parler d’une suite : quid ?
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Je suis bien contente que ce photographe se soit essayé à la plume car ce premier roman m’a été assez addictif. L’histoire est très visuelle et je ne doute pas qu’un jour, Burton officialisera son envie de l’adapter (pour l’instant, ce n’est qu’une légère envie). Enfin, et non des moindres : couverture, titre, photos d’époque, arabesques de bas de pages, lettrines et patterns de chapitres (dignes de la décoration des plus grandes maisons de l’époque, je confirme) en font un objet soigné.

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Partez avec Jacob à la recherche de l’oiseau à pipe et découvrez tout un pan d’histoire totalement cachée. Riggs signe là un excellent premier roman à l’allure d’époque et aux clichés véritables qui vous conteront une histoire bien plus profonde que la surface qu’ils en montrent. A lire sous la couette, à la faveur de la nuit ; laissez-vous transporter pour découvrir sous une plume efficace qui sont ces enfants particuliers.

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)°º•. Biographie
par Bayard : Ransom Riggs a grandi en Floride. Il vit aujourd’hui à Los Angeles. Il a obtenu les diplômes du Kenyon College et du département de cinéma et de télévision de l’Université de Californie du Sud. Il a réalisé plusieurs courts-métrages couronnés de prix. Actuellement, il officie comme bloggeur et écrivain voyageur.
Son blog.

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Souvenir de lecture : Encore des photos !
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Antre des livres (Plumeline), Le blog d’une P’tite Elfe, Le rêve du renard (Yume), Les carnets de Radicale, Les lectures du Vampire Aigri (D. Lockhart), Les rats de bibliothèque (Cléo), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Sorcelleries (Sita)ont aussi été impressionnées par les clichés.

CITRIQ

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Une lecture qui convient parfaitement pour le challenge jeunesse/YA.

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Dédicaces de Barbara Canepa & Guillaume Bianco

18/11/2012 15 commentaires

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Hier, samedi 17 novembre, j’ai retrouvé Yume.
Ma journée était déjà grandement réussi car il faut savoir que Yume est surbookée, il est donc très difficile de bénéficier de sa présence. Alors que nous devions nous rendre à un festival de BD dont les précédentes éditions nous avaient laissé une mauvaise impression, nous avons  plaqué ce projet initial pour filer derechef à une séance de dédicace.

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Heureusement qu’elle avait communiqué l’événement, car sans ça nous serions passées à côté de la séance de dédicace de Barbara Canepa et Guillaume Bianco.

Yume et moi nous sommes rejointes en centre-ville en début d’après-midi pour papoter en toute tranquillité autour d’un délicieux chocolat viennois (non, je n’utilise pas la même photo à chaque fois, c’est juste que je suis mono-envie) dans un salon de thé pas encore bondé.

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Puis nous avons rejoint la petite librairie pour commencer la file d’attente.
Les deux illustrateurs avaient très peu de retard et ils ont commencé à illustrer dès le pas-de-porte franchi. L’avantage d’être bien accompagnée pour ce genre d’événements est que le temps passe très vite : nous avons feuilleté quelques livres des bacs et avons beaucoup (beaucoup !) papoté.

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Alors que Lucie attendait patiemment son tour encore, je suis arrivée devant Guillaume Bianco. Je lui ai proposé de boire son café qui était passablement (très froid) lui stipulant que je n’étais pas pressée (ça me fend le cœur, les gens qui laissent leur café refroidir). Après demande d’autorisation, je crois que j’ai été la seule à immortaliser ce moment. Je crois avoir été la plus bavarde aussi (oups !) mais j’ai pu ainsi connaitre l’origine de la comptine malfaisante d’Imhotep que je voulais qu’il dédicace (coffret Les Comptines Malfaisantes) et surtout la version très différente selon Barbara et Guillaume ; quelques nouvelles concernant les prochaines sorties (Guillaume m’a avoué avoir pleuré en écrivant la fin d’Eco) et j’ai pu aussi discuter d’autres livres. Guillaume m’a aussi réalisé un (gros) gribouillis dans « La bête sans visage » (Eco, tome 2) que j’aime d’amour ♥. Le tout à la plume, s’il vous plait.

