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Articles taggués ‘★★★★☆’

YAMADA Nanpeï: Les Princes du Thé, volumes 1 & 2

22/08/2011 6 commentaires

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Titre : Les Princes du Thé, volumes 1 et 2
Auteur : Nanpeï YAMADA
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Taiko, Soméko & Haruka sont les trois membres de l’association des amis du thé à leur lycée. Ils profitent de la pleine lune pour prendre une bonne tasse de thé chaud entre amis. Sauf que la pleine lune se reflète dans leur tasse… et d’étranges princes viennent à eux. Bravo ! Comment vont-ils se dépatouiller d’eux ? C’est simple, il suffit de réaliser trois vœux, mais Earl Grey et Assam émettent des réserves.
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Volume 1 : Aujourd’hui, c’est la journée des clubs. Afin d’accueillir confortablement les intéressés, Osawa prête la terrasse du club du jardinage à l’association des amis du thé. Malheureusement, à cause d’un trafic de tampons, le groupe n’a pas été validé ; Taiko la présidente n’a pas accès au tableau d’affichage pour présenter son association.

Volume 2 : Au club informatique, des manigances sont en cours. Les inscriptions ont été officiellement clôturées et l’association des amis du thé affiche zéro nouveau membre inscrit. Cependant, deux filles attirées par Assam et Earl Grey viennent frapper à la porte : sont-ce de nouvelles recrues ?

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)°º•. Taiko Yoshioka est une jeune fille de 15 ans, elle se retrouve présidente de l’association des amis du thé. Elle est aidée par Soméko (Yukiko Soméya), une amie qui l’admire énormément et Haruka Uchiyama dit Mika qui est un brin grognon. Par incantation magique, ce soir de pleine lune, ils ont appelés deux princes du thé : Earl Grey et Assam.

Ces derniers sont des princes de petite taille et sont venus réaliser trois vœux à leur maitre respectif. Evidemment, les vœux doivent être modestes (oubliez le « changement du monde » ou le « je veux devenir riche »). L’avantage de ces Princes du Thé, c’est qu’ils peuvent prendre une taille humaine… et bien évidemment, ils ne passent pas inaperçus.

On rencontre également Kikuka Mazakura, la présidente des élèves qui est une véritable pince sans rire ainsi que sa timide préparatrice du thé, Haruka.

Le panel des personnages est suffisamment hétérogène pour qu’on puisse avoir immédiatement nos préférences. Les personnages sont tous séduisants, un véritable shojo (manga pour jeunes filles).

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)°º•. Ce manga est parfait pour se changer les idées : il est rafraichissant et doté d’une touche humoristique appréciable. Malgré la cible qu’il souhaite séduire, le manga n’intègre pas trop de niaiseries. La thématique générale du thé n’est qu’un prétexte pour poser le décor et il ne s’agit pas d’aimer le thé pour apprécier cette série.

J’offre une mention spéciale aux petites notes de l’auteur qui sont synonymes de fraicheur et dans lesquelles on en apprend plus sur la rédaction du scénario, la création du manga ou même des anecdotes de sa vie personnelle. Les bonus nombreux offerts par Yamada Nanpei ont une tournure informative et c’est avec délice que j’en apprends plus sur le thé. On y retrouve aussi, un mini-journal sur sa fille délicieux.
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La lecture du manga est conseillée à partir de 10 ans.
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Pics : #01 Planche du volume 1 ; #02 Taiko ; #03 Assam

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VALERO Teresa, MARTIN Montse & Gabor : Curiosity Shop, 1914 – Le réveil

