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Titre : La résistance (Idhun, tome 1)
Auteur : Laura Gallego García
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Idhun est un monde habité par toutes sortes d’êtres magiques, marins et humains. Deux types fantastiques sont à l’honneur : les licornes qui insufflent la magie en les êtres pour qu’ils deviennent sorciers et les dragons, les indétrônables.
C’est alors que se produit une conjonction d’astres : les trois lunes et les trois soleils d’Idhun s’alignent pour former une énergie considérable. Cette dernière peut être utilisée à bon ou mauvais escient pour créer un miracle… ou une énorme catastrophe.
Ashan le Nécromancien provoque l’anéantissement d’Idhun car il profite de cette conjonction pour ouvrir une porte sur Idhun. Les seules créatures capables de détruire les dragons s’avèrent être les Sheks, des serpents ailés. Elles ne manqueront pas à leur tâche et exterminera la race. Idhun devient alors empereur d’Idhun et choisit de tuer tous les traîtres, ces magiciens qui ont fui le pays. Pour les expatriés terriens, il se fait aider par Kirtash, son meilleur bras droit.
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C’est en rentrant de l’école que Jack retrouve, à la maison, ses parents tués par Kirtash et le sorcier Elrion. Ces deux derniers encore présents sur les lieux ne le tuent pas, lui ; mais spécifient à Jack que c’est lui qu’ils recherchaient. Anéanti, il se réveille aux côtés de…
Alsan, Shail et Victoria.
Eux, ce sont les combattants. Ils ne sont que trois, ce sont des adolescents. Ils vivent à Limbhad, où s’est réveillé Jack. Cet endroit est protégé, à l’accès contrôlé par l’Ame et se situe à la frontière d’Idhun.
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Alors nait tout un tas d’interrogations…
Les parents de Jack sont des terriens, ils ont pourtant été tués, pourquoi ; Pour quelle étrange raison, Jack a-t-il été sauvé par les tueurs de ses parents ;Victoria, terrienne également a la possibilité de guérir des blessures superficielles mais par quel mystère ; la résistance s’arrête à ces trois personnes, que combat-elle et quelles sont ses missions ;Pourquoi un tel endroit que Limbhad existe-t-il ; quel avenir réservent les armes légendaires à leur détenteur ; que reste-t-il du monde Idhun ; qui est cet étrange assassin placide qu’est Kirtash ; les sheks, ces serpents ailés ont-ils le désir de conquérir d’autres mondes.
Et cætera.
Bah, oui, parce qu’en lisant ça, il y a pleiiiin de questions à se poser.
Et que franchement, on se demande réellement ce que ces trois pelés et un tondu – adolescents qui plus est – vont réellement pouvoir accomplir avec leurs quarante doigts.
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)°º•. Laura Gallego García nous propose avec Idhun, des êtres magiques à n’en plus finir. Vous allez être servis, même si nous le rencontrons pas tous pour ce premier tome… et peut-être jamais sachant que les sheks ont envahis cet univers.
Sur les plateaux et collines s’y trouvent les humains ; en forêt, nous y croisions les fées, les nymphes, les feux follets, les gnomes, les lutins et autres êtres féeriques. Les hautes montagnes étaient gouvernées par les géants. Dans les profondeurs marines, on y retrouve les varus, ces étranges créatures amphibies. Si les plaines et vallées fertiles, ce sont les célestes qui y demeurent (des sorciers) et enfin dans les déserts, nous y retrouvons les yans.
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Notre résistance survit à Limbhad : cette étrange parcelle est un endroit où la magie y est très concentrée. Le mobilier est fin et riche et semble d’une autre époque, que côtoient des objets insolites de notre époque : radio, ordinateur, etc. Ce lieu est protégé par son aura, l’Ame. Cette dernière permet de transporter les gens et contrôle les venues. Avec l’utilisation de la magie, il est possible d’entrer en contact avec l’Ame afin qu’elle emmène les voyageurs à l’endroit où ils souhaitent. C’est par cet intermédiaire que nos protagonistes se trouveront tour à tour à Madrid, en Allemagne, en France, au Danemark et à Seattle. Cependant, impossible de rejoindre Idhun par ce biais là : Ashun le Nécromancien a condamné la Porte inter dimensionnelle qui donnait accès au monde. Y vivent de manière permanente, Jack qui se retrouve sans foyer et qui n’a pas le droit de voyager pour sa propre sécurité… et celle des autres, la chatte de couleur cannelle surnommée la Dame qui est la mascotte de la maisonnée. Alsan et Shail suivent régulièrement les traces de Kirtash afin de sauver les idhunites exilés avant que l’assassin ne les retrouve, et viennent se reposer en Limbhad. Victoria y vient fréquemment, généralement la nuit afin de ne pas réveiller les soupçons de sa grand-mère.
