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Archives pour la catégorie ‘Auteurs en A, B, C’

CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans honte, tome 3

06/09/2013 30 commentaires

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Sans honte Gail Carriger Le protectorat de l ombrelle tome 3Titre : Sans honte (Le protectorat de l’ombrelle, tome 3)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 4, tome 5

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Chassée par son mari, Alexia n’a pas d’autre choix que de retourner chez sa mère. Elle doit faire face à sa daronne, à ses demi-sœurs et à leurs réflexions pas piquées des vers. Pour sublimer le tout, elle apprend par les journaux qu’elle est le scandale de l’année ; elle devient très convoitée par les vampires qu’elle doit fuir. Par-dessus le marché, elle est attaquée par des coccinelles mécaniques empoisonnées. C’est tout vu, Alexia quitte le pays.

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Sans honte 02J’avoue, le protectorat de l’ombrelle me manquait. Nous reprenons l’intrigue exactement où nous nous en étions arrêtés au tome 2 ; c’est l’occasion de nous donner quelques éléments de réponses (oui, on aimerait bien savoir, quand même). L’aventure emmène Alexia et sa clique en Italie en faisant une petite promenade chez les Templiers. Mystère et tasse à thé !

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Dans ce tome, aucun personnage n’a perdu de son piquant, les secondaires viennent au devant de la scène. Alexia – fidèle à elle-même et aux autres tomes – est accompagnée par Floote et la très-française Mme Lefoux. Lord Maccon présente la même lourdeur habituelle, voire un peu plus imbibée et se fait plutôt rare dans le récit même s’il n’est pas absent ; c’est pour cela que nous découvrirons davantage le Professeur Lyall dans ce volet. Du côté des absents, y figurera aussi Lord Akeldama malheureusement. Un drone (humain porte-clé qui sert un vampire) va disparaitre et c’est tout la société naturelle qui est en émoi.

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Sans honte 03Ce séjour dans la botte va donner des sueurs froides à Alexia : il faut dire qu’on y boit du café ! Comme les personnages font un petit tour dans l’hexagone, nous aurons le droit aux clichés des français moustachus mais ceux sur les italiens sont assez caustiques. L’intrigue est légère mais le lecteur de la saga est habitué et puis finalement, les personnages sont toujours aussi bien taillés. On fera face à une lutte politique et religieuse moins intéressante mais qui reste secondaire.

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Côté humour, ne nous sommes pas en reste avec des répliques qui font mouche, des dialogues qui se boivent comme du petit lait. Le récit est parsemé de nombreuses situations cocasses.  Couplé au second degré, Gail Carriger s’amuse dans le style désuet, époque victorienne teintée de steampunk, et on se prend au jeu.

Bon, et sinon, j’ai adoré un truc ; mais là tu surlignes avec ta souris ce spoiler uniquement si tu as lu les précédents tomes : le nom délicat du fœtus.

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« Sans honte » c’est la belle continuité d’une saga qui, si tu ne l’as pas attaqué, devrait te plaire. Les personnages sont toujours remplis d’humour so british et les situations ‘drôlesques’ s’enchainent. Pour peu que vous aimiez un peu l’époque victorienne, avec quelques éléments steampunk le tout pour agrémenter une histoire qui se déguste comme un bon friand, vous serez servis.

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Et voici plein de citations (au-delà de la décence)

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Sans honte citations

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2

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My summer of (SFFF) love

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Participation ô combien validée pour le challenge My summer of (SFFF) love ! Une des sagas qui sera la plus lu pour ce dernier. De la romance, des êtres surnaturels en veux-tu en voilà.

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Book en stock (Phooka), D’encre et de rêves (Morgana), Le rêve du renard (Yume), Les lectures de Mylène, Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Perdre une Plume, Ptite-boukinette, Rêve général (J.a.e_Lou) sont aussi parties bras dessus bras dessous avec Lefoux.

CITRIQ

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Pics : Lord Akeldama, Miss Hisselpenny par Rem.