19/08/2011 8 commentaires

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Titre : 1914 – Le réveil (Curiosity Shop, volume 1)
Auteurs : Teresa VALERO, Montse MARTIN & Gabor
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Maxima vient de se faire renvoyer de son pensionnat avec l’idée de retourner auprès de son père. Malheureusement, ce riche industriel du textile barcelonais vient de trouver la mort dans des circonstances mystérieuses. Sa mort semblerait être liée à la convoitise d’une machine intrigante. Bien décidée à découvrir la vérité, Maxima court à Madrid au Curiosity Shop, repère de la double vie de son père, ce contrebandier.
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Le titre curieux et énigmatique ainsi que la très belle couverture ont eu raison de ma curiosité.
Dans ce premier opus, nous suivons Maxima, au caractère bien trempé. Elle n’hésite pas à mettre son nez partout et les mains dans le sang pour arriver à ses fins. Ce premier tome ne nous permettra pas de connaître ce personnage principal en profondeur. Le point de vue n’est pas omniscient ; on suit les pas de Maxima : on doute sur les intentions des uns et des autres et découvrons quelques indices à son rythme.
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La quête de la vérité est semée d’embûches et Maxima l’apprendra fort bien vite. Cependant le jeu en vaut la chandelle puisque les groupuscules de Madrid tournent autour de la découverte d’un vestige des plus mystérieux.
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L’intrigue est haletante, trop peut-être car la confusion nait d’événements en cascade, de personnages trop nombreux. Le lecteur est obligé de faire des allers et retours entre les pages pour suivre au mieux l’intrigue et retenir les noms. Le fond historique est appréciable : nous sommes propulsés en Espagne, au tout début de 1914, aux prémices de la guerre et de l’activité militaire.
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Je suis relativement fan du trait dynamique : les illustrations sont soignées, les couleurs travaillées. Les expressions des visages sont naturelles et les détails nombreux. On applaudira le travail de cette bande dessinée des deux femmes aux commandes.
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On notera un petit clin d’œil au roman « the old curiosity shop » de Dickens : Maxima est une fervente lectrice, au grand dam de son père qui préférerait que ses lecteurs s’orientent autour de Platon.
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Cette bande dessinée aux allures de thriller historique propose une base solide pour la poursuite de l’histoire. Bien que ce tome puisse se suffire à lui-même, il se révèle une très bonne mise en bouche.
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Souvenir de lecture : « un miroir ne reflète même pas les choses telles qu’elles sont en réalité, un miroir renvoie toujours l’image qu’on attend. Mais toi, tu te caches derrière le miroir ».

D’autres avis à découvrir chez : 1 livre par semaine (Cély) , De l’autre côté du miroir (Laure)

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Et hop une petite participation au défi Steampunk 🙂

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et Glénat.

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WEBER Patrick – Le marteau de Thor

05/07/2011 4 commentaires

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Titre : Le marteau de Thor
Auteur : Patrick WEBER
Plaisir de lecture Livre à découvrir
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En l’an 850, le village scandinave de Randheim est en deuil. L’expédition menée par leur chef Bjorn le Brave en Irlande revient sans aucun viking au bord du langskip. Son fils, Kern, pas encore majeur ne peut prendre immédiatement la succession. Le régent Egill le rusé souhaite prendre le pouvoir et écarter Kern du trône. Ce dernier retrouve sur son oreiller, le pendentif dont son père ne se sépare jamais : Bjorn le Brave serait-il revenu Whallala ? Le langskip revenu vide est le premier des nombreux malheurs qui s’abat sur le village…

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)°º•. Kern, 15 ans de son état souhaite rétablir la vérité sur l’étrangeté de l’événement si vite mis de côté. En un très court laps de temps, il passe du fil chéri du bien-aimé Bjorn à celui de grand déprécié et mis au placard (enfin vers l’auge au cochon). Le personnage campé est assez réaliste, avec ses coups de sang et son audace.
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La famille d’Egill le Rusé s’octroie la maison familiale du chef pour s’y installer au détriment de Kern. En plus d’Egill, il se compose d’Ulla sa fille, discrète et peu aimée du simple fait de qu’elle soit de sexe féminin. Les deux frères endossent les archétypes de la brute niaise (Harald) et du non-aimé intelligent (Olav)
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Erik le Chauve aura également de l’importance dans le récit. Ce vieil ami de la famille Bjorn le Brave va retourner sa veste… Evidemment, comme nous sommes dans un peuple de viking, on jurera aussi par Thor et par Odin !