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Jack a perdu ses parents, tués par Elrion. Il se retrouve bien malgré lui à Limbhad où Alsan, Shail et Victoria prennent soin de lui. Le mystère qui entoure la mort de ses parents est entier : mais pourquoi ont-ils été visés ? En quête de son identité, il voue une haine sans limite à Kirtash. Malheureusement, son impulsivité ne va pas servir la Résistance. Obsédé par l’envie de retrouver Kirtash et de l’abattre, il va devoir contrer ses envies bestiales, apprendre à devenir moins colérique afin de devenir un bon élément pour servir ladite Résistance.
Alsan, idhunite, est le fils du roi Brun et prince de Vanissar. Plus vieux que Jack il se révèle plus posé mais un peu orgueilleux. Il a été élevé pour régner et tout dans son comportement traduit une maitrise de soi.
Shail, idhunite et second jeune homme de la résistance a lui aussi, quelques années de plus que Jack. En plus de son rôle de magicien, il est la force tranquille du groupe, il demeure posé et réfléchi et il va guider le reste du groupe qui s’enflamme si rapidement.
Victoria a treize ans et est terrienne. Elle est dans la Résistance un peu par hasard. Elle habite avec sa grand-mère, une femme qui l’a adoptée très jeune. Ce n’est que la nuit qu’elle rejoint Limbhad car en journée, c’est une jeune fille qui va au collège et qui a bien du mal à se faire des amis. Elle s’est découvert le don de guérison de blessures superficielles mais il reste mineur.
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Du côté des rivaux, nous avons bien évidemment Ashran le Nécromancien qui a ouvert la porte d’Idhun aux sheks. Mais également Kirtash : celui-ci est un adolescent d’environ quinze ans, qui a pourtant derrière lui, un nombre impressionnant d’assassinats. Tout vêtu de noir, il est châtain avec un regard bleu glaçant qui est sa véritable force. Il se trouve être le bras droit d’Ashran, son meilleur guerrier. De plus, il est dénué de tout sentiment et imperturbable. (lui, c’est mon personnage ♥ ) Dans tous ses déplacements, il est suivi par le sorcier Elrion ; c’est Ashran qui lui a assigné de force, et Kirtash est bien avancé avec ce magicien dans les pattes.
Des personnages bien campés qui vont indéniablement changer au fil de leurs aventures…
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)°º•. La trilogie « Memorias de Idhún » de Laura Gallego García a connu un succès phénoménal en Espagne. Les éditions Bayard l’ont découvert sur le stand de Editorial SM à la foire du livre de Francfort. Attirés par la couverture originale et attirante, ils l’ont étudié sous une première lecture et se sont lancés dans la version française qui débarque le 30 avril 2010 avec le premier tome.
On rapproche souvent ce roman de Paolini et de sa trilogie de l’héritage. Hormis la présence de dragon et l’âge de leurs auteurs au moment de l’écriture des livres (dix-neuf pour Paolini, vingt-et-un pour Laura), les similitudes s’arrêtent ici : avec Laura Gallego García, nous trouvons quand même un roman plus carré, mieux écrit, plus réfléchi et le scenario est indubitablement plus travaillé !
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La qualité de ce roman repose sur une originalité certaine : les rouages de l’histoire sont soignés et les recoupements ont été intelligemment réalisés. Le scenario est bien ficelé, le suspense est au rendez-vous. On se surprend à tenter de deviner la suite, de regrouper des indices pour découvrir certains pans cachés de l’histoire. Tout est finement distillé à travers le roman est c’est un véritable plaisir de tourner les pages en maintenant son souffle.
