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Articles taggués ‘fantasy historique’

KURTZ Katherine – La trilogie des magiciens

24/05/2016 10 commentaires

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La trilogie des magiciens Katherine KurtzTitre : La trilogie des magiciens (Le Réveil des Magiciens, La Chasse aux Magiciens, Le Triomphe des Magiciens)
Autrice : Katherine Kurtz
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
La trilogie du roi Kelson, la trilogie des rois, La trilogie des Héritiers
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Par une journée fraiche et brumeuse, Brion Haldane et quelques seigneurs et ducs des onze royaumes sont de partie de chasse. Alors que le gibier se fait rare et les plaisanteries nombreuses, Brion trouve la mort de manière foudroyante. Son fils, Kelson en devenir roi va répondre à la dernière volonté de feu son père en faisant revenir au royaume de Gwynedd, son ami et duc, Morgan. Ce dernier ne laisse pas indifférent : les rumeurs court à son sujet, c’est un deryni !
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La mort de Brion et la future accession de Kelson au trône précipite de multiples événements. La reine Jehana profite du retour de Morgan pour établir prochainement un conseil de gérance : elle veut l’accuser d’hérésie et de haute trahison envers les royaumes. Charissa, encore appelée Celle de l’Ombre veut elle aussi la souveraineté : elle souhaite par vengeance exterminer un à un les gens aimés par Morgan afin qu’il connaisse le mal qu’il lui a fait en tuant son propre père. Afin que Kelson parvienne au pouvoir dans les meilleures conditions, il doit obtenir la transmission des pouvoirs de Brion. Avec l’aide de Morgan et du prête Duncan, ils vont devoir interpréter le quatrain rituel rédigé par le roi défunt et réaliser les actes énigmatiques suscités.

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La trilogie des magiciens Kurtz Illustration 02Cette trilogie a été écrite en 1970 et n’a pas pris une ride. Il s’agit de la trilogie originelle du cycle concernant les Derynis – mais elle n’est pas la première dans l’ordre chronologique.

Elle regroupe les trois premiers tomes écrits par Katherine Kurtz : Le Réveil des Magiciens, La Chasse aux magiciens, Le Triomphe des Magiciens.
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Il s’agit d’une intégrale achetée au hasard (!) car je partais vivre six mois en Espagne et qu’il me manquait des provisions littéraires pour cette période.

C’est apparemment une lecture estivale pour moi : cette fresque fabuleuse mérite de prendre le temps de se plonger jusqu’aux coudes yeux.  Je l’ai découverte en 2004, je l’ai relue en lecture commune avec Eirilys en 2010 pour la rerelire – oui ! – l’été dernier, en 2015.

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FAYE Estelle – La Voie des Oracles ~ Aylus, tome 3

03/05/2016 4 commentaires

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Aylus Estelle Faye La Voie des Oracles tome 3Titre : Aylus (La Voie des Oracles, tome 3)
Autrice : Estelle Faye
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 1, tome 2.
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Enoch a disparu. Thya la Jeune part à sa recherche, après avoir bénéficié de l’aide divinatoire de son oncle. L’Oracle brûlée, à la suite d’une grande absence tient à rencontrer la jeune fille et à lui insuffler plus de force à ses réminiscences.

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Aylus Estelle Faye tome 3 La voie des oracles.
Dès les premières pages, on se demande où l’on se trouve. J’ai été désorientée, au point de douter de la venue – que je pensais certaine – de Thya en Gaule.

La nouvelle donne des cartes amène d’autres problématiques. Il s’agit bien d’une histoire alternative, on pourrait même parler d’uchronie. Lire la suite…

FAYE Estelle – La Voie des Oracles ~ Enoch, tome 2

08/04/2016 6 commentaires

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Enoch Estelle Faye La voie des Oracles tome 2Titre : Enoch (La Voie des Oracles, tome 2)
Autrice : Estelle Faye
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 1, tome 3
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Thya, Enoch et Aylus fuient toujours les troupes d’Adeon, en suivant la route de la soie. L’oracle recherche les Dieux Voilés de ses visions. Les intrigues qui se jouent ici prennent une nouvelle dimension par l’intérêt nouveau de divinités.

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Ce roman sous la forme « chorale » permet de mieux appréhender les personnages Thya, Enoch et Aylus. Le héros à ne pas oublier est Minuscule, qui agit comme un protecteur. On s’intéresse même à Aedon qui forme un duo cruel avec la déesse de la lune.
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Avec l’essor du christianisme, les cultes païens sont détruits. Après « Thya », ce tome approfondit la mythologie avec la présence de : dryade, faune, sylvain, ondine et goules mais aussi de Dionysos, Culsans, Apollon et Hécate. Chaque divinité tire son morceau de couverture à elle et déplace des pions, surtout sans les jambes de Thya pour servir ses plans.
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Placé sous le signe de voyage, à travers ce tome, on arpente la Route de la soie : Constantinople et l’empire Sassanide jusqu’au Caucase. À travers cette odyssée, on assiste à l’effondrement de l’empire romain.