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BAILLY Samantha – Ce qui nous lie

30/08/2013 34 commentaires

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Ce qui nous lie Samantha BaillyTitre : Ce qui nous lie
Auteur : Samantha BAILLY
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir

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Alors que rien ne le présageait, Alice peut voir les liens affectifs et leur densité qui relient les personnes entre elles. Ils se matérialisent sous la forme de fils lumineux impalpables. Ce phénomène inexplicable fait office de don pour elle. Elle s’en sert pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Malheureusement, sa rente n’est pas inépuisable. Elle souhaite reprendre une vie « normale » et devient employée de bureau. Plusieurs personnes côtoient son quotidien professionnel, notamment Raphaël, seule personne dont elle ne perçoit pas les liens émanant de lui.

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)°º•. C’est tout un processus d’apprentissage qu’Alice met en plat : ces fameux fils qui partent du plexus de chaque être humain l’ont destabilisée puis sont devenus une faculté bienvenue. Nous suivons le parcours d’Alice, une période charnière de sa vie puisque sa vie professionnelle l’amène à rencontrer des personnes : John, Morgan, Shamin, Sébastien, Romain, Raphaël et Sonia. Elle souhaite se prendre en main pour donner une nouvelle dynamique à sa vie.
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Le récit offre une réflexion générale sur les relations humaines et les moments partagés sont nombreux : joie, trahison, tristesse, bonheur, deuil, solitude, amitié, amour s’y retrouvent. L’auteur y intègre beaucoup de douceur et un peu de mélancolie en filigrane.

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)°º•. J’ai lu très peu de chroniques de crainte d’être spoilée, mais l’envie de lire ce livre a été très forte ; il n’a d’ailleurs pas stagné sur ma pile à lire.
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L’histoire se dévore très vite, sans doute parce que la narration est tenue à la première personne du singulier. Les réflexions sonnent très justes : on pourrait presque croire qu’Alice est l’écrivain de ce roman.  Ce dernier trouve une grande résonance chez le lecteur, il y a forcément un passage qui fera écho au vécu de chacun. Bien que le livre soit publié dans la collection « grandes romances » de Milady, je la trouve light voire secondaire. En réalité, l’amour est une empreinte permanente sur le livre, dans tous les gestes et les actions des personnages ; c’est finalement le fil conducteur du bout de vie d’Alice que nous découvrons. Mais je la trouve bien dosée et absolument pas collante (on ne peut pas aimer et les zombies et les romances bien enrobées) ; c’est à noter. .
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Ce qui nous lieL’alternance entre passé, présent et futur d’Alice permet des ellipses intéressantes tant pour le maintien du suspense que pour éclipser les périodes creuses. Elles sont très bien indiquées en début de chapitre en affichant clairement les dates. Même moi, je ne m’y suis pas perdue alors que je suis du genre à ne pas lire les titres des chapitres, et cela me joue des tours. Si certains lecteurs n’y ont pas vu d’intérêt notable, j’ai trouvé que ces mouvements temporels permettaient de mieux  savourer l’impact sur la vie d’Alice. .
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Les moments et gestion du quotidien sont décrits avec fidélité. Ce roman introspectif se lit très vite, en une bouchée grâce à un très bon rythme. Le vrai fond de l’histoire s’associe avec un aspect doux amer. Toutefois, le roman offre une noté de positivité et de la délicatesse. La fin ouverte est appréciable, elle laisse la place aux lecteurs ; bien que j’avoue m’être attendu à une autre fin, très dramatique en réalité.

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« Ce qui nous lie » est l’histoire – presque réelle – d’une jeune fille. Un nouveau don, un changement de vie et Alice se retrouve confronter à l’inexplicable. Avec une plume sobre, Samantha Bailly raconte avec simplicité et douceur un bout de vie de ce personnage. Dans un tourbillon de sensations, d’une pointe douce-amère, nous découvrons cette tranche de vie.

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Souvenir de lecture : L’effet visuel grâce à la description pointilleuse des liens lumineux.

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My summer of (SFFF) loveCollection « grandes romances », un titre parlant et une couverture… tout autant. Si le désir de vengeance d’Alice tourne autour des hommes infidèles, ce n’est pas pour rien.  Et dans cette nouvelle entreprise, des collaborateurs masculins, il n’en manque pas non plus. Durant son introspection, la thématique de l’amour y prend une grande place et parfois, devient un cap. Un livre qui a donc toute sa place dans le challenge My summer of (SFFF) love.