Sans aucun doute, notre auteur sait maitriser les codes de la fantasy. Elle a su tourner à son avantage les quelques contraintes de l’imaginaire. Elle nous présente un univers contemporain rattaché à notre époque. Les protagonistes ont une vie « normale », ils doivent aller en cours, se lever tôt le matin et réellement s’entrainer pour acquérir force et expérience. Notons par ailleurs que dans ce roman, les ordinateurs, les CD, internet et les concerts, existent. Le côté hispanique ressortira dans le livre par petites touches avec notamment la vie de Victoria qui est ancrée à Madrid.
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La plus grosse thématique du bouquin est la découverte de soi – quelques fois à ses dépens – et sa maitrise. Nos adolescents vont grandir, ils vont se chercher et ils vont devoir vivre avec leurs menus défaut. Certes, il y a un côté fleur bleue non négligeable ; il se révèle un peu agaçant car pour le lecteur, les sentiments sont clairs comme de l’eau de roche et les personnages se tournent autour bien longtemps. Mais la romance est une ficelle à ne pas négliger car elle plait à beaucoup de monde, et surtout aux lecteurs ciblés.
La découverte de l’Histoire d’Idhun est sympathique car elle dure tout le roman. Ce n’est pas un morne pavé de plusieurs pages dans un style narratif soporifique. Les éléments fournis sont révélés pour servir on ne peut mieux l’intrigue. On peut mentionner par ailleurs, qu’il arrive dans la majorité des histoires, que les combattants (dans le pire des cas), finissent par abandonner la bataille, ils deviennent neutres par manque de force psychologique. Ici, il y a la possibilité réelle qu’à tout moment, nos personnages basculent… chez l’ennemi ! (et cela fait partie bien sûr, d’un des fils du récit les plus palpitants)
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Voilà un premier roman prometteur pour cette trilogie : un univers bien campé, des personnages développés, un scenario bien ficelé. La question qui me reste sans réponse : vais-je tenter de lire la suite en espagnol ? Bah oui, parce que tu vois, cher lecteur, je suis bien tentée de connaître la suite !
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Laura Gallego García nous offre le monde d’Idhun : un univers bien campé, des personnages intenses qui vont évoluer au fil des pages et une intrigue brillante. Laura Gallego García nous propose de la fantasy contemporaine avec une trame magnifiquement tissée. Voilà un récit qui nous tient en haleine où les créatures magiques ne sont pas en reste, et où les personnages devront traverser moult difficultés. Les sentiments des personnages mis en avant de manière réaliste et mesurée méritent une mention particulière.
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)°º•. Laura GALLEGO GARCÍA, née en 1977, est un auteur espagnol de littérature jeunesse. Elle a écrit son premier roman à 12 ans qui ne sera jamais publié. Après quelques autres récits, elle se fait connaître avec la trilogie ‘Chroniques de la Tour’. Entre 2004 et 2006, elle rédige sa trilogie ‘Memorias de Idhún’ qui demeure son plus gros succès avec 350 000 exemplaires vendus.
Son site perso : lauragallego.com
Le site de ‘Memorias de Idhún’ (espagnol)
Le site de ‘Idhun’ (français)
J’ai eu l’immense privilège de recevoir un coffret collector de la part des éditions Bayard. Quelle chouette surprise, le livre collector est numéroté (200 exemplaires sont sortis) et nous avons reçu trois petits badges à l’effigie du roman. La magnifique couverture est d’Alfonso Ruano & Pablo Núñez.
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Et un extrait…
Lorsqu’il passa de nouveau devant l’énorme porte ornée, elle s’entrebâilla dans un grincement. De quelques centimètres à peine, mais cela fit sursauter Jack. Il n’y avait personne alentour. Il contracta les épaules – ce n’était sans doute qu’un courant d’air – et n’hésita pas à la pousser.