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Les différents fils narratifs font avancer l’intrigue. Le volume met en lumière le rôle de Thya dans un jeu de machinations de plus grande envergure. Elle est soutenue par un monde magique empli de secrets.
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Ce tome est dans la continuité du premier. Il y a quelques batailles épiques, tout va très vite, parfois, on enchaine de manière trop rapide pour moi. Mais cela reste une histoire très agréable à découvrir. Et puis, on monte en intensité dramatique.

La couverture magnifique est toujours d’Aurélien Police.

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« Enoch » d’Estelle Faye est le deuxième tome concernant les aventures de Thya. Les enjeux prennent une autre ampleur avec l’implication de divinités. La menace pour Thya, Enoch et Aylus est toujours grandissante. Cette suite est intéressante à découvrir, et notamment les choix de l’oracle.

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extrait Enoch Estelle Faye.

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Souvenir de lecture : Minuscule

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Dans le chaudron :
En fantasy historique
¤ Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke
¤ Le dernier rayon du soleil de Guy Gavriel Kay
¤ La Pucelle et le Démon de Benedict Taffin

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233°C (Baroona), Blog-O-Livre (BlackWolf), Book en Stock (Dup), Encres & Calames (Sia), Lectures trollesques se sont aussi promenés dans ces magnifiques paysages.

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FAYE Estelle – La Voie des Oracles ~ Thya, tome 1

28/02/2015 17 commentaires

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Thya Estelle Faye La voie des oracles tome 1Titre : Thya (La Voie des Oracles, tome 1)
Auteure : Estelle Faye
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 2, tome 3.

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Thya est la fille du Général romain Gnaeus Sertor. En grandissant, elle affirme son statut d’Oracle, la famille s’exile en Aquitania pour le garder secret. Au Ve siècle après Jésus Christ, le christianisme s’étend, le culte des anciens dieux est interdit et le danger, permanent. Son père assassiné, Thya décide de fuir vers le Nord-Est, à Brog, terre de succès de son ascendant. Dans l’ombre, anciens dieux et créatures fantastiques suivent la progression de la jeune fille vers son Destin.

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)°º•. Ma rencontre avec la plume d’Estelle Faye sur « La dernière lame » m’avait laissé une impression mitigée surtout à cause d’une narration imparfaite. L’auteure lie ici l’imaginaire à l’Histoire, nous invitant dans les splendeurs de Rome et sa décadence.
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Le premier tome se concentre sur le voyage de Thya. L’intrigue se ramifie très vite grâce à l’aspect initiatique de la trame. Les conflits intérieurs des personnages sont dévoilés, mettant en exergue les sentiments. Finalement, peu de manichéisme est à noter dans les rangs. Les personnages sont très humains : leur chemin intérieur est présenté de manière digestible et les pensées sont décortiquées pour nous apporter de la profondeur.

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Une lueur d’angoisse tremblait dans ses yeux vert forêt, des yeux de sauvageonne, couleur de sous-bois.

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TAFFIN Benedict – La Pucelle et le Démon

09/09/2012 12 commentaires

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Titre : La pucelle et le démon
Auteur : Benedict TAFFIN
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Sous les ordres de la duchesse Yolda, Sidoine de Valzan s’en va rencontrer Jehanne de Dromfroy. Cette femme pieuse entendrait des voix, il se doit de la ramener auprès du Dauphin afin qu’elle lui déclare religieusement ne pas être un bâtard. L’élue va également confirmer qu’il faut qu’il reprenne son trône et qu’il boute les Azuléens hors de Falatie. Le guerrier Sidoine va pourtant s’arrêter en chemin, prendre quelques plaisirs auprès d’une putain nommée Oriane. Au petit matin, lorsqu’il arrive sur les lieux, il découvre un désastre et le corps sans vie de Jehanne ; les démons de Njorg ont tout détruit. Les bras ballants, Sidoine tente le tout pour le tout et engage officieusement Oriane pour remplacer la vierge. Afin de vérifier son identité, Oriane doit rencontrer le capitaine de Vernisse venu avec un exorciseur. Voici la première étape d’une longue aventure… tout pourrait idéalement se passer si Arkshaar le démon de Sidoine, n’avait pas décidé de s’en mêler.

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)°º•. Pour accessoiriser cette imposture magistralement organisée, il nous faut donc :

Yolda, la duchesse et commanditaire. Le type de personnes assez froides dont on n’aimerait pas la compagnie et qui semble avoir bien du pouvoir en sous-main.

Jehanne, une femme dévote que nous n’aurons pas l’occasion de bien connaitre. Nous savons que la légende veut qu’elle vienne du bois Perchus et qu’elle fera des révélations au Dauphin.