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Si Guillaume s’avère plus rapide que Barbara pour dédicacer, il faut bien en prendre en compte deux choses : 1°) que Barbara parle avec les mains, soit avec le pinceau levé, 2°) qu’elle réalise à chaque fois une superbe dédicace pour laquelle elle prend le temps nécessaire sans se presser. Alors que la jeune demoiselle (Coucou Virginiiiie !) – à qui nous avons dû casser les oreilles pendant 90 minutes minimum à jacasser dans son dos – se faisait dédicacer la jeune fille de End avec une chauve-souris sur l’épaule (trop choupinette au passage), Yume était encore entrain de se demander si elle allait demander… Chat ? Chouette ? Chat ? Chouette ? Chat ? Chouette ? (et ce depuis le début de la file d’attente, si tu as bien suivi). D’ailleurs, elle s’est décidée pour la Chouette en arrivant devant l’illustratrice et quand Barbara a demandé confirmation, sa langue a fourché et elle a prononcé « Chat » ; ce qui m’a bien fait rire (car j’aime taquiner Yume).

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La dédicace s’est réalisée en toute intimité (sisi, je peux le confirmer, ayant été à des séances de dédicace de gens plutôt demandés comme Margaux Motin et Pacco, et plus anciennement encore Pénélope Bagieu) et dans la bonne humeur. Il a été dommage qu’on se soit fait traiter toutes deux de profiteuses de dédicaces au comptoir alors que nous étions de prime abord ravies de découvrir une nouvelle librairie indépendante et plutôt gentilles-au-sympathique-sourire. Cela nous a laissé une mauvaise impression de fin et nous conforte aussi dans notre choix d’amour & de fidélité à la boutique-dealeuse Imagin’ères.

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Bref, mon chou à la crème, notes que :
¤ un coffret de 3 Comptines Malfaisantes sortira en avril 2013,
¤ le dernier volet d’Eco sortira en mai 2013 (hiiii).
(collection Métamorphose, éditions Soleil)

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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ Les chimères de l’aube, tome 3

17/11/2012 6 commentaires

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Titre : Les chimères de l’aube (La peau des rêves, tome 3)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Najma la conteuse nous invite dans une nouvelle histoire : celle d’Anja. Mutante de son état, cette jeune sirène est en quête de quelque chose : elle veut remplir sa vie et surtout être aimée. Dès le premier regard, elle tombe amoureuse de l’homme qu’elle sauve de la noyade ; elle ne peut lutter contre ses sentiments même s’il s’avère être son ennemi. Elle décide de quitter ses amis Exclus pour rejoindre leur communauté, au prix de quelques sacrifices.

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)°º•. Najma est la conteuse des différentes histoires de la saga « La peau des rêves ». Sur sa peau est tatouée la vie d’autrui. Elle ne peut pas refuser de raconter une histoire qui lui a été demandée : le tatouage prend alors vie et consistance. Najma représente le fil rouge de cette épopée et celle aussi, qui représente pour nous un vif intérêt.
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Anja est touchante et attachante. On ne peut lui en vouloir pour aucune des décisions prises, une grande empathie née chez le lecteur. Elle fait partie du groupe musical les Tor, elle est au chaud dans un petit groupe protecteur. Elle est pourtant omnibulée par ces petites différences à cause desquelles elle se sent mal dans sa peau.
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Elle tombe amoureuse de Rain, un Mens aux yeux bleus dont les nuances fluctuent selon ses humeurs. Mais Rain a une promise : Lorelei ; afin d’unir leur clan et les deux territoires. Son enquête se révèle un peu poussive mais on comprend l’envie de l’auteur de ne pas frustrer le plus jeune lectorat. Même si elle se révèle la rivale directe d’Anja, on ne peut non plus la détester. C’est d’ailleurs sur la dualité des sensations que joue Charlotte Bousquet : on adore Anja mais on ne peut détester tous ces humains non plus (enfin, un peu quand même).