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Au boudoir de Candyshy, De Livres et d’Epice (Chani), LanylaBooks, Le blog de Ptitelfe, Le Chat du Cheshire, Lectures trollesques, Les carnets de Radicale, Les Chroniques d’Evenusia, Les histoires de Margaud, Perdre une plume, Ptite-boukinette, Regard d’enfant (Thalia), The farthest land (Torene) ont aussi observé les gens dans l’open space.

CITRIQ

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Pic : The red thread par Thenutcrackparade.

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BRONTË Emily – Les Hauts de Hurle-Vent

05/07/2013 29 commentaires

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les hauts de hurle vent Emily BronteTitre : Les Hauts de Hurle-Vent
Auteur : Emily BRONTË
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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M. Lockwood arrive aux Hauts de Hurle-vent ; qui s’avère être les terres de Heathcliff. Il désire ardemment trouver un guide et le mauvais temps le cloue sur place pour la nuit. Il démêle difficilement les liens des habitants de la maisonnée et formule ses premières interrogations concernant un plausible fantôme. Il interroge sa femme de charge, Nelly. Celle-ci devient narratrice de l’histoire de la famille Earnshaw.

D’un séjour, Monsieur Earnshaw ne revient pas avec des cadeaux sous le bras pour ses enfants, mais avec un jeune garçon au bout de la main. Très vite, ce petite Heathcliff gagne toute l’amour du père, recalant ses propres enfants Hindley et Catherine. Si Hindley devient extrêmement jaloux et se perd dans l’alcool en grandissant, Catherine se rapproche énormément de lui. S’impose le choix de la raison… elle se marie avec Edgar Linton, un voisin. Heathcliff ne supporte pas et jure de se venger de cette vie volée.

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Les Hauts de Hurlevent 01)°º•. Ce n’est pas forcément un portrait très réjouissant que je dresse des personnages : je les trouve assez brutaux dans leur ensemble. Aux premiers chapitres, nait un certain amalgame entre les noms mais aussi du résultat de leur nouvelle identité conséquente aux mariages. .

Selon nos préférences, certains nous serons plus sympathiques que d’autres : chacun renferme qualités et défauts qui parleront au lecteur. Ce sont pourtant des âmes torturées. Si on peut penser que Joseph leur survivra tous, il apporte un caractère humoristique non indéniable, Linton symbolisera la peur et les femmes montreront leur aspect manipulable. Catherine devra partager son cœur entre deux hommes : Edgar et Heathcliff. Elle et sa propre fille Cathy, seront malheureusement sous l’emprise de ce dernier. Heathcliff est prêt à tout par dépit et par tristesse : détruire et se venger s’avèrent être son leitmotiv. .

Concernant la topographie des lieux, nous avons la plaine, les rochers, le cimetière et deux habitations qui offrent les deux opposés : les Hauts de Hurle-Vent et Thrushcross Grange. On notera que les personnages sont aussi sinistres que la lande, et les plus grandes scènes se déroulent la nuit. Par contre, les saisons sont peu marquées, le vent et la pluie règnent en maitre, parfois, il y a quelques épisodes de neige.

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)°º•. J’ai été assez interloquée de trouver dans ce récit tant de cruauté physique et mentale entre les personnages : coups de pied, de poing et autres gifles. La cruauté est aussi présente envers les animaux : la portée de chiots pendue à une chaise par Hareton, Heathcliff frappe chevaux et chiens et a pendu la chienne d’Isabelle pour se venger. Isabelle et Edgar Linton ont écartelé des chats dans leur enfance. .

Ceci est un des aspects de l’atmosphère tout du long du récit : l’ambiance glauque plane de manière permanente. Les amours désillusionnées sont bordées de haine et de mépris et c’est une tragédie qu’Emily Brontë nous offre. Cette histoire me fait penser irrémédiablement aux seuls textes fantastiques de l’ère victorienne que j’ai lus : je ne peux m’empêcher d’y voir la personnification d’un démon en la personne de Heathcliff. .

Emily Brontë navigue sur le romantisme anglais du XIXe siècle (né avant le romantisme français) avec cet état mélancolique qui le caractérise. « Les Hauts de Hurle-Vent » reprend les communs du roman noir : l’atmosphère angoissante, les fantômes et leur cimetière ainsi que la jeune fille persécutée.