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)°º•. Ce roman policier et historique s’avère le premier livre jeunesse de Weber. Les thématiques sont nombreuses et il y en a pour tous les goûts : alliance, complot, vengeance, lutte, reconquête, exil, meurtre, disparition, fidélité et trahison. Pour ce roman d’apprentissage où Kern développera son âme de chef, la communauté est la clef de voûte de l’histoire.
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Le récit est efficace et soigné. La mise en scène historique est réussie et donne beaucoup de crédibilité à l’histoire. Patrick Weber manie sa plume avec dextérité et aucune complexité et autres lourdeurs ne sont à compter.
L’intrigue est étroitement menée, on reste en haleine. Bien que le roman soit de jeunesse (et ce n’est pas une tare, évidemment), rien n’est cousu de fil blanc. Le rythme est soutenu par de courts chapitres : on les enchaîne ou on prend le temps de respirer. La tension et le suspense sont appréciables : les rebondissements et les actions nous épatent et malgré un épilogue un peu rapide les tenants et les aboutissants sont bien formulés.
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J’ai été très fortement attirée par le roman car il se passe à l’époque des vikings. Même si ce n’est une passion, j’ai une attirance naturelle. Dès que je vois le mot « viking », je me dis « ah tiens »… et ça marche à tous les coups. Patrick Weber est un amoureux des Vikings et il sait parfaitement transmettre sa passion. La lecture de « Le Marteau de Thor » donne envie de découvrir ses autres oeuvres. La structure gouvernementale et religieuse des Vikings est introduite de manière discrète. L’auteur amène des notions sur les coutumes du peuple et les mêtiers (marchands, navigateurs, conquérants). Un petit bonus nous présente un lexique de quelques termes vikings ainsi que des explications de leur monde pour mieux appréhender leur histoire.
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La lecture est conseillée à partir de 13 ans.
La très belle couverture est signée Aurélien Police.

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)°º•. Biographie
Patrick Weber, né 1966 se partage entre trois villes Bruxelles, Paris et Rome. Il a plusieurs cordes à son arc : écrivain, journaliste et scénariste. Il publie des romans historiques et scénarise des films et devient chroniqueur royal : publie des ouvrage, donne des conférences à l’université et collabore àdes émissions télévisuelles et radiophoniques. Waouh !
Site de l’auteur

Le livre est aussi disponible à l’achat en version numérique.

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Souvenir de lecture : Des Vikiiiiiiings !

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D’autres avis à découvrir chez : A lire au pays des merveilles (Emmyne) et Oceanicus in Folio (Bladelor).
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Gulf Stream.

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Pics : #01 Dragon’s body par Noir-Azur ; #02 Mjolnir par Splunchy.

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Categories: WEBER Patrick Tags:

DAVOUST Lionel – La Volonté du Dragon

16/06/2011 22 commentaires

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Titre : La Volonté du Dragon
Auteur : Lionel DAVOUST
Plaisir de lecture Livre à découvrir
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L’Empire Asreth cherche à unifier durablement les civilisations avec… ou sans leur consentement. La puissance Asreth cherche à rallier le petit pays Qhmarr. A la tête de ce dernier, un roi très jeune doit gouverner sous l’oeil malveillant de son conseiller. Le Générallissime Vasteth arrive par voie maritime pour finaliser l’accord commun. Bien qu’Asreth soit doté d’une armada avec la puissance de cristaux-vapeur, les Qhmarriens sont sur le pied de guerre avec leurs petits voiliers en bois. Alors que les premiers mouvements sont réalisés, Vasteth joue contre l’Enfant-Roi à un jeu d’échecs aux règles particulières.

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)°º•. Au cours de ce périple, nous rejoignons plusieurs personnages. A commencer par le généralissime Vasteth qui ne manque pas d’aplomb et de répondant (bien que ce qu’il apprenne, lui coupe le souffle). J’aime beaucoup ce personnage qui se doit de communiquer à autrui une hardiesse sans limite. A l’intérieur, c’est un peu le chaos surtout quand il se trouve confronté au Lâh. Il représente l’empire Asreth et tient entre ses mains la flotte où travaillent Krell et Jaël. Tous deux amis, leur principale qualité repose sur le courage. L’un aura du courage sans peur né de ses origines barbares, le second, du courage-parce-qu’il-n’y-a-pas-le-choix-et-quand-il-faut-y-aller-faut-y-aller. Ils sont tous deux attachants par leurs traits de caractère divergents et qui pourtant les rapprochent. Le Volonté-du-Dragon est bien un personnage à lui seul car il nous semble presque vivant. C’est le navire amiral qui possède les canons draniques. Il est tout en puissance, acier, batterie d’arcanie et cristaux-vapeurs.

