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Articles taggués ‘voyage dans le temps’

DELAUNAY Thalyssa – Un jour sans lendemain

24/02/2015 6 commentaires

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Un jour sans lendemain Thalyssa DelaunayTitre : Un jour sans lendemain
Auteure : Thalyssa Delaunay
Plaisir de lectureetoile 4 Nouvelle à découvrir

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Harrold Maester est le gestionnaire de Dusklaüd, capitale d’un empire. Conscient d’avoir été choisi pour sa colossale fortune, il décide de protéger sa famille et son patrimoine. Ainsi, Victoria, leur unique enfant est promise à Dorian Greyfield, héritier d’une famille de militaires. Dès sa majorité, le mariage arrangé sera célébré.

Contre toute attente, Victoria et Dorian se plurent. Vivants maintenant dans leur résidence secondaire, le couple profite de manière plus entière de chaque petit instant de la vie. Lors d’un pique-nique entre amoureux, Dorian se fait assassiner sous les yeux de sa belle. Détruite, Victoria sombre dans le désespoir avant de retomber sur la montre à gousset qu’elle lui avait offert avant cette dernière escapade. Le présent aurait-il d’autres qualités que celle de donner l’heure ?

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NORTH Claire – Les quinze premières vies d’Harry August

21/02/2015 12 commentaires

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Les quinze premieres vies d Harry August Claire NorthTitre : Les quinze premières vie d’Harry August
Autrice : Catherine Webb (alias Claire North et Kate Griffin)
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Harry August est né un peu avant la première guerre mondiale. Mais d’étranges souvenirs lui reviennent peu à peu. Il est né, de nouveau. Il est conscient qu’il ne s’agit pas de sa première vie ; et que cela ne sera sans doute pas la dernière. Alors qu’il maitrise à peine le concept duquel il dépend, on lui demande de l’aide.

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Le second cataclysme se déclencha durant ma onzième vie, en 1996. Je mourais comme d’habitude, m’enfonçant dans la brume tiède de la morphine, lorsqu’elle m’interrompit tel un glaçon qui aurait glissé le long de ma colonne vertébrale.

Elle avait sept ans et moi soixante-dix-huit. Ses cheveux étaient blonds et raides, attachés en une longue queue-de-cheval dans son dos. Les miens, du moins ceux qui me restaient, avaient viré au blanc neigeux. Je portais une blouse d’hôpital à l’humilité stérile et elle, un uniforme d’écolière bleu vif et un béret.

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)°º•. Harry August est un homme ordinaire, né au nord de l’Angleterre. Discret, cet homme banal bénéficie d’un don (ou d’une malédiction) : celle de revivre sa vie, une fois la précédente quittée. Le danger latent est de voir une fin à ses jours car il n’est ni immortel, ni intouchable. Il a « juste » la capacité de revivre sa vie une multitude de fois.

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La mort ne nous effraie pas.
Ce qui nous terrorise, c’est de renaître. Ça, et l’éventualité que, même dans un corps tout neuf, notre esprit ne puisse être sauvé.

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WILLIS Connie – Blitz ~ All clear, tome 2

26/07/2014 24 commentaires

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All clear Connie Willis Blitz tome 2Titre : All Clear (Blitz, tome 2)
Auteur : Connie WILLIS
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Michael, Polly et Merope sont enfin réunis. Ils sont coincés en plein Blitz à Londres en 1940. Ces historiens venus de 2060 jouent contre la montre : le temps devient de plus en plus précieux maintenant qu’ils se rapprochent de leur date limite. Ils risquent réellement leur peau sans pouvoir retourner au XXIe siècle.

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)°º•. Connie Willis s’attaque à la thématique de la seconde guerre mondiale où le quidam est le véritable héros. Ce sont des portraits et hommages fantastiques des Londoniens durant le blitz. Le quotidien prend une place primordiale dans le roman : le background avec cet effort de guerre gagne en intensité dans « All Clear ».
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WILLIS Connie – Blitz ~ Black-out, tome 1

12/05/2014 32 commentaires

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Black out Connie Willis Blitz tome 1Titre : Black-out (Blitz, tome 1)
Auteur : Connie WILLIS
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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En 2060, les historiens partent en mission grâce au voyage temporel. Ils revisitent les moments forts de l’Histoire afin de collecter des données. Seulement, les missions sont précipitées par le service de l’université, les annalistes manquent d’entraînement et de connaissances : ils sont envoyés en plein blitz londonien en 1940. Ils doivent éviter absolument les points de divergence, et l’exercice est beaucoup moins aisé pour eux qu’ils ne le pensaient.

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Poly, Mérope/Eileen et Mike voient leurs missions chamboulées : ils partent tous pour la seconde guerre mondiale. C’est avec une grande excitation qu’ils partent pour vivre une page essentielle de l’Histoire. Mais les doutes naissent durant leur périple. Si on s’attache au devenir de ces trois protagonistes, la galerie de portraits de gens qu’ils vont fréquenter n’en sera pas moins intrigante. Les personnages luttent pour leur survie en s’inquiétant de la moindre interférence qu’ils pourraient créer et de son poids concernant la trame temporelle.