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Les Hauts de Hurlevent 04)°º•. Cette histoire est contée en poupée gigogne car c’est Nelly, une domestique du locataire actuel de la Grange – Lockwood – qui tient le récit. Ces premiers chapitres avec Lockwood sont assez déstabilisants. L’aspect narratif tenue par cette dernière joue beaucoup dans cette impression de « récit bien conduit », tant sur la façon d’amener les faits que sur la manière de glisser quelques passages humoristiques ou autres anecdotes. .

L’histoire est d’une puissance négative bien réelle : beaucoup de noirceur découle de la plume d’une femme de 28 ans pourtant pieuse et qui sortait rarement de chez elle. Son roman a bien évidemment secoué les mœurs d’autrefois et a été reçu vivement par le lectorat. Je trouve quelques moments un peu trop théâtraux à mon goût, mais il est vrai qu’on veut savoir ce qu’il advient des personnages. .

Une majorité de lectrices a découvert ce roman dans l’adolescence, peut-être mon âge joue-t-il sur cet aspect là ou peut-être ne suis-je pas assez portée sur la romance (mais l’étais-je avant ?) pour véritablement avoir été transportée. Je pense que ce livre mérite plusieurs relectures au cours d’une vie, car il pourrait faire appel à différentes émotions alors.

Je bénéficie d’une chouette édition pour mon exemplaire : le coffret referme un marque-page et une première de couverture tous coordonnés.

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« Les Hauts de Hurle-Vent » est un classique anglais indéniable par la plume incisive et précise d’Emily Brontë. Le récit peint la fresque de la famille Earnshaw avec tout le lot de tragédie, de drame mais aussi de romance qu’elle aura vécu. Nous plongeons directement dans le romantisme anglais et dans la fameuse période victorienne.

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Les Hauts de Hurlevent 03Les Hauts de Hurlevent 02

Les Hauts de Hurlevent livre.

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Souvenir de lecture : Il est mauvais, il est mauvais !

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Defi valeriacr0Cette lecture est celle de juin pour le défi Valériacr0. J’ai trouvé une copine de « lecture commune » afin qu’on s’épaule durant notre découverte, il s’agit d’Un criquet errant dont vous pouvez retrouver la chronique ICI.

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Chaplum (Manu), Charabistouilles (Bykiss), Chez Iluze, D’encre et de rêves (Morgana), Des galipettes entre les lignes (Lili Galipette), Lilly et ses livres, Nevertwhere, Perdre une Plume, Pilalire (Bookormette), Rêve Général (J.a.e_Lou), The Cannibal Lecteur se sont aussi promenés sur la lande.

CITRIQ

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Pics : #01 Wuthering Heights par Peibee an Jay ; #02 Wuthering Heights characters par Gerre.

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Categories: BRONTË Emily Tags:

COLLINS Suzanne – Hunger games ~ La révolte, tome 3

05/06/2013 33 commentaires

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La revolte Suzanne Collins Hunger Games tome 3Titre : La révolte (Hunger games, tome 3)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Katniss est enlevée par les rebelles qui l’emmènent dans un endroit que personne ne pensait encore exister. Certains districts restent sous le contrôle de Snow et le combat a du mal à se finaliser. Katniss enfile son costume de geai moqueur. Elle devient l’emblème de la communication, symbole du soulèvement. Mais où demeure Peeta ?

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La révolte Collins 01)°º•. Hunger Games n’est décidément pas une histoire d’amour malgré le triangle amoureux. Et je remercie l’auteure pour cela – entre autres choses.

Katniss s’affiche parfois comme un objet : elle est le symbole d’une communication plus que houleuse ; elle représente l’unification de l’insurrection. Mais ce poids d’une image publique devient de plus en plus lourd et elle peine à respirer pour son propre compte. Sans oublier que son objectif personnel devient obsédant.
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Les personnages évoluent tous : certains avec quelques grands changements – mais qui ne sont pas surprenants car ils sont dans la continuité de ce que propose Suzanne Collins ; d’autres pour qui certains traits de caractère sont davantage soulignés. Il n’empêche que j’ai particulièrement apprécié le dévoilement du passé de chacun ou les quelques détails concernant leurs peurs. Sans que nous ayons l’impression de lire tes fiches de résumé, on goûte quelques explications bienvenues.

