DUNCAN Hal – Evadés de l’enfer !
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Titre : Evadés de l’enfer !
Auteur : Hal DUNCAN
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Les voilà tous quatre à bord du paquebot… en direction de l’Enfer. Ces quatre humains ont commis un pêché aux yeux de leurs confrères et ils y sont envoyés pour purger leur peine : vivre pour l’éternité, le pêché dans lequel ils se sont absous de toute humanité. Au rythme des reportages permanents de VoxNews seule chaîne télévisée, ils devront braver le pire et croire en leur fol espoir.
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)°º•. Que l’excuse soit une infamie aux yeux de pernicieux et candides apôtres, soit contraire aux us et coutumes des puritains américains ou encore d’une fin de non recevoir de modernistes absolus : nos quatre protagonistes ont pêché, aux yeux des humains. Ils descendent aux enfers, et ce n’est pas peu dire. La société (la nôtre), tire à bout portant sur ces quelques individus pour leur différence, pour ce non vouloir d’entrer dans le moule. Mais ont-ils eu le choix ?
Seven est un tueur à gages et franc supporter des tortures physiques et morales ; Belle quant à elle est une jolie gourgandine qui offre sa joie ; Matthew possède, parait-il, la pire tare libidinale et Elie est un gueux qui se prendrait pourtant bien un bouillon d’onze heures.
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Ils se retrouvent en Enfer, où ils vont devoir revivre leur pêché encore et encore… et pour l’éternité. Vous l’aurez compris, leur « destin » est lié et tout va se jouer dans cette démoniaque course poursuite… à en perdre haleine.
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)°º•. « Evadés de l’enfer ! » me tentait énormément. Et j’ai le plaisir d’y rencontrer une plume nerveuse, acerbe et quelque peu cynique. Le déroulement du bouquin est très incisif et propose un rythme intense question action. On pourrait qualifier l’histoire de violente et décalée.
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Cet enfer par strate donne un bon aperçu d’un New-York sans foi ni loi. On y retrouvera un bon nombre de clichés américains sur cette société qui déborde de superficialité et de gras. Duncan critique notre société et ses (très) nombreux travers : malheureusement, on est vite chagriné qu’il ne fasse qu’accuser, en avortant dans l’œuf, toute question philosophique qu’il formule du bout des lèvres. J’aurai aimé qu’il aille plus loin et plus fort dans ce processus. Par ailleurs, il développera le mythe de Satan et y exposera sa propre vision.
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J’ai apprécié le prologue des quatre actes qui composent ce livre : chaque paragraphe est attribué à un personnage. On reconnaît facilement notre protagoniste à un trait de caractère, à un geste, à une parole. Ces passages s’enchainent les uns aux autres pour finir en un imbroglio magistral où plusieurs personnages figurent au sein d’un même paragraphe. Le tout permet d’introduire vigoureusement une cadence qui s’accélère au fil des pages.
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Cependant, j’ai trouvé le moment où les deux combos se rejoignent relativement téléphoné. Le tout est un brin trop délirant, ce qui nous rend la fin prévisible. Je décroche au moment où Gabriel et Satan entrent en jeu et trouve que le tutoiement en ce dernier tiers du livre n’a pas vraiment sa place et même porte atteinte au reste de l’intrigue.
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Certes, ce roman de 200 pages tout juste ne restera pas dans les annales (du moins, pas dans les miennes), mais j’ai passé un bon moment. Le livre a finalement réussi : attiser ma curiosité à propos de cet auteur qui m’était inconnu.
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)°º•. Bibliographie
Né en 1971, Hal Duncan est écrivain écossais SFFFiste. Il s’essaye également au poème et à la musique. Il est reconnu pour parler et afficher ouvertement ses préférences sexuelle et politique. Bien qu’il n’aime point attribuer ses écrits à un genre particulier, il accepte l’étiquette de la New Weird (dont ses confrères sont Susanna Clarke et China Mieville).
Son blog
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Souvenir lié à cette lecture : Ca change des triangles amoureux en littérature jeunesse !
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Les chroniques des membres : Calenwen, Elysio, Endea, Guillaume, Julien le Naufragé, Kactusss, Lelf, Lhisbei, Maëlig, Phooka, Shaya, Sherryn, Spocky, Tortoise et Val.
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D’autres avis disponibles chez :
– De l’autre côté du miroir (Laure),
– Les lectures de Cachou,
– Les lectures d’Efelle,
– … et plein d’autres chez Blog-O-Book.
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Merci Babelio & Folio =)
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Comme toi, ce livre m’a fait passer un bon moment sans me marquer. Mais c’est déjà ça.
Je vois que tu lis « Les contes de la fée verte ». Je suis très très curieuse d’avoir ton avis…
J'ai fini... Et bien, qualifier justement "Evadés de l'enfer !" comme violent est une hyperbole : les contes de la fée vertes SONT violents... glauques aussi, mais très bien écrits !
C’est marrant parce que j’ai bcp aimé ce livre à sa lecture. je l’ai dévoré avec grand plaisir, mais je ne pense pas qu’il me laisse pour autant un souvenir impérissable!
Oui, ça m'arrive aussi :)
Il est dans ma PAL. J’espère passer un bon moment avec ce roman !
Tu me diras alors :)
Avec du recul, il me reste bien en mémoire ce prologue. Percutant à souhait !
Je suis tout à fait d'accord avec toi !
Les avis sont mitigés sur ce livre. Pourtant il me fait envie et ton avis me conforte dans cette envie 🙂
Alors, fonces ;)
Il n’est pas très long, si tu des déçu, tu n’y perdras pas trop de temps. C’est un avantage quelque part, car cela minimise les déceptions. Lire un gros pavé et décrocher sur la fin est plus frustrant ^^
Je plussoie :)