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)°º•. Ce court de 165 pages est un récit issu du monde d’Evanégyre. Ce roman conte l’opposition entre deux factions. Il ne s’agit pourtant pas d’une histoire exclusivement navale, il est question des hommes, de leurs faiblesses et de leur croyances. On se rend vite compte que la dualité ne repose pas sur le combo méchant/gentil : nos sentiments évoluent au fil de l’histoire ; on hésite à prendre partie pour l’un ou pour l’autre.
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On me sait relativement fâchée avec le maritime et le militaire, alors ai-je ressenti une certaine frustration ? Non que nenni, je dirai même bien mieux, c’est comme si grâce à « La Volonté du Dragon », je m’étais réconciliée avec ces deux aspects.
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Sachez que la fin est difficile à anticiper, et que c’est un régal. La stratégie est martiale… et imprévisible. Je vous avoue bien volontiers que je n’aimerai pas avoir un seul pion sur cet échiquier dont les règles demeurent inconnues.

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L’écriture repose sur un brillant équilibre de description et d’action. Elle est également riche de réflexions pour rendre le tout crédible et cohérent. Le contexte est bien contrôlé pour ce récit guerrier. Nous avons évidemment plein de suspense et de rebondissements qui rendent le tout explosif. L’alternance de plusieurs points de vue narratifs est également appréciable. Comment ne pas apprécier le rythme crescendo qui nous fait palpiter à chaque page ? Les quelques éléments mêlés à la fantasy donne un résultat très réussi et naturel. L’histoire repose sur une vision psychologique : développement, changement, hésitations et décisions.

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La dualité intègre le royaume de Qhmarr qui repose sur un archaïsme certain mais qui possède une très grande force spirituelle et l’empire Asreth qui dispose d’un pouvoir artech. C’est une sorte de bataille de la religion contre la technologie, ou le mysticisme contre la science. Le triptyque suprême repose sur combat, magie et mystère. On notera que la mysticité est présente dans les deux camps : avec le lâh pour le Qhmarr et la magie des cristaux vapeur pour Asreth.
J’avoue avoir été fortement attirée par l’acarnie car cette technologie inventée m’est apparue comme passionnante ; du fonctionnement aux conséquences.
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)°º•. Biographie
Lionel Davoust est un auteur français né en 1978 (cela a-t-il une réelle importance ?) qui monte en flèche. Malgré l’obtention d’une diplôme d’ingénieur, Lionel Davoust se consacre à ses premières amours : l’écriture.
Son site Lionel davoust.com
Le premier chapitre est lisible en ligne, ici.

La couverture de Cyrielle Alaphilippe est en adéquation avec le roman… et prendra son plein sens à la fin de votre lecture. Bien que je ne sois pas fana (les goûts et les couleurs hein), elle est graphiquement réussie. A l’intérieur du roman, nous trouvons des illustrations de Frédéric Navez.

La bande annonce de la sortie du livre

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Olya.

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Souvenir de lecture : « l’arcanie » qui a su totalement me captiver. L’envie d’en savoir plus…
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Et hop, le petit logo car on aime nos petites maisons d’éditions.
« Petit éditeur aux grands livres », les éditions Critic.

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D’autres avis disponibles chez :Bulle de Livre (Snowbulle), Clair Obscur (Endea), Les lectures de Xapur, RSF blog (Lhisbei), Tortoise’s Times Tree.

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Pics : Illustrations de Frédéric Navez.

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AUGARDE Steve – Le Peuple des Minuscules

14/05/2011 17 commentaires

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Titre : Le Peuple des Minuscules, tome 1
Auteur : Steve AUGARDE
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir

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Midge doit quitter Londres pour l’été pendant que sa mère part en tournée avec son orchestre symphonique. Elle atterrit en pleine campagne de Somerset, chez son oncle Brian. En explorant le vieil hangar désaffecté, elle entend une voix, son cœur bondit hors de sa poitrine. Elle s’approche et y découvre un cheval ailé miniature, blessé et prisonnier. Il est un membre du Peuple des Minuscules. Ils vivent dans le plus grand des secrets et ont élu domicile dans le bosquet au fond du champ. Celui-là même que l’oncle Brian souhaite vendre à un promoteur immobilier.