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La révolte Collins 03)°º•. Toujours dans la ligne de mire : la société et le pouvoir des media et intrinsèquement, la téléréalité. Collins creuse toujours plus profond et déploie son récit autour de la question du pouvoir. Elle évite judicieusement le manichéisme et la grande question se formule autour de « la fin justifie les moyens » : les morts valent-elles le combat ?
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Les ambiances sont particulièrement bien décrites, Collins met l’accent sur les actions, les sentiments mais aussi sur le jeu des questions-réponses direct. « La révolte » demeure plus sombre et aussi plus sanglant que les deux premiers. Enfin, on savoure le cynisme, empreinte délicate de l’auteur.

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)°º•. Pour « La révolte », Collins quitte l’arène des jeux pour se focaliser sur les enjeux réels de la société. On reste tout de même sans détail des autres districts, barrière indéniable dans l’utilisation d’un point de vue d’un seul personnage. Je me suis sentie moins prisonnière de la façon de voir de Katniss qu’au précédent tome mais tout l’environnement politique et géographique demeure finalement inconnu.
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L’auteure ose des choses dans la tournure des événements dont on ne l’aurait pas cru capable de prime abord. J’ai trouvé quelques longueurs au récit – mais rien d’affolant, c’est toujours un page-turner – et un final un peu expéditif. Elle ne nous propose pas un happy end avec des paillettes et bouquets de fleurs mais cette conclusion me satisfait dans le sens où Suzanne Collins reste cohérente tout au long du récit ; le petit côté doux-amer est également bien vu.
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Si la lecture est haletante dans son ensemble, je ne sais pas si le récit aura marqué suffisamment mon esprit pour que je m’en souvienne davantage que dans la trame générale. J’avoue qu’il m’est arrivé de me demander comment ils traduiraient sur grand écran, certains passages du livre. Si la saga figure en littérature jeunesse, il conviendra de cibler les adolescents à partir de 12/13 ans.

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« La révolte » clôt la saga Hunger Games. Plus sauvage et sanguinolent dans son scénario, il rentre au cœur de la rébellion, au plus près physiquement du noyau dur. Les personnages en prennent pour leur grade mais on ne peut que dévorer ce page-turner pour connaître la toute fin. La plume aigre-douce de Collins flatte une intrigue bien ficelée.

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La révolte Collins 02

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Dans le chaudron :
¤ Hunger games, tome 1
¤ L’embrasement, tome 2

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Souvenir de lecture : Un livre dévoré et une sensation de lecture un peu différente que pour les précédents.

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Biblioblog (Laurence), Charabistouilles (Bykiss), Chez Iluze, La ronde des post-it (Maël lasardine), Lectures trollesques, Le marque-page de Choukette, Liliba, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Ptite-boukinette (Azariel), Sorcelleries (Sita), Spocky qui lit, Valunivers ont aussi page-tourné cette saga à toute vitesse.

CITRIQ

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Defi valeriacr0
Ce livre est ma sélection de mai pour le défi Valériacr0.

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Challenge Jeunesse YA

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Ce livre rejoint ma sélection pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pics : #01 Burning par Nonvieta ; #03 Mockingjay par Blavi ; #03 Hunger games cast par Elontirien.
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COLLINS Suzanne – Hunger games ~ L’embrasement, tome 2

19/05/2013 26 commentaires

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l-embrasement-hunger-games-suzanne-collinsTitre : L’embrasement (Hunger games, tome 2)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Katniss et Peeta partent sur la tournée de la victoire. Ils jouent leurs rôles d’amants maudits que la foule s’attend à voir. Katniss ne se rend pas compte qu’à l’instar de sa broche du geai moqueur, elle est devenue un symbole. Avant leur départ, Snow le président de Panem lui rend visite pour une mise en garde : son comportement déterminera l’avenir de son entourage et des citoyens des districts.

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)°º•. Nous retrouvons les habituels autour du district 12 : Katniss, Peeta, Gale, Haymitch, Prim et Cinna. Même si l’héroïne projette ses incertitudes et ses faiblesses, je trouve que son évolution est plutôt intéressante. Elle est toujours partagée entre Gale et Peeta mais l’aspect n’est pas dégoulinant et cela ne s’avère pas un élément premier de l’histoire.