Sidoine de Valzan surnommé La Hire. Il a un sens de l’honneur particulièrement développé ; il veut donc arriver au bout de l’aventure. Ce capitaine sanguinaire est accompagné d’un bhargoest qui a pris possession de son corps. Il maitrise un large éventail de jurons et ses propos sont souvent entrecoupés de « ta gueule » ou « la ferme » pour faire taire son démon jacassant, que lui seul peut écouter. Arkshaar est plutôt sadique et aime se moquer de son hôte, il est très agressif tant dans ses paroles que dans ses gestes mais je ne peux m’empêcher d’apprécier ses interventions. Je trouve ce combo plutôt réussi notamment quand le démon lui susurre à l’oreille qu’il faut poutrer ses interlocuteurs en les décapitant ou en leur sortant les tripes alors que notre malheureux Sidoine tente de rester calme.

Il y a bien sûr Oriane avec ses magnifiques yeux émeraude qui va devoir prendre sur elle, jouer son rôle à la perfection. C’est tout de même un électron libre et il n’est pas facile de lui tenir fermement les rênes.

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)°º•. Tu as peut-être saisi, mais sous le titre de « La pucelle et le démon », il se cache l’histoire de Jeanne d’Arc… revisitée. Il va sans dire que la documentation semble très bonne, les explications en fin de livre  données par l’auteur ainsi que le récit le montrent.
Les incipits de chaque chapitre ouvrent sur l’histoire « véritable » de Jeanne avant que les mots servent l’imagination de Taffin. Les tout premiers m’ont embrouillée et il a fallu que je demande confirmation à mon binôme de lecture. La grammaire y est parfois difficile, les phrases alambiquées mais reprenant les classiques du vieux françois.
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Malgré le talent développé, il m’a été difficile d’apprécier l’exercice de Benedict Taffin car je ne connais pas assez l’histoire officielle ni même les hypothèses de ce fait historique. On notera que les éléments fantastiques sont bien entremêlés à l’histoire et semblent trouver naturellement leur place. J’ai beaucoup aimé la réinvention des noms de villes et pays : Falatie/France, Ortillan/Orléans, Azuléens/Anglais, Tourelles/Tournelles, Lyspon/Lyon, Pondiret/Paris.

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)°º•. Cette fantasy qu’on pourrait qualifier d’historique est servie par une très bonne plume. J’ai aimé ce combo non conventionnel Oriane/Sidoine qui apporte vraiment de la fraicheur au récit. J’ai regretté tout de même de ne pas en savoir plus sur ce duo ni même connaitre davantage Njorg et ses démons. Mais ça, ce sont les paroles d’une lectrice fort ancrée dans l’environnement qui s’avère une éternelle insatisfaite (non, mais parce qu’une bonne histoire se doit d’avoir une fin, en vrai).
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Les passages entre action et moments plus calmes s’harmonisent. Les enchainements sont très bons grâce à une grande fluidité d’écriture. Le préambule est vraiment réussi. Les temps de guerre sont un peu difficiles pour moi car je n’aime pas ça, mais cette histoire saupoudrée d’éléments fantastiques est bien ficelée. Des scènes violentes de batailles et d’autres remplies de quelques détails sexuels feront pencher la balance du côté « conseillé au plus de 15 ans ». J’ai aimé que les informations soient distillées au fil du récit : on voit le nom Njorg, on comprend ensuite que c’est « lui » qui s’occupe des bhargoests, puis on sait que c’est une femme et finalement une sorcière.
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Avec une connaissance imparfaite de l’histoire originelle de Jeanne d’Arc, j’ai eu du mal à apprécier le texte à sa juste valeur. Mais j’ai été surtout motivée pour connaitre la fin et savoir si Oriane allait connaitre le même sort que Jeanne la Vraie ou si Benedict Taffin allait différencier cet élément de clôture. Il va sans dire que la présence de l’humour sarcastique et la façon de conter de Taffin m’ont particulièrement enchantée et je n’hésiterai pas à découvrir ses autres écrits.

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Sous le titre un peu mielleux de « La Pucelle et le Démon » vous découvrirez qu’il n’en est rien. L’Histoire de Jeanne d’Arc a été totalement repensé par Benedict Taffin et vous allez être ravis de connaitre les coulisses de cette grosse imposture à la sauce fantastique.

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)°º•. Bénédicte Taffin – qui signe Benedict Taffin ses livres adultes – est une écrivaine française. Son premier livre (jeunesse) « Les yeux d’Opale » est paru en septembre 2010 et a remporté le prix « Révélation Jeunesse » des Futuriales en 2011. Son blog
L’illustration de couverture est signée Pascal Quidault.

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Souvenir de lecture : La différence entre histoire et faits historique qui devient de plus en plus ironique.