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)°º•. Midge, de son vrai prénom Margaret est une petite citadine londonienne. Du haut de ses douze ans, elle partage sa vie avec sa mère, musicienne. Cette dernière lui annonce qu’elle ne peut rester seule à la maison pendant qu’elle sera en tournée et devra donc rejoindre son oncle Brian. Là, c’est un peu le drame. Mais dès son arrivée à la ferme, elle se sent bien et part même découvrir les environs. Midge demeure un personnage très attachant et sa façon de voir le monde va peu à peu évoluer.
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Son oncle Brian est exactement l’image de l’oncle sympathique mais néanmoins tête en l’air qu’on se créé. Il fait un peu plus vieux que son âge, s’habille avec des vieilles fringues pas coordonnées et a toujours un sourire au coin des lèvres. Cependant, il paraît difficilement convaincant dans son rôle de papa.
Katie et George, les cousins de Midge (et les enfants de Brian) arrivent à leur tour en vacances à la petite maison. George, presque douze ans, est coincé entre l’enfance et l’adolescence et a du mal à prendre ses repères et confiance en lui. Il est plutôt de bonne composition et est toujours prêt pour l’aventure… Surtout quand il s’agit de suivre Midge dans ses péripéties.
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Le tout premier contact de Midge avec le Peuple des Minuscules réside dans la personne de Pegs. La société du Peuple des Minuscules est organisée et codifiée en cinq tribus : Les Naïades (qui se révèlent être des fermiers), les Wisps, les pêcheurs. Celles-ci sont d’anciennes tribus d’eau qui ont dû malheureusement migrer. Il y a également les Troggles et les Tinklers, qui sont troglodytes. Viennent enfin les Ickris, des chasseurs vivants dans les arbres. Pour les gouverner tous, il y a la Reine Ba-betts. Cette dernière est totalement délurée et les chefs des tribus prendront plus ou moins les décisions importantes. En plus du cheval Pegs, nous allons aussi nous rapprocher d’une sorcière, d’un pivert, d’une troglodyte mais également d’une troupe. Cette dernière a été créée sur la base d’un volontaire de chaque clan afin de partir à la rescousse de Pegs porté disparu. En plus de l’absence de Pegs, ils doivent faire face à moyen terme, à l’appauvrissement de leurs terres et aux hivers rigoureux. Parmi tout ce petit monde, certains Minuscules sont hostiles voire même dangereux pour les humains, qu’ils surnomment les « gorjis ».
Les Minuscules ont la peau mate, les yeux sombres et les traits épais. Ils sont plutôt grands (une soixantaine de centimètres).
Assurément, les Minuscules sont le point fort du roman. Leur société est malheureusement un peu trop calquée sur celle des hommes. J’y ai également noté une trop grande facilité : la troupe tout juste réunie doit explorer tous les lieux d’un trajet précis. Ils le font… sauf le premier hangar car il est déclaré trop proche du bosquet. Comme de par hasard.