Il se retrouva dans une immense salle circulaire dont les hauts murs étaient couverts d’étagères garnies de livres très anciens. Au centre de la pièce trônait une grande table ronde en vieux bois, entourée de six fauteuils magnifiquement sculptés. Jack s’approcha pour examiner la table. Sa surface était gravée des mêmes étranges symboles que ceux qui figuraient sur la porte, mêlés à des dessins d’animaux mythologiques et de créatures qu’il n’avait jamais vues. Au centre de la table, un faible rayon de lumière sortait d’une fente circulaire. Jack leva les yeux et vit, juste au-dessus, dans le plafond de la salle, une lucarne ronde par laquelle filtrait la douce lueur des étoiles. Elle était équipée d’une sorte de vitrail qui représentait trois soleils et trois lunes.
Jack recula instinctivement, effrayé sans savoir pourquoi. Il s’arrêta et voulut se ressaisir. Qu’est-ce qui l’avait troublé de cette manière ?
Il fit de nouveau quelques pas en avant et releva la tête. La verrière n’avait rien de spécial. Trois soleils disposés en triangle. Trois lunes formant un autre triangle inversé. Les deux figures étaient entrelacées, et les lignes qui joignaient les astres entre eux dessinaient… un hexagone.
Jack prit l’amulette de Victoria, qu’il portait toujours autour du cou, pour l’observer avec attention ; mais l’obscurité l’empêchait de la voir distinctement.
– Si seulement j’avais un peu de lumière, murmura-t-il, frustré.
Soudain, il entendit un chuchotement, puis un léger craquement, et une lumière chaude et changeante inonda la pièce. Jack bondit comme si on l’avait pincé et regarda autour de lui. Six torches disposées le long du mur circulaire s’étaient allumées.
– Qui va là ? demanda-t-il en essayant de contrôler les battements affolés de son cœur. C’est toi, Shail ?
Nul ne lui répondit. Rien ne bougea. Seule la lumière fantomatique des torches tremblait et s’agitait, produisant des ombres inquiétantes dans la salle.
Jack fronça les sourcils et se concentra sur l’amulette, un hexagone comme celui de la verrière. Qu’est-ce que cela voulait dire ?
Il regarda de nouveau la lucarne. Les six astres, qui luisaient mystérieusement, lui causaient toujours un vague malaise. Il avait la sensation de les avoir déjà vus… dans un ciel étrange et terrifiant, couleur de sang.
Il eut le cœur serré au souvenir de son cauchemar où le serpent géant se dressait devant un impressionnant ciel rouge. Que signifiait tout ceci ? Ce symbole avait-il un rapport avec lui, avec ses rêves et la mort de ses parents ?
Se penchant en avant pour mieux distinguer les figures de verre de la lucarne, il posa sans s’en rendre compte les mains sur la table. Subitement, un intense faisceau de lumière surgit de la fente au centre de la table et s’éleva en une colonne brillante vers la lucarne aux six astres. Stupéfait, Jack recula, vacilla et tomba par terre. Il resta assis sur les dalles, bouche bée, pendant qu’une scène prodigieuse se déroulait devant lui.
Les lumières qui jaillissaient de la table avaient commencé à tourbillonner, se mélanger et s’entrecroiser, donnant naissance à des couleurs étranges et surprenantes. Elles tournèrent tant et plus jusqu’à finir par former une sphère brillante de couleur bleu-vert.
Jack mit quelques secondes à comprendre qu’il voyait une planète. Il pensa d’abord que c’était la Terre, puis les lumières se firent plus précises, l’hologramme, plus net, et le jeune garçon constata que cette géographie lui était complètement inconnue. Il découvrit trois petites sphères qui tournaient autour de la plus grande, et trois autres, plus importantes, qui étaient immobiles, non loin de là.
« Les soleils et les lunes », pensa-t-il en déglutissant.
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Bric à Book (Leiloona), De l’autre côté du miroir (Laure), Délivrer des livres (Hérisson08) sont aussi Idhunites.
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Pics : #1 A beautiful lie par sweety15267, #2 Victoria par Keerakeera, #3 Kirtash par WyrmRider, #4 La couverture espagnole de ‘La resistancia’, #5 La couverture du premier volet du comic (espagnol) basée sur Idhun, #6 Laura Gallego Garcia herself, #7 Le coffret collector, #8 Les coulisses de la couverture, #9 Livre numéroté.
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