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)°º•. Pour sa dystopie, Suzanne Collins développe le contexte sociopolitique, notamment le fonctionnement de Panem et des districts mais aussi les jeux de pouvoir.  Notre société s’en prend plein la figure : Hunger games permet d’effleurer le monde des apparences, la transformation physique, le rapport à la nourriture aussi (je pense à la solution présentée pour se remplir sans grossir).
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Mine de rien, on peut s’interroger sur le poids des media, la force de l’entraide et la défense d’une cause fondatrice. Bien que nous assistions aux balbutiements de l’amour, « L’embrasement » se focalise sur la menace, les tentatives de rébellion et de répression.

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L'embrasement illustration)°º•. « L’embrasement » montre le soulèvement et la situation intenable dans certains districts. Cette année, pour les 75e jeux de la faim, il est question d’une édition spéciale « Expiation ». L’auteur arrive ainsi à renouveler la tension de ces jeux barbares.
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Du point de vue sociétal, nous découvrons les manœuvres et la gestion de la capitale ainsi que les détails sur le caractère des personnages. La narratrice s’avère être Katniss, à la première personne du singulier. Nous sommes parfois confrontés aux amours d’une jeune fille de 17 ans qui se sert de l’un des deux ciblés comme cela lui siéra le mieux dans sa position actuelle. Cependant, le style n’est pas trop mièvre. A l’inverse, j’ai trouvé que le méchant n’était pas très méchant et cela bénéficie sans aucun doute à la légère baisse de la tension. Nous comptons suffisamment d’éléments bâtisseurs de la dissidence générale ; surtout sur une saga young adult.
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Le premier tiers peut paraitre lent voire comme un grand trou après le rythme essoufflé du premier tome. Il légitime les explications du retour dans le district, de la tournée (bien que nous ayons une ellipse) mais sans y poser de grandes émotions. Cependant, on peut qualifier de très bonne plume l’écriture de Suzanne Collins rien que pour le suspense ainsi que les grosses surprises au niveau de la trame. Il nous est incapable de déduire le fait suivant à celui que nous lisons.
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Grâce à une multitude de détails pertinents, les actions prennent le pas. L’histoire est captivante, l’auteur sait aller à l’essentiel et j’ai particulièrement estimé l’événement retournant. Chaque fin de chapitre dispose d’un petit cliffhanger augmentant le phénomène de page-turner et le tome 2 se termine lui aussi sur un cliffhanger assez magistral – ce qui n’était pas le cas au premier tome. Il nous reste tout un tas de questions, d’affaires en cours et tout cela laisse entrevoir un dernier tome passionnant.

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« L’embrasement » est un page-turner digne du premier tome : il réserve un retournement de taille. Si parfois, la lecture agace à la découverte du comportement de l’héroïne ; elle permet de mieux suivre son évolution, aussi. Grâce à un style focalisé sur l’essentiel, Suzanne Collins nous entraine au cœur d’une menace latente.

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Dans le chaudron :
¤ Hunger games, tome 1

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Souvenir de lecture : Des jeux qui n’ont rien à envier aux précédents.

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Antre de livres (Plumeline), Carnet de lectures d’Iani, Charabistouilles, Dans ma bibliothèque (Roz), Lectures trollesques, Le marque-page de Choukette, Les carnets de Radicale, Les découvertes de Dawn, Les escapades culturelles de Frankie, Les lectures de Liliba, Les lectures de Mylène, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), My inner shelf (Carole), Nevertwhere, Passion littéraire (Tristhenya), Ptite boukinette (Azariel), Sorcelleries (Sita), Spocky qui lit, Valunivers ont aussi découvert les combi-sexy, nouveaux costumes de l’Arène.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA.

Et voici une nouvelle entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pic : Fire is catching par MeganLara
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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ L’aube des cendres, tome 4

18/04/2013 5 commentaires

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Aube des cendres La peau des reves Charlotte BousquetTitre : L’aube des cendres (La peau des rêves, tome 4)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Sur l’île, Lorelei va être fiancée à Rain et sauve in extremis Anja blessée. Toutes deux vont devoir revoir les choses pour tenter de réagir : mais il est parfois difficile de sortir du trou qu’elles ont elles-mêmes creusé (et aidées par d’autres). La priorité est de retrouver Milan pour instaurer un semblant de stabilité. Mais tous ne partagent pas cette décision. Cependant, Najma la conteuse n’est guère plus en sécurité que ses héroïnes.