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)°º•. Avec « Les chimères de l’aube » nous replongeons dans un univers post apocalyptique : les environs sont délabrés, les civilisations précédentes ont été soufflées. Les deux premiers tomes, Nuit tatouée et Nuit brûlée se déroulent à Paris ; celui-ci et le suivant, c’est à Berlin et le dernier volet nous emmènera à Barcelone. Évidemment, ces villes n’existent plus en tant que telles. Nous les reconnaissons par leur nom similaire, par quelques vestiges : extraits de livres, paroles de chansons.
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Les mots y ont toujours autant d’importance  même si cette fois, c’est au niveau de la musique que nous comprenons leurs trouvailles ou découvrons la sauvegarde d’objets anciens. Les textes allemands semblent avoir été choisis avec une attention particulière par Charlotte Bousquet. « Les chimères de l’aube » est un grand clin d’œil au mythe de la petite sirène de Andersen. (Un danois voyageant beaucoup, qui a fait une étape en Allemagne et qui surtout, y a publié la première traduction illustrée de ses contes)
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Sur la thématique traditionnelle de la quête d’identité – recherche et affirmation de soi – Bousquet traite aussi la place de l’amour : quels sont les liens, les frontières, ce qu’on peut accepter ou non par amour. Sans tabou ni excessivité, l’auteur en parle naturellement.

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)°º•. J’avais fortement apprécié l’entrée dans l’univers avec Nuit tatouée et Cléo ; j’avais trouvé le tome 2 Nuit brûlée plutôt cousu de fil blanc mais c’est avec « Les chimères de l’aube » que j’ai pris le plus de plaisir (davantage même que pour le tome 1). J’ai trouvé le personnage principal, Anja, moins irritant dans sa façon d’être et de penser. J’étais plus attachée à elle qu’à Cléo. Je me suis plus imprégnée de cette histoire aussi, m’y sentant plus à l’aise.
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Il convient que la plume de Bousquet est toujours délicieuse. Dès la lecture du premier tome, j’avais envie de découvrir ses autres écrits. Elle sait mener son récit sans longueur, en apportant les faits de manière assez naturelle, avec un peu de suspense mais sans frustration. C’est dans l’expression des émotions que je l’ai trouvée la plus juste.
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Alors oui, j’attends le tome 4 qui racontera la fin de l’histoire d’Anja mais encore plus le tome 5 pour en savoir davantage sur Najma : mon intérêt est grandement piqué avec les interludes qui ont été plus nourrissantes concernant son identité et sa situation actuelle.
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Il va sans dire que la couverture est aussi sublime que les deux précédentes. A chaque fois, je trouve que le portrait tiré correspond parfaitement au personnage qu’il représente. Par contre, nous avons perdu l’aspect « peau de pêche » de la couverture, il n’est plus d’actualité pour ce tome.

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Najma nous conte l’histoire des chimères de l’aube : nous suivons Anja dans des ondes bien mouvementées. Si les écailles présentes sur ses tempes l’affligent, son mal être est bien plus profond. Surtout qu’elle tombe amoureuse d’un ennemi, Rain. Pour ce troisième volet, Charlotte Bousquet nous offre un récit toujours aussi convaincant dans lequel nous glissons avec une grande facilité.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes. L’illustration de couverture est  de Mélanie Delon.

Son site, son blog.
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Dans le chaudron :
¤ Nuit tatouée, tome 1
¤ Nuit brûlée, tome 2
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Souvenir de lecture : J’aime Anja, avec sa fragilité certaine mais la pureté de ses émotions. Mais je reste très curieuse de Najma.

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Lanylabooks, Les lectures de Mylène (Mycoton), Un brin de lecture (Karline) ont aussi exploré les profondeurs de ce livre.

CITRIQ
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Et hop, une nouvelle « Fins du monde » recensée pour le challenge. Ce livre est aussi une entrée pour le challenge Jeunesse/YA.
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions de L’Archipel.

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Pic : Scale par NataliaDrepina.