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Dans le chaudron :
En fantasy historique
¤ Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke
¤ Le dernier rayon du soleil de Guy Gavriel Kay
¤ Thya d’Estelle Faye (La Voie des Oracles, tome 1)

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Cette lecture a été appréciée en lecture avec ma précieuse binôme Heclea dont vous pouvez lire la chronique. N’oublions pas que c’est grâce à un concours des Dames de Bookenstock que nous avons pu découvrir cette histoire.
Bookenstock (Dup & Phooka), La pile à lire (Oriane), Les victimes de Louve ont aussi apprécié cette Pucelle et ce Démon.

CITRIQ
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Ce livre est publié par un petit éditeur. On apprécie la couverture amovible, le papier épais et les finitions.
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Pic : couverture par Pascal Quidault.

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COLIN Fabrice – La Malédiction d’Old Haven

18/03/2011 32 commentaires

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Titre : La malédiction d’Old Haven
Auteur : Fabrice COLIN
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique

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Mary vient d’atteindre ses dix-sept ans, c’est l’heure aujourd’hui, de partir. Elle quitte la Sainte Charité, ce couvent de sœurs qui l’a recueillie à ses premiers balbutiements. C’est à Boston qu’elle a décidé de poursuivre sa vie. Cependant, en chemin, avec Philippe le cocher, ils s’arrêtent à Gotham. Et plus rien ne fera partir Mary qui se sent ici comme chez elle. Un vieux chêne la retient dans cette clairière et c’est le début de moult péripéties.

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)°º•. 1723, Mary Wickford, du haut de ses 17 ans s’installe à Old Haven. Grâce aux villageois, elle se fait construire une maison près de cet arbre immense. Alors qu’elle se fait embaucher par Isaac le prêtre de la bourgade, les habitants lui demandent de prendre soin d’elle et aussi de surveiller le comportement du son maitre. Tout va s’accélérer alors très vite : elle va rencontrer du monde, des mages cachés, la crème des pirates, quelque sorcière, des fanatiques religieux, des étrangetés de la nature et même des mythes ! On suit notre héroïne, sans en savoir plus qu’elle : le monde s’ouvre sous nos yeux, on se casse la figure sur la même racine qu’elle. C’est assez ébouriffant de voir un univers et des connaissances inconnus s’ouvrir à nous au rythme des pas de Mary.
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La multiplicité des personnages a été soigneusement réfléchie : nous n’avons d’impression de gloubi-boulga gigantesque où un lexique serait fort bienvenu. Tout d’abord, les personnages sont rencontrés tout au long du chemin, et Colin sait rappeler les faits importants concernant le trait de personnalité au moment précis où nous en avons besoin sans passer par un effet de redondance. Nous apprendrons également beaucoup sur feue Lisbeth, grâce aux manuscrits qu’elle a laissés pour transmission. J’avoue être assez friande de cette femme, ainsi que de Thomas et Jack’O’Lantern. Nos personnages sont très crédibles, je pense notamment à l’empereur, aussi nommé l’Obscur qui croit tant à ses idéaux et à leur accomplissement, qu’on ne peut que rentrer dans le jeu. Il se croit dans sa légitimité et possède la foi.
J’ai bien évidemment un très grand coup de cœur pour le chat mécanique de Mary, Sun. Ces animaux ont été éradiqués, il n’existe dans ce monde que des chats mécaniques. D’ailleurs, il n’est pas sans rappeler l’oiseau mécanique de Crispin de Varèna dans « la mosaïque de Sarance » de Guy Gavriel Kay.

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)°º•. Pour cette histoire, Colin nous emmène à la « naissance » de l’Amérique au XVIIIe siècle : l’inquisition vient de débarquer et souhaite mettre le catholicisme à l’ordre du jour. Indiens et créatures n’ont qu’à bien se tenir. C’est assez fantastique : le lecteur n’a pas de repères mais s’adapte très vite et bien à l’univers né de l’imagination de Colin. La richesse des descriptions est indéniable (finalement, comme dans tous ses romans), et en plus d’une certaine noirceur, on y trouvera du médiéval, un peu de gothique et même du futuriste.

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)°º•. J’ai envie de tout dire en même temps, difficile. Les faits historiques se mêlent naturellement au fantastique. Tout est palpitant : la découverte de la mission de Mary, de ses origines et des histoires. Les évènements s’enchainent ; les actions sont spectaculaires. Grâce à une logique bien menée, les pièces du puzzle se mettent en place sous notre nez.
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Contrairement aux autres bloggeurs qui ont trouvé des longueurs, je n’ai pas perçu ces moments « calmes » de la même manière : ils sont indispensables pour installer l’histoire et créer l’atmosphère. Le développement est appréciateur, les intrigues nous mènent, je me suis laissée totalement emportée. Les références littéraires et de personnages mythologiques ont une certaine place ou place certaine (Cthulu de Lovecraft, Jack’O’Lantern, Jonathan Swift, Rip Van Winkle, etc.)
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Bien que référencé en tant que uchronie, le livre n’en est pas réellement un. Nous n’avons pas de point de rupture quant à notre propre histoire : on entre dans un univers où sorcières, dragons et autres créatures font partie du monde, point. Notons qu’il existe « Le maitre des dragons » de Colin qui s’avère être une autre vision de l’histoire, vu par les yeux d’un personnage secondaire mais ô combien important.