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Abri antiaérien →

Pancarte dans une rue de Londres, 1940

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Black out Connie Willis Illustration Gregoire HL’auteure est consciencieuse dans l’écriture : le background réaliste est très prenant. Elle ressuscite l’époque “comme si on y était”. Si le livre donne une impression de pavé, la plume est particulièrement fluide. Très documenté, le roman fait passer beaucoup d’informations tant sur la période que sur les figures de cette période. La richesse de la reconstitution nous entraîne dans le quotidien des personnes et leurs préoccupations. Si le voyage temporel par les historiens n’est pas l’idée du siècle, c’est son traitement qui appuiera l’effet de page turner.

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Magasin ouvert. Vraiment ouvert.

Affiche placardée dans la vitrine brisée
d’un grand magasin de Londres

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LARUE Anne – La vestale du calix

26/04/2012 14 commentaires

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Titre : La vestale du calix
Auteur : Anne LARUE
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets

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Après un dur entrainement et des épreuves insupportables, Anna atteint le titre de Vestale. Celles qui ont échoué au concours deviennent des esclaves mais le nouveau statut d’Anna n’a rien d’enviable puisqu’elle ne vaut rien. Anna montre à son chevalier aimant Sergueï le très secret Calix d’Esclarmonde ; elle devra être ébouillantée jusqu’à ce que mort s’ensuive pour cette profanation. Cependant, le Pr. Aleister après quelques supplices l’envoie ailleurs pour la sauver. Elle atterrit dans un nouveau décor et trouve ce royaume des morts bien vivant : elle découvre son monde en 4660. Elle vit dans un appartement avec Ankh sa colocataire, travaille en tant que costumière « tradi » chez Thomasine Couture, se fait voler le prix Mafalda par une talentueuse cavalière. Cependant, Anna & Ankh font deux choses interdites : ne pas assister au dernier match obligatoire de trimslop et débusquer une personne assassinée. C’est le début des ennuis, heureusement, Holinshed détective équin en freelance pourrait bien un peu les aider.

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)°º•. Pour cette histoire, la focalisation sur les idées à intégrer au roman se fait un peu au détriment de la description des personnages qui est rudimentaire. Hormis quelques traits physiques et de caractère, nous appréhendons surtout les personnages pour leurs actions.
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Anna est innocente voire un poil naïve. Médiocre dans ses entrainements et résultats de concours, elle va pourtant se faire remarquer par le sacrilège qu’elle engendre. Pour la première fois dans l’Histoire des Vestales, Anna a le droit à un procès devant la justice grâce à Aleister. Secrètement, elle est propulsée dans le temps et vit sa vie de morte exactement comme on l’attend de sa part. De bonne nature, Anna suivra le chemin de sa « vie » sans opposer réellement de résistance.
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Elle fera la rencontre d’Ankh Delafontaine, blonde et médiéviste professionnelle : c’est grâce à une annonce qu’elles se trouveront pour enfin avoir un logement ensemble au lieu d’attendre le délai légal minimum de trois mois dehors. Sous le faux statut de « homosex », elles vont apprendre à se connaître et finissent par se lier d’amitié. Pourtant, elles vont devoir affronter les autorités pour différents crimes et aussi échapper à la Grande Déflagration.

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On ira également à la rencontre de Morphem, de Lucas, de Holinshed, de la morte La-que-sabe, de goules masculines, de villageois vivifiants et d’un homme qui disparaitra immédiatement dans la G.D. Sincèrement, hormis les trois premiers cités, je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir avec la rencontre de ces personnages secondaires : ils n’amènent pas d’eau au moulin, ils ne participent pas au comique de situation. Oui, avouons-le, je trouve qu’ils ne servent à rien et je n’ai pas pu m’empêcher de dire de nombreux « WTF ?! » lors de ma lecture. (What The F*ck, trad. : mais qu’est-ce que c’est ces bêtises ?!)

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)°º•. A travers son roman, Anne Larue se moque généreusement de certaines thématiques propres à notre société : le marketing et son phénomène de surconsommation, le sport et ses dérives, les relations entre l’élite intellectuelle et le peuple de province mais aussi du monde universitaire et de la recherche qui en prennent également plein la figure.
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Seulement, j’ai été un peu déçue de l’utilisation gratuite de thématiques qui font « vendre » comme le sexe et la violence. De mon point de vue, il est important de trouver un équilibre quand on part sur ce terrain notamment en intégrant des éléments indispensables pour l’intrigue.
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Ce qui m’amène à la place du féminisme dans la trame de ce livre. J’ai eu un peu de mal à accepter le rapprochement parfois trop systématique à mes yeux du sexe avec le statut de la femme. Cela m’a paru d’autant plus étrange de la part d’Anne Larue qui est adhérente au mouvement. Les Vestales ont une virginité intacte, si elles ne réussissent pas le concours, elles se retrouvent esclaves (sexuelles) ; de plus, le viol est reconnu comme une noble punition pour la Vestale en tort et comme un avantage social pour le bourreau. Enfin, on parle de la maison des plaisirs de Milly avec la permission d’y aller 4 soirs par mois comme une mesure d’hygiène fortement recommandée.