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GRIFFON Guillaume & Céka – Billy Wild

11/11/2012 4 commentaires

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Titre : Billy Wild (Intégrale)
Auteurs : Céka & Guillaume GRIFFON
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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1787, une tête mise à prix : Billy Wild.
Billy Wild n’a pas toujours été un cow-boy solitaire. Quand il est tout jeune et encore tout miséreux, Linus, charlatan de renom a décidé de le protéger. Et pour cela, il lui a fait boire un élixir. Mais un pacte a toujours deux parties… Billy Wild part à la recherche de Linus pour étancher sa soif de vengeance.

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)°º•. Quand il était la tête de turc des enfants du village, Billy Wild n’était encore que Hans Güt. Linus est un bonimenteur qui sillonne les routes pour vendre ses potions. Il choisit de sauver Hans Güt et lui donne un élixir à boire ; un breuvage aux conséquences étonnantes. Billy a déjà envoyé 237 âmes en enfer quand nous faisons sa connaissance. Très filiforme, il n’en demeure pas moins concentré sur son objectif. Il rencontre par ailleurs les 12 cavaliers, les grandes crapules du désert.

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)°º•. L’atmosphère du western est très bien représentée dans sa symbolique : les longs regards, les colts à la ceinture, les ondulations au léger vent que ce soit le foulard ou une mèche de cheveux. Il n’y a pas de doute. Globalement, le livre est assez macabre, la noirceur est omniprésente, c’est pourquoi les auteurs qualifient leur livre de « western gothique ».  Le noir s’invite sur les illustrations mais aussi en tant que fond sur la page même du livre.
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Le crayon acéré, tout est taillé à la serpe. Les visages sont déformés, les têtes monstrueuses et les expressions grimaçantes. Les détails sont tous marqués : muscles, mâchoires, on y verrait presque les restes du repas pris entre les dents. Concernant Billy, j’ai trouvé que son physique très mince me rappelait par certains côté les créatures de la nuit de Ted Naifeh.
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Les planches bénéficient d’un découpage intelligent, les bulles sont peu présentes afin de laisser place au non-dit. La fluidité de lecture s’en trouve améliorée.
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)°º•. Cette intégrale de 220 pages referme un diptyque en deux temps : au niveau du scénario, les deux tomes sont assez différents l’un de l’autre. Les illustrations sont à couper le souffle, et la voix off de cette histoire n’est autre que celle de Billy. Les dialogues réduits au strict minimum favorisent cette ambiance oppressante. Tout est travaillé pour que le lecteur reste dans le ton et soit emporté par le rythme. Cet ouvrage se lit vite, trop vite ?
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On assiste à quelques bains de sang et à une intrigue à une seule clef, je m’attendais à davantage mais le scénario reste efficace. J’ai beaucoup aimé l’introduction du fantastique, cette pointe inattendue et étonnante. En bonus, nous avons le droit à une galerie de dessins d’autres auteurs, des recherches de couvertures et à quelques illustrations supplémentaires.

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Par cette intégrale, entrez dans le monde de Billy Wild. Terreur de western, il ne laisse aucun de ses ennemis indemnes. Mais sa chasse à l’homme l’emmène vers de sombres détours. Laissez-vous entrainer dans l’univers sombre de Céka & Griffon pour découvrir des illustrations saisissantes au scénario performant.

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)°º•. Biographies
Scénariste par passion, Céka né en 1965 est un auteur français avec plus d’une cinquantaine d’ouvrages à son actif. Il partage son temps entre la presse et l’édition. Son site.
Né en 1975, Guillaume Griffon abandonne très vite la comptabilité pour s’aventurer en école de dessin. Il travaille aux US à Walt Disney World pendant 1 an et demi pour revenir dans l’hexagone ; la rencontre avec Céka donne Billy Wild.

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Pour lire les premières pages de l’intégrale, c’est par ici.

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Souvenir de lecture : Fabuleuse galerie des 12 cavaliers.

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Bar à Bd (Mo’), La bibliothèque du Dolmen (Joëlle), Le grenier à livres (Choco), Livr0ns-n0us ont été embarqués immédiatement entre les pages.