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)°º•. Ce livre est le premier tome d’une trilogie ; publié en 2003 en Angleterre, ce n’est qu’en février 2011 qu’il arrive sur le continent. Bien que la traduction demeure quelque peu désireuse, la couverture est quant à elle, superbe. J’avoue, je n’ai en ma possession que les épreuves non corrigées mais j’ai pu la voir et même la toucher en libraire : cartonnée et brillante, elle est par endroit légèrement granulée. Le livre est conseillé à partir de 8/11 ans, selon l’évolution émotionnelle de la jeune personne.
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Pour commencer, j’ai aimé les menus détails qui parsèment l’histoire. Ces anecdotes qui nous racontent que « Félix » est le nom utilisé par le Peuple des Minuscules, pour désigner un chat. J’ai aimé vivre à ras les pâquerettes et de voir tous les soucis que cela peut occasionner pour se déplacer incognito ou encore de voir que les objets humains deviennent source de stress et de grands périls. Bien que les Minuscules soient le point fort de cette histoire, je trouve que leur société n’est pas assez démarquée de la nôtre : Augarde n’a pas su nous faire voyager à cause de calque trop présent. Tout au long du bouquin, nous demeurons avec cette envie non assouvie de savoir plus sur le passé des Minuscules.  Midge passe par tous les sentiments (angoisse, peur, joie, émerveillement, etc.) et il est agréable de découvrir l’univers « du fond du jardin » par ses yeux.
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Evidemment, les petits habitants voisins n’est pas une ficelle de scenario très originale, surtout quand on se rapproche de la littérature ciblée jeunesse. Tout au long du roman, l’originalité laisse à désirer, la prévisibilité est un peu trop forte. Certains passages sont réellement de trop, on se traine. Bien que j’affectionne les lectures purement de fantasy et enchanteresses, j’ai eu du mal à m’immerger totalement. Le tout manque de punch, de frisson et d’aventures. Mais soyons conscient que ce n’était pas forcément ce que recherchait l’auteur avec le partage de ce récit. Cependant, le merveilleux est présent : cheveux ailé, sorcière, animaux sauvages, petit peuple. J’eusse cru que ce conte dont l’histoire adopte la forme nous présenterait un aspect écologique ; mais la connexion forêt/peuple est presque insignifiante.
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L’auteur passe par les clichés du genre, l’histoire ne stimule pas assez l’imaginaire, mais le roman est pétri de bonnes intentions. Nous entrons dans un livre non dénué de poésie et reste mignonnet. Il fera sans doute partie des œuvres jeunesse qui vont avoir du mal à séduire les adultes.

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)°º•. Biographie
Steve Augarde, auteur anglais a publié son premier livre à 21 ans, dans les années 70. Il est le fier papa d’une soixantaine de livres en jeunesse. Il a également mené des projets pour la télévision et notamment pour la BBC.

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)°º•. Extrait

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Leiloona.
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Lu aussi dans le cadre du challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

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Ce roman est un livre voyageur de Laure.

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Souvenir de lecture : la manière dont s’exprime le cheval ailé, tout en couleurs et en concepts.

D’autres avis disponibles chez :
De l’autre côté du miroir (Laure),
Les lectures de Folfaerie.

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Pics : une couverture anglaise.

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STEPHENS John – L’Atlas d’Emeraude

21/04/2011 38 commentaires

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Titre : L’Atlas d’Emeraude (Les livres des Origines, tome 1)
Auteur : John STEPHENS
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Mlle Crumley du foyer pour orphelins incorrigibles et désespérés Edgar Allan Poe est en pétard, ça, oui. Les enfants Kate, Michael et Emma viennent de faire tourner en bourrique Mme Lovestock, venue les adopter. Le prétexte ? Leurs parents viendront un jour les retrouver, ils en sont sûrs, même dix ans après leur mystérieuse séparation. En attendant, la décision est sans appel, ils sont une énième fois envoyés dans un nouvel orphelinat. Ils arrivent alors à Cambridge Falls, paysage désert. Ils sont accueillis par Abraham, dans cet internat où ils sont les trois seuls pensionnaires. Dès les valises posées, ils partent visiter les lieux et découvrent dans un singulier bureau, un étrange livre. C’est le début des aventures, et ils vont devoir face à de bien nombreuses personnes…
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)°º•. Pour commencer, notre fratrie est composée de Kate, 14 ans, relativement zen, réfléchie et sur les épaules de qui, tout repose. C’est elle, à 4 ans, qui a répondu par la positive à sa mère qui lui demandait si elle veillerait sur ses frère sœur. Depuis, elle se bat pour qu’ils restent ensemble, soudés et leur insuffle l’espoir qu’un jour, ils seront tous réunis. Vient ensuite Michael, 13 ans : c’est l’intelligent de service, fier aux petites lunettes. Savant guide à ses heures perdues, il n’en demeure pas moins qu’il voue un véritable culte (et c’est un euphémisme) aux nains. Pour finir, Emma et certainement pas la dernière : avec son caractère pas piqué des vers, elle n’a pas non plus la langue dans sa poche. Débrouillarde, super efficace, quelque peu inconsciente mais totalement attachante ; c’est évidemment elle qui remporte toute ma sympathie. Leurs caractères différents n’en font pas moins des frère et sœurs relativement unis même s’ils doivent parfois se supporter.
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Ils restent cependant, très peu farouches quand ils rencontrent d’autres personnes… peut-être à leurs dépens ?
A l’orphelinat, nous avons Abraham. Il s’occupe des pensionnaires (trois, ça va !), il est gentil comme tout et est le bras droit du Docteur Pym. Celui-ci est plus que mystérieux. Il est toujours habillé avec un vieux costume en tweed froissé et usé et porte des lunettes en écailles brisées et recouvertes de ruban adhésif. Sous ses gros sourcils blancs, on décèle une étrange lueur au fond des yeux.
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On rencontrera également la Comtesse. Ancienne beauté russe, elle aime les galas, l’environnement mondain et également danser. D’apparence douce et aimable, se cache une saloperie finie. Elle est escortée des Hurleurs, ces affreux morts-vivants, chacun aussi fort que deux hommes, appelés encore les morum cadi. Et pire que pire que pire, on y découvrira l’Effroyable Magnus !
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Il ne faudrait pas oublier l’aide précieuse de Gabriel, de Mamie Peck (un sacré personnage !), mais également celle de Robbie (envers et contre tout, tout étant Hamish).
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Dans cette ribambelle de personnages, on verra très vite que les méchants ne sont pas si méchants que ça et que les enfants prennent des risques en défaveur de la crédibilité générale de l’histoire. Mais on aura de la magie, des loups et des gens du petit peuple.