Enfin, on aura le droit à l’Apocalypse dans son ensemble : on l’entrapercevra de très loin « antérieurement », à tout juste avant, tout en la voyant se réaliser et la voir terminée. Cela ne rigole pas.

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)°º•. Au niveau de l’intrigue, on semble perdu : si Anna se révèle l’héroïne de cette histoire, elle passe très vite au second plan pour la deuxième moitié du roman sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. On a l’impression que la partie initiatique sur Ankh est un résultat hallucinatoire ; si dès les premiers chapitres, on ne voyait point où on allait, là, on perd complètement pied.
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Souvent qualifié de grinçant, l’humour ne m’a pas décroché un seul sourire lors de ma lecture. Il est assez présent… mais tombe toujours à plat pour moi. On s’attendrait presque à des enregistrements en boite en fin de phrase pour inciter à rire. Je pense que l’humour sous sa forme écrite est un exercice très difficile et on se rend compte d’autant plus de la haute voltige pratiquée par des auteurs humoristes comme – prenons au hasard, Pratchett – quand on se confronte à des tentatives avortées d’humour comme ici.
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L’auteur souhaite atteinte un public différent avec chacun de ses livres pour toucher au mieux l’ensemble de notre société et c’est un motif que je trouve tout à fait respectable. Si ses précédents ouvrages ont été appréciés, ce n’est pas pour autant que la plume peut se révéler parfaite pour écrire un roman de l’imaginaire. Je n’ai d’ailleurs trouvé aucune référence à ce genre littéraire, ou du moins pas de manière assez évidente pour ne pas croire que je l’avais imaginée.
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J’ai eu l’impression que le récit était sans queue ni tête ; ni même que l’auteur savait où elle allait. Tout est décousu : Anne Larue semble avoir plein d’idées et vouloir toutes les intégrer. La forme du roman me faisait penser à une juxtaposition de passages déjà rédigés qui n’ont pas de connexion avec ceux qui le précède et qui lui succède. Le côté fouillis me fait penser à un sac où tous les ingrédients auraient été jetés, secoués et tirés au hasard. Ce livre fourre-tout intègre des délires que j’ai ressentis relevant de la private joke et totalement incompréhensibles ; J’ai eu parfois aussi le sentiment que le livre était un ring où Anne Larue distribuait des règlements de comptes.
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Je trouve que le non-sens n’est pas maitrisé et que le tout perd totalement le lecteur. Cela est dommage car malheureusement ce sentiment de désorientation dessert la fluidité de sa plume. Si l’auteur voulait un livre décalé, j’aurai aimé qu’elle l’assume jusqu’au bout. Je tiens à préciser que cette perception générale de l’histoire m’est propre et que d’autres lecteurs ont été totalement emballés. En ce qui me concerne, j’en viens à regretter mon achat malheureusement. Ceci dit pour les fans de « La vestale du Calix », elle serait déjà entrain de rédiger le deuxième tome.

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Ce livre peut être rangé dans différentes catégories ; cependant, si vous aimez les romans de l’imaginaire qui sortent complètement des sentiers battus, « La vestale du Calix » pourrait vous plaire. Personnellement, l’intrigue m’a semblé tourneboulée et je n’ai pas réussi à m’accrocher à quelque élément comme une bouée de sauvetage. Je suis passée définitivement à côté de l’histoire, trop interrogative pour que je puisse profiter.

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)°º•. Biographie
Née en 1958, Anne Larue est historienne de l’art français de profession. Elle a écrit divers ouvrages dont la thématique principale reste le statut de la femme ; son premier roman « La vestale du Calix » ne déroge pas à son principe.
La couverture signée par Genkis qu’elle plaise ou non, ne laisse pas indifférente.
Vous pouvez découvrir l’interview de l’auteur réalisée par la chaîne NoLife pour l’émission Rêves et Cris qui commence à 23min45s.

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)°º•. Extrait
Le seul passage qui a donné lieu à une pâle imitation de sourire :

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Souvenir de lecture : si je me réincarne en cheval, je pose immédiatement mon curriculum vitae à l’entreprise de Holinshed.

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Ce livre a été lu en commun avec Endéa sans qui, l’épreuve aurait été beaucoup plus difficile.

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Les humeurs de Svetambre, Rongeuse de livres (Marmotte), Traqueur Stellaire (Guillaume44) ont également lu ce livre.

CITRIQ

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Si ma chronique ne vous a pas trop refroidie – soit dit en passant, elle doit être la plus négative du web – je peux faire de ce roman, un livre voyageur.

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Voici un livre qui s’inscrit également au challenge Fins du Monde.

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Pic : de Myriam Sweeney.

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