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)°º•. Nous retrouvons les mêmes personnages que « L’aube des chimères » tome 3 car il s’agit de la même histoire. Nous sommes toujours à Berlin, sur l’île du clan d’Ishtar. Ce dernier se compose d’Attalus, le régnant, sa mère Inger et son fils, Rain. Nous croisons aussi Nefer maitre d’œuvre et sculptrice. Will est le garde du corps de Lorelei. L’avantage d’une histoire écrite en deux tomes et de voir les personnalités se révéler ou évoluer au sein des pages.
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Anja arrive à se relever et c’est avec une rage bien accrochée qu’elle va avancer, grâce à quelques appuis. Les chapitres sont alternés entre Anja et Lorelei : deux narrations pour marquer la séparation des équipes mais aussi pour pouvoir suivre l’avancée dans chaque camp. L’introspection de Lorelei est assez profonde, elle se remet entièrement en question. Du côté de Najma, nous avons quelques révélations : on avance, on avance.

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L aube des cendres)°º•. Le post apocalyptique est toujours présent dans cet univers mais il est moins marqué. S’il servait de décor dans les premiers tomes, ici ce n’est que pour indiquer l’origine des mutations. Le descriptif du monde est plus atténué pour se concentrer sur l’essentiel soit les thématiques et le scenario mais aussi pour laisser de la place à l’imagination. Charlotte Bousquet se focalise sur la tolérance et l’acceptation de soi. On note aussi et toujours quelques références musicales – qui ont l’air d’avoir de l’importance pour l’auteure.

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)°º•. « L’aube des cendres » est un tome qui se dévore littéralement. J’ai apprécié davantage cette aventure à celle de Cléo (tomes 1 et 2) mais les livres forment un véritable tout : une histoire gigogne intéressante pour la manière dont elle est traitée et pour les valeurs sous-marines notamment sur le rapport humain. J’ai trouvé la fin particulièrement touchante.
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Je confirme donc que la saga se construit bien sur 5 tomes sinon on serait plus que frustrés sans connaitre la « fin » de l’histoire de la conteuse Najma. Selon Elbakin, nous connaitrons les derniers mots de celle-ci dans une nouvelle qui sera attendue pour 2014.
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« L’aube des cendres » est le quatrième tome de « La peau des rêves » et conclut la deuxième histoire de Najma. L’imbrication proposée par l’auteure est originale ; la série bénéficie d’un scenario ficelé et d’une belle plume grâce à laquelle tout est amené avec facilité. Certains passages sont un peu moins crédibles de par leur tournure mais ce livre jeunesse – à partir de 13 ans – trouvera son public aussi auprès des adultes. Voici une saga de qualité dont on attend maintenant les tout derniers mots.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes. L’illustration de couverture est de Mélanie Delon.

Son site, son blog.
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Dans le chaudron :
¤ Nuit tatouée, tome 1
¤ Nuit brûlée, tome 2
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : La fin, nous voulons la fin.
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Karline a aussi été émue par la fin de l’aventure d’Anja.
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Ce livre est une entrée pour le challenge Jeunesse/YA.
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions de L’Archipel.

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Pic : Ankh par mrzn89.

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ALMANZA Jérémie & GAUTHIER Séverine – Coeur de pierre

14/04/2013 24 commentaires

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Coeur de pierre Almanza GauthierTitre : Cœur de pierre
Auteurs : Jérémie ALMANZA & Séverine GAUTHIER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Une nuit d’hiver, deux enfants naissent. Le médecin est formel : le premier, un garçon, est né avec une pierre à la place du cœur ; l’équipe médicale de la seconde entend très fortement les battements : la fille est née avec un cœur d’artichaut. Ils grandissent et un jour, se rencontrent.