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)°º•. John Stephens s’engage sur un filon très exploité du voyage dans le temps (et autres thématiques) mais il sait retirer son épingle du jeu et coud plutôt bien (roooh, ça va, je sais qu’elle était facile). On frise cependant les multiples références littéraires : Harry Potter, les Orphelins de Baudelaire, Peter Pan, A la croisée des mondes et Narnia. Il n’en reste pas moins que les allers et retours dans le temps sont clairs et bien gérés ; c’est un sacré atout quand on se souvient que la cible prioritaire de ce livre est le jeune public.
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Les descriptions sont démentes et le livre est plein de magie. On assiste à une quête de la part des enfants qui vont devoir travailler ensemble. S’ajoute les aides de toutes parts, le mélange des différents peuples et le jeu des pouvoirs. Certaines actions sont trop pernicieuses pour de jeunes adolescents pour que cela paraisse crédible. C’est un peu gros, un poil tiré par les cheveux (huhu). En attendant, malgré certaines facilités, l’intrigue est plutôt bien tenue et on ne s’ennuie pas. Le livre reste agréable mais pas transcendant. L’humour est présent et se surprend à sourire plusieurs fois.
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Pour le coup, le conseil que je pourrai vous donner est de commencer par rapport une photo de chez vous avant d’attaquer la lecture de ce roman.

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)°º•. Biographie
John Stephens, américain a plusieurs cordes à son arc. Vous le connaissez peut-être si je vous dis qu’il est scénariste et producteur de Gilmore Girls et Gossip Girls. Il ne cache pas que sa plus grande source d’inspiration est la trilogie « A la croisée des mondes » de Pullman.

« L’atlas d’Emeraude », le premier tome de cette trilogie « Les livres des Origines » sort le 11 mai prochain.
La couverture a été illustrée par François Roca.
Le site du livre
, le prologue peut être lu ici.
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Et voici la vidéo promotionnelle de sa sortie.

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)°º•. Extrait

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Heclea & Laure.
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Souvenir lié à cette lecture : Oukilé ? Oukilé l’appareil photo ? Voilà, avoir lu ce livre me donne l’envie de polaroïds.
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Lu aussi dans le cadre du challenge Magie et Sorcellerie littéraire

 

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Ce livre est voyageur
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D’autres avis disponibles chez :
¤ Book en Stock (Dup),
¤ Les mots d’Archessia.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les Editions Milan Jeunesse.

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Pics : #01 La Comtesse ; #02 Docteur Pym ; #03 Gabriel ; tous droits réservés aux Editions Milan.

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DUNCAN Hal – Evadés de l’enfer !

23/03/2011 12 commentaires

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Titre : Evadés de l’enfer !
Auteur : Hal DUNCAN
Plaisir de lecture Livre à découvrir
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Les voilà tous quatre à bord du paquebot… en direction de l’Enfer. Ces quatre humains ont commis un pêché aux yeux de leurs confrères et ils y sont envoyés pour purger leur peine : vivre pour l’éternité, le pêché dans lequel ils se sont absous de toute humanité. Au rythme des reportages permanents de VoxNews seule chaîne télévisée, ils devront braver le pire et croire en leur fol espoir.