 CITRIQ

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Une dernière participation pour le challenge Halloween et une nouvelle entrée par celui de Fins du Monde.

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans forme, tome 2

06/11/2012 36 commentaires

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Titre : Sans forme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 2)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1tome 3, tome 4, tome 5

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Du haut de ses talons et sous son ombrelle, Alexia Tarabotti a pris du grade : la voilà maintenant « Mujah » au service de la Reine. Elle mène l’enquête pour découvrir pourquoi les pouvoirs des vampires et de loups garous sont ainsi annihilés. Elle va devoir mettre son nez dans les affaires de l’ancienne meute de Lord Maccon. Tout pourrait se passer à merveille, si elle ne devait pas se frotter à son épouvantable demi-sœur et subir le chatouillement de plumes des chapeaux d’Ivy.

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)°º•. Lord Maccon et Alexia Tarabotti travaillent maintenant et principalement en horaires décalés ; pourtant ils mènent une vie tranquille et… non, pas du tout en fait. Pour Alexia, il est temps de partir en Écosse, à bord d’un dirigeable. Elle va rencontrer des loups garous en kilt (ouhouh !), la meute de Kingair, l’ex de Lord Maccon (la meute, pas Kingair). Dans ce tome, nous faisons un petit tour dans le passé de Conall, avec fortes grandes révélations… ou pas.
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C’est avec une grande joie si bien dissimulée qu’Alexia n’ait d’autres choix que de partir avec Félicité, sa demi-sœur insupportable. Ivy l’accompagnera et avec elle ses délicieux couvre-chefs invraisemblables. Tunstell, le porte-clés et le fiancé officiel de cette dernière sera de la partie ainsi que le commandant Channing Channing des Chersterfield Channings.
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Nous ferons la connaissance de Mme Lefoux, une inventrice française, modeuse et aux autres talents bien cachés. J’ai un faible particulier pour elle car j’aime beaucoup son caractère et sa façon de vivre. J’ai été un peu déçue que Lyall, le second de Maccon et Lord Akeldama soient aussi en retrait alors qu’ils m’avaient charmés dans Sans âme.
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Les créatures surnaturelles souffrent d’une épidémie d’humanisation, ce qui va créer une tension relativement forte. Il va sans dire que le grand atout de cette saga est bien les interactions entre les personnages. Alexia menacée, que va-t-il se passer ?

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)°º•. La touche steampunk est indéniable, Gail Carriger en ajoute encore une couche grâce aux inventions de Mme Lefoux, ainsi que le dirigeable, symbole fort de ce genre littéraire. J’ai beaucoup apprécié l’ajout de l’éthérographe qui s’avère un moyen de communication plus fantasyien que le télégraphe.
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Les us et coutumes victoriens en prennent toujours plein la figure notamment quand on s’aperçoit que les bandelettes d’une momie deviennent l’apparat indispensable à toute personne de distinction.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous retrouvons toutes les particularités de ces personnages hauts-en-couleur. J’apprécie tout particulièrement l’harmonie indéniable entre la brutalité des loups-garous et le raffinement des vampires. On y croise aussi quelques fantômes mais je vous  en laisse la surprise. J’aurai quand même aimé que les informations concernant le passé de Conall Maccon soient plus consistantes.
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Si j’avais beaucoup souri en lisant le premier volume, la bonne surprise quant au ton employé par Gail Carriger est un peu passée. L’intrigue est lente et au démarrage tardif pour finalement se résoudre assez vite. Les actions sont rares, le tout manque de dynamisme. J’aurai envie que l’auteur passe la seconde maintenant que nous sommes aux faits quant au caractère des personnages, de l’existence de sociétés secrètes et des ambiances victoriennes. Heureusement, on ne peut pas rester chagrin trop longtemps, car cette série a – heureusement – un fort potentiel.
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J’apprécie toujours ces dialogues plein de mordant, les réponses cinglantes et sarcastiques du personnage principal. Il n’y a pas à dire, l’humour british est très appréciable. La plume est terriblement distrayante. Notons que ce tome propose une fin (difficilement) soutenable. Par ailleurs, cette série se clôture en cinq tomes et une adaptation en manga est déjà en cours.