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)°º•. Biographie
Né en 1972, Fabrice Colin est considéré comme un auteur français talentueux et prolixe en littérature de l’imaginaire (romans jeunesse, adultes, nouvelles). Il connait un succès certain, et sait jouer sur divers registres. Et pour ne rien enlever à l’affaire, il est – parait-il – plutôt bel homme.
Son blogson site.

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Lu aussi dans le cadre du Winter Time Travel.
Souvenir lié à cette lecture : Un bon pavé comme je les aime.

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Lu aussi dans le cadre du challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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D’autres avis disponibles chez :
¤ De l’autre côté du miroir (Laure),
¤ Hydromielle,
¤ Lectures et Farfafouilles (Edelwe),
¤ Les chroniques de Chrestomanci,
¤ Les lectures de Kali,
¤ Tout à fée… bourbonnaise !

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Pics : #01 The Witch par SpectralFairy ; #02 The Pirate par SpectralFairy ; #03 Sea monster par Wyynter89.

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CLARKE Susanna – Jonathan Strange & Mr Norrell

09/04/2009 34 commentaires

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Titre : Jonathan Strange & Mr Norrell
Auteur : Susanna Clarke
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Dans une Angleterre meurtrie, en 1806, George III veille sur son peuple. La magie en ce territoire a disparu en même temps que le Roi Corbeau, il y a de ça, maintes années. Aux prises des guerres napoléoniennes,  les britanniques ne savent plus où donner de la tête ni à quel saint se vouer. Le gouvernement de Gladstone remet alors aux mains des magiciens, le sort de la nation.
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En ces temps mémoriaux, Mr Norrell travaille pour la restauration de la magie, et sera alors alerté et devra offrir ses services à son pays. Afin de s’établir en référence incontestée, Mr Norrell essaye tant bien que mal de s’incruster à la mondanité so british. Les personnes qui façonnent sa notoriété l’inciteront alors à prendre un apprenti. Jonathan Strange devra alors apprendre à composer avec un maître imbu de lui-même et individualiste pour s’instruire à la magie.
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Cependant, les élucubrations de Mr Norrell ne se dérouleront pas comme prévues, et Jonathan Strange se tournera vers les côtés sombres et profonds de la magie, se détournant petit à petit du monde couvé par l’hégémonie de son maître.

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)°º•. En ce livre, la magie est une science exacte. Elle devient alors un privilège réservé à une élite restreinte, soit… Mr Norrell seul en son nom. C’est ce qu’il nommera « la restauration de la magie anglaise ». Cette dernière est alors assujettie aux relations et à un certain lobbying.
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Ce livre s’inscrit avec beaucoup de détails précieux tant pour la description, les lieux géographiques ou même la chronologie : on bascule facilement dans une sommes de références et de précisions pseudo historiques. On rentre alors dans une Angleterre de rêve et de magie où l’Histoire est revisitée avec finesse et habilité.
Le livre se révèle de plus en plus noir, et le suspense grandit au fil des pages. Le roman est composé de trois volumes distincts, dont le suivant est plus fort que le volume précédent.
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L’histoire n’est pas linéaire, les débuts peuvent paraître longs (voire très longs pour certains lecteurs) mais la troisième partie est réellement salvatrice. D’autres stipuleront que la fin est bâclée mais ne serait-ce pas un sentiment de frustration ? Car la fin est tout… sauf comme on l’imagine.