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Coeur de pierre 02)°º•. Après « Aristide broie du noir », reviennent Séverine Gauthier et Jérémie Almanza pour reformer un duo de choc. Pour ce one shot, ils poussent la porte du conte métaphorique sur l’amour.
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Ce récit onirique livre une histoire à cœur ouvert. Sont nommés l’amour à plus d’une facette et la lutte entre la dépression et la joie de vivre. Grâce à une ligne sensible, Séverine Gauthier offre des protagonistes au cœur sensible. Par l’absence de bulle, on classifie cette bande-dessinée comme « muette ». Ce sont des textes en rimes, et même en alexandrins qui marquent le tempo du récit. La place du non-dit est aussi très importante. L’une est tournée vers le bonheur quand l’autre est tourné vers la souffrance. L’auteure joue aussi sur les expressions cœur de pierre, cœur d’artichaut, cœur d’or.
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Le lecteur est immédiatement happé par les illustrations. Elles me font irrémédiablement penser à celles d’Éco (travail d’Almanza & Bianco). Richesse des détails et couleurs magnifiques permettent de s’évader. La consistance de chaque planche est agréable, les infinités de nuances, tout aussi. L’univers du garçon au cœur de pierre s’avère dépouillé, ravagé et est composé de tons gris. Celui de la fille au cœur d’artichaut montre beaucoup d’énergie grâce aux couleurs vives ; elle est entourée aussi d’êtres vivants (plantes, oiseaux). Almanza avoue que l’influence burtonienne est toujours là, même si c’est en filigrane. Il tente de mettre en application une leçon sur le contraste, sur la force d’une illustration détaillée si elle est précédée par une plus épurée. Il travaille toujours de la même façon : le dessin est réalisé au crayon (davantage mis en exergue pour Cœur de pierre que sur ses autres travaux), il ajoute de l’aquarelle puis les couleurs et les ambiances sont parfaites via Photoshop.

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L’enfant au cœur de pierre était né en décembre,
Et tous les médecins lors de l’auscultation
Annoncèrent aux parents qu’ils ne pouvaient entendre
Les battements du cœur de leur petit garçon.

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Coeur de Pierre 01)°º•. Aussi bien des dessins que des textes, il se dégage une grande délicatesse. La dualité des deux mondes est très bien traduite : sombre et lumineux ; ce qui reflète aussi le degré de bien-être des deux personnages. Subtil, sensible et fascinant, je ne manque pas de superlatifs pour décrire ce petit livre. La thématique de l’enfance malheureuse y prend ses quartiers : un peu de tristesse mais tellement de beauté ! La fin laisse place à l’interprétation ; qu’on ressentira chacun à sa façon.
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« Cœur de pierre » présente le même format et le même mode de narration que « Aristide broie du noir » publié en 2008. Après leur première collaboration, ils ont décidé de remettre le couvert sur un travail commun qui leur a semblé plus fluide car ils se connaissaient mieux et l’accord de leurs univers est un grand atout. Ils communiquent de la douceur et de la justesse pour une histoire intimement liée à l’émotion. Voilà un livre qui se feuillette du bout des doigts, les yeux grands ouverts.

Le livre a été publié en collection jeunesse, et s’avère pour tout public. Au vu de son petit prix par rapport à ce qu’on a l’habitude de croiser, il serait bête de résister.

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Ouvrez « Cœur de pierre » et plongez dans un monde aux couleurs contrastées et à la cadence poétique menée en alexandrins. Tant pour l’histoire que pour les illustrations, cette petite bande dessinée a tout pour séduire petits et grands. Gauthier & Almanza représentent un combo accompli pour faire naitre d’emblée des sentiments chez le lecteur.

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)°º•. Biographies
Née en 1977, Séverine Gauthier se trouve à la plume. Auteur scénariste, elle est la maman de plusieurs ouvrages. Son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza qui officie. Né en 1982, il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). On peut voir ses productions,  .

Pour découvrir une preview de Cœur de pierre, c’est par ici.

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Souvenir de lecture : C’est beau mais triste, mais beau…

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Dans le chaudron :
¤ Eco – La malédiction des Shacklebott, tome 1
¤ Eco – La bête sans visage, tome 2
¤ Aristide broie du noir d’Almanza & Gauthier

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Bricabook (Leiloona), La bibliothèque de Noukette, Mes lectures de l’imaginaire (Olya) ont aussi déclaré le coup de cœur.

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