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Cette fois-ci, Alexia part en Ecosse à bord d’un dirigeable pour rencontrer des loups-garous en kilt. Il va sans dire que nous sommes très heureux de retrouver ces personnages aux caractères plus forts les uns que les autres. On est tout « joie » d’assister à leurs échanges peu piqués des vers. Il est conseillé de ne pas attendre trop d’actions pour ce tome car l’intrigue est lente au démarrage pour se conclure très rapidement. On continue de flotter dans un univers steampunk délicieux.

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)°º•. Biographie
Gail Carriger, était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !

Son magnifique site à découvrir.

Pour lire les premières pages de « Sans forme », c’est par ici.

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1

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Souvenir de lecture : Et pourtant j’avais déjà fait une pré sélection pour les citations !

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Elles ont été nombreuses à lire « Sans forme » : Book en stock (Dup & Phooka), Elemnium (Dehlya), Hydromielle, La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Les lectures de Mylène (Mycoton), Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Neverwhere (Vert), Perdre une Plume, Pluie de livres (Dexlivres), Ptite boukinette (Azariel), Terre des mille lieux (Anisedora), Un brin de lecture (Karline05).
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CITRIQ

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Un petit livre qui se plait pour le challenge Halloween et le défi steampunk.

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Pics : #01 Ivy par Poisonwillow ; #02 Mme Lefoux par Poisonwillow.

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BRASEY Edouard – Le petit livre des Sorcières

28/10/2012 12 commentaires

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Titre : Le petit livre des Sorcières
Auteur : Edouard BRASEY
Plaisir de lecture : Livre à regrets

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Vous connaissez les sorcières moches aux bas de laine et aux mentons en galoche ; vous connaissez les sorcières aux formes généreuses, celles au visage piqué de taches de rousseur mais connaissez-vous réellement leur folklore et leurs coutumes ?

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Ce que j’adore de ce livre, c’est bien la couverture matelassée façon coussin bien rembourré. Ce petit livre de 64 pages n’est guère plus grand qu’une main ouverte. Il dispose aussi de son propre signet en tissu, comme un grimoire de grand.
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J’ai été assez surprise de voir que les informations collectées ici et là ne se retiennent pas vraiment hormis quelques faits notables. J’ai trouvé que le travail de fond était ultra synthétique. Le livre regroupe également quelques tableaux sur le thème, notamment « Médée » d’Anthony Augustus Sandys (1829-1904), l’illustration des Douze Frères des frères Grimm, Anne Anderson (1874-1930) et quelques citations tirées d’autres livres. Cependant, les illustrations signées par Gestin ne sont à mes yeux pas ses meilleures.
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Ce petit livre se lit très vite, en demi-heure, il se trouve bouclé. La partie historique est finalement celle qui prend le plus de place dans cet ouvrage. Les chapitres se concentrent sur deux voire trois pages maximum.

Il se révèle pourtant être une très bonne introduction pour les enfants dans le monde imaginaire. La lecture se doit d’être accompagnée pour expliquer certains faits comme le witch pricking qui consistent à piquer les sorcières pour voir si elles saignent à chaque fois et la noyade des femmes (si elle coule, ce n’était pas une sorcière, si elle flotte, c’en est une et elle finit sur le bûcher).

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Ce petit livre renferme les premières notions sur les sorcières mais les informations peu nombreuses et les illustrations passables laissent un léger goût de déception au lecteur.

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Sommaire :
Introduction
Les sorcières des contes
Les sorcières guérisseuses
Les sorcières jeteuses de sorts
Le sabbat des sorcières
Balai vole !
La chasse aux sorcières
Comment reconnaitre une sorcière ?
Les quinze crimes des sorcières
Les sorcières de Salem
Les derniers procès en Angleterre
La fin de la répression

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Souvenir de lecture : Si mon impression sur le livre est mitigée, il n’en est de rien quand au plaisir ressenti lors de la réception du cadeau d’Olya.