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)°º•. Qu’ils soient principaux ou plus anonymes, tous les personnages sont façonnés avec grand soin, entre retenue et humour, « à l’anglaise ». Nous y retrouvons, également pour le côté historiques, des personnages célèbres, qui ont existé en chair et en os, comme Lord Wellington et Lord Byron. Le premier connu en tant que vainqueur de Napoléon à Waterloo, le second, illustre poète britannique en littérature romantique.
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Comme dit précédemment, la sempiternelle lenteur ressentie par de nombreux lecteurs est pour moi l’opportunité de développer et de camper les caractères des personnages et même plus : avancer avec eux en évaluant les modifications spécifiques à leur propre expérience. Pour une fois, que l’on n’accuse pas le contraire à un roman… ! L’humain serait-il alors toujours mécontent de ce qu’il possède ?
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Les deux personnages principaux, Strange et Norrell, vont tenter de rendre ses lettres de noblesse à cette science tombée en désuétude.
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Norrell est pour sa part, relativement fier et imbu de lui-même. On pourrait alors lui ajouter les défauts d’inhumain et d’individualiste. En tant qu’unique et officiel représentant de la magie moderne, il pense que la magie est une discipline spirituelle de chaque instant, inaccessible à à peu près tout le monde.
Il n’est pas inimaginable pour sa part, et même plus, il est nécessaire que l’apprentissage demande des années d’études. Par ailleurs, il ne verse pas dans les sortilèges « démonstratifs » jugés par lui-même comme de la poudre aux yeux. Il paraît relativement désoeuvré, et le fait qu’il soit coincé dans son monde d’érudit provoque davantage la pitié du solitaire de la part des lecteurs.
Portrait faussement craché d’un « terriblement intellectuel »,  le secret des livres est jalousement gardé. En attendant, la lecture du roman tend à lui trouver des excuses quant à l’invention de son monde nombriliste ; on notera d’ailleurs que la passion poussée aux extrêmes lui est aussi néfaste qu’à son environnement. Quelque peu bancal et mal conseillé, Norrell s’appesantira douloureusement à la suite des événements.

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Jonathan Strange est son miroir social : il est bien marié, très amoureux. Il se révèle comme aventurier, fantasque, curieux. En disciple intéressé, il supportera l’enseignement de son maître Norrell avec force. Cependant, il choisira sa propre voie avec en étendard, la démocratisation de la magie. Quitte à en délaisser sa femme.
Il supporte d’avantage l’expérience : guerre au Portugal, traversées de routes imaginaires,…). Il s’attaque directement à la conception norelliennes.

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Parallèlement, on fait la connaissance du Gentleman aux cheveux comme du duvet de chardon dont le caractère s’appuie sur son immense impétuosité. Ses objectifs vont à l’encontre des valeurs humaines et il n’hésitera pas à user et à abuser de ses savoirs pour mener à bien les destinées qu’il proclame (et sincèrement, il me fout la pétoche, lui). Les personnages dits secondaires offrent un panel de caractères, d’histoires et d’émotions propres à eux. C’est une véritable histoire chorale ou la vie de chacun se lie. Je me suis réellement attachée à certains et c’était un délice littéraire de suivre leurs pas de danse en fond de trame.

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)°º•. 10 ans. C’est le temps qu’il faudra à Susanna Clarke pour l’écriture, pour le peaufiner ce livre et nous le présenter.
Il est difficile de lui mettre une étiquette ou de ranger ce roman dans des cases prédéfinies de par les genres littéraires qu’il aborde. Certainement, une essence victorienne flotte sur cette histoire. Cependant, cette œuvre très XIXe siècle est quelque peu difficile à lire à cause des lenteurs de ce genre tant pour le rythme que pour le déroulement des actions.
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Les influences prêtées à Susanna Clarke s’appuierait sur des auteurs du XIXe siècle telle que Jane Austen (n’en ayant jamais lu, je ne confirmerai pas). Le quatrième de couverture, dans un objectif commercial selon moi, citera les noms de J.R.R. Tolkien et de Rowling – aucune comparaison n’est possible avec Harry Potter car il est plus sérieux et la noirceur y est omniprésente – ; mais aussi d’Ursula Le Guin, qui est, elle, un grand nom de la Fantasy. Et si mon observation est bonne, nous retrouvons une multitude de clins d’œil à Shakespeare et à ses œuvres dans les notes de bas de page.

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Ce monde fantastique repose sur des connaissances poussées du mélange de plusieurs univers magiques qui se lient et se délient au fil des pages.  Cependant, le tout reste rationnel, très ancré dans la réalité ; et le duel permanent des deux magiciens est finement ciselé, sophistiqué et même archaïque. L’auteur éveille notre curiosité de par une intrigue intéressante. D’accord, il demeure quelques longueurs à des moments clefs. On pourrait alors scinder son avis selon les trois parties que propose le livre : un début fastidieux, de longues pauses narratives mais une fin salutaire. Il faut prendre le temps de le lire, prendre le temps de rentrer dans l’histoire : le suspense, les rebondissements et actions ne sont pas présentes à toutes les pages : c’est un divertissement de qualité.
Il en convient tout de même, qu’on attend avec un zeste d’impatience (immense) l’arrivée de Jonathan Strange… qui mettra quelques cinquantaines de pages à se réaliser !

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Il arrive même à Susanna Clarke de s’adresser directement à ses lecteurs, chose surprenante mais non moins essentielle pour les inclure dans l’histoire. J’ai beaucoup apprécié les analyses pour définir les différences entre les livres de magie et les livres sur la magie. De petites précisions, des habilités sur le sujet agrémentent le texte.