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)°º•. Que l’excuse soit une infamie aux yeux de pernicieux et candides apôtres, soit contraire aux us et coutumes des puritains américains ou encore d’une fin de non recevoir de modernistes absolus : nos quatre protagonistes ont pêché, aux yeux des humains. Ils descendent aux enfers, et ce n’est pas peu dire. La société (la nôtre), tire à bout portant sur ces quelques individus pour leur différence, pour ce non vouloir d’entrer dans le moule. Mais ont-ils eu le choix ?
Seven est un tueur à gages et franc supporter des tortures physiques et morales ; Belle quant à elle est une jolie gourgandine qui offre sa joie ; Matthew possède, parait-il, la pire tare libidinale et Elie est un gueux qui se prendrait pourtant bien un bouillon d’onze heures.
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Ils se retrouvent en Enfer, où ils vont devoir revivre leur pêché encore et encore… et pour l’éternité. Vous l’aurez compris, leur « destin » est lié et tout va se jouer dans cette démoniaque course poursuite… à en perdre haleine.

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)°º•. « Evadés de l’enfer ! » me tentait énormément. Et j’ai le plaisir d’y rencontrer une plume nerveuse, acerbe et quelque peu cynique. Le déroulement du bouquin est très incisif et propose un rythme intense question action. On pourrait qualifier l’histoire de violente et décalée.
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Cet enfer par strate donne un bon aperçu d’un New-York sans foi ni loi. On y retrouvera un bon nombre de clichés américains sur cette société qui déborde de superficialité et de gras. Duncan critique notre société et ses (très) nombreux travers : malheureusement, on est vite chagriné qu’il ne fasse qu’accuser, en avortant dans l’œuf, toute question philosophique qu’il formule du bout des lèvres. J’aurai aimé qu’il aille plus loin et plus fort dans ce processus. Par ailleurs, il développera le mythe de Satan et y exposera sa propre vision.
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J’ai apprécié le prologue des quatre actes qui composent ce livre : chaque paragraphe est attribué à un personnage. On reconnaît facilement notre protagoniste à un trait de caractère,  à un geste, à une parole. Ces passages s’enchainent les uns aux autres pour finir en un imbroglio magistral où plusieurs personnages figurent au sein d’un même paragraphe. Le tout permet d’introduire vigoureusement une cadence qui s’accélère au fil des pages.
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Cependant, j’ai trouvé le moment où les deux combos se rejoignent relativement téléphoné. Le tout est un brin trop délirant, ce qui nous rend la fin prévisible. Je décroche au moment où Gabriel et Satan entrent en jeu et trouve que le tutoiement en ce dernier tiers du livre n’a pas vraiment sa place et même porte atteinte au reste de l’intrigue.
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Certes, ce roman de 200 pages tout juste ne restera pas dans les annales (du moins, pas dans les miennes), mais j’ai passé un bon moment. Le livre a finalement réussi : attiser ma curiosité à propos de cet auteur qui m’était inconnu.

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)°º•. Bibliographie
Né en 1971, Hal Duncan est écrivain écossais SFFFiste. Il s’essaye également au poème et à la musique. Il est reconnu pour parler et afficher ouvertement ses préférences sexuelle et politique. Bien qu’il n’aime point attribuer ses écrits à un genre particulier, il accepte l’étiquette de la New Weird (dont ses confrères sont Susanna Clarke et China Mieville).
Son blog

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Souvenir lié à cette lecture : Ca change des triangles amoureux en littérature jeunesse !
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Les chroniques des membres : Calenwen, Elysio, Endea, Guillaume, Julien le Naufragé, Kactusss, Lelf, Lhisbei, Maëlig, Phooka, Shaya, Sherryn, Spocky, Tortoise et Val.

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D’autres avis disponibles chez :
De l’autre côté du miroir (Laure),
Les lectures de Cachou,
Les lectures d’Efelle,
– … et plein d’autres chez Blog-O-Book.

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Merci Babelio & Folio =)

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