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WongLi (Les chroniques de l’Imaginaire) en dit aussi quelques mots. Lael (Sous le feuillage) chronique ici toute la petite bibliothèque du Merveilleux dont est tiré ce petit livre.

CITRIQ
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Hop, une petite participation au Challenge Halloween.

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Ceux qui restent tome 9, Vers quel avenir ? tome 10

25/10/2012 12 commentaires

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Titres : Ceux qui restent, Vers quel avenir ? (Walking Dead, tomes 9 et 10)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livres à découvrir

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Ceux qui restent, volume 9
Après le massacre organisé par le Gouverneur, le pénitencier n’est plus. Rick et Carl s’échappent et doivent survivre dans un environnement dangereux et rempli de zombies. C’est Carl qui tant bien que mal veille sur Rick assujetti à des vertiges et autres illusions. Difficile quand a maladie s’installe de prendre un nouveau départ.
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Vers quel avenir ?, volume 10
Ils découvrent pour la première fois un zombie cloué sur place par la faim ; l’origine de l’invasion se trouverait à Washington. Rick souhaite faire un détour par son ancienne ville pour refaire les stocks d’armes à feu et de munitions. L’équipée se dirige vers la métropole, non sans heurt.

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)°º•. En chaque début de tome, nous avons une page récapitulative des personnages (histoire que si tu t’y perds…), c’est assez marrant de voir qu’elle a été remaniée après l’hécatombe du tome 8.
On se rend vite compte que les personnages ont tous un grain – même les garçons Ben&Billy -. Dans cette transition, l’histoire se concentre sur l’avancée de nos connaissances concernant la vie des personnages. On assiste à une véritable détresse de Rick. Il devient encore plus vulnérable et de nouveaux symptômes psychologiques apparaissent. En gros, il vaut mieux se méfier de ce personnage, maintenant. Bien que restant enfant, Carl grandit pas mal aussi, du fait que son père soit malade.
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Trois nouveaux personnages pointent le bout de leur nez : Rosita Espinosa, Eugène Porter et Abraham Ford que j’affectionne tout particulièrement.

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)°º•. Au niveau des illustrations, la palette des gris est mieux abordée et utilisée. Nous avons quelques doubles pages impressionnantes (tome 10, page 108/109) et quelques détails que j’ai trouvés bien croqués comme le regard de Kyle (tome 10, p.20) et la haine absolue qui s’affiche sur les traits de Rick (tome 10, p.70). Cependant, je n’ai pas aimé certains dessins grisés au premier plan (tome 9 p.88). Carl n’est plus dessiné pareil, ses traits de visage ont été modifiés alors qu’il ne grandit pas si vite ; il devient d’ailleurs brun foncé. (Comparaison tome 4 p.58/59 et tome 9 p.36)

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Carl tome 4

 

Carl, tome 9

 

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)°º•. A l’arrivée des personnages dans le pénitencier, on savait d’ores et déjà que le lieu allait tomber, mais on ne savait ni quand ni comment. C’est agréable de voir le très bon rebondissement effectué par Kirkman. Les tomes 9 et 10 sont des volumes dits « de transition ». L’ambiance est particulièrement morose et les gens suspicieux. Tous sont à fleur de peau et la sensibilité est exacerbée. Nous avons une sorte de relâche concernant les scènes glauques.
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Quelques petites choses tirées par les cheveux ont le don de m’agacer ou du moins de me sauter aux yeux. On effectue une avancée certaine concernant la raison du virus. Si nous n’avons pas toujours d’explications ni de réponses concernant les zombies, nous avons des faits ; par exemple, la raison d’un zombie plus lent, le phénomène de « horde » aussi. Quid des informations données par Eugène ?
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Il va sans dire que cette série se révèle assez addictive et ces deux tomes se sont lus très vite. L’intrigue demeure bien rythmée. Que nous réserve la suite ?

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Zone grise au premier plan

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’œil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Ouh, de la bonne horde de zombies, tiens !

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.
Nevertwhere (Vert) vous parle des tomes 9 à 12.

CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde et qui convient aussi parfaitement le Challenge Halloween.

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