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Le triptyque : Mr Norrell, Jonathan Strange et John Uskglass est de plus loin, le plus piquant et passionnant.
Nous remarquerons aussi une bipolarité permanente qui se définie très bien dans les personnages de Mr Norrell/ Jonathan Strange, comme de lumière symbole du présent/souvenirs du passé mais aussi, par la forme : des couverture de livres blanche/noire qui finalement, sous-tendra le triptyque.

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Enfin, et certainement en dernier mot, hormis le fait que Susanna Clarke nous police en nous éduquant que la magie ne s’apprend que par un travail long, dur et acharné ; elle s’investit sur le fondement que ce qu’il importe : c’est la vie.

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Susanna Clarke se fait alors connaître du grand public grâce à Jonathan Strange & Mr Norrell, et remporte les prix suivants :
– Prix Hugo du meilleur roman 2005
– Prix Locus du premier roman 2005
– World Fantasy Award 2005
– Prix BookSense du roman de l’année 2005
– Roman de l’année par le Time Magazine
– Prix des Lecteurs du Livre de Poche.

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Biographie selon www.livredepoche.com
Née en 1959 à Nottingham, Susanna Clarke a passé son enfance dans différentes villes d’Écosse et du nord de l’Angleterre. Après des études à Oxford, elle travaille un temps dans l’édition, puis part enseigner l’anglais à l’étranger, d’abord à Turin, ensuite à Bilbao. Elle revient en Angleterre en 1992. De 1993 à 2003, elle est directrice de la publication chez Simon & Schuster à Cambridge. Parallèlement, elle commence à publier des nouvelles. L’une d’elles, « Mr Simonelli or The Fairy Widower », est sélectionnée pour le World Fantasy Award en 2001. Mais c’est son premier roman, Jonathan Strange & Mr Norrell, paru en 2004, qui la fait connaître du grand public et lui vaut plusieurs prix.

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Enfers & Damnation : étant une véritable quiche en anglais, j’ai bien évidemment lue la version traduite. Aïe ! Préférez de loin la version originale car le budget alloué pour la traduction (par Isabelle D. Philippe) devait être restreint au vu des nombreuses coquilles inacceptables…

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Notes de bas de pages
Petit paragraphe qui vaut ce qu’il vaut : les notes de bas de pages.
J’ai régulièrement vu qu’elle agaçait un grand nombre des lecteurs dudit roman. Pour moi, elles ont été de véritables bouffées d’air. Elles sont fraîches et reposantes. Elles sont indéniablement des références qui propulsent le livre sous son côté « historique ». De petites histoires, des correspondances postales, quelques explications historiques véridiques, de références à des livres inexistants : bref, du petit plaisir qui, quelque fois, prend plusieurs pages voire même… 90% de la superficie d’un recto !

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)°º•. Comme la magie, le marketing est une véritable science concernant le roman Jonathan Strange & Mr Norrell.
Commençons par la couverture, sobre, frappée d’un logo de corbeau : elle ne passe pas inaperçue. Les packaging sont classieux et à éditions multiples : le livre se décline en noir (couverture noir mais aussi les tranches des pages) et en blanc ; une version rouge relancer l’impact quelques mois plus tard…

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Sa sortie est savamment organisée : une baguette de chef d’orchestre en est son symbole le plus fort. Le teasing s’organise plusieurs mois à l’avance :
¤ Acquis par les éditions Bloomsbury (qui signe le contrat du succès d’Harry Potter & Rowling), Seront disponibles 1500 épreuves du roman (au lieu d’une dizaine habituellement) enroulées dans du papier kraft et cachetées à la cire pour se faire promouvoir dans la sphère professionnelle. Certaines ont même été vendues via ebay au prix de 200$.
¤ Durant le Salon du livre à Londres : ils créent une ancienne gazette avec des extraits du livre
¤ Les sorties littéraires s’enchaînent : août 2004 en Grande-Bretagne, septembre aux Etats-Unis, puis en octobre, dans plusieurs pays en simultané.

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A l’heure actuelle, le livre s’est vendu à 2 millions de ventes…
Il ferait l’objet d’une adaptation par les studios New Line (qui ont été les créateurs de la saga « Le seigneur des anneaux ») par le scénariste de Christopher Hampton (connu pour les liaisons dangereuses).
A l’avenir, on parle également un deuxième tome, mais qu’en sera-t-il ?

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)°º•. Extraits :

¤ La veille du jour où Mr Norrell devait accomplir son acte de magie, il neigea sur York et, le lendemain main, la poussière et la boue de la cité avaient entièrement disparu sous une blanche immaculée. Les bruits de pas et de sabots étaient assourdis, et les voix des citoyens d’York altérées par un silence blanc qui étouffait les sons. Mr Norrell avait fixé une heure très matinale. Chacun dans sa maison, les magiciens d’York prenaient seuls les peut-déjeuner. Sans un mo, ils regardaient une servante servir leur café, rompre leurs pains au lait chauds, aller quérir le beurre. L’épouse, la sœur, la fille, la belle-fille ou la nièce qui accomplissaient ordinairement ces menues tâches n’étaient pas encore levées ; le plaisant papotage domestique féminin, que les messieurs de la société d’York affectaient tant de mépriser et qui, en vérité, formait un doux et gentil refrain dans la petite musique de leur vie quotidienne, était absent. Les salles à manger où ces messieurs étaient installés avaient changé par rapport à ce qu’elles étaient la veille. L’obscurité hivernale avait disparu, chassée par une formidable lumière – le soleil d’hiver réverbéré maintes fois par le sol enneigé. La nappe damassée blanche avait un éclat éblouissant, où dansaient les boutons de rose ornant les délicates tasses à café de la fille de maison. La cafetière d’argent de la nièce étincelait sous les rayons, les bergères souriantes en biscuit de la belle-fille s’étaient métamorphosées en anges flamboyants. La table paraissait dressée de couverts et de cristaux magiques.

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¤ Cependant, la peinture qui tira l’œil de Strange était une immense fresque murale s’étendant sur toute la longueur du mur nord. Au milieu, on voyait deux rois assis chacun sur un trone. De part et d’autre, debout ou à genoux, se pressaient chevaliers, dames, courtisans, pages, dieux et déesses. La partie gauche de la fresque était baignée de soleil. De ce côté-ci, le roi était un homme beau et robuste, présentant toute la vigueur de la jeunesse. Il portait une toge claire et avait les cheveux dorés et bouclés, le front ceint de lauriers et un sceptre à la main. Les figures des dieux qui l’entouraient étaient tous équipés de casques, de cuirasses, de lances et d’épées, l’artiste suggérant ainsi que ce monarque n’attirait dans son amitié que les plus guerriers des hommes et des divinités. Dans la partie droite du tableau, en revanche, la lumière devenait terne et crépusculaire, comme si le peintre avait voulu figurer un soir d’été. Des étoiles brillaient au-dessus des personnages et tout autour. De ce côté-là, le roi avait la peau pâle et les cheveux bruns. Il portait une toge noire, et sa physionomie était indéchiffrable. Couronné de sombres feuillages de lierre, il tenait en sa main gauche une fine baguette d’ivoire. Son entourage se composait de créatures surnaturelles : un phénix, une licorne, une mantichore, des faunes et satyres. On distinguait également quelques personnages mystérieux : une silhouette masculine en robe de moine avec le capuchon tiré sur le visage, une silhouette féminine enroulée dans une cape foncée et semée d’étoiles, le bras jeté en travers les yeux. Entre les deux trônes se dressait une jeune femme vêtue d’une tunique blanche flottane et coiffée d’un casque d’or. D’un geste protecteur le roi martial lui avait posé la main gauche sur l’épaule ; le roi ténébreux, lui, tendait la main droite vers elle, qui avait allongé la sienne, de sorte que les bous de leurs doigts se touchaient légèrement.
C’est l’œuvre d’Antonio Verrio, une gentilhomme italien, expliqua le valet. – Voici Edward III de l’Angleterre du Sad. – Il montra ensuite le roi de droite. – Et voilà le roi magicien de l’Angleterre du Nord, John Uskglass.

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¤ Cela étonnera mes lecteurs (car cela étonne tout le monde qu’un roi soit si peu maitre de son destin. Songez pourtant avec quelles alarmes la suspicion de démence est accueillie dans les familles privées. Songez alors combien ces alarmes sont bien plus grandes quand le patient est le roi de Grand-Bretagne ! SI vous ou moi devenions fou ce serait un malheur pour nous-mêmes, nos proches et notre famille. Mais quand un roi devient fou, c’es une calamité pour la nation entière.

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Fiche technique :
– 864 pages (de bonheur ?)
– Broché, 153 x240 mm (ça, ça veut dire que dans le métro, tu ne pourras point le balader, un sac à lui seul tu devras donner)
– Prix : 23€
– www.jonathanstrange.com

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En résumé :
Suppositoire soporifique :
– longueurs narratives
– début long, très long…
– écriture très XIXe siècle
– coquilles de la langue française (dans la traduction)
– fin salutaire
– imaginaire réaliste et rationnel
– 864 pages soporifiques

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Brillant chef-d’œuvre :
– personnages travaillés
– triptyque des personnages fabuleux
– bipolarité permanente
– références scientifiques et historiques très documentées
– fin salutaire
– imaginaire réaliste et rationnel
– (presque) 864 pages salvatrices

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Pics : #01 Moment privilégié ; #02 Version noire ; #03 Un extrait… ; #04 Oh une invasion des notes de « bas » de page ; #05 une note, page 1 et page 2 ; #06 page 3, la note continue et se la joue solo ; #07 Le chapitre qui anéantit tous les magiciens britanniques ; #08 Enfin l’arrivée de